[Couloirs pas loin de l'entrée] Vous ne passerez pas.

Anonymous
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Lun 7 Avr - 18:22
Les quatre minutes qui avaient suivi son entrée dans la Base et le début de son repli stratégique, il s'était senti tout à fait héroïque. Non seulement il avait réussi à s'en sortir -au moins temporairement-, mais en plus il avait sauvé quelqu'un. L'autre en pyjama serait aussi rouge que lors de sa séance de sport de la veille, au moins, et ce serait une jalousie particulièrement intense. Il allait ponctuer sa prestation épique en adressant un sourire chaleureux à la jeune femme blonde lorsque, tournant sa tête vers elle…

Elle n'était plus là.

Il crut, dans un premier temps, qu'elle avait fui de son côté, et qu'il avait tout simplement été trop bête pour le remarquer, mais il avait encore son bras dans le creux de la main. Son bras dépourvu de coude, d'avant-bras, de buste, de corps tout entier, son bras totalement inerte. Il secoua un peu la chose dans tous les sens, d'abord doucement puis énergiquement, et prouva scientifiquement que cette fille ne s'était pas simplement camouflée en dame invisible. En clair, il avait bien un membre arraché dans les mains, nulle doute.
Un membre… arraché. Il médita là-dessus quelques instants avant de tilter.


Si quelqu'un se fait arracher son bras, il est fort probable qu'il ne l'ait plus, n'est-ce pas? Misère. Sur cette frappante révélation, Ambros se cala contre un mur, stoppant tout mouvement. Il n'avait jamais réussi à tirer quelqu'un assez fort pour en arriver à ce résultat, quand bien même il se savait fort, alors il était un peu désoeuvré. (il n'avait pas cherché à comprendre pourquoi goutte de sang n'avait encore coulé jusqu'au sol)

C'est cet instant de désarroi profond que choisit son fidèle ennemi siamois pour émerger de son bout de dos. Troisième bras n'était pas du genre à avoir la moindre considération pour son propriétaire, propriétaire qui le considérait davantage comme un squatteur ingrat que comme un potentiel soutien ; rien n'avait changé depuis cette rencontre forfuite en forêt. Celui-là se déroula aussitôt sur toute sa longueur et vint s'enrouler prudemment autour du membre féminin, tandis que celui-ci assista malgré lui à une scène hautement singulière. Des doigts qui se croisent et des paumes qui s'effleurent ; TB était en train de draguer dès le réveil.

Un bruit vint cependant perturber l'idylle naissante, tandis que le bras greffé se battait contre le bras droit pour pouvoir profiter au mieux de sa belle. Les objets étaient sans doute en train de s'aventurer dans le bâtiment sans personne pour les arrêter. Énervé, le jeune homme sépara le couple ; pas de temps à perdre avec ces âneries ! Il chercha autour de lui quelque chose qui pourrait lui servir d'arme, au milieu de quelques babioles qui traînaient là pour une raison tout à fait obscure. C'était un peu le marché du samedi matin, sans le samedi matin et sans les vendeurs.

Son choix s'arrêta finalement sur un arc orné de sucreries ; il n'avait pas l'air bien dangereux, mais c'était toujours mieux qu'une arme à feu -par expérience il en sortait principalement de la nourriture- ou qu'une vulgaire arme blanche avec laquelle il devait nécessairement se jeter sur l'ennemi. Autant préciser qu'il n'avait jamais eu l'argent et l'intérêt pour apprendre un quelconque sport de tir. Il remplit rapidement un sac de fourchettes (en guise de munitions) auquel il ajouta le bras arraché à la jeune fille ; il avait bien l'intention de lui rendre avant que ce crétin de troisième membre ne fonde une famille le long de sa colonne vertébrale.

Il lacéra le dit crétin et le regarda droit dans la paume. Il devait être convaincant, pour une fois, sinon ça n'allait vraiment pas aller. Enfin, ce n'était pas comme s'il avait besoin de l'aide de qui que ce soit, hein, mais il fallait qu'il mérite sa place.
« Si tu participes pas, gronda-t-il, je t'arrache et euh.. je te fais cuire vivant.. et je te donne à manger à Williams ! »

Afin d'appuyer ses dires, il attrapa une fourchette et mima de la lui planter dans la chair. Si cela n'avait pas été une partie de son corps, il n'aurait certainement pas fait semblant - mais voilà, ça devait faire mal. Il espérait vraiment ne pas avoir à s'arracher un bras, d'ailleurs, car il ne savait pas comment s'y prendre.

Heureusement pour lui, TB semblait affreusement plus coopératif depuis qu'il avait trouvé un but dans la vie -en dehors de son éternelle quête pour ennuyer le monde- 5 minutes plus tôt. Satisfait, Ambros déambula dans les couloirs en espérant rejoindre l'entrée au plus vite. Avec de la chance, il trouverait son chemin, et réussirait à les vaincre tout seul. Ses exploits seraient alors contés dans l'OEuvre toute entière, Max l'entendrait, William se soumettrait, l'algue verte le respecterait et… il manqua de trébucher sur une peau de banane avant de reprendre sa route.

Ses pas s'arrêtèrent à quelques pas seulement de l'entrée. Même avec une seule oreille, on pouvait entendre des coups féroces à l'extérieur. Gloups. Était-ce vraiment une bonne idée ? De toute façon, s'il était vaincu ici, il n'aurait qu'à courir chercher une autre arme, et recommencer. Il en profiterait pour taper sur toutes les portes histoire de réveiller un peu les gens ; tous des trouillards, de toute façon ! Même pas prêts à sauver leur toit, eh non, on laisse toujours faire le plus fort.

Enfin, à ce moment précis, Ambros commençait à douter de son inéluctable supériorité. Après avoir caressé sa dulcinée, TB attrapa quelques fourchettes et les jeta à son propriétaire : c'était sa façon d'aider et d'embêter en même temps. Le homard humain les prit et tenta tant bien que mal d'armer son arc ; il avait vaguement vu des gens faire, dans des livres d'images.

Et n'aurait sans doute pas le temps de s'entraîner.
La porte céda sur un bruit fracassant.
La fameuse gomme à paire de ciseaux déboula, suivie de près par un escadron de coccinelles -au moins aussi grandes qu'elle- armées de dentiers. Tout en tremblant des jambes, joignit le fil et la fourchette, tendit ce même fil et tenta plus ou moins de viser l'armée ennemie. Trois. Deux.


Un.
Zéro.
La fourchette s'élança dans l'air, telle une voiture de course au ralentit.





Résumé : Ambros court dans les couloirs, il constate qu'il est parti avec le bras de Doll's, TB commence à draguer le dit bras. Puis Ambros s'énerve, le menace, prend un arc et un sac rempli de fourchettes, avant de se rendre dans les couloirs pas trop loin de l'entrée. à bonne distance, il décoche une fourchette vers les objets qui débarquent (une gomme et des coccinelles)

N'hésitez pas à vous incruster !
Anonymous
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Mar 22 Avr - 23:16
Castor courait à perdre haleine. Il ignorait quel était son poursuivant, mais il était sûr d'une chose : celui-ci dégageait de très mauvaises ondes. Le jeune homme sentait cette aura sombre dans son dos, cette aura sombre et meurtrière, qui le poussait à prendre ses jambes à son cou, jusqu'à épuiser son souffle. Ce qui n'allait pas tarder. Le couloir qu'il avait emprunté, par pur hasard, le menait vers un endroit bruyant. Très bruyant. De là où il était, il aurait dit qu'une bande d'éléphants-sumotori faisaient du catch. Certes, des sumotori ne font pas de catch. C'était une image.
Castor se retrouva vite bloqué. En effet, le couloir était bouché par un homme qui combattait héroïquement une bande d'objets en furie. Pris au piège, le binoclard n'eut d'autre choix que de se retourner vers son poursuivant et ...
Une baleine. C'était une baleine. De dix centimètres de haut. Parfaitement noire, et l'air parfaitement en colère, elle donna un coup de pied (fallait-il préciser qu'elle possédait des jambes ... ?) rageur dans le pied du jeune homme puis s'en fut dignement, sans un mot. Castor fut tenté entre être soulagé d'avoir échappé à ce monstre maléfique ou s'offusquer de ses manières pour le moins ... impolies. Il décida finalement d'aller voir de plus près comment l'autre type s'y prenait pour se battre, cela l'intéressait. Peut-être sa façon de combattre était-elle différente ? Cela pourrait faire un bon sujet d'étude ...
Il s'approcha donc, sans un bruit (surtout comparé au vacarme occasionné par les objets à côté de lui) pour se placer au côté de son sujet d'étude, observant ses moindres mouvements avec attention et intérêt.

Résumé:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Lun 28 Avr - 21:23


Deux secousses ébranlèrent la Base le temps de compter jusqu'à 20.
Un vent de panique souffla parmi les objets, alors en pleine avancée dans la Base. Des cris leurs parvenaient de l'arrière, des cris d'animaux en fuite. N'était-ce pas là l'occasion rêvée ?


Voir ici




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
Anonymous
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Ven 2 Mai - 18:50
Le couvert s'encastra dans le torse de la gomme, qui condamna le geste par un enchaînement d'onomatopées incompréhensibles. Elle n'avait pas l'air très contente, ça alors. Ambros arma une nouvelle flèche, tirant cette fois avec plus d'insistance dans la corde. Il devait l'abattre, sinon il n'aurait pas la moindre chance de s'en tirer vivant.

Il décocha ainsi une rafale de fourchettes de façon totalement anarchique ; certaines eurent pour effet de déstabiliser les coccinelles. D'autres achevèrent de défigurer la gomme, qui se contentait malgré tout d'avancer. L'ennemi était comme lui ; insensible à la douleur, insensible à tout ce qui pouvait arriver, pourvu que l'objectif soit rempli. Quand les premiers dentiers s'écrasèrent sur le sol, ils furent bien rapidement piétinés par d'autres ennemis qui débarquaient, dans un flot intarissable d'objets nourris par la rage de leurs prédécesseurs. Le jeune homme qui les affrontait réceptionna ainsi, en réponse à ses tirs plus ou moins inefficaces, une flopée d'accessoires allant du nœud papillon étrangleur à la pince à linge coupante. Il recula, heurta une surface non identifiée et se retourna brusquement.

Quelqu'un était avec lui. Un individu aux cheveux et aux yeux noirs, vêtu de façon quelque peu alarmante quant à ses goûts vestimentaires, et qui le regardait avec appétit. Qu'est-ce qu'il fichait là à regarder le spectacle alors qu'il n'était même pas armé ? Était-il vraiment de son côté ? Il n'avait ni le temps ni l'envie de lui expliquer la situation ou de lui faire subir un interrogatoire musclé, et pourtant il ne pouvait pas le laisser se faire tuer de la façon la plus stupide possible. Il savait peut-être.

« T'es qui ? » lâcha-t-il avant de se recevoir une pantoufle dans la tête. Aussitôt, il identifia le responsable derrière lui ; une gigantesque abeille qui s'était positionnée juste au-dessus de la gomme, prête à jeter tout ce qui lui tombait sous la main - elle avait d'ailleurs empoigné une coccinelle. C'était pas très gentil, tout ça, quoi qu'Ambros fut très tenté par le fait de copier la technique. Il n'était peut-être pas si méchant que cela.

« En fait, laisse tomber ! »
Mais rien ne le prédisposait en allié utile. Il attrapa l'inconnu par les vêtements, le tira un peu plus loin et le jeta derrière la première porte qui croisa sa route. Sans explication, bien entendu. Pas besoin d'un boulet sur le champ de bataille.

Il s'accroupit pour ramasser la chaussure précédemment envoyée et la tendit à TB, qui ne mit pas trois couchers de soleil à saisir le concept : attraper et renvoyer tout objet lancé par l'insecte. De leur côté, les deux membres contrôlables reprirent l'arc et ses munitions, dont il ne restait que cinq exemplaires.

Toujours sans une once de grâce, il bombarda la gomme et finit par lui balancer son sac vide dans la poitrine. Quelques râles agonisants plus tard, l'objet gisait étalé au beau milieu des dentiers et des coccinelles, mais TB n'était pas parvenu à faire ciller l'abeille. Trop téméraire pour être peureux, Ambros empoigna l'arc sucré par le bas et se précipita sur l'insecte. "Un dard, comment ça ?" aurait-il répondu à une âme bienveillante désireuse de le prévenir.

Mais il n'y avait rien de tel par ici.

Il asséna à la créature quelques vains coups d'arc qui le positionnaient ainsi en parfaite position pour se faire trancher. Un ennemi volant n'avait rien de très pratique à massacrer. Au final, il éloigna son ennemi de la ligne de front et adressa une dernière tirade à son auditoire :

« C'est pas fini ! »
Il détala comme un lapin en emportant avec lui le bras de la jeune blonde.

Il avait perdu le premier round, mais la bataille n'en était qu'à son commencement.





Résumé : Ambros tire plein de fourchettes sur les objets. Certains ennemis tombent (2-3, pas plus), mais il se recule pour éviter des projectiles et heurte Castor. Il demande son identité à ce dernier et décidé que finalement c'est pas la peine alors il le jette dans une pièce random sans regarder à l'intérieur et continue de tirer sur la gomme et l'abeille qui l'a rejoint. Après avoir épuisé ses munitions, il jette son sac sur la gomme qui décède, et frappe directement avec l'arc sur l'abeille. Il la repousse finalement et fuit les couloirs pour trouver une autre arme
Anonymous
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Dim 11 Mai - 12:37
Avant que Castor ait le temps de protester, il fut tiré sans ménagement dans une pièce annexe et laissé là. Sans raison. L'homme avait dû se tromper de personne. Lui, il voulait juste l'aider, hein. Peut-être qu'il avait cru qu'il allait l'attaquer ... mais il avait oublié de fermer la porte à clefs. Bah, aucune importance. Dès qu'il aurait trouvé une arme, il retournerait dehors et lui filerait un coup de main. En lui expliquant, quand même, qu'il n'avait jamais mangé personne. Et qu'il aimait tout le monde. Sauf les bananes jaunes. Parce que les bananes jaunes n'aiment personne.
Il avisa un objet dans un coin de la pièce. Ça ressemblait à un croisement entre un bazooka et une fleur ... jaune pétante. Et ça avait l'air dangereux.
Castor empoigna l'objet avec le sourire ravi d'un enfant qui vient de trouver un jouet intéressant. Puis il ouvrit prudemment la porte ... avant de l'ouvrir en grand et de se ruer dehors.
Il remarqua vite la disparition de l'autre. Peut-être qu'il avait vraiment eu peur de Castor, finalement. Alors Castor n'avait qu'une chose à faire. Il se positionna devant les objets, jambes légèrement écartés, bazooka en main, air farouche. Qui ne se voyait pas à cause de ses lunettes. Il tira dans le tas.
Un trait de poussière dorée fusa dans l'air. Pas tout à fait l'effet recherché. La poussière retomba sur l'un des objets, en l'occurrence un sorte de tracteur poilu, et ... le tracteur éternua. Castor gémit. Ça n'était pas du tout efficace. Soudain, le tracteur éternua à nouveau. Et explosa. Aspergeant à son tour ses deux voisins directs, un violon ailé et une crevette géante violette, de poudre, qui les fit éternuer et exploser. Les autres objets s'écartèrent prudemment.
Finalement, c'était efficace. Très. Castor sourit. Les objets n'avaient qu'à bien se tenir !

Résumé:
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