Thalès •• Pas l'ombre d'une humanité.

Anonymous
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Jeu 26 Juin - 19:07



Thalès

Appellation • Thalès, comme le célèbre mathématicien. Vous n'avez pas envie de lui trouver un surnom kawaii.
Anniversaire -  ge • 19 ans, né un 23 Décembre, mais cela fait bien longtemps qu'il l'a oublié.
Nationalité • Suisse, mais cela n'a plus beaucoup de signification à présent.
Occupation • Cyantifique à plein temps, il se promène avec ses fioles et ses instruments tout en soignant les dessinateurs qui croisent sa route, à sa façon.
Arrivée dans l'Esquisse • Depuis les débuts, bien avant que les évènements du Volesphëra n'aient lieu.
Goûts • Thalès aime la médecine, la recherche, la science, la vérité, et depuis son arrivée dans l'Esquisse tout ce qui semble être normal. Il aime la nuit qui l'empêche de voir ce monde absurde.
Sinon, c'est simple, il hait l'Esquisse de tout son être. Tout ce qui luit, ses patients lorsqu'ils se plaignent un peu trop (il n'est pas fanatique des cris, bien qu'il y soit impassible), les objets, qu'on tente de faire revenir sa morale.




Description


Avant, Thalès savait ce qu'il voulait. Les choses étaient limpides, claires, il lui semblait absurde de faillir à sa tâche ou de douter du destin qui l'attendait. Le nez embourbé dans les pages d'un manuel de podologie, le jeune suisse rêvait déjà de ses longues années d'étude et de sa carrière bercée de passion pour cette science du vivant. Pas un soleil ne se couchait sans qu'il ne pensât à toutes les vies que ses mains pourraient par le futur épargner, ou sans qu'il ne fantasmât avec son frère jumeau sur leur rêve commun. La vie souriait à Thalès, et Thalès souriait à la vie ; qu'est-ce qui aurait pu entraver un  être talentueux et déterminé que tous encourageaient alors à persévérer ? Qu'est-ce qui aurait pu interrompre le cours d'une vie si belle ?

Un jour, pourtant, le soleil cessa de se coucher. Le bleu du ciel laissa place à un mauve changeant, à un infini et inexplicable méli-melo de formes. Le monde avait subitement changé, ou peut-être avait-il lui-même changé de monde ? Avant même de pouvoir être rongé par la panique, il posa cependant son regard sur cet être qui lui ressemblait en tout point. Comme lui, des cheveux roux - qui avaient quelque peu tourné vers le orange, d'ailleurs - en bataille, une peau claire, un corps déjà bien adulte. Alors qu'il désirait l'appeler, aucun son ne put sortir de sa bouche ; il avait oublié. Son propre nom, et celui de son frère. Sans doute beaucoup d'autres choses avec, mais il lui était impossible de déterminer ce qui lui manquait.

Tous les deux, après avoir passé tant de temps ensemble, s'étaient retrouvés ici presque côte à côte. Il leur avait suffi de recoller les morceaux, de se nommer Thalès et Pythagore. De marcher ensemble à travers l'Esquisse, de trouver une nouvelle maison dans un hôpital désert - à quelques objets près - et de s'y installer pour faire ce à quoi ils étaient voués.

Et pourtant, cela n'était pas suffisant, non.

Demeurait en Thalès un profond enracinement à la réalité. À la Terre, au ciel bleu, aux animaux qu'il connaissait, à la logique et à toute cette vie. Un profond manque qu'aucun substitut ne pouvait combler et que la présence de cet être auquel il était si attaché ne pouvait qu'apaiser. Temporairement. Il ne pouvait tout simplement pas remplacer du jour au lendemain, si subitement, tous ses rêves et ses espoirs par une nouvelle vie d'incertitude. Une nouvelle vie où les études de médecine n'existaient plus, où survivre était déjà un but noble, une nouvelle vie que personne n'avait désiré et dont il ne comprenait pas l'arrivée. Trop d'absurde. Thalès criait "pourquoi ?" mais aucun livre ne pouvait lui répondre. Il se pinçait, se regardait dans le miroir, tentait de se cogner la tête ; rien ne changeait. Le ciel était irrémédiablement rose.

Il haïssait plus que tout ce monde qui lui avait volé son être.

Tout en continuant l'habituelle besogne - les gens ne cessaient pas de venir quémander un soin, Thalès se martelait sans cesse cette irrémédiable pensée. Aucun. Sens. Il était médecin, et pourtant, aucun de ses médicaments n'était ce qu'il aurait dû être. Pourquoi manipulait-il des boîtes de thon, pourquoi avait-il une armoire pleine de grenouilles, pourquoi les gens vomissaient-ils des arcs-en-ciel ? Son cauchemar n'avait de fin, et lorsqu'il se regarda une énième fois dans le miroir, son corps avait bien changé. Il avait perdu toutes ses couleurs, rongé par l'angoisse, le questionnement, l'absurdité même de ce qu'il était en train de faire.

Et pourtant, il voulait soigner les gens.

Alors, d'abord, tout allait bien ; il les accueillait dans une salle, les invitait à s'asseoir. Tandis qu'ils exposaient leurs maux totalement illogiques - "j'ai des oreilles de chat", "j'ai une cuillère à la place de la main" ou encore "je vois des canards partout" - et demandaient à ce qu'on les soigne, Thalès attrapait l'un de ses médicaments là encore totalement illogiques. Il appliquait sa crème sur une blessure, proposait un verre de son liquide ou accomplissait une action des plus étranges que seule l'expérience avait pu lui prouver l'efficace. Thalès soignait, il en était sûr.

Et puis certains patients commencèrent à revenir, à se plaindre du service. On lui demanda soudainement pourquoi le monsieur qui était venu pour son orteille coupé était parti avant une jambe en moins, ou pourquoi encore il y avait un cadavre qui gisait dans le couloir, à quelques pas de sa salle. Thalès savait pourtant qu'il n'était pas comme son frère - qui, malgré sa bonne volonté, n'était pas très précis dans ses traitements - ; il ne pouvait pas se tromper. Il ne pouvait pas….

Si.
Il le pouvait.
Il l'avait déjà fait, plusieurs fois.
Il avait volontairement pris les mauvais produits, interverti les étiquettes, mélangé des substances et créé de nouveaux mélanges. Et les avait utilisés, comme si de rien n'était, sur de pauvres gens qui n'avaient rien demandé, les regardant avec froideur attendre paisiblement leur malheur. Avant même de les voir, il savait déjà comment il allait les traiter, sur quel ton faussement professionnel il allait leur faire croire que tout était normal.

Pourtant, lorsqu'il réalisa qu'il avait même trahi son rêve, Thalès ne bougea pas d'un cil. Son rêve, hein ? Il n'y avait de toute façon aucune chance d'en faire une réalité. Il ne voulait pas être ce genre de médecin ! Un soir qu'il était seul, il éteignit la lumière et renversa des baumes, s'étalant au milieu. Couché, inerte. Il n'était plus digne de quoi que ce soit.

Dès lors, il ferma sa porte à doubles tours, se barricadant lorsque Pythagore ou qui que ce soit l'appelait. Il ne savait plus lui-même ce qu'il fabriquait, devant son bureau, dans une obscurité à peine perturbée par la lueur de quelques bouteilles. Il ne savait pas pourquoi il mélangeait des choses et observait de près la réaction sur plusieurs matières. Que cherchait-il, au juste ? Pas un remède à son propre mal, en tout cas.

Malgré son isolement, il ne restait pas totalement ignorant quant aux évènements de l'Esquisse. Parfois, lorsqu'il avait fini, ou lorsqu'il attendait, hésitait, il se collait contre la porte et écoutait. Parfois, la nuit tombée, il se glissait dans un faible entrebâillement de sa porte, et errait dans les couloirs de l'hôpital. Son frère était resté obstiné à faire de cet hôpital un lieu où l'on voudrait se faire soigner, mais le moindre centimètre carré de l'Esquisse suffisait à le faire vomir d'horreur. Thalès se faufilait plutôt jusqu'aux fenêtres, pour regarder un ciel à cet instant éteint.

Ainsi en eut-il appris à propos de l'oeuf, et surtout à propos de sa subite transformation. Un havre de paix n'en était jamais réellement un, par ici, il ne se serait jamais fait avoir. Il aurait probablement fui, ou trop désiré les aider pour ne pas leur inoculer ses chers petites fioles. Pourtant, les fameuses affiches qui avaient circulé avaient suffi à attirer son attention, ou plutôt ce qui se disait à leur sujet. Des êtres fous, tordus, dont le projet était de se rendre jusqu'aux cieux.

À priori, rien à voir avec les deux frères cloîtrés dans leur petit hôpital et dont la réputation était encore minime - en même temps, au vu du taux de survie des patients.. -, rien à voir avec l'insidieux mal qui avait déjà commencé à ronger le jeune homme aux cheveux désormais définitivement blancs. Il était resté quelques jours encore à les oublier, à continuer ses petites recherches insipides et ses soins destructeurs. Continuer à se détraquer comme un appareil en fin de vie.

Jusqu'à ce qu'un soir il disparaisse. Derrière sa porte entrebâillée, il n'y avait rien. Pas même un mot, ou une explication. Quoi qu'il puisse être aisé pour son frère de deviner sa destination, aux yeux du commun des mortels, il s'était tout simplement volatilisé. Ce qui était peut-être en soi un soulagement.

Il n'était désormais plus que l'un de ces voyageurs qui allait être balayé par les vents à venir. Thalès se déplaçait sans la moindre escale, le plus loin possible des objets et des dessinateurs. Semblable à un fantôme. Sa seconde vie aux côtés de Pythagore étant désormais finie, il s'était senti plus vide encore. Comme si l'on pouvait faire plus profond que l'abîme dans laquelle il était. Toujours plus profond,  toujours plus noir..

Il les avait alors trouvés. Eux. Dans l'absurdité totale, il avait trouvé l'enfer et son panthéon de démons tous aussi ravageurs les uns que les autres. Des hommes de science auxquels il ne restait plus la bienveillance du progrès pour l'humanité. Irrémédiablement, il les avait rejoints au milieu des flammes de la trahison envers son idéal. Irrémédiablement, il était attiré par le bas.

Car il se savait incapable de rejoindre la surface.

Lorsque la gigantesque Tempête avait frappé et réduit en poussière la laideur du Lac, du phare ou encore des plaines, n'ayant laissé place qu'à un océan de désespoir. Et qu'à des dessinateurs dont les blessures étaient enfin sanglantes, enfin humaines.

Et pourtant, il ne voyait même pas l'ombre de sa propre humanité. Pire, il en avait laissé derrière les débris et même la source. Où était Pythagore, en ce moment ? Plus il se posait la question, plus il se sentait tomber en morceaux. Il avait hérité d'une gorge sèche, sans cesse irritée, qui lui conférait une voix sèche, affaiblie, une voix de mourant. Une voix qu'il n'utilisait presque pas, même pour parler à ceux qui n'étaient que facticement ses camarades. Tout son être n'était désormais voué qu'à blesser.



Qui tient le pinceau ?

J'ai craquéééééé. ;_____;
(en fait il me hantait depuis pas mal de temps et bref tapez le larbin)






Code:

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<table style="margin:auto;"><tr><td colspan="2">
<div class="avatar_icone"><img src="http://image.noelshack.com/fichiers/2013/43/1382655225-thales.png" style="margin-top: -50px; margin-left: -30px;" /></div></td>
<td rowspan="2"><div class="descr">
<h2>Thalès</h2>
<div class="registre_rang">Bleach - Hollow Ichigo</div>
<div class="infos_registre">19 ans - Froid, distant, psychopathe, légèrement fou, empoisonne les gens ou les blesse - "médecin" et cyantifique nouvellement embrigadé</div></div></td></tr>
<tr><td><div class="Rrp"><a href="NE RIEN METTRE">RP ?</a> </div></td>
<td><div class="Rfi"><a href="http://esquisse.forumpro.fr/t1183-thales-oo-pas-l-ombre-d-une-humanite#12601">Fiche</a></div></td></tr></table>
Anonymous
Invité
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Jeu 26 Juin - 19:12
Krrr.
Tu l'as fait.
Je pas dire bienvenue hein mais juste. MOI JE LE TROUVE PARFAIT VRAIMENT PARFAIT IL EST GÉNIAL JE L'AIME.

Tu veux être mon grand-frère ? ♥♥
Anonymous
Invité
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Jeu 26 Juin - 21:31
Gaufre !! Thalès •• Pas l'ombre d'une humanité. Free_Avatar___Waffles_by_staticwind

J'ai pas encore lu ta fiche, mais je te souhaite quand même bienvenue !
Anna
Messages : 1026
Date d'inscription : 18/06/2012
Anna
Jeu 26 Juin - 21:32
Oooh, alors c'était lui ton 5C ** J'ai bien fait de te pousser au vice, krkr.
(par contre je sais pas si t'as vu mais il manque un bout à la partie "goût", la dernière phrase est coupée °°)


#B0CC99 ou #667f53

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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 26 Juin - 21:33
Merci à vous ♥♥

Ah oui flute c'est ce qui arrive quand je commence une phrase et que je pense totalement à autre chose, j'édite tout de suite xD
EDIT : voilà !
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 26 Juin - 22:15
Voici donc le fameux "???"... Thalès, et moi qui pensait qu'il existait déjà, ce n'était qu'un prédéfini en fait.

Je te souhaites donc la rererererebienvenue parmis nous! C'est un personnage intéressant, avec une histoire et une mentalité inquiétantes, mais pas moins amusantes, je vais l'aimer~
Anna
Messages : 1026
Date d'inscription : 18/06/2012
Anna
Jeu 26 Juin - 23:30
J'imagine que comme c'est ton prédef à la base, tu as dû faire une grande introspection pour savoir si c'était bon ou pas. Donc tu es validée, bravoooo ! Tu peux donc d'ores et déjà parcourir le forum et /brique/


#B0CC99 ou #667f53

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