[Jour 8 - Manoir du DT] Un peu de larmes pour bien terminer la journée.

Anonymous
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Dim 7 Sep - 21:48
Un. Deux. Trois. Courir à toute vitesse. Un pas. Un autre. Course effrénée. Halètement. Encore des larmes. Rentrer. Être loin. Ce n'est pas possible maintenant. Elle court. Aussi vite qu'elle peut. Dans la ville. Les murs se succèdent. Elle s'essouffle. Derpina lui tient la main. Elle court. Encore. Elle crie. Encore. Son bras est rouge. Sa main aussi. Et finalement. Au bout. Le manoir.

Apeurée, bouleversée, Iris s'écroule dans un coin du rez-de-chaussée et laisse Derpina faire. Toujours. Elle ne peut pas regarder, pas y repenser, trop occupée à chasser toutes les images qui reviennent. Avant, la vie était un peu triste, un peu inutile, un peu morne. Il ne se passait jamais rien, et elle n'avait jamais eu la chance de pouvoir accomplir. Quelque chose. Maintenant, pourtant, elle se dit que c'est allé trop vite. Elle tente d'inspirer et d'expirer plus lentement, ça va. Son amie est là, il ne peut rien lui arriver, elle rentre petit à petit dans son rôle habituel. Même si elle est blessée, elle n'aurait pas pu mourir, hein ? Elle n'aurait jamais pu y rester. Quelqu'un est venu. Quelqu'un serait nécessairement venu pour elle. Iris a plein d'amis.

Le jour passe, les blessures physiques se pansent. Profitant d'une absence de Derpina, elle se lève et avance hâtivement vers la chambre de Robyn. Lui aussi, il la consolera, puisqu'il l'aime beaucoup. Elle va juste ouvrir la porte et lui donner de ses nouvelles. C'est à la fois un réel besoin de lui parler qu'une façon plus officieuse de savoir comment il réagit. Les objets sont horribles, mais pas les gens ; tant qu'elle les a, elle peut encore…

Elle entre dans la pièce équipée d'un unique lit, trouvé ces précédents jours dans les décombres de la ville. Il est là et elle le rejoint, s'asseyant sur le rebord.

« Dis, Robyn… tu es bien.. ici ? » demande-t-elle, sur un ton frêle qu'elle n'a guère besoin de simuler. I.A. n'est pas là, personne ne peut les déranger et elle sera en sécurité. Elle n'a pas besoin de son bras. Elle peut juste s'allonger sur le lit, la main encore valide lui recouvrant les yeux.




Résumé : Iris part avec derpina de l'immeuble en ruine ; elles reviennent au manoir où Derpina soigne un peu Iris puis la laisse seule. Iris va alors voir Robyn dans sa chambre pour diverses raisons et s'allonge sur le "lit" en mode dépressiiive.  
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Lun 8 Sep - 21:05
Dans cette chambre froide, vide, le temps passait lentement. J'étais affublé de Gilet, mon nouveau fidèle ami que j'avais trouvé la veille. Je le serrais fort, fort, fort. J'avais besoin de chaleur. J'avais froid.

Pourtant, l'idée de remettre mon pantalon ne m'était pas parvenu à l'esprit. Je suis bien, comme ça. Pas besoin de faire certaines choses, je suis simplement couché sur ce lit qu'on avait trouvé dans les ruines.

Dans cette chambre froide, vide, les jours passaient lentement. Je sortais assez souvent, j'avais pu rencontrer des personnes comme William, Play, Imogen et Keito. Et puis ça faisait déjà un petit bout de temps que j'étais avec Iris, Derpina, Anya et IA.

Aujourd'hui, j'avais décidé de rester un peu seul dans ma chambre. IA était restée en bas, je crois, ou alors elle est avec Anya ou Derpina. J'en sais rien en tout cas. J'avais envie d'être seul et je le serais jusqu'à ce que la nuit arrive comme ça, d'un coup, pif paf pouf.

Iris. C'était une de mes plus grandes amies, honnêtement. Bon, pas trop grande non plus, je vous l'accorde, parce que je la dépasse d'une dizaine de centimètres, quelque chose comme ça. Je peux la narguer, j'adore. Et puis j'ai eu pleins d'occasions de lui refaire peur comme au premier jour. Et ça, c'est franchement, franchement cool. Ouais, trop.

Elle est presque tout pour moi. Enfin, pas vraiment, mais bon, je le dis parce que je le pense. Je l'aime beaucoup comme j'aime IA, Derpina et Anya aussi, enfin un peu plus quand même. Si elle devait partir, un jour, je ne pourrais plus vivre, ignorer à jamais son existence serait horrible. Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.

Mieux vaut ne pas y penser.

Je m'étais mis assis pour fixer le mur devant moi. En soupirant de ce monde. « Ce monde est tellement génial, rien ne peut lui arriver ». Ouais, je disait ça il y a quelques minutes encore.

Et elle était entrée, c'était mise assise à côté de moi. Je sentais sa voix, sa voix frêle, retentir dans mon esprit.

▬ Dis, Robyn ... tu es bien ... ici ?

Tout de suite, en sentant à quel point sa voix se brisait, en voyant ses blessures, ses bandages, j'agrippais la main d'Iris pour la réchauffer. Ma gorge se serrait.

▬ Que s'est-il passé ?

Je serrais sa main fort fort fort fort, afin qu'elle ne disparaisse pas.

De la peur. C'est ce que je ressentais.

Résumé:
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Mar 9 Sep - 13:05
« Que s’est-il passé ? »
Il est toujours attentionné. C’est ce qu’elle attend de lui, d’une certaine façon. Elle vient lui raconter ses malheurs, alors c’est toujours mieux que ce soit lui qui demande. Qui fasse le premier pas. Le plaisir dure à peine quelques secondes, sa gorge se contracte légèrement tandis qu’elle réunit mentalement les images afin d’annoncer la nouvelle. Ou ferait-elle mieux de ne rien dire ? De se taire et de simplement lui faire la grimace ?
Iris se décide finalement pour un gloubiboulga des deux.
« Presque rien… Juste.. »
Elle lui attrape un bout de couverture et le presse.
« Je cherchais quelqu’un, et puis. »
Pression amplifiée. Vue qui se brouille. Elle ressent là un sentiment probablement commun à tous les enfants qui se sont rendu compte de la cruauté de l’Esquisse. Maintenant, tout de suite, cette émotion la lacère. Elle a horriblement froid. L’impression d’être seule au monde. La présence de son ami n’y change rien – il a beau être très gentil, il ne remplace ni sa mère, ni son père, ni les gens qu’elle connait depuis qu’elle est née. Il laisse à peine une petite chaleur, imperceptible. Et pourtant elle a besoin de lui.
« J’ai peur, Robyn. »
Oui, Robyn, même si je pense que je dois sauver cet endroit perdu – il ne peut y avoir autre chose, j’ai peur de ne pas être la bonne personne. Peur de faillir à cette tâche qui doit être la mienne et de simplement crever avant le bout du chemin. Mais, surtout, j’ai aussi peur de t’emmener et de te perdre sur ma route. Peur que l’un de nous fuit tandis que l’autre subsiste.
Elle ferme les yeux. Ne plus voir quoi que ce soit, ne serait-ce qu’un court instant, ce serait beau. Beau et complètement illusoire, parce qu’il reviendra la hanter, elle le sait. Il est impossible de fuir. Pire ; il faut aller au-devant.
« Alors maintenant que je vous ai trouvé, toi, Derpina et les autres, j’aimerais ne plus vous quitter. Si tu sors tout seul, tu comprendras pourquoi... »
S’il te plaît, ne le fais pas. Ne vas pas vérifier. Voilà ce qu’Iris semble supplier à son allié.
Maintenant elle se tait et savoure simplement le calme retrouvé. Un calme aussi précieux que bref. Et si la fenêtre s’ouvrait, maintenant ? Et si quelque chose émergeait du coin d’un meuble, de derrière la porte ? Et si, avec Derpina, elle avaient été poursuivies ? Oh, non, elle ne peut plus rien savourer à présent si ce n’est l’angoisse. Ça a un goût des plus mortels.


résumé : iris répond à robyn et.. déprime.
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Lun 15 Sep - 20:31
« Presque rien … Juste ... Je cherchais quelqu’un, et puis. »

Elle attrapa un bout de la couverture et le serra. Sa gorge était nouée, je sentais sa terreur, sa tristesse, sa recherche de chaleur, je sentais tout ça dans sa voix. Assez étrange, non ? Je sais pas moi, c'est inné chez moi ou quelque chose comme ça. Cette interprétation s'est imposée à mon esprit, comme ça, comme ça. Bizarre. Enfin bref.

Je pris également la couverture pour la mettre par-dessus mes jambes qui avaient un peu froid.

« J’ai peur, Robyn. »

Je l'écoutais attentivement. Cette peur avait l'air immense. Mais que s'est-il passé ? Alors que je rêvais dans ma chambre, que s'était-il passé ? Alors que j'étais tranquillement dans ma chambre, que s'était-il passé ? Alors que le monde avait l'air de tourner le plus normalement du monde, que s'était-il passé ? Que s'était-il passé ? Quoi, quand, qui, où, comment, pourquoi, à cause de quoi, par quelle occasion ?

Je veux savoir.

« Alors maintenant que je vous ai trouvé, toi, Derpina et les autres, j’aimerais ne plus vous quitter. Si tu sors tout seul, tu comprendras pourquoi ... »

Mon sang ne faisait qu'un tour. Je l'avais écouté parler jusqu'à maintenant mais j'avais des frissons. Je veux savoir. Je veux savoir. Pourquoi est-elle comme ça ? Pourquoi ? Pourquoi ? Elle qui rend mes journées si merveilleuses, pourquoi est-elle si merveilleusement horrifiée actuellement ? Qu'est-ce qui la rends si triste, si froide ?

Tant de questions se bousculaient dans ma tête et je n'arrivais pas à parler. Je tremblais. Mais finalement, j'ai réussi à dire quelque chose.

« Pourquoi n'étais-je pas là ? »

Car oui, je m'en veux de ne pas avoir été là. Quoi qu'il se soit passé, je suis censé être un super-héros qui arrive toujours au bon moment, d'une arriveé providentielle qui déglingue les ennemis.

C'est ce que je croyais jusqu'à maintenant. Les larmes montent dans mes yeux qui avaient si mal.

Iris, dis-le moi.

« Iris, est-ce que je suis un super-héros ? »

Résumé:
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Mar 16 Sep - 18:23
« Pourquoi n'étais-je pas là ? »

C'est une question qu'il n'est pas nécessaire de poser. Maintenant que les dés ont été jetés. Maintenant que la pierre est gravée. Iris préfère tellement la situation telle qu'elle est, avec un Robyn qui est là pour la consoler plutôt que pour la tirer d'affaire. Il faut dire qu'à deux, ils n'auraient sans doute pas pu combattre les méchantes fourmis. Oh, oui, parfois, il vaut mieux ne pas jouer les héros. Laisser le choc avoir lieu pour qu'il soit moins douloureux plus tard. Pour que la prochaine fois, elle puisse agir différemment et inhiber ce qui la rend si faible.

« Iris, est-ce que je suis un super-héros ? »

Bien sûr que non, Robyn, tu n'as ni cape, ni masque, ni muscle. Tu ne sauves pas les gens avec ton super-pouvoir et tes mots peinent parfois à te faire entendre.
Mais ce n'est pas ce que je vais te dire.
Car ce n'est pas non plus ce que tu veux entendre.

« Oui, toujours ! »

Elle se relève, maintenant assise sur le rebord de ce qui fait office de lit. Elle le regarde, tentant de transmettre de part son expression la joie, le bonheur regagne. Et d'autres choses qu'elle n'a pas. Elle sourit timidement, mue par l'hypocrisie. Dissiper l'inquiétude de Robyn et lui montrer à quel point il a été réconfortant, voici les deux objectifs d'Iris.

« Alors plus rien ni personne de la ville.. n'a besoin de craindre.. même moi. »

Tellement de paroles qu'elle ne pense pas, et pourtant qu'elle appuie avec toutes les mimiques niaiseuses qu'un corps est capable d'employer. Qu'importe si c'est complètement faux, n'est-ce pas, puisque Robyn sera heureux de l'entendre et que cela lui donnera la force de devenir ce qu'il croit déjà être. Puisqu'il aura la foi et ne voudra pas la lâcher. Elle n'a pas mal agi, c'est du moins ce qu'elle croit.

« On va rejoindre Derpina et les autres ? »

Debout sur ses deux jambes, elle tend sa main à Robyn comme s'il avait besoin de la prendre pour la suivre. Créer le contact, ne pas le laisser partir, tentative dérisoire pour éviter la solitude ou stratégie réfléchie pour amplifier la candeur ambiante ? C'est parce qu'elle hésite toujours entre les deux et fait des mélanges qu'Iris ne sait plus où elle en est.

Résumé : Iris répond à Robyn encore une fois et l'invite à rejoindre Derpina en bas.
Anonymous
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Sam 20 Sep - 15:46
« Oui, toujours ! dit-elle en se relevant. Alors plus rien ni personne de la ville ... n'a besoin de craindre ... même moi. On va rejoindre Derpina et les autres ? »

Iris, ma chère Iris, se tenait devant moi, me tenant la main. J'étais si heureux, tellement heureux ! J'étais vraiment un super-héros, alors. Oui, oui. Mais ses blessures ... Dois-je devenir plus fort ? Si je deviens plus fort, je pourrais protéger Iris comme je n'ai pas su le faire au moment où elle les as reçu. Je souriais et retenais les larmes qui voulaient venir.

Pourquoi n'étais-je pas là ? Qu'es-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui se cache en dessous de ses bandages ? Je n'en sais rien et je ne le saurais jamais. Les larmes tentaient de sortir mais je les retenais encore. Allez, mes petites, faites un effort et ne coulez pas, je vous en prie !

Parce que ... Je dois être un super-héros et ils pleurent pas ! Et je dois devenir fort ! Pour Iris.

Soudainement, sans attendre, sans comprendre, je m'étais relevé et m'étais jeté sur Iris pour lui faire un câlin. Je la serrais fort dans mes bras car je tenais à elle, après tout. Je ne veux pas qu'elle parte. Elle ne peut pas partir car je suis là, de toute façon. Ouais. Mais je l'aime, Iris.

Ce moment paru éternel mais ce n'est pas grave, rien ne pouvait l'arrêter.

Je l'avais ensuite tenue par les deux bras en lui souriant, puis je lui parlait.

« Allons-y ! »

Résumé:
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