[Passé d'Esquisse] "Pourquoi écrivions-nous... Pourquoi?" [PV:Robyn]

Anonymous
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Sam 27 Déc - 15:33
[Passé d'Esquisse] "Pourquoi écrivions-nous... Pourquoi?" [PV:Robyn] Enomot10

"L'histoire qui va suivre n'est en rien un rêve, un songe, ou quoi que ce soit de ce genre. Non, il s'agit d'une histoire vraie s'étant déroulée il y a de cela quelques temps, sur le sol d'Esquisse, à une époque où nos héros étaient bien différents, une époque où la ville se tenait encore droite. Et c'est justement dans cette même ville que notre histoire prend sa source..."


Aujourd'hui était une journée comme les autres. Une journée pénible.

Les couleurs ambiantes étaient étouffantes, les lueurs rosées du ciel frappaient sans cesse les murs multicolores, renvoyant une lumière qui ne cessait de m'éblouir. Mes yeux rouges plissés, mes mains enfournées à l'intérieur des poches de mon habit, je marchais donc sur ce sol où pour moi chaque pas était une épreuve. Toujours une chance de rencontrer un de ces déglingués qui tenterait d'engager la conversation. Et encore, aujourd'hui, les rues étaient plutôt vides, une chance. Une chance? Certes, l'air en était moins étouffant, mais les probabilités qu'un fou vienne me causer s'en trouvaient décuplées, et aussi celles concernant les regards qui pouvaient se poser sur moi. Que je n'aimais pas cela...

Me laissant bercer par ma respiration qui se percutait aux parois de mon masque à gaz -que je ne portais qu'autour du cou-, j'enfilais mon casque pour éliminer tout bruit à plus de deux mètres de moi. Ils ne produisaient aucun son, mais l'isolement en était parfait, et le silence était une des choses que je préférais... Non, je n'aimais pas le silence... Mais je ne faisais que me mentir, comme toujours. Seules les vibrations de ma respiration pouvaient encore m'atteindre, la force de mes pas, de mon corps qui se secouait dans ma marche calme et droite. Mon regard à mi-ouvert se portait sur tout ce qui m'entourait, mais bien plus souvent il tombait, se laissant glisser sur le pavé au rythme de mon avancée. Je n'aime pas le silence, mais après une dure journée il ne peut que me bercer.

On me regarde. Je n'aime pas qu'on me regarde. Je n'aime pas qu'un inconnu me regarde. Ou est-ce vraiment un inconnu? Non, je le connais, un vendeur, je l'aime bien même, mais je ne le montre pas. Lui ne m'aime pas. Je suppose, je n'en sais rien. Dans ce cas, c'est un inconnu. Il me salue. Je l'ignore, n'entends qu'à peine le son étouffé d'un bonjour. Je continue de marcher, comme si je n'avais pas entendu. Je peux presque entendre le soupir du vendeur, sentir son petit sourire alors qu'il s'en retourne dans sa boutique. Ai-je mal réagi, ou bien? J'ai bien réagi. J'ai mal réagi. Je sais que j'aurais dû répondre. Idiote... Je lance un regard noir au sol, comme si c'était sa faute, puis soupire dans mon masque.

C'est sa faute, à ce sol, ce monde. Où sont passées mes amies, celles avec qui je pouvais parler convenablement? C'était ce que je me demandais chaque jour depuis, et je ne trouvais pas de réponse. Ni d'amie. Seul Felix pouvait m'entendre. Pourquoi est-ce plus facile d'écrire maintenant? Je n'en sais rien, je marche. Pourquoi? Pour prendre l'air. Mais l'air d'ici m'étouffe, c'est idiot. Peut-être suis-je idiote. Ou peut-être cet air ne m'étouffe-t-il pas autant... Ou peut-être bien les deux. Je ne sais plus trop quoi penser, alors je marche, et je lève la tête. Mes lèvres sortent du masque à gaz, je n'entends plus les vibrations de ma respiration. Et je percute quelqu'un.

Nous nous poussons à peine, mais suffisamment pour que je baisse la tête et cache à nouveau mes lèvres derrière le masque. Je ne peux m'empêcher de le fixer de mes yeux rouges sans rien dire, pour une fois sans méchanceté. La lumière m'empêche de le voir correctement. Je ne sais pas qui c'est, il a l'air à peine plus jeune que moi, il ne me semble pas l'avoir déjà croisé en ville, ou alors peut-être ai-je déjà oublié son visage. Il est plutôt mignon. D'un coup, je crois l'avoir déjà vu. En me rendant compte que je l'avais heurté, je rougissais faiblement, émettant un mot faible, froid.

« Pardon. »

Je détournais mon regard et le contournais. Et alors que j'étais derrière lui pour continuer ma marche, ma respiration s’accélérait. Je n'aime pas le contact... Physique ou non. Pas avec les inconnus. Je ne le connaissais pas, je ne l'aimais pas. Ou l'aimais-je bien? Il n'avait pas l'air méchant. Mais... Je ne sais pas. Alors je marche.

Quatre pas, je m'arrêtais, sans retirer les mains de mes poches. Je tournais la tête pour regarder derrière moi. Je ne savais pas vraiment pourquoi...
Anonymous
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Mar 30 Déc - 13:04
Squalala ♥ *entrée en scène habituelle, musique de fond joyeuse et sacrément épique, jeux de lumière sur scène*

Salut à tous ! ♥ Bon sang, qu'est-ce que cette journée est bien ! Il fait beau, il fait chaud. Quel temps idéal pour aller dehors faire une petite promenade, n'est-ce pas ? *bruit de fans déchaînés dans le fond* Oui, oui, je sais, je sais. Il y avait des petites gelées dans les rues, elles étaient toutes mignonnes ! ♥ J'avais tellement envie d'en prendre une dans les bras pour ensuite la mettre sur ma tête mais bon, une fois j'ai tenté. Et puis la gelée m'a mordu. Vous vous rendez compte ? Ces créatures gentilles, agressives ? *musique dramatique*

Enfin, c'est de l'histoire ancienne tout ça. Revenons à nos tartines. *zoom de la caméra* Je marchais donc dans les rues, disait bonjour à machin, machin et truc, achetais des bonbons et des carambars. Tandis que j'en mâchouillais un, ces trucs sont sacrément bon, je me suis dit qu'il faudrait que j'aille chercher des outils et de la peinture pour inventer encore quelques petits trucs trop cools ! Et aussi faire une nouvelle beauté à mon tapis volant chéri - petite dédicace - et aussi retaper un peu ma petite cabane. Je devrais acheter aussi des fleurs à bulles pour que ça fasse un style de jolie ambiance sensuelle et tout.

Enfin bref, il faut que j'aille dans une boutique au sud de la ville et c'est sacrément loin, tout ça. Je réfléchissais à comment je pouvais refaire un peu ma maison. C'était sacrément embêtant, j'avais envie de jeter toute la peinture n'importe comment sur ma façade pour faire un beau patchwork mais bon, je ne savais pas du tout si ça rendrait bien ou pas.

Paf ! Je me pris une jeune fille. Je voulais m'excuser mais elle s'excusa d'elle-même. Je la regardais. Elle avait des cheveux noirs, un masque et un gros gilet sur le dos, j'ai l'impression. Elle doit avoir à peu près mon âge ! Ah, c'est vrai, je devrais lui répondre avant qu'elle ne parte. C'est pas bien de pas être poli, haha.

« Excuse-moi aussi ! Dis, dis, tu t'appelles comment ? Tu viens d'où ? Ça va ? Je. Je m'appelle Septembre, ravi de te connaître ! »

Je me déplace machinalement, comme un robot, pour aller lui serrer la main. Je devais être tout rouge à tous les coups. Ahlala. Pfiou. C'est dur d'être une star. *bruits de fans sous le charme au fond*
Anonymous
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Mar 30 Déc - 15:26
« Excuse-moi aussi ! Dis, dis, tu t'appelles comment ? Tu viens d'où ? Ça va ? Je. Je m'appelle Septembre, ravi de te connaître ! »

Le garçon s'approchait de moi, tel un automate en bois. Ou un Robot mal programmé. Septembre? C'est un mois, pas un nom... Pire, c'est le mois de la rentrée des classes. Mais était-ce vraiment une mauvaise chose, avant? Je ne savais pas, et ce n'était pas le moment de penser à cela, j'étais venue m'aérer l'esprit dans ces rues étouffantes après tout.
Ce que j'offre à Septembre n'est autre qu'un regard blasé, presque râleur. Je souffle dans mon masque, prend quelques inspirations entrecoupées d'inspirations plus profondes. On me tend la main. Les miennes ne sortent pas de leurs poches. Mon hésitation pour serrer une simple main était bien trop grande, mais je n'y pouvais rien. Je ne pouvais tout de même pas refuser de lui offrir une poignée de main. Cependant je n'en fis rien, me contentant de l'observer à nouveau avec mon regard froid, le laissant planté là avec sa main dans les airs.

« Septembre? C'est... »

Ma voix se répercutait sur les parois de mon masque, la transformant. J'allais dire que Septembre était un bien mauvais mois. Sauf que je ne voulais pas vraiment le dire, ni même le penser. Cela n'était pas totalement en rapport avec le garçon, mais septembre, le mois, avait ses bons côtés... Mon regard allait se poser sur le pavé, à côté de Septembre.

« C'est un drôle de nom... »

Je pris une grande inspiration, allant jusqu'à m'en faire hausser les épaules. A force d'être aussi désagréable, tu m'étonnes que je n'arrive pas à me faire d'amis. Mais je ne veux pas d'amis, plus maintenant, je veux mes amies, celles qui me comprenaient vraiment. Mes yeux qui scrutaient le pavé se redressèrent, toujours portés sur le côté pour que je puisse regarder les murs des bâtiments à portée de vue. Je ne voulais pas regarder Septembre en lui parlant. Je n'aime pas ça. Et je ne veux pas lui serrer la main. Je n'aime pas non plus le contact, depuis que je suis seule... Non, je ne suis plus seule, il faut que je m'en rappelle, il y a Felix après tout. Une machine...

« Un pudding gratuit... »

Sans que je ne m'en sois rendue compte, j'avais prononcé ces trois mots d'une petite voix aigüe. Mon esprit était allé se balader sur les écriteaux, et je n'avais pas bougé depuis quelques secondes déjà, offrant un visage bien trop neutre à la vue de celui qui se tenait devant moi; ce Septembre que mon esprit avait complètement effacé du moment présent. Qu'il eut parlé ou non, je n'avais rien écouté, et je ne me rendais pas même compte que je l'ignorais. Du moins, jusqu'à ce que mon regard tombe à nouveau sur lui. Je l'observais interrogativement, seulement une poignée de secondes, avant de subitement rougir. Seulement maintenant je prenais conscience que je m'étais tenue là, quelques secondes, une expression banale sur le visage, perdue, et il aurait très bien pu m'observer, regarder ce visage trop peu colérique sans que je ne le veuille. Je déteste ça!!

« J-Je dois y aller! »

Rapidement, je me retournais pour reprendre ma marche de manière bien plus rapide qu'avant. J'avais manqué de lui crier dessus de me laisser tranquille, ou quoi que ce soit du genre. Je serrais les dents, encore rouge. Je n'aime pas rougir. Je... Ça donne une mauvaise image, je n'aime pas avoir l'air sensible...

...

J'en ai marre de ne rien aimer... Mais, est-ce vraiment que je n'aime pas, ou est-ce que je me mens encore?

Je ne sais pas. Alors je marche.
Anonymous
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Lun 9 Fév - 14:05
Mais pourquoi ?! Après avoir bredouillé quelques mots, si vite, elle part en marchant super vite ! Que lui ai-je fait ? #tristitude. Mes fans seraient-ils en train de tous me quitter ? Je. Je. Je. Je ne peux pas laisser passer ça ! Je dois la rattraper ! Allez, Septembre, au boulot !

« Attends-moi ! »

Alors que je cours, je tombe. Oui, j'ai trébuche sur une pauvre petite gelée qui passait par là. Je me relève, je lui dit pardon, je repars aussitôt. J'ai à peine le temps d'essuyer la poussière qu'il y avait sur mes vêtements que j'arrive à son niveau ! Allez !

« On vient à peine de se rencontrer, pourquoi est-ce que tu pars ? »

J'ai envie qu'elle me réponde, qu'elle me parle. Elle avait l'air si mystérieuse. J'ai envie de la connaître, d'en savoir plus. Je lui barre donc le chemin, souriant légèrement, en attendant qu'elle daigne me parler. Je n'ai pas de mauvaises intentions, au contraire, je suis sincère !

... J'espère tout de même qu'elle ne me prendra pas pour un fou sorti d'un asile. Je suis présentateur de la plus grande émission de télé, moi ! ♥
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