[Entièrement ouvert] Entrée, rebelotte.

Folie d'Esquisse
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Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Jeu 4 Sep - 21:49



  Devant vous, de la barbapapa.
  Une immense muraille sucrée, compulsée en un gigantesque cercle, dont l'épaisseur en ferait pâlir les stands de fête foraine. Derrière, vous pouviez apercevoir un imposant bâtiment, presque effrayant de par son apparente normalité. Il ne présentait en tout cas aucune caractéristique de toute autre demeure esquisséenne, se rapprochant plus des dispositifs terriens. Toit voûté, observatoires semblables à deux boules discos éteintes, baies vitrées.

  Une chose paraissait évidente ; ce complexe n'a pas été inventé par l'Esquisse. Trop normal, trop droit, trop classique. Sans doute créé par d’autres individus qui l’avaient laissé là avant de disparaître, sans laisser de traces ni signes de vie.
  En clair, un refuge vide, bien que son image de refuge soit légèrement terni par les rares vestiges restants de la précédente attaque.
 
Peut-être, finalement, valait-il mieux de s’engouffrer dans cet étrange bâtiment. Qui savait ce qu'on pouvait y trouver à l'intérieur..



Rapides explications


Si vous voulez entrer dans la base, vous devrez rapidement passer par ici (pas besoin de faire un grand RP lyrique, mais on a besoin de ce sujet pour savoir qui rajouter au bon groupe, bref) ; n'oubliez pas que si le portail est fermé, à moins d'être arrivé à dos de kangourous, vous n'allez pas sauter par dessus et il va bien falloir que l'on vous ouvre ♫

Pour plus d'infos sur la base, par ici les enfants !!

PS : Étant donné qu'il s'agit d'un sujet commun, n'oubliez pas de résumer vite fait, à la fin de vos posts, les actions de votre personnage!


Dernière édition par Folie d'Esquisse le Dim 3 Mai - 23:07, édité 2 fois
Anonymous
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Ven 5 Sep - 0:25
« Je vais rester là en attendant de revenir à moi-même. »

C'est ce qu'elle s'était dit.

Et c'est ce qu'elle allait faire. Ce qu'elle aurait fait, si l'avion au pied duquel elle était assise ne s'était pas mis à grogner. Elle avait d'abord cru rêver - c'était peut-être un effet de la drogue qu'elle avait ingérée -, mais les grondements s'étaient faits de plus en plus insistant, et elle avait jugé plus prudent de s'enfuir en courant.

« Stupide, stupide », s'était-elle d'abord dit, « je marche à fond dans le jeu de cette saloperie. »

Mais le grr inquiétant qui émanait du papier aurait pu être une mésinterprétation de son esprit déformé. C'aurait pu être une voiture, en réalité.

« Ouais, c'était sûrement une voiture », décrète donc Gunnel essoufflée.

Ah! Si elle savait, si elle savait. Mais laissons-la encore y croire, à son histoire de LSD.

Elle vient d'une famille de débrouillards, elle pourra bien s'en tirer. Enfin, pour cela il va falloir qu'elle évite de se faire écraser.

Un coup d'œil instinctif par dessus l'épaule, mais ils sont déjà loin les avions en papier. De toute façon, c'est une voiture, hein, Gunnel Rose? Elle n'y croit déjà plus à ses hallucinoses.
Mais haut les cœurs, qu'elle dit toujours. Elle regarde droit devant elle.

« ... Mais qu'est-ce que c'est que ça? »

C'est un mur en barbe à papa, se répond Gunnel derrière son large front, auquel elle porte sa main gantée de cuir.
Un mur en barbe à papa avec une porte gigantesque.

« Je tue l'autre imbécile dès que je me réveille. »

Soyez donc patients, elle finira par comprendre.
Mais en attendant, grrr.

« Qu'est-ce que?... »

Grrrr.

Elle se retourne vivement, faisant voler ses soyeuses mèches sable, et voit s'approcher dangereusement l'armée de l'air recyclable.

« Qu'est-ce que?... »

Alors, Gunnel, c'est toujours le LSD? Ce sont toujours les drogues que t'as jamais touchées? Auxquelles tu ne connais rien que ce qu'on t'a raconté?
Ou bien parviens-tu à entrevoir la vérité?

« Sonja! Sonjaaaaa! Inge! Aidez-moi! Réveillez-moi! Sortez-moi de là, réveillez-moi! »

Les ailes de papier tournoient autour de la gamine comme une nuée d'immenses mouches de platine, et elle hurle et elle crie à en perdre haleine, ridicule, minuscule, et elle se démène.

Mais qui peut bien l'entendre? Qui peut bien l'écouter? Qui peut remarquer ses coups confus et répétés, à l'immensément grande et placide porte d'entrée?
Résumé:
Anonymous
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Sam 6 Sep - 14:42
Le RP qui suit est en rimes (qui essaient tant bien que mal de coller à l'humeur du perso, sauf sur la fin où je mélange un peu toutes les sonorités), donc il est chiant, c'est pour ça que je mettrai le résumé au début :
Al s'est bien cassé la tête jusqu'au jour 13, il en a marre et alors qu'il pensait pouvoir flemmarder tranquillement... il a le malheur d'approcher le portail et d'entendre un petit bruit. Il ouvre et attrape Gun (pour lui les avions font partie du paysage et ne sont guère très intéressants en comparaison d'un humain miniature donc ils ont pu entrer au passage) avant de lui poser une question mathématique pour tester sa logique. Il ne laissera pas entrer des fous, y'en a assez comme ça..





Pour Al, le portail n'était pas nécessairement la source de bons souvenirs ; plutôt du pire. C'était là qu'il avait senti que cet endroit n'était pas fréquentable et que pourtant il était venu le remplir. Là qu'il s'était échoué tel un naufragé dans l'espoir de voir une conversation aboutir, ou - plus étrange encore - de pouvoir agir. Il faut effectivement le dire ; Al n'était pas fait pour vivre dans ce monde tout comme ce monde n'était pas fait pour l'accueillir. L'Esquisse, les dessinateurs, tout lui donnait farouchement envie de vomir ou de s'occire. Il n'existait sans doute pas assez d'images pour le décrire.

Il en était même venu à faire de la poésie pour traduire en mots sa colère. Sans Roxie, composer avec des 0 et des 1 n'était certes pas une mince affaire ; il avait perdu son précieux auxiliaire. Son amie, sa bibliothécaire - comment croyez-vous qu'il gagnait au Trivial Poursuit contre son frère ? Faute d'avoir trouvé la foi pour organiser un deuil exemplaire, il avait consacré son temps et son énergie à propulser ce peuple grégaire vers le haut… Ou du moins, avait tenté de l'empêcher de se distraire. Cette tâche n'avait rien pour lui plaire, pas plus que les résultats n'avaient le pouvoir de le satisfaire. Il n'avait certes rien d'un chef légendaire, mais s'estimait pourtant relativement clair. Et surtout, ouvert, il fallait bien l'être si l'on voulait supporter les rescapés de la base militaire. À part le blanc prépubère, qui paraissait bien plus vil qu'il n'en avait l'air, Al avait rendu sa flemmardise plus que secondaire afin d'entretenir des dialogues nécessaires.

Hélas, la probabilité d'échec atteignait des records navrants. Il dressait en effet de ses dix jours d'acharnement un bien piètre bilan. Or, ce matin-là, au treizième jour, il avait la malheureuse envie de tout laisser en plan. Tandis que le jour venait d'apparaître, il ouvrit la porte de la base avec la conviction d'un flan. Pour une fois, pas le moindre boucan, personne pour l'empêcher de faire le gland. (il avait du mal à se décider sur l'objet séant) Il dévisagea la clôture de barbapa, ce moyen de défense désespérant. Lorsqu'il approcha pourtant du portail, il crut entendre un bruit croissant. Quelque chose qu'il percevait faiblement s'attaquait aux battants. Al sentit bouillir son sang ; il n'aurait plus la tranquillité d'antan… Restait à savoir s'il ouvrait à une menace ou à un nouvel habitant.

Dans les deux cas, il craignait le pire. À moins que ce ne soit un frère… ou même un combattant. Après la réflexion que - puisque rien ne dépassait au-delà de la clôture - il pourrait vaincre l'éventuel objet perturbateur ou lui claquer la devanture au nez, il entrouvrit le portail d'un grincement. En premier lieu, rien d'extraordinaire. Puis il baissa les yeux et découvrit un nouveau résidu de ce monde arbitraire. La fée clochette sans ses ailes qu'il souleva de terre avant de refermer par derrière. Si c'était un produit dérivé parlant, voilà qui serait embêtant.

« Test n°1. Cinq plus deux, le tout multiplié par trois plus un ? »

La folie de ce monde ne pratiquait rien d'aussi savant et logique que le calcul, c'était la dernière chose qu'il avait pu tirer de Roxie. Une leçon amère… qui permettrait de tirer les choses au clair.
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Sam 6 Sep - 20:16
Enfin le portail s'ouvre, enfin elle peut entrer, enfin elle peut échapper aux avions de papier; mais alors qu'elle esquisse un pas précipité, pour dans l’entrebâillement du portail filer, sans songer une seconde à tous les dangers qui derrière les battants pourraient se profiler, d'immenses doigts se saisissent de la petite fée. A peine libérée des poursuivants ailés, elle est prise en otage par des mains de géant; et sa fuite éperdue vers la tranquillité se retrouve entravée par des doigts de titan, des doigts que ses poings minuscules martèlent, au rythme bestial de ses rugissements, tentant de s'évader de la cellule qu'ils scellent, trop étroite pour un esprit outrecuidant.

« Test n°1. Cinq plus deux, le tout multiplié par trois plus un ? »

Les coups se font plus espacés, plus las, plus lents, démontrant l'incrédulité nouvelle qui la prend. Un test mathématique, dans ce trip aberrant? Où les avions en papier agressent les gens? Et un test aussi simple, aussi évident, n'est-ce pas là un piège pervers et délirant?

Gunnel crache d'un ton de voix défiant, regardant droit dans les yeux du géant:

« Qu'est-ce qui se passe, si je réponds bien? »

Dans un monde illogique, un monde sous ecstasy, le domaine numérique n'est d'aucune loi régi. Dans un jeu anarchique, un pion n'obéit qu'aux mouvements que lui appliquent les joueurs pervertis.

C'est drôle, d'être le pion, d'être à la merci de tous les caprices qui prendront autrui?

Non.

Mais puisqu'il le faut, alors ce sera fait. Ce serait même fait bien, pour la Liberté. De par le pouvoir de la témérité. Les Ljungström ne sont pas du genre à laisser tomber. Gunnel Rose est celle que la peur jamais n'a troublée, jamais ne trouble et ne troublera jamais. Seule la fureur de vivre l'a jamais animée, là où d'autres êtres à la panique céderaient. Elle ne craint pas la mort, simplement elle se plait dans la vie que jusqu'alors, jusqu'alors, elle menait. Et pour rien au monde ne l'aurait-elle altérée.

Résumé:


Dernière édition par Gunnel Ljungström le Lun 8 Sep - 0:36, édité 1 fois
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Sam 6 Sep - 22:09
« Qu'est-ce qui se passe, si je réponds bien? » répondit Clochette de sa voix à peine audible. En temps normal, la question serait plutôt inversée ; les gens ne désiraient que savoir ce qui les attendait, si jamais ils répondaient faux ou s'abstenaient.

« Trois choses. D'abord, cela prouvera que tu possèdes un semblant de logique, ce dont nous avons hélas bien besoin par ici. Deusio, cela te permettrait éventuellement d'entrer à l'intérieur de ce.. charmant bâtiment, puisque tu ne seras plus cataloguée en temps qu'objet = ennemi à éliminer. »

Il manqua bien entendu de préciser que rentrer dans la Base n'était pas nécessairement enviable. Oh, bien sûr, certaines personnes à l'intérieur étaient des plus fréquentables et censées, certains même motivés. Certes, dernier refuge, tout ça, eldorado d'armes et de banalité au milieu d'un monde dénué de logique. Mais aussi prison étouffante, dont il ressentait parfois les barreaux lui écraser le cerveau. Quelque part, il crevait de découvrir, quitter cet endroit et surtout les responsabilités qui l'incombaient pour étudier cette nature et trouver un moyen de changer les choses. Il n'aimait pas faire le lapin au fin fond d'un terrier, quand bien même les chasseurs pouvaient rôder dans la forêt.

« Terzio, tu pourrais accéder à la seconde question ! »

La première chose à laquelle il devait penser, c'était éliminer tout risque du terrier et en protéger l'entrer. Il fallait montrer plus qu'une patte blanche. Al secoua légèrement le minuscule être qu'il tenait encore, histoire de signifier qu'il n'allait pas non plus attendre la réponse pendant des années.

« Ceci sous réserve que… enfin grouille. Il fait froid. »

Si auparavant, Al se présentait toujours comme un modèle de politesse à l'égard des inconnus, maintenant qu'il n'avait plus de Roxie avec qui monologuer, le voilà qui commençait à se défouler un peu plus sur le sujet. Ce n'était pas un double-décimètre qui allait l'embêter, de toute façon, bien que la méfiance soit toujours de mise. Il était bien terrorisé par un môme depuis quelques jours, alors que la bête n'avait pas encore montré le moindre signe d'hostilit - c'était juste un mauvais pressentiment. Pressentiment qu'il ne ressentait pas encore ici, Clochette était prometteuse puisqu'elle avait posé une question sensée, les objets allant rarement si loin dans le langage et dans la compréhension.

Restait à voir par la suite.





Résumé : Al répond à la question de Gunnel avec plus ou moins de politesse et la secoue en précisant qu'il est pressé.
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Dim 7 Sep - 0:22
Quel est ce trip à tendance survivaliste? Pourquoi un univers à la fois fou et réaliste? Gunnel cherche en elle un terreau assez fertile pour engendrer ce délire éprouvant et fébrile. Sans succès, sans succès, sans succès aucun. On la traitait de folle, mais jamais à ce point.
Le titan la secoue, la tirant de sa rêverie. La gamine fait la moue et geint d'un air contrit:

« Du calme! Je suis un être humain, pas une tambourin. Je ne chanterai pas plus, tu sais, si tu m'agites. »

Répondre aux questions n'a jamais été son fort. L'intelligence n'est pas en cause, on le voit du premier abord. Il en est de même pour la santé mentale: c'est bien moins une folie qu'un désintérêt pour le trivial. Elle aime l'alambiqué, l'étrange, le perturbé, elle veut du Baudelaire et de l'Emily Brontë, elle veut des bizarreries à peindre où à chanter, elle vénère l'exubérance et maudit la simplicité.

« Cinq plus... Non, attends. C'est injuste. »

Elle s'accoude au pouce de son geôlier, le menton dans les paumes de ses mains de fée.

« Je passe un test pour entrer dans un lieu que je ne connais pas. Tu dois m'en dire plus sur ce bâtiment-là. Une réponse pour une réponse. Ça te va? Moi ça me va. »

Gunnel Rose et sa piètre prudence à deux couronnes. N'est-ce pourtant pas elle qui jamais ne raisonne? Celle qui juge après coup si l'idée était bonne? Celle qui ne place qu'un seul vers sur les feuilles qu'elle chiffonne?

Elle voit les pupilles se contracter d'impatience. Aussi dit-elle d'une voix teintée d'impertinence:

« Cinq plus deux, le tout multiplié par trois plus un, ça fait sept fois quatre, ce qui fait vingt-huit. Maintenant que tu vois que je ne suis pas un... Objet, tu peux enfin m'expliquer ce que tu sais. »

Résumé:


Dernière édition par Gunnel Ljungström le Lun 8 Sep - 0:46, édité 2 fois
Anonymous
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Dim 7 Sep - 11:50
Ladite suite ne fut pas décevante. En réalité, la lilliputienne réfléchissait de façon étrangement.. normale. Elle n'avait pas parlé de tartine ni de chaussette, ni d'étoiles de mer ni de. Oh. S'il avait une chaise, il en serait à moitié tombé pour se rattraper en cours de route afin de continuer la discussion. Lorsque l'inconnue évoqua l'échange d'informations, Al acquiesça ; lui aussi, il aurait tant aimé avoir quelqu'un pour le renseigner lorsqu'il était arrivé devant ce qui ressemblait à un club échangiste. Ou, au moins, à un établissement relativement douteux. Dans ce monde, ça ne l'aurait pas étonné du tout. Rien ne l'étonnait plus, tout le blasait à profusion.

« Cinq plus deux, le tout multiplié par trois plus un, ça fais sept fois quatre, ce qui fait vingt-huit. Maintenant que tu vois que je ne suis pas un... Objet, tu peux enfin m'expliquer ce que tu sais. »

Oh. Oh. Après douze jours d'agonie, Al en aurait presque pleuré de joie. À la place, il ronronna intérieurement, autant pour les doux chiffres qui lui parcouraient le tympan que pour la logique qu'il était désormais certain de discerner chez la jeune et minuscule femme. Définitivement, il fallait qu'elle entre et qu'elle y reste, quitte à ce qu'il soit en plus chargé de l'éloigner des enfants - une poupée Barbie vivante pouvait paraître "kawaii" (ce mot lui écorchait la tête) pour certaines personnes qu'il connaissait. Pour ça, il fallait une description élogieuse et. Convaincante. Soulever les points positifs de l'endroit.

Il se retourna et approcha celle de ses mains qui transportait Clochette en direction de l'objet de la discussion.

« Ce bâtiment n'en a pas l'air mais il fait plus ou moins office de… Base militaire. Concrètement, nous sommes réunis ici afin d'augmenter nos chances de survie, organiser une riposte dans le cas où les objets auraient l'idée de venir nous exterminer et régler. Diverses choses. Ce n'est pas l'envie qui me manque, mais je n'ai malheureusement pas de statistiques précises… »

Il songea un instant à cette idée de statistiques. C'en était frustrant de ne pas pouvoir expliquer avec des pourcentages et des graphiques. Pas de power point non plus pour montrer des photographies de personnes au travail.

« Cependant, j'estime ton espérance de vie en dessous de la journée, si tu restes dehors. À l'intérieur, en évitant tout ce qui a des cheveux blancs et en restant à bonne distance de la cuisine, ça devrait aller. »

Ou du moins, jusqu'à prochaine attaque, mais même Al comprenait que certains faits devaient être éludés pour le bien commun. Il trouverait bien une occasion d'en parler, lorsqu'ils seraient assis autour d'un bon café et.. pouvait-on vraiment s'asseoir autour d'un bon café ces temps-ci ? Probablement pas, puisqu'il employait tout son temps libre à surveiller les habitants du dessous (encore un point à mentionner plus tard) et à perfectionner sa virilité auprès de ce qu'on pouvait qualifier de travesti involontaire. Travesti qui ne lui avait jamais appris à être gentleman.

« Je suggère un nouvel échange d'informations, déclara-t-il plus sobrement. Je m'appelle Al, étudiant, ou plutôt ex-étudiant, en mathématiques. Comme tant d'autres, débarqué ici pour une raison obscure et cherchant désespérément à trouver la solution de l'équation. Enchanté. »

Il ne précisa pas non plus que son enquête était au point mort. Cela lui déchirait trop le cœur.





Résumé : Al répond positivement à Gunnel et lui présente la Base en essayant de la convaincre de ses.. atouts. Ensuite, il se présente avec l'intention de recevoir le nom de "Clochette" en retour.
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Dim 7 Sep - 22:47
Les yeux égarés dans la contemplation de l'imposante façade de la construction, elle tente vaguement de saisir ce que lui explique le rouquin féru de mathématiques, et sourcils froncés par la concentration, la consternation, l'incompréhension, elle engrange tant bien que mal les informations sans parvenir à en tirer la moindre satisfaction.

Il y a des failles dans ses explication.

De ses pensées confuses, c'est la seule conclusion.

Mais pourquoi persister à voir les choses de cette façon? Pourquoi ne pas remettre en cause sa propre interprétation?

Pourquoi s'accrocher à une réalité qu'elle a présentement perdue?

Pourquoi trouver des excuses à ce monde décousu?

Parce qu'il faut aller dans le sens de la vie. Rien au monde ne la vaut, la précieuse petite vie, rien ne la vaut, et ce même si elle est sous ecstasy.

A sa dernière requête, cependant, elle réagit:

« Gunnel Rose... Artiste, » dit la musicienne. « Si je comprends bien ce que tu m'as dit... Tu t'es paumé à Flen avec tes amis? »

C'est triste, comme elle s'obstine, comme elle persiste, la gamine, à ignorer la défaitiste voix qui naît dans sa poitrine. C'est triste de la voir garder la tête sous l'eau, devenir rétrograde à la vue du fléau.

Elle renverse la tête en arrière, une lueur candide au fond de yeux, pour observer son interlocuteur à l'envers, ses pupilles ancrées au fond des iris bleus.

« C'est vrai que... Tu n'as pas l'air Suédois. Même si tu parles la langue aussi fluidement que moi. Je suppose que tu faisais tes études là? Enfin, tu n'aurais pas atterrit à Flen, sans cela... »

Elle marque une pause rêveuse, détaillant avec soin les stries nébuleuses des yeux céruléens.

« Pour aller à Stockholm c'est l'autoroute 55. Et puis, bien sûr, tu peux prendre le train. Si tu n'as pas de couronnes, j'peux t'en dépanner, hein! Dis moi juste, tes amis et toi, vous êtes combien? »

Résumé:


Dernière édition par Gunnel Ljungström le Lun 8 Sep - 0:56, édité 1 fois
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Dim 7 Sep - 23:17
Tu es sûrement tombée bien bas dans l'estime qu'Al te portait jusqu'à présent. La veille sonnait un grand bruit inquiétant. Alors tu es montée sur le toit où le chaos était roi. Une tempête, quoi que petite, déferlait sur cet endroit fraîchement réparé d'une précédente attaque. Mais sotte que tu es, tu t'en es bien trop approchée pour en être intacte. J'aurais pu reprendre ma liberté pour te harceler autant que je voudrais, mais non, cette chose avait juste changé tes habits. Mais te voilà magnifique ma chère !

De cette fausse barbe que tu tente de couper chaque jour, un reste de quelques millimètre restait toujours. De ces lunettes en forme d'étoiles affreusement flashies, tu ne pu les envoyer autre part que sur ton bob rose fluffy. Ton haut avait été échangé contre une hideuse chemise hawaïenne verte à... fleurs (?) bleues, et ton pantalon par un short, que tu trouvais légèrement trop court, rouge où les endroits délavés étaient aussi bleus. Et tes chaussures étaient marron avec une doublure aussi douce qu'un chaton. Autour de ton cou, un appareil photo, tu ne savais s'il était fonctionnel ou normal mais il était remplis de stickers, les mêmes que sur ton chapeau. Et tout couronner le tout, un vieux foulard bleu était noué autour de ton cou.

C'est de cette allure franchement grotesque, que tu ne peux soustraire, que tu arpentes les couloirs dantesques. Ta mémoire te permet de savoir si telle ou telle chose était à cette même place la dernière fois, ou si un vil objet tente de faire la loi. Armée de ta désormais fidèle trompette, tu vis un avion en papier traverser la court de la fenêtre. Tu remarquas aussi Al qui semblait parler de nouveau tout seul. Ni une ni deux, tu sortis du bâtiment déterminée à brûler l'objet volant.

Dehors, tu repéras le volatile d'un coup d’œil habitué à les débusquer sans mouvements futiles. Et d'un geste entraîné pendant des heures, tu visas et mis feu au malfaiteur. Puis tu t'approchas d'Al qui n'était pas seul, contrairement à ce que tu pensais. Une femme miniature parlait.

« Pour aller à Stockholm c'est l'autoroute 55. Et puis, bien sûr, tu peux prendre le train. Si tu n'as pas de couronnes, j'peux t'en dépanner, hein ! Dis moi juste, tes amis et toi, vous êtes combien ? »

Une perdue, ou plutôt une nouvelle venue. Quelqu'un qui la même incompréhension, la tienne était-elle pire, de par mon intervention ? Peut-être. Toujours est-il que tout ceci devait chambouler ce petit être. Tu savais aussi que, par expérience, l'estime d'Al pour elle devait être basse, sans doute pire que la tienne. Sans un bonjour, sans une formule de politesse, tu t'invitas à leur conversation.

« Stockholm ? Mais nous ne sommes pas malheureusement pas en Suède. Commenças-tu à dire avant d'enchaîner rêveuse, ni même en France ou tout autre pays d'ailleurs...»

Un silence de ta part, le temps des réactions.

« J'ai vu un avion en papier. Rentrons, nous ne sommes pas en sécurité. »

Résumé:
Anonymous
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Lun 8 Sep - 21:43
« Gunnel Rose... Artiste. Si je comprends bien ce que tu m'as dit... Tu t'es paumé à Flen avec tes amis? »

Heu… Non, il n'avait pas tout à fait dit cela. À vrai dire, il ne voyait même pas ce à quoi pouvait bien se rapporter le mot "Flen" - peut-être une ville ou une région ? il était nul en géographie et n'avait jamais fait le moindre effort pour découvrir ce qui existait au-delà de son pays. Surtout pas outre-manche, erk. (Al, xenophobe ? mais non, il respectait les froggy qui restaient dans leur contrée par exemple) Il répondit à son interlocutrice par un haussement de sourcils perplexe. Allons, cette fille était artiste, peut-être bien le genre qui casait ses répliques métaphoriques et incompréhensibles partout. Il en avait connu. Il pourrait. Sûrement. Éluder sa dernière réplique.

Sauf si Gunnel Rose persistait dans son non-sens. Ce qu'elle fit bien entendu.

« C'est vrai que... Tu n'as pas l'air Suédois. Même si tu parles la langue aussi fluidement que moi. Je suppose que tu faisais tes études là? Enfin, tu n'aurais pas atterrit à Flen, sans cela...
- C'est-à-dire que, nous parlons actuellement en..
- Pour aller à Stockholm c'est l'autoroute 55. Et puis, bien sûr, tu peux prendre le train. Si tu n'as pas de couronnes, j'peux t'en dépanner, hein! Dis moi juste, tes amis et toi, vous êtes combien?
- ……….. »

En anglais. D'où cette fille parlait de suédois ? Et de Stockholm ? Allons, Al, tu as déjà rencontré un type qui salue avec des caleçons sur la tête et qui parle de briques, de châteaux de cartes et de… Et puis il y a tous ces… Dans ces moments-là, il ressentait la cruelle absence de Roxie. Personne à qui témoigner de sa rogne naissante. Personne avec qui discuter de l'incohérence de la conversation - tout avait si bien commencé.

Il serra le poing - celui qui était libre, pour l'instant - et envisagea de répondre à la mini-fée.

« Non. T'as rien remarqué d'étrange avec le paysage, pour commencer ? Comme.. un ciel un peu différent, des foutus objets qui par...
- Stockholm ? s'interposa une voix familière qui le fit sursauter. Mais nous ne sommes pas malheureusement pas en Suède. Ni même en France ou tout autre pays d'ailleurs...»

Al dévisagea un instant Cydna, qu'il n'avait pas remarquer tant elle se fondait avec le paysage. De la mauvaise façon. Il avait envie de lui demander si elle aussi, elle était devenue folle et avait rejoint le camp des tarés locaux. Pourquoi, Cydna.. pourquoi cette chemise, pourquoi cette fausse barbe.. Pourquoi cet accoutrement de hipster, toi qui étais si parfaitement normale… Hélas, il eut bien plus à coeur de remettre sur les rails cette conversation.

« C'est comme elle a dit. Il semblerait que nous venions tous d'endroits différents. Ceci dit, je nous entends parler en anglais et non en suédois. On pourrait théoriser que les ondes sonores évoluent en fonction de la mémoire et des … hm. D'abord, Gunnel, voici Cydna. Contrairement aux… apparences, je suis fier d'annoncer qu'elle est l'une des dernières personnes censées sur cette planètes. Avec moi, bien sûr. »

Il disait cela avec une pointe d'émotion dans les yeux. Cela n'avait pas toujours été facile, mais il aimait bien Cydna. Bien qu'il n'ait pas encore tilté sur sa propre tendance à imposer ses idées, c'était plus ou moins cela qui les complétait. Il adorait avoir quelqu'un à traîner pour organiser la base, faire des papiers qui ne servaient à rien (encore fallait-il trouver lesdits papiers), ramasser les armes qui traînaient par terre pour une raison inexistante, etc.
Il allait embrayer sur une nouvelle réflexion, histoire de prouver à Gunnel Rose qu'elle ne devait pas se faire beaucoup d'illusions et par la suite lui poser de nombreuses questions au sujet de son arrivée. De la façon dont elle s'était retrouvée si petite, notamment, cela le titillait… il aurait bien aimé pouvoir réduire certaines personnes et les enfermer dans un bocal, des fois, sans viser personne. Sauf que Cydna fit une nouvelle fois la preuve de son esprit pratique.

« J'ai vu un avion en papier. Rentrons, nous ne sommes pas en sécurité. »

Il avait envie de rétorquer "un avion en papier ? et alors ?" mais après ce qu'il avait vu. Il ne posa pas plus de questions à ce sujet, résolu à pester sur cette énormité en temps voulu. Oui, Al, enlève le "en papier" et cela devient tout à fait crédible. Ou au moins un minimum, rien ne l'étant de toute manière.

« Bon, allons en salle de réunion ! Sauf si tu préfères bifurquer par la salle de bain, Cydna.. »

Sous-entendu : pitié, dis-moi que tu n'as pas mis ça volontairement et que tu vas l'enlever pour quelque chose de plus décent. Une marche pressée plus tard, il ouvrait la porte aux deux demoiselles et s'y engouffrait, préférant rester devant pour éviter tout problème de nerfs.

Youpi, la journée commençait à merveille… Il sentait déjà venir la belle discussion pour remettre Clochette sur Terre. Enfin, sur Esquisse, c'était bien ça le problème.





Résumé : Al répond à Gunnel ou du moins essaie quand Cydna s'interpose. Il prend la menace de l'avion au papier au sérieux et décide de rentrer, direction l'éventuelle salle de réunion!
Anonymous
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Mar 9 Sep - 14:33
« Hahaha, hahaha, vole donc, sale pelouse radioactive !! »

De la cruauté. C'est tout ce que ton satané rêve mérite. Alors, énervée par tout ce que tu vois bouger, tu marches en assénant des coups de pied à l'herbe violette. A chaque pas, des petits bouts de tige volent à droite et à gauche, impuissants.

« J'entends vos lamentations, j'écoute vos prières mais j'm'en fiche bien ! Souffrez de mon divin passage parmi vous !! »

C'est plutôt contagieux comme endroit, tout ça, en fait. L'absence de logique a fini par coloniser ton esprit, comme la marée haute ravale le sable petit à petit. Tu t'es noyée dans ce tourbillon d'objets violents et d'animaux multi-hybrides; tu ne sais plus ce qu'il faut faire, ou comment il faut penser. Alors tu joues à la princesse tyrannique. Histoire de t'amuser un minimum.

« Oh, mais quelle est donc cette bicoque en ruines de bonbons ? Le château d'un rival depuis longtemps écrasé par mes soldats ?! Lançons-nous dans une exploration, mes amis ! Pillez toute chose brillante et ne laissez aucun survivant ! »

Derrière-toi tonnent des "aye" d'obéissance. Ils te suivent courageusement, alors tu avances sans peur jusqu'au portail en barbapapa de la bicoque. Puis, en arrivant juste devant, tu t'aperçois qu'il y a des survivants de l'autre côté du portail fermé. Il est temps de faire respecter ton autorité royale.

« Vous, manants ! » Tu brandis ton sceptre (imaginaire) vers les trois inconnus. « Faites-nous entrer dans votre ruine, ou nous... aaaahh !! »

Ton sceptre tombe parterre, alors que ton instinct de survie annihile tous tes sentiments (dont ta fierté) : un avion de papier t'a foncé dessus et t'a tailladé la joue. Maintenant, il s'échoue parterre en enflammant quelques brins d'herbe, et alors que tu te demandes si la menace vient de s'auto-détruire, l'avion reprend son envol tout en changeant de forme, pour devenir... un guidon de vélo en papier. Et il se jette sur toi encore une fois, prêt à te réduire en miettes. Complètement affolée, une seule idée s'impose à toi : passer le portail.


« Manants ! Manants ! »

C'est tout ce que tu parviens à crier en direction des inconnus, voulant leur demander de l'aide, alors que tes soldats s'enfuient de parts et d'autres en t'abandonnant à la merci du guidon.

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Mar 9 Sep - 23:00
Une voix nouvelle se joint à la fée et au géant. Tournant son visage, Gunnel voit une jeune femme étrange. Elle est fascinée par ce que ne lui cachent pas les grosses phalanges: un travesti haut en couleurs et complètement délirant.

La lilliputienne écoute attentivement les explications que donnent les deux géants. Ses yeux agrandis par l'incrédulité commencent par se perdre dans le vague bariolé.

« J'ai quitté Flen pour... Nulle part. Ce n'est pourtant pas la porte à côté. »

Dis-donc, Gun, tu les préparés à l'avance, tes tirades élaborées? À moins que tu n'aies bel et bien été shootée?

« J'ai vu un avion en papier. Rentrons, nous ne sommes pas en sécurité. »

Les paroles de la dite Cydna achèvent de la réveiller. Secouant le visage, Gun réfléchit à la stratégie à adopter, au rythme des longs pas d'Al au creux des mains duquel elle est lovée. Le sérieux n'a pas fonctionné – et l'a même faite passer pour une dégénérée. Alors elle va prendre exactement le contre-pied.

« ... On croirait un film de science-fiction raté. Enfin, "science-fiction"... Si on peut en qualifier de la barbe à papa et des avions en papier. »

L'humour, le cher humour, son éternel allié.

« Nous ne sommes donc dans aucun pays? En d'autres termes, nulle part... À moins qu'une autre planète ne nous ait accueilli – ce que j'ai des raisons de ne pas croire. »

Elle babille incessamment, comme pré-programmée, d'une voix pleine d'ironie du fait de sa gaîté.

« Nulle part et en danger. On ne pourrait pas mieux rêver. D'ailleurs, rêver, c'est sûrement ce qu'on fait. »

Ce sont les deux seules théories qu'elle persiste à accepter: pile pour le rêve, far pour le LSD.

« Et sinon, bah... Si je meurs – dans un monde de géants, je suis condamnée –, j'espère que vous rirez: ce sera sûrement ridicule à souhait. »

Une expression rêveuse s'empare de des traits, impatiente à l'idée de l'énormité que manifestement elle s'apprête à proférer. Ses lèvres s'étirent dans un sourire plein de cruauté, poignard d'ivoire qu'elle a vers son cœur dirigé.

« Attaquée par un avion en papier. Écartelée par un gosse désœuvré. Noyée dans une machine à café. Étouffée par une miette de pain grillé. Tombée d'une table de chevet. Asphyxiée sous un verre retourné. Oh, je sais: écrasée par Eugénie Grandet. Guerre et Paix. Orgueil et Préjugés... »

Gun, il lui semble évident qu'elle mourra. Son temps est compté qu'elle ne retiendra pas. La vie lui glissera entre les doigts, et elle, en s'éteignant, elle sourira. Si elle doit crever, que peut-elle bien y faire, sinon rire et se moquer de son destin précaire? L'auto-dérision, le cynisme, ont toujours été son fort: elle ne s'en privera pas, à plus forte raison au devant de la mort.

Mais sa tirade est interrompue par une voix affolée.

« Manants, manants! » entend-elle hurler.

La gorge qu'on devine enflammée par la panique indicible qui a tout dominé, qui nos cheveux sur notre nuque fait se hérisser.

Gunnel ne pense qu'à une chose: peu de temps auparavant, c'était elle qui criait.

Tous muscles tendus par l'urgence , elle se contorsionne pour voir le portail fermé.

« Al. Al, il faut y aller. Je ne sais pas ce qu'il y a, mais il faut y aller. Il faut y aller, demi-tour, allez, c'est plus important que les avions en papier. Si c'est dangereux, je te défendrai. »

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Mer 10 Sep - 14:05
Oh oui, tu étais censée, du moins jusqu'à ce que tu te jettes dans cette tempête. Tu as toujours le même mode de fonctionnement mais avec une apparence plus farfelue. Ce qui donc pourrait briser un quelconque mythe mal fondé sur ta stabilité psychique.

« Bon, allons en salle de réunion ! Sauf si tu préfères bifurquer par la salle de bain, Cydna...
- J'aimerais bien. Mais je ne peux pas me débarrasser de ces trucs. »

A force de le côtoyer, tu avais commencé à comprendre son mode de fonctionnement. Tu savais aussi qu'il n'allait pas plus comprendre pourquoi tu étais habillée comme ça. Mais à ce moment, tu n'avais pas envie de lui dire que tu t'étais bêtement approchée d'un truc que tu savais pertinemment qu'il ne fallait pas. Préférant faire passé ça comme une petite folie plutôt que d'être une décérébrée, tu ne voulais pas t'étendre sur le sujet.

De toute façon, il n'y avait pas de place pour tes paroles, la dite Gunnel étant partie dans une longue tirade quelque peu étrange mais dont tu comprenais beaucoup de choses. Tu as toi-même déjà pensé à ta mort plus d'une fois, d'autant que tu l'as déjà frôlée, il y a environ deux semaines. Peut-être un peu moins, tu ne sais plus. Tu ne pus t'empêcher d'avoir un sourire sarcastique sur le visage en l'entendant imaginer des situations toutes plus rocambolesques mais tout à fait plausibles. Et tu suivais Al, calmement, sans rajouter de commentaire, comme d'habitude.

Et puis, un cris. Ou une insulte. Mais affolée. Tu te retournas vers le portail, quelqu'un était derrière et semblait être la proie de pas mal d'objets. Gunnel s’inquiéta, mais tu n'avais pas attendu sa demande pour courir vers le portail et l'entrouvrir. Sans un mot, tu forças l'effrayée à se baisser pour rentrer et tu créas une barrière de feu juste à l'entrouverture pour éviter qu'un objet passe, le temps de refermer l'énorme porte. Le calme revenu, tu soufflas un bon coup. L'adrénaline, c'est bien, mais c'est bien trop pour ta petite personne.

« Bienvenue dans la base »

Dis-tu calmement avant d'avancer en direction de tes deux précédents acolytes. Mais, à mis chemin, tu te retournas vers la nouvelle venue.

« Je suis Cydna. Avec Al et Gunnel ici présents allions rentrer pour faire un topo sur ce monde, sur cette base, ainsi que les quelques règles établies. Tu veux venir ? Ça pourrait t'aider pour mieux comprendre ce monde. »

Tu avais remarqué qu'elle était nouvelle. La raison principale est qu'elle fut affolée face aux objets offensifs. Quelqu'un qui est là depuis quelque temps aurait une arme, ou une façon plus ou moins efficace de sauver sa peau. Plus efficace que de dépendre des autres habitants de ce monde. Même si dans cette base, avec Al, vous avez essayer d'instaurer une... solidarité. Bien que se soit encore un bien grand mot.

Tu continuas ton avancée vers l'entrée de la base.

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Jeu 11 Sep - 19:46

Il sentait déjà que le retour sur Terre serait long, rien qu'à entendre le discours particulièrement absurde de Gunnel. Un film de SF, une planète inconnue, un rêve ; oh, certes, il avait lui-même pensé à certaines de ces théories, tout comme il avait imaginer des choses bien plus sinistres, mais le temps avait trop passé pour qu'il puisse se faire la moindre idée.

« Et sinon, bah... Si je meurs – dans un monde de géants, je suis condamnée –, j'espère que vous rirez: ce sera sûrement ridicule à souhait. »
- De notre point de vue, c'est toi qui est minuscule et nous qui sommes normaux. » commenta-t-il sobrement, mi-intéressé mi-répulsé. Sa mort à lui serait probablement toute aussi insensée. On dit que le ridicule ne tue pas, c'était devenu faux. Ou du moins en partie. En grande partie. Des créatures et des évènements ridicules - mais parfois mortels - arrivaient, et pourtant il fallait se résoudre à employer des armes et des techniques toutes aussi bêtes pour survivre. Ça… Al avait plus ou moins compris que l'on ne pouvait vaincre l'illogique que par lui-même, la raison est sans effet sur la folie. Alors il écoutait Gunnel dans son énumération. Il en aurait ri il y a deux semaines ; c'était petit à petit devenu beaucoup moins drôle.

Sa réflexion morbide avorta par le fait d'un évènement impromptu. Comme il les adorait.

« Vous, manants ! entendit-il crier derrière lui. Faites-nous entrer dans votre ruine, ou nous... aaaahh !! »

Une cruelle pensée lui vint à l'esprit ; faire semblant d'être sourd et détaler en vitesse, Gunnel dans une main et le bras de Cydna dans l'autre. Une seconde, oui, il songea à ignorer cette voix inconnue et tous les problèmes qu'elle pouvait apporter. Et puis, finalement, mince, il n'était pas devenu assez méchant et désespéré de logique à ce point ; il laissa Cydna ouvrir le portail après une pluie intempestive de "Manants, manants" très peu encourageants sur la répartie de la jeune rousse qui rejoignait en ce jour la Base militaire. La blonde à main chauve-souris lui proposa de venir, toujours sans qu'il ait besoin d'en placer une.

Enfin, jusqu'à cet instant. Il n'aimait vraiment pas qu'on le qualifie de manant, au diable les règles de respect ou de politesse. Il savait qu'il valait mieux que ça, au fond, et ne put s'empêcher de le faire remarquer.
« Je précise - ou reprécise pour certaines - que nous sommes tous dans le même bateau et qu'il est fort probable, à 90%, que des gens crèvent au moment même où nous parlons. Pour le coup, les manants ont quelques trucs à t'apprendre, miss. »

Il adorait - particulièrement - Cet argument qui parvenait à rajouter du poids à chaque conversation. À capter les esprits et à faire taire les enfants turbulents. Une véritable source de pessimisme pour la l'Esquisse entière, qui se montrait particulièrement abondante face aux nouveaux venus. De fait, ce n'était pas comme si quoi que ce soit incitait à l'espoir. On pouvait rencontrer quelqu'un, lui parler, et puis le perdre quelques minutes plus tard dans une mêlée qui ne laissera derrière elle qu'un orphelin.. enfin, un foutu bocal de cornichons qu'Al avait adopté.

« Cette fois, on y va. » déclara-t-il avant d'entrer, avec la conviction rationnelle que le reste suivrait (Gunnel n'avait pas le choix et Cydna était une brave personne malgré sa tenue). Celui qui oserait choisir se moment là pour débarquer resterait derrière le portail.

Ou du moins, c'était ce qu'il disait tant que la situation ne se présentait pas. Aussi merveilleuses les mathématiques soient-elles, elles ne renforçaient ni le mental ni le corps. Seulement son intellect régulièrement incompris.





Résumé : Al répond encore et entraîne tout le monde dans la base pour de bon, cette fois.
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Mer 24 Sep - 15:22
« Cette fois, on y va.
— Puisque j'ai le choix... » commente Gunnel Rose d'un ton narquois, en croisant sur l'index d'Al ses petits bras et en y enfouissant son minois délicat.

Soudain elle réalise qu'elle est affalée sur un index comme, quelques heures plus tôt – bien qu'on eut plutôt dit des jours –, sur sa paillasse en cours de sciences physiques. Comme si l'énormité était si dure à avaler qu'elle avait ralenti quelques temps son esprit critique.

Elle secoue la tête.

Les explications viendront en temps voulu. Si elle s'interroge dès maintenant elle n'en finira plus. Si elle se laisse emporter par l'engrenage infernal des questions sans réponses, ça finira mal.

Très mal.

C'est rare que Gunnel se questionne, c'est rare que Gunnel raisonne, c'est rare de la voir se révolter contre les bizarreries qui forgent sa destinée.

Et quand ça arrive il y a de quoi s'inquiéter.

Car Gunnel est candide et tendre, Gunnel est dévouée et franche, mais Gunnel, lorsqu'elle s'enflamme, elle devient une Furie, une créature infernale.

« Ma tête va exploser. Je voudrais réfléchir mais je n'ai rien sur quoi me baser. Occupez-moi l'esprit, parlez-moi s'il vous plaît. Parlez-moi de vous. D'où venez-vous? Où avez-vous déjà voyagé? Qu'écoutez-vous? Du rock, du jazz, du folk, parlez... »

Résumé:
HRP:


Dernière édition par Gunnel Ljungström le Lun 29 Sep - 23:18, édité 1 fois
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Lun 29 Sep - 23:03
Qu'ils sont mignons. Se pensant presque en sécurité... ♥

Soudain, la douleur.
Vive, étrangère, elle s’immisce dans votre tête sans crier gare. Votre vue se brouille. Pourquoi ?  Qui sait.
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Mer 15 Oct - 23:04
Il marchait, son drap rejeté sur son épaule, ses yeux fixés sur ses orteils nus sur lesquels crépitaient d'étranges boutons violets, qui apparaissaient au contact de l'herbe bleue et éclataient en une myriade de confettis multicolores lorsqu'il en levait le pied.
« Dé-gueu-lasse, » commenta-t-il d'un air écœuré. Et insensé, ça aussi, mais il préférait ne pas y penser. Mieux valait ne pas penser. Empêcher son cerveau de se pencher sur l'affaire pour tenter de l'expliquer, sachant pertinemment qu'hormis une migraine terrible et la frustration de ne pas comprendre, il ne tirerait rien de concret de la plus primaire réflexion.
« On dirait le rejet d'une greffe de peau. Sauf que ça crache des confettis. »
Ouais. Il ne tirerait rien de concret de la plus primaire réflexion. Enfin, elle avait au moins le mérite de l'empêcher de prêter attention au picotement que causait les efflorescences boutonneuses, sans pour autant le précipiter au cœur de l'absurdité fantastique qui se tramait alentours.
« WYAAAAAAAAAAH!
— Qu'est-ce que... Enfer et damnation! »
Un grosse sphère vermeille pourvue de pattes palmées était entrée dans son champ de vision. Et l'instant de stupéfaction qu'Inge s'octroya suffit à la créature pour lui sauter à la gorge en poussant des « wyaaaah » suraigus et vindicatif dont le Suédois se demanderait par quel orifice caché ils s'échappaient, s'il n'essayait pas de se libérer de l'étreinte un peu trop familière qu'imposait la chose. Au prix d'efforts confus et désespérés qui lui firent regretter d'avoir si indifféremment considéré la propension de sa sœur aînée à se battre de toutes les manières qui fussent, il parvint à se détacher de la boule palmé et prit aussitôt ses jambes à son cou.

La course. Torture pour ses jambes plus habituées à se traîner, pédantes, à travers Flen, qu'à s'entraîner en cours de sport, mais dont l'utilité sur le long terme lui était régulièrement rappelée par les « wyaaaah » qui résonnaient derrière lui, à une distance dangereusement courte. Pour oublier les cris de douleurs de ses m... M... Muscles, il s'autorisa à réfléchir. Où suis-je? Qu'est ce que cette chose? Pourquoi mes pieds se couvrent-ils de cloques violettes qui éclatent comme des piñatas miniatures? Est-ce qu'il y avait autre chose que de l'herbe, dans le joint d'hier soir? Est-ce que j'ai pris autre chose qu'un joint et une bière, hier soir?
Nah. Réfléchir ne le menait nulle part. Cela lui coûtait de l'admettre, mais il était incapable de trouver de réponse à la moindre de ces questions. Lui, Inge. Le cerveau aux facilités supposées être extraordinaires. Qui s'étaient déjà manifestées. Pourquoi s'étaient-elle volatilisées au moment où il en avait plus que jamais besoin? Au moment où une damnée boule orangée lui courait après en hurlant?!
Ils avaient peut-être raison, ceux qui lui disaient que la drogue et les clopes défonçaient le cerveau. Si ça se trouvait, il commençait à perdre la tête, à force de perdre des neurones. C'était donc ça, être incapable de se servir de ses méninges. Être idiot. Eh ben. Ce n'était pas la plus agréable sensation. Et cela empira bien vite: pire encore que l'inaptitude mentale, une douleur diffuse et pourtant lancinante contracta les m... M... Muscles du jeune homme. Misère. Il avait vraiment besoin d'une remise en forme. Enfin, c'était trop pour n'avoir pour origine que son incompétence dans tout ce qui comprenait un effort physique. Courir, normalement, ça ne cause pas de maux de tête et de trouble de la vue. À part si l'on n'a rien mangé – c'était son cas. Mais non. Non, c'était trop pour n'être qu'une crise d'hypoglycémie ou une chute de tension.
Enfin. C'est le narrateur qui réfléchit, là: n'oublions pas qu'Inge était devenu idiot. Et infirme, aussi, tant la douleur était insupportable pour un cure dent comme lui. Il avait tenté de courir malgré la brume nébuleuse qui lui obturait la vue, avant de s'effondrer, oubliant les « wyaaaaaah » lointains qui atteignaient vaguement ses oreilles.
Peu à peu, la douleur s'était estompée, et la loque diaphane et frémissante s'était lentement relevée. Devant elle, un portail. Dans les trois mètres.
« Y'a rien qui ressemble à ça, à Flen.
— WYAAAAAAAAAAH!
— AAAAAAAAAAARGH! »
Enfer et damnation, il l'avait oublié, le pamplemousse obèse et agressif! Se relevant prestement, il hésita une seconde avant de tenter une folie. Escalader le portail. Trois, deux, un (comptez en millième de seconde), mains miraculeusement accrochées au sommet et pieds courant furieusement sur le métal, tentant de fuir les palmes rêches et griffues qui se tendaient vers eux. Sauvé – a priori. Au moins, en tout cas, jusqu'à ce que ses doigts lâchent. Une poussée, et ses bras se hissaient à leur tour par dessus l'épaisse porte, permettant à sa tête d'apercevoir l'intérieur de l'enceinte. Déserte. Bien entendu. Et avec les ululements la boule de chewing-gum de taille 8XL, impossible d'entendre quoi que ce soit.
« HEJ. HE-EJ. IL Y A QUELQU'UN? »

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Ven 17 Oct - 20:14
Il marchait. Depuis si longtemps déjà. Combien de temps exactement? Aucune idée. Et sa mémoire, pour une fois d'accord avec lui, ne trouvait pas l'utilité véritable de retenir le nombre de pas et de secondes à avancer un pied devant l'autre. Un pied devant l'autre. L'autre devant le pied. Inlassablement.

Il s'aperçut au bout d'un certain temps que ses yeux s'étaient refermés et qu'il avait ralenti. Quelle fatigue... Ecrasante. Etait-ce seulement dû à un manque de sommeil? Il faisait jour il y avait peu, non? A moins que... Tant de choses pouvaient s'être passées... Inutiles inutiles. Il pouvait si aisément s'en passer.
Il s'efforçait de ne réfléchir à rien depuis qu'il avait vu ce ciel. Mais cet endroit l'en empêchait.
Derrière son apparence nonchalante et détachée, et sa marche flegmatique, les hypothèses s'empilaient sans jamais être vraiment éliminées au fur et à mesure, sans jamais être terminées avant que d'autres s'enchaînent. Et elles s'accumulaient dans un joyeux désordre qui le perturbait fortement. Il avait beau faire, il ne pouvait ignorer la réalité qui s'offrait à lui.

Cyclo n'avait à aucun moment envisagé une autre possibilité que celle de la réalité. Etrange? Absurde même? Non, mais il lui arrivait trop souvent que de grands fossés se creusent brusquement pour qu'il envisage autre chose que des trous. Des trous des trous. Seulement des trous. Et le craquements d'objets si divers sur le sol. Et le bruissement du vent à la vanille et au plastique. Et des hurlements. Si proches.

Il accepta presque à contrecœur d'ouvrir suffisamment ses paupières pour entrevoir quoi que ce soit. Enfin... A contrecœur... Il aurait pouvoir songer en toute sincérité que le fait de ne plus rien voir lui procurait un immense apaisement, que ce lieu l'enchantait de son silence jusque là parfait, et que le fait d'avoir rompu cette harmonie l'agaçait. Il le songea d'ailleurs. Tenta de se l'imposer de force. Et...

Une douleur d'une force inouïe perfora son crâne, ses os, son corps tout entier. Il s'effondra, les mains sur ses oreilles, hurlant sans sans rendre vraiment compte, aspirant le plus d'air possible, comme si.... Comme si...
Tout disparu, le laissant un court instant tremblant et totalement incrédule (Qu'est-ce qu'il s'est passé? Que m'est-t-il arrivé? Que...?) avant qu'il ne se relève en tentant de faire comme si de rien n'était.

Un mur de coton rose envahit son champ de vision. C'était vraiment la mode, le rose, dans les parages.
Et les hurlements. Il n'allait tout de même pas les oublier. Il longea le mur jusqu'à atteindre une scène qui lui parut assez singulière. Un léger sourire planant sur ses lèvres, il contempla le spectacle qui s'offrait devant lui. Un... Pamplemousse géant mutant... Ils savaient s'amuser ici.
Il observa la silhouette si proche qui gesticulait tout en haut de la grande porte à côté de la muraille. Elle paraissait en mauvaise posture. Vraiment. Avait-il envie d'aller lui porter secours? Honnêtement, pas tant que ça.
Il avait un peu d'endurance, mais que ferait-il pour se débarrasser d'un truc pareil à sa poursuite? Il ne tiendrait pas indéfiniment, et puis il devrait s'éloigner de cette grande bâtisse. Ce qui serait fort regrettable, à vrai dire, car il était curieux de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur. Mourir ne le dérangeait pas plus que ça, se plaisait-il à se répéter, et le danger l'attirait, mais il ne voulait pas se retrouver encore dans ces étendues infinies et arides d'où il venait.
Et d'ailleurs, qui plus est, son compagnon pourrait très bien l'abandonner sitôt après qu'il l'ait tiré d'affaire et même rentrer si la porte s'ouvrait et la refermer. Ce serait très... Vicieux. A la limite de l'intéressant. Non, tout de même pas haha.
Dommage. S'il le connaissait et s'en souvenait, il aurait sûrement tenter quelque chose, au moins pour la forme et le paraître.

Eh bien, que faire finalement? Que résultait-il de son raisonnement? Pour l'instant, rien; c'est pourquoi il attendit, l'air paisible et serein, que les choses s'ensuivent d'elle-mêmes. On verrait bien.

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Sam 18 Oct - 15:42
Ne vous inquiétez pas, nous arrivons pour vous sauver :D


__________________

Finalement, il ne se passa rien. Peut-être aurait-il dû essayer lui-même, quelque chose de bien aurait pu arriver… Si quelqu'un avait enterré là, si près du sol et à portée de tous, ce ne devait pourtant pas être pour faire profiter au premier explorateur venu des qualités de la lampe magique. Les hurlements lointain et pourtant parfaitement audibles avaient peut-être évité un désastre.

« T’as entendu ? Du bruit au portail ! C’est peut-être les squatteurs, on doit aller voir !
- Euh, ouais… »

Quoi que précipiter Play et Ambros sur les lieux du crime ne soit définitivement pas une bonne idée si l'on voulait éviter tout incident diplomatique. Peu convaincu que des squatteurs si durs à trouver puissent crier pour indiquer leur position, pile au bon moment, il suivit tout de même le gamin. Qui ne lui avait de toute façon pas laissé le choix. Au pire, ils étaient armés, courageux et prêts à se réfugier à l'intérieur.

Ils ne passèrent pas leur journée à atteindre le portail. Un déclencheur de bons souvenirs à n'en pas douter. Même pour Ambros, il était plutôt facile de se faire une idée du bordel : un pamplemousse géant, une silhouette plus éloignée - parfaitement spectatrice -, mais surtout un individu qui criait de l'autre côté du portail. Impossible, donc, qu'il s'agisse des fameux squatteurs qui avaient justement pour propriété de loger sur les lieux, c'était fâcheux bien que plutôt prévisible.

« Ça a l'air dangereux. » lapalissaderait-il, si ce verbe de parole existait.

Sauf qu'il allait quand même falloir leur ouvrir et perdre du temps sur la course. Ouvrir, oui, tout en laissant le fruit géant dehors et en décollant l'individu du portail. Ce qui impliquait soit de réfléchir à un plan très élaboré, soit de se débarrasser du pamplemousse à la force des bras, soit de crier encore plus fort que l'individu pour appeler quelqu'un d'un peu plus doué. C'était dans ce genre de situations qu'il faisait un truc totalement stupide et se mettait tout le monde à dos, y compris les éventuels blessés de l'histoire. Allez, deux secondes de concentration ; ils avaient une pelle et un portail qu'ils pourraient éventuellement refermer sur le pamplemousse s'il entrait, avec l'espoir naïf de le presser assez fort pour le faire éclater. Et puis ils avaient une lampe, gracieusement conservée par TB, qu'ils pouvaient frotter ou… lancer en l'air pour capter l'attention du fruit.

Mais bien sûr, à l'instar d'Inge, c'est la narration qui réfléchit à la place du personnage qui, lui, avait déjà pris à Play la pelle pour la… balancer par-dessous le portail, tel un javelot, en braillant quelque chose comme «Attrapez !». Dans une situation de crise, toujours se débarrasser des armes en premier. Non, en fait, il avait plutôt l'intention de donner ça aux deux loustics de l'autre côté pour qu'ils puissent se défaire de la bestiole. Ils étaient deux, alors ils se débrouilleraient mieux que lui. Sûrement ?

Oui, certes, sauf que la pelle était tombée exactement à mi-chemin entre les deux hommes en galère, c'est-à-dire juste à côté du pamplemousse. Bonne chance pour aller la chercher. De son côté, Ambros tenta de .. euh.. rassurer Play, qui - pauvre enfant - était face à cette scène des plus terrifiantes et allait peut-être assister à la mise à mort d'un agrume géant. Rassurer, avec le tact habituel. Parce qu'il s'en fichait un peu.

« Je sais pas quoi faire…donc... Si ça défonce le portail, c'était pas ma faute... et on va chercher Striky. »

Parce que Striky était définitivement la personne la plus apte à sauver le groupe en cas d'invasion… C'était surtout l'un des rares qu'Ambros avait envie de voir sur le champ de bataille. Un cerveau vaut mieux qu'aucun.

Enfin, le champ de bataille, il était de l'autre côté. Pour l'instant. Aller chercher une arme pour renforcer la défense n'avait pas vraiment traversé l'esprit de l'adulte responsable de la destruction de la base. Après tout ce temps, on venait enfin de compléter le groupe nominal.


Résumé : Après avoir été traîné par Play jusqu'au portail, Ambros comprend que c'est une situation un peu dangereuse -sans blague- et jette la pelle par-dessus bord pour qu'Inge et Cyclo puissent se défendre. Sauf qu'il la jette au pamplemousse. Pendant que vos persos se débrouillent, Ambros glisse une réplique à Play pour dire que si jamais ça tourne au vinaigre, il faut fuir et demander de l'aide à Striky.
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Mer 22 Oct - 1:06
Plusieurs minutes, longues minutes déjà qu'elle faisait le tour de ce mur rosé si intriguant qui se trouvait aux alentours de cette bâtisse. Jamais Lizzy n'avait vu telle chose. Un mur taillé de barbe à papa comme on voyait les enfants en manger lors des fêtes foraines. Elle ne pu s'empêcher de penser à la manière dont une telle chose pouvait se produire, être produite. Pareille construction demanderait une quantité improbable de sucre, une quantité telle que celui qui a eu une telle idée devait se ficher au plus au point des problèmes d'éthique. Cette merveille devait contenir de quoi nourrir des centaines voire des milliers de personne, toute cette matière alimentaire perdue à faire un mur si stable aurait pu être utilisée dans nombre de mécanismes plus pratiques!

Non seulement tout cela était dérangeant du point de vue éthique mais de plus se posait le problème de construction. La densité de barbe à papa devait être incroyable pour obtenir une telle stabilité ou bien le mur était d'une épaisseur égalant celle des meilleurs coffres forts, si ce n'était à deux, trois ou quatre fois. L'attention de Lizzy n'était portée que sur cette chose qu'elle arpentait depuis déjà un bon moment, l'étude approfondie d'un tel mur pouvait se montrer importante pour comprendre l'endroit dans lequel elle s'était retrouvée projetée. Étrange. Incongru. Stupide. Amusant. Appétissant. Ses pensées sur cela variaient entre elles en se basant sur son esprit pratique et scientifique pour passer ensuite à son côté purement humain et pulsionnel.Ceci était peut-être appétissant mais la raison interdisait d'y gouter. Son petit sourire amusé disait pourtant qu'elle aurait bien envie d'en prendre ne serait-ce qu'une "léchée". Ce qu'elle fit.

« C'est bien de la barbe à papa, Dé-li-cieux ♪! » chantonna-t-elle presque un grand sourire aux lèvres après avoir retiré de sa bouche le doigt recouvert de mixture rose bonbon. « Dommage qu'elle soit autant sucrée... »

« Attrapez ! »

Elle tourna la tête en pensant entendre des voix, tout du moins une voix. La source était au premier coup d’œil un homme accompagné d'un autre; des personnes vivantes, ici? Prenant un ravi sourire en voyant que deux êtres vivants et humains se tenaient ici, elle le perdit assez vite.

« Que- »

L'action qu'elle vit fut logique en prenant en compte le mot qu'elle avait entendu plus tôt: un objet fut lancé. En réalité, elle ne s'attendait pas vraiment à ce que ce soit une pelle. Encore moins une pelle jetée au dessus d'une portail métallique. Surtout pas un portail métallique sur lequel tentait de grimper un autre inconnu par la simple force de ses bras.
Mais bon.
Lancer une pelle dans cette situation, soit, tous avaient leurs mauvais moments. Lancer une pelle dans une telle situation et aux côtés d'un demi-pamplemousse sur pattes était une toute autre affaire.

Comment un tel être pouvait-il vivre? Comment pouvait-il avoir cette taille et pousser de tels cris? Pourquoi ne les avaient-elle pas entendus plus tôt? C'est quoi ça?! La science attendra et le moment de se poser nombre de questions viendra, il fallait accomplir un sauvetage que les deux inconnus ne semblaient pas déterminés à réaliser. Malgré son accoutrement Lizzy se mit à courir en direction du portail métallique en soulevant les pans de sa robe. Elle ne manqua pas de se prononcer au passage.

« Allez l'aider plutôt que de balancer une pelle! »

Les présentations seront pour une autre fois.

Arrivée près du portail Lizzy s'en approcha autant qu'elle le pu dans l'espoir vain de pouvoir atteindre le jeune homme. Malgré le fait d'avoir tendu la main vers lui et d'avoir assumé l'échec de deux tentatives de saut en robe, elle sourit en se voulant rassurante et tentait toujours de l'atteindre de sa main tendue pour une fois de plus lui donner un petit espoir.

« Ne t'inquiètes pas, on va t'aider, tout va bien! »

Le pamplemousse et le lancer de pelle hasardeux assuraient que non, mais elle ignora ces détails pour tourner la tête en continuant de se dresser sur la pointe des pieds.

« Une courte échelle, il faut faire une courte échelle! »


Résumé:

HRP:
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Mer 22 Oct - 20:51
Le ciel est rose.

Et la chaleur ici est accablante. Il y pousse pourtant de l'herbe. Ce n'est pas de l'herbe normale, il suffit de voir sa couleur pour le comprendre, mais quand bien même, aucune herbe ne devrait pousser... en plein désert !

Comment diable le CIEL peut-il être ROSE ?

Rose, et animé. Depuis les quelques minutes qu'il était là, Liloh vait eu le temps de voir défiler quelques petites choses entre le peu de nuages. Des textes, mais trop rapides et petits pour qu'il ne puisse les déchiffrer ; et des images de courte durée dont il n'avait pas comprit la signification non plus. Il marchait le nez en l'air, à l’affût de la prochaine chose incroyable qui se produirait dans cette voûte céleste.
Hormis le fait qu'il n'y avait pas de soleil.

Pas de soleil !

Alors comment pouvait-il régner ici une telle chaleur ? Sans soleil ? D'ailleurs, comment pouvait-on seulement survivre quelques minutes dans cet endroit, ou comment quoi que ce soit pouvait-il y pousser et y naître, si il n'y avait rien pour réchauffer l'atmosphère ? Rien pour fournir tout ce qui est nécessaire à la vie ? Comment... comment peut-il seulement y avoir une planète où se tenir, si elle ne gravite autour de rien ?
Liloh soupira et baissa la tête vers ses Converses. Tout ça n'avait aucun sens. Comme le fait qu'il se soit réveillé ici, au milieu de rien, et comme le cadavre de cette bête qu'il avait vu un peu plus tôt. Un rhinocéros avec... de la fourrure... Rien de cela n'existe de là où il vient. Et depuis qu'il s'est éveillé au milieu de cette étendue aux couleurs pastel, rien de ce qu'il a vu n'a eu de sens. Les questions formaient une tornade dans sa tête, qui lui donnait une migraine pas possible. A moins que ce ne soit pas la seule chose qui le fasse souffrir...
Il s'arrêta et porta la main à son front. Chercha du bout de l'index quelle était cette douleur au centre du front, l'impression qu'on cognait continuellement au marteau depuis l’intérieur de son crâne. Puis il trouva. Quelque chose sortait de son front, qui n'était pas là avant. Minuscule, mais on dirait que c'est pointu. Une corne ? Si c'est le cas, elle est en train de pousser, et c'est ce qui fait si mal. Le jeune homme ne tenta même pas de se questionner plus encore, il avait déjà trop mal à la tête pour cela. Et puis rien n'avait de sens. Pas la moindre logique.
Il se remit à marcher.

A son réveil, il avait remarqué un bâtiment en contrebas de la colline où il se trouvait. Au premier abord, la bâtisse lui avait semblé un tant soit peu normale, mais plus il s'en approchait, et moins il avait d'espoir d'y trouver des réponses.
Elle était protégée par un mur, haut et rose. En arrivant à portée, Liloh constata qu'il était également cotonneux, puis lorsqu'il fut si près qu'il aurait pu le toucher, il constata que c'était une barrière de barbe à papa. Comme Liloh ne possédait pas d'instinct de survie, il tendit le bras et enfonça l'index dans la masse rose pâle. Tenta de le retirer. Échoua. Il tira plus fort, attrapa son poignet pour sortir de là, tira de toutes ses forces... Il lui fallut plusieurs minutes pour retirer lentement seulement son index de la barbe à papa – qui, elle aussi, n'avait rien d'une simple barbe à papa. Il tira si fort qu'il s'en fit mal, et lorsqu'il récupéra son doigt, il en tomba à la renverse. Avec son doigt complet, heureusement.
Putain de monde. Putain de truc gluant et pas normal !

Malgré cet incident, Liloh se remit en marche en longeant le piège dans lequel il était lamentablement tombé.
Puis retentit un cri. Un cri humain ! Y-a-t-il des gens ici ?
Il se mit à courir, et ce petit effort suffit à lui rappeler que son corps était désormais plus faible. Les voix ne cessaient pas, et se rapprochaient au fur et à mesure qu'il avançait. Il s'arrêta enfin, essoufflé, au moment où apparut devant lui un homme qui lui tournait le dos.

Un jeune homme, sans doute tout juste plus âgé que lui, de longs cheveux dorés tombant jusque dans son dos. A quelques pas de lui seulement. Un être humain, un véritable être humain ! Le manque de réflexion de Liloh lui souffla de ne pas se méfier des apparences, malgré les quelques expériences qu'il avait vécu depuis son réveil. Il s'avança vers l'homme, soucieux de ne pas l'effrayer. Il avait besoin de renseignements, d'explications, et cette personne était peut être la seule à pouvoir lui en fournir à des kilomètres à la ronde...

« S'il vous plaît. »

Il s'arrêta en suivant le regard de l'inconnu. En contrebas se trouvait un immense portail, l'entrée du bâtiment sans doute, ou du moins la cour intérieure. Au sommet de la porte, en équilibre, se trouvait bizarrement une autre personne, dans une situation plutôt cocasse.
Au pied de la porte, un pamplemousse d'une taille démesurée pour un fruit tel que celui-ci, avec des pattes, s'égosillait pour hurler un son extrêmement désagréable.
Puis une pelle décrivit une courbe digne d'un lancé de javelot des Jeux Olympiques, passa par-dessus le portail et tomba comme une pierre à proximité du monstre.

Mais rien d'étonnant à tout ça...


Résumé:
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Mar 28 Oct - 1:03
Notes:

Entre le pamplemousse qui semblait n'en avoir qu'après lui, la joie de voir des gens de l'autre côté du portail (aussitôt refroidie par la réalisation de leur frappante inutilité), le lancer de pelle et l'arrivée hypothétique d'autres personnages (qu'il déduisait des nouvelles vociférations qui retentissant alentours), Inge ne savait plus où donner de la tête, du haut de son perchoir. Il poussa un soupir, lâcha le métal de sa main droite et se laissa peser sur son frémissant bras gauche, afin de se donner une plus grande liberté de mouvement. Il jeta un coup d'œil en arrière, afin d'enregistrer les visages des nouveaux venus.
Une petite récapitulation s'imposait:
Pour commencer, il y avait bien des gens dans cette enceinte. Ces gens étaient d'abord un gosse et un homme d'une vingtaine d'années qui ne servaient à rien. Ensuite, il y avait d'autres gens en dehors de l'enceinte. Ceux-ci consistaient en deux hommes, l'un aux courts cheveux sombres, l'autre doté d'une tignasse blonde, tout aussi inutiles que leur compagnons de l'autre côté du portail, mais plus par indifférence que par incapacité à agir de manière productive, et en une femme en robe victorienne qui semblait être la seule personne présente, hormis lui, à pouvoir se servir de son cerveau.
Bien. Toutes les informations disponibles étant clairement établies, Inge pouvait à présent s'interroger sur la marche à suivre.
Que faire?
De l'autre côté du portail, il n'y avait pas de furie sphérique et trop tactile à son goût, mais il y avait au moins un crétin, et Inge n'était pas certain de préférer un crétin à un pamplemousse agressif. Or, de son côté du mur, il y avait certes l'ennemi public numéro un, mais aussi deux hommes qui devaient être au moins aussi vigoureux que lui. Cela ne correspondait pas à grand chose, certes, mais s'ils s'y mettaient à trois, ils arriveraient peut-être à maîtriser la Chose. Quoique... Au vu de leur indifférence face à la situation, Inge préférait ne pas trop compter sur eux. Enfin, il y avait aussi la femme en robe victorienne, bien que le Suédois doutât fort qu'un tel accoutrement fût pratique, a fortiori dans le cadre d'une opération de sauvetage. Mais elle demeurait une valeur plus sûre que les deux autres glandus, d'autant plus qu'Inge, du fait de sa propre expérience, avec ses deux sœurs, avait tendance à faire facilement confiance aux capacités martiales, et même, de manière générale, physiques ou manuelles, d'une femme, fût-elle déguisée en pin-up des années soixante, avec l'air niais en prime.
A ces arguments, il fallait en ajouter un autre, plus confus et pourtant plus certain: le semblant de curiosité qu'il avait eu pour l'intérieur de l'enceinte s'était volatilisé et très vite, il avait été remplacé par une irrépressible envie de retourner sur ses pas. Les images de son réveil, de l'apparition du Pamplemousse (qui méritait bien sa majuscule, à ce stade de la narration), lui revenaient brièvement, flashs confus et pourtant détaillés avec une précision telle qu'il lui semblait les vivre. Il avait envie de retourner en arrière.
Mais bon. Manifestement, dans l'immédiat, il valait mieux éviter.
Rien ne le forçait à choisir tout de suite, après tout. Pieds appuyés au métal et main accrochée au portail, il était dans la position typique d'un grimpeur en-tête au moment où il passerait sa corde dans un mousqueton - voilà bien l'une des rares choses qu'il avait retenues des cours de sport -, et pouvait donc rester ainsi perché quelques minutes encore - c'était surtout préférable à l'effort qu'il aurait à fournir pour passer par dessus le portail et se réceptionner en minimisant les dommages... Ou s'il devait reprendre sa lutte contre le Pamplemousse.

« Pas d'inquiétudes. Tout va bien. Et pas besoin de courte échelle. Néanmoins, si quelqu'un veut bien me donner cette pelle, je suis preneur. En mains propres, j'entends. En d'autres termes, sans l'utiliser comme un javelot. »

Résumé:


Dernière édition par Inge Ljungström le Dim 2 Nov - 3:14, édité 1 fois
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Sam 1 Nov - 16:58
[HS= J'ai pas bien compris si Lizzy était dedans ou dehors, mais j'éditerais si jamais c'est trop incohérent par rapport à la réalité] (enfin la réalité... Si ça se trouve le pamplemousse fait des clones aussi on sait pas >> /ravin)


La situation avait si vite évoluée que Cyclo avait failli en perdre le fil. Son détachement était passé d'envahissant à minimal, et sa concentration avait fait l'inverse; de minimale à... Non quand même pas. Disons qu'elle avait considérablement augmenté.
Il y avait eu d'abord ces deux silhouettes, apparemment un adulte et un enfant, derrière le portail, puis une pelle avait jailli pour s'écraser à côté du pamplemousse, lequel avait lâché un autre de ces hurlements insupportables.
Avait-on essayé à tout hasard d'assommer le pamplemousse? A moins qu'on ai voulu lui envoyer la pelle pour qu'il puisse aider le garçon qui se débattait en haut du portail? Ou alors la pelle était pour ce dernier. Quoi qu'il en soit, c'était stupide. Lorsqu'on ne sait pas lancer, on ne lance pas. Un joli tir, pourtant. Mais ce n'était pas la question.

La situation devenait plus intéressante, puisqu'il y avait d'autres personnes. Des personnes derrière le portail, dans l'enceinte de la grande bâtisse. Des personnes qui pourraient possiblement leur ouvrir.
Et puis il y avait une arme, bien sûr. Une arme... Disons plutôt un objet qui pourrait aider.
Une troisième silhouette se découpa dans son champ de vision. A vue d'oeil, ça avait l'air d'être une f...

« S'il vous plaît. »

Un léger sursaut, rupture de l'analyse des événements, qui s'enchaînaient suffisamment vite pour devenir intéressants aux yeux de Cyclo.
Il se tourne pour faire face à son interlocuteur. Une... Un... Une... Un...? Un homme? Une femme? Elle... Il... A des courbes féminines, a première vue, mais pourtant son visage met un certain doute sur...
Autant s'en assurer tout de suite, ou écarter le problème immédiatement.
Evidemment, il lui adressa un large sourire amical se voulant rassurant et sympathique. Il n'eut aucun mal à le faire apparaître, d'abord parce qu'il avait le sourire facile, qu'il soit sincère ou non, et certainement aussi parce qu'il était heureux de le/la voir, puisque cette nouvelle présence annonçait une foule de nouvelles possibilités et d'opportunité, et qu'on pourrait à partir de là faire plus qu'envisager de tenter quelque chose pour le garçon en difficulté en contrebas.

« Salut poupée! »

Le surnom était purement stratégique. Pour savoir comment percevoir son interlocuteur rapidement, c'était selon lui la meilleure solution. Le raisonnement de Cyclo pouvait tenir la route.
S'il est vexé, ce sera sans doute un homme. A moins qu'il n'ait des tendances étranges et veuille être pris pour une femme, mais cela ne changerait pas grand chose, mis à part que Cyclo s'adresserait à elle comme une femme. En revanche, si elle ne réagissait pas ou si elle était vexée à cause du surnom, ce serait une femme, sauf si elle avait des tendances étranges qui la conduirait à vouloir être vue comme un homme, et cetera. Ceci étant fait, enchaînons.

L'épineuse question à présent résolue, ces préoccupations changèrent complètement. Son nouveau compagnon avait vu qu'il ne paraissait pas bien concerné par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Même si ce n'était plus le cas, il faudrait  essayer peut-être de rattraper cela.
Il poursuivit toujours amicalement, en prenant soin d'afficher un air un peu concentré, comme s'il passait en revue les diverses solutions qui pouvaient servir:

« Les présentations seront pour tout à l'heure, si ça ne te dérange pas trop. Tu tombes vraiment bien, tu sais? Bon, vu que t'es là, ça va être un jeu d'enfant... »

Un nouveau hurlement du monstre retentit. Il jeta un bref coup d'oeil dans sa direction, pour voir qu'irrité de ne pas pouvoir atteindre sa cible, il se jetait sans vergogne sur le portail.

« ...J'allais dire qu'on serait sûrement plus en sécurité à l'intérieur, mais à la réflexion... »

Il laissa sous-entendre la fin de la phrase en observant la monstruosité se fracasser contre les portes, mettant en péril la stabilité l'individu qui s'y cramponnait. Il émit à nouveau un sourire qui voulait signifier qu'il venait d'avoir une idée lumineuse -ce qui n'était absolument pas le cas-, et lorsque le pamplemousse s'immobilisa à nouveau à peu près pour voir l'évolution de la stabilité de sa victime probablement, il prit sa compagne par le bras sans oublier de lui montrer une expression assurée et de faire paraître au possible une maîtrise de la situation, avant de s'élancer en courant vers la chose, ou plutôt vers la pelle. Il réfléchissait à toute vitesse, mine de rien, bien qu'il fallait avouer qu'il comptait en grande partie sur la chance et l'improvisation.

« Tout va bien. Et pas besoin de [Hurlements monstueux] ...cette pelle, si quelqu'un veut bien me la donner. En mains propres, j'entends. En d'autres termes, sans l'utiliser comme un javelot.

Ce fut à peu près ça qu'il entendit à mesure qu'il se rapprochait de la principale victime de la situation. La pelle... Le pamplemousse. Hum. Il ravala la peur qui commençait à monter à mesure qu'ils fonçaient en direction de la chose et se concentra à la place sur la jubilation de faire face au danger. Pour rassurer cette pauvre fille qu'il avait embarqué de force dans l'affaire, il décida de lui faire croire que tout irait pour le mieux.

« Ecoute, dis-toi que quoi que tu fasses, ça peut toujours être utile ok? Enfin évite quand même de te faire bouffer ou de fuir avec la pelle. »

La dernière possibilité étant toutefois pour le moment peu probable, puisqu'en toute logique il la tenait assez fermement, et que s'ils fuyaient pour le moment, ce serait à deux. Avec ou sans la pelle. Avec serait vraiment vicieux, quand même.

Il doutait que ces paroles l'ait vraiment rassurée, mais il ne se donna pas le temps d'y penser.

Il rafla la pelle de sa main libre, attirant malencontreusement l'attention de la créature sur son petit équipage (très petit équipage) et envisagea un instant de l'envoyer à l'autre qui se balança sur son perchoir et avait l'air d'avoir une idée. En main propre? Franchement impossible; le chemin qui menait à lui passait bien trop près de la gueule du monstre, et ce n'était plus comme s'ils n'étaient pas repérés. A moins que...

« Attends, on va essayer de te l'envoyer! »

Il pouvait essayer de lui remettre en passant sur le truc et...
En vue de l'urgence de la situation, il planta profondément la pelle dans la bête (du jus de pamplemousse multicolore à volonté!) qui n'eut pas l'air de bien apprécier, se mit tant bien que mal en équilibre dessus, avant de jeter son amie sur le dos de la chose (maintenant elle pouvait s'échapper, vous dites-vous. Enfin, là encore, ce serait laborieux, il faudrait qu'elle descende d'abord sans se tordre le cou, et son premier réflexe serait sûrement de chercher une prise pour s'accrocher. Et ensuite... Non passons.) en espérant qu'elle ne lui retombe pas dessus, et... Perdit l'équilibre à la première secousse, se retrouvant  soudain à s'accrocher sur la pelle à la seule force de ses bras (qui n'était pas très forts), n'ayant soudain pas plus de choix que celui de se laisser tomber au risque de perdre la pelle ou d'attendre que ça se calme.

Son plan magnifique était en train de mal tourner. Enfin, au moins, il y avait des chances que s'il mourrait, il ne soit pas le seul.

Résumé:
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Dim 2 Nov - 2:42
Tout ce qui est en italique est juste de la rédaction, c'est totalement inutile à lire mais ça fait grimper mon nano mais ça m'amuse. Pardon ça sert un peu à rien, mon personnage est d'autant moins une lumière qu'il y a beaucoup de gens




« Allez l'aider plutôt que de balancer une pelle! » cria soudainement une voix féminine sortie de nulle part.

Après avoir cru que Kim était arrivé - et s'être retourné pour confirmé que non, il était désespérément seul avec Play de ce côté-là du portail -, Ambros jeta un oeil à la jeune femme inconnue qui s'agitait de l'autre côté. Elle avait une grande robe qui ne devait franchement pas être pratique pour faire de la course, mais là n'était pas vraiment la question puisque la situation lui échappait à mesure que des personnes se rajoutaient au potage et que la marmite s'enflammait.

Ça parla de courte échelle un moment, le personnage à trois bras se demandant immédiatement si cela n'était pas un peu étrange d'ouvrir le portail pour faire la courte échelle à quelqu'un au lieu de le faire rentrer directement par la porte, tant qu'à faire. S'il n'avait pas ouvert le portail, c'était parce qu'il était sûr d'envenimer la situation et de devoir réparer les murs après (il aimait bien réparer des murs, sauf quand il y en avait trop), bien qu'il soit en l'état difficile d'estimer que la situation puisse autant empirer. C'était ce que l'on disait toujours avant que quelque chose n'arrive.
Juste après, celui qui tentait de grimper la clôture -mais qui s'en était écarté- assura que tout allait bien. Youpi, donc ?

« Néanmoins, si quelqu'un veut bien me donner cette pelle, je suis preneur. En mains propres, j'entends. En d'autres termes, sans l'utiliser comme un javelot. »

Un javelot, où ça ? Bon, il se sentit relativement visé par l'expression, conscient qu'il n'avait pas très bien visé contrairement à ses espérances… mais au moins, il n'avait empalé personne. C'était bien, non ? Il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait faire, surtout que Play était là et que… ben. C'était lui qui se ferait empaler s'il ne le surveillait pas. Du coup, il fut soulagé de voir l'homme blond qui se trouvait plus loin bouger pour proposer d'envoyer la pelle… en mains propres, sûrement qu'il y avait une méthode qu'Ambros ne connaissait pas pour envoyer ses mains en même temps qu'une pelle. (et pour les récupérer ensuite, c'était ça le problème, quoi qu'il puisse se permettre d'envoyer TB sans le récupérer)

La suite fut plutôt impressionnante. Vif tel l'éclair, le blond se précipita valeureusement sur le monstre fruitier et lui planta la pelle dans le corps avant de précipiter son camarade - Ambros ne cherchait même plus à compter le nombre de personnes présentes, ça dépassait deux alors ça devenait galère - sur la chose pour qu'il. Euh. L'achève probablement. Il ne comprenait pas grand chose au pourquoi de l'action de se balancer tel un trapéziste tandis que le -pauvre- pamplemousse saignait du jus de fruit.

Que faire ? C'était un peu bête de se poser la question comme ça, après avoir regardé bêtement le spectacle se dérouler, les bras ballants et le filet de bave au coin de la bouche (Enfin, cela avait duré trop peu longtemps pour la bave, malheureusement)... mais, la situation était à se demander s'il ne valait pas mieux rentrer. Il n'était pas bien courageux, quoi qu'il ait à plusieurs reprises dans son histoires tenté de le paraître -de vaines tentatives pour redorer un blason qui rampait à peine dans la boue- et voulait à tout prix que la Base… Max et d'autres soient tranquilles.

Bon, tant pis s'il se faisait empaler. Il confia à Play le soin de rentrer, ne se préoccupant dès lors plus vraiment du môme - il lui fit tout de même don de la lampe magique pour qu'il ne s'inquiète pas trop - avant de jeter un coup d'oeil furtif vers le pamplemousse.

Et de décamper en vitesse.
Sauvés ?
...

Le pire étant peut-être qu'il revint quelques minutes plus tard, tout fier. Les médisants auraient sans doute préféré qu'il ait croisé le chemin d'une dizaine de peaux de bananes qui l'auraient contraint à lutter dans les couloirs de la Base. Non, hélas, il s'était même emparé des premières armes qu'il avait trouvé. Soit un pistolet qui crachait des pinces à linge et une raquette de tennis recouverte d'épines plutôt acérées. Choisis par l'incarnation du bon goût qu'il représentait pour leurs qualités esthétiques et militaires.

Ayant déjà oublié les paroles prononcées plus haut, il lança les deux armes….
Tel un javelot (on ne se refait pas).

Cette fois, le pistolet rebondit de manière plutôt extravagante sur la surface du pamplemousse et vint heurter celui qui avait tout justement précisé qu'il ne fallait pas lancer les armes comme les javelots. Ça avait dû faire mal - Ambros fit mine qu'il regardait ailleurs de façon totalement crédible - et on se féliciterait plus tard que la raquette ait simplement heurté le sol. Estimant qu'il avait été très utile une fois de plus, il regarda comment les choses allaient se passer, se demandant s'il devait vaincre sa couardise pour aller les aider…. Il ne pousserait pas la réflexion jusqu'à se demander s'il y avait assez d'armes pour tout le monde, étant un spécialiste en la matière.




Résumé : Ambros a du mal à comprendre ce qu'il se passe et décide finalement de confier la lampe magique à Play (pour qu'il aille se réfugier dedans, donc comme ça à son retour la joueuse pourra choisir ce qu'a fait son perso) et de rentrer pour chercher deux armes qu'il balance ensuite aux gens. Une arme (la raquette piquante) tombe par terre, tandis que le pistolet à pinces à linges rebondit sur le pamplemousse et s'écrase sur Inge. C'était trop tentant /crève
Anonymous
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Mer 12 Nov - 4:09
(comme j'ai retrouvé internet je. je me permet de poster. toutes mes excuses pour heu. cette incruste itou. et... pardon pour ce qui va suivre, aussi).




Une grappe d’idiots. Une immense grappe d’idiots. Oh seigneur. Une telle quantité, ce n’était presque pas amusant. Et surtout, la situation piétinait. Ennuyé, Play se détourna de tout ce bazar pour aller trafiquer des trucs dans un coin, trucs dont personne ne voulait véritablement avoir connaissance (sauf si cela concernait un quelconque piège creusé entre le portail et la base, mais ce n’était qu’un enfant, il n’avait pas d’outils et pas assez de temps pour construire une telle chose, n’est-ce pas ?).

Après deux ou trois activités tout à fait saines, donc, et quelques frottements sans conviction sur la lampe, le gamin revint. Et haussa un sourcil en constatant que rien ne s’était vraiment amélioré. Eh ben. Sacré niveau. Devait-il les aider ? Se sentant généreux et se comportant en enfant qui prend sagement exemple sur les plus grands, Play lança la « lampe magique » par-dessus le portail. Tel un javelot. Sans oublier au passage de crier un petit :

▬ Attention là-dessous !

Absolument inquiet du sort de ses nouveaux camarades, et surtout du bien-être de leur crâne. Tout à fait. Et d’ailleurs, il décida de ne pas s’arrêter là. Pour éviter qu’ils y passent la journée, mettre un peu d’animation, et surtout filer un coup de main, le gentil morveux sautilla jusqu’au bouton d’ouverture… et appuya avec générosité dessus. Ouvrant donc le portail et laissant tout ce beau monde se réfugier à l’intérieur. Avec l’ennemi.

Baf, ils étaient bien assez nombreux pour s’en occuper, non ? Entre ceux derrière le portail et ceux dans la base, il devrait y avoir assez de neurones, ou au moins de bras pour ça. Sinon, eh bien, il était toujours temps d’aller voir les hypothétiques sous-sols d’un peu plus près. Ou les salles d’armes. Ou les canons. Ooh, tellement d’activités.

C’était vraiment bien plus fun comme ça.


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