Crossed Shot ~ feat Kahauz

Anonymous
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Jeu 30 Juil - 15:17


Le souvenir remonte tandis que vous vous préparez, et l'ordre que l'on vous a donné reste inscrit, car dans trois jours, vous allez devoir l'exécuter.

Vous vous remémorez la réunion privée à laquelle vous avez assisté , cet homme svelte et franc, possédant un certain charisme lié à de nombreux talents dans votre art, celui qui vous a donné l'ordre. Tandis qu'il se tenait droit, face à vous, deux assassins débutants, son regard noir de jais vous dévoilait la responsabilité qu'il faisait s'écraser sur vos épaules, tout en vous laissant une infime chaleur que vous n'auriez su expliquer. Les mots coulèrent de ses lèvres comme si, pour lui, ils étaient empli d'une habitude encrée, et ce sans perdre toute leur importance et le sérieux de leur tonalité.

« Vous aurez l'opportunité de relire le détail de votre mission plus tard, mais voici un dernier rappel. »

Ses poumons se gonflaient tandis qu'il s'apprêtait à prononcer sereinement ce qui s'en suivait.

« Votre cible se trouvera dans la place Lavoisier lors de l'opération, vous devrez vous en remettre aux photos comprises dans les dossiers fournis afin de l'identifier. Il sera huit heure du matin, et sans prendre en compte la circulation, la foule sera suffisement dispersée pour vous permettre de réaliser un tir adéquat. Vous devrez donc dans les trois jours à venir vous préparer aussi bien individuellement qu'en tant qu'équipe. Cela inclut le choix de votre position, la mise en place de votre stratégie, la vérification de votre armement, et la visite des lieux. »

Marquant un court temps mort, il avait reprit, vous imposant les dernières closes du contrat.

« Vos tirs devront êtres parfaits, et ne porter atteinte à aucun civil. Pour ce qui est de votre évacuation suite à l'opération, vous devrez quitter vos postes de tir respectif et vous en éloigner sans éveiller de soupçons. Nous vous retrouverons grâce aux oreillettes que vous porterez le jour même, et nous chargerons du matériel que vous aurez laissé sur place. »

On vous avait demandé à vous, deux snipers qui n'avaient cessé que s'entraîner tout ce temps, d'abattre votre première cible vivante. Y arriverez-vous seulement?





Jour I
Chambre de Kahauz



J'étais un peu perdue, et ne savais trop que penser, mais dans la concentration et la forme de sérieux que je tentais de conserver, je faisais en sorte de ne rien en dévoiler. Allongée sur son lit, à plat ventre, je faisais tourner le stylo feutre rouge entre mes doigts, en arrivant au final à en mordiller le capuchon tandis que mes yeux aux iris rougeoyants scrutaient le plan que j'avais barbouillé d'informations.

Nous nous étions donnés rendez-vous dans sa chambre après avoir chacun étudié la carte à notre manière, ce afin d'en tirer une stratégie commune que nos positionnements pourraient perfectionner.

Ainsi étalée sur le matelas, je laissais ma jupe et mon polo bleu en faire de même, les accompagnant des couettes de mes cheveux aux couleurs similaires qui parfois venaient à se disperser sur le plan dès lors que j'en approchais trop mon visage, me forçant ainsi à les repousser d'un geste de mes mains partiellement cachées par de trop longues manches.
Puis, au bout d'un moment, je commençais à tapoter le lit du bout de mes orteils dissimulés derrière de longs collants noirs, orchestrant quelques petits gestes circulaires avec la pointe de mon stylo.

« Bon, t'en penses quoi? »

Au fait, mon nom de code à moi, c'est I.A., et lui...




Plan fourni:

Plan d'I.A.:
Anonymous
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Jeu 30 Juil - 20:31
Ne porter atteinte sur aucune autre personne que la cible. Bien sûr. Que cette personne soit le plus loin de lui serait donc la meilleure stratégie possible. Juste pour éviter des meurtres inutiles ou de sa partenaire… L'homme nettoyait son arme pendant qu'elle squattait son lit et gribouillait son propre plan. Une mission, leur première depuis que l'homme avait décidé de contrôler ses envies de sang. Manière bien étrange que de s'engager dans l'assassinat furtif pour contrôler ses propres excès.

Ne restant plus que la culasse, l'homme la prend et s'installe à terre le dos appuyé contre son propre lit. Il attendait calmement qu'elle ai finit de réfléchir une énième fois sur le plan, en nettoyant cette pièce si importante de l'arme. Il n'était pas du genre à se concentrer pendant des heures devant un bout de papier, il repérait un endroit plutôt bien pour lui et c'était plié. De toute façon, il a tellement l'habitude de péter un câble avant la fin, et donc se retrouver 15 bornes plus loin.

« J'en pense que je ne comprends pas grand-chose de ton truc. Ou plutôt la différence entre les points rouges et verts. Surtout celui-ci, dit-il en pointant celui en bas à gauche, ce serait une position ? »

Il continue d'astiquer la culasse.

« Pourrais-tu expliquer ce que tu veux en venir avec ces symboles ? Je crois comprendre que les zones entourées sont celles où la cible est susceptible d'être et le meilleur angle mais. Je n'en suis même pas certain. »

L'homme était prêt à écouter toutes suggestions, du moment qu'il était le plus loin possible de la cible. Il se fiche de voir la mort en face. Mais voir le sang est quelque chose qui l'excite tellement qu'il est dangereux qu'il soit en face de ce liquide rouge. Kahaüz. Son nom ne vous évoquera sans doute rien, mais il fait partis de ces personnes dangereuses qu'il ne faut pas exciter.
Anonymous
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Jeu 30 Juil - 22:07
Kahaüz.

Celui qui était mon partenaire pour ma toute première mission se nommait Kahaüz, ou tout du moins, c'était le nom sous lequel il se présentait. Il était  bien plus agé que moi, d'une dizaine d'années certainement, et je ne pouvais m'empêcher d'en ressentir une certaine infériorité, une gêne que je dissimulais derrière un masque se composant à la fois de râles, de moues et de sourires, une certaine taquinerie qui m'était si appropriée.

Mais, avec lui à mes côtés, et malgré les responsabilités couplées aux vagabondages de mon esprit quelque peu désorienté, je ne pouvais m'empêcher de me poser de nombreuses questions sur son compte. Il possédait un profil, une image qu'il projetait, quelque chose qui se raccrochait étrangement à notre travail, mais que je ne pouvais véritablement trouver quoi. J'avais bien envie de discuter, de découvrir certaines subtilités, mais pour le moment, il nous fallait nous concentrer, moi la première.

« Pourrais-tu expliquer ce que tu veux en venir avec ces symboles ? Je crois comprendre que les zones entourées sont celles où la cible est susceptible d'être et le meilleur angle mais. Je n'en suis même pas certain. »

Sans en attendre plus, je lui répondis, tapotant les symboles de la carte et suivant les tracés au fur et à mesure que je les expliquais.

« Les zones entourées sont les plus dégagées, celles qu'on va devoir privilégier pour le tir... Les croix par contre, c'est pour représenter les endroits où on devra éviter de tirer en présence de la cible, le taux de dommage collatéral y est trop élevé, je pense... »

N'importe qui pouvait sortir du métro en vitesse, et les chances pour que certains se pressent autour du restaurateur me semblaient trop hautes pour que nous puissions tenter un tir. En tant que débutante, et avec les mots prononcés hier, je n'avais pu m'empêcher de privilégier cela plutôt que l'exécution claire et nette de la cible. Je ne savais pas si c'était une bonne chose ou non, mais au moins nous avions suffisement d'autres fenêtres pour nous permettre de clore celles-ci.

« Les points sont... Euh... Les points rouges représentent les postes de tir potentiels sur les toits, et les verts, dans des appartements inoccupés. Je ne sais pas si on y aura accès tant qu'on ne se sera pas rendu sur les lieux, alors, j'ai préféré en prévoir plusieurs selon les informations fournises... Et celui là, le bâtiment est surélevé, la rue entre les deux cours intérieures donne une bonne vision sur le centre de la place et permet une fuite bien plus aisée, mais... On perdrait trop de visibilité, alors à moins d'avoir un support sur le terrain... »

Je soupirais, emmêlant faiblement l'extrémité encapuchonnée du crayon dans mes cheveux. Si nous avions un support sur place, capable de manipuler la cible pour l'amener là où nous le voulions, cette position sera parfaite, et l'un de nous deux pourrait de toute manière assurer la réussite de l'opération d'un second tir plus ouvert. Mais tandis que cette pensée irrésolvable sans soutien supplémentaire m'envahissait l'esprit, je reprenais bien vite des couleurs et affichait un grand sourire tandis que je montrais maintenant les quatre flèches tracées ici et là, m'adressant à Kahaüz d'une voix bien plus enjouée.

« Ah, et ça, regarde! Ce sont les quatre possibilités pour l'arrivée de la cible selon ses itinéraires habituels, j'y ai attribué des codes pour qu'on puisse les reconnaître si l'un de nous deux le voit en premier! Pratique, hein? »

Ce genre de choses était typiquement ce qui me faisait trépigner d'impatience: prononcer les codes. Qui pouvait ne pas aimer ça~?
Anonymous
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Jeu 30 Juil - 22:41
« Je vois. »

Dans un geste habitué, la culasse fit un « clique » symbole de son désamorçage. Il faut savoir que si elle est désamorcée, alors il est impossible de la mettre en place sur l'arme pour se servir de celle-ci. Sachant que la culasse est ce qui permet le départ de la balle, c'est une sécurité non négligeable. D'autant plus lorsque l'on met la chose dans un endroit différent de l'arme (une poche ou un sac).

« J'aimerais juste comprendre d'où te viennent ces idées de codes... ? »

S'il a comprit après avoir bien regardé la carte pourquoi ces chiffres et pourquoi ces emplacements, il faut avouer qu'il ne comprenait pas bien pourquoi A et H. A part le fait que ce soit les mêmes sur les diagonales. Il posa la culasse dans son chiffon juste à côté de lui, le temps de se retourner et se retrouver à genoux face à son lit, afin de pouvoir voir correctement le plan de sa coéquipière.

« Hmm. Les toits nous permettraient d'avoir une vue d'ensemble et dégagée des zones non obstruées. Mais ce point de vue, dit-il en pointant le rond vert sur la carte, nous donnerait une vue plus proche et bien meilleures pour les zones qui se trouvent entre les arbres, bien moins gênés par les feuillages, mais les troncs seront bien plus imposants. Les calculs de trajectoire de la cible seraient alors un peu plus difficile. »

Une petite pause pour bien analyser les choses.

« Il faudrait peut-être que quelqu'un soit posté là haut, au nord pour une vue globale et pour guider celui dans l'appartement à l'est, qui aura une vision plus fine et plus précise. »

Et comme ça l'arrange plus d'être le plus loin possible, vous l'aurez compris… Quant à ce qui arrange sa coéquipière ? Il ne sait pas tellement et ce n'est pas tellement qu'il s'en moque, c'est qu'il n'en a aucun avis, et que si elle ne dit pas si ça l'arrange ou pas, alors il n'en saura rien et fera à sa sauce.
Anonymous
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Ven 31 Juil - 11:52
Je l'avais écouté avec attention, m'étant contenté d'un sourire en coin accompagné d'un faible regard lorsqu'il me posa la question sur les codes. Au moins, c'était un point sur lequel je pouvais me sentir supérieure, un tant soit peu! Bon, il avait l'air de s'en ficher un peu, mais au moins, il avait posé la question, et je détenais la réponse qu'il n'allait pas obtenir de suite.

Dès lors qu'il avait émis sa proposition de placements, je fronçais les sourcils et m'étais mise à identifier les champs de vision de chacun. M'emparant d'un stylo jaune disposé à côté de l'oreiller avec de nombreux autres, je commençais à réaliser un tracé pour le tireur nord, représentant sa visibilité approximative en fonction des hauteurs.

« J'ai pu voir un peu la place tout à l'heure, sur... Google maps... Les murs de la cour intérieure Ouest sont assez haut, ils bloqueront la vue du poste Nord pour toute la partie Ouest de la place, je suis même pas sûre qu'on puisse voir la rue H-2 d'ici... Par contre, le bâtiment Est est un peu moins élevé, il devrait permettre de voir la rue 3-A sans problème, et peut-être, une petite partie de la zone dégagée à l'Est.  »

Plan d'I.A. 2:

Je considérais mon tracé terminé et le liait aux proposition de Kahaüz, ce tout en tapotant ma lèvre inférieure du dos de mon stylo jaune. Je restais silencieuse un temps, doutant, puis me prononçait. Je ne pouvais pas du tout être sûre de ce qui pouvait ou non être vu depuis ce toit, et cela m'agaçait.

« Il faudra qu'on valide ce poste pendant l'étude sur le terrain, peut-être qu'il y aura une meilleure visibilité... Mais il faut qu'on prévoit un autre positionnement pour le tireur nord, au cas où. »

Je posais alors mon doigt sur le point rouge positionné au Sud-Ouest, juste à droite d'un autre point vert. Cette fois-ci, cependant, je n'hésitais pas à donner quelques regard à Kahaüz tout en m'expliquant.

« Ce poste devrait offrir une bonne vision d'ensemble, et permettrait de gérer la rue H-4 et la sortie de la 3-A tout en guidant le second tireur au milieu de l'opération... On aurait une moins bonne appréhension du terrain avec une distance et une hauteur plus faibles, mais ça me semble être un bon remplacement pour le poste Nord s'il ne convient pas. »

Choppant un feutre orange, je traçais deux cercles autour de nos positions favorables, posant la question tant attendue tout en en résolvant déjà partiellement la teneur...

« En tout cas, le guide devra sans cesse bouger son pointeur, même pendant l'opération, et, je me sens pas trop de le faire, je suis meilleure pour viser... ça te dérangerais de me guider? »

J'avais envie de dire "tu as l'air bien plus expérimenté, tu pourras facilement me conseiller", ou encore "c'est ma première mission, donc, j'aimerais essayer de tirer, et au pire, tu pourrais rattraper". Cependant, en vérité, je n'en savais rien, ni pour son expérience, ni pour ma véritable envie de tirer la première, et encore moins la dernière lors de cette opération.

Une partie de moi se voyait déjà appuyer, sans hésiter, mais tout mon être n'en voulait pas autant... Un conflit que je n'arrivais pas à expliquer, mais un doute que je tentais d'étouffer simplement en dessinant dans un coin de ma carte avec les différents stylos à portée, mon menton enfoncé de le creux de ma main libre.

plan d'I.A. 3:
Anonymous
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Ven 31 Juil - 16:41
C'est trop près. Beaucoup trop près pour lui. Mais elle préfère tirer sur la cible. Il se fiche si elle est réellement prête à ça, si elle en a mesuré les conséquences. Mais pour lui, enlever une vie est déjà quelque chose qu'il a expérimenté et ne voit pas spécialement ce qu'il y a de gênant psychologiquement. Il faut rappeler que l'homme ici présent est un psychopathe.

« Ce qui implique le fait que la zone de tir soit concentrée sur la place centrale. »

L'homme fixe le point rouge entouré au feutre orange. Non, son seul problème est qu'il pourrait être le premier témoin de la giclée de sang qu'engendrera la balle entrant dans son corps. Et ça, c'est pas bon. De plus, il ne peut pas se permettre de quitter son poste au moment du coup de feu, si la cible est manquée, il devra finir le travail lui-même. Ce qui implique quelques soucis que certain appellerait psychologique mais qui n'est qu'un état d'excitation extrêmement malsaine.

« Juste, ne pète pas un câble lorsque tu verras la première goutte de sang. »

On peut croire qu'il met en garde contre la retombée psychologique, mais il n'en est rien. Il met en garde contre ses propres impulsions causées par la vue du sang.
Anonymous
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Ven 31 Juil - 19:56
Il ne m'avait pas vraiment répondu, ou alors avais-je mal entendu, mais je prenais cela pour un non qui m'arrangeait. Je pouffais, finalisant l’œuvre que je traçais en haut à gauche de mon plan. Je pouffais, dès lors qu'il me donna son étrange conseil, un rictus assuré aux lèvres, montrant chez moi une certaine témérité que je me connaissais et avait su accepter, malgré le défaut dont il s'agissait.

Lorsque je prenais alors la parole pour contrer sans raison véritable ce conseil, mon visage aurait à même pu en paraître taquin, et pourtant...

« J'ai déjà tiré sur quelqu'un, donc, le sang, ça ne me fait rien! »

Ce n'était pas un souvenir agréable. Je ne l'avais pas tué, mais le coup était tout de même parti; je l'avais fait pour me protéger. J'avais pour habitude de passer outre, d'oublier, et je l'avais fait pour cet instant. Mais, ce n'était pas qu'une part de mon subconscient qui me ramenait parfois ce moment à l'esprit. Il ne faisait pas parti du rêve. Et pendant que ces pensées défilaient sans que je ne m'en doute dans mon esprit, je souriais, baissant faiblement la tête pour dévoiler un regard plus joueur tout en m'attaquant enfin à cette personne qu'était Kahaüz.

« Et toi, tu as l'air de t'y connaitre en assassinat... Je parie que tu as travaillé avec beaucoup de nouvelles recrues et qu'elles ont craqué, c'est ça? Ils te mettent là en tant qu'entraîneur? Superviseur? »

Juste avant qu'il ne me réponde, je me recroquevillais légèrement afin de me mettre sur les genoux aussi vite que je le pu pour écouter au mieux sa réponse. Mes yeux rubis ne le quittaient pas du regard, tentant de soutirer tout les tics qu'il pouvait présenter...
Anonymous
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Ven 31 Juil - 20:17
Elle a bien de la chance. Lui, quand il voyait la moindre goûte, une fièvre envahissait son corps, plus rien ne pouvait l’arrêter. Rien ne pouvait se mettre entre lui et ce liquide si chaud et si magnifique.

« Et toi, tu as l'air de t'y connaitre en assassinat... Je parie que tu as travaillé avec beaucoup de nouvelles recrues et qu'elles ont craqué, c'est ça? Ils te mettent là en tant qu'entraîneur? Superviseur? »

L’homme sent son regard sur lui, alors il lève le regard vers elle pour la regarder dans les yeux. Rien n’y transparaissait de ses yeux à lui, rien du tout. Il était d’un calme olympien, comme si la discussion sur les assassinats n’était qu’une discussion sur… Les concombres ou tout autre sujet inintéressant.

« Sur le plan des nouvelles recrues… J’en suis une tout autant que toi. Cependant,  j’ai beaucoup plus de sang sur les mains que toi. »

Il frotte sa main droite par elle-même comme s’il y avait une texture dessus.

« Alors tuer ne me dérange pas. Pas le moins du monde. »

A chaque énonciation de meurtre, un micro-rictus non maîtrisé faisait son apparition.

« Mais il y a très souvent des dégâts collatéraux. »

Qui se drapent de leur meilleur couleur. La plus belle de toutes.
Anonymous
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Ven 31 Juil - 22:20
Et maintenant, je comprenais. Il tuait sans hésiter, et appréciait, ne prenant pas en compte les victimes supplémentaires. J'en venais même à me demander si celles-ci n'étaient pas, d'une certaine manière, blessées ou tuées intentionnellement. Il avait sans aucun doute de l'expérience, et même si ce n'était pas dans notre domaine précis, je ne pouvais pas la nier.

Un frisson me parcourait l'échine, mais je l'ignorais du mieux que je le pouvais.

Bien plus calme, ayant reprit un sérieux encré, je frappais du bout des doigts les quelques stylos qui roulèrent contre l'oreiller, au bord du lit. Je devais me rapprocher de lui, et outre le fait qu'il puisse s’agir là de notre équipe et de la mission, c'était une envie personnelle. Tout ne devait pas s'arrêter là, à cette simple image de tueur au sang bouillonnant trop... Simple. Je voulais, je devais creuser.

Cependant, me rattachant un instant supplémentaire à ma mission, je pointais la position Sud-Ouest qui serait probablement la sienne, donnant une dernière petite instruction, n'ayant pas vraiment envie de rester trop longtemps sur ses mots.

« Si tu te postes ici, on devra faire en sorte que tu sois assez proche du coin du bâtiment, tu auras une fenêtre sur la rue entre les deux cours intérieures, ça pourra toujours nous être utile si la cible s'y déplace... »

Et je posais mes deux mains, à plat, sur le matelas du lit. J'étudiais une dernière fois mon plan, mes sourcils froncés, mes bras crispés.

J'avais tiré, mais ne l'avais pas tué. Allais-je devenir comme lui, si dans trois jours, la cible tombait?





Jour II
Place Lavoisier



Midi et demi. Le soleil frappait, mais, assis sur un banc juste en face du centre de restauration qui figurait sur notre plan au Nord-ouest de la place Lavoisier, l'ombre des arbres arrivait à nous garder au frais. Je tentais de résoudre le niveau 933 du "plus long jeu du monde" en me tenant à moitié courbée face à mon portable dans "le plus grand calme" qu'il m'était possible de conserver, mon sandwich jambon-beurre aux tomates et à la salade déjà entamé posé sur mes genoux.

Aujourd'hui, nous devions étudier la place de manière directe, et visiter le plus possible de positions, en particuliers celles dont nous avions décidés qu'elles étaient les plus favorables.

Mais pour le moment, c'était notre pause déjeuner... Et je n'arrivais pas à passer ce foutu niveau!
Anonymous
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Ven 31 Juil - 23:24
L’homme acquiesce sans plus de commentaires sur ce qu’il a dit et sur la tension qu’elle a dû ressentir mais qu’il n’a de toute façon pas repérer. Il n’allait pas moins bien dormir cette nuit, ni penser qu’il aurait pu le dire d’une autre manière. Non. Tout ça, il s’en contre-fichait puisqu’il ne comprenait le fait d’être mal à l’aise donc il ne savait pas exactement en quelles circonstances on pouvait le ressentir.

- Jour 2 -

Les rires d’enfants, les râles de jeunes gens, tout ça, l’homme les observait avec son calme habituel. Assis à côté de sa partenaire, il n’avait rien trouvé d’autre à faire pendant qu’il mangeait. S’intéresser à ce que faisais sa voisine ? Ce n’était pas le plus important présentement. Même pendant la pause déjeunée, l’homme observait le terrain et les différentes habitudes. S’il ne comprenait pas certains comportements, il était capable de mémoriser des séquences et donc de voir les multiples probabilités qui pourraient se présenter le jour J.

Habillé de son éternel pantalon noir et de sa chemise blanche, il avait tout de même abandonné sa cravate et les premiers boutons n’étaient pas mis. Une version… Plus décontractée de lui-même en sommes. Son sandwich jambon beurre classique en main, il regardait les alentours comme toute personne en quête de faire quelque chose en plus de manger.

Sa coéquipière ne faisait rien de tout cela, et ce n’était pas plus mal puisque ça ne faisait pas couple de stalker. De loin, on dirait deux personnes… Un père et sa fille ? L’homme est jeune mais extérieurement, il est possible que cette idée traverse les esprits. Et, comme s’il avait compris qu’il avait cette image – alors qu’il n’en était rien – il initia la conversation.

« Mange, plutôt que de jouer. »

Nous n’avons pas le temps
Anonymous
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Sam 1 Aoû - 0:49
« Mange, plutôt que de jouer. »

J'émis un petit bruit d'approbation, me mettant à mordiller très faiblement ma lèvre inférieure. Trois milliards, quatre, cinq, je n'arrivais pas à répondre pour l'instant de toute manière, alors, j'aurais tout le temps de m'en charger une autre fois... Je quittais l'application, posant à son tour le portable sur ma jupe pour m'emparer du sandwich qui, malgré tout ce temps d'attente que je lui avais accordé, me faisait toujours autant envie

Bien que je portais encore la même jupe et des collants similaires à ceux d'hier, j'avais enfilé un T-shirt aux couleurs bleutés et aux manches toujours trop longues, ayant préféré mettre quelque chose de fin pour une sortie en extérieur avec le soleil qui se présentait. Soulevant encore mon portable, j'ajustais les plis de ma jupe de la même main, reposant ensuite l'appareil à sa place.

Et je regardais vers le sol sans dire mot, atteignant de nouveau l’entame de ma nourriture tout en tentant de compter les carreaux les plus proches de mes pieds. Il était toujours aussi bon! Mais, cela ne changeait pas que la pause était un peu trop silencieuse, et solennelle, alors...

/CLIC/

Un bruit bien bruyant de mon appareil que j'avais discrètement repris en main, l'objectif extérieur posté en direction de Kahaüz. La tête haute, mais toujours mon sandwich à portée de lèvres, je lui lançais un regard en coin couplé à un sourire amusé. Est-ce que j'avais attiré son attention?

Au moins, ça me ferait une photo souvenir! Enfin, si elle est bien cadrée...
Anonymous
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Sam 1 Aoû - 1:23
Elle lui avait obéit. Tant mieux, l’homme n’aimait pas spécialement répéter deux fois la même chose. Surtout qu’elle doit comprendre les enjeux de…

/CLIC/

L’homme tourne la tête vers sa voisine, l’expression toujours neutre face à l’objectif de l’appareil.

« Qu’est-ce que tu fais ? J’aimerais que ton portable ne contienne aucune photo de moi, s’il te plait. »

Les dernières personnes qui ont été en possession de sa photo sont mortes. Toutes de sa main. Même si certains possesseurs n’auraient jamais dû passer l’arme à gauche.

« Tu devrais garder de la place pour la visite. »

L’homme chiffonne le papier qui emballait son sandwich et prend son café.

« On n’a pas que ça à faire. »

Spoiler:
Anonymous
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Sam 1 Aoû - 11:58
Un sourire victorieux aux lèvres, j'effaçais la photo après l'avoir étudiée quelques instants. Il avait l'air plutôt photogénique, pour une photo mal cadrée, c'était certainement son air neutre qui voulait ça... J'aurais bien voulu la conserver, mais je m'étais trop attendu à sa réponse, et avais suivi l'ordre. "On est en mission, blablabla, pas de photos de nous, blabla", pas plus typique... Au moins, ça avait pu m'amuser un peu.

Mais avant de m'en reprendre à mon sandwich que je n'avais pas lâché de mon autre main depuis, je lançais quand même quelques petits mots, ne voulant pas que l'infime discussion qui s'était créée puisse s'étouffer si rapidement.

« Tu sais, on est pas tous comme dans Requiem for the Phantom, j'ai besoin d'un peu de divertissement pour me vider l'esprit moi... »

C'était un anime que j'avais adoré, et que je ne risquais pas d'oublier de sitôt! Il avait su provoquer le frisson tout autant dans son suspense que pour l'excitation et les sentiments présents... J'en avais bien pleuré à deux ou trois moments cruciaux, surtout un tout particulier, mais ça, je le gardais secret... Personne ne devait savoir ça!

Et en y pensant, je me remémorais ces passages, me remettant alors rapidement à croquer dans mon sandwich à maintes reprises pour ne pas me laisser aller.

On... On a pas que ça à faire, hein...


HRP:
Anonymous
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Sam 1 Aoû - 15:01
Requiem for the Phantom. L'homme ne sait pas ce que c'était mais il s'en fiche. Le divertissement, il ne connaissait que très peu. En vérité, pour lui, c'est exactement la même chose que de rester là à manger tranquillement un sandwich ou de boire un café. La seule chose qui diverti l'homme est le sang.

L'homme regarde sa voisine sans émettre la moindre hypothèse sur son comportement compulsif quant à sa rapidité soudaine à manger. Même s'il sait que ce n'est pas quelque chose d'habituel, pour l'avoir observé plusieurs fois sur sa défunte aimée.

« Je ne vois pas l'intérêt du divertissement. »

Et ce n'était pas seulement parce qu'ils étaient en mission.

« Tu vas t'étouffer. »

Est la seule tentative de réponse à l'attitude de sa coéquipière. Et ce, avec le même ton neutre qui caractérise si bien l'homme, pouvant faire pensé qu'il n'en avait rien à faire, au fond.

Spoiler:
Anonymous
Invité
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Sam 1 Aoû - 16:09
Je ne m'étais pas vraiment rendue compte qu'il m'avait adressé à nouveau à la parole, ce jusqu'à ce qu'il me conseille indirectement de manger plus lentement. J'avais effectivement la bouche bien remplie, et avais plutôt intérêt à avaler tout ça pour terminer mon plat du jour avec plus de tranquillité... Les joues gonflées par la nourriture que je tentais de mâcher au mieux, je tournais à peine ma tête vers lui, regardant ses épaules d'un air assez sérieux le temps d'une petite dizaine de secondes.

Il m'avait fallu lever un peu le menton pour arriver à ingurgiter tout ça, et cela fait, après un petit soupir suivi d'un raclement de gorge, les pavés de la place attirèrent à nouveau mon regard. J'avais perdu le compte... Vingt-deux? Attends, je l'avais compté, celui-là? Je recommençais à compter, n'aurait-ce été que pour faire passer les scènes que je me remémorais. Mais bon, même si ça avait l'habitude de m'amuser, avec mon coéquipier à mes côtés, je pouvais toujours trouver plus divertissant!

Ayant déjà une petite idée en tête, je redressais cette dernière pour observer ceux qui passaient et venaient devant le stand de sandwich et pâtisseries diverses, attendant le moment opportun qui arriva après une unique bouchée que je portais à la fin de mon en-cas. Notre pause était presque terminée, alors, autant tenter.

« Hey, regarde... »

Je l'avais interpelé, pointant du bout de mon menton et de mes pupilles une mère accompagnée de ses deux fils contre le stand, dont un n'atteignant même pas encore le haut du comptoir. Malgré la foule qui passait, nous pouvions facilement les voir en diagonale par rapport à notre droite.

D'un nouveau sourire coquin sur lequel s'était déposé une miette de mie depuis ma dernière bouchée, je me prononçais, joueuse.

« Cinq euros que le plus petit prendra un pain au chocolat. Ça te tente? »

Et ces mots dit, je laissais le crouton du sandwich dans son sac en papier, enroulant celui-ci sur lui-même et le gardant entre mes mains, toujours à l'affût de ce qu'allait prendre le plus jeune des deux.
Anonymous
Invité
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Sam 1 Aoû - 22:47
Elle l'avait écouté. Mais l'homme ne s'en émut pas. Après tout, c'était dans son intérêt de calmer sa voracité. Finissant son café, l'homme allait se lever pour aller jeter le tout et faire comprendre qu'ils avaient perdu assez de temps, sauf que sa voisine décida de l'interpeller avant pour lui proposer une sorte de pari.

« … Si tu veux. »

Gagner ou perdre de l'argent cela ne dérangeait pas l'homme. Et ce n'était que 5€. Alors sans plus de commentaires, l'homme se leva finalement, ses déchets en main, et tendit la main vers sa coéquipière pour récupérer le parquet de son sandwich. Jetant un coup d’œil vers la famille en question, où le plus vieux des deux commande un éclair au chocolat tandis que l'autre… Qui voulait de base bel et bien un pain au chocolat a été dévié dans son choix par celui de son grand frère.

« Les enfants sont tellement influençables que s'en est dangereux. »

Influençable comme l'homme l'a été. Mais dans une autre échelle. Une échelle bien plus dangereuse qu'une simple pâtisserie cela dit. L'homme se tourna vers sa partenaire.

« Tu as finis ? »
Anonymous
Invité
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Dim 2 Aoû - 12:34
Je lui avais donné mes déchets, me penchant pour pouvoir observer ce qu'avait prit l'objet de mon pari. Un éclair, et ce alors même qu'il voulait de base un pain au chocolat. Si ça n'avait pas été pour le plus grand, je l'aurais remporté, ce pari...

« Les enfants sont tellement influençables que s'en est dangereux. »

« Hmph. »

Un coin de mes lèvres se crispait, et je les essuyais alors du dos de ma main droite, conservant un petit sourire d'apparence. Je n'étais pas mauvaise joueuse pour ce genre de choses dont seul le hasard décidait, du moins, tant que ce n'était pas un jeu vidéo...

« Tu as finis ? »

Je me levais sur ces mots, faisait mon possible pour éparpiller les miettes qui s'étaient décidées à rester collées sur mon habit. Dans ce même geste, j'avais retiré d'une de mes poches cachées un billet de cinq euros, comme s'il sortait de nulle part, le tendant du bout des doigts à mon partenaire. Avant que tout ne commence, j'avais passé deux années dans un club de magie mine de rien, même si quasiment personne ne le savait... J'aimais bien faire ressortir le peu de tours que je maîtrisais, sans raison, surtout quand il m'arrivait de me retrouver dans une telle position.

Après tout, ce n'est pas pour rien que je porte toujours des manches trop longues, même si ce n'est pas ma principale raison.

« Tiens, t'as gagné, mais la chance sera avec moi la prochaine fois! »

La pause était terminée. Maintenant, il allait falloir nous mettre au travail, ou tout du moins, me mettre au travail... Lui, je ne savais pas s'il lui arrivait de le quitter.
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