[Sombre ruelle] Bois au sombre boyau sombre!

Kaoren
Non, non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
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Kaoren
Jeu 19 Nov - 21:42
Encore un peu de cette nuée à dégager... Il commençait à avoir les idées un peu plus claires... Quel sort l'avait mis dans cet état... ? Était-ce ce fruit encore bavant de jus à son flanc ? Bien sûr... quoi d'autre ?
C'était décidé, il ne toucherait plus à rien sans meilleure garantie qu'une intuition, quitte à se nourrir de fumée...
Il avait sombré dans l'inconscience il y a longtemps ? Peu probable... Ni passant bien pensant, ni vide-poches ne semblait être passé devant son corps inanimé. En tout cas, nul ne vint le détrousser ou le prévenir de ce danger. Non, il ne sortait certainement pas d'une bien longue commotion. S'il était bien arrivé en ville au quatorzième jour du calendrier des locaux, ou ce qui s'y apparente le plus officiellement, il devait encore s'y trouver.

Nouvelle émergence, donc, dans ce monde insensé... quand bien même « émergence » est ici un mot porté bien haut. Soit, Kaoren tenait debout – et encore... – mais il se sentait troublé, et pas seulement par la démence de sa situation. Ses pensées étaient troubles, sa démarche hasardeuse, et ses sens toujours voilés. Si ce n'était pas le fruit, c'était le choc. Il faisait assurément peine à voir... Si quelqu'un le croisait dans cet état ? Peu importait, en fait... Le concerné allait certainement se mettre à lui expliquer que lui et ses confrères de ce monde avaient visité la Terre sous forme d'oracles, de nymphes et de génies, ou n'importe quelle connerie...
Tenez, il ne leur manquait que le costume espagnol, à ces dégénérés, pour avoir l'air encore plus ridicules... Et ça valait aussi pour Kaoren, qui avait en ce moment l'air d'un ivrogne à une orgie de Méphisto...

L'évidence lui apparut donc qu'il valait mieux tenter d'aller faire un tour... Essayer de tomber sur la lueur d'un esprit un tant soit peu sain... Ou même sur un démon de Socrate, au moins, il se passerait quelque chose. Et même les engeances du Malin en savaient assurément plus que lui sur tout ce qui l'entourait. Plus que lui, et plus que toutes les âmes errantes qu'il avait rencontrées jusqu'ici. Depuis son arrivée en ville, tout ce qu'il avait appris, c'était le numéro empirique qu'on attribuait au jour d'hui. Il avait définitivement besoin d'en apprendre plus.

Il entreprit donc de visiter la ruelle dans laquelle il était, plutôt que d'aller se perdre trop loin. C'était un lieu sombre – à moins que son état ne lui jouât encore des tours – les bâtiments étaient serrés, un vrac monstrueux d'objets s'entassait dans les espaces encore accessibles, objets ficelés au sol ou dans des filets, comme pour un transport de cargaison... En l'occurrence, ça devait plutôt servir à calmer leurs élans de liberté et de vie sauvage. Mais peu lui chalait. Il voulait voir des êtres vivants... Et sans forcer leur nature, tant qu'à faire.
Ce fut donc la tournée des ouvertures plus ou moins officielles ornant les murs de cette ruelle déserte. Après tout, quelqu'un était bien passé pour attacher ces objets.

Ou pas... Il y a une scène assez comique dans Histoire comique des états et empires de la Lune où le personnage voit des...
Non, c'était pas le moment d'y penser.

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Mer 2 Déc - 16:23
A l'instar de Pikachu qui lui collait au cul, Sacha savait. Il savait qu'il allait devoir coller… Des gens. Il avait réussis à se débarrasser de ce truc jaune, il ne sait franchement pas où il est et ne s'en porte pas plus mal. Mais avec ces objets, cette base qui se déplace… Son instinct de survie est plus forte que sa haine contre ces dégénérés.

Du moins, quand le moment sera venu. L'extérieur était étrangement calme et s'il savait que c'était très certainement le calme avant la tempête, il décide tout de même de s'éloigner un peu de la base. Trop de monde. Trop de d'interrogations, il a moyen envie de devoir se coltiner leurs questions existentielles. Il en a déjà bien assez des siennes.

Les ruelles s'enchaînaient de manière totalement anarchique. Il en avait déjà passé 15 alors qu'il avait à peine fait 30 mètres. Cette ville a beau ne plus être aussi vivante qu'autrefois, elle lui était toujours aussi désagréable. Sacha ne savait pas tellement s'il préférait la voir peuplée de personnes pouvant potentiellement l'accoster ou la voir si dangereuse. Dans les deux cas, ça lui foutait la chair de poule.

Légèrement paranoïaque, un bruit attire son attention. Alors comme si cela allait changer grand-chose, il se tourne vers la source du bruit en prenant une pose défensive. Mais non. C'était un type. Un type qui fouillait il ne savait pas quoi dans une ruelle trop sombre pour être sécurisée. Il s'approche. Non pas qu'il recherche de la compagnie mais si ce type attire des objets en fouillant ainsi, il sait qu'il sera la deuxième victime de ces trucs. Et il n'avait pas forcément tord, derrière ce mec, il y avait des objets. De nombreux objets attachés les uns aux autres… Sérieusement, il n'a aucun sens de la survie ?

« Oï ! Qu'est-ce que tu fous ? Tu veux crever ?! Sors de là si tu veux pas que le tas derrière toi te transforme en charpie ! »

Tant de bonté.

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Kaoren
Jeu 3 Déc - 13:17
Ah, oui, bien sûr... Une nouvelle planète appelle de nouvelles coutumes. Et il faut, parce qu'on n'est plus à une similitude avec la Lune près, que toutes les ordures qui en font office de population viennent te reprocher les moindres faits et gestes non-conformes ! Et en prime, c'est un gosse de l'âge du mépris des adultes et de toute soi-disant forme d'autorité. La raison même pour laquelle il n'aurait jamais pu enseigner dans un lycée. À moins qu'il ne l'eut fait ? Non, c'étaient des amphis. Enfin, il lui semblait...
Peu importait, l'heure de la réprimande avait sonné.
Kaoren s'approcha à grands pas de son interlocuteur – ou plutôt « interpelleur », si l'on peut se permettre le néologisme – pour lui détailler sa façon de penser dans le style de Juvénal :

« Excuse-moi, gamin, de ne pas pouvoir simultanément faire face à tout ce qui m'entoure dans cette putain de ville ! »

Et la cruelle et fatale désillusion qui le guettait s'abattit sur lui en arrivant au niveau du jeune râleur à qui il pensait faire un brin de leçon... Eh bien oui, Kaoren apparaissait encore plus jeune que lui. C'était comme un gamin de quatorze ans à la coiffure décolorée qui tentait d'asseoir son autorité sur le grand caïd de la cour... Mignon et ridicule.

Et naturellement, la pensée lui traversa l'esprit que peut-être, il faisait face à un autre adulte soumis aux traits d'un adolescent... Qu'il pouvait se prendre une avoine incessamment, avant de subir une humiliation physique et morale au sol de la part de celui qu'il venait il y a un instant de traiter de gamin, sans preuve de son âge, mais assuré de sa taille... Un potentiel « mens sana in corpore sano »... Et dans le cas contraire, rappelons que « la vengeance est le plaisir des âmes faibles, étroites et mesquines »...

Voilà... Kaoren, c'était Juvénal à quatorze ans... Et il allait déguster...

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Jeu 3 Déc - 17:55
Point positif : il l'avait appelé « gamin » et non pas directement « Sacha » comme le 3/4 de ses précédents interlocuteurs… Attendez. Non, c'est pas positif ! Surtout venant d'un type encore plus jeune que lui !

« Excuse-moi, mais présentement, c'est toi, le gamin. »

Coloré qui plus est. Encore dans sa période de revendication stupide qu'on les gamins de quinze ans ? Jamais ces gosses n'apprendront ?

« Et tu vas bien devoir t'habituer à faire attention à tout, dans cette « putain » de ville. »

Parce qu'elle ne te fera pas de cadeau. Pas autant que lui, en tout cas.

« Cet endroit n'est pas le plus sur du monde, alors si en plus tu te fourres dans une ruelle sombre, comment veux-tu que d'autres sachent que tu es là lorsqu'un truc t'attaquera ?! »

Même Pikachu avait un instinct de survie plus élaboré. Et il fallait le faire, pour qu'un truc jaune sautillant et gueulant partout soit meilleur en survie. Et comme si une habitude s'était installée lorsqu'il avait ce truc aux fesses, il continua son speech.

« Et t'avise même pas de penser que c'est de la paranoïa ou tu te démerderas si un de ces trucs derrière toi se réveille et décide de faire de toi son déjeuné ! »

Même si c'est qu'un cure-dent, il s'en fiche, il courra pour sa vie, rien à foutre de ce gamin.

« Alors maintenant tu vas fissa dans la base, c'est pas mon rôle de m'occuper des gosses. »

Dit-il en pointant la direction du bâtiment en question.

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Kaoren
Sam 5 Déc - 19:06
Il l'avait pas volée, celle-là, Kaoren... À vouloir faire le mariole en toutes circonstances, le coup dur allait fatalement finir par tomber. Le moment était certainement venu de baisser d'un ton... Au fond, le garçon auquel il faisait face n'avait pas grand-chose à se reprocher, sinon un manque évident de politesse. Et ce point même pût certainement se justifier par le climat hostile dans lequel tous deux étaient plongés, et pour l'autre, ce devait faire beaucoup plus longtemps. Justement, à quoi bon se faire de nouveaux ennemis, dans cette situation? Des gens (ou plus sûrement des objets) qui voulussent l'égorger par plaisir ou nature, il n'allait assurément pas en manquer dans les jours qui viendraient... Alors que dans le cas présent, on lui proposait de s'inviter dans la fameuse "Base", celle dont on disait qu'elle s'était déplacée jusqu'à la Ville, comme les cités lunaires des fictions de Bergerac. Et puis il n'était toujours pas allé la voir, cette fameuse forteresse... Le temps était certainement venu de reconnaître ses torts et de faire ami-ami avec ce...

Oh, et puis non! Cyrano a-t-il jamais baissé la tête devant quiconque? Se serait-il contenté d'excuses, sinon à la femme qu'il aimait? Non, certainement pas. Il aurait rossé cet impertinent, par la pointe de l'épée ou par celle de la plume. Et, à défaut de lame valable - fait embêtant, pour une fois que ses cours d'escrime lui auraient servi à quelque chose - Kaoren se décida à reprendre la parole en termes peu élogieux...

« Le gosse a trente-et-un ans et te dit merde! »

Bon, ça manquait cruellement de style, mais l'idée était bien là. On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme... en variant le ton, -par exemple, tenez, agressif:
« Moi, gamin, depuis que je suis né, on m'a fait me charger des gosses qu'on ramasse! »

Amical:
« Je suis pour que quelqu'un m'y remplace. Qu'importe le bâton, je présume, s'il frappe? »

Bon, il n'allait pas refaire toute la scène IV de Rostand... L'idée devait être passée. Pas question de laisser sa fierté derrière et de courber l'échine devant son interlocuteur, qui ne ressemblait en rien à la douce Roxane... Certes, Kaoren avait pris pour projet d'aller visiter la Base sitôt cette affaire terminée... Mais pas avant.


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Dim 13 Déc - 19:48
Oh, génial, encore l'un de ses adultes enfermés dans le corps d'un enfant ! Mais Sacha n'allait pas se laisser déstabiliser par ça. Ici, il est supérieur à cet adulte, parce qu'il connaît bien mieux cet endroit. Et un lunatique en plus… Génial. Non parce que pour dire les choses avec 3 tons différents… Soit il est déjà complètement fou, soit… Nah. Il est fou.

« Trente-et-un ans ou pas, quand on ne connaît pas les dangers, on est un gosse en ce monde ! Alors, soit rassuré, personne ne te refourguera des marmots. »

S'ils ont un minimum de bon sens… Ce qui n'est pas forcément acquis… Mais ce n'est pas réellement son problème après tout.

« Prend tout ce qui t'entoure comme hostile, du caillou que l'on peut envoyer valser à l'autre bout du monde à un énorme cookie. Même les autres êtres humains peuvent être de vraies calamitées. Tant que tu n'auras pas pleinement compris ça, tu resteras un gamin. »

Reste que même lui admet que seul, c'est la mort assurée.

« D'où la base. Au moins là bas, les objets n'ont pas à être surveillés. »

Et pourquoi il justifie le fait de devoir aller à la base ? Après tout, comme plus haut, ce n'est affreusement pas son problème. Qu'il crève, ça fera une bouche de moins à nourrir.

« Bref, pour ce que j'en dis hein. Je m'en fiche, au final, fais ce que tu veux. »

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Kaoren
Ven 15 Jan - 16:20
Cette fameuse situation où vous savez à la fois que vous avez tort, que vous feriez mieux de l'admettre face à votre interlocuteur et que vous gagneriez tout à vous incliner, mais que vous ne voulez juste pas. Ce n'est pas juste une histoire de trouver la meilleure solution, c'est un combat à mort contre son obstination. Vous devez renoncer à votre fierté ou à votre bon sens, et vous ne voulez perdre ni l'un, ni l'autre. Alors vous essayez de trouver le meilleur compromis possible, en sachant pertinemment que c'est justement là ce qui risque d'à la fois vous faire honte et chier. Vous savez que quoi que vous disiez, vous vous en souviendrez à vie comme l'un des pires évènements de votre passé.

Quel était cet idiot qui disait que l'abandon était une marque de respect envers son adversaire ? Un joueur d'échecs, probablement... Puisque c'est un jeu dans lequel les deux opposants partent avec les mêmes chances, physique de quatorze ans ou pas... Dans le cas présent, Kaoren était plutôt tenté d'entrer dans un accès de rage, comme contre ces joueurs de poker qui vous sortent la quinte flush... Juste pour rappeler que vous n'y pouviez rien, et essayer de rattraper un tant soit peu votre fierté. Dans la situation actuelle, c'était comme dire au gosse à casquette: "T'as de la chance d'être plus baraqué que moi, sans quoi je t'aurais fait mordre la poussière"... C'était littéralement ça. Une partie cartes contre un adversaire qui vous montre ses quatre as. Vous voulez faire quoi, paraître humble ?
Brrr...

Ok, on la joue comme ça. D'abord, je prend mon pied dans ce foutu monde, puis toi dans les noix.

Et sur ce zeugme, qui aura peut-être sauvé ses doigts d'une morsure, Kaoren accepta sans plus contester de prendre la direction de la "Base", ça vaudra toujours mieux qu'ici. Au pire, les oracles, les nymphes, les génies, et tout le tralala...
Et au mieux, des gens sensés. Si c'est un enfer onirique, on peut bien y rêver, non ?

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Lun 18 Jan - 20:36
Bon, une bonne chose de faite : Un abruti de moins se baladant sans aucun sens de la survie dans des ruelles sombres. C'est assez ironique pour Sacha, qu'il ait « sauvé » les miches d'un parfait inconnu. Ou non. Parfait inconnu ou pas, c'est le fait qu'il ait conseillé quelque chose à quelqu'un pour sa survie. Quand bien même la réponse ne lui plaisait pas sur la forme, sur le fond, il avait gagné. Bien qu'il n'y ait pas réellement d'enjeu de ce genre puisque quoi qu'aurait choisit cet énergumène, Sacha en aurait été gagnant. Et a raté une occasion de dire « je te l'avais dis ! »

Mais il faut croire qu'après tant de temps en ce monde, même cette phrase si flatteuse n'avait plus aucun effet. Se réjouir du malheur des autres, même pour Sacha, c'est un peu trop. Il hausse alors les épaules en regardant le type aller vers la base.

« Survis, et tu pourras me rabattre le caquet du haut de tes trente-et-un ans. »

Dit-il plus pour lui-même. Ce n'est pas tellement par masochisme, n'en déplaise à certaines mauvaises langues, mais plus par raison. Sa fierté ne le permet pas mais si un jour quelqu'un était capable de le calmer avec des paroles sensées… Alors oui, il râlera, oui, il maudira cette personne, mais Dieu qu'il sera rassuré.

Sans la réalité, il n'avait déjà pas beaucoup de foi en les adultes. En ce monde, c'est bien pire. Pourtant, il attend le jour où un adulte le remettra en place, tout comme son oncle le faisait lorsqu'il dépassait les bornes. Sacha déteste les autres. On peut penser que ce n'est qu'une crise d'adolescence non résolue. Mais il y a une raison derrière, une situation, et détester les autres fut la seule réponse qu'il trouva à ce moment-là.

Toujours est-il qu'il tourna les talon, faisant dos à la base, afin de s'éloigner de ce lieu bien trop peuplé. Et surtout, maintenant qu'il s'est acharné sur ce type pour qu'il parte, il n'allait pas le suivre.

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