Dans les entrailles d'Esquisse [Maximilian, Ambros, Andrea, Jude, Cléa, Dementia]

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Ven 2 Nov - 12:33
Dans les entrailles d'Esquisse [Maximilian, Ambros, Andrea, Jude, Cléa, Dementia] 1359229739-n-6



Le pauvre fou atterrit douloureusement sur le sol pierreux, qui avait dû au passage lui broyer les dernières côtes intactes qui lui restaient. Se redressant avec peine, il constata sans émotion que son sous-fifre était écroulé non loin de là. Au-dessus d'eux, la faible clarté du ciel - du moins, ce qu'on pût apercevoir - se reflétait dans les prunelles dorées de Maximilian.

Soudain, ce dernier fut victime d'une douloureuse quinte de toux, avant de vomir un flot de sang, souillant ainsi son propre territoire. Étourdi, il dut s'appuyer contre les parois de la grotte pour espérer ne pas perdre conscience. Dans ses yeux coulait la sueur due à sa propre peur, ses dents claquaient, ses mains tremblaient.

C'est à peine s'il entendit le fracas assourdissant des corps qui s'écrasaient, les uns sur les autres, derrière lui. Il n'avait pas la force de se retourner. Pour lui, une seule chose comptait désormais : sa propre survie.

Derrière lui, retentit alors un bruit crissant.

« Aaaaaah ! »

Littéralement paranoïaque, Maximilian se laissa aller à d'horribles convulsions, sa respiration se faisant de plus en plus forte et saccadée. Il ne se rendit qu'alors compte que ce bruit était celui d'une jambe trainant sur la terre sèche, d'un corps se relevant tant bien que mal.

Stupéfait de sa propre folie, il se laissa tomber à genoux, désespéré, ses pupilles se faisant de plus en plus dilatées. Comment lui, le Maître tout-puissant, avait-il pu tomber si bas ?



Bon, comme pour les autres groupes, établissons un ordre de passage :
- Maximilian
- Ambros
- Andrea
- Jude
- Cléa
- Dementia


Dernière édition par Maximilian Krueger le Sam 26 Jan - 21:42, édité 2 fois
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Ven 2 Nov - 16:02




les entrailles d'esquisse

MAXIMILIAN, AMBROS, ANDREA, JUDE, CLEA ▬ TUNNEL ▬ #1


Entre le moment où il avait fait l’erreur de sa vie et celui où son dos avait violemment percuté le sol, il eut le temps de réfléchir. Maximilian le passerait-il à la guillotine ? Le ferait-il disparaître en claquant des doigts ? Le noierait-il dans le Styx ? Le crucifierait-il ? Il y avait fort à parier qu’il le ferait souffrir avant. Il pourrait même lui arracher la peau petit bout par petit bout, ou le faire brûler lentement. Et si le Dieu faisait tout en même temps ? Il épargnerait peut-être son plus fidèle servi-

Teur. Le temps de réflexion n’avait pas été suffisant, semblait-il, puisque la collision était arrivée. Dans l’obscurité, Ambros ne distinguait rien. Tout lui semblait flou, fou, illusoire. Sa tête tournait, de plus en plus vite, de plus en plus longtemps. Il voyait des spirales, des signes, des dessins, des couleurs… mais rien qu’il ne puisse toucher. Peut-être ce tunnel ne menait-il nulle part. Peut-être était-il déjà dans l’intemporel, au royaume du dieu truite. Ou peut-être déjà mort… Il ne faisait ni froid, ni chaud. Il n’y avait ni odeur, ni son. Le jeune homme ne voyait rien d’autre que le fruit de sa propre imagination, et tanguait entre la conscience et l’inconscience. Rien ne semblait plus irréel que ce moment. Ou peut-être le moment n’était-il plus, aspiré lui aussi.

Et ça faisait mal. Horriblement mal. Douloureux. Terriblement douloureux.
Les picotements prenaient leur source dans la colonne vertébrale, s’infiltraient dans les bras, les jambes, allaient aux pieds, finissaient aux doigts. Ils affectaient ensuite chaque organe, chaque centimètre de chair, avant de prendre le chemin du cerveau. Là, ils se trouvaient en bonne place, ils restaient, créaient des illusions, accentuaient ou éloignaient la réalité. Et faisaient tout perdre. La notion du temps, de l’espace, du réel, de l’irréel, du jour, de la nuit, du rêve, du réveil. Et il ne restait que le mal à l’état pur. Une souffrance qui donnait envie de mettre fin à ses jours, de hurler, de disparaître. Ambros se demanda si c’était la façon qu’avait choisi Maximilian pour l’étriper après qu’il les ait précipités tous les deux dans ce tunnel. Bien plus cruel encore que toutes les suppositions assemblées.

« Aaaaah ! » cria soudainement une voix reconnaissable entre toutes. Le jeune homme se redressa soudainement pour voir d’où venait cette stupéfaction. Parce que, en effet, c’était bel et bien la première fois qu’il entendait Maximilian crier. Il était arrivé malheur au Dieu Truite ! Forcément la faute de ce maudit défonceur de porte… mais n’était-il pas entré dans le tunnel bien avant eux ? Et s’il se dédoublait pour effrayer le malheureux peintre ?

Ambros se releva prestement, se cognant au passage la tête contre le mur. Il ne voyait pas grand-chose, il n’entendait rien d’autre que ce cri désespéré qui résonnait, encore et encore. Alors, il avait choisi de partir au secours du Dieu, ne serait-ce que pour racheter sa faute impardonnable un petit peu. Pour avoir une mort un peu plus rapide que celle qu’il était en train de lui infliger. Comme un bourrin, il fit trois pas, martelant le sol et s’accoudant au mur, avant d’entrevoir deux silhouettes. L’une évoquait vaguement le contour du Maître, bien que ce fut une certitude, et l’autre…. L’Ennemi. Ne surtout pas le laisser atteindre le dieu !

« VA T’EN ! Ne touche pas un cheveu du Maître, sinon tu auras à faire à MOI ! »
Paroles pas très convaincantes, mais il fallait bien déstabiliser l’adversaire. Le larbin se jeta, tel un taureau fou furieux, sur sa cible, dans l’éventualité évidente de lui faire la peau.





Je ferai mieux la prochaine fois, promis t_t
Je laisse choisir à Andrea s'il est effectivement frappé par Ambros, ou s'il s'est trompé et a visé Max, ou si encore il court dans le vide, KRKR.


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Ven 2 Nov - 17:11
Andrea n'avait pas spécialement comptée combien de temps avait durée sa chute. Elle aurait certainement du. Parce que la collision avec le sol ne fut pas plus paisible. S’écrasant comme une loque sur le sol dur et rugueux. Elle se releva un peu trop rapidement, et d'une étrange façon. En effet, elle avait fléchit les jambes et fait un joli salto arrière. Pourquoi tant de grâce ? C'était une bonne question. En fait, elle même n'aurais jamais cru pouvoir faire ce genre de choses un jour. Ce devenait être à cause de cette esquisse de malheurs. Elle devait peu à peu folle. Bouh, il fallait qu'elle y fasse attention à l'avenir. Elle avait fait ça par réflexe. C'était mauvais, très mauvais. Enfin, son réflexe lui coûtait assez cher. Dans un crac retentissant, son pantalon s'était fendu en deux au niveau de la braguette. La pauvre jeune femme, ou jeune homme selon vos choix. Ne pu que pousser un râle qui ressemblait à un étrange mélange entre celui d'un animal blésé et d'un tennis man en pleine action. C'était glamour.

Elle devait trouver des vêtements. Parce que du coup, c'était pas fashion de rester dans cet état. Elle pensa à une tenue d'homme. Pas vraiment prête à accepter sa nouvelle féminité. Et puis, de toute façon, personne ne le remarquerait. Manque de chance, ce fut une robe de marié qui apparue devant ses yeux. Avec tous les froufrous et petits nœuds. Ne pouvant s'en empêcher, elle hurla d'une petite voix toute féminine.

- kyyyya c'est trop kawaiiii !

Avant de se rendre compte qu'elle n'était pas seule. Et de reprendre, d'une voix qui se voulait rauque. Plus masculine.

- Je veux dire, c'est très... féminin. Ahem.

Gênée, elle regarda à droite et à gauche que personne ne la regarde. Même s'il fessait noir, c'était embarrassent. Voyant que la voix était libre, elle l'enfila. Confirmant par la même occasion qu'il était bien devenue une femme. Elle soupira. Avant d'entendre ce cri. Un ah se prolongeant dans la nuit. Courant vers la voix de sa dulcinée. Andrea débarqua comme un furie. Avant de voir ce type à genoux. S'approchant discrètement, elle le releva avec le plus de délicatesse d'on elle était capable ( c'est à dire sans ménagement ) et plaqua sa bouche contre la sienne. Dans un baiser qui se voulait langoureux et prolongée. Avant de le relâcher, et de lancer de sa voix la plus virile.

- Salut mon chou, moi c'est Andrea.

« VA T’EN ! Ne touche pas un cheveu du Maître, sinon tu auras à faire à MOI ! »

Puis l'autre, sa rivale ce jeta sur elle...
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Dim 4 Nov - 2:40
« aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA-argh ! »
L’atterrissage coupa net le souffle de Jude, et son braillement avec, ce qui dût soulager quelque peu les autres occupants du tunnel, qui avaient dû croire à une énième attaque sournoise de la Voix en entendant cet affreux glapissement tomber du ciel. Quoique rigoureusement, il tombait de la terre. Mais nous allons éviter de nous enfoncer dans ce genre de considérations profondes. Comme si la situation n’était pas déjà suffisamment compliquée sans ça...

Jude s’était méchamment cogné la tête-encore- et il constata à cette occasion que l’expression « voir trente-six chandelles » était parfaitement absurde, tout ce qu’on voyait, dans ce genre de situation, c’était une obscurité totale. Ce qui rend d’ailleurs l’usage du verbe voir peu approprié, puisque précisément, il n’y a rien à voir… Hum, bref, Jude perdit l’usage de sa vue pendant quelques secondes, à moins qu’il n’ait simplement fermé les yeux, mais ça fait moins dramatique. Quand il parvint à distinguer quelque chose, il réalisa que son œil gauche refusait catégoriquement d’obéir à ses impulsions, ce qui ressemblait un peu à ce qui lui arrivait avec son bras droit. Sauf qu’il pouvait dire qu’il s‘était cassé le bras, mais se casser l’œil semblait quelque peu improbable. Il cligna des yeux, enfin de l’œil droit, en l’occurrence, mit le problème dans la case des défaillances neurologiques dues à son nombreux coup reçus sur le crâne et classa l’affaire.

Il faut dire qu’il y avait nettement plus intéressant à côté, à savoir deux individus qu’il ne pensait pas connaître en train de se taper dessus, et un troisième parfaitement identifié en train de vomir du sang. Jude tenta de se relever, mais devant la difficulté de la tâche, s’arrêta à mi-chemin de celle-ci, en position assise. Il se concentra à nouveau sur ses trois nouveaux compagnons d’infortune, surtout sur le grand type prétentieux et chevelu, qui dans cette situation n’avait plus grand-chose de majestueux, et grinça :

« Hé, Dieu-brochet, si c’est toi qui a créé ce monde comme tu passes ton temps à le répéter, comment tu expliques que tu sois en aussi mauvais état que nous ? Ta création joue les ingrates ? Ou peut-être qu’on a enfin la preuve que t’es juste un mythomane mégalo à moitié cinglé ? »

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Dim 4 Nov - 14:45
Plop.

Sa chute n'avait fait qu'un léger plop. Pourtant, elle avait été longue et obscure, Cléa se retrouvant sans l'avoir décidé dans la peau d'une Alice un peu trop grande à son goût. Elle n'avait mangé aucun gâteau, mais comme elle elle s'était retrouvée dans un corps qu'elle ne désirait pas avoir, à la seule différence qu'Alice, elle, avait fini par retrouver sa taille d'origine. Enfin bref, tout jure est-il qu'elle avait longtemps pesté sur l'accordéon qui l'avait poussé, rageant contre ce tunnel qui n'avait pas de fin, jusqu'à cette chute sur le sol qui s'était fait entendre par un misérable plop. Question entrée en scène, c'était complétement à revoir. Heureusement, sa jambe déjà abîmée ne prit aucune égratignure, alors que le reste de son corps, lui, oui. En effet, comme elle avait grandit subitement, sa robe magnifiquement longue au départ était devenu ridiculement courte -dévoilant bien entendu ses formes nouvellement acquises- et son arrivée lui accorda de nombreuses coupures, de futurs bleus et de légères bosses. Elle était donc toute cabossée la petite -hum, pardon, la grande dorénavant- et elle ne savait pas trop où elle était, l'obscurité assaillant ses yeux qui n'y étaient absolument pas habitués. Quand ce cauchemar allait-il cesser ? Elle l'ignorait.

    « Aaaaaah ! »


Toute à ses pensées, elle ne pu que sursauter quand elle entendit ce cri. Elle n'était donc pas seule ! Elle avait bien vu des personnes qu'elle connaissait tomber dans le tunnel, mais elle ignorait si c'était ceux-là qui se trouvaient auprès d'elle. L'obscurité se leva alors légèrement, dévoilant quatre personnes qu'elle ne reconnaissait pas, de prime abord. Enfin, sauf un , bien sur, qui selon elle était connu de tous. Maximilian. Celui qui se vantait d'avoir créer ce monde, et qui pourtant n'avait mis aucun nom dessus. Jusqu'à ce jour où il fut établit, par quelqu'un d'autre que lui. Cléa se dit donc qu'il devait se sentir perdu, lui aussi. Tout était certainement incohérent pour tout le monde.

    « Mais où-est ce que je suis encore tombée ? »


Elle aurait bien rajouter sapristi, à la fin de sa phrase, mais il lui échappa. Elle avait posé cette question à voix haute, mais savait pertinemment que personne ne possédait la réponse. Elle s'approcha alors doucement du groupe, cherchant à savoir si, par hasard, ils n'auraient pas quelques informations. Aprés tout, n'oublions pas que son fort était d'écouter les conversations.

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Dim 4 Nov - 16:50
Madness ♪ ♫
Est-ce enfin terminé ... ?


Impatience. Fatigue. J'en avais marre. Cette chute était bien trop longue pour être réaliste. Etait-ce les Enfers ? Ou peut-être bien que je n'étais pas mort...
Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je ne comprenais rien. Qui étais-je ? Pourquoi était-je malade ? Pourquoi tout le monde s'appliquait à me le rappeler ? Pourquoi personne ne m'aimait ? Et autant de questions sans réponses que d'atomes dans l'Univers...
Ma douleur s'estompait peu à peu, et le sang qui formait des parois au tunnel disparut à son tour. Je passai même mon doigt dans le trou sur ma joue pour voir s'il était toujours là. Erreur. Il était bien réel.

Tous mes muscles se crispèrent lorsque je percutai le sol dur de plein fouet. Mon corps manqua de se désarticuler. J'ouvris les yeux, fixai inutilement le vague.
Je n'arrivais pas à bouger. Où bien peut-être que je n'essayais pas comme il le fallait ? Je retentais de me redresser une énième fois et poussais un rauque cri de douleur. La douleur m'emplit. Résonna dans chaque partie de mon être insignifiant.
Je ne sus pas comment, mais la seconde d'après, j'étais à genoux, les mains au sol, contemplant une flaque rouge, et voyant encore des filets de sang tomber au sol. Haletant, je portais une main chancelante à ma bouche. Le fluide vital était bel et bien le mien.
Ma vue vacillai, et je m'assis contre la paroi dans mon dos. Le monde tournait autour de moi, et une migraine m'agressait tandis que le sang coulait encore de ma bouche, me provoquant des quintes de toux. Violentes. Douloureuses. Longues. Rapides.

Lorsque ma vue fut à peu prêt stabilisée, je rouvris les yeux. Enfin. L'endroit était assez peu lumineux, mais la lumière agressa tout de même mes yeux. J'étais faible. Inutile. Insignifiant.
Je renonçai à me lever, je me contentai d'observer la scène de loin. Je venais de me rendre compte que je n'étais pas seul. Il y avait un autre type à terre, avec un autre penché au dessus de lui, et une autre fille, et encore un autre type. Je ne reconnus pas ces quatre-là, puisque je n'y voyais pas encore très clair.
En revanche, je reconnus mon ami lorsqu'il se jeta vers les deux types en hurlant. Je voulus me redresser, mais j'abandonnai vite cette idée lorsque bouger mon dos m'arracha une nouvelle quinte de toux. Sanglante. Visqueuse. Eclaboussante.
Au moins j'avais réussi à fuir la créature immonde qui m'avait poussé à tomber ici. Et je n'étais pas mort. Enfin. Je croyais. J'espérais.

Mes mains étaient constellées de sang, et le sol devant moi puait. La bile. Le sang. Et d'autres fluides non identifiés.
Pourquoi le monde autour de moi était-il toujours rouge sang ? Qu'avais-je fais pour que cette maudite couleur m'accompagne partout... ?

Spoiler:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Ven 16 Nov - 23:57


Le conflit fait rage. Mais pas assez.
Non.
Pas assez.
....
Il faut...
Plus de divertissement.
Plus de folie.

Et voilà que tout s’embrume, dessinateurs ! Et voilà que vos yeux se perdent, cherchent, et en vain, pendant des secondes ! Une musique joyeuse retentit pourtant ; et probablement une symphonie familière, un air que vous avez déjà entendu quelque part..

En effet.
Vous vous retrouvez chacun dans une voiture - banane pour certains, framboise pour d'autres (EDIT: à la demande d'un certain Dieu Truite dont je ne citerai pas le nom, vous pouvez aussi choisir autre chose qui correspond - ou non - à votre personnage), volant en main, pied sur le frein, et devant vous le tunnel est devenu une vraie piste de course ! Des fleurs, des oiseaux, des théières volantes ; tout semble être à la fête.

Mais vous voyez bien que c'est faux, n'est-ce pas ? Vous avez vu les pièges qui attendent patiemment de vous capturer...




(bon oui c'est nul mais bon D8)




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Lun 19 Nov - 12:55


Des bruits, des sons, des voix. Qui n'en finissaient pas. Toujours parler, crier à tue-tête, pas même un moment de répit. Maximilian veut le calme. Il veut en finir : c'en est assez de toute cette agitation, de ces sujets qui l'enserrent, l'étouffent, l'étreignent abondamment. On se sert de lui. Oui, on se sert de son corps. Mais l'homme, trop faible pour réagir d'une quelconque manière, se laisse faire. A vrai dire, il ressent à peine le contact : un bref instant, un mirage depuis le départ. Mais encore, les cris mugissent dans ses oreilles !

« Laissez-moi... LAISSEZ MON ÂME EN PAIX !!! »

Ses subalternes n'avaient donc aucun respect pour leur Maître tout-puissant, aussi mal en point soit-il ! Et le pauvre Max en souffrait ; il en souffrait seul.

« Wooooaaaaah ! » - une douloureuse quinte de toux - « Ô mon Œuvre, pourquoi te rebelles-tu ainsi ? Moi qui t'ai toujours chérie, adulée... »

Il sursauta, épris de peur, lorsque l'air oxygéné fit place à la brume épaisse. Ses yeux écarquillés ne démontraient que panique et souffrance ; des spasmes affreusement douloureux secouaient tout son corps, encore tremblant. Le pauvre homme peinait à reprendre ses esprits - si tant est qu'il ne les avait pas à jamais perdus. Abattu, il laissa une larme lui échapper, rouler le long de sa joue et transpercer la brume. Transpercer la brume.

Le Maître n'était pas encore remis lorsqu'une horrible musique retentit, lui arrachant une plainte de douleur : ses maux de tête n'en finissaient pas ! Il se boucha les oreilles, mais l'orchestre semblait résonner dans sa boîte crânienne. Étourdi par les évènements ultérieurs, ce fut une grande chance qu'il ne succombe pas à l'inconscience lorsque, au milieu du vacarme et des bruits, il se retrouva par hasard à l'intérieur... d'un pinceau géant. Ou d'une palette, très certainement ; mais quoiqu'il en soit, il enfourchait maintenant cette... chose et, en dépit de ses terribles difficultés respiratoires, il ne pouvait plus en sortir. Juste devant lui se tenait deux pinceaux, plus petits, disposés en croix : cela ressemblait fort à une manette, ou à un guidon.

Le peintre cracha une nouvelle fois un flot de sang au moment où la palette - surplombant trois paires de roues - démarra à toute vitesse sans même prévenir. Il mit quelques instants à pouvoir se concentrer, cependant les bruits - semblant provenir de nulle part et partout à la fois - ne cessaient de l'étouffer. Il regarda le fond du tunnel de ses yeux vitreux. Pensait-il à ce qui l'attendrait, à la sortie ? Craignait-il de voir son Œuvre dévastée de l'intérieur ?



Remarquez que Max a des airs du XIXe '-'
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Mar 20 Nov - 19:23




mario kart

MAXIMILIAN, AMBROS, ANDREA, JUDE, CLEA ▬ TUNNEL ▬ #2


À peine le jeune homme s’était-il jeté sur l’ignoble créature qui avait osé s’approcher trop près du Maître qu’un énergumène tomba en criant juste à côté d’eux. Costume quelque peu excentrique, air de racaille ; n’importe quel idiot aurait deviné que ce gamin aux zébrures cyan ne devait pas être un fervent serviteur du meilleur-et-gigantissime Maximilian. Pire encore, l’insolent se mit à brailler « Hé, Dieu-brochet, si c’est toi qui a créé ce monde comme tu passes ton temps à le répéter, comment tu expliques que tu sois en aussi mauvais état que nous ? Ta création joue les ingrates ? Ou peut-être qu’on a enfin la preuve que t’es juste un mythomane mégalo à moitié cinglé ? »
Même complètement sonné, Ambros ne pouvait PAS laisser passer cette outrance manifeste. Il tituba ; se remit droit, (à quelques penchements près) toisa l’intrus, lui lança un regard noir (enfin, de toute façon, il aurait paru noir même sans) et lui lança agressivement :

« HÉ TOI ! Montre un peu plus de respect au Dieu truite, parce que sans son aide considérablement efficace, tu MOURRAS ici et personne ne viendra pleurer sur la tombe de quelqu’un qui n’a pas reconnu la suprématie du Grand Maître Suprême-et-tout-puissant »
Il était persuadé d’avoir rendu cet enragé docile, et pourquoi pas aimable envers le Maître ? Ambros profita de son écrasante victoire pour se tourner vers les deux qui venaient d’arriver. Une jeune femme auquel il était dur de donner un âge ; son corps paraissait adulte mais sa voix et sa façon de parler la rajeunissaient. Même s’il avait terriblement mal au crâne, il décida de lui répondre ; elle serait peut-être davantage encline à comprendre les enseignements qu’il s’évertuer à inculquer.

« Mais où est-ce que je suis encore tombée ? demanda-t-elle.
Nous sommes dans un magnifique tunnel de l’œuvre ! Et même si nous ne sommes pas en très charmante compagnie…. (il fit un regard horriblement discret au porteur de gilet) le Maître est avec nous alors tout se passera merveilleusement bien ! ♫ »

Il remarqua également la personne bizarre qu’il avait « revu » à la surface ; à le voir, il ne devait pas aller très bien… (enfin il était étendu par terre quoi) Même si, aux yeux d’Ambros, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes tant que le Maître était là, cet homme avait l’air vraiment mal, et cela nuirait à la beauté des lieux si son cadavre devait rester étendu là. Ainsi donc, il lui agrippa le bras, et parvint tant bien que mal (il était lourd, le bougre) à le hisser sur son dos. Il se sentit heureux de parcourir la ville toute la journée ; sans cet exercice physique quotidien il aurait trainé. Et trainer n’était pas possible, il ne fallait pas encombrer le dieu truite.

En parlant de sa sainte truiteté, elle s’était mise à brailler. Un cri désespéré. Un cri qu’il ne fallait ignorer. Trimbalant l’inconnu sur son dos, il se hâta donc à la rencontre du Maître. Ce dernier semblait apeuré, affaibli, démoralisé, malade ; son corps physique ne supportait probablement pas la longue conversation que le dieu avait eut avec l’au-delà. (car nulle doute qu’il s’était entretenu avec ses larbins célestes pour une quelconque affaire dépassant de loin notre entendement) Et en bon sous-fifre, Ambros se devait de l’aider. Oui mais. Il avait déjà cet autre type sur le dos, et il n’y avait pas beaucoup de pharmacies dans cette partie de l’œuvre. Finalement il se ravisa, se doutant bien qu’une divinité n’avait pas besoin d’être épaulée grâce à son auto-génération.

Quand le Maître-génial-et-incroyablement-intelligent associa ses gémissements avec des larmes, il commença à s’inquiéter. Sur un ton énergique, il s’adressa au propriétaire de l’œuvre :
« Ne vous en faites pas, la sortie est sûrement juste à côté, et nous allons, en fidèles serviteurs de votre illustre et majestueuse personne, vous aider à- »

Mais il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit. La fin de sa phrase fut dévorée par un son qui venait de sortir d’on-ne-savait-où. Une vieille mélodie, assez entrainante ; mais le genre qui donnait envie de se jeter par une fenêtre – ou même une porte volante – au bout d’une demi-heure d’écoute. Heureusement, il n’y avait pas vraiment moyen de se suicider par ici, enfin pas sans devoir supporter l’infâme symphonie pendant longtemps ; de plus, plutôt que de s’étonner qu’un tel bruit parvienne jusqu’ici, Ambros apprécia. De quoi donner du punch à tout le monde…

Ou pas. Car oui, c’était sans compter les karts, les pistes de course, et tous les machins qui apparurent joyeusement à la place de ce long tunnel morne. Génial ! Ce n’était pas trop le moment de faire la course, mais c’était bien mieux que de se taper trois heures minimum de marche avec la charge qu’il avait sur le dos et Maximilian à consoler. Le sous-fifre avisa un magnifique véhicule en forme de homard avec deux sièges – l’œuvre avait visiblement lu en sa pensée profonde ! – et s’y installa.

Était-il nécessaire de préciser qu’en plus d’être une bille en mathématiques, Ambros n’avait jamais eu la bonne idée de passer son permis ? Il se sentait toujours aussi mal, mais il appuyait gaiement sur tous les boutons, sans vraiment de se soucier du reste. Comme un gamin. Ce qui lui valut de crier affreusement lorsque le homard démarra en trombe, éjectant une fumée arc-en-ciel tel un nyan-cat, et manqua de heurter un obstacle que le pilote – bien qu’étant mauvais – réussit à éviter juste à temps. Maintenant, trois objectifs inatteignables :
- Réussir à sortir à peu près en un seul morceau
- Rester près du Maître pour surveiller l’étrange ado rayé qui avait l’air louche.
- Si possible veiller sur les deux autres, n’étions-nous pas tous des fervents serviteurs du dieu truite ?

Pour le moment, il allait se contenter du second et du premier. Sauf que. S’il tentait de se rapprocher du peintre avec son véhicule, il allait le heurter de plein fouet. Et que quand bien même, il ne voudrait pas avoir à lui vomir dessus – car cela avait de fortes probabilités d’arriver dans la minute. Il ne restait qu’à avancer, en espérant éviter les nombreuses peaux de bananes fuschias, la végétation qui avait tendance à pousser en un clin d’œil sur la piste, les sèches-cheveux/pies qui se jetaient sur vous dans le simple but de vous embêter.

« Le premier arrivé gagne le droit de m’aider à préparer le majestueux en-cas du Dieu Truite ! »
Ou l’argument qui allait convaincre tout le monde de se lancer à corps perdu dans la course.






Bon, ça va, ça fait que 1000 mots. t_t Désolée, je voulais être sûre de zapper personne...


Anonymous
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Mer 21 Nov - 20:37
- Dieu-brochet, si c’est toi qui a créé ce monde comme tu passes ton temps à le répéter, comment tu expliques que tu sois en aussi mauvais état que nous ? Ta création joue les ingrates ? Ou peut-être qu’on a enfin la preuve que t’es juste un mythomane mégalo à moitié cinglé ? »

Andrea avait envie de lui en coller une. C'était qui ce sale mioche qui critiquait son chéri. Elle le regarda, c'était le type rayé de la place du village. Mais la, il était encore plus hideux. Vraiment pas fashion, avec ses rayures partout. Et puis maintenant qu'il avait parlé, ça note descendait encore plus bas. C'était un peu injuste, mais bon, ce sale gosse était vraiment désagréable. Elle allait l'ouvrir pour l'insulter de caca- boudin, cette insulte était, selon elle, la pire qu'il puisse exister, et la plus haut gradée dans son vocabulaire de la guerre. Quand sa rivale prit la parole.

« HÉ TOI ! Montre un peu plus de respect au Dieu truite, parce que sans son aide considérablement efficace, tu MOURRAS ici et personne ne viendra pleurer sur la tombe de quelqu’un qui n’a pas reconnu la suprématie du Grand Maître Suprême-et-tout-puissant »

Pour une fois qu'elles étaient d accord. Andrea ne releva pas, cette femme lui avait ôtée les mots de la bouche. N'écouttant pas le reste de ses paroles. Jugée insignifiantes. Elle haussa les épaules et regarda l'homme de sa vie. Toute son attention était portée sur lui. Pourquoi son cœur battait la chamade ? Pourquoi ce sentait t' elle rougir ? Elle avait des papillons dans le ventre. Alors c'était ça l'amour ? Merveilleux ! Il fallait absolument qu'elle lui ré arrache un baiser...

Pourtant il se mit à hurler, il ne semblait pas opérationnel. Bah, ce serait pour plus tard. Andrea était inquiète, mais elle savait que sa rivale veillait sur lui. Elle n'avait pas à s'en faire. Pour l'instant, c'était elle qui avait le plus d'avance. La jeune femme – - sans commentaire – alla voir les autres. Parce que pour bâtir son royaume, l'homme de sa vie aurait besoin d'esclaves en bonne santés. Après tous, il se proclamait maître, non ? En temps qu’épouse, elle métrait aussi la main à la pâte. Quitte à se salir. La fille fessait du 367. Pas plus. Erf, elle méritait un relookage. Mais Andrea n'avait n'y le temps, n'y l'envie de le faire pour le moment. La toisant d'un air niais, elle lui lança :

- Ton relookage va attendre un peu ma chérie. Ne t’inquiète pas, Maman euh … papa … Andrea sera toujours la pour t'aider dans cette lourde tache. Je sait que dans un cas aussi désespéré, il faut s'entraider. T' inquiète choupinette, tes pas la plus moche, c'est moi qui te le dit. Tu sera une bonne esclave...


Elle avait prononcée la dernière phrase d'un ton conciliant. La regardant niaisement. Mais soudain. Une musique retentit et se répercuta dans la caverne. Des choses et des machins apparurent. Formant une … piste ? Une piste de quoi ? Andrea hocha la tête de droite à gauche, cherchant certainement quelque chose. Puis elle vit son ennemie monter dans un kart homard. Abasourdie, elle chercha elle aussi un véhicule. Et c'est dans un état semi conscient qu'elle grimpa dessus. C'était … un char Mon Petit Poney rose à étoile blanches. Des autocollants pour enfants collés dessus. Il était tiré par des poneys. Le premier était orange avec une crinière blonde. Le second était une licorne violete avec une crinière violette. Le troisième un pégase bleu avec une crinière arc en ciel, le quatrième, aussi un pégase était jaune à crinière rose. La cinquième était une licorne blanche avec une crinière violette et le dernier …était rose et sautait partout en rigolant. Erf. Elle grimpa à l’intérieur. Il n'y avait pas de bouton. Les bestioles était donc vivantes. Son cocher était un bébé dragon violet et vert, cela ne lui inspirait pas confiance. Elle le balança par dessus bord et prit sa place, ainsi elle serait maître de ses actions.

Andrea fouetta les poneys de toutes ses forces, dans l'espoir de les faire galoper. Mais ils ne bougèrent qu'en même temps que tous les autres. Le char partit à toute vitesse, et tous de suite elle se sentit vivante.

« Le premier arrivé gagne le droit de m’aider à préparer le majestueux en-cas du Dieu Truite ! »

Raison de plus pour le doubler, et ainsi affirmer sa position de femme dominante. Elle fouetta encore plus fort les poneys qui se mirent à gémir. Les larmes perlaient aux coins de leurs yeux. Pas le temps de s'attendrir. Elle voyait une ligne de carré arc en ciel quelques peu transparents qui tournaient sur eux mêmes. Arc en ciel ? La couleur était fashion, alors pourquoi se priver. Elle fonça dedans. Et à sa grande surprise, celui qu'elle visait disparu. Dans ses mains apparurent trois tortues rouges à deux têtes dont l'une, certainement plus sauvage que les autres, réussi à la mordre. C'est qu'elle avait trois jolies rangées de crocs la mécréante... Poussant un hurlement strident, elle la balança par dessus son épaule. Avant d'entendre un autre cri. Bon apparemment, il y avait quelqu'un derrière. Jubilant, elle balança les deux autres. Fessant bien attention à viser cette personne. Et elle fit mouche, elle allait arriver première. Et cuisiner de bon petits plats à son chéri. Mais son manque d'attention lui coûta cher. En effet, son char se cogna contre une plante qui venait d’apparaître...

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Sam 1 Déc - 15:19
« HÉ TOI ! Montre un peu plus de respect... »

Et blablabla. Jude ayant un certain problème avec la notion de respect, et un certain talent -issu d'une loooongue expérience- pour ignorer les sermons, il n'écouta même pas au delà. D'ailleurs, c'était qui, ce type? Une groupie? Ce terme n'était-il pas d'ailleurs destiné aux individus du beau sexe? Un groupon, alors?
L'arrivée de la fille eu le mérite de le tirer de ses considérations linguistiques. Jude ne voyait pas bien à quoi elle ressemblait, mais elle avait l'air jeune. Et niaise. Il grimaça. Pourvu qu'elle ne se transforme pas en groupie de sa Sainteté la Carpe... ou l'Anchois? Il ne savait plus...
Un autre type tomba du ciel -décidément, c'était fou le nombre de gens qui trouvaient intelligent de se jeter dans un gouffre sans fond. Il avait l'air mal en point et particulièrement abattu.
Jude lui accorda à peine un regard, parce que regarder des gens cracher du sang n'était pas franchement une occupation agréable.
Et puis le Dieu Saumon se remit à brailler et à cracher ses poumons, ses disciples à paniquer, et Jude constata que si le chevelu n'avait a priori vraiment rien pour lui, il était finalement doté d'un certain talent pour imiter un goret qu'on égorge.

Et là, la musique de Mario Bros retentit. Comme 80% des jeunes américains, Jude avait passé suffisamment de temps à jouer à ce jeu et à refaire inlassablement le même niveau (qui était strictement impossible à franchir parce qu'on se faisait poursuivre par un machin moche perché sur un nuage qui vous balançait des trucs sur la tronche) pour avoir fini par développer un allergie à cette sale petite mélodie criarde.
Mais il était dans un tel état de blasitude que c'est à peine s'il sursauta, à vrai dire.
Par contre, se retrouver sans crier gare dans une espèce de véhicule qui ressemblait de façon dérangeante à un berceau rose à dentelle muni d'un volant lui fit dresser les cheveux sur la tête.

"Hors de question que je reste là-dedans..." bougonna-t-il en amorçant un mouvement pour s'extraire du couffin géant, qui en avait cependant décidé autrement, et démarra à plein pot de son propre gré. Jude poussa un glapissement et retomba lourdement dans le berceau, qui heureusement était rempli de couvertures duveteuses. Et roses, avec des petites fleurs bleues et des petits coeurs vert pastel. Beurk.

Les motifs désastreusement niais devinrent cependant la dernière de ses préoccupations quand il réalisa que le berceau allait vraiment beaucoup trop vite. Et qu'un tournant approchait. Et que s'il oubliait de tourner, il ne manquerait pas de s'exploser contre un mur en briques rouges, qui ressemblait pas mal à ces blocs dont Mario extrait des pièces, ou des champignon qui font grandir, ou d'autres gadget du genre. Jude avait toujours eu très envie de tester sur lui lesdits champignons, mais il n'était pas prêt à se crasher à 130 km/h sur un mur pour cette seule raison. Il se jeta sur le volant et négocia à peu près correctement le virage -toutes ces heures sur Mario Kart lui auraient au moins servi à quelques chose... ou pas. Vu qu'en tournant, il venait par la même occasion de percuter assez violemment le homard roulant du groupon qui l'avait sermonné quelques minutes plus tôt.

Les couvertures amortirent le choc; il n'était pas certain que le type puisse en dire autant avec son crustacé à moteur. Jude se reprit assez rapidement et adressa un sourire narquois au disciple. Finalement, un petite course, ça pouvait être marrant.

"Hé, si j'arrive avant toi, tu me donne le droit de renommer ton soi-disant dieu, là? Je l'appellerais bien le Dieu Thon, ça colle encore mieux avec son physique! "

Comme s'il était bien placé pour se foutre des autres, engoncé dans son berceau à dentelles...

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Anonymous
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Lun 24 Déc - 17:04
Course ?
ET UNE BANANE VOLANTE, UNE !


Alors que je regardais le sol, désespéré, n'osant plus bouger mon corps meurtri, je vis deux pieds se rapprocher de moi.
Étalé au sol, je n'eus pas l'audace de relever la tête pour voir la tête du nouveau venu. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je sentis une main se refermer autour de mon bras, puis on me hissa dans une position inconfortable.

A deux doigts de recracher à nouveau mes tripes, un flot de sang s'écoulait de mes lèvres pour aller s'écraser au sol, juste derrière les pieds de mon sauveur.
Je ne savais toujours pas qui c'était, mais son aide, bien qu'un peu maladroite, était la bienvenue.

Abasourdi, je ne compris pas la phrase qu'il lança, ne percevant que quelques mots de façon désordonnée. Mais si je n'en saisis pas le sens, je reconnus néanmoins la voix de cet homme, c'était encore lui ! Mon bon vieil ami, que j'avais salué tout à l'heure.
Peut-être n'étais-je donc pas mort. Pas encore. Ou bien étions nous tous deux au Paradis, comme de fidèles camarades...

Le court de mes pensées fut interrompu par une musique assourdissante, dont les notes s'enchaînaient en retentissant violemment dans ma tête, et chacune d'entre elle ravivait la douleur que je subissais.
Mais peu à peu, cette douleur et cette musique me firent revenir à moi, et je parvins à ouvrir mes yeux que je n'avais qu'entrouverts jusque-là. Mauvais choix. La lumière était de la partie, contrairement à ce que je pensais. Colorée. Brillante. Éclatante. La lumière dans tout son art, comme je la haïssais.

Je fermai brusquement les yeux, aveuglé. Éblouis. Vraiment, je détestais cette explosion de couleur que l'étrange tunnel offrait, et à cet instant précis, j'aurais plus que tout aimé m'en échapper...
Mais le sort n'en fut pas ainsi, et mon ami me laissa à moitié tomber dans un étrange véhicule. En forme de homard. Heureusement qu'il n'en avait pas l'odeur...

Je me redressai tant bien que mal sur le siège, ravalant un énième filet de sang, et regardai avec horreur mon compagnon appuyer - au hasard sûrement - sur les boutons. Tous. N'importe comment.
Lorsque le homard-voiture démarra en bondissant, je faillis vomir une énième fois, les larmes perlant à mes yeux tant la sensation était désagréable.

« Le premier arrivé gagne le droit de m’aider à préparer le majestueux en-cas du Dieu Truite !
- ARRÊTE CAAAAAA-AA-aaaaA-AAAAAAAAAAH !!! »

J'essayai de pousser le jeune homme, cherchant à prendre le contrôle du véhicule et rétablir une conduite à peu près droite, mais en vue de l'état dans lequel j'étais, je ne parviens qu'à agripper mollement son bras de mes deux mains en tirant faiblement - et inutilement.
J'avais déjà perdu beaucoup de sang, et le trou dans ma joue me faisait affreusement souffrir, chaque fois que j'ouvrais la bouche, et du sang ne cessait de s'en écouler, me faisant cracher le liquide rougeâtre toutes les cinq minutes.
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Sam 19 Jan - 11:54


Plus aucun espoir, plus aucune once de vie ne pouvait raviver la flamme qui l'avait jusque-là embellit. Il se résigna, faible, solitaire, et qui plus est blessé, à accepter son sort. Il murmurait d'inaudibles « Non... non... », comme pour se convaincre lui-même que c'était faux, que rien ne pouvait finir ainsi.

Maximilian ne réalisait pas. Au fond, c'était impossible ! Pourtant, la vérité était en face de lui.

Si bien que, dans son profond déni, il prit cette lumière, là, juste au bout du couloir - petit point blanc dans un monde de noirceur - pour son unique et dernier salut. Il allait passer à travers ; enfin connaître la paix dont il rêvait tant. Il suffisait de quelques petites dizaines de mètres...

Sauf que non. Là où luisait la lueur, il y avait l'extérieur. Et là où régnait la noirceur, il n'y avait que la peur... Car sa route - fut-ce un simple hasard ? - se vit déviée vers un gouffre profond, un trou sombre qui semblait n'attendre que lui - il contrastait si bien avec la flamme à laquelle il jouxtait.

Tous les efforts de Maximilian furent vains. Ses tentative de tourner le guidon-palette, de dévier les roues, ou même de sauter à terre... de toute façon, qu'avait-il à perdre ? Quel que soit le chemin qu'il emprunterait, sa seule et unique délivrance ne serait que la mort.

Le malheureux ne pouvait comprendre que quoi qu'il arrive, il était à jamais piégé ici. Que même la mort l'emprisonnerait pour toujours dans les entrailles de sa création. Et au fond, était-il réellement l'inventeur de cette horreur ? Le peinte n'avait pas pour habitude de rater ce qu'il faisait. « Il faut un début à tout, hein ? », se disait-il en un rire jaune. Même s'il savait, finalement, qu'un innocent tel que lui n'aurait jamais pu créer, de ses mains, une telle bombe atomique. Il avait bien vu, de l'estrade sacrée, cette fillette - qui était sûrement l'une de ses admiratrices - se faire empaler, lui-même blessé, et tous les autres... sans doute lui avaient-ils fait confiance, à un moment ou un autre ; mais à quoi bon ? Lui, il ne pourrait jamais réparer les dégâts que sa mégalomanie avait causés.

Alors, seul, il se laissa faire, tranquillement. Acceptant son sort, se résignant à ce qui allait advenir de lui. La palette géante s'enfonça dans le tunnel en contrebas, lequel aboutissait à cette masse de matière noire. Les quelques secondes qu'il lui fallut pour traverser lui parurent comme des heures. Lorsqu'il passa la ligne d'arrivée, l'engin de l'homme se fixa sur des rails... et ce fut parti pour un merveilleux tour de grand huit - ou comment vomir ses tripes quand on a déjà la moitié des côtes fracturée. Le calvaire dura donc près de quelques minutes qui, elle aussi, défilèrent comme des heures. Quand, enfin, il ne sentit pas son petit-déjeuner - ou ce qu'il en restait - valdinguer à l'intérieur de son estomac, quelle ne fut pas sa stupeur de voir que les rails étaient tout bonnement... coupées.

La chute dans le vide ne parut pas aussi interminable que le reste - car Maximilian avait sûrement tourné de l’œil entretemps. En revanche, quand il se réveilla, le Maître déchu se trouvait dans un recoin inconnu de celle qu'il croyait être son Œuvre. Tout semblait plus grand, aussi. Et il n'avait plus mal aux côtes. Max aurait voulu crier victoire - si seulement il avait pu parler !

Car, désormais, ses pires craintes (encore pire que plus pire que de perdre face à sa Création) étaient en train de se réaliser.

Maximilian avait, encore et toujours, deux iris dorées qui toisaient d'un air supérieur ses congénères.

Mais Maximilian était désormais de la taille d'un pinceau (il pouvait aisément se comparer à la carcasse de son dernier moyen de transport).

Maximilian était devenu... un poisson rouge.
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