[L'armurerie] Fin et commencement.

Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 0:05
description a écrit:Il y avait des lances-poulpes, des épées geyli, des mitraillettes à cornichons ... Le rêve quoi ! Maintenant, les étagères étaient reversées, leur contenu éparpillé, les armes dérangées. Une vague odeur de boule puante flottait dans la pièce. Le tout rendait un tableau d'après bataille aux allures d'Apocalypse. Le rêve avait tourné au cauchemar.

Striky poussa la porte et entra. Il ouvrit grand les yeux face au carnage qui s'étalait devant lui. Il n'y avait pas de cadavres -ouf !- mais un gigantesque bordel qui donnait l'impression qu'un tyrannosaure s'était baladé dans toute la pièce, et assis sur à peu près toutes les étagères. Il y avait probablement eu des armes ou des objets intéressants dans cette pièce, mais à présent, beaucoup d'entre eux étaient brisés et gisaient à même le sol. Toutefois, en cherchant bien, on pourrait peut-être trouver quelques choses intéressantes ...

« Je ne pense pas qu'il y ait des gens ici, mais on doit pouvoir trouver des armes, non ? »

Sur ce, il s'avança dans la pièce en prenant soin de ne pas marcher dans la flaque de liquide violet qui s'étendait devant lui, et commença à jeter un coup d'oeil.

Résumé:


Striky parle en #d44242.
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Mar 1 Juil - 0:39
Dès qu'il entra à la suite de Striky dans la pièce qu'il avait lui-même désigné, il sut que la poisse était de son côté. C'était tout simplement écoeurant, autant par l'odeur de boule puante que par les étagères renversés, les jouets, les pâtes pas cuites (probablement la chose la plus dramatique pour quelqu'un qui, à la base, était censé être italien) et le jus qui ruisselait de toutes parts. Étant lui-même dans un sale état, Ambros ne fit pas de caprice et s'aventura dans la jungle d'intérieur tout en écrasant copieusement quelques trucs au passage.

« Je ne pense pas qu'il y ait des gens ici, mais on doit pouvoir trouver des armes, non ? »

Il était pas censé retrouvé sa belle, lui ? Peu importait. Après un accord silencieux, et surtout en se bouchant le nez, il continua à gambader sur ce qu'il restait de cette armurerie puérile. Sans trop savoir ce qu'il allait y trouver. Peu lui important l'arme, il n'avait de toute façon jamais appris à s'en servir. Tout au plus savait-il jeter une canne à pêche correctement dans l'eau et cuisiner quelques plats de bases. Au moins, il était en bonne compagnie. Son camarade n'en savait certainement pas plus, mais il tint à vérifier :

« Spécialité quoi, ton diplôme de super-héros ? »

C'était une façon amicale de demander "À quoi tu sers en fait ?".

Spoiler:
Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 0:56
Une poule en plastique qui fait "meuh" ... Non. Un poisson ailé avec des roulettes ... Non. Un tampon géant à motif de poêle ... Non. Aaaaah il bouge encore !!

Striky cherchait quelque chose d'utile dans ce fatras -après tou, il ne pourrait pas secourir sa belle sans arme- mais les rares choses qui lui paraissaient intéressantes étaient toutes hors d'usage. Le reste, jusque là, lui paraissait inutile.

« Spécialité quoi, ton diplôme de super-héros ? »

Striky grimaça. Difficile de ne pas remarquer le sarcasme derrière la blague, même pour un balourd comme lui.

« Spé SVT, comme la moitié de ma classe. » lança le jeune homme, rappelant, et admettant, qu'il n'était qu'un lycéen.

Un moteur de voitures à paillettes ... Non. Une plume de paon rouge et or ... Non. Une ... Ah ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Une touffe de cheveux ... ?

Le jeune homme s'approcha et ... Une tête. c'était une tête. Humaine. Sans corps.

Striky hurla.

D'un hurlement très peu viril. Mais ça n'avait pas d'importance.

Il désigna la tête à Ambros, qui, alarmé par son cri, arrivait.

« C-c ... c'est une TÊTE ?!! »

Résumé:

Début du drame. Je sais pas si je dois ricaner ou pleurer. J'peux faire les 2 ?


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Mar 1 Juil - 1:39
« Spé SVT, comme la moitié de ma classe. »

Ha, il avait une classe ? C'était vrai qu'à le regarder, il devait sans doute être au secondaire, il n'avait pas trop compris cette histoire de spécialités. Il haussa les épaules et continua à écrabouil…. pardon, à fouiller en tout sérieux. Il ramassa quelques trucs qui explosèrent aussitôt en sa possession. Une épée laser en gelée qui lui dégoulinait sur les doigts, par exemple. Il dut également retenir TB dans ses nombreuses tentatives pour essayer le matériel sur la seule chose qu'il aimait embêter ; le propriétaire exaspéré.

Et puis, un cri transperça la salle. Un cri qu'il pouvait parfaitement percevoir, même avec la pauvre oreille qui lui restait. Surpris, il se retourna et trottina vers Striky. Il avait dû découvrir un truc un peu dégoûtant, mais du genre dégoûtant au point de le faire hurler comme une fillette. (il ne fallait pas grand chose après tout)

« C-c ... c'est une TÊTE ?!!
- Oh. Ça va alo… !!!!!!!! »

Une connexion s'élabora alors entre le mot tête et la signification qu'il avait. Le super-zéro avait pointé du doigt une masse sombre étalée au milieu d'un liquide. À vrai dire, il ne la distinguait pas très bien. Pas frileux pour un soux - c'était peut-être une tête, mais il avait vu un cadavre en live un peu plus tôt -, il s'avança donc en écrasant ce qui se trouvait sur son passage. Il s'accroupit devant ce qui devait être la nuque, avec une longue touffe de cheveux noirs. Beh. Ça n'avait pas l'air très ragoûtant. Il posa une main dessus et fit lentement tourner la partie du corps inconnue de l'autre côté. Pour voir quel visage ça avait.

Peu à peu, les traits s'affichèrent. Joue, nez, bouche fine, puis le morceau d'un oeil..
Il stoppa net au tiers du chemin, écartant brusquement sa main.

En une seconde, ses pupilles se dilatèrent, sa gorge se serra, le rythme de sa respiration se brisa, ses membres se figèrent ; il était passé du stade "aventurier téméraire" à celui de "statue". Il ne bougeait plus. Arrêté sur ces quelques signes distinctifs qui lui auraient suffi entre mille. Figé. Tétanisé. D'une petite main tremblante, il se pencha pourtant -sans oser frôler une fois de plus la tête privée de corps- afin de voir ce qu'il en restait de l'autre côté.

Rien n'était venu infirmer ses doutes.
« M…. Max. » bégaya-t-il, à cours de souffle. Il se sentait soudainement asphyxié, comme si ses poumons avaient éclaté et expulsé tout leur air au-dehors. Comme si son coeur se déchirait à chaque battement. Il n'avait ni la force de fuir, ni celle se s'approcher. Il restait simplement là, à brailler le nom de son ami, à l'appeler.

« Max… » continuait-il, de plus en plus faiblement. En temps normal, il se serait trouvé totalement abruti, à beugler ainsi dans le vide. Mais ce n'était définitivement pas un temps normal. Il avait oublié l'invasion, la base militaire, la présence de Striky, tout ce qu'ils avaient dit un peu plus tôt dans le couloir.

Au final, il ne trouva plus la voix. Sa tête, ses yeux, sa bouche ; tout était incroyablement vide. Il se disait que quand quelqu'un mourrait, on devait revoir les bons moments qu'on avait passé avec, mais ceux-là aussi avaient désespérément pris la porte de sortie. En même temps que tout le reste. Il resta là, béat, presque recroquevillé, à se perdre dans les traits de ce visage qui, jadis, illuminait tout la ville (de son opinion).

Aujourd'hui, il n'en restait plus rien.
C'était sa fin.
Leur fin à tous les deux.

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Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 2:18
« Oh. Ça va alo… !!!!!!!! »

Striky, surpris de la coupure, se tourna vers Ambros. Ce dernier se dirigea vers la tête sans faire de chichis et s'accroupit à côté. Il comença à la faire pivoter. Le jeune homme détourna le regard. Il ne voulait voir ça à aucun prix.
Soudain, silence total. Comme si toute la pièce retenait sa respiration. Et actuellement, toute la pièce, ça voulait dire Ambros. Pendant une fraction de seconde, Striky n'entendit plus que sa propre respiration. Puis :

« M…. Max. »

Le super-zéro connaissait ce nom. Il l'avait entendu à peine quelques minutes plus tôt. Etaient-ce seulement quelques minutes ? Cela lui semblait déjà très loin. Il tourna de nouveau la tête vers Ambros. Celui-ci appelait le nom de Max, sans retenue, sans s'arrêter. Striky, malgré lui, comprit ce qu'il aurait voulu ne pas comprendre. Max. La personne qu'aimait Ambros. Le plus au monde. Il jeta un coup d'oeil à la tête, malgré sa nausée. Des yeux d'or ... Des yeux d'or.

Putain. fut tout ce que le jeune homme réussit à penser.

Alors la mort existait bel et bien. La prise de conscience le frappa comme un raz-de-marée.

On avait beau en parler tout autour de lui. On avait beau la voir dans toutes sortes de films et de livres. On avait beau le lui répéter. Il n'avait jamais imaginé qu'elle frapperait si près de lui.

Il fixait Ambros, qui prononçait toujours ce nom, en boucle, sans pouvoir bouger. Ses jambes le lâchèrent, il tomba à genoux. La voix d'Ambros faiblit, s'éteignit. Striky cligna enfin des paupières. Comme s'arrachant à un rêve. Et se rendit compte que le cauchemar avait commencé depuis longtemps, et qu'il refusait tout simplement de le voir de puis le début.
Il se traîna à quatre pattes vers Ambros. Silencieux. Parce qu'il avait l'impression que le prochain mot qu'il prononcerait tomberait avec une larme. Il ne voulait pas pleurer. Pas maintenant. Il tendit la main vers Ambros. La rétracta. Et posa sa tête sur son épaule.

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Mar 1 Juil - 2:50

Il avait fini par fermer les yeux. D'un seul coup, comme ça, après avoir passé un temps inqualifiable à regarder dans le vide. Cette fois, il voyait du noir, quelques vagues formes qui s'esquissaient, rien de bien précis. Chacune de ces silhouettes arrivait pourtant à lui rappeler quelque chose, un moment, un geste, un visage. Tout le hantait, lui donnait des vertiges, le faisait suffoquer. Il ne se souvenait pas d'avoir été un jour si mal. Certes, il y avait eu cette fois où il avait perdu une oreille, et cette autre encore où un bras avait poussé à même sa colonne vertébrale, mais c'était toujours une douleur qu'il pouvait extérioriser. Oublier. Compenser.

Rien ne pourrait lui rendre ce qu'il avait perdu.

Et puis il sentit un bout de chaleur, collé contre son épaule droite. La chaleur de quelqu'un qui était vivant ; il aurait voulu un instant croire qu'Il était là, en train de le réconforter de là où il était, mais il ne croyait pas en ce genre de chose. C'était quelqu'un d'autre qui cherchait peut-être un oreiller. Ou quelque chose comme ça. Le cours normal de ses pensées n'était pas encore revenu. Il avait encore ce tiers de visage gravé dans son esprit, ce tiers qui tournoyait et l'obsédait. Oui, ce tiers c'était Max. Oui, Max était décapité et ce qu'il en restait gisait à ses pieds sans la moindre lumière. Oui, il perdait un temps fou, mais à vrai dire il ne savait même plus ce qu'il était censé faire, à la base. Ça n'avait plus aucune espèce d'importance.

Il avait dit qu'il retrouverait Max au péril de sa vie, sa quête était donc achevée. Il n'aurait plus à courir, plus à se décarcasser, plus à embêter le monde entier. Maintenant, ils auraient des journées entières pour rester là, tous les deux. À se regarder en chien de faïence, l'un attendant inutilement que l'autre demande ses fameux croissants aux amandes.

« Il est mort, hein ? » demanda-t-il, presque de façon inaudible, à ce qui était collé contre lui. Il ne savait pas vraiment ce qui lui prenait. Tout lui était devenu inconnu dans ce monde. Tout avait perdu de son sens, de sa lumière, de sa teinte, de sa texture. C'était tout noir et flou, comme ce qu'il voyait avec les yeux fermés. Il ne voulait pas qu'on lui mente. Il voulait juste entendre une voix pour chasser le silence. N'importe quoi.

Toujours sans bouger, il sentit une première larme lui dégouliner salement sur la joue. Ça y était. Omar revenait petit à petit.

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Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 3:14
Striky resta sans bouger. Il aurait bien voulu dormir, là, et se réveiller pour un jour nouveau, sans têtes, sans morts. Mais c'était impossible, et il le savait. Et ce savoir lui déchirait la poitrine. Contre lui, Ambros restait immobile. Striky essaya d'imaginer ce qu'il aurait fait à sa place. S'il avait retrouvé Annabelle morte, comme ça. Il aurait hurlé, tapé les murs et les meubles. Il s'en serait cassé la voix et fait saigner les poings. Il aurait refusé en bloc. A côté de ça, le calme d'Ambros lui paraissait tellement plus effrayant, pourtant. Il avait l'impression que le crétin optimiste avait été remplacé par une poupée vide à son effigie.

« Il est mort, hein ? »

Striky aurait voulu être optimiste, comme avant. Il aurait rigolé et assuré que non, c'était une blague, et que Max allait surgir d'un buisson en criant "Surprise !". C'est ce qu'il aurait fait avant. Mais maintenant il ne pouvait plus faire semblant. En plus, il n'y avait pas de buisson à côté.

« Oui. » lâcha-t-il misérablement du bout des lèvres.

Et la première larme coula.

En un rien de temps, l'adolescent se retrouva à sangloter comme un enfant sur l'épaule d'Ambros. Il ne savait même pas pourquoi. Il ne connaissait pas Max et ne le connaîtrait jamais. il n'avait pas besoin de pleurer pour lui. Alors pour quoi pleurait-il ? Ou pour qui ? Pour Ambros qui avait perdu quelqu'un au grand Jeu de la Vie ? Ou pour lui-même qui avait perdu son innocence, son bonheur aveugle ?

« Pardon. » gémit-il entre deux sanglots.

Il ne savait même pas pourquoi il s'excusait.

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Mar 1 Juil - 13:57
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« Oui. » lui avait répondu la voix. Il le connaissait. Il était sûr. Il l'avait déjà entendu quelque part, mais ce n'était définitivement pas Max. Il était toujours perdu. Tout son corps lui donnait l'impression d'être un gigantesque bloc de glace. Il avait froid. Terriblement froid, malgré la chaleur qui était plaquée contre lui. Le sang circulait-il encore dans ses veines ? Probablement que oui, sinon il serait lui aussi mort, mais il ne sentait pas les 37°C qui devaient l'habiter. Ce n'était que du vide.

Mais peu à peu, il tremblait moins, il avait l'impression de revenir sur Terre. Il entendit un « Pardon. » et prit alors conscience des sanglots qui rongeaient son voisin. Pourquoi pleurait-il ? Il se risqua un instant à tourner la tête - pour ne pas se retrouver face à la vision d'horreur - et à cligner des yeux. Ah. Oui. C'était un type en pyjama qu'il connaissait. Un type avec un bandeau rouge, un peu bête. Pourquoi étaient-ils là tous les deux ?

« Striky. Qu'est-ce qu'on fout ici ? » lui demanda-t-il, sans même tiquer quant au fait qu'il avait pour une fois utilisé le "on" alors que la seule personne avec laquelle il avait réellement envie d'être réunie était décédée depuis peu. Il le regarda sans oser bouger, sans interrompre le cours des quelques goûtes d'eau qui ruisselaient encore le long de ses joues. C'était ironique, ça. L'autre pleurait plus que lui. Probablement parce que, des deux, seul un s'était déjà préparé à cette éventualité de se retrouver face à de la matière inerte. Williams l'avait dit, la veille. Et tout l'OEuvre n'avait jamais cessé de lui souffler cette ignoble possibilité. Depuis le début, c'était en quelque sorte perdu d'avance.

Mais pourquoi ? Pourquoi était-il là, dans cette salle dégoutante, au milieu d'un jus infect et des pâtes crues ? Pourquoi était-il mort à cet endroit, dans le bâtiment qu'Ambros avait tout fait pour défendre, même s'il le faisait mal ? Il n'y avait autour d'eux aucun coupable, personne à blâmer, personne à assassiner. Ils avaient le plat, mais pas le cuisinier.

Peu à peu, son vide s'emplissait d'un vif sentiment d'injustice. Une rage bouillante, en rien comparable à celle qui le faisait détester Williams ou l'Algue.

« On doit pas rester là. déclara-t-il, cette fois bien plus fermement, tandis qu'il posait à nouveau les yeux sur ce qu'il restait de Max. Il faut au moins… » La fin logique de cette phrase était sans doute quelque chose comme "l'enterrer", "lui rendre son prestige", mais ces mots lui déchiraient la gorge.

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Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 14:49
Striky sentit Ambros remuer.

« Striky. Qu'est-ce qu'on fout ici ? »

L'adolescent releva doucement la tête, s'essuyant la figure dans sa manche. Il voulut répondre, mais il avait l'impression qu'il ne pourrait plus jamais parler sans pleurer. Il secoua la tête. Il étaient venus ici pour trouver des armes. Pour après sauver Annabelle. Striky devait la retrouver.

« On doit pas rester là. Il faut au moins… »

Striky hocha la tête. Il avait compris. Il se releva et s'essuya une dernière fois le visage. Avisant un bout de tissu, il le prit et le tendit à Ambros pour qu'il en enveloppe la ... ce qu'il restait de Max.

« Mais il faut qu'on se dépêche. répondit-il d'une voix enrouée. Pour aller aider Annabelle. »

Il ne voulait pas se montrer sans coeur. Il savait à quel point c'était important d'enterrer Max. Mais il valait mieux sauver une vivante que se lamenter sur un mort. Cette simple pensée faillit lui faire monter les larmes aux yeux. Il la refoula. Il fallait qu'il soit fort. Pour Annabelle.

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Mar 1 Juil - 15:14
Striky semblait avoir compris, alors même que la phrase était restée sans fin. Il s'était relevé en premier. La perte de contact avait d'abord jeté un froid, et puis Ambros l'avait suivi. Non. Ils n'avaient rien à gagner à geindre ici. Rien à gagner à se lamenter, alors que quelqu'un  ou quelque chose pouvait entrer d'une minute à l'autre - il le savait trop bien pour avoir participé à la rupture de la clôture de barbapapa. Ce qu'il était con. Il avait tout fait avec une bonne attention, mais il avait probablement une part de responsabilité dans l'incident.

Avec le bout de tissus que venait de lui tendre l'autre, il supposa que c'était pour L'emmener. Quelque part. Aucun d'entre eux ne devait connaître la destination.  Ambros était persuadé qu'il n'y avait rien de particulier, après la mort ; pas de paradis, pas d'enfer, juste le néant, quoi qu'il eut l'espérance que même dans ce néant, Max devait briller comme il l'avait toujours fait.

« Mais il faut qu'on se dépêche. Pour aller aider Annabelle. »

Annabelle ? Ah, oui, c'était cette fille. Il la détestait toujours, mais elle avait connu Max aussi. Il fallait le lui dire, un jour ou l'autre, qu'elle ne fasse pas l'erreur de désirer son retour. Encore trop choqué pour avoir une meilleur idée, il se résolut à suivre aveuglément Pyjaman où qu'il aille. Plus rien ne faisait réellement tourner son sang, plus rien ne lui donnait envie de marcher, mais il était toujours vivant. Malheureusement.  

Lentement, il se retourna et toisa la tête sans vie. Sans la toucher, il la recouvrit du tissus et l'enroula dedans. On aurait presque dit un poupon, jusqu'à ce que l'enveloppe se teinte légèrement de rouge ; il restait encore un peu de sang. Un sang probablement froid et mort. Fébrilement, il rapatria le tout dans ses bras et se remit debout sur ses deux jambes. À tout moment, il sentait qu'il pouvait tomber, se rouler en boule et tout laisser de côté, encore.

Il avança cependant. Un pied devant l'autre, il s'approcha de la sortie. La mine grave et blême. Il allait retourner dans ce couloir, là où quelques instants il avait en quelque sorte cru au bonheur, et y marcher sans but jusqu'à trouver la bonne porte. Encore.

Et après ?

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Castor
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Castor
Mar 1 Juil - 15:23
Striky fut content de voit qu'Ambros suivait, même difficilement. Il le regarda envelopper la tête -ça ne lui faisait plus ni chaud ni froid maintenant- et se diriger vers la sortie. A le voir marcher, il avait cette impression que l'homme devant lui était bancal, et qu'il menaçait de s'effondrer à tout moment. Cela lui donna envie d'aller le soutenir, comme on le ferait avec une personne âgée ou blessée. Il se retint. Ambros pouvait mal le prendre. Il se contenta de le dépasser, d'ouvrir la porte et de la lui tenir. Ils sortirent.

Résumé:

Direction : Les couloirs.


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