[Pizzeria « Chai G. Riz »] Peut-être qu'on pourrait cuisiner de la pizza

Anonymous
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Mer 23 Juil - 1:31
« C'est à moi de vous le dire... »

Et effronté, en plus. Un élève modèle ne répondait pas à son professeur, surtout si c'était pour dire une idiotie pareille. Et si le tournevis en question n'était pas en métal, mais en caoutchouc, en baudruche, ou autre artifice du genre ? Dans ce cas-là, le nouveau « don » de Nicolas devenait inutile, et il faudrait aller le chercher soi-même. Thalès n'y avait pas pensé, à cela ! Il avait encore beaucoup de choses à apprendre – heureusement que le professeur F était là pour y remédier.

Soudain, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « cyance », Thalès le prit par le bras et l'entraîna hors des toilettes. Nicolas trébucha sur un skate-board et faillit tomber, si ce n'était la main de son collègue qui le retenait. Tout le métal du Boulanger était inexorablement attiré par lui, et il sentit sa masse volumique augmenter progressivement.

« Attention... à la marche. »

Ils sortirent du magasin et Nicolas, échappant à l'étreinte du médecin, s'accroupit pour reprendre son souffle. C'est qu'il n'était plus tout jeune ; il devait se ménager. De plus, sans cesse reclus dans son laboratoire, il n'avait pas de temps pour le sport : son corps en était devenu pâle et maigre à faire peur.

« Vous savez quoi ? J'ai besoin de reprendre des forces. Allons manger un morceau. »

Il avisa la main de Thalès. Recouverte de purée. Non. Si. Pourquoi pas. Il n'avait pas le choix, après tout. Sans réfléchir, il saisit cette main de ses doigts osseux et préleva un échantillon du machin violet. Qu'il porta à sa bouche. Mâcha. Il déglutit. De la purée à la viande ; désormais, il pourrait ajouter cela à la liste de ses connaissances. Mais c'était froid, pas immangeable, mais froid.

« Franchement, Thalès, cela vous tuerait-il de réchauffer un peu votre corps ? Mon déjeuner est froid, à cause de vous. »

Il regarda autour de lui pour voir si jamais, il n'y aurait pas un four, un grill, un barbecue, un feu de camp pour réchauffer la purée. Non, bien sûr, c'était trop beau pour être vrai ; mais il crut voir une part de pizza se balader toute seule dans la rue. C'était bon, ça aussi, et ça suffirait peut-être à remplir sa panse.

Il désigna donc cette pizza à Thalès, et lui fit signe de ne faire aucun bruit, afin de la pister. On ne sait jamais, peut-être que ces créatures avaient une ouïe sensible, et il serait idiot d'effrayer son futur repas.

La pizza entra dans un bâtiment (en forme de pizza) nommé « Chai G. Riz » (d'après l'enseigne en forme de pizza). Tous les indices laissaient à penser qu'il s'agissait d'une pizzeria, mais on n'était jamais sûr de rien. D'ailleurs, si c'était bel et bien cela, la logique voulait qu'il y ait un four, auquel cas on pourrait aussi réchauffer la purée. De quoi faire un véritable festin ! Nicolas était très enthousiaste à cette idée.

« Parmi les nombreuses choses que je sais faire, il y a la cuisine. Vous savez, mon cher Thalès, la cuisine de ce monde, c'est un peu comme la transmutation : vous mélangez deux ingrédients, et pouf, explosion, vous avez un plat. Pas toujours comestible, cela dit. »

Il entra dans le bâtiment. Qui sait ce qui l'attendait à l'intérieur...

Résumé:
Anonymous
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Mer 23 Juil - 3:03
« Vous savez quoi ? J'ai besoin de reprendre des forces. Allons manger un morceau. »

Oh ben oui. Vous avez un clou dans la tête, vous attirez tous les métaux de la ville sur vous pendant un court laps de temps, il y a une invasion de purée, mais allons manger un morceau ! Et pendant la fin du monde, dévorons des hot dogs, n'est-ce pas professeur ? Flamel avait définitivement perdu le sens des priorités - comme pas mal de gens, il avait cru le constater. Si cette attitude n'avait pourtant pas été inventée par l'Esquisse, il fallait avouer que Thalès avait commencer à la haïr depuis son arrivée. Il ne s'accordait en réalité pas la moindre minute pour rêvasser ou manger tranquillement, tant les choses autour de lui étaient complètement. Folles.

« J'espère que vous ne transmutez pas avec votre estomac. » murmura-t-il à sa propre attention tandis que l'autre lui.. Lui prenait la main pour manger la purée qu'il y avait dessus. Parfaitement. Thalès était trop désemparé pour lui en coller une, et puis il ne devait définitivement pas s'attaquer à un aîné, cela ne lui vaudrait que des ennuis. Res-pi-re, supporte la bête et promets-toi de la disséquer après.

« Franchement, Thalès, cela vous tuerait-il de réchauffer un peu votre corps ? Mon déjeuner est froid, à cause de vous.
- Si vous saviez, soupira-t-il. Cela me tuerait en effet puisque le corps humain ne doit pas s'éloigner des 37°C sous peine d'une dénaturation des enzymes.. Et, accessoirement, au cas où cela ne tiendrait pas dans l'Esquisse, je vous assure que vous êtes déjà en train de me faire rôtir. »

Il n'avait pas pu s'en empêcher. Une telle remarque était si grosse qu'il avait répondu d'une traite, avec une voix presque agonisante, éraillée. Oh, mais bien sûr, le professeur était déjà en train de courir après une pizza qui se promenait par là - c'était toujours mieux que de lui manger la main. Il le suivit en silence dans un nouveau bâtiment dont la décoration le rebutait toujours autant. Il ne voulait pas savoir où il entrait, mais il y avait probablement un lien avec la nourriture. D'une, parce que Flamel était vraisemblablement un goinfre, de deux parce qu'il avait recommencé à parler de transmutation.

« Parmi les nombreuses choses que je sais faire, il y a la cuisine. Vous savez, mon cher Thalès, la cuisine de ce monde, c'est un peu comme la transmutation : vous mélangez deux ingrédients, et pouf, explosion, vous avez un plat. Pas toujours comestible, cela dit. »

Dieu ciel. Thalès ne s'aventura même pas dans les commentaires. Quand son interlocuteur était dans sa cyance, cela était de toute façon futile. Cependant, il ne put retenir une petite pique tandis qu'ils franchissaient l'enseigne.

« Je n'attends que de vous voir transmuter. »

Sous-entendu, vous parlez beaucoup mais si je ne nous avais pas dégagé du Boulanger on y serait encore. Enfin, lui non plus n'avait pas beaucoup agi alors que ses fioles frétillaient pourtant dans leur sacoche. Une seule expérience à la fois afin qu'il n'y ait pas d'interférences ou de réaction impromptue, il se l'était promis en commençant. Il fit glisser sa main sur le comptoir afin d'essuyer toute la purée qui restait ; il s'agissait en réalité du seul meuble qui n'était pas recouvert de tomates, de champignons, de fromage ou d'autres choses qui n'avaient absolument RIEN à voir avec le concept-même de pizza. Ou en tout cas, en Suisse, on n'y mettait pas de myrtille et de brosse-à-dent, pour le reste…

« Charmant… » commenta-t-il. Il ne voulait pas savoir où Flamel était encore en train de courir, ce qu'il voulait avaler. Il ne voyait là qu'une horreur de plus. Une horreur qui allait sûrement….

« …….. »

Lui faire un sale coup. Une pizza dégoulinante se décrocha du plafond et s'étala sur son visage. Fou de rage, le médecin tenta d'éloigner l'objet, de le transpercer, de l'expédier, de le secouer. Rien à faire. La chose avait l'intention de lui dévorer le visage. De lui coller les paupières et les lèvres avec du fromage périmé.

« Rrrrrahh… putain….. PROFESSEUR, vous êtes-là ?.... rrrag….. Grouillez ! »

La politesse avait tendance à l'abandonner lorsqu'il était en pleine lutte gastronomique. Ce qu'il aurait préféré affronter un être humain, aussi dangereux ce dernier soit-il. Mais là. Il avait toujours haï l'Esquisse et faute d'avoir souvent eu à se défendre à l'intérieur de sa pièce d'hôpital, il n'était pas particulièrement doué.. Il lui fallait. De foutus médicaments pour lutter contre l'overdose d'esquisséïsme. C'était la plus grande maladie de ce monde, cette maladie-même qui le tuait.

Spoiler:
Anonymous
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Mar 5 Aoû - 14:07
« Je n'attends que de vous voir transmuter. »

Mais oui, bien sûr. Et c'était pour cette raison, n'est-ce pas, que le médecin avait superbement ignoré toutes les leçons instructives de Nicolas jusqu'à présent. Pfff. On ne la lui faisait pas, à lui ! Si Thalès s'ennuyait à ce point, à quoi bon rester ? Personne ne lui en voudrait de sécher les cours – après tout, il était déjà si instruit que cela l'autorisait à répondre à son professeur !

… Remarque, Nicolas n'aurait plus personne à qui parler, après. Cela l'ennuyait un peu, lui qui désirait humblement répandre son savoir auprès des âmes incultes.

« Restaurons-nous d'abord ; pratiquer l'alchimie l'estomac vide n'est pas très bon pour la santé, vous devriez le savoir. Bon, il n'y aurait pas des hamburgers, par hasard ? »

Le hamburger, incontournable met culinaire (sain, délicat et équilibré), était capable de ravir les papilles des cyantifique les plus indifférents à la gastronomie. Sans doute lui devait-on la survie de Nicolas, si peu disposé à se nourrir lors de ses expériences.

« Charmant… »

Les mains derrières le dos, Nicolas admirait les tableaux accrochés au mur ; tous représentaient des pizzas, des boîtes de pizzas ou de la pâte à pizza, et étaient signés « M.K. ».

« Oui, comme vous dites ! D'ailleurs, ça me rappelle une fameuse anecdote, je vais vous la raconter... »

Mais avant qu'il n'ait le temps de parler, le râle de Thalès parvint – encore – à ses vieilles oreilles.

« Rrrrrahh… putain….. PROFESSEUR, vous êtes-là ?.... rrrag….. Grouillez ! »

« Hm ? »

Dans son dos, le médecin se débattait avec une part de pizza, qui ne semblait pas vouloir se décoller de lui. Nicolas se demanda comment c'était possible : en ce qui le concernait, la proximité de Thalès lui était difficilement supportable. Mais il faisait avec, c'était toujours bon d'avoir un camarade avec soi. On pouvait s'en servir de public/cobaye/bouc émissaire.

« Je peux peut-être vous aider à retirer cette... pizza. Mais il va falloir vous scalper le visage. »

Intérieurement, Nicolas jubilait. Ce n'était pas forcément le seul moyen, mais c'était celui qui l'amusait le plus. Quand on y réfléchissait bien, la cyance, ce n'était qu'un jeu...

Résumé:


Dernière édition par Nicolas Flamel le Ven 8 Aoû - 18:03, édité 1 fois
Anonymous
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Mar 5 Aoû - 21:37
Au moins, cette attaque surprise lui avait évité une nouvelle anecdote du professeur. En soi, le problème n'était pas tant le partage de petites histoires personnelles que le fait que ladite histoire en question soit prononcée par quelqu'un qui avait le don de raconter n'importe quoi. Thalès constata de surcroît que son camarade ne paraissait pas plus pressé que cela de lui filer un coup de main. Lui, il n'aurait jamais laissé un cobaye aux mains d'une part de pizza.

« Je peux peut-être vous aider à retirer cette... pizza. Mais il va falloir vous scalper le visage. »

C'était de bonne guerre. Le médecin souhaitait après tout faire fondre la tête de son cher professeur afin d'en extraire le clou alors qu'il aurait été potentiellement possible de le dévisser. L'un comme l'autre, ils étaient pris dans cette cyance qui les incitait à découper plutôt qu'à soigner. Cette cyance qui les ferait s'entretuer plutôt que s'aider. Thalès grogna quelque peu avant de se résoudre à l'inéluctable ; le seul moyen de vaincre un ennemi culinaire accroché au visage, c'était encore de le bouffer. Il ouvrit la bouche dans un ultime effort et sentit des morceaux au goût sucré s'y engouffrer et y gesticuler. C'était immonde à la fois dans le principe et dans le goût. Après avoir succinctement mâché et avalé une bonne part, il parvint plus facilement à se défaire du reste et à éradiquer la bestiole.

Répugnant. Il n'attendit pas une seule seconde de plus pour recracher le contenu de sa bouche. La logique voudrait qu'il se fasse complètement vomir afin de vider son pauvre estomac de ce contenu trop esquisséen pour lui, mais ce ne serait pas très poli devant le prof. Il se contenta ainsi d'un rictus de dégoût. Il essuya à moitié les morceaux de fromages encore collés à ses paupières.

« Je préférerais… sûrement... me faire scalper plutôt que de... me regarder dans un miroir. » commenta-t-il, de nouveau accoudé au comptoir. Le rythme de ses paroles oscillaient entre l'essoufflement et la colère de manière incompréhensible.

Dernier coup d'oeil sur les alentours. Heureusement, il n'y avait pas le moindre miroir. Juste des pizzas. Absolument partout. Il attrapa une bête bouteille d'eau dans sa sacoche et tenta de faire passer le goût tandis que Flamel faisait… il ne le regardait même pas. Pourvu qu'il soit en train de finir quelque collation nécessaire à ses transmutations, car lui partait maintenant. Et pas seul.

Thalès s'apprêtait à traîner de nouveau son aîné lorsqu'il entendit un bruit. Par réflexe, il se cacha à l'intérieur, prêt à foutre un bon coup de bouteille au prochain objet qui passerait. Soucieux de ne pas perdre son patient, il fit signe à ce dernier de se taire - ce qui serait sans doute une prouesse s'il y parvenait - et osa jeter un coup d'oeil…

Sur le groupe qui arrivait. Dépit. Thalès était tombé sur des types qu'il espérait ne pas devoir croiser trop rapidement. Un quatuor de cyantifiques s'était pourtant approché de leur position en discutant, tout aussi prompts à faire passer de nouvelles directives qu'à se jeter sur les pizzas du bâtiment. La nouvelle recrue les salua froidement, sachant pertinemment qu'elle n'avait pas son mot à dire sur l'emplacement de cette réunion improvisée.

Pour le peu qu'il l'intéressait, dans le flot de paroles exprimé par le groupe, il n'allait pas pouvoir se concentrer sur ce tournevis et sur son expérience avant un petit moment.

Les choses sérieuses commençaient. Tout doucement.
Thalès s'en foutait éperdument.

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