[Jour 8 - Immeuble en ruine] Le vrai visage de l'Esquisse, 58ème édition~ (libre)

Anonymous
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Ven 15 Aoû - 18:18
Le lieu est un grand immeuble en ruine avec encore quelques escaliers, beaucoup d'appartement plus ou moins chelous.. rien de bien folichon, juste que c'est très haut. Il se trouve assez éloigné de la grand-place et très loin du manoir.

Ceci est un RP pour traumatiser un peu Iris et lui faire prendre conscience que l'esquisse c'est pas tout à fait ce qu'elle pensait, j'ai mis un libre pour qui veut passer s'incruster sachant que attention pour le coup c'est plutôt un RP sombre.


Jusqu'ici tout s'est bien passé. Jour deux, elle ère en ville et fait de son mieux pour sauver quelqu'un du monde qui s'effondre, puis elle rencontre Robyn et ceux qui deviendront en quelque sorte ses amis. Depuis le jour trois, tout se reconstruit petit à petit là où il ne reste plus rien, les aventures s'enchaînent et se ponctuent parfois de nouvelles rencontres. Tout va bien dans le charmant royaume d'Esquisse, les gens sont tous gentils et les objets parfois un peu étranges mais abordables. C'est pareil qu'avant, sauf qu'il y a de la magie pour rendre tous les rêves possibles au-delà de ces paysages.

La vie est pourtant loin d'être un film Disney. Cela est visible aujourd'hui comme avant, et pourtant quel que soit le monde dans lequel elle vit Iris ne s'en est jamais rendu compte. C'est pourquoi, tandis qu'un huitième jour après la tempête s'esquisse en toute brutalité, elle n'a aucune crainte à se promener dans les décombres. Dans cette ville qui lui évoque à la fois l'effroi - il est si facile de se perdre - et l'espoir que quelqu'un se dresse finalement entre deux briques effondrées. L'espoir qu'elle ne sera jamais seule et que cet endroit ne la laisse jamais penser à tout ce qu'elle a laissé derrière : parents, amis, famille… Tant qu'elle a quelqu'un pour la pousser devant, elle ne regardera en arrière. Son corps encore intègre se déplace finement d'une pièce à l'autre tandis qu'elle appelle encore et encore. Quelqu'un par ici ? Non personne. Et par là ? Non plus. Si vous m'entendez, répondez s'il vous plaît. Je suis là pour vous aider.

Pendant une bonne vingtaine de minutes, hélas, sa voix ne fera que s'user dans le vent - ou du moins, ne rencontrera le tympan d'aucun être humain, c'est la réponse la plus exacte. Quelque peu fatiguée, elle se repose sur un vieux transat, posé là au milieu d'une cuisine. Aujourd'hui, elle n'est pas avec Robyn et I.A. et ne se demande pas ce qu'ils sont en train de faire tous les deux… L'important est qu'ils aillent bien, ce qui ne peut qu'être le cas étant donné que cet endroit est presque tranquille et que, en toute objectivité, I.A. est parfois d'une grande aide. Mais pourquoi ne se montre-t-elle pas réellement ? Iris est toujours persuadée qu'elle se cache quelque part dans la ville et qu'elle communique à distance via cet étrange téléphone. On n'aura beau lui raconter ce qu'on veut, cette douce idée ne changera pas.


Elle se relève et approche d'un placard. Peut-être qu'il y a des vivres à l'intérieur, des bonnes choses à manger qu'elle pourra ramener à tous ses amis. Quand sa main attrape la poignée et la tire d'un coup sec, ce qui en sort est bien loin de vouloir la laisser en paix.

Et pour cause. Iris vient de réveiller un essaim de fourmis géantes. La reine, ou du moins celle qui semble la plus grande et qui possède un charmant haut-de-forme étoilé sur le dessus de sa tête, saute au cou de la jeune fille et lui jette un regard vide. Dénué de la moindre humanité. Ses deux antennes viennent s'enrouler autour des bras de sa future proie tandis que les sujets se rangent sur le côté, parés d'accessoires tous plus insolites les uns que les autres. Écrasée à terre par l'abdomen de l'insecte, Iris tente de s'éloigner de ces mâchoires qui approchent de trop près son corps. Elle hésite. Ce sont de vraies fourmis, et elles n'ont pas l'air très contentes, même prêtes à la dévorer, mais c'est peut-être juste un malentendu, hein ?

« Bon..jour… Je suis… infiniment… désolée de vous avoir… dérangé… » baffouille-t-elle, de moins en moins convaincue. Elle ne reçoit pas le moindre son en guise de réponse ; tous les yeux qui la dévisageaient demeurent absolument vides. Discuter, négocier, s'arranger, rien ne parait faire partie de leur vocabulaire. Comme les stickers, animés d'une simple magie qu'elle ne comprend pas mais qui ne leur confère pas la moindre conscience.

Ces fourmis bougent, mais elles ne vivent pas. Ou du moins, pas dans le sens humain du terme. Iris tente une nouvelle fois de se dégager avec douceur, de faire comprendre qu'elle est désolée et qu'elle ne recommencera plus. Rien à faire. Les mâchoires de la reine s'approchent de son bras droit.

Une vive douleur la lacère.
Soudainement, je peux vous assurer qu'Iris regarde en arrière.


Résumé:
Anonymous
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Jeu 21 Aoû - 22:53
Derpina se promenait dans les décombres... Chaque pierre, chaque gravât lui rappelait à quel point l'ancienne ville était belle avant la Tempête. Elle était nostalgique de cette Esquisse pleine d'espoir qu'elle avait cru découvrir, de ces gens fous mais parfois heureux. Ils sont désormais désabusés et désespérés.

Qu'avait-t-elle perdu au fond ? Des fans imaginaires, de la popularité inventée, de fausses manières... des rêves ? Derpina était peut-être aussi bien ici que dans l'ancien monde finalement. L'adversité lui avait fait découvrir de vrais amis. Elle s'entendait bien avec IA, Robyn, Iris et tous les autres...

Pourtant, elle avait besoin de faire une pause. De laisser de côté la tension du manoir pour aller respirer l'air frais. Elle se sentait si bien dans la ville, cette ville qu'elle avait fait chanter. Les risques encourus étaient insignifiant face à cet instant de sérénité. L'impression de n'être qu'un avec l'Esquisse, de constituer un trait de pinceau sur cette immense toile.

Ses pensées philosophiques s'arrêtèrent net quand elle perçut la voix d'Iris au loin. Que faisait-elle dehors ? Derpina était pourtant sûre que les autres étaient restés à l'intérieur. Elle ne pouvait pas être toute seule... Non, elle ne devait pas être toute seule !

Une fois de plus, Derpina courut vers l'endroit d'où provenait la voix. Elle ouvrit précipitamment la porte d'un immeuble situé à quelques mètres. Un terrible spectacle vint s'offrir à elle...

Du sang.

Le bras droit d'Iris s'était teinté de rouge. Prise au piège par une colonie de fourmis géantes et écrasée sous l'abdomen du plus grand des spécimens. Le cœur de Derpina se serra, puis reprit en battant à toute allure. Déjà, les créatures s'agitent autour d'elle, mécontentes de l'arrivée d'une nouvelle intruse.

- IRIS ! Tu... LÂCHEZ-LÀ !

Derpina se précipita vers son amie, attrapant au passage un tabouret en sucre d'orge en guise d'arme. Sans réfléchir, elle l'abat violemment sur la tête de la fourmi malmenant la petite fille.

Personne ne peut blesser Iris ! Elle est trop naïve, trop... pure...

Spoiler:


Dernière édition par Derpina le Mar 26 Aoû - 15:46, édité 1 fois
Anonymous
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Ven 22 Aoû - 21:07
Elle essaie de crier, de se débattre, de faire toutes ces choses de gamines qu'elle croyait être assez forte pour éviter. Trembler, avoir peur de l'avenir. Iris n'est pas courageuse ni vaillante, elle a des bras trop petits et trop faibles pour tenter quoi que ce soit. Elle pensait que tout irait bien, parce que ni dieu ni le monde ne voudraient se débarrasser d'une fille gentille et douce. Personne ne devrait vouloir la laisser mourir et pourtant, ni Robyn ni ses parents ne sont là pour la sauver.

Livide et n'osant point regarder la suite du spectacle, Iris ferme les yeux.

Et les ré-ouvre soudainement, quelques microsecondes plus tard. C'est la voix de Derpina, elle crie, elle a attrapé quelque chose et elle s'apprête à cogner sur la gigantesque bête. La fourmi s'écrase, assommée, sa tête est juste devant celle d'Iris qui garde les yeux écarquillés. Douleur, incapacité à se calmer. La voilà déchue au point de pleurer et de penser à sa vie d'avant. Sa vie dont elle croyait naïvement pouvoir se passer.

« Maman.. » braille-t-elle entre deux sanglots. Il n'y a plus qu'un bras gauche pour tenter désespérément de faire glisser la tête sur le côté, que ses jambes pour se mouvoir et chercher une issue malgré la présence des sujets fourmis qui gesticulent dans tous les sens. Déboussolés, comme la proie dont la tête ne répond plus.

À moitié dégagée de là, elle tente de se rouler sur le côté et d'attraper la main de Derpina. Elle m'aidera, hein ? Iris se raccroche à la naïve pensée que son amie saura forcément faire quelque chose pour les sortir de là. Elle a beau le vouloir, elle n'est plus en l'état de jouer la gentille fille. Il ne reste qu'un gamine effrayée par les absurdités de l'Esquisse, une gamine égoïste qui pense à sa propre vie alors qu'on l'avait persuadée que celle des autres comptait davantage.

Spoiler:
Anonymous
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Mar 26 Aoû - 17:29
Le monde semblait aller au ralenti. Derpina entendit la longue plainte d'Iris, un cri venant du cœur : "Maman". Derpina songea une microseconde à sa famille, sa vie passée. Mais ce n'était absolument pas le bon moment. Elle se concentra de nouveau sur l'instant présent. Iris roule doucement sur le côté, tendant la main à la rouquine. Derpina la saisit fermement et la tire pour l'aider à se relever.

Que faire ? Elle lui est venue en aide sans réfléchir, sans établir un plan précis. Elle n'a désormais aucune idée de la manière dont elle va s'en tirer... Derpina n’avait encore jamais essayé d’échapper à une meute de hordes de fourmis enragées, cela ne faisait pas partie de son contrat de star... Elle fit quelques pas en arrière, toujours en tenant la main de la petite fille...

Derpina se mordit les lèvres. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se sortir de cette situation. Elle ne savait pas se battre et lui serait encore plus difficile d’affronter ces créatures avec Iris à protéger. Et puis, se battre avec quoi ? Elle n’avait pas d’arme ni d’insecticide à portée de main... La solution la plus raisonnable semblait être en tout point la fuite. Certes, ça manquait de classe, mais on ne pouvait pas toujours être aussi puissant et digne qu’un héros de shonen. L’honneur ? Quelle bonne blague ! Quand on est face au danger, on ne pense généralement qu’à sa propre vie. Peu importe comment on s’en sort tant qu’on reste vivant...

La jeune fille prit une grande inspiration et murmura quelques paroles se voulant rassurantes à Iris.

- Ça va aller... On va tous s’en sortir, on trouvera un moyen de partir d’ici et tu reverras ta maman...

Mensonges. Derpina savait pertinemment qu’il n’était pas si facile de quitter l’Esquisse. Elle l’avait cherché, cette fameuse sortie, lorsque qu’elle ressentit le mal du pays, lorsque l’absence de sa famille et de ses amis s’était fait sentir. Aucun moyen de partir et tous lui ont répondu la même chose lorsqu’elle avait questionné d’autres dessinateurs : impossible. Et pourtant, Derpina lui promettait en espérant qu’elle réagisse, qu’elles fuient ensemble plus rapidement. Quelle hypocrite...

- On va fuir ces créatures, d’accord ? A trois, tu cours le plus vite possible... Un... Deux... TROIS !

Après cet inutile décompte ressemblant à une mauvaise scène de film, Derpina prit ses jambes à son cou en entrainant Iris avec elle. Elle se faufila par la porte laissée entre-ouverte, renversa au passage les quelques meubles de la pièce. Peut-être qu’avec beaucoup de chance, cela les ralentirait...

Résumé:
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