[Loin de la ville] CALIFORNIAN ROLLMOPS. [libre]

Anonymous
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Mar 25 Nov - 20:05
Ca a commencé quand j'suis tombée d'la voiture. J'me souviens bien d'la chute, jusqu'au moment où j'ai vu l'sol de très, très près. J'y suis restée un bon moment, sur le sol. Pas c'qu'on pourrait appeler un sol confortable. J'ai essayé d'me l'ver, j'crois. Et puis j'me suis rallongée quand j'me suis rendue compte que j'pouvais pas, à cause de la douleur. Après, j'en sais rien. J'me suis réveillée plus tard, dans un endroit carrément moche. Y avait des gosses, partout autour, qui m'regardaient avec un air inquiet en posant des tas d'questions. J'ai un peu paniquée, jusqu'à c'qu'ils me filent à manger.

C'était dégueulasse.

Au moins, ils m'ont fait une attelle et filé une canne, alors j'devrais pas trop leur cracher d'ssus. C'est pas ma faute si j'peux pas blairer les gosses. J'suis partie au bout d'une journée. J'aurais p'tet dû rester avec eux, là-bas au moins y avait d'la bouffe. Bien une semaine passée dans les ruines. J'ai pas maigri, j'sais pas pourquoi. Au moins j'ai guéri vite, même si j'ai toujours besoin d'la canne. Et maint'nant, je m'retrouve à faire le narrateur au milieu de rien. J'aurais pas dû quitter la ville et marcher tout droit.

Au loin, un petit air résonne à l'harmonica. Un tourbillon de poussière traverse la route qui s'élance sur dix bons mètres à travers le désert. Un ancien panneau publicitaire en bois se dresse sur le bord du tronçon goudronné, arborant en lettres délavées "CALIFORNIAN ROLLMOPS : Esquissean blues" sous le ciel d'un jaune maladif. A l'horizon, le désert semble miroiter, à cause de la chaleur sans doute. On a peine à croire que la ville se trouve à quelques kilomètres. De temps à autres, un léger souffle de vent balaie la plaine. debout sur le bord de la route, Amélia compte les images dans le ciel.

Qu'est-ce que j'fous là.
Résumé:
Anna
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Anna
Mar 17 Fév - 14:08
Vers la fin du collège, le chemin de l'école avait toujours été un obstacle terrible à surmonter. Les larmes grimpaient à toute vitesse de ma gorge jusqu'à mes paupières et je les refoulais tant bien que mal, ignorant aussi la douleur qui me carbonisait le ventre. Le souffle coupé, j'avançais, tant bien que mal. Parce qu'il le fallait - sinon j'allais me faire gronder par Mamie. Et finalement, au rythme de mes pas, la frayeur partait, même si j'avais la nausée. Et après, ça reprenait. Encore et encore. Presque chaque jour.

Au lycée, ça allait mieux. J'avais changé d'établissement, je ne connaissais quasiment personne, on me laissait en paix. J'avais presque oublié ce sentiment de fatalité noué de crainte justifiée. Et voilà qu'il revenait, aujourd'hui. Et je l'accueillais sans rien dire. Je ne pouvais rien faire contre ça. Juste me faire violence et me dire qu'il fallait y aller. Pour des enjeux différents, certes.

Cela faisait presque une demi-heure que l'autruche-automate caracolait dans la plaine. Nous avions rencontré plusieurs objets dangereux mais j'avais heureusement prévu suffisamment de munitions. J'espérais quand même que le reste sera suffisant contre ce que nous allions devoir affronter. J'étais aussi un peu anxieuse quant à l'automate. C'était quand même un objet, venant de la base certes, mais ses composants étaient certainement des objets de l'extérieur. Je craignais que, remise en liberté, elle nous fasse faux bond d'un moment à l'autre.

Les pattes métallisées de l'animal claquaient sur une route en béton depuis quelques temps. Une route bien droite, éclairée par le ciel d'une couleur inhabituelle. Il changeait plusieurs fois de couleurs, abandonnant le rose qu'il avait au début, et les images qui le surplombaient étaient de plus en plus malsaines. Je me redressai sur la selle, l’œil vigilant. Au loin, j'aperçus une silhouette humaine. Je dirigeai l'oiseau de ferraille vers elle, puis me tournai légèrement vers Striky :

« Il y a quelqu'un là-bas. Je pense qu'on devrait l'aider, on a encore un peu de place sur la selle ! »

Nous nous approchâmes peu à peu de la silhouette, qui s'avéra être une femme. Avec une magnifique crinière orangée et une canne. J'arrêtai le mécanisme de l'automate en bloquant la clef avec la gaffe, puis me penchai sur le côté, le visage tourné vers l'inconnue. Je lui souris, tout en relevant mes lunettes -je devais être intimidante avec ça sur les yeux, en plus des armes que je portais.

« Bonjour ! Vous allez où ? Vous êtes blessée ? On a assez de place pour vous emmener si on se serre un peu. C'est dangereux de rester seule ici... »

Je déglutis. Je me demandais s'il était plus risqué de rester là plutôt que d'aller là où la voix nous portait. Avant de me dire que, finalement, tant que nous étions en dehors de la base, la probabilité de se faire hacher menu était constante.

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Castor
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Castor
Dim 22 Mar - 15:40
Striky commençait à avoir mal aux fesses. Mais pour rien au monde il ne l'aurait avoué, bien sûr. Et surtout pas à Annabelle. Mais il aurait bien envie de s'arrêter, quand même. Il pouvait peut-être prétexter avoir mal aux jambes ?

« Il y a quelqu'un là-bas. Je pense qu'on devrait l'aider, on a encore un peu de place sur la selle ! »

Ouf. Striky n'aurait rien à prétexter, finalement.
En se rapprochant Striky remarqua qu'il s'agissait d'une femme, avec des ceveux d'une couleur particulière. Mmh, au moins, le orange, ça irait bien avec le bleu et le vert, non ?
Comme elle avait une canne, le super-zéro partit du principe qu'elle avait dû se blesser (elle n'était pas assez vieille pour faire de l'arthrose).

« Bonjour ! Vous allez où ? Vous êtes blessée ? On a assez de place pour vous emmener si on se serre un peu. C'est dangereux de rester seule ici... »

Bon, honnêtement, Striky n'avait pas particulièrement envie de se serrer encore plus, la selle était déjà assez peu inconfortable comme ça, mais un vrai super-héros se devait de se comporter en gentleman, et n'importe quel gentleman savait que lorsqu'une femme avait besoin d'aide, il fallait l'aider. Même si elle avait les cheveux oranges.
Du coup, il mit pied à terre (cela lui permettrait de soulager un peu ses fesses) et lui tendit une main.

« Laissez-moi vous aider. » dit-il du ton le plus courtois qu'il pût.

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Concours N°3:

Anonymous
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Mer 25 Mar - 18:41
"Bonjour ! Vous allez où ? Vous êtes blessée ? On a assez de place pour vous emmener si on se serre un peu. C'est dangereux de rester seule ici..."

Ah bah tiens, une autruche. Ca m'change un peu d'tous les machins volants, eh. Et j'ai même plus envie d'me plaindre... C'est pas comme si je comprenais quelque chose, dans l'coin, pas vrai ? Des abricots. Des (censuré) d'abricots qui marchent... Ou que les gens...

Ouais. Les gens, voilà. Non, mais c'est un genre d'habitude, un truc du genre ? J'veux dire, c'est pas net, dans le coin. La moitié du monde veut ma mort, et sans doute pas qu'la mienne. J'sais pas si c'est malin d'aller dire "Bonjour !" à la première imbécile venue qui fait du stop au bord d'un morceau d'route. Enfin, j'dis ça. Ont pas l'air de flèches. Surtout celui avec un bandeau, là. Il se prend dans un comics de Kev Eastman ? Alors l'autre c'est April ? Karai ? Nan, pas crédible. Casey Jones sans son masque ?

"Euh. Ouais, bonjour. Aucune idée, loin. Ouais. J'suis pas contre. Sans blague."

Ah bah Michelangelo est descendu.

"Laissez moi vous aider." Pfff.

"Ouais, ouais. Merci, hein. 'Pourrez m'expliquer qui vous êtes, sinon ? "

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Anna
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Anna
Jeu 26 Mar - 23:07
La main posée sur une cuisse, les rênes dans l'autre, je regardai Striky descendre pour aider la jeune femme. Quel gentleman ! C'était tout lui, ça.  Il n'avait même pas besoin de se faire prier pour proposer son aide et faire de son mieux. C'était tellement adorable que je ne pus m'empêcher d'arborer un sourire radieux. La rouquine semblait plutôt bourrue, mais bon. Au moins, elle ne nous envoyait pas balader (objectivement, ce serait plutôt stupide). Elle nous demanda nos identités. Oh, bien sûr ! J'aurais dû commencer par là, sans doute.

« Je m'appelle Annabelle, lui répondis-je simplement, tout sourire. On vient de la base en fait, je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est sans doute ce qu'il y a de mieux comme refuge ! »

Un refuge délabré que nous avions peiné à reconstruire, mais un refuge tout de même où les objets malveillants n'osaient pas trop s'attarder. Il fallait dire qu'après la raclée qu'ils s'étaient prise, ils n'allaient certainement pas recommencer de sitôt ! Du moins, je l'espérais.

« Bon, par contre, nous allons dans une direction totalement... heu, opposée, on va dire. C'est pas sûr que ce soit très tranquille non plus, je pense. Vous savez vous servir d'une arme, au cas où ? »

J'étais un peu confuse en disant cela. J'étais presque sûre que l'amener dans un endroit que je ne connaissais sans doute pas n'arrangerait pas les choses. Elle avait l'air robuste et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, mais est-ce que ce sera suffisant ? Je repris les rênes à deux mains.

« On ne devrait pas trop tarder, avant que quelque chose nous tombe dessus... »

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Castor
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Castor
Sam 11 Avr - 22:31
«Euh. Ouais, bonjour. Aucune idée, loin. Ouais. J'suis pas contre. Sans blague. »

Lorsque Striky tendit sa main, elle grommela :

« Ouais, ouais. Merci, hein. 'Pourrez m'expliquer qui vous êtes, sinon ? »

Striky hésita à se vexer. Mais après tout, il ne s'était pas présenté, alors il était peut-être en faute.

« Je m'appelle Annabelle. On vient de la base en fait, je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est sans doute ce qu'il y a de mieux comme refuge ! »

Striky se racla la gorge.

« Je suis Striky le super-héros ! »

Il rougit : il avait failli ajouter "son petit ami" sans y penser. Ç'aurait vraiment été la honte.

« Bon, par contre, nous allons dans une direction totalement... heu, opposée, on va dire. C'est pas sûr que ce soit très tranquille non plus, je pense. Vous savez vous servir d'une arme, au cas où ? »

Striky espérait que oui, parce que lui ... Enfin, même si elle savait utiliser une arme, ça risquait d'être chaud avec sa jambe. Mais bon ...

« Mais sinon, euh, vous inquiétez pas, on devrait pouvoir se débrouiller quand même, hein ! »

Autant la rassurer.

« De toutes façons, y'a pas de raison qu'on tombe sur quelque chose de dangereux, haha ... »

Bon, là, c'était pas forcément très rassurant. Ni très crédible.

« On ne devrait pas trop tarder, avant que quelque chose nous tombe dessus... »

Striky jeta un coup d'oeil alentour, soudain nerveux. Il suffisait d'évoquer le danger pour que celui-ci apparaisse, non ? C'était toujours comme ça dans les films : on parlait du grand méchant et pouf ! Qui c'est qu'était juste au coin du couloir ? D'ailleurs, ça faisait généralement pareil avec les profs. A chaque fois qu'il se plaignait de tel ou tel enseignant, celui-ci se trouvait être juste derrière lui. Ça ne manquait jamais, et ça lui avait laissé de sacrés mauvais souvenirs ...


Striky parle en #d44242.
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Anonymous
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Mar 19 Mai - 23:24
"Je suis Striky le super-héros !"

Nan, sans blague, Nashton, sympa ton bandeau. C'est quoi, ton super pouvoir, sinon ? Tu sais faire des nœuds ? Tu possèdes une super capacité à rougir toutes les deux secondes ? Tu sais manger cent grammes de vegemite en moins de vingt heures ? Ou alors t'es juste raide dingue de l'autruche et tu lui colles au basques en attendant d'avoir l'âge pour pouvoir l'épouser ? ... Ça a un âge légal de mariage, l'autruche, au moins ?

"Bon, par contre, nous allons dans une direction totalement... heu, opposée, on va dire. C'est pas sûr que ce soit très tranquille non plus, je pense. Vous savez vous servir d'une arme, au cas où ?"

Pas sûr que c'soit tranquille ? Pas sûr ? Elle dit ça pour me rassurer ?

"Mais sinon, euh, vous inquiétez pas, on devrait pouvoir se débrouiller quand même, hein ! De toute façon, y a pas de raison qu'on tombe sur quelque chose de dangereux, haha... "

... Je... Je sais pas, franchement. Je sais pas ce qu'est le plus ridicule entre la première qui m'demande si je veux aller quelque part ou l'autre qui veut absolument s'rassurer. "Y a pas d'raison, tout ira bien !" Ouais, c'est ça. On va s'amuser...

"Me fous d'où on va, tant qu'c'est pas ici. Je sais même pas d'où je suis arrivée, d'façon, alors y a qu'à choisir une direction au hasard et voir où ça mène, si ça vous chante. C'votre autruche, hein. 'Faites c'que vous voulez avec. 'Rapport à l'arme, ouais, ouais, bien sûr que j'sais m'en servir. J'suis championne de lance-ragondin cent mètres, 'savez. Au classement avec les points descendants où y faut finir sur un double. Y a pas d'problème pour les armes ! J'm'entraîne tous les jours ! "

Sans blague...

"J'ai jamais touché une arme de ma vie. Au fait, le nom, c'est Amélia. 'chantée."
Anna
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Anna
Mer 20 Mai - 21:49
Refroidie par la réponse de la dénommée Amélia, je souris un peu maladroitement histoire de paraître aimable. Elle ne semblait pas très sociable mais, au moins, elle avait le sens de l'humour - un peu spécial certes. D'autant plus qu'elle ne devait pas errer dans l'Esquisse depuis très longtemps. Si ça avait été le cas, elle nous aurait suivi sans hésiter ou nous aurait appelé à l'aide ; ici, la solitude était le gage d'une mort certaine. La présence d'une personne qui ne savait pas se battre était, à mon sens, plus rassurante que pas de présence du tout. Ladite personne pouvait peut-être soigner, ou connaissait d'autres endroits de l'Esquisse... Il y avait tant d'individus différents ici que les prendre chacun comme une richesse me paraissait la meilleure solution.

« Tant pis, on va faire de notre mieux ! »

Autant relativiser. De toute manière, nous étions bien assez de deux pour nous battre en cas de besoin ! Enfin, du moment que nos adversaires n'étaient pas trop gros ou trop nombreux... Je n'avais pas encore vraiment jugé de l'efficacité de mon entraînement, mais je savais qu'il n'allait pas me rendre invincible face à une horde d'objets de toutes sortes. Mais j'allais quand même faire ce que je pouvais pour protéger les autres, quand bien même je ne les appréciais pas vraiment. Un bon soldat, quoi qu'il advienne, doit accomplir son devoir... n'est-ce pas ?

« Et puis, il n'est jamais trop tard pour commencer... Vous en aurez certainement besoin. » ajoutai-je à l'attention d'Amélia.

C'était drôle. Le moment où j'avais commencé à me battre me semblait étrangement lointain. J'avais laissé derrière moi cette gamine un peu gauche, persuadée que tout allait bien. Et je me doutais, sans doute un peu tard, que je ne la retrouverai jamais.

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