Épreuve 4 - Terrae et Hikari Sekai [ ♥ ♣ ]

Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Ven 22 Mar - 23:45

Épreuve n°4 - Arme à blanc


Par un coup du sort, une arme tombe entre vos mains. Elle est en bon état, mais vous apprenez, par la pratique, par un tiers ou par un autre moyen, que ses effets n'ont rien à voir avec ceux d'une arme classique. Couper la parole, effacer un personnage de l'univers ou encore transformer vos cibles en lapins, tout est envisageable, alors que fera la vôtre ?

Et surtout... qu'en ferez-vous ?


Rappel du fonctionnement:

Les deux membres du binôme doivent poster leur texte à la suite, sans souci d'ordre. Vous pouvez choisir d'en avoir un qui poste le samedi et un autre le dimanche (en introduisant un certain ordre), de tout poster le samedi ou le dimanche, comme vous le souhaitez.
N'oubliez pas que vous pouvez passer sur la shoutbox pour essayer d'attraper votre binôme.

Quelques petites consignes :

  • Vous n'avez pas besoin de rendre le lien que vous avez choisi entre vos deux textes explicite. Toutefois, si vous avez peur qu'il y ait ambiguïté, vous pouvez toujours l'ajouter en spoiler à la fin.
  • En début de post, nous vous invitons à présenter sommairement votre univers et votre personnage de manière à nous fournir assez d'éléments pour tout comprendre.
  • Les mises en page sont autorisées, mais nous comptons sur vous pour faire attention à la lisibilité en évitant les couleurs/polices illisibles et les tailles d'écriture en-dessous de celle par défaut. Si vous avez un doute, vous pouvez venir faire des tests sur ce sujet et demander des avis sur la shoutbox.
  • Si vous voulez avoir votre avatar qui s'affiche joliment à gauche, vous pouvez utiliser la balise de transformation :
    Code:
    <transformation invite perso="Nom de votre perso" avatar="Lien de l'image de votre avatar" forum="Nom de votre forum" lien="Lien de votre forum ou de votre fiche de perso" />


Anonymous
Anmaru Sutoshi [HS]
Invité
Dim 24 Mar - 11:35
Qui est quoi:

Ses yeux différents s'ouvrent sur la foule. Clignant des paupières une fois. Deux fois. Il baille et traîne ses pieds sur le bitume du trottoir. Dans son sac plastique se baladent deux pots de nouilles instantanées ainsi qu'un bouquin de poche. Ses oreilles s'agitent de droite à gauche inutilement, comme pour percevoir la direction du vent inexistant. Il est dix heures. Le jour commence à peine. Mais le louveteau a de nouveau sommeil. Parti pour faire de simples courses en urgence il se met à fondre sur place par la fatigue. Ses épreuves se multipliaient en ce moment et il faut dire que ses heures de sommeil se comptaient sur les doigts d'une main. Il cligne des yeux et traverse la route.

Ses weekends n'ont jamais été très passionnants : lecture, révisions, manger, révisions, dodo. N'ayant pas grand monde à visiter, et surtout ni l'envie, ni le courage, ni le temps, il ressemble à un môme dans sa cabane secrète, caché dans son monde de page et d'encre. Le môme passe d'ailleurs chercher son courrier. Il attend sa convocation ainsi que la potentielle lettre de ses grands-parents mensuelle, puis il remonte dans son appartement. Sa queue animale caresse le sol, ramenant un peu de poussière au passage. Mince. C'était quand la dernière fois qu'il avait passé l'aspirateur ? Sans doute avant sa période de rush. L'hybride peste. S'il commence à se négliger il risque de ne pas tenir son mois. Et son propriétaire allait tirer la tronche. Il va ouvrir la fenêtre pour aérer. Posant son sac sur sa petite table, il en sort le contenu loin du bord, on n’est jamais trop prudent. Ses pots de nouilles ont cessé de se chamailler, son livre a l'air heureux d'enfin prendre l'air et... Commet ça "et" ? Sortant un nouvel objet pour le manipuler entre ses mains, l'adolescent fronce les sourcils. Qu'est-ce que c'était que cela mais surtout comment est-ce arrivé là ? Ressemblant à une sorte d'épée comme dans les livres du louveteau, l'objet n'est pas plus grand qu'un ouvre lettre. Magnifique et intriguant, sublime et inconnu, la lame ressemblait à du cristal. Fine, éclatante et éblouissante, Anmaru doit plisser les yeux pour explorer chaque côté poli de l'objet. Pourquoi était-il dans son sac ? Est-ce que la vendeuse l'a mis dedans par erreur, est-ce que quelqu'un l'a fait tomber ? Maladroit mais pas voleur, le jeune homme ne comprend pas vraiment. Il va se servir un verre d'eau et en boit la moitié, les yeux figés sur la mystérieuse lame. Plutôt petite mais terriblement attirante. N'y connaissant rien en cailloux qui brillent, il ne se pose pas vraiment la question sur sa préciosité. Sans doute cela devait être du plastique. Du plastique bien fait mais du plastique, non ? Et puis, il devait peut-être être le 1 000 000 client du magasin, et donc un cadeau surprise se cachait dans son sac ? Il fait la moue. Peu convainquant comme excuse.

Il tapote alors la lame sur le bord de son verre pour y tester la dureté. Dans un éclat de silence le verre se brise soudainement, déversant le reste de son eau sur son plan de travail. Paniqué, l'Ookami jette l'objet mystérieux un peu plus loin et file chercher une éponge et l'aspirateur pour nettoyer les dégâts. Il y était allé si fort que ça ? Pourtant ses verres ne sont pas si fragiles. Il en prend soin comme ses bouquins - mais surtout par manque crucial d'argent - et n'en a jamais cassé un. Après avoir fini de jouer les femmes de ménage, il ouvre de nouveau son placard et constate avec horreur d'autres verres et saladiers brisés. D'autres sont fendus, comme si une castafiore était venue chez lui pour lui faire un concert privé. Dommage, ses oreilles ne marchaient pas. Terrorisé, il nettoie tout du mieux qu'il peut. Une fois sa cuisine propre, il pleurniche un peu ses biens à la poubelle et reporte son attention sur la lame. Il ne savait toujours pas ce que c'était et à qui cela appartenait. Il regarde l'objet. Puis les lettres. Puis l'objet. Puis les lettres. Prend l'objet et ouvre une lettre avec. Le papier vibre alors que la lame l'effleure avec tendresse. L'enfant s'arrête un instant. Ses doigts avaient une drôle de sensation. Il donne une pichenette sur la lame transparente. Sa fenêtre se pulvérise, lui faisant lâcher un cri. Quoi ? Mais. Pourquoi ? Il réessaie. Ce qui reste de sa fenêtre se fissure. Que fait exactement cet objet ? Ce serait lui qui aurait cassé tous ses verres ? L'hybride grimace. Il n'aime pas ça. Il n'aime pas se compliquer la vie. Dans tous les cas cette chose n'est pas à lui. Et si elle lui coûte une fenêtre à chaque utilisation, non merci.

Laissant ses pots de nouille et son livre dans sa cuisine, il reprend son sac plastique et y met l’ouvre lettre étrange. Est-ce qu’il le ramène au magasin ? Est-ce qu’il le met à la déchetterie ? Autant le rendre à son propriétaire. Retournant à la supérette, Anmaru essaie d’expliquer l’apparition soudaine de cet objet dans son sac ne lui appartenant pas. Un vrai dialogue de sourd se met alors en place. Entre l’un qui ne peut pas s’exprimer correctement et l’autre qui mâche son chewing gum comme une vache grognonne, le louveteau fini par abandonner et jeter son sac dans une poubelle publique. Personne n’irait fouiller là-dedans, par vrai ? Tout ce qui se passera ce sera une bonne incinération et personne n’entendra parler de cette histoire. Sauf son proprio pour remplacer cette fenêtre. La lame rebondie contre les parois de la poubelle en métal et tombe lourdement au fond. La poubelle vibre toute seule, comme si un vibromasseur venait de s’activer. Il ouvre grand ses yeux en voyant les vitrines aussi se fissurer, de peur de voir le même résultat que chez lui. Par chance rien ne se passe. Si on ne parle pas des hybrides qui se bouchent les oreilles en grinçant des dents et cherchant quelque chose d’invisible en marmonnant des trucs. Il voit même une bande de gens pas fréquentables se mettre à fuir leur coin de rue. Anmaru, lui, préfère faire comme d’habitude : celui qui n’entend rien. Il file loin de la zone, honteux, et terrifié à la fois, essayant de penser de quelle manière il allait cuisiner ses nouilles.

Ce n’est que l’après-midi qu’un de ses collègues au café lui raconte la folle histoire en ville, dans les alentours de onze heures. Alors que tout était calme, un ultrason s’est déclenché, jusqu'à fissurer le verre des vitrines. Aucun moyen de le trouver ni de le désactiver. Le son s’est calmé peu de temps après, mais personne ne sait d’où cela peut venir et surtout pourquoi est-ce qu’il se serait déclenché. Le louveteau fait mine de s’inquiéter. Il fait aussi mine de n’avoir pas bien compris. Toutes ces histoires sonores lui donnent mal à la tête. Et puis comment est-ce que les gens voulaient qu’il comprenne de quoi ils pouvaient parler, quand l’Ookami était même incapable de prononcer son propre nom. Cette mésaventure lui pourrie le reste de sa journée et le stresse jusqu'à lundi. Plus de cadeau surprise. Plus d’ouvre lettre. Et encore moins de cristaux.
Anonymous
Nicolas Lefebvre [Te]
Invité
Dim 24 Mar - 21:21


En savoir plus:

Il entend la cacophonie des véhicules autour de lui. Il s'arrête à un passage piéton et regarde à gauche, puis à droite. Deux fois. Dans son sac en bandoulière, il n'y a que deux cahiers ainsi que sa trousse, juste au cas où. Il lève la tête, le soleil n'est pas encore à son zénith. Il profite de la chaleur du soleil sur sa peau abîmée.  Il était passé à l'université pour récupérer un dossier dont il avait besoin pour étudier. Quand les sons autour de lui s'arrêtent, il s'avance sans crainte, le regard argent perdu dans le ciel azur.

Nicolas allait encore avoir un week-end chargé ; il devait présenter les théories pour qu'on accepte d'entreprendre ses recherches sur l'ADN des Terraens, il devait s'entraîner un peu plus avec ses pouvoirs de Sensitif, il devait aller au parc avec sa petite sœur, Aaron et Jérémy pour le goûter, et sans doute retrouver ses amis ce soir, pour fêter l'anniversaire d'Elwynn... Et demain serait réservé au ménage et toujours plus de révisions. Il essayait de se rappeler de la dernière fois qu'il a eu un moment pour lui, à ne rien faire. Sans doute durant la période suivant Noël. Alors ça va, ce n'est pas si grave. Il arrive au bout du passage piéton quand un son étrange l'arrête subitement. Ce n'est pas exactement un cri, ce n'est pas du tout humain. Nicolas penche sa tête sur le côté, gênant les tokyoïtes qui tentent de passer ; il capte leur léger ennui de devoir contourner l'obstacle incommodant qu'il est devenu, ainsi que l'urgence que ressentent certains. Tout le monde est pressé autour de lui, et bien peu ressentent la surprise ou la curiosité à entendre cet étrange son. Ce n'est donc pas tout le monde qui peut le percevoir... Il s'inquiète. Automatiquement. Parce que des années à devoir combattre dans des ruelles sombres ne se calmeront jamais ; même dans un autre pays, même dans une autre ville, même en pleine journée.

Mais ce qui a changé, c’est la direction qu’il prend. Si autrefois il aurait fui jusque chez lui pour se mettre en sécurité, aujourd’hui il suit son ouïe. D’une rue à l’autre, la tête cette fois baissée vers le bitume. Et plus il se rapproche, plus le son devient clairement comme un cri de douleur, plus son regard s’assombrit et il presse son pas. A un croisement, il s’arrête net ; non protégé par un mur épais, le son est devenu bien plus puissant d’un seul coup. Le Loup sera les dents, recula prestement en collant son dos au mur, paume contre ses oreilles. Si quelques personnes étaient dans le même état que lui, la plupart ne semblaient rien entendre et s’inquiétait sincèrement de ce qui était en train d’arriver. L’instinct animal de Nicolas lui hurlait de faire demi-tour et de se mettre en sécurité ; ce cri était pire que l’agonie et le désespoir réuni. C’était comme si quelqu’un avait mis dans un seul son toutes ses années de souffrance. En fermant les yeux, il pouvait voir les lieux de son enfance ; là où on l’avait tabassé, là où on avait failli le tuer d’un coup de couteau, là où il du s’entraîner au tir, là où il perdit des amis. Il pouvait sentir l’odeur du sang versés et des larmes mêlées à la sueur de la peur. Ce son, bien qu’il faiblît petit à petit, était si fort qu’il pourrait sans doute détruire ses organes s’il restait trop longtemps.

Alors il devait rester. Il devait voir ce qu’il se passait. Il y avait du monde dans cette petite rue, qu’allait-il arriver aux gens qui n’entendaient même pas ce supplice qui les traversaient ? Il prend son courage à deux mains, fait un pas et se lance tout entier dans la ruelle. Ça se réduit, mais c’est toujours aussi insupportable. Nicolas doit faire un immense effort pour ne pas fermer les yeux, ne pas se laisser imaginer ce que cette torture sonore lui laisse entrevoir. Autour de lui, les vitrines sont fissurées et, là d’où semble provenir le son, une poubelle tremble encore. Le cri se réverbère en écho infini à l’intérieur, comme s’il cherchait à s’échapper. Nicolas prend une grande inspiration et plonge sa main à l’intérieur et il attrape… un canif. Des échos résiduels finissent de s’échapper de la poubelle avant que le silence ne s’abatte étrangement dans la ruelle. C’est l’effet d’un champ de bataille après une guerre… Un silence sans âme. Nicolas réprime le souvenir d’un frisson le secouant tout entier avant d’observer l’arme dans sa main.

La lame n’est pas une lame ordinaire. Elle est claire, presque luisante, débordant d’une énergie qu’il connait bien. Elle ne semble pas avoir été taillée, mais fabriquée sous cette forme dangereuse et fixée à une petite garde. De l’expérience de Nicolas, ça lui fait penser à un poinçon ; un petit instrument vieux comme le monde qui peut devenir une arme mortelle entre de mauvaises mains. Planté dans une jugulaire et le sang coule à flot sans qu’on ne puisse rien y faire. Mais le cristal à tout de même une lame tranchante… Une véritable dague de poche… faite avec un cristal Sonore. C’est, au final, le point le plus important de cette arme. Un Terraen maîtrisant l’Air et le Son avait créé ce cristal ; si c’était lui ou elle qui avait décidé d’en faire une arme, rien n’est moins sûr, mais ça existait, là, dans ses mains… Et elle était d’une puissance terrible. Forcément d’un Master. Nicolas s’efforça de respirer calmement quand tous les scénarios catastrophes du monde lui traversent l’esprit. Il se maudit un instant d’avoir des oreilles qui fonctionnaient trop bien et soupira en lâchant un grondement. Les gens les plus atteints par la dague se relevaient et il devait vite trouver une solution pour vider ce couteau de son énergie Sonore avant qu’on lui demande ce qu’il fait là, où quoi que ce soit d’autre en fait. Cette fois, oui, il devait fuir. Alors… pourquoi pas faire une pierre deux coups ?

Nicolas insuffla aux personnes les plus proches un sentiment de peur viscérale, les poussant à s’enfuir au plus vite. Dès qu’ils furent assez loin et qu’ils avaient attiré l’attention des autres, il fit un grand mouvement de son bras. S’il avait tenu une épée, le coup aurait été porté en écharpe. Aussitôt le mouvement fait que la lame cria, l’onde alla jusqu’au mur le plus proche et fit définitivement exploser une vitrine dans un éclat grandiose. Avant que l’écho ne lui revienne, le Loup avait déjà disparu en courant de toutes ses forces, garde de la dague encore dans sa main… Le cristal s’était détruit, vidé de son énergie. Les gens avaient fui, personne n’était blessé mais il ne prit pas la peine de faire demi-tour pour vérifier l’état de la rue. Il courut à en perdre haleine avant d’aller se cacher, bien loin de l’agitation des avenues et du lieux de « l’accident ». Il s’assit derrière une benne pour récupérer son souffle et retenir sa panique. Le hurlement du cristal l’avait malgré tout atteint ; il tremblait de tout ses membres en laissant les larmes couler. Il essayait de couvrir les visions de tortures et de guerres que lui avait offert l’arme en se concentrant sur les détritus qui l’entouraient… avant de comprendre qu’il entendait à peine ce qui l’entourait… Il était coupé des sons extérieurs et était obligé de faire face au tambour de son cœur.

Il ne savait pas qui avait pu jeter cet objet maléfique dans cette poubelle, mais il comprit à quel point il avait eu raison de le faire si son but originel était de s’en débarrasser… Une migraine fracassante prenait toute la place dans son crâne, il lui fallut un temps fou avant de pouvoir à nouveau réfléchir calmement et s’emparer du cristal de Guérisseur qu’il gardait toujours sur lui, qu’il utilisa autant pour se rassurer que pour soigner son acouphène. Quelques temps plus tard, il était dans un café, exposant à Aaron, le Master qui l’héberge et l’entraîne, le seul en qui il arrive à avoir confiance dans cette situation, tout ce qu’il s’était passé… Sa seule preuve, la garde du canif qui était intacte.

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