Épreuve 4 - La Sérénissime et Metro [ ♥ ♣ ]

Folie d'Esquisse
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Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Ven 22 Mar - 23:45

Épreuve n°4 - Arme à blanc


Par un coup du sort, une arme tombe entre vos mains. Elle est en bon état, mais vous apprenez, par la pratique, par un tiers ou par un autre moyen, que ses effets n'ont rien à voir avec ceux d'une arme classique. Couper la parole, effacer un personnage de l'univers ou encore transformer vos cibles en lapins, tout est envisageable, alors que fera la vôtre ?

Et surtout... qu'en ferez-vous ?


Rappel du fonctionnement:

Les deux membres du binôme doivent poster leur texte à la suite, sans souci d'ordre. Vous pouvez choisir d'en avoir un qui poste le samedi et un autre le dimanche (en introduisant un certain ordre), de tout poster le samedi ou le dimanche, comme vous le souhaitez.
N'oubliez pas que vous pouvez passer sur la shoutbox pour essayer d'attraper votre binôme.

Quelques petites consignes :

  • Vous n'avez pas besoin de rendre le lien que vous avez choisi entre vos deux textes explicite. Toutefois, si vous avez peur qu'il y ait ambiguïté, vous pouvez toujours l'ajouter en spoiler à la fin.
  • En début de post, nous vous invitons à présenter sommairement votre univers et votre personnage de manière à nous fournir assez d'éléments pour tout comprendre.
  • Les mises en page sont autorisées, mais nous comptons sur vous pour faire attention à la lisibilité en évitant les couleurs/polices illisibles et les tailles d'écriture en-dessous de celle par défaut. Si vous avez un doute, vous pouvez venir faire des tests sur ce sujet et demander des avis sur la shoutbox.
  • Si vous voulez avoir votre avatar qui s'affiche joliment à gauche, vous pouvez utiliser la balise de transformation :
    Code:
    <transformation invite perso="Nom de votre perso" avatar="Lien de l'image de votre avatar" forum="Nom de votre forum" lien="Lien de votre forum ou de votre fiche de perso" />


Anonymous
Hans Von Dingen
Invité
Dim 24 Mar - 11:31


Présentation:

S’il y a bien une chose que je n’aurais jamais pensé faire un jour, moi, le Comte Hans Von Dingen, c’est bien de prendre une plume et mettre à écrire mon histoire. Je n’aime pas le passé, il est passé et on ne peut plus rien y faire. Sur ce coup c’est ma femme qui a bien raison, je dois transmettre cela aux générations futures, afin qu’ils n’oublient pas qui j’ai pu être et surtout qui était notre famille. J’ai donc pris une plume en main. J’aurais bien voulu prendre un scribe, mais ces enfoirés sont chers et ma femme m’avait bien dit que ce serait plus personnel si je le faisais moi-même. Enfin, elle disait cela, c’était surtout pour pouvoir profiter de moi un peu plus souvent. Ah que j’aime mon Angélica …

J’ai donc cette plume en main et voilà que je ne sais même pas quoi écrire … Bordel se serait tellement plus simple si j’avais une épée en main … D’ailleurs quand, j’y repense, c’est quoi cette phrase, la plume et plus forte que l’épée ? Ca ne veut rien dire, surtout que j’ai déjà essayé une fois. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me tenais face à un moine orthodoxe, il a brandi sa plume face à moi pour se protéger de mon épée et elle lui a simplement traversé le corps de part en part coupant la plume au passage … Ah mais voilà, je vais vous parler de cette campagne en premier …

Cela faisait maintenant cinq ans que je m’étais marié. Ma dernière fille venait d’avoir un an quand un émissaire de l’empereur vint me voir. Il avait apporté avec lui une superbe épée, pour me l’offrir et ainsi me convaincre de bien vouloir le rejoindre dans les pays slaves pour une nouvelle campagne. J’ai pensé refuser, la dernière campagne ayant duré six ans, six années après lesquelles j’avais enfin pris la décision de me trouver une femme. Et une femme, j’en avais trouvé une et si je ne voulais plus partir, c’était bien pour elle. J’étais bien chez moi et je voulais pouvoir rester, mais l’empereur avait besoin du Découpeur de Slaves, alors je pris l’épée que l’on m’offrait et un petit mois plus tard, mon armée faisait route sur Kiev.

Les Slaves se souvenaient manifestement de moi et dès que je mis un pied en Ukraine, mon nom était déjà sur les lèvres de tous. Tout le monde avait visiblement peur de moi et l’on fuyait à mon arrivée. Une fois à Kiev, je pris part aux combats, mettant fin au siège de la ville après l’avoir mise à feu et à sang comme je l’avais fait dix ans auparavant. Cependant, cette fois, je sortis indemne de mes combats. Aucunes lames ni même flèches des Slaves n’avaient pu m’atteindre. Je n’avais pas alors fait plus attention que cela à ce fait, mais durant tout le reste de la campagne, tandis que je tenais en main cette épée qui fut renommée la Hurleuse de Kiev, en référence à ceux qui périrent par son fil, je ne subis aucune blessure.

La campagne continua alors. Nous remontions tranquillement vers Moscou, objectif final de l’Empereur et j’étais de toutes les batailles. Les Slaves venaient d’eux même s’empaler sur mon épée et aucun d’entre eux ne fut capable de me toucher. Au fur et à mesure, l’épée devint et resta rouge, tant le sang l’imprégnait et bien vite, j’eus le même appétit qu’elle, cherchant sans arrêt de nouvelles personnes à massacrer. Encore une fois, je mis à feu et à sang la campagne slave, mais cette fois, les choses furent bien plus faciles et rien ne m’arrêta.

Puis ce fut l’hiver russe. Nous arrêtâmes alors notre progression et c’est au cours des cinq mois de neiges que je rendis visite à ce fameux monastère orthodoxe. Les moines périrent comme les autres et malgré le nombre de plumes que l’on chercha à nous opposer, mes hommes et moi vinrent bien tranquillement à bout d’eux. Nous en gardâmes cependant un en vie, le père supérieur. J’avais pour projet de le questionner afin d’avoir des renseignements, mais il lâcha tout ce que j’avais envie de savoir et même plus. Frustré de n’avoir même pas eu le temps de lui mettre quelques claques pour qu’il parle ni même de le torturer, je pris la décision de le brûler vif dans son monastère. Les flammes montèrent rapidement et on entendit alors une complainte se rajouter aux flammes. Dans son dernier souffle, le moine prononça une malédiction à mon égard, me promettant que chaque blessure que cette épée m’éviterait et avait pu m’éviter, serait alors le gain des prochaines personnes qui l’aurait en leur possession.

Peu de temps après cela, se fut la fin de l’hiver et donc nous reprîmes la route de Moscou. Mais l’hiver ne changea rien et notre progression ne fut toujours pas ralentie. Le seul changement, fut qu’après la malédiction du moine, je faisais bien attention à ce que personne ne touche à mon épée. Je ne voulais pas prendre le risque que quiconque ne se blesse avec d’une quelconque façon et je devins parfois même agressif quand mes hommes voulaient toucher mon épée pour avoir ne serait ce qu’une seule fois le privilège de tenir une aussi grande épée. Mais personne d’autres que moi n’avait ce droit et à plusieurs reprises, je dus m’énerver pour que l’on n’y touche pas. Personne ne comprit mon énervement, mais je ne voulais pas avouer à mes hommes que le Gand Hans Von Dingen avait pu être maudit par un simple moine orthodoxe.

L’armée arriva alors aux portes de Moscou et le siège commença. Mais comme celui de Kiev, il ne dura pas bien longtemps et après même pas trois mois à entourer la ville, celle-ci tomba sous nos assauts. L’entrée dans la ville ne fut pas celle à laquelle on s’attendait. Les rues étaient complètement vides et aucun habitant n’était là, juste quelques soldats. L’empereur ne voulait cependant rien savoir et il ordonna alors qu’on pille la ville et qu’on la brûle. Il voulait la voir brûler en entier et il me chargea alors de retrouver tous les habitants pour qu’eux aussi meurent.

Je me mis alors à la recherche de la population disparue et elle me conduisit alors au niveau des catacombes de la ville. Une partie de la population s’était enfermée dans les tunnels devant l’arrivée du cataclysme que l’on représentait tandis que l’autre avait tout simplement quitté la ville durant l’hiver pour se réfugier plus profondément dans le pays. Et une fois les gens retrouvés, il fut alors temps de passer au massacre. Je fus alors inventif. Les catacombes étaient un labyrinthe et même si les premiers couloirs et salles allaient encore, plus on se plongeait dedans, moins on avait de chance d’en ressortir. Je fis alors renforcer les murs de toutes les entrées que je connaissais à l’exception de trois. Je fis alors détourner la Moskova dans l’une d’elle pour inonder les tunnels. Mais cela n’allait pas suffire et pour éviter qu’ils ne trouvent refuge dans des tunnels plus hauts que le niveau du fleuve, je fis enfumer l’une des entrées. Enfin, mes hommes et moi prîmes la troisième entrée, celle qui était au niveau des grands halls à grain de la ville et le massacre de ceux qui remontaient pu alors commencer.

L’horreur dura presque dix jours, tous ceux qui remontaient des tunnels inondés se faisant accueillir par nos épées. Mais durant la dernière nuit que je passais à Moscou. Je fis alors un cauchemar. J’étais visiblement chez moi et je vis alors ma femme prendre la Hurleuse de Kiev en main. Je ne vis pas le reste de la scène, mon regard se portant sur une mare de sang qui ne faisait que grandir. Je me réveillais alors en sursaut transpirant malgré la fraîcheur de la nuit. Je pris alors la direction des catacombes. Des hommes à moi surveillaient l’entrée et je me plongeai dans les derniers tunnels, seul à la recherche de la moindre personne à faire passer par le fil mon épée.

Mais les tunnels étaient manifestement vides. Seul un homme était là. Il ressemblait au moine qui m’avait maudit. Il me regarda avec un sourire narquois, mais je lui fis passer en le transperçant. Une vision m’arriva alors. A la place du moine se trouvait un homme habillé d’une bien curieuse manière mais visiblement pauvre. Il avait aussi sur la tête comme des cornes de diable noires mais coupées à leur base, et à la mienne, un homme avec une crête de coq sur la tête. Je ne compris rien à cette vision, mais elle me décida. Visiblement, cette épée devenait bien trop dangereuse et je pris alors la décision de m’en débarrasser.

Je pris alors la direction de la sortie, laissant derrière moi mon épée et ses visions. Quand je sortis, je fus ébloui par la lumière du soleil et quand enfin mes yeux s’habituèrent, je vis un curieux nuage orange dans le ciel. Le spectacle détourna mon attention et je sentis alors une violente douleur au niveau de l’épaule. Un homme venait de sortir des catacombes et de me poignarder. Je n’avais plus mon épée et cela marqua pour moi la fin ma troisième campagne dans les pays slaves.


1553 Mots
Anonymous
Yvan Nekrasov [ME]
Invité
Dim 24 Mar - 15:07


Présentation:

         Venant d’accepter – même si je n’avais pas le choix – une mission d’infiltration, je me suis dis qu’il serait important de coucher sur le papier cette histoire. Le commissaire politique Stepan m’avait choisi pour partir à Polis : les stations où, parait-il, on y trouve le plus de technologie et connaissances. Grâce ou plutôt à cause de ma relation naissante avec la chirurgienne Anya, il pensait que je pourrai facilement m’intégrer. Mais je n’ai aucune confiance en ce bureaucrate, ce n’est à mes yeux qu’un vil manipulateur, un sadique et un obsédé de Staline. Nul doute qu’il fantasme sur ceux ayant une moustache. Bref, moi : Yvan Nekrasov, artilleur et soldat de la Ligne Rouge, le regroupement des stations communistes, me retrouvant à jouer les espions. Moi, le type qui n’avait jamais eu une once d’empathie et ignorait tout des émotions humaines… Ironique n’est-ce pas ?

        Dire que j’ai voulu être soldat pour écouter mon père, il pensait que ce serait le plus simple pour moi. Non pas pour gagner ma vie mais pour assouvir mes pulsions. Je ne devrai sûrement pas l’écrire mais… Je suis un assassin ou comme on disait avant l’apocalypse nucléaire : un tueur en série. Quoi de mieux que l’armée pour cacher un psychopathe ? À présent, mon père était mort et mon semblant de conscience avait disparu avec lui. Seul au monde, j’avais failli céder à mes pulsions plusieurs fois. J’entassais des corps de brigands et de mutants sous mon atelier, me demandant si l’endroit exploserait avant qu’on ne découvre mon petit secret. Maintenant que je partais, combien de temps faudrait-il pour qu’on trouve mon cadavre dans le placard ?

         Mon départ avait été bien organisé. Je passerai pour un traitre et pour que ça soit plausible, on m’avait même envoyé quelques hommes aux trousses. Comment faire confiance en cet empafé de Stepan après ça ? Je courais dans les tunnels pour distancer mes poursuivants, j’en avais tué un mais ce n’était pas le moment d’assouvir un besoin sadique, malheureusement. Dévalant un escalier, je m’étais retrouvé dans un couloir plus sombre, plus ancien. Ma fusée éclairante en guise de torche m’éclairait le chemin et je compris que ce lieu datait d’avant métro. Peut-être d’anciens égouts ou une construction plus antique comme des catacombes, je n’étais pas architecte et soyons franc : je m’en foutais. Poursuivant ma course, je trébuchai sur quelque chose, m’étalant de tout mon poids sur le sol. Une vive douleur à l’épaule m’indiqua que je m’étais coupé. Je jurai en me redressant pour voir à la chiche lueur de ma torche, une vieille épée enfoncée dans la boue. Je pris le manche de l’arme pour l’extirper du sol et constater que sa lame était, malgré la rouille, d’une teinte écarlate plutôt intrigante.

         Perdu dans la contemplation de l’antique arme, un carreau se ficha dans mon omoplate en m’arrachant un grognement de douleur. J’en avais oublié mes poursuivants ! Mon premier réflexe fut de chercher mon fidèle makarov à ma ceinture, mais dans ma fuite organisée, on ne m’avait pas fournis mes armes. Maudissant une fois de plus le nom de Stepan et jurant qu’un jour, il passerait au fil de mon poignard, je repris ma course. Sans m’en rendre compte, je tenais toujours l’épée dans ma main : une arme, aussi rouillée soit-elle, restait une arme. M’adossant au mur à une intersection, j’attendis mon ennemi tout en reprenant mon souffle. Le bougre débarqua en soufflant comme un bœuf et je lui passais au travers du corps ma nouvelle acquisition. L’homme s’immobilisa, écarquilla d’abord les yeux de surprise puis j’y vis la peur. Il portait sur le front de vieilles lunettes de protection digne de ce qu’on qualifiait de « steampunk », lui donnant un peu l’impression d’avoir des cornes sur le haut du crâne. L’instant suivant, ma vision se troubla. Il me semblait avoir aperçu quelqu’un d’autre : un homme qui tenait l’épée et tuait, exactement comme moi, un gaillard en robe aux allures de religieux. Reprenant mes esprits, mon adversaire me gratifia d’un magistral coup de crosse avec son fusil juste avant de s’écrouler sur le sol : mort. Deux blessures idiotes, ce n’était décidément pas mon jour.

         Un peu sonné, je me remis à courir car les autres étaient toujours sur mes talons. Je me cognai contre un mur, m’écorchant l’avant-bras avant de glisser et m’entailler le tibia contre un gravât qui gisait au milieu du passage. Bon, j’étais habitué aux blessures et par chance, je cicatrisais incroyablement vite : un cadeau du désastre nucléaire, j’avais muté, un peu. Mais en contrepartie de cette santé de fer, j’avais la capacité émotionnelle d’une huitre. Classe n’est-ce pas ? Des coups de feu retentirent derrière moi, me sortant de ma réflexion sur ma maladresse. Effectuant des zig-zags pour éviter les balles, je fis tout de travers : me déportant sur la gauche, le projectile se logea dans mon omoplate déjà blessée. Filant sur la droite, une balle érafla ma cuisse. Je dévalais une pente en glissant pour finir dans un roulé boulé des plus ridicules. Arrivé en bas, l’air se fit plus froid mais une vive chaleur me brula le postérieur : ma torche ! Je m’étais assis accidentellement dessus. Décidément, cette journée était contre moi. D’où mon intérêt à vouloir l’écrire pour que, si quelqu’un me lise, puisse savoir ce que j’ai vraiment vécu et aussi : que je n’ai jamais été un traitre. Même si je n’ai jamais réellement cru ou adhéré au communisme.

         Je progressais pour m’enfoncer dans une eau glacée qui m’arrivait à la taille. Frigorifié, je dédramatisais en pensant à ma fesse douloureuse. Quoi de mieux que l’eau contre une brûlure ? La roche rendue glissante par la vase, n’était pas des plus praticable et les écorchures furent nombreuses. Le bruit derrière moi, m’indiqua que les autres n’avaient toujours pas lâché l’affaire. Merci Stepan, vraiment, c’est un plaisir de voir à quel point tu as tenu à bien jouer le jeu au sujet de ma trahison ! Décidé à me débarrasser d’eux, je m’immergeais presque entièrement dans l’eau. Un froid mordant traversa mon corps, crispant mes muscles et ma respiration, comme lors d’un hiver quand on a pas grand-chose contre le froid. Je bondis sur un soldat, lui traversant le corps avec l’épée rouge. Une autre vision me montra un homme qui brûlait et maudissait son bourreau. Il parla de l’épée, celle-ci s’appelait la Hurleuse de Kiev. Était-ce l’arme qui me montrait des vestiges du passé ? Dans quel but ? J’utilisais alors le cadavre comme bouclier, me protégeant d’un autre carreau d’arbalète et plusieurs balles de fusil. Mais sous le poids de cet idiot, je sombrai dans l’eau. Bataillant pour me débarrasser du mort et reprendre mon souffle, ma progression vers la surface fut laborieuse. Ma main s’était cependant refermée sur un objet accroché après le treillis du cadavre. Je dégoupillai la grenade pour la lancer vers ses trois autres camarades rouges.

         Après le froid, ce fut comme dans ma vision, un incendie et des corps en feu. Le tunnel s’effondra en partie et le bruit se répercuta en écho pendant plusieurs minutes. Des acouphènes monstrueux, les yeux éblouit et une partie du visage brulé, je marchais vers la sortie. À demi conscient, le corps douloureux et l’esprit embrumé, j’avais le sentiment d’avoir traversé l’enfer. À croire que c’était moi qu’on avait maudit. Grimpant un dénivelé de plus en plus abrupt sans rien voir, ma torche avait disparu dans la bataille, je me cognais plusieurs fois. Les murs semblaient prendre un malin plaisir à me griffer les bras et les épaules pendant que le sol inégal, me tordait les chevilles si un gravât ne venait pas heurter mes genoux et tibias.

         De longues minutes plus tard, peut-être même des heures. J’apercevais enfin une lumière orangée. L’air se fit de plus en plus chaud jusqu’à me brûler les narines et la gorge. Je débouchais hors du tunnel pour réaliser avec peur que j’étais à la surface et ce sans masque à gaz. Ici l’air pouvait être toxique et radioactif. Que devais-je faire ? Retourner sous terre dans l’obscurité ou tenter l’extérieur et la maladie ? Les deux options m’apportaient la mort mais au moins pour une, je la verrai venir. Titubant plus qu’autre chose, je fis ainsi plusieurs pas avant d’entendre du bruit. Un de mes assaillants s’en était sorti et semblait toujours aussi motivé à en découdre. Poussant un soupire. Je jetais l’épée au loin, acceptant mon sort et ne voyant pas comment m’en sortir. L’arme me fit cadeau d’une dernière vision : une jeune femme, belle et vêtue de vêtements que je qualifierai de futuriste, ramassa l’arme. Elle se retourna et décapita proprement un homme qui semblait la pourchasser. Elle évita en dansant des rafales d’une mitraillette. Et là, je compris : j’avais subis tout ce qu’avait évité l’ancien porteur de l’épée. Et la jeune femme serait sous sa protection. Le fusil de mon ennemi s’enrailla : c’était peut-être mon jour, finalement ?
1498 mots.
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