Le ciel des Monts Vêtus

__–Fracas.
__–Vous êtes dans le noir. Vos alliés ne sont plus à vos côtés.
__–Où est le bas ? Où est le haut ? Ce n’est plus tout à fait certain.
__–Une seule chose l’est.

__–Vous tombez.

__–C’est à vous.

Maximum 100 caractères ! Messages : 61 Date d'inscription : 22/01/2024

Je n'avais jamais envisagé de m'envoyer en l'air comme ça. Enfin si. Mais sans parachute et du haut de la Cosha ou de mon immeuble. De la Cosha l'impact aurait été plus vif mais de mon immeuble, j'aurais pu voir le panneau publicitaire quelques secondes.

J'étais étrangement calme. C'était mon premier saut pourtant, et probablement mon dernier. Mon corps ballotait dans tous les sens, à l'exception de mon sexe, ce qui me permettait de voir d'un nouvel angle cet implant. Même désactivé, il offrait une étonnante stabilité à mon pénis qui malgré la finesse de mon pantalon et les frottements de l'air, ne déviait pas et demeurait droit, non pas dur mais au moins droit, tel un phare de mousse dans la tempête.

Je sentis brusquement un contact. C'était rude et assez semblable à mon expérience de massage intensité quatre, au salon "Des thaïlandaises qui en ont". Au final, à l'instar du massage, ce fut efficace et j’atterris sans trop de dégâts sur le toit.

La pluie tombait toujours. Je tirai la langue et avalai quelques gouttes. Je vérifiai ensuite mon attaché-case. Tout était en ordre. Maxwell demeurait une marque de référence quant à la qualité de ses produits alliant esthétisme et robustesse. Il ne restait plus qu'à attendre les autres.

Résumé : Michal est sépo sur le toit.

J'aurais du me douter que ça serait pas si simple. Je prévoyais de RENTRER, moi, après avoir livré les explosifs, hein... Mais non, à la place, je me suis laissée entraîner dans cette histoire par ma frangine... Bon, prenons en mon parti, j'ai quand même négocié le contrat. En cas de soucis, mes frais médicaux sont couverts, et je devrais être assez payée pour offrir à Titine une nouvelle suspension. Et je suis contente de constater qu'André va mieux. Je savais qu'il avait repris le travail, mais je ne m'attendais pas à le revoir. Quand à Bogadir, je crois que j'en ai déjà vaguement entendu parler.

Par contre, qui est l'imbécile qui m'a désignée cheffe de groupe avec les deux gros combattants ? Bon, ok, je suis probablement plus à l'aise dans les airs que le cadre (qu'est-ce qu'il fout là dedans, lui ? Bon, déjà qu'est-ce que je fous là dedans...), ça joue. Pendant le vol, je mesure rapidement les niveaux d'expertise en saut de chacun de ceux que j'ai en charge, et propose à André de s'harnacher à moi pour ne pas être emporté par le vent. Sauf si vous avez encore peur de ma conduite et que vous préférez... Angel, c'est ça ? Je parle d'A.N.G.E.L. parce qu'il a eu le réflexe de protéger André de la pluie. Ensuite je m'assure que tout le monde à bien sanglé son parachute.

Et bien évidemment, ça cafouille. Quand est-ce que je me suis retrouvé dans les airs, moi ? Et ils sont où les autres ? J'ai même pas eu le temps de les raccorder à moi "comme des lumigots sur ma coquille", qu'on se retrouve pas complètement séparés. Je ralentis ma chute, et descend en cercles rapides en recherchant les autres. Ma mobilité me permet de me déporter, même avec le vent et la pluie pour assister qui en aura besoin. A condition de le voir. Bon, et faudra que je fasse gaffe, parce qu'avec mon gabarit actuel je suis pas si forte.

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Avant le saut, Effie interroge rapidement son groupe sur leurs habitudes de saut et aide à vérifier l'harnachement. Puis elle utilise ses rollairs pour ralentir sa chute et assister qui aura besoin.

Rester un jour de plus au Fort Sarraut pour régler des détails, qui ne sont bien sûr pas des détails, l’arrivée de la Cosha, encore collaborer avec eux… Entre les sabotages et les données trafiquées, ne plus du tout savoir à qui faire confiance… En plus de l’impression que je ne serai jamais tranquille, je m’interroge toujours sur pourquoi on me demande ce genre de choses, en ce moment. D’ailleurs la composition de l’équipe m’interroge encore. Notamment, pourquoi Effie est la monitrice pour le parachutage ? Aussi, monsieur Houel est un cadre, mais je suppose qu’il fait plus que ça, pour être ici ? A moins qu’il soit dans une situation similaire à la mienne, au fond…

Pour éviter de se faire tirer dessus par les systèmes automatiques de défense de la station Volta, nous allons y aller via les airs, en parachute, dans le noir, sous une pluie battante… Avec la force à laquelle ça tombe, je commence à redouter un dysfonctionnement, mais A.N.G.E.L. me couvre d’un pan de son manteau. Je me mets en vision infrarouge. Si lui aussi a cette fonctionnalité, je suppose qu’A.N.G.E.L. le fait aussi. Après avoir vérifié nos niveaux d’expertise en saut, Effie me propose de m’hanarcher à elle pour éviter d’être emporté par le vent, même en évoquant aussi l’autre robot comme option.

« Je n’ai pas peur de votre conduite. Juste, ça me va de rester avec Angel. »

Je regarde Effie quelques secondes, avant de détourner le regard pour m’hanarcher à A.N.G.E.L. Nous sautons ensemble.

« AH ! »

Quelque chose m’a frappé.

« Que...? Houel, c’est dégueulasse ! »

Je sais, c’est grossier ! Mais pourquoi il a sorti son engin ? Et il vient de me frapper avec ! Il n’a sans doute pas fait exprès, mais quand même !

Résumé:

Maximum 100 caractères ! Messages : 61 Date d'inscription : 22/01/2024

La pluie s'accentuait, je fermais mon manteau imperméable. Je me refusais pour le moment à employer la capuche. Norain avait fait des progrès au niveau de l'épaisseur du tissu, c'était indéniable, le manteau était idéal pour le froid, un temps pluvieux ou les deux. En revanche, l'entreprise peinait encore sur la souplesse du matériau - tourner la tête avec la capuche enclenchée, c'était comme un jeu sexuel employant un sac plastique mais sans l'orgasme stupéfiant - une expérience fort décevante donc.

Deux des membres de l'équipe m'avaient rejoint. Effie avait l'allure d'une gamine mais était efficace dans les airs. J'espérais que ce ne soit pas son seul domaine de compétence. Elle me rassurait malgré tout plus que l'insecte qui voletait près de nous. Il avait certainement un nom. Tout le monde en a un mais de la même façon que je n'avais jamais retenu les noms complexes des drones, je ne voyais pas l'intérêt de garder en mémoire, celui d'une grosse mouche. On arretait décidément pas le progrès pensais-je ; du moins pas avec une biffle.

L'étiquette indiquait tout de même que je devais lui répondre. Étrange fable d'un La Fontaine dégénéré.

"Ce n'était pas volontaire, mon implant a eu quelques soucis avec la chute. Je tentais de les régler rapidement afin de ne pas entraver le bon déroulement de la mission. Soyez un peu plus professionnel s'il vous plait, nous n'avons pas le temps de régler des différents futiles."

Résumé : Michal noue des liens.

Messages : 1054 Date d'inscription : 24/06/2012

__–La discussion fut interrompue, par le fracas horrible que produit un missile quand il percute un appareil volant. Leur VTOL, qui avait déjà été sérieusement touché, venait d’exploser en vol. Son épave s’effondra sur un flanc de montagne… Mais notre groupe n’eut pas le temps d’admirer la chute enflammée d’un glorieux aigle de la Compagnie : alors que la troupe se réunissait autour de Bogadir et que passait quelque peu l’hébétement du parachutage, une volée de tirs fissura l’air, avec la puissance sonore de la foudre elle-même. Ce n’étaient pas des balles qui étaient tirées, mais d’impossiblement puissants rails de lumière, qui quand ils touchèrent deux des soldats de la Cosha, les traversèrent, non sans susciter d’atroces râles d’agonies alors que leurs organes internes étaient pulvérisés et leur sortirent par tous les orifices. Ou pire, dans le cas de Michal : lui arracher une partie de sa manche, ainsi qu’un de ses boutons de manchette. Heureusement, sa peau du poignet n’avait été brûlée qu’au deuxième degré. Les tirs venaient d’absolument partout, de formes indistinctes dans la pénombre et la brume.

Mais, quand on les distinguait…:

__–Et… Où était Crevette…?
__–Bogadir hurla de riposter, les armes crépitèrent, les revolvers des mercenaires se vidèrent, mais rien ne semblait atteindre les ombres qui vomissaient la mort sur le groupe. Nécessité de protéger les civils obligeant, les soldats de la Compagnie tâchèrent d’escorter Effie, Michal et André vers un endroit sûr, mais sur ce toit dégagé, où seule l’immense antenne centrale servait d’obstacle, y en avait-il seulement un…
__–Un sifflement et un immense fracas métallique.
__–Une des formes hostiles fut comme frappée par un météore et roula sur plusieurs mètres, pulvérisant le béton et ne devenant plus qu’un amas de fer et de roche, l’un indistinguable de l’autre. Fermement agrippé à elle… Crevette, qui lui tira une balle de son puissant fusil rail dans la tête. L’impact fut suffisant pour fracturer le sol sur plusieurs mètres autour d’elle.
__–« Par là. »
__–Elle leur indiqua une grille, comme une bouche d’aération.

Maximum 100 caractères ! Messages : 61 Date d'inscription : 22/01/2024

Je n'avais jamais entendu autant de détonations. Pourtant, ça tirait au stand de tir. Tisserand a lui seul pouvait vider de nombreux chargeurs. Mais c'était très différent quand même.

Les balles, là, nous pleuvaient dessus. C'était plutôt beau en un sens. Les débris du VTOL, les morceaux de béton, les étincelles, les formes dans la brume ... C'était tout un spectacle.

J'aurais bien pris une photo pour une fois. Je n'en prenais que rarement, voire jamais. La qualité n'était pas le problème. On trouvait des appareils qui captaient l'image et l'enregistraient avec une qualité incroyable pour pas grand chose. Je trouvais simplement qu'il y avait quelque chose d'obscène à les regarder ensuite. Des bouts de temps, des cadavres de temps placés sur un tableau comme des insectes.

Mais là, ce n'était pas pareil. Je n'avais pas ce sentiment. Peut-être à cause du mouvement ... De la vie. Il y avait des morts pourtant, des tas. Mais c'était très vivant dans le même temps. J'en ressentais même pas mal d'excitation. Il y avait certainement de quoi biffler de nouveau la grosse mouche mais ce n'était pas le moment.

Oui, le moment était définitivement passé et avait emporté avec lui des boutons de manchette tout à fait satisfaisant. Ce n'était pas très grave en soi. Les soldes chez Wesley's débutaient la semaine prochaine.

La méca à nichons nous indiqua ensuite une sortie de secours. Etant sans trop de doute plus important que la gamine et l'insecte, je m'y engouffrais en premier en veillant à ne pas abîmer ma mallette.

Résumé : Michal rentre dans le trou.

#RP-EffieC

Bon, ils sont mignons, les 2, mais ils se croient en vacances ? Surtout le cadre à faire le crétin avec son engin, là. Bon, tout mon groupe a bien atterri, par contre où est ma soeuuuuuuuuur putain c'était quoi ça?! Mais on nous tire dessus?! Bon, je panique pas. Je reste juste au milieu du groupe, me faisant petite (c'est con, j'ai pris une bonne tête ces 5 dernières minutes) et... Ouf, Crevette est là. J'ai eu peur pour rien. Enfin, non, mais je me comprends. Le trou ? Ok. J'aime pas les trucs fermés, mais bon. Je laisse passer un des soldats, parce que je sais qu'il faut ptet vérifier l'arrivée d'abord et que moi je suis pas très armée, mais je suis.

Effie rentre dans le trou après un PNJ.

Spoiler: