Désir. [Violette - Temriner]

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Sam 12 Jan - 19:52
« - S’il te plaiiiiiit, Lolo.

Je ne devais pas me laisser amadouer par les yeux de la petite, je devais résister à la tentation, ne pas satisfaire tous ces désirs où elle deviendrait une petite peste trop gâtée. Tout le monde n’était malheureusement pas d’accord sur la façon dont je voulais éduquer Mimi, comme Suyane, par exemple. Elle me fixa d’un air étrange laissant des bruits aigus nous transpercer les oreilles. Enfin, surtout moi, Miranda aime bien la musique de cette flute aux yeux globuleux de grenouille, elle la trouve jolie.

Ce n'était peut-être rien, mais je ne devais pas laisser la fillette partir vers cette grand-place où c’était réuni la plupart des personnes où je me retrouverais tout seul avec ce regrettable instrument qui me cassera les oreilles. Même si j’avais tendance à affirmer ne pas apprécier la présence de ce petit bout de choux, je l’aimais vraiment et je me considérais comme son père, je me devais de la protéger.

- Mimi ! Si tu ne tiens pas tes promesses vas-t'en et ne reviennent plus jamais vers moi !

Je pouvais apercevoir dans ses yeux une profonde tristesse qu’elle n’eut pas réussie à cacher, lâchant un sanglot.

- Mimi … Tu m’avais dit que tu m’autorisais à te masser, aujourd’hui.

Elle ne semblait pas comprendre ce que je voulais dire, moi non plus, d’ailleurs. L’empêcher de partir en échange d’un massage … Quelle idée avais-je eue ?

~~~Finalement, après quelques cris, je dus la masser, sous le regard de Suyane qui s’amusait à me voir travailler, chose que je ne fais que très peu. Après cela, la flute s’éloigna rejoindre sa cour de musique où elle étudiait le contrôle de soi, pour l’orchestre des porcelaines, que Miranda a renommé d'un nom joli, doux, et mignon, tout ce que ce groupe n’est pas. Elle est un peu comme une petite reine dans ce monde : tout le monde l’aime, la câline et tout … Je ne suis point jaloux, mais Jasmine a quitté ce monde touché par un éclair rose au sucre.
Le massage se termina quand mon ampoule chauffante tomba au sol –en gros, mon énorme œil se fracassa au sol-. Je l’avais trop massé, j’étais trop fatigué, marre. Je voulais dormir. Bonne nuit Mimi.

- Mais Lolo …
- Quoi ?!

Elle serra ses poings, me regarda telle une tueuse et s’en alla furieuse de mon comportement.

~~~Je fus secoué dans tous les sens, ce qui me réveilla immédiatement. Sûrement une saleté de dessinateur enragé à qui je devais régler le compte. Avec surprise, quand ma lampe s’alluma, j’aperçus Mimi me serrer dans ses bras m’étouffant presque. Elle devait être désolée de m’avoir abandonné. Ou alors, selon ce que j’eus compris de son discours incompréhensible, que son garde du corps ne voulait pas rester avec elle. Tant pis.
Pour la consoler, je lui proposai d’aller se balader un peu, sur la place. J’engageai la conversation avec elle, elle me raconta plein de trucs super trop intéressant -soi-disant- avant de vraiment pouvoir me débarrasser d’elle quand je la déposai dans un endroit inconnu, lui assurant de la regarder de loin. J’étais obligé et pourtant, quand elle se mit à tourner autour du phare aux allures étranges, que le tissu rose de sa robe disparu, je n'eus pas l'idée de la suivre … Malheur.»
Signé:
Lolo

Spoiler:


Dernière édition par Mimi le Lun 15 Avr - 18:44, édité 5 fois
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Dim 13 Jan - 22:57

ACTE 1, SCÈNE 3 ▬ falling in childhood
mimi & violette, au phare - narré par luigi





« Chuuuuuut. Faufile-toi discrètement derrière moi, ça va passer, ils ne nous verrons pas.... Tu veux pas arrêter de mâcher, d'ailleurs ? Je veux bien t'emmener avec moi, mais t'as pas intérêt à tout foirer ! »

Grand frère est tout le temps comme ça ; il ne refuse jamais quand on lui demande quelque chose, mais une fois sur les lieux il ne veut jamais rien entendre. C'est juste un phare, quoi ! Je ne comprends jamais pourquoi il veut se la jouer cool avec ses lunettes de ski et sa bouée de plage ; d'accord, elles sont terriblement belles et brillantes, et elles lui vont terriblement bien, sauf qu'il fait plus de bruit en les laissant miauler qu'en me laissant mastiquer mon chewing-gum tranquillement.

Il tend la nageoire et s'infiltre dans l'ouverture. Mes roues crissent et heurtent un caillou. Il se retourne et me lance ce petit regard noir qui fait trop facilement son effet sur moi.

« Désolé.
- 'Tain, elle date de quand ta dernière révision ?
- Ben, hier. C'est toi qui l'a faite.
- Pfff, t'as réussi à les casser entre temps quoi ! Boulet.
- Mais....

Le souci avec mon grand frère, c'est qu'il n'accepte aucun objection, surtout quand il est irrité et qu’il pense que la situation est très critique. Nous entrons dans une salle aux mille couleurs. Les chaises sont au plafond, ce dernier est rond, le sol est ovale, les centaines de ballons de foot s'entrechoquent. Et au centre, dos tourné, tournoyant la tête de tous les côtés, une Mort'aile – ou Haute Perchée comme disent les savants de notre peuple - aux poils de la tête violets, enveloppée dans un drap violet aussi. Grand frère me passe un ballon crevé et se faufile dans le sien ; ils ressemblent à s’y méprendre aux autres qui sont dans la pièce.. Nous avançons doucement pour ne pas attirer son attention, mimant la trajectoire des véritables "résidents". Sauf qu'elle se retourne, la demoiselle, et pioche un ballon de foot dans la masse avec entrain. Moi.

À travers l'ouverture de mon déguisement, je me vois quitter la terre ferme et surplomber tout la salle. C'est donc ça que peut voir une créature aussi gigantesque qu'elle... Tout semble si petit, si insignifiant… Mais je veux redescendre, je veux revoir Grand Frère.

« Frangiiiin !!!! Lancé-je d'une voix aïgue.
- Bonne chance Luigi ! me répond-il avant de rouler à tout vitesse en direction de la sortie.
- Mais.... »

Il est parti. Sans un mot de plus. Il m'a laissé entre les mains de cette Mort'aile impitoyable, en train de faire des pénaltys contre le mur mousseux. Ses pupilles elles-mêmes luisent, tel un cuisinier sur le point de baisser son couteau et de trancher la tête de sa victime. J'ai perdu mon père dans une cuisine, il est mort sous mes yeux, découpés en petits morceaux pour le dîner d'un dessinateur ingrat.... cette tragédie me traumatise depuis lors, et c'est pour cela que je compte tant sur mon frère...
Ou comptais. L'herbe que j'ai sur la tête se hérisse, mon jus dégouline sous l'effet de la transpiration, mes pneus se dégonflent. Je n'ai pas le courage d'aller au-devant de ce danger. Je ne veux pas mourir... Je n'ai même pas été cultivé, je n'ai même pas eu de petits...

La Mort'aile me laisse tomber, et elle reste là sans bouger à me fixer, alors que toute joie semble s'être envolée - perdue dans un puits sans fond, à quoi s'en suivent cinq bonnes minutes sans bouger, sans ciller, sans daigner tourner la tête. De mon côté, je tente de maîtriser ma douleur et de ne point hurler en réaction de cette blessure qui me lacère le dos. Si Maman était là, elle me réparerait ça tellement vite ; la seule personne qui pourrait cependant me venir en aide, c’est cette Haute Perchée.

« Aide-moi… je t’en prie… »
Mais à quoi bon ? J’ai l’impression qu’elle ne m’entendra jamais. Je ne suis qu’une carotte-poisson à roulettes, un hybride impur né d’un croisement entre des carottes et des truites à roulette, un repas potentiel pour cette dame qui semble être au-dessous de notre monde.

Pourtant, cette dessinatrice se baisse prestement, se courbe jusqu’à ma hauteur et soulève le haut de ma couverture. N’ayant pas vu venir le coup, je m’en extirpe et tombe devant elle.
« Oooh, ça alors ! Tu es trop mignon ! Diiiiis, comment tu t’appelles ? »





S’en suit alors une longue discussion de cinq minutes. La mort’aile se nomme Violette, mais elle s’ennuie de ce prénom trop commun et trop simple. Elle est ici dans l’espoir d’en voir encore plus, car elle l’aime terriblement, ce monde changeant. Et après, m’a-t-elle dit, elle pense y vivre, ou au moins y rester le temps d’avoir tout vu. Crois donc ça, ma jolie, pense donc…

Je l’accompagne entre les salles. Elle énumère toutes sortes de noms qu’elle pourrait se donner. Moi je trouve que Violette, ça lui va bien. Sauf qu’elle ne veut pas rester en violet ; car le violet ce n’est qu’une couleur, et elle souhaite toutes les porter.

« Tu crois qu’on peut rentrer dans ce frigo ? Personnellement, j’adorerais vivre dans un frigo !!! Pas toi ? D’ailleurs… si je me nommais Frigo, ça le ferait ? Ou pas ? »
- Je préfère Violette…
- Mais je t’ai déjà dit cent fois que Violette, ça ne le fait pas du tout ! Bon, on verra ça une fois ded-----…. AAAAAAAAAAAAAHHH »
Elle a sauté la tête la première dans le tunnel qu’était cet appareil, m’emportant avec elle. À la sortie, nous retombons devant le phare, et le tunnel a la bonne idée de se refermer derrière nous.

« Arnaqueur ! Je veux rentrer j’ai pas finiiiii ! »
Elle donne des coups de poing contre le mur, mais celui-ci ne semble pas très compatissant. Normal.
« Luigiiii, t’es un local non ? Alors dis-lui !!
- Mais je t’ai déjà dit 100 fois que je n’habite pas ici…
- Pas grave, il faut changer dans la vie ! Et puis d’abord, c’est bien ici non ? Tu pourrais déménager ? En tant que voisin, il va bien te ramener chez toi, non ?
- C’est pas si simple…
- Bon alors tu viens on va monter une armée pour passer en force ! Je te nomme lieutenant en chef.
- Mais……»

Étrangement, Violette ne répond pas, non. Elle s’est plutôt retournée, en direction d’une deuxième Haute Perchée qui vient d’apparaître, accompagnée par quelques créatures bizarres qui attirent son attention. Oh oui, les choses extravagantes, elle aime, beaucoup.

« Bonjour petite ! Dis-moi, ils sont troop cools tes objets ! Ils s’appellent comment ? Je te présente Luigi (elle me montre du doigt) ; il est barbant mais j’aime bien sa tête ! »

Aaah… Ne me dites pas qu’elle compte les recruter… Elle les regarde, en tout cas, des étoiles plein les lieux. Sans demander à leur « propriétaire », elle approche cette flute – avec des yeux – et la regarde sous tous les angles.

« Ça t’intéresserait pas de visiter ce phare avec moi ? Je parie que tout en haut, il doit être trop cool, on pourra mettre de la lumière ! Ou alors, on escaladera un peu, et depuis le toit on saaaauutera ! »

Sauf que Violette n’est pas délicate. Pas vraiment. Elle prend la petite par les mains et l’entraîne à sa suite autour du phare, dans l’espoir de découvrir une porte.




© eelis



PS : T'inquiète ce que tu as fait est super ♥

Je m'excuse, le début ne sert à rien, mais j'aiime faire parler des objets xD Bref en fait surtout je me suis plantée je croyais que tu étais déjà dans le phare, et comme j'avais déjà écrit beaucoup j'ai préféré la faire sortir, j'espère que ça ira. Désolée si j'ai pas fait beaucoup également, mais bon je voulais te laisser la possibilité d'envoyer bouler Violy.
La carotte-truite à roulettes fait 10cm, sinon, et elle se trouve sur l'épaule de mon perso.
Pour le "libre", je suis OK, ce serait cool que n'importe qui puisse surgir du néant, mais comme tu veux, on peut aussi se promener tranquillou x3

De même, si y'a un souci ou autre avec ce que j'ai marqué - c'est fort possible, hoho - tu me diiis !
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Lun 14 Jan - 19:49
« Je savais que je ne pouvais faire confiance à cette lame verte de pacotille, Lolo. Abandonnant la pauvre petite vers le phare, je fus dans la contrainte d’aller moi-même l’accompagner pour lui éviter tout malheur : elle devait chanter pour notre orchestre il faut donc qu’elle soit belle, sa voix également. Au moment, où, avec tout le reste du groupe nous la découvrions, elle était seule, une dessinatrice très étrange venant à sa rencontre. Il fallait se dépêcher avant que Mimi ne soit attaquée par celle-là. Vite, nous sautions ensemble à ses côtés, prêt à attaquer tout ennemi.

- Ooooh, Suyane ! Tu es revenue avec tout le monde pour … Prendre une photo du groupe . C’est ça .
- Heu …
- Oooh, Suyane, je suis si heureuse d’intégrer complètement votre orchestre, je vous promets de ne pas vous décevoir le jour du concert !


Elle marqua une brève pause dans laquelle un des tellières présente bredouilla quelque mot, inquiète de l’enthousiasme de la fillette.

- Promis, juré, cracher ! Si je mens je vais en enfer !

J’esquissai un sourire, gêné face à de telles révélations. Si nous avions autorisé Mimi à nous rejoindre le temps d’un concert, c’était seulement car nous la trouvions vraiment mignonne et que sur scène, elle fera sûrement tout le charme du groupe. Sa voix n’était pas aussi belle que celle de Smindy, c’était sûr, mais sans notre petite préférée, Lolo n’aurait jamais accepté de programmer toutes les lumières et de danser tel un pro pendant que tous en chœur nous jouerons et chanterons. À y penser, j’ai des étoiles dans les yeux. Il est vraiment merveilleux d’être informé avant tout le monde de tous les fantastiques dispositifs prévus pour scotcher les spectateurs.
Mais pour éviter qu’il parte, il faut bien jouer de la musique, et si je veux savoir faire une chose si compliquée dans les délais imposés, il faut que j’aille en cours de contrôle de soi ! Chose bien sûr impossible quand Mimi est censé être surveillé par Lolo. Je vise toujours bon sur ce que je dois faire pour elle. Par exemple, il y a quelque nuit, l’horrible lampe devait éclairer la fillette quand elle dira « CARAMBAR » et ce monstre s'était endormi ! Heureusement que j’étais là et pas en cours de contrôle de soi où Mimi ne serait peut-être pas là… C’est certain, la prochaine fois j’enverrai mes camarades du groupe : elles adorent toute Mimi et elles m’ont suivi quand je leur ai dit que j’allais la voir. Et puis, Dolly, grâce à son flair a réussi à sentir Mimi et à nous conduire à elle. Oh, que j’aime Dolly. Mais d’ailleurs, où est-elle.

- Bonjour petite ! Dis-moi, ils sont troop cools tes objets ! Ils s’appellent comment ? Je te présente Luigi il est barbant mais j’aime bien sa tête ! Ça t’intéresserait pas de visiter ce phare avec moi ? Je parie que tout en haut, il doit être trop cool, on pourra mettre de la lumière ! Ou alors, on escaladera un peu, et depuis le toit on saaaauutera !

Je regarde Mimi, elle me regarde, on se regarde, elle regarde l’autre fille qui parlait vraiment trop vite.

- SALE COPIEUSE ! C’EST MOI L’AMIE DES OBJETS ! PAS TOI ! Hein Suyane que c’est moi que tu préfères .

La réaction du petit bout de chou fut une surprise pour tout le monde. Elle pensait sûrement que l’autre dessinatrice allait plus être aimé qu’elle, mais elle est bien la meilleure, notre petite blonde.

- Bien sûr Mimi.

Elle se sentait visiblement gênée.

- Bah … Coucou, moi c’est mimi ! J’aime bien les objets, et Luigi il est très joli, tu l’as trouvés où ? Moi les miens ce n’est pas des vrais objets, tu vois . C’est des vrais humains, ils sont tout chou ! Par exemple, celle-là, c’est Suyane, et je te conseille de ne pas trop l’approcher parce que ne t’est pas trop son genre (bien vu Mimi !) Ca me dérange pas de trop d’aller dans le phare avec toi, peut-être qu’on y trouvera des jolies choses. J’aimerais bien boire du thé, tu en as . J’aime bien le thé, c’est très bon. Avant, a pris le thé avec Jasmine, et c’était trop bien ! Mais Jasmine et bah elle est partie dans le ciel, m’a dit Lolo, alors je bois plus beaucoup de thé. Si on trouve quelqu’un d’assez gentille pour nous donner du thé, on en boira, hein . Et si le thé ne te suffit pas à me pardonner on pourra passer dans ma maison, je te ferai voir mes deux petites gelées toutes mignonnes ! Il y en a une que j’ai appelé Hortense !

Mimi semblait déjà apprécier l’autre fille, moi pas. Je devais rester avec elle pour être sûr qu’il ne lui arrive rien. Lolo crève MON COURS ALORS ! »


Suyane


Dernière édition par Mimi le Sam 6 Avr - 12:13, édité 2 fois
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Mar 15 Jan - 20:35

ACTE 1, SCÈNE 3 ▬ falling in childhood
mimi & violette, au phare - narré par luigi



Il semblerait cependant que la gamine ne soit pas vraiment coopérative. Ces mort’ailes, alors, jamais contents !

« SALE COPIEUSE ! C’EST MOI L’AMIE DES OBJETS ! PAS TOI ! Hein Suyane que c’est moi que tu préfères ? »

Phrase à laquelle la flute consent.

Je verrais mal Violette, cette fille bizarre probablement fraîchement débarquée – quand on connait un peu les lieux, on ne montre pas autant d’entrain – et totalement inconsciente du danger que peut représenter chacun de « nous » - et pas seulement le peuple d’où je viens, n’importe quel meuble stupide peut devenir un engin de mort s’il est en colère – être l’amie des objets. Elle me fait même un peu de peine, j’espère ne pas voir le jour où son cadavre fera partie du paysage.

« Bah … Coucou, moi c’est Mimi ! J’aime bien les objets, et Luigi il est très joli, tu l’as trouvé où ? Moi les miens ce n’est pas des vrais objets, tu vois. C’est des vrais humains, ils sont tout chou ! Par exemple, celle-là, c’est Suyane, et je te conseille de ne pas trop l’approcher parce que ne t’est pas trop son genre… Ça me dérange pas de trop d’aller dans le phare avec toi, peut-être qu’on y trouvera des jolies choses. J’aimerais bien boire du thé, tu en as ? J’aime bien le thé, c’est très bon. Avant, j’ai pris le thé avec Jasmine, et c’était trop bien ! Mais Jasmine et bah elle est partie dans le ciel, m’a dit Lolo, alors je bois plus beaucoup de thé. Si on trouve quelqu’un d’assez gentil pour nous donner du thé, on en boira, hein ? Et si le thé ne te suffit pas à me pardonner on pourra passer dans ma maison, je te ferai voir mes deux petites gelées toutes mignonnes ! Il y en a une que j’ai appelé Hortense ! »

Pour ma part, j’ai décroché dès la deuxième phrase, tant le flot de paroles dépasse l’entendement humain. Les sujets s’enchaînent, on y perd la tête, on ne sait plus où traîne nos pieds et nos oreilles, si bien que le temps s’en trouve confus, voire totalement désordonné. J’ai rencontré, dans ma noble vie, maintes créatures à la conversation étrange. Généralement, pas des jolis cœurs. Que penser alors de cette gamine ? Je ne suis pas inquiet quant à l’éventuelle influence qu’elle pourrait avoir sur Violette, plutôt à cause de leurs dialogues à venir. Je pourrais partir, m’en aller, fuir loin de cette folie qui me ronge les vitamines… mais sauter de tout là-haut équivaudrait à risquer quelque blessure.

Violette, elle, par contre, apprécie. Avec plus d’énergie que jamais, elle s’exclame :
« Enchantée Mimi ! Je ne sais pas s’il y a du thé, mais on peut toujours chercher ? À l’aventuuuuuuuuuuure ! »

Et part à tout allure, traînant, bousculant même, la malheureuse Mimi à l’assaut d’une petite ouverture venant tout juste d’apparaître dans le mur. S’en suit un long corridor sombre, à peine éclairé par deux ou trois saucisses de Strasbourg accrochées au plafond, émergeant sur une salle gigantesque. Là-dedans, des légos – de la taille d’une bille à celle d’une chaise - de tous les côtés ; suspendus, en lévitation, au sol, contre les murs, il y en a pour tous les goûts. Un terrain de jeux dangereux comme je les déteste.

Et comme elle les adore, à la voir se précipiter dans un amas bleuté et à s’entraîner au lancer de poids. Aaah, qu’elle semble innocente ! Pour ma part, je me suis empressé de sauter de son épaule, me cantonnant à l’entrée.

« Tu es sûre que c’est une bonne idée ?
- On s’amuse trop bien ici non ? Perso’, j’adore les légos !
- Mais….
- De toute façon... Réfléchis ! Le seul moyen de monter en haut du phare c’est de monter tout court. Tu vois autre chose que d’empiler tout ça pour nous faire un escalier géant ? (puis, se désintéressant totalement de moi) Mimiii, tu me comprends, toi, au moins… Alors construisons tout ça ! »

Sitôt dit sitôt fait, elle se met en action et ramasse les plus grands blocs. Elle jongle avec certains, se tue à la tâche pour en déplacer d’autres, et une fois totalement absorbée par sa tâche ne porte plus aucun regard vers la petite. Je pense qu’elle s’amuse de la situation présente, et qu’au fond il vaut mieux car une fois lassée elle se posera simplement dans un coin, en attendant que tout se déroule sous ses yeux, et le plus vite possible.

« Un à droite et….hmm, celui-là sur l’autre grand là-bas…. Et puis mince, on verra bien ce que ça donne après ! » murmure-t-elle à intervalles réguliers.




© eelis



PS : J'espère que ça te va. J'ai fait assez court pour que tu puisses réagir!
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Dim 20 Jan - 0:07
« - Tu viens Suyane ?

Ma réponse ne voulait point être négative, mais tout de même ! Un endroit rempli de jouet tellement étrange dans un phare aux formes aussi étrange que les Legos pouvaient être dangereuse pour ma petite Mimi. Ce n'est point que les objets oseraient la blesser, mais pour l'autre folle ce ne serait pas étonnante, une telle abrutie ne mérite pas vie dans ce délicieux monde.
En vérité, je ne pensais pas que les jeux tenteront de souiller l'innocence mais la fillette en lui offrant un cadavre mais plutôt que sa copine et son objet tout moche se révoltent contre elle, jaloux de sa beauté et sa kawaiiytude.
Mimi ayant déjà rejoint les deux autres, je ne pouvais que la suivre veillant à ce que rien ne lui arrive. Mistinguett m'avait suivi tandis que les autres membres de l'orchestre avaient déposé toute responsabilité sur nous, totalement en confiance.

- Bien sûr, je te comprends, il n'y a rien à risqué !

Elle se pencha vers l'autre objet, déposant de l'ego qu'elle allait emmener pour compléter la tour -escalier étant un mot trop beau pour définir cette chose-. Propulsant la cuillère sur Mimi d'un coup de pied, j'avais tenté de la faire Héroïne pour inspecter de plus près ce qui allait se passer entre les deux êtres. Mistinguett n'était au fond qu'une incapable, ne réussissant même pas à sortir indemne de ce mouvement héroïque. Je fus donc obliger à faire le déplacement jusqu'à plus loin dans la salle pour aller voir.

- Mimi, ma chérie, ta copine t'appelle.

C'était totalement faux mais ces paroles suffirent à la crevette de s'éloigner pour aller rejoindre son amie avec qui elle engagea une discussion qui ne fit pas obligatoirement inspecter, la Violette était bien trop bête pour essayer de l'attaquer, la principale suspecte étant plutôt sa carotte toute moche.
Les deux filles jouaient sans se soucier de moi et l'autre, je pouvais donc dire ce que j'avais à dire, avec tout le sérieux du monde.

- je t'ai bien vu lancer des regards noirs à Mimi, tu n'es pas trop discret, je dois dire. Je te promets que je n'hésiterais pas à faire le nécessaire pour que ton cadavre se retrouve en premier plan si tu n'arrêtes pas ça tout de suite. Tu as bien de la chance, Mimi ne se rend par encore compte de tes idées noires, mais quand elle les découvrira, croit moi, elle souffrira. Je compte sur toi, sale bête pour que ça n'arrive pas. D'ailleurs, la Violette ne semble pas non plus remarquer quels jeux tu caches et perdre une amie -bien qu'elle en ait des centaines serait malheureux pour la magnifique fillette qu'est Mimi. Tu as intérêt à l'aimer !

Là-bas, les filles continuait leurs oeuvre qui ne ressemblait à pas grand chose et n'hésitait pas à dévoiler au grand jour leurs projets.

- Bah, au pire, on n'a qu'à empiler le noir qui veut pas s'empiler avec un blanc et il deviendra blanc ensuite ! Et comme le blanc c'est le gentille il voudra bien s'empiler !»
Suyane


Dernière édition par Mimi le Sam 6 Avr - 12:14, édité 1 fois
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Dim 20 Jan - 21:50

ACTE 1, SCÈNE 3 ▬ falling in childhood
mimi & violette, au phare - narré par luigi



Elle est mignonne, à agiter des cubes dans tous les sens, à les disposer sans chercher à savoir si c'était la meilleur façon de faire, et à les regarder s'écrouler sans se décourager. Pendant ce temps, la flûte s'adresse à moi en des termes peu agréables. Mais mon regard reste focalisé sur Violette, et les mots de ce vulgaire objet inconnu semblent passer à travers moi comme de l'air, sans faire la moindre escale. Je préfère simplement l'ignorer. Qu'en ai-je à faire, moi, des Mort'ailes ? Ai-je une quelconque affaire avec eux ? Aucune, pas la moindre, je m'en soucie comme un requin-poireau aurait à faire avec les habitants du phare !

Au bout de cinq minutes qui semblent devenir une éternité à mes yeux, tandis que je me contente de regarder le spectacle, l'objet de mon attention se lève et regarde mollement la construction. Elle ne bouge plus. Ses mains ne sont pas crispées, ses lèvres ne sont plus ouvertes, elle n'est plus qu'un poteau qui contemple. Si je pouvais observer ce qu'il y a derrière ces cheveux si long, contempler l'expression d'un visage blanc comme l'ivoire, j'y verrais alors probablement du dégoût. Une sorte de mépris puissant, comme on dit, pour cette construction répétitive qui lui faisait envie deux minutes auparavant. C'était amusant avant, diraient ses yeux éteints, mais maintenant ça n'est plus drôle. Je veux sortir d'ici ; car cette salle, vois-tu, je la connais déjà trop.

Ainsi Violette se lève et abandonne Mimi à ses jeux enfantins.

« C'est nul, dit-elle simplement et sans aucune émotion, trouvons autre chose. »

Elle tourne sur elle-même dans l'espoir, peut-être, de trouver rapidement la sortir à cet enfer habituel. En vain. Tout est pareil et ce ressemble.

On t'entend, Violette, on t'entend bien, pourtant. En reculant, tu heurtes un légo anormal ; il est rouge cerise, pailleté, de ma taille à peu près, et surtout qui ne lévite pas. Somme toute, il lui paraîtrait sans intérêt si le simple fait de le toucher n'avait pas changé le comportement de tous les autres, qui - cessant de simplement voleter - se dirigent dangereusement vers elle et cette gamine dont elle avait déjà oublié le nom. De l'action, enfin.

Elle retrouve son entrain. Les yeux en alerte, les jambes prêtes à courir jusqu'à en perdre haleine, le coeur probablement à cent à l'heure. Heureusement, en même temps qu'ils ont déserté les murs, les blocs colorés ont laissé apparaître une fine ouverture en hauteur. Et pour l'atteindre, pas le temps de faire un escalier, ce serait le feeling. Oh oui, il en faudrait, une veine pas possible, pour sauter pile sur les bons légos afin d'atteindre le saint graal que peut représenter ce passage vers l'inconnu.

Violette n'a pas besoin de veine. Maintenant, elle n'a pas de raison de s'ennuyer, alors pourquoi ne pas rester ici jusqu'à ce que ce nouveau jeu finisse par l'ennuyer ? Mais si elle n'a pas le sens du danger, elle a quand même celui du devoir ; alors elle préfère se rapprocher en hâte de Mimi.

« Monte sur mon dos, vite ! » ordonne-t-elle avec fougue, tant que ça ne semble plus être cette même fille qui, cinq minutes plus tôt, ne demandait qu'à s'en aller le plus rapidement possible de cet endroit.

© eelis
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Sam 2 Fév - 18:58
« La réponse de la carotte trop bizarre ne me laissa pas indifférente, elle me fit comprendre que son silence était une marque de réflexion sur le moyen qu’elle emploiera pour réduire à néant la douce et mignonne Mimi qui se fit vite abandonner par sa copine la violette. Je n’osai pas m’approcher pour voir si tout allait bien, la fillette voulait sûrement qu’on la laisse un petit peu, elle grandira bien, un de ces jours et sera dans l’obligation de se débrouiller seule … Imaginer cela me mettait mal à l’aise, et pourtant. Enfin, peu importe, Mimi était pour l’instant une gamine baveuse qu’on avait besoin de chouchouter, donc pas le temps de se poser des questions sur son avenir, chaque chose en son temps.

D’ailleurs, il était temps que je rejoigne les filles en train de s’en aller, la plus jolie des deux (Mimi) sur le dos de sa camarade, riant toute deux aux éclats jusqu’à ce que l’autre se lasse encore une fois et la laisse lâchement. Mais bon, soyons positif, la petite poupée s’amuse tout de même. Je rejoignis Luigi qui m’avait laissé toute seule entre les legos bizarres qui s’approchait dangereusement de moi.

Monter cette tour ne fut pas un jeu d’enfant pour tout le monde. Tandis que mon soleil s’amusait comme une folle, les deux couettes volantent au-dessus de sa tête, sa robe lui servant de “parachute“ et ses rires ne pouvant pas cesser, je laissais s’échapper des cris aigüe, rebondissant sur les différents jouets et valsant à droite, à gauche, dans tous les sens ! Affreux, c’était vraiment affreux ! Et puis à force de rebondir trop haut, elle s'est cogné, cogné contre une vitre et tout a disparu, les legos, les tapis et tout le reste pour faire laisser place à des peluches pour enfants, partout.

-Violette regarde tout ça, c'est trop jolie ! »


Signé:
Suyanne


Dernière édition par Mimi le Sam 6 Avr - 12:11, édité 1 fois
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Mer 20 Fév - 15:15

ACTE 1, SCÈNE 3 ▬ falling in childhood
mimi & violette, au phare - narré par luigi



Ma tête me fait mal. Où sont-elles passées, déjà ? Ont-elles disparu ? Ont-elles survécu ? Tout a bougé trop vite, et il ne m’aura fallu que quelques secondes pour percuter un bloc si dur qu’il a répandu mon jus de part et d’autre de la salle et que je n’ai pas su échapper à l’inconscience. Je rouvre péniblement les deux lentilles qui me servent d’yeux, et après le brouillard provoqué par l’accommodation, je vois que tout a déjà changé. Ce phare est comme elle. On aimerait bien le saisir, s’en faire une idée, le rendre habitude… mais pourtant, la magie n’opère pas, même on reste là à se demander si c’est bel et bien toujours ce lieu qu’on connaissait.

La pièce, si c’est toujours la même, est devenue une gigantesque armoire à peluches. Oursons, lapins et tigres se juxtaposent, s’empilent en un monticule désordonné. Certaines sont inanimées, ou plutôt se contentent de jeter des regards noirs et stressants, tandis que d’autres se lèvent et commencent à circuler comme si c’était le pain quotidien. Les murs, repeints en rose pour l’occasion, donnent à la pièce un air de chambre de princesse, avec ces rubans suspendus, ces animaux travestis, cette douce et légère mélodie qui fait raisonner la nostalgie dans un cœur qui a vieilli.

J’aperçois Violette, assise dans un coin, décoiffée et tremblotante. Fidèle à elle-même, ses yeux ne montrent aucune souffrance, bien au contraire. La douleur est la cause du changement, son catalyseur, et sa conséquence ; elle ne peut donc qu’être intéressante. C’est ce qu’elle doit en penser, puisqu’elle ne prend pas le temps de se reposer, préférant explorer l’endroit. Hélas, il n’est plus à son goût au bout d’une demi-seconde. Elle regarde Mimi, positionnée non loin, livrée à quelque activité qui ne l’intéresse pas. Elle a tenté d’interpeller, la petite, de faire partager son admiration à sa nouvelle amie ; Violette n’a pourtant aucun engouement. Du moment qu’elle est ennuyée, elle n’écoute rien et reste obnubilée par ce défaut qui devient une tare ineffaçable.

« On va sortir d’ici.., j’ai bien envie d’aller tout en haut de ce phare ! Pas vous ? »

Elle entreprend alors, le plus simplement du monde, d’ouvrir la gueule des plus grosses, et surtout des plus immobiles, peluches, dans l’espoir d’y trouver un salut. Est-ce que c’est ça, la solution ? Personne n’en sait rien, mais c’est toujours mieux que de mourir d’ennui dans cette pièce. Je l’aide donc, à ma mesure, et je m’occupe des petits. Hélas, la recherche ne donne rien, il n’y a de toute évidence que des confettis à l’intérieur de ces corps. En somme, des artifices.

Tout du moins aurait-on dit à première vue. À peine essaie-t-elle d’en saisir une poignée, sûrement le but vain de les jeter en l’air, que la gigantesque bête immobile, dans la gueule du quelle elle tient son bras, s’anime et referme en moins d’une seconde sa mâchoire, sur la pauvre fille qui ne peut retenir un hurlement. Vexées, comme si l’on avait touché à leur « trésor », les peluches se mettent à crier, tandis que leurs dents poussent – jusqu’à dépasser – et que leurs yeux jaunissent.

Mais nos ennemis ne se précipitent pas à notre coup, comme s’ils pensaient que le simple fait de nous montrer les crocs allait suffire à nous éloigner. Et ils ont raison. Quelqu’un – sûrement pas moi, mais quelqu’un d’autre – s’appuie contre le mur derrière nous. Au lieu de simplement nous retenir, ce dernier… tourne sur lui-même. Tout le monde est traîné de force de l’autre côté, sous le regard satisfait des peluches, qui retournent à leur activité de départ.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
« HIIIIIIIII !!! »

Premières réactions face à ce changement brutal.

Devant nous : rien. Derrière : rien non plus, le mur est retourné à sa fonction initiale. À droite et à gauche, qu’un noir engloutissant. Une faible lucarne – qui rappelle étrangement un pied – permet de voir à deux pas devant soi. Il est difficile de juger, mais la pièce ne doit pas dépasser les 3m² d’envergure. Un placard à bananes, ou plutôt à balais, comme diraient ces mort’ailes si étranges… Les seuls balais que je connaisse sont des rois ambitieux, qui ne supportent pas de rencontrer leurs pairs et de ne pas être seuls en pleine nature.

« C’est pas un ascenseur, tiens ?! s’exclame alors Violette, qui s’approche d’un étrange boitier.
- Je ne suis pas sûr qu’il va nous amener en haut… répond-je alors, sans espoir de calmer ses ardeurs.
- Probablement… et c’est pour ça qu’on va l’emprunter !
- Mais… »

Trop tard ; elle actionne un bouton, et si la pièce semble trembler, aucune certitude qu’elle bouge. Elle se pose non loin de Mimi, justement décidée à lui faire la conversation.

« Alors, dis-moi, c’est quoi ton animal préféré ? Et celui que tu aimes le moins ? Tu te brosses les cheveux tous les combien ? Plutôt princesses ou superman ? »

Elle reprend son souffle, comme pour laisser le temps à l’autre de bien articuler une réponse.

« Et puis tu sais, je suis sûre qu’on peut devenir amies. »

Pourtant, tu n'aimes pas les amis, ni les relations figées, n'est-ce pas ?


© eelis
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Ven 5 Avr - 22:49
«C’est marrant. C’est tout carré, tout étroit mais tellement marrant. Marrant parce que ça bouge, et quand ça bouge, c’est très marrant. Les petits objets, eux, sont tout tremblants, ils se cassent quand ont les jettes trop fort contre les murs, alors pouf, ils sont mort. C’est dangereux, trop dangereux. Alors, dans ces cas-là, les petits objets s’accrochent fort à la petite Mimi, Mimi totalement ravie d’être dans cette boîte, boîte à l’odeur ravissante de poissons.

- Mimi c’est loin d’être amusant, arrête cette boîte et dis-en de même à ta copine zombie là. Mimi ce n’est pas une blague.

La petite fille ne réagissait pas aux paroles de la flûte, moi. Elle restait à discuter tranquillement avec sa nouvelle amie. Elle riait, en plus, elle se foutait de moi, c’était sûr.

- Moi j’aime beaucoup les princesses, mais superman est beau quand même. J’aimerais bien avoir un garçon amoureux de moi avec de gros muscles et tout. Mais en fait, je ne sais pas trop. J’aime bien les princes, aussi, et les chevaux blancs. Sinon, mes amis me brossent les cheveux quand ils veulent, c’est pour ça qu’ils sont tout doux, tu comprends. Et toi ? Dit, je suis un peu fatigué, j’aimerais bien aller dormir. On dort . Parce que, tu vois, je ne veux pas qu’ils soient trop tard, Babynours a dit que si je me couchais trop tard, j’allais plus pouvoir rêver, et je veux rêver, moi. Moi je rêve souvent de glace à la vanille, le reste je n’ai pas besoin de rêver pour l’avoir. Tu savais que ma maison c’était la dreamhouse ? Comme dans Barbie ! C’est Ken qui me l’a offert ! Mais pas un petit Ken, tu vois, non, un géant. Il est trop beau.

Tant de blabla pour rien, encore et encore. La blondinette ne m’avait jamais paru aussi ennuyante depuis que je l’avais rencontré, d’habitude ses discours étaient palpitants et vraiment mignons. Un jour, elle avait parlé des poussins roses qu’elle avait rencontrés soi-disant à Pâques, quand elle était chez elle, dans le jardin ouvert de Dreamhouse. Le dialogue que nous avions entretenu ce jour-là était Ô fabuleux, parce que Mimi était fabuleuse. Du moins, c’est ce que le monde pensait.
J’avais adopté Mimi dans mon cœur parce qu’elle était vraiment mignonne et surtout parce que Lolo avait raconté d’éblouissante aventure qu’il avait entretenue avec elle. Quand nous l’avons enfin rencontré, nous en avons de suite fait la protéger du monde. Mimi était jolie, aimait les poussins, les peluches, les lapins, promener les nuages et chanter des comptines qu’elle avait apprises chez elle et ici. De plus, elle ressemblait à un petit bébé à couver, un enfant dont on doit préserver l’innocence d’urgence. Mimi, c’était l’enfant que personne n’avait jamais eu, à esquisse.
Mais comment réagir quand notre bébé nous rejetait précipitamment ? Certaines personnes lui auraient surement fait la morale ou l’auraient complètement ignoré, au pire, mais en tant que flûte, je devais préserver ma réputation. Ainsi, tout ce que j’eus envie de faire dans l’instant qui suivit ces pensées fut de cracher des épinards-cachalots que j’avais avalés ce midi. Malencontreusement, ma tentative de renaissance ne fut que désastreuse : les secousses étaient de plus en plus fortes et le minuscule bout d’épinards-cachalots rampaient vers nous, dans cette minuscule boîte “ascenseur“ prêt à nous faire des … CHATOUILLES ! »
Suyanne



Dernière édition par Mimi le Sam 6 Avr - 12:15, édité 1 fois
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Ven 5 Avr - 23:32

ACTE 1, SCÈNE 3 ▬ falling in childhood
mimi & violette, au phare - narré par luigi



Je me tasse dans un coin, en attendant que la pièce cesse de trembler. Je suis là, invisible, discret, peut-être absente. Et je ne suis plus qu'une caméra qui regarde ces deux personnes s'amuser ensemble. Ah, innocence, douce innocence, berce-les encore. C'est mieux ainsi, comme ça on oublie tout et on ne se souvient de rien. Ah, innocence, douce innocence, épargne-les encore... Ah, Esquisse, un peu de pitié pour cette fille qui n'est que changement et cette enfant qui voudrait un garçon amoureux d'elle. Ne vois-tu pas comme elles sont bien, là. Toutes les deux.

« Moi, j'aimerais habiter dans un gigaaantesque bocal, car vivre au milieu des poissons rouges ça a l'air bien! Il y aurait de l'eau partout, du corail, et.. des oiseaux, aussi ! Puis dedans, il y aurait 8 salles de cinéma. On pourrait manger où on veut, même sur le toit. Dans la cuisine, il y aurait des crocodiles... Nan, plutôt des ours polaires. Hmm.... »

Et elle semble s'arrêter, comme si son propre sujet s'éteignait, lui aussi, dans la lassitude.

« Bref, sinon, le chocolat chaud, tu aimes ? J'ai goûté, une fois, et je préfère le thé, car on peut changer de goût à chaque fois.. Fraise, pomme cannelle,... »

Et elle s'arrête réellement, lorsqu'elle voit un objet non-identifié en approche. La salle tremble encore plus, mais la chose avance. Tes cheveux ondulent dans l'espace réduit de la pièce alors que tu tentes de l'assomer ; hélas, le légume évite, et se jette sur toi. Assaillie par un ennemi agile, tu t'écroules alors.
En proie au fou rire. Cette chose est dégoûtante, mais elle châtouille vite et bien. Ta voix emplit l'espace d'une fausse gaïeté. Comme si ces rires étaient purement factices, inventés. Dis, Violette, pourquoi es-tu tant d'artifices ? Pourquoi n'es-tu pas toi-même ?

L'ascenceur se heurte à quelque chose et se secoue dans tous les sens. Toi et ta nouvelle amie vous vous roulez dessus, sans voir et sans comprendre. Pendant plusieurs longues minutes.
Et quand la lumière revient, quand la porte s'ouvre, voici apparue une nouvelle pièce. Pressée à l'idée de cette découverte, tu sors prestement, et laisses tes yeux dévorer le spectacle.

C'est une gigantesque salle aux baies vitrées. Dehors, l'Esquisse, le ciel qui recouvre toute la vue. On croit au loin reconnaître quelque chose, sans parvenir à le définir. Dedans, un jaccuzzy aux eaux rouge sang, des transats dirigés vers les vitres, et une musique country qui s'infiltre discrètement dans les oreilles. Deux verres sont posés sur une petite table, comme prêts à être bus.

Discrètement, moi aussi, je sors de l'ascenceur, et je viens regarder la vue, pendant que toi, Violette, tu sautes dans la piscine chaude.

« Aaah, si on est pas bien ici ! »

Ah, innocence, douce innocence, que leur feras-tu ? Ah, innocence, pourquoi les garder en ton royaume, alors que tu vas bientôt les dévorer..


© eelis
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Sam 6 Avr - 13:40
Au loin, alors qu'elles étaient tout en haut du phare, avec vue panoramique sur toute l'Esquisse, se détachait une silhouette, déchirant le ciel roses de ses trois grands mâts. Un bateau, oui, un bateau volant qui se dirige tout droit vers le phare d'un port invisible. Sublime et majestueux, voguant dans le ciel d'Esquisse, il vous invite à une croisière. Vous êtes les invitées du bateau volant. Monterez-vous à bord ?
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