Crèvette & Effilée — Une amitié interdimensionnelle

Stilgar
Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 958
Date d'inscription : 07/01/2019
Stilgar
Jeu 24 Nov - 22:29

Crèvette et Effilée




APPELLATIONS
__–Crèvette et Effilée

ÂGES
__–14 ans, jumelles (n’arrivent jamais à se mettre d’accord sur qui est l’aînée)

NATIONALITÉ
__–Occidentales sans plus de précision.

GOÛTS
__–Effilée adore les animaux. C’est tout doux à caresser. Crèvette elle, les préfère dans l’assiette. De la même manière, Effilée aime les fraises, machouiller un bâton de réglisse, les cookies et déteste les brocolis… Que sa sœur mange volontiers, comme toute nourriture salée et qu’elle juge bonne pour la santé. Honnêtement, leurs propre parents se demandent parfois si elles sont jumelles tant elles sont disparates. Là où Crèvette se lève aux aurores et se lance de suite dans son entraînement physique matinal, prend son petit dej et est prête à partir, Effilée, faut la tirer du lit, le petit dej elle s’en passe et elle passe trois plombes sous la douche pour en être tirée par sa frangine qui gueule qu’il est hors de question qu'elles soient en retard. Enfin, ça c’était la routine matinale avant, du moins ce dont elles se souviennent. Aujourd’hui encore, Effilée, si elle trouve amusant de se laisser porter et de siffler dans le vent sous la direction de Crèvette, elle pousse des hauts cris si sa sœur la plante dans des trucs « dégueu », et ne la nettoie pas au plus vite. C’est qu’elle oublierait effectivement de le faire si on ne lui rappelait pas. Crèvette n’est pas des plus coquettes.
__–Sinon, que dire ? Ah, oui, si vous voulez un chef de projet, demandez aux deux à la fois. Crèvette parce qu’elle sait gérer les responsabilités et s’organiser… Et Effilée parce qu’elle sait demander aux autres d’obéir à sa sœur avec les formes et maintenir une bonne ambiance en discutant avec les uns les autres et en s’intéressant à tout le monde.





ARRIVÉE DANS L'ESQUISSE
__–Il y a trois semaines environ. Si tant est que les semaines ont un sens, ce dont on pouvait douter avant l’érection du clocher.


Descriptions


__–En plus d’être sœurs, Effilée et Crèvette, vous allez bientôt comprendre l’origine de ces noms, sont chacune l’arme de l’autre. Comprenez par là que Crèvette est une arbalète à levier et Effilée une épée bâtarde (« Je ne te permets pas, je connais papa et maman ! » dit Effilée, « Ça veut juste dire qui peut se tenir à une ou deux mains, andouille. » répond Crèvette.) Enfin, pour être exact, Effilée est une épée quand Crèvette est une ado musclée à l’air constamment énervé et aux cheveux roux – facétie esquisséenne qu’elle hait au plus haut point. À l’inverse, Crèvette est une arbalète quand Effilée est une petite gamine à la peau blanc nacre et yeux verts émeraude. Comme Crèvette se recharge avec un levier, il ne faut pas le perdre. De même, Effilée se range dans son fourreau. Elles doivent aussi être entretenues comme des armes normales. (« Tu me chatouilles trop à m’aiguiser avec ta pierre ! » commente Effilée, « Et toi tu me grattes quand tu me démontes alors ça va hein. » répond Crèvette.)
__–Leur transformation est tout à fait aléatoire : en plein milieu d’un combat, d’une réunion importante, sur le cabinet ou dans leur sommeil, avec des intervalles de quelques instants ou de plusieurs journées. Elle est aussi instantanée. Cela implique pour elles de ne jamais déposer leur arme dans un endroit peu sûr ou de ne jamais se risquer à quelque activité dangereuse sans une importante sécurité. (« Comme ça t’oublieras plus de t’assurer quand tu grimpes et tu me nettoieras tout de suite ! » commente Effilée, « Et toi tu oublieras pas de réfléchir et de toujours avoir une réserve de carreaux parce que c’est pas moi qui vais les fabriquer. », réponds Crèvette.)  Les débuts étaient très chaotiques, mais au bout de deux semaines, les sœurs comprirent comment anticiper leurs transformations : elles se déclarent par l’apparition, d’abord faible puis de plus en plus entêtante, d’une odeur de fraise quand Effilée s’apprête à reprendre forme humaine et le barbecue quand c’est à Crèvette de retrouver deux bras et deux jambes. Quelques minutes à l’avance seulement et il était toujours impossible de les contrôler, mais au moins cela leur laissait le temps de finir leur activité ou de poser en vitesse le sac de course, de manière à ce que la frangine puisse manger le pain qui a été acheté et qu’il ne reste pas coincé au milieu des dimensions pendant la transformation. En effet, tout ce qu’elles portent sur elles est transformé également, ce qui modifie quelque peu l’aspect de l’arme. (Sans surprise, Crèvette toujours vêtue de noir ou teintes sombres produit une arbalète de mêmes couleurs, alors qu’Effilée, aux poches pleines de bonbons et aux habits bien plus chamarrés, gratifie parfois ça sœur d’une lame aux reflets bien plus colorés.)
__–Par chance, même transformées, elles gardent leurs sens et leur capacité à parler. (« Si tu pouvais arrêter de pousser de grands cris à chaque fois que je te plante dans une tête de gland, d’ailleurs… » commente Crèvette, « Oui bah t’as qu’à arrêter de vouloir me corriger quand je vise ! » répond Effilée.) Crèvette et Effilée conçoivent cependant une certaine tristesse dans leur état : cela veut dire que plus jamais il ne leur sera permis de se regarder dans les yeux, de se serrer la main, pour Effilée de faire les nattes de sa sœur et pour Crèvette de casser des brosses sur la tignasse de la sienne… Ou de se faire un câlin. Cela les a rendu en ourt totalement dépendantes l’une de l’autre.
__–Heureusement qu’elles s’entendaient bien. En tant que jumelles, elles développèrent tôtivement des goûts proches et s’entraînèrent l’une l’autre dans leurs passions qui n’appartenaient qu’à elles. Ainsi, Crèvette apprit à ne pas foncièrement détester les animaux, la farniente, le sucre et les soirées passées à rien glander devant la télé (surtout Star Wars et Marvel) et Effilée se fit à de longues randonnées en nature, à l’escalade, la course à pied et à tailler des pointes avec un couteau pour les lancer sur tout ce qui bouge. Quand il eut fallu leur trouver un terrain sur lequel elles pourraient jouer toutes les deux autant pour leur propre plaisir que celui de leur sœur, ce fut au sein d’une association de leur commune, regroupant club d’arts martiaux historiques européens, costumes historiques et activités saisonnières de festivals médiévaux pour les touristes.
__–En quelque sorte, cela les aura bien préparé.

__–Leur arrivée dans l’Esquisse fut des plus violentes. Deux enfants qui se réveillèrent dans un paysage certes onirique, d’une vaste plaine aux hautes herbes d’un rose presque identique à celui du ciel, sur lequel une scène de ballet, un nuage léopard attaquant un nuage gazelle et la tête de Danny Devito semblaient avoir été peints à l’aquarelle… Un paysage d’une étrange beauté, mais en proie à une terrible tempête.
__–Alors qu’elles venaient à peine de s’éveiller, toujours dans son jogging à motif camouflage et son débardeur kaki pour Crèvette, sa combi licorne en pilou pour Effilée, elles eurent à peine le temps de se remettre du choc violent de ce rêve qui semblait bien trop réel pour en être un, frémir devant la puissance des éléments déchaînés sous leurs yeux – et qui se rapprochaient – et se serrer dans les bras l’une de l’autre une dernière fois, alors que la masse noire de vents tourbillonnants leur fondait dessus. Elles furent arrachées l’une à l’autre et Effilée eut la chance de finir portée par un courant plus doux, qui la fit chuter dans un amas de neige goût abricot. Cet espèce de plaisir gustatif fort étrange lui fut d’un grand soutien émotionnel quand elle prit conscience que ses sens ne lui trompaient pas : la douleur de ses ecchymoses, le chaud dans sa gorge, le goût sur ses papilles, l’humidité sous ses yeux, tout confirmait qu’elle était dans un autre univers, qu’elle avait perdu son monde ; et sa sœur.
__–Le souvenir de ce qu’elle lui disait à chaque fois qu’elle avait une mauvaise note, qu’on la disputait à l’école, qu’elle tombait en vélo ou d’une prise d’escalade, perdait un combat à l’épée ou manquait sa cible, était heureusement toujours là : Pas le temps de chialer, compte jusqu’à dix, reprends-toi, analyse la situation.

__–Il fallut plutôt compter jusqu’à trente. Et même là, c’était surtout le fait que la neige, même goût abricot, ça pèle, qui la fît se mettre en route.
__–Effilée se souvint du conseil de base de Crèvette dans, en fait, toutes les situations : prendre la position la plus surélevée. (Elles avaient regardé Star Wars III ensemble bien des fois.) Du haut de la colline la plus proche, elle put en effet remarquer la traînée de poussière soulevée par une caravane et marcha dans sa direction. Elle ne la rejoignit jamais, mais rencontra d’autres traces similaires, jusqu’à arriver à une agglomération. Là, recueillie par les sorteurs, Effilée fut emmenée à l’hôtel et put y trouver de quoi se reposer et comprendre un peu mieux l’univers dans lequel elle était.
__–Sa première priorité fut de se trouver d’autres vêtements que son pyjama. Enfin. Sa première priorité fut de chiper une pomme et un croix-sang sur un étal. (Sa déception fut grande quand elle se rendit compte que ladite pomme était amère. Quant à la viennoiserie… Elle aimait bien se déguiser en vampire à Halloween et adorait le jus de tomate, mais là tout de même, il y avait un peu exagération.) Pour ce qui était des vêtements, il y avait justement une grande brocante qui se tenait en ville. Effilée n’avait pas d’argent – elle n’était même pas sûre de comprendre comment l’économie de ce monde fonctionnait –, mais elle avait assez confiance en son bagout pour trouver des vêtements plus seyants à troquer contre son pyjama. (Ou à chaparder. Que ces étals de fortune étaient mal surveillés… « Oui, enfin, d’abord on va essayer la négociation, hein… »)
__–Mais avant de mettre la main sur chaussure à son pied, un pantalon pour bipède et un haut pas trop laid, elle fut attirée par une scène fort amusante : un étal d’armes, qui proposait toute une série d’équipements divers et variés, mais que les clients pourtant intéressés fuyaient avec injures. Son vendeur semblait aux portes de la déprime. Effilée s’approcha et entendit une litanie de « gros sac à merde », « ta mère suce des bites en Enfer », « j’ai niqué ta femme, ta sœur, ton père et ta grand-mère », « casse-toi tu pues et marche à l’ombre » ou le classique mais toujours efficace « connard connard connard connard connard connard connard connard connard connard connard »… « À dire en tournant vers les quatre points cardinaux, puis le ciel et le sol pour faire un sceau magique », avait un jour répondu Effilée à sa sœur après qu’elle eut envoyé une litanie injurieuse similaire sur un automobiliste qui avait manqué de les écraser… Enfin, similaire… C’était plus que cela. Le ton de la voix, la fréquence, l’air profondément agacé et en colère… c’était bel et bien celui de sa sœur. Qui sortait d’une arbalète. Le vendeur avait cru en une chance inespérée, quand il avait découvert gisant là une telle arme en parfaite condition, apparue après le passage d’une Tempête, mais avait vite déchanté. Il fut trop heureux de trouver quelqu’un à qui refourguer cette arme du diable et les deux sœurs de se retrouver.
__–Et c’est ainsi que leur légendaire duo, qui avait été la terreur de leurs parents et de leurs écoles de la maternelle au collège, put renaître. À nouveau monde et nouveaux corps, comme pour conjurer la tristesse qu’il y avait à devoir être à jamais séparées bien qu’à jamais ensemble, les deux sœurs changèrent de noms pour en trouver des plus adaptés à leurs conditions. Et aussi parce qu’à quatorze ans on est un peu bêtes, cela faisait de leurs noms terriens des noms secrets, qu’elles ne se disaient qu’entre elles. Désormais, il y aurait pour toujours Effilée et son arbalète, Crèvette et son épée.





Positionnement


__–Pour deux adolescentes, le besoin d’appartenance à un groupe est assez fort. Et si les fréquentations des jumelles divergeaient au collège – je vous laisse deviner qui traînait avec les troisièmes derrière le terrain de foot ou squattait continuellement le mur d’escalade et qui passait ses heures de permanence au CDI ou au club de théâtre – elles avaient quand-même réussi à trouver leur club en commun. Pourquoi n’y arriveraient-elles pas dans l’esquisse ? Alors, elles tentèrent les magendarmes, pour des raisons très simples : depuis son arrivée, Crèvette bavait sur cette compagnie de gaillards et gaillardes musclés, équipés d’armes blanches, qui parlaient de chevalerie, de protéger les faibles et de tabasser des gens. Effilée ne comprit pas vraiment d’où pouvait lui venir cet inédit attrait pour la police. Sur Terre, l’apparition de membres de ce corps lui faisait immanquablement faire de saisissantes imitations de cochon. D’autant plus que, du fait de sa condition d’arbalète, elle était interdite comme arme au sein de cette faction. Ce qui leur fit laisser tomber les magendarmes, fut surtout que Crevette ne pouvait pas tenir sa langue plus de trois minutes (Effilée a compté elle-même) face au chargé de recrutement.
__–Effilée aurait voulu rejoindre les hussards, sur l’affiche ça avait l’air sympa : explorer, bastonner, négocier… Mais bon, trop de paperasse, franchement déjà demander à des ados de remplir un formulaire c’est pas gagné, mais alors en plusieurs exemplaires, avec des clauses incompréhensibles ? Plutôt que de signer n’importe quoi, elles préférèrent s’abstenir.
__–Finalement, ce fut chez les Vert-veines qu’Effilée et Crèvette se retrouvèrent. Par défaut, mais ce n’était en fait pas si mal. Et puis, soyons francs. (« Non ! Je suis un chevalier du Saint-Empire ! » commente Crèvette, « Et moi une princesse angloise ! », ajoute Effilée.) Pour deux ados, certes capables et pas manches, mais bon ados quand même, avoir une voisine qui vous fait à manger ou lave votre linge (et des gens qui vous donnent des vêtements aussi) en échange d’un poil d’aide « pour le groupe », c’est bien, non ?



Informations pour le registre des personnages:


Crèvette & Effilée — Une amitié interdimensionnelle 1zod
Crèvette & Effilée — Une amitié interdimensionnelle ULT8Krs
Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3152
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Lun 28 Nov - 0:42
Comme je vous l'avais déjà confié en MP, je suis très contente de voir enfin des membres s'amuser à tirer partie du système de comptes et des possibilités de l'Esquisse des Brises pour tenter des trucs. Surtout si c'est pour retrouver un des duos les plus iconiques de l'Esquisse, dans la seule dimension qui attendait encore leur présence... même si c'est sur un concept super tragique (j'adore le bout de phrase "à jamais séparées bien qu’à jamais ensemble" au passage). J'ai hâte de voir ces deux adorables petites (... Ouais, même Crevette est adorable, quand elle parle de ou avec Effie) se balader en Ville et alentours, qui plus est aux couleurs des Vert-Veines, dont officiellement personne n'était membre jusque là bien que tous les nouveaux depuis la nouvelle annexe aient un demi-pied dedans. Tant de personnages chaotiques et d'armes en circulation, ça ne peut qu'annoncer du beau.

Bon, puisqu'il n'y a pas de suspens...



Vous êtes validées !


Pour les codes de transformation, vous connaissez les bails. J'ai laissé les accents, donc ce sera bien "Crèvette" et "Effilée". Si vous préféreriez un raccourci différent parce que c'est pas pratique à taper pour vous, dites-moi.

Et bien sûr, je vous attends à la porte d'à côté pour participer à l'event ! Tous les fils sont possibles pour vos personnages, et si vous voulez plutôt partir sur un truc qui impliquerait baston, j'en ai plusieurs à vous proposer... (même si avec la nouvelle annexe même le stand du poissonnier du coin peut devenir le point de départ d'une guerre) Et puis évidemment les jeux, c'est très important.



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

Test:

Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum