[ENTRÉE] Les joies du Karma, tome II.

Anonymous
Invité
Invité
Jeu 7 Juil - 6:39
Dès le seuil du manoir passé, Play se laisse tomber contre le mur le plus proche et ferme les yeux.

Il n’a pas menti.
Pas vraiment.
(Un peu moins que d’habitude, en tout cas.)

Il est sérieusement crevé.

Son petit numéro, alors qu’ils venaient à peine d’échapper au gros du désastre hurlant et du remake du Titanic par système incendie, lui a presque coûté tout ce qu’il lui restait. Son esprit est en miettes. Il le sait, il le sent. Depuis les premiers instants. Il le sait bien, que tout son être ne tient que par des bouts de ficelle. Scotchés ensemble telle l’œuvre d'un gosse voulant faire plaisir à ses parents. Mais, là ? C’est comme si la petite sœur du morveux avait décidé de tout jeter dans le mixeur. Avant d’observer le résultat étalé sur la précieuse porcelaine de maman. Et pendant un moment... il n’a juste plus été. Du tout. Puis quelque chose a commencé à réparer, à remonter.
(Sa conscience ? Haha. La bonne blague.)
(Depuis quand en a-t-il une ?)

Et le scotch est revenu. En lambeaux, tout tordus. Il a reconstruis le puzzle. Avant de farouchement plaquer ses mains dessus et de prier. Parce que la colle ne tient plus.

Et que s’il ne fait pas attention...
Il replongera.

Play serre un peu plus ses paupières, juste un instant, puis soupire et rouvre enfin les yeux. Tout prend l’eau.
(Et lui, il est carrément sous un rocher, tout au fond.)

Et ce t-shirt trempé commence sérieusement à l’agacer. Un peu plus, et le voilà qui chope un rhume. Ça, ça craindrait. Un stupide rhume. Rien de plus normal que ça. Une telle parodie de réalité lui ferait juste recracher ses tripes sur le luxueux tapis à ses pieds – plus si jeune d’ailleurs, donc pas une grande perte, mais ce serait juste dégueulasse, avouons-le.

Il n’a pas fait tout ce cinéma – comme quoi le bruit lui faisait peur, qu’il avait froid et besoin d’une « nouvelle maison » – pour réellement chopper la crève et perdre l’essentiel de sa matière grise.

Hm ?
Oui, même crevé, il voulait continuer à jouer.
Vous vous attendiez à quoi, sérieusement ?
Il n'était qu'un sale gosse, après tout.
N’est-ce pas ?


C’est donc avec le plus grand naturel (hum) que Play se tourne vers sa tendre amie pour... presque lui éternuer dans les cheveux.
Merde. Raté.
Non, pas ça, abruti.

Sans pouvoir s’en empêcher, Play recule franchement, une main aussitôt sur le visage, et une grimace à peine couverte par son geste.

Il n’a pas vraiment  fait exprès.

Ses doigts pincent sèchement l’arête de son petit nez tandis qu’il ferme à nouveau les yeux.

Putain.
Il est – vraiment – malade.

(Que quelqu’un l’achève.)


Spoiler:

PS. Suite à notre discussion, je me suis permis d’ellipser et de les faire direct arriver au Manoir. Mais heu si ça va pas ou qu’Iris aurait jamais laissé tout ce beau monde en détresse malgré les suppliques d’enfant de Play, heu, pas de soucis, je bidouillerai.
PS². Mes excuses pour la qualité. Mais. Je. Je voulais plus te faire attendre ? Gn.
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 18 Aoû - 1:09
Maman, regarde, j'ai amené un ami pour jouer à la maison !

Iris pouvait difficilement cacher sa satisfaction de voir la porte du manoir s'ouvrir dans un grincement si caractéristique. Les couloirs étaient encore tels qu'elle les avait arangés en arrivant : sobres, peut-être un peu austère (il restait quelques "peintures" accrochées au mur, dépendantes du goût de chacun), mais rangé et tout en ordre.

Ah.. Nous avons dû marcher sous la pluie.. Nous sommes trempés jusqu'aux os.

Elle tenait la main du charmant petit bout de chou tout trempé, tout à elle désormais, prête à lui faire visiter sa nouvelle maison. N'était-ce pas de la répétition, après Dolly et, dans une certaine mesure Ervin, Derpina, Robyn, tous les autres ? Pour autant, aucun bras chaleureux n'était là pour l'accueillir, encore une fois.

Ici, c'est le rez-de-chaussée ! En allant à gauche, tu verras la cuisine, mais on ne doit pas y entrer parce que Maman prépare un gâteau en secret.

Rien que la procession froide de ce manoir tordu.

Comment je le sais ? Je l'ai vue poser les oeufs et le chocolat sur la table, avant de partir.

Est-ce que c'était vain aussi ?

« Tu as attrapé froid... » commenta-t-elle avec dépit après que le moufflet lui ai en grande partie éternué dessus. Encore une pauvre créature dont elle allait devoir s'occuper, décidément.. Lâchant sa main subitement, elle proposa à Play de rester tranquille et d'enlever une partie de ses vêtements, le temps d'un petit aller-retour.

Anecdote : lorsqu'il s'agissait de son propre "logis", Iris était étonnament performante, connaissant par coeur pièces et rangements. Aussi n'eut-elle aucune hésitation à s'engouffrer dans l'une des pièces du manoir, dont elle savait déjà qu'elle contiendrait à peu près de quoi tenir chaud. Enfin, il ne fallait pas être difficile sur la tenue, mais Robyn n'était pas si grand par rapport à lui. Il y aurait bien quelque chose, non ? Et sinon, elle pourrait toujours piocher dans ses propres affaires. Occupée par son organisation, elle mit quelques minutes à revenir - pile de vêtements et équivalent d'une serviette dans les bras.

« C'est tout ce que j'ai pu trouver... »

Ça, ce sont mes jeux ! Je n'en ai pas beaucoup, mais tu as amené les tiens aussi, alors on va sûrement bien s'amuser.

Elle donna tendrement les affaires - il n'y avait rien d'autre qu'un bout de chiffon pour elle - et s'empressa de tourner le dos à Play. Dans quelle pièce allait-elle le mener ensuite ?

« Tu veux manger quelque chose ? Ou peut-être que ce ne sera pas à ta taille après tout... »


Et discrètement, bien sûr, elle se débarassait de l'eau et des postillons qui avaient écorché sa malheureuse chevelure et ses vêtements eux aussi trempés.

Mais en aucun cas elle ne devait se relâcher.
Qu'est-ce qui arriverait sinon ?
Le serpent lui mordrait le cou.


Spoiler:
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 13 Oct - 9:08
« Tu as attrapé froid... »

Sans blague, Sherlock ? De justesse, Play retient la morgue qui menace de dégouliner et... retient une substance tout aussi à propos de couler de son nez. Avec un petit reniflement digne du plus adorable des chatons mouillés. Foutu corps. Et non, il ne se félicitera pas de ce naturel désarmant, de cette comédie plus vraie que nature, cadeau du ciel et apport monstrueux à son petit jeu permanent. Il est malade. Il est grognon. Et il vous emmerde.

Un gamin malade, ça fait chier son monde à la moindre gratouille un peu dérangeante. Il est un gamin. Dans tous les sens du terme. Alors il a le droit être « faible », non ? Comment ça, non ? Eh bien, tant pis. Il en a envie, alors il le fera. S’il ne peut pas un peu écouter ses envies dans ce monde pourri, autant se jeter séance tenante dans le ravin le plus proche, ce sera tout de suite plus intéressant. Avec quelques pignoufs en accompagnement, de préférence. Mais ça, c’était un peu le grand final. Il réservait ça pour plus tard.

Pour le moment... un jouet à la fois. Ne pas être trop gourmand.
Un jeu qui se termine trop tôt n’est pas très intéressant, après tout.
Il doit le faire durer.
(Mais pourquoi, exactement ?).

Pour l’instant docile, Play se plie donc aux exigences, ou plutôt « doux conseils » de sa tendre amie et hôte, et se tortille pendant son absence pour s’extirper de ses vêtements trempés, qui lui collent maintenant à la peau comme... une seconde peau. Ha ha. Hilarant.

Lorsque cette dernière revient, il semble encore plus misérable que lors de leur entrée, et tient faiblement contre son torse son t-shirt mouillé. Pas qu’il y ait grand-chose à voir ou qu’il ne possède réellement une quelconque pudeur mais... putain, fait froid.

C’est donc avec un empressement certain que Play s’empare des dites affaires rapportées, et commence à se changer sans même y regarder à deux fois. Il aurait dû. Parce qu’entre deux coups de serviette énergique, oreille tendue (pour écouter le discours inintéressant – mais nécessaire à la suite du plan – de la donzelle), il aurait peut-être pensé à demander autre chose. Avant qu’elle n’y fasse référence, ou qu’il ne constate avec dépit le résultat en même temps que sa nouvelle amie.

Du moins, de son côté. Pour le dépit.
Parce ce que d’un point de vu extérieur : il est tout bonnement adorable.

Maintenant revêtu d’un pyjama chat pour gosse avec oreilles animales intégrées – mais si vous savez, les grandes combinaisons toutes duveteuses pour victimes consentantes du ridicule – (qui est le dégénéré qui avait ça dans son armoire, sérieusement ?), ses mèches blanches rebiquent dans tous les sens à cause du séchage énergique, débordant de la petite capuche moelleuse associé au dit pyjama. Ses joues sont rouges à cause du précédent traitement et du sentiment de profonde humiliation qui palpite quelque part à l’intérieur. Et ses petites mains disparaissent carrément au bout des manches, qui, dieu merci, n’ont pas de coussinets – ce qui lui reste d’honneur est sauf. Pitié, qu’elle n’ait pas planqué les dits « gants » derrière son dos !

Bref, Play se sent ridicule, mais il tire certainement une tête « trop choupinette » ou « de pauvre chaton mouillé et abandonné » qui ne donne qu’une envie, lui faire des bisous et le papouiller en lui disant que tout ira bien et qu’il est trop mignon et... arrr.

Tuez-le.
Encore.
Non, ça ne sert pas le plan.
Il emmerde le plan.
Il...

Il vient d’éternuer comme un chaton et d’étouffer le tout par réflexe dans ses petites mimines, ce qui ne fait qu’enterrer la situation.

Bordel.

Bon. Play. Respire.
Soit... le sale gosse que tu es intérieurement.

Fais quelque chose.

Play ferme les yeux un instant, tremble un peu, puis regarde à nouveau son amie. Reniflement pitoyablement une nouvelle fois. Décide de tendre ses petits bras vers elle, dans un appel muet.

Je suis un pauvre chaton mouillé et perdu, fais-moi un câlin.
J’en ai besoin.


Avant de finalement décider qu’elle met trop de temps, et de s’octroyer son câlin de lui-même, enserrant sans trop de mal la douce fleur entre ses bras. Et de nicher son petit nez dans son cou délicat.

En espérant amicalement lui refiler tous ces microbes au passage ♥

— Me laisse pas.

Non sans oublier de geindre plaintivement au passage et de poursuivre sa petite comédie. Parce que, quitte à déguster, autant être deux. Heu, pardon, le plan avant tout, tout ça.

Et Iris n’est pas du tout une bouillotte géante sur deux pattes très très agréable en ce moment-même.

Non, pas du tout.


Spoiler:
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 20 Oct - 23:55

Oh.

Bien sûr, Iris ne découvre pas entièrement la tenue qu'elle a proposé au gamin de revêtir. Mais elle-même doit avouer qu'il est d'autant plus mignon ainsi, avec de petites oreilles de chat perchées sur la tête. Malade, innocent, triste, et maintenant noyé dans ses bras chauds, sa voix douce de môme lui récitant tout juste la phrase qu'elle désire entendre.

« Je ne te laisserai pas. » répond-elle, par pure écholalie. Ne frisent-ils pas la parfaite idylle ?

Tandis qu'elle ne relâche pas tout à fait l'étreinte, elle en profite pour poser sa main sur le front de Play. On dirait un rhume, sinon une potentielle grippe… Mais est-on bien sûr de quoi que ce soit dans l'Esquisse ? Plus terre à terre que spéculative, Iris décide de considérer la chose comme elle est. Ils sont à la maison, Play est malade, il portait des vêtements trempés. Et dans une telle situation, elle ne va pas tarder à éternuer elle aussi.

« Mais pour l'instant, il faut que tu te reposes au chaud » lui dit-elle doucement en s'écartant, gardant tout de même une de ses mains dans la sienne, justement pour ne "pas le laisser".

Comme elle a procédé la veille avec Dolly, Iris emmène sa nouvelle âme perdue jusqu'aux étages supérieurs.  Cette fois-ci, elle calcule intérieurement l'endroit idéal. Heureusement qu'il y a plusieurs chambres dans le manoir, et pour l'instant largement assez pour tous ses habitants.

Du moment qu'elle évite cette pièce...


Spoiler:
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum