[Abandonné] Y'avait plus rien dans Casimir. Il était vide. Il était creux. [Lucius]

Anonymous
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Mer 14 Nov - 20:38
- Reviens ici. Démonstration d'autorité allègrement ignorée ; ça avait des jambes en plastique assez féminines et ça avait l'air d'un arbre pour la partie haute, ça apparaissait rose sous l'unique couleur affichée par le ciel en ce début du troisième jour levé en moins de deux heures. C'était probablement sourd, parce que niveau ton Joe estima s'être montré convaincant et que son injonction dégoulinait suffisamment d'acrimonie pour que ça ne passe pas pour autre chose qu'un ordre immédiat et non-négociable. Mais il avait bel et bien parlé dans le vent, comme bien trop de fois à son goût depuis que le monde avait changé.

Le truc en question, qu'il s'était mis en tête de dresser des fois que ce soit possible et parce qu'on sait jamais, s'était mis à courir d'une démarche pourtant raide dans la direction opposée. Le jeune homme ne perdit pas de temps en lamentations ou dans l'attente qu'il lui neige dessus et poursuivit donc l'objet récalcitrant, pénétrant par la même occasion dans un lieu qui lui semblait encore moins familier que les autres. Quelques minutes de poursuite à angles serrés et quelques dizaines d'intersections plus tard, il avait compris qu'il en chierait pour rentrer. Rectification : il doutait que faire marche arrière le mènerait dans un lieu moins perturbant alors pas question de se donner de la peine pour chercher la sortie.

Sa préoccupation immédiate consistait en ce que la chose ne s'essoufflait pas et qu'il était de plus en plus envisageable qu'il la perde tout simplement au détour d'un carrefour un peu trop près d'un autre, fallait qu'il soit plus malin, merde, c'était quoi être malin dans ces conditions ? C'était même pas le moment de réfléchir.

C'est ainsi que Joe poussa le sprint le plus rapide de sa vie, de ce qu'il pouvait en juger sur l'instant. Il s'élança en direction de sa proie qu'il arrêta d'un violent plaquage et, ne se réjouissant pas trop vite, assura son maintient au sol de ses cinq bras. Ah il l'avait eu, il savait bien qu'il allait finir par l'avoir, mais ce serait la dernière fois qu'on lui donnerait autant de fil à retordre, un jour il s'achèterait un flingue et ça rigolerait plus.

- Ahh... t'as cru quoi... saloperie de bonzaï de merde ?! Maintenant, il fallait qu'il ou elle ou ça cesse de se débattre ; et il entreprit d'accélérer le processus avec sa main humaine restante et à l'aide d'une clé de... bref, il lui cassa une branche quoi.


Dernière édition par Joseph Schneider le Ven 8 Fév - 22:30, édité 1 fois
Anonymous
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Dim 2 Déc - 16:01
Ce n'était pas la première fois qu'il passait par ici. Quoique peut-être que.... Il errait sans vrai but... Où plutôt il errait pour sortir... Mais pouvait-on sortir d'ici ? Oui, il était déjà sortit de ce foutu labyrinthe par le passé. Mais pouvait-on le faire deux fois ? C'était une bonne question. On aurait pu croire que se perdre déjà deux fois au même endroit était un exploit, exploit que Lucius avait effectué sans la moindre difficultés, mais le mieux dans tout ça c'était de ne plus savoir pourquoi il était venus ici. Bien qu'il n'y ait plus vraiment besoin d'une quelconque raison pour aller et venir sous ce ciel rose.
Depuis combien de temps était il là ? Dans ce labyrinthe. Combien d'heure ? Combien de jour ? De nuit ? D'années ? Le séparait de son entrée entre ces murs vivant qui se jouait de lui, à la merci des objets, des monstres et des pièges qui l'attendaient derrière ces croisements de murs éphémères.
Combien de pas et d'enjambées ses muscles avaient ils soufferts pour tenter de retrouver la sortie ? Existait-il une sortie ? Est ce que la sortie menait à la sortie ? La sortie pouvait-elle mener à l'entrée ? Et dans ce cas pouvait-on sortir par l'entrée ? Et l'entrée permettait-elle d'entrer dans le labyrinthe, d'entrer dans « le dehors » ou d'entrer dans un endroit plus profondément enfoui derrière ses murs ? Peut-être est ce un endroit plus paisible. Derrière cette entrée. Peut-être est ce un monde réel ?

Lucius secoua la tête. Il était en train de perdre ce qui lui restait de raison, il avait froid, très froid, mais il ne pouvait-rien y faire. Pourtant tout semblait avoir chaud autour de lui. A moins que les murs ne puisse avoir chaud ? Et le sol ?
Le magicien secoua la tête de plus belle, il fallait trouver la sortie, ou l'entrée, ou quoique ce soit qui lui permettrait de sortir, il fallait sortir, ou entrer dans ce qui l'amènerait à la sortie.
Le blondinet se rappela de l'existence de Jenova, la carte dormait depuis un moment...
L'homme continua son chemin, puis quelque chose attira son regard, écrit en lettre turquoise sur une des surfaces de cette prison mouvante.

«  Gare à la folie, elle vient et prend la raison. Gare à la voix elle vient et vous prend la parole »

Ces graffitis firent frémir le jeune homme, à leurs côtés se trouvait des flèches de sens contraire, des calculs des signes inexpliqués d'autres citations étranges et des traces rouges. Rouges comme... Il ne valait mieux pas penser à ce qui avait pu se passer ici.
Quand Lucius reprit son chemin. Il lui sembla l'espace d'un instant revoir le triple croisement de la dernière fois, mais la vue ne fut qu'éphémère.
L'homme n'y prit pas gare puis continua son chemin, il tourna à droite, puis à gauche, avant de reprendre sur la droite.
Ce qui l'amena à un cul de sac où séjournait un vieil homme en pagne, qui marquait de choses sur les murs avec son sang devenus par je ne puis vous dire quelle magie de couleur turquoise.
Il trempait dans une marre turquoise et affichait un air de totale démence. Le magicien allait rebrousser chemin préférant éviter le fou mais un mur s'était déjà mis dans le passage. Le fou avait couvert le mur d'inscription de calcul, de mot plus ou moins grand, il s'acharnait à écrire le mot « coule » de plus en plus gros et avec de plus en plus de rage dans ses gestes.
Le phénomène tourna ses yeux globuleux injecté de sang turquoise vers Lucius et lui lança :
- Coule !
Avant de se remettre au travail. Sur un autre mur non loin de là le mot «  sèche » avait été écrit un bon millier de fois.

Le vieil homme pris la parole :
- Pourquoi tu coules ? Coules tu pour moi ? Moi je ne coule pas ! Arrête de couler ! ( Il commençât à écrire « sèche ») Sèche ! Je veux être Sec ! Alors Sèche !
Lucius déglutit. Il prit la parole d'une voix ferme et calme :
- Monsieur ça ne sert à rien, elle ne vous écoutes pas.
- Si ! Elle m'entend ! Et si elle n'entend pas elle lit !
- Il faut que l'on trouve la sortie...
- La sortie ? Quelle sortie ! Il n'y a pas de sortie !
( il sembla s'exciter appuyant sa voix sur les « i »)
- Si.
- Non pas de sortie ! Les murs se sont refermés ! J'ai grimpé ! Et ni les murs ni le ciel n'ont de fin. Pendant des jours, j'ai grimpé ! J'ai grimpé ! Encore ! Encore ! Toujours grimpé ! Mais il n'y avait pas de fin ! Jamais ! Pas de sortie ! Non jamais !- Monsieur...
- Alors je suis descendu ! Pendant longtemps, trèèès longtemps. ( il fait une pause dans son écriture puis reprend de plus belle) Et il n'y avait pas de fin ! Jamais ! Alors j'ai sauté !
- Il faut y aller...
- Où ?
- Suivez moi.
- Non !

Le vieil se mit à courir le doigt collé au mur puis il tourna, Lucius sauta par dessus la flaque turquoise puis tenta de rattraper le vieil homme, il vit le mur s'ouvrir devant le fou puis se refermer quand il fut passé.

Le magicien dut attendre quelques heures avant qu'un pans de mur ne daigne s'ouvrir, les yeux fixés sur ces inscriptions qui le faisaient frémir, ce fut Jenova qui le sauva de la folie. Il lui parla sur les derniers instants avant que le pasage s'ouvre et l'enjoint à l'emprunté.
Non loin de là, des bruits attirèrent son attention, une voix d'homme indistincte. Elle ne semblait pas teinté de folie...
Le magicien se précipita pour aller voir, peut-être que cet homme pourrait l'aider à sortir de cet endroit. Il tomba sur un homme cheveux noirs non loin de vingt ans qui brisait les branches d'une sorte de bonzaï sur patte en plastique avec sa main et ses trois tentacules. S'attarder sur les tentacules semblait assez peu approprié sur l'esquisse alors le magicien n'y prit pas gare.
Il hésita quelque peu puis interpella l'homme :
- Eh... Après avoir démonté votre bonzaï ça vous dirait pas de m'aider à sortir de ce merdier ?
Jenova attendait sûrement de voir ce qui allait se passer. Comme à son habitude.
Le magicien lui n'espérait qu'une seule chose : Que cet homme ne soit pas fou, bon il remarquerait par la suite que ce type d'apostrophe était rare à son vocabulaire, mais les cérémonies habituelles n'avaient pas une belle place, perdues dans ce labyrinthe .
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Jeu 6 Déc - 22:30
Il avait décidé que c'était une fille, parce qu'elle se défendait vraiment comme une fille. C'est fou tout ce qu'on peut en apprendre sur les autres quand on essaie de les soumettre, aussi ridicule qu'en soit la manière. Mais ce que Joe apprit de plus significatif fut certainement qu'elle n'était pas sourde ; car elle se raidit au même instant que lui, lorsqu'une voix humaine l'interpella. La surprise lui arracha un fond d'agressivité qui se ressentit dans sa réponse qu'il cria presque et dans le regard en biais qu'il lança à l'étranger.

- Alors comme ça, y'a une sortie ? Puis il plissa les yeux ; c'est que ça lui faisait bizarre de voir un vrai mec, avec de vrais bras et de vraies jambes et une vraie tête et le tout pas monté n'importe comment, ne serait-ce qu'en apparence. Il n'allait tellement pas avec le décor. En fait, le type aurait pu être en slip kangourou – et Dieu merci il ne l'était pas – qu'il n'aurait pas non plus fait le difficile ; malgré la coiffure et les frusques au moins aussi inhabituelles que tout ce qui semblait trouver ces racines dans cette dimension, Joe avait par conséquent ce ressenti qu'on ne lui avait pas adressé une phrase en anglais grammaticalement correct depuis des lustres et c'est ce qui le poussa à avoir la délicatesse de se lever. Ayant deviné un caractère opportuniste à sa toute nouvelle copine, il garda tout de même un pied dessus.

- À ta place je chercherais l'entrée, elle au moins on sait qu'elle existe. Mais le fait même d'énoncer cette affirmation instilla quelque chose qui ressemblait à du doute, ça ne lui ressemblait pas. Tellement pas que la suite lui parut relever du bon sens, comme si c'était naturel de demander ça comme on commente la couleur du ciel ou qu'on manifeste son étonnement d'y déchiffrer une vulgarité ou un slogan beatnik. ... mais est-ce que t'existes toi, au moins ? Sincèrement intrigué, un tentacule encore peu obéissant s'affranchit de sa volonté et effleura la figure du blond platine.
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Dim 16 Déc - 0:06
La tentacule n'était ni froide ni poisseuse comme Lucius aurait pu se l'imaginer, elle ne sortait pas non plus d'un célèbre livre de notre cher Stephen king, assoiffées de sang jusqu'aux ventouses, elle n'était pas mouillées.... Bon c'était pas comme si le type se baladait avec un sceau d'eau salée, pour s'amuser à tremper ses membres inhabituels... Tout ça ne semblait pas important, et pourtant c'était les choses qui venaient à l'esprit déraillé de notre cher magicien. A peine sortit de son affrontement avec la grande folie...
Il s'était aussi posé la question : «  Était-il réel ? ». Dans la réalité précédente la réponse semblait évidente, mais là... C'était comme si tout avait été mélangé, retournés, malaxés et ressortit dans une nouvelle version sans vrai raison d'être.
Tout ça paraissait dénués de sens. Ça n'avait aucun sens...
Comme réponse à :était-il réel il aurait bien mit un déficient et piteux « sait pas » qui n'aurait cependant eu pour conséquence que de le plonger encore lus profondément dans le brouillard de l'incohérence. Alors durant quelques secondes, exactement le temps que mit la tentacule à passer le long de sa joue, il dissertât sur l'idée. La réalité précédente était si réaliste par rapport à celle de ce monde que l'on pouvait se demander à quel point la véracité des choses avaient été affectées. Cependant le magicien aimait assez le goût de cet éventuel irréel, et les choses qu'il éprouvait ici, ne semblaient pas factices, et dans le doute, au pire, quelle importance ?
Si vivre en étant irréel était la même chose que vivre en être réel, ça n'avait pas d'importance.
- Je crois bien...
- Non mais c'est sûr que t'es réel grand crétins!

Jenova avait choisit ce moment pour percer le doute du magicien, et il fallait avouer que ce dernier lui en était quelque peu reconnaissant, bien qu'il n'aurait jamais tenté de le lui dire...
- Bon maintenant tu fais les présentations fissa et on bouge son cul pour trouver ce que vous voulez tant que ça nous fais sortir de ce fouille merde !
La carte n'avait rien perdus dans l'art des grossièretés bien dîtes et dans celui des présentations bâclées. Un sacrés caractères immuable...
Lucius prit la parole :
- Je suis Lucius, et la voix c'est Jenova...
- Tu te présentes vite fais et si t'as pas de nom pour ton feuillage à patte tu l'appelle Coco et on est bien comme ça !
Le magicien continua comme si de rien n'était :
- Il est vulgaire mais sympa ... Du moins dans le fond...
- On s'en fout de ça ! Allez faut qu'on se bouge! 

Lucius ne bougea pas. Il fallait laisser le temps à cet être à demi tentaculaire de répondre de lui même. Le magicien n'était pas trop fan des présentations interminables, et vu les circonstances, l'attitude de Jenova l'arrangeait.
Après ça peut-être qu'avec un peu de chances il serait sortit de ce trou à rat avant la prochaine nuit...
Anonymous
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Mer 19 Déc - 14:46
Dans sa considération de son vis-à-vis, Joseph dut rectifier la première de ses déductions : il y avait deux personnes là-dedans. Une rapide vérification de synchronisation labiale lui indiqua que Lucius était le mec devant lui et que la chose énervée n'était en effet qu'une voix. Pas de bol, il lui aurait bien collé deux gifles pour la calmer mais celui en possession du corps devant lui lui donnait l'impression d'avoir passé une journée un peu trop difficile pour mériter ça.

- J'étais parti sur Josephine mais va pour Coco si ça t'inspire. Moi c'est Schneider, Joe Schneider et j'suis d'accord avec ton pote sur le fait qu'on ferait mieux de pas traîner, alors tu m'excuseras si j'te serre pas la main. Joseph n'avait jamais testé la poignée de main avec un tentacule et n'était pas pressé d'essayer ; il remit ces derniers en ordre. Ceci fait, il attrapa sa nouvelle copine par les branches et la traîna dans une direction qu'il fit également signe à Lucius de suivre, comme s'ils n'avaient pas de temps à perdre et qu'il savait parfaitement où il allait. Et pour cause, des feuilles tombée dans le désespoir d'une fuite parsemaient encore le chemin. Je te parie quatre ananas que c'est par là... Dans son esprit il ne s'était pas une seconde formé l'idée de parier en fruits exotiques, ça devait être une équivalence au montant en liquide qu'il s'était figuré ou une connerie semblable à celles qui ne faisaient qu'arriver dans ce coin frisant l'abstraction et il ne possédait par ailleurs pas plus d'ananas qu'il n'avait d'argent sur lui.

Il suivit donc littéralement comme du regard les feuilles violacées de celle qui avait cessé de se débattre, ignorant le panneau sens interdit qui perdait de toute façon tout son sens au milieu des tags sur les murs, mais ce fut pour constater qu'après le premier carrefour et à peine quelques mètres ce n'étaient plus des feuilles mais des espèces de sauterelles dans le genre beaucoup moins statiques qui se dispersaient sur le chemin. Il jura. Au moins il aurait eu l'air d'un génie pendant deux minutes.

La chose mi-végétale tenta vaguement de se relever, sans succès. Joe secoua la tête et reporta son regard sur Lucius afin de dire quelque chose mais fut interrompu par un bruit de chute et un courant d'air déplacé par la chute effective d'une parcelle de mur non loin d'eux. Mais biens sûr, pourquoi pas attendre de se faire écraser par le prochain qui voulait jouer aux dominos à son tour ? La patience du brun voyait venir le bout du rouleau, si tôt déjà. Ce dernier lança d'une voix blanche :

- … je sais pas ce qu'on a fait pour se retrouver ici, mais ça a dû être très moche.
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HRP : et la rédaction s'excuse de ce léger coup de mou (◕‿◕✿)
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