[Event 1] The show must go on

Encre Noire
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Encre Noire
Jeu 2 Mar - 9:20
Après avoir mis son collier à la tombola (Au moins, je ne l’entendrai plus…), Marie-Suzanne alla explorer les festivités. Elle comptait assister à deux spectacles que les Arthystes feraient pour l’occasion, autant par curiosité à leur sujet que pour soutenir cette troupe d’artistes qu’elle admirait tant. « Le Mangeur de montres » (Drôle de titre, si vous voulez mon avis.) lui avait l’air d’être un spectacle comique et léger tandis que « Le Chronophage » lui semblait être un drame. Vu que « Le Mangeur de montres » commençait avant « Le Chronophage », elle se dirigea vers le lieu du premier spectacle.

La princesse repéra là où ce spectacle prendrait place, mais les alentours étaient très bondés. Etant de petite taille, elle dut se frayer un passage pour être le plus possible à l’avant, en demandant qu’on la laisse passer ou en s’excusant de bousculer les gens, dont certains se plaignaient de leur contact avec sa corne. (Ca doit leur faire mal…)

Cela faisait partie de ce dont elle avait dû s’habituer depuis son arrivée dans l’Esquisse. A Licornia, on la laissait toujours passer. Avant le renversement du trône par le seigneur des Ténèbres, elle et sa famille royale étaient prioritaires. Quand elle était une captive d’Arkatas puis une fugitive, les choses étaient bien entendues plus compliquées, mais après sa rencontre avec les révolutionnaires, ces derniers tendaient à la laisser passer en priorité. (Pourquoi faire tout un paragraphe là-dessus ?) Dans l’Esquisse, elle n’était pas du tout considérée comme une princesse. Les habitants en avaient déjà une, donc une autre qu’ils ne connaissaient pas, cela paraissait difficile à croire. Apparemment, une princesse venant d’un autre monde que l’Esquisse ou la Terre leur était encore moins crédible. Marie-Suzanne devait donc s’habituer à ne plus être vue comme une princesse. Certes, elle en gagnait des avantages, comme plus de discrétion possible, mais elle regrettait d’autres qu’elle avait perdues, comme sa facilité à passer. (On a vraiment besoin de tout un paragraphe sur la princesse qui regrette la perte de ses privilèges royaux ?)

Alors qu’elle s’approchait de l’avant de la foule (Merci.), elle vit une tête rousse qu’elle reconnut tout de suite.

« Sydonia ! »

Elle fit face à la tenancière de l’Hôtel et la salua comme il se doit :

« Que ta corne luise de mille feux ! » (C’est le salut licornien. Même si les autres Dessinateurs ne le comprennent pas, elle n'arrive pas à saluer autrement. Mais Sydonia est un cas particulier, donc là ça passe.)

La licornienne était ravie de revoir celle qui l’avait accueillie à bras ouverts dans ce monde inconnu et qui lui racontait tant d’histoires et d’anecdotes. (Au moins la moitié de ce qu’elle lui a raconté est fausse.) Soudain, quelque chose lui vient à l’esprit, et elle fixa Sydonia avec attention :

« Dis-moi, tu sais si « Le Mangeur de montres » et « Le Chronophage » sont basés sur des histoires vraies ? » (Soupir… Ca y est, Sydonia peut lui faire croire ce qui lui chante. Je ne sais pas ce qui est le pire, que Marie-Suzanne la croie encore, ou que Sydonia elle-même croie tout ce qu’elle raconte ?)


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Eelis
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Eelis
Ven 3 Mar - 0:33
Ce que Sydonia faisait à une pièce de théâtre, alors qu’elle était en pleine tournée des bars pour trouver des plats à copier ?

La même chose qu’à chaque fois qu’elle se retrouvait dans une situation incongrue.

Elle errait quelque part, puis son chemin avait croisé une animation quelconque, dont elle s’était instantanément rappelée qu’elle en était le PNJ.
Ce qu’elle était supposée faire à la base, ou la cohérence qu’il y avait à être là plutôt qu’ailleurs, elle l’oubliait, puis comblait les trous par ce qui s’imposait à elle.

Il était donc, en ce début de festivités, parfaitement normal à ses yeux qu’elle se soit installée dans le public, prête à expliquer à qui viendrait l’aborder de quoi parlait cette pièce dont elle ne connaissait même pas le nom. Cela ne manqua pas, puisque Marie-Suzanne était venue la saluer.

Que votre corne brille de mille feux, princesse !” répondit Sydonia, en s’inclinant légèrement.

Si la tavernière improvisait bien des légendes à tous les illustres nouveaux qu’elle accueillait, elle n’avait jamais eu de vide à combler pour parler de celle qui était venue avec un lore aussi riche en péripéties, surtout un lore qui lui donnait de quoi dériver encore plus loin qu'à l'accoutumée. En effet, depuis que la princesse de Licornia avait croisé sa route et avait dit venir d’un autre monde que la Terre, il lui paraissait évident que l’Esquisse avait toujours été un multivers accueillant des voyageurs venus de dimensions variées, voire de différentes époques de l’histoire, et les questions de la jeune nouvelle n’avaient pas manqué de lui faire développer des pans entiers de cette théorie. Ce qui avait amené, entre autre, Sydonia à inventer d’autres univers parallèles magiques et à les attribuer à des personnes rencontrées aléatoirement, voire à des personnes totalement inventées. Puisque c’était loin d’être la chose la plus improbable qu’on ait entendu à l’Hôtel, la chose était passée relativement inaperçue, quoi qu’elle ait sans doute créé quelques malentendus ici et là, dont Sydonia n’avait de toute façon pas conscience, puisque les problèmes qu’elle provoquait à longueur de journée avaient tendance à se déclarer hors de son champ de vision, et qu’elle était de toute façon déjà partie sur une autre histoire avant qu’on ne puisse la confronter sur l’ancienne. C’était ainsi qu’elle était devenue un référentiel de connaissances pour quelques malheureux qui peinaient à trouver d'écho à leur situations. Malheureux dont faisait amplement partie Marie-Suzanne.

Et comme tous ces malheureux, elle avait la présence et l’attitude qui confortaient le plus naturellement Sydonia dans son rôle, quelle que soit la conformation qu'il ait adopté dans la situation en cours.

Je vois que vous avez une bonne intuition. Non seulement il s’agit d’histoires vraies, mais il s’agit même d’une seule et unique histoire vraie, qui est racontée de deux points de vue à la fois opposés et complémentaires.
Le sourire qu’elle avait offert à son interlocutrice s’effaça légèrement, pour laisser place à une allure plus grave.
De ces deux pièces, est-ce que vous trouverez l’une plus réelle que l’autre ? Ou est-ce que vous les trouverez toutes les deux fausses ? C’est le thème général. Les Arthystes ont voulu faire réfléchir leur audience sur le point de vue et la façon dont il influence l’expérience même du réel, un peu comme chaque personne arrive une vision différente de l’Esquisse...
Sa tirade terminée, elle s’écarta légèrement et désigna à Marie-Suzanne une place de choix.
Quoi que vous en pensiez, je serais curieuse d’entendre vos impression à la fin du spectacle.



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Encre Noire
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Encre Noire
Lun 6 Mar - 20:21
L’une des choses que Marie-Suzanne appréciait chez Sydonia était qu’elle faisait partie des rares personnes à la croire sur ses origines et à la traiter comme une princesse. De plus, elle n’était pas n’importe qui. Elle était un guide pour les Dessinateurs, une mine d’informations capable de les renseigner sur tout ce dont ils pourraient s’interroger dans l’Esquisse. (Plus exactement, Sydonia dit tout et n’importe quoi, le plus souvent n’importe quoi. Au point où j’ai cru au début qu’elle se droguait.) Grâce à la rousse, Marie-Suzanne apprit que les Arthystes s’étaient basés sur des histoires vraies pour leurs spectacles. Encore mieux, ils mettaient en scène la même histoire vraie, mais racontée de deux points de vue à la fois opposés et complémentaires. Ils souhaitaient ainsi faire réfléchir les spectateurs sur comment la façon dont une personne voit ce qui s’est passé influe sur le réel. (Je n’y crois pas vraiment, mais ça reste encore plausible. On verra à la fin des spectacles.) Les yeux de Marie-Suzanne brillaient autant que sa corne quand elle pouvait faire de la magie.

« C’est mieux que ce que je pensais ! »

Puis Sydonia désigna à Marie-Suzanne une place de choix.

« Merci, Sydonia. »

Après s’être assise et avoir attendu que son interlocutrice s’assoit à son tour, Marie-Suzanne lui posa une question qu’elle voulait lui poser depuis un moment :

« Au fait, j’aimerais bien parler à la princesse Lys, mais j’ignore où et comment je peux m’approcher d’elle. Tu en as une idée ? »

Elle gardait son sourire en interrogeant la rousse dessus, mais au fond elle en était déçue. En qualité de princesse de Licornia, elle aurait déjà pu s’approcher un tant soit peu de celle de l’Esquisse. Mais sa désorientation à ses débuts dans l’Esquisse et le côté chaotique de ce monde ne l’avaient pas aidée. Elle avait en plus des difficultés à convaincre les gens sur ses origines et son statut royal. Elle n’avait pas non plus trouvé de petite blonde avec une robe. Elle n’abandonnait pas l’idée de lui parler un jour, mais elle sentait qu’elle devait demander de l’aide à d’autres personnes, même juste pour la voir. (Même si je ne crois pas que cette princesse existe vraiment, quelque part j’espère qu’elle existe. Au moins pour éviter de lui ajouter une autre quête sans sens. Elle en poursuit déjà d’autres, qui n’atteindront jamais leur but. Elle ne s’en rendra peut-être jamais compte…)



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Eelis
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Eelis
Sam 11 Mar - 12:35
Sitôt Marie-Suzanne assise, Sydonia la rejoignit. Elle avait fait son devoir d’information du public, mais tant qu’on aurait besoin de savoir quelque chose sur l’Esquisse ou sur les habitants de la Ville, son rôle n’était pas encore terminé.

Vous savez sans doute que son rôle en tant que princesse de l’Esquisse l’oblige à assister à de nombreuses réunions avec tous les grands noms de la Ville. Même moi, j’aurais du mal à lui parler.

Sur la scène de rue qui finissait de se monter, les trois comédiens avaient commencé à pousser péniblement une sorte de grand disque, qui semblait être le fromalune d’une précédente pièce (probablement leur Histoire comique des Etats et Empires du Fromalune, qu’elle n’avait pas vue, mais dont elle n’avait entendu que du bien, et pas juste parce que les cyantifiques y étaient particulièrement ridiculisés) sur lequel on avait tant bien que mal essayé de peindre l’aiguille du Clocher au dernier moment.

Mais elle tient particulièrement à coeur le bonheur de la Ville et de tous ses habitants, incluant les Objets, et donne une partie importante de son temps pour l’ESPOAR, l’association de protection des Objets. C’est sans doute votre meilleur moyen de vous rapprocher d’elle.

Sydonia omit de préciser qu’elle n’était pas en très bons termes avec l’ESPOAR. Ou, du moins, que l’ESPOAR n’était pas très en très bons termes avec elles, comme en témoignaient les nombreuses dénonciations faites à l’égard des consommations servies à l’Hôtel. Hôtel dont la réponse à ces incident avait été, évidemment, d’ajouter à sa carte des consommations véganes pour essayer de vendre aux sympathisants de l’ESPOAR, et d’en retirer deux-trois plats scandaleux qui de toute façon ne se vendaient plus pour supporter un discours d’engagement dans une “démarche responsable”.

Cela avait aidé à noyer le poisson, mais pas au point de disparaître de la liste noire de toute personne de l’ESPOAR qui se souciait réellement du sort des Objets. Lys en faisait-elle partie ? Sydonia n’aurait pas su le dire, et ne s’en souciait d’ailleurs pas vraiment.

Quoi qu’il en soit, elle connaissait très bien l’adresse des lieux.

Si vous voulez, je vous montrerai où les trouver après la représentation.

Quand elle faisait ce genre de proposition, son interlocuteur courait toujours le risque d’être amené devant une maison au hasard et de se retrouver dans une situation improbable. Mais dans la plupart des cas, c’était la bonne destination.

—————

Son attention fut happée par un son strident et aigu qui venait de la scène, où quelques silhouettes allaient et venaient pour régler les derniers détails techniques de la pièce.

Test du micro——” un deuxième larsen déchira l’assemblée. “Oups, là c’est bon ? On m’entend au fond ?

Sydonia leva son pouce en l’air. Le premier rang leva le ton. Il fallut quelque aller-retours pour trouver un volume qui convenait à peu près à tout le monde, et le grabuge de ces essais avait au moins eu pour effet secondaire de ramener tous les passants de la zone. Dont seulement la moitié repartit juste après. Une technique commerciale classique, et surtout un pattern courant pour attirer les derniers joueurs de la zone.

Elle ignorait encore quel serait son rôle une fois que celui de les renseigner serait obsolète.

Avant qu’elle eut pu se poser la question, la réponse l’effleura.



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Encre Noire
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Dim 9 Avr - 9:30
Sydonia lui expliqua pourquoi elle n’a pas pu les trouver. Etant elle aussi une princesse, Marie-Suzanne comprenait parfaitement ces raisons. (J’ai des doutes sur ce que Sydonia dit, mais passons…) La rousse évoqua l’ESPOAR (Les vegans de l’Esquisse ?), dont la princesse faisait partie, et lui proposa de lui montrer où les trouver après la représentation.

« Je t’en remercie, Sydonia. Mais j’aimerais bien encore profiter de l’inauguration, après. »

Aussi, elle aimerait bien voir le Chronophage, qui aurait lieu après cette pièce-là. Elle allait lui proposer de l’emmener à la fin de l’inauguration, ou le lendemain.

(Ah !!! D’abord le collier, et là le micro !!!) Un bruit aigu et strident la fit vite se boucher les oreilles et se baisser en fermant les yeux. (Tu m’étonnes…) Elle haïssait ces tests et dysfonctionnements de microphone, durant lesquels elle entendait ce son insupportable. C’était l’une des choses qu’elle aimait le moins dans les pièces des Arthystes. A Licornia, ils utilisaient un sort fait pour se faire entendre d’un grand nombre de personnes, d’intensité égale. Cela évitait ce genre de problèmes qui la faisaient détester cette machine. Elle aurait aimé pouvoir les aider avec ce sort, mais elle n’arrivait plus à en lancer un seul…

A la fin de ce test éprouvant de micro, la pièce commença. On voyait un banc totalement libre. Un personnage s’y assit. Un autre, décoiffé et ayant clairement chaud, vint sur scène et se dirigea vers le banc.

Personnage 2 : Bonjour.

Il s’assit sur le banc à son tour.

Personnage 1 : Bonjour.

Ils se turent deux secondes.

Personnage 1 : Tu as chaud ?

Personnage 2 : Oui.
(Il rit) Tout à l’heure, j’étais dans les Monts Vêtus. Un sèche-cheveux géant m’y a poursuivi. J’ai pu lui échapper, mais de justesse. Je me suis pris tellement d’air chaud que mes cheveux sont en pagaille. Je suis venu ici pour me rafraîchir, et pour attendre Herrot.

Personnage 1 : C’est drôle ! Moi aussi, j’attends Herrot !

Personnage 2 : C’est vrai ? C’est une sacrée coïncidence !

Personnage 1 : Je confirme ! Ca explique pourquoi on était toujours sur le même banc. Je pensais que c’était juste une coïncidence.


Ils posèrent les yeux sur le clocher.

Personnage 2 : A ton avis, Herrot viendra avant, ou après que le clocher sera fini ?

Son interlocuteur haussa les épaules.

Personnage 1 : Je ne sais pas. On verra bien.



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Eelis
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Eelis
Lun 10 Avr - 19:05


On verra bien le clocher, c’est sûr. Mais est-ce qu’on verra Herrot ?
On lui avait donné rendez-vous devant le clocher. De ce banc, regarde, on aperçoit tout le chantier.

Alors que les deux personnages échangeaient leurs tirades, les techniciens continuaient à stabiliser le grand disque. Sydonia n’aurait pas su dire si ces petits travaux faisaient partie du spectacle ou s’il s’agissait seulement d’un choix de dernière minute.

Puisque cela n’avait pas tellement d’importance, elle reporta son attention sur les deux énergumènes. Elle en avait déjà accueilli un à l’Hôtel, il y a quelques semaines de cela : un certain Minsk, qui venait de la ville d’Artyom - à moins que ce soit l’inverse. Celui qui était décoiffé ne lui était pas parfaitement inconnu, puisque la Ville était petite et que Sydonia en avait probablement croisé une bonne partie, mais puisqu’elle n’était pas sûre d’avoir déjà entendu son nom, elle se contenta de l’appeler Jackie Chan pour l’instant. Car pour une raison étrange, il avait bien une tête à s’appeler Jackie Chan.

On ne voit pas l’arrière. Imagine, si Herrot va nous attendre à l’arrière.
On avait dit devant. Pourquoi est-ce qu’il irait nous attendre à l’arrière ?
Parce qu’il pense que c’est l’avant. Ou parce qu’on pense qu’on est devant.

Après quelques élucubrations sur ce qui définissait l’avant et l’arrière d’un clocher qui firent prendre à la banale attente les airs d’une quête des plus complexes, les deux personnages décidèrent de faire le tour, non pas ensemble, mais chacun en sens inverse : si Herrot était quelque part autour de ce bâtiment, ils parviendrait bien à le voir, et ce même dans le cas — avoué probable par les deux protagonistes — où il aurait décidé de tourner dans le même sens que l’un deux. Jackie Chan partit donc par la gauche, Minsk par la droite. Ils se croisèrent ainsi plusieurs fois, et tout aussi souvent se découvrirent sans nouvelle.

Leur ronde qui paraissait sans fin fut brutalement interrompue par une voix rauque et tonitruante.

Arrêtez ! Vous allez me donner le tournis !

En même temps que les spectateurs, les deux personnages levèrent la tête, vers un clocher qui tenait bien en place. Devant l’incompréhension, Minsk déclara :

C’est le clocher. Il a parlé.
Pourquoi est-ce que le clocher nous parlerait ? C’est complètement illogique.
Pourquoi ?
C’est bien le dernier qui pourrait se plaindre d’avoir le tournis.

Il s’en suivit un débat pour savoir ce dont un clocher pourrait se plaindre, qui fut à nouveau interrompue.

Je tourne, mais jamais que dans un seul sens. Vous allez à contre-temps depuis six quintes, il est l’heure d’arrêter !

Six quintes ?! répondirent, en chœur et en stupeur, les deux personnages.

Pendant ce temps, Sydonia se demanda si elle connaissait celui qui faisait la voix. Elle devait bien avoir quelque information croustillante à glisser à sa voisine, non ?

Bien sûr qu’elle en avait. Après tout, c’était basé sur une histoire vraie : une grande et unique, qui serait dépeinte sur cette scène sous les atours les plus légers. Mais lui dire tout ce suite ce que la pièce était supposée lui cacher serait une erreur, alors il lui faudrait quelque chose d’autre.

Regardez bien comment agit le premier personnage...” souffla-t-elle à Marie-Suzanne, d’un air bien mystérieux.



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Dim 7 Mai - 14:54
Quelque chose turlupinait la licornienne en regardant la pièce, mais elle n’arrivait pas à mettre la main dessus. (Je verrai si on pense la même chose.) Lorsque les six quintes étaient bien évoquées, elle regarda la brochure pour voir ce que cela signifiait. Une quinte correspondait à un équivalent de 22h50, ce qui sur Terre correspondait presque à un jour. Donc les deux personnages avaient passé près de six jours terrestres à tourner autour du clocher sans s’en rendre compte. Même en souriant à cette pensée, cette information lui fit comprendre ce qui lui avait semblé étrange depuis le début de la pièce.

« Regardez bien comment agit le premier personnage... lui susurra Sydonia d’un air mystérieux.

- Je veux bien, mais comment cette histoire peut-elle être véridique, si une bonne partie se déroule après l’inauguration du clocher ? » lui demanda Marie-Suzanne dans un murmure. (Merci, on a tiqué sur la même chose.)

Etonnée par ce détail, elle se demandait comment l’hôtesse pourrait connaître une histoire qui ne semblait pas s’être encore déroulée. (Que veux-tu, c’est Sydonia.) Peut-être qu’elle prédisait l’avenir, ou qu’elle avait consulté un devin pour connaître le déroulement de la pièce. (Oh non…) Elle prêta de nouveau attention à la pièce, en suivant le conseil de la rousse.

Le clocher : Oui, six quintes ! Vous voyez à quel point c’est long ?!

Personnage 2 : Je comprends mieux pourquoi je sentais mes jambes s’engourdir…

Personnage 1 : Il ne manquerait plus qu’elles tombent.

Il s’assit sur un banc. L’autre personnage le rejoignit.

Personnage 1 : Je pensais à un truc. Imaginons qu’un Objet s’approche du clocher et qu’un Dessinateur de l’autre côté veut l’apercevoir. Pour y arriver, le Dessinateur se déplace rapidement autour du clocher, mais l’Objet le fait aussi. Ainsi, il maintient toujours le clocher entre lui et le Dessinateur, ce qui empêche ce dernier de voir l’Objet. La question se pose alors : est-ce que le Dessinateur tourne autour de l’Objet ?

Personnage 2 : Bien sûr. L’Objet est près du clocher, donc vu que le Dessinateur tourne autour du clocher, il tourne autour de l’Objet.

Personnage 1 : Mais le Dessinateur ne voit pas l’Objet. Il le cherche mais n’arrive pas à l’apercevoir. Comment on peut tourner autour de quelque chose qu’on ne voit pas ?

Personnage 2 : Là, le Dessinateur et l’Objet tournent tous deux autour du clocher et le Dessinateur est plus loin du clocher que l’Objet, donc c’est logique qu’il tourne autour de l’Objet.

S’ensuivit un débat sur si le Dessinateur tournait bel et bien autour de l’Objet. Cette discussion virait en dispute avant que le nom d’Herrot soit de nouveau prononcé.

Personnage 2 : Je suis sûr qu’Herrot serait d’accord avec moi, s’il était là !

Personnage 1 : Non, il me donnerait raison !

Personnage 2 : Non !

Personnage 1 : Si !

Personnage 2 : Non !

Personnage 1 : Si ! J’ai hâte qu’il vienne, pour qu’il nous départage !

Personnage 2 : Moi aussi ! D’ailleurs, quand est-ce qu’il vient ?! Ça fait six quintes et un quart de tour qu’on l’attend !

Personnage 1 : C’est vrai ! Quand est-ce qu’il vient ?!

Personnage 2 : Tu te rends compte qu’on l’a attendu six quintes ?

Personnage 1 : Oui, le six, qui devient un neuf quand on le met à l’envers. C’est un joli nombre, n’est-ce pas ?

Personnage 2 : Justement, on a été patients durant ce temps-là. Et là on s’impatiente après un quart de tour.

Personnage 1 : Tu as raison ! Si le clocher n’était pas là, qui sait combien de temps on aurait attendu sans broncher !

Le clocher, sarcastique : Parlez de moi comme si je ne suis pas là, ça me fait plaisir.

Les deux hommes sursautèrent puis lèvent la tête.

Le clocher : Pour commencer, je ne suis pour rien si vous vous échauffez pour un débat stupide.

Personnage 2 : Peut-être, mais sans vous, on ne se serait pas impatientés après une heure d’attente.

Le clocher : Vous avez pu attendre six quintes pendant que j’étais là. Aussi, je mesure le temps. En me voyant, vous en réalisez la valeur. Les tours passent, le temps s’écoule. Je vous conseille de réfléchir à comment vous pourrez consacrer le temps que vous avez encore.

Un autre comédien s’approchait du clocher et des deux hommes. Cet homme au teint hâlé et aux cheveux blancs arborait un grand sourire et de drôles de lunettes.

[Event 1] The show must go on Godot_1616

Personnage 3 : Salut, les amis !

Personnages 1 et 2 en chœur : Herrot !

Les deux hommes coururent vers celui qui jouait Herrot et le saluèrent chaleureusement.

Le clocher : Vous voyez qu’Herrot est là !

Herrot : J’ai repéré un bar qui sert du bon café. Vous voulez y venir ?

Ceux qui l’attendaient étaient ravis de cette proposition, et les trois hommes s’éloignaient du clocher.



Dernière édition par Encre Noire le Ven 29 Déc - 15:02, édité 2 fois



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Eelis
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Mer 10 Mai - 23:51
Vous pensiez qu’il suffirait d’une incohérence entre le temps présumé de l’action et les paroles de Sydonia pour la déstabiliser ?

Si la tavernière arrivait encore à garder une certaine crédibilité auprès d’une certaine partie de la Ville, c’était pour une confiance en elle aussi impressionnante que sa capacité à rebondir sur tous les décalages et à en faire un élément central de l’histoire qu’elle improvisait.

« Justement, cette histoire est une bonne illustration de comment, dans l’Esquisse, le temps nous joue parfois des tours… »

Bon, et aussi parce que l’Esquisse était assez incohérente pour que toute affirmation à son sujet ait une chance d’être vraie.

Un peu plus tard, alors que le premier acte semblait toucher à sa fin, elle ajouta :

« De la même façon que l’existence du clocher leur a fait compter le temps, il vous a fait voir une incohérence, là où vous n’auriez pas pensé à en chercher une. C’est une pièce à plusieurs lectures qui, sous les airs d’une comédie, fait réfléchir à la façon dont un simple outil pratique peut totalement influencer la façon dont on réfléchit et ressent les choses. Vous ne trouvez pas cela fascinant ? »

Sur scène, les comédiens s’en étaient allés, marquant une courte pause qui ne paraissait qu’à moitié volontaire, puisqu’on pouvait sentir quelques Arthystes s’empresser sur les côtés. Sitôt réglés leurs quelques arrangements, Minsk (à qui on avait rajouté une fausse barbe, des cernes et une veste pour faire croire que le temps s’était écoulé) revint sur scène, biérénice à la main. Il commença à  déblatérer quelques absurdités supportées par une ivresse que Sydonia trouvait, à vrai dire, plutôt mal jouée (rendre les gens ivre était son travail, alors elle s’y connaissait). Quelques minutes plus tard, ce premier personnage aperçut Herrot, lui aussi vieilli par quelques accessoires, qui se promenait de l’autre côté du clocher, et l’interpella.

— HéÉÉé, Herrot ! C’est qu’on te voit plus, au bar masqué !
— C’est toi qu’on ne voit plus, l’ami ! J’y suis tous les jours ! Au dernier tour de chaque quinte, je finis mon service, et je viens me poser près du comptoir, boire mes deux Gyros et demi avant de dormir…

Il n’était pas étonnant que les Arthystes se servent aussi de leur comédie pour faire la promotion de leur bar. Sydonia devait admettre que c’était une idée maline, et qu’elle devait sérieusement réfléchir à l’opportunité de glisser quelques spécialités de l’Hôtel entre deux tirades, en échange d’un peu plus de visibilité, et pourquoi pas d’une scène dans son bar (qu’elle présenterait comme un avantage pour eux, mais dont elle récolterait évidemment la plupart des bénéfices, à travers le surplus de consommations).

Passée la publicité déguisée, les deux personnages se racontèrent leur journée, entre deux remarques absurdes. On en apprenait plus sur Herrot, magendarme de son état, croulant sur le travail à mesure que ses responsabilités dans l’Ordre augmentait.

— Et toi, tu fais quoi ?
— Ah ! J’enchaîne les boulots à droite à gauche. Parfois je remplace un vendeur qui va faire sa nuit, parfois je remplace une roue sur un carrosse.  
— Ça doit faire mal, ça, non ?
— Ça oui, surtout avec les sols qu’on se tape, dans les petites rues ! Trois jours au pieu pour une tête qui heurte un pavé, c’est tout un salaire qui s’en va, pendant ce temps-là !
— Mais quand même, si peu de monde veut faire ça, je ne comprends pas pourquoi ils ne trouvent pas une autre solution que de faire rouler les gens comme ça. On n’est pas des engrenages qu’on met dans des machines…

Contrairement à l’Objet qui tourne non stop pour faire fonctionner le Clocher, supposa Sydonia.



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Mar 16 Mai - 20:59
Marie-Suzanne appréciait le début de cette pièce. Elle lui avait l’air simple. Voire désordonné, elle avait plusieurs fois l’impression que les personnages passaient du coq à l’âne. Mais cette pièce était drôle, et assez instructive, quelque part.

Elle aimerait bien croire Sydonia. Elle estimait la guide de l’Esquisse et elle reconnaissait que le temps pouvait effectiment jouer des tours dans ce monde. La princesse souhaitait donc la croire quand la rousse lui disait que le clocher lui a fait voir une incohérence là où elle n’aurait pas pensé à en chercher une. Mais était-ce réellement une incohérence de la pièce ? C’était Sydonia qui lui avait dit que cette pièce racontait une histoire vraie. D’après ses souvenirs, jamais il n’a été dit dans la pièce qu’elle était inspirée d’une histoire vraie. (Je dois avouer n'avoir jamais vu Marie-Suzanne faire autant preuve d'esprit critique, surtout face à Sydonia.)

« Je trouve cela très fascinant, Sydonia. »

Cette réponse avait une part de vrai. Elle avait beau douter de si la pièce racontait une histoire vraie, elle ne pouvait douter de ce que la rousse lui avait dit sur ses multiples lectures. De ce qu’elle avait vu, la pièce semblait effectivement partir dans cette direction. Le Clocher apportait des changements dans la vie des gens, plusieurs en critiquaient le côté négatif mais le Clocher en pointait le côté positif.

« A ton avis, est-ce que le Clocher parle vraiment ? » (Même dans l'Esquisse, un bâtiment qui parle, ça m'a l'air dur à avaler)

Était-il fait mention d’une histoire vraie, dans la brochure de « Mangeur de montres » ? A chaque fois qu’elle regardait une de leurs pièces, elle en prenait une brochure mais ne la consultait jamais avant le début de la pièce, non seulement pour garder la surprise, mais aussi parce qu’elle leur faisait totalement confiance pour faire une bonne pièce. Elle en prend une seulement pour avoir un souvenir de la pièce. Mais lors de l’entracte, elle regarda à l’intérieur de « Mangeur de montres ». Il y est dit que la pièce est une succession de petites histoires comiques sur le temps, avec le Clocher au centre de chacune d’elles. Nulle part il n’y était fait mention d’une histoire vraie. Mais alors, que penser de ce que lui avait dit Sydonia ?

Personnage 1 : Sérieux, on doit être au boulot à une heure précise, peu importe s’il fait nuit ! Et même quand on a tout fini avant notre heure de fin de journée, on nous donne toujours des trucs à faire au dernier moment ! Comment peuvent-ils nous imposer des horaires pareils ?!

Herrot : C’est vrai qu’en ce moment, le travail est chronophage. Je croule sous les papiers et j’ai une insomnie inexpliquée. Mais j’ai mes Gyros pour me réconforter, je te les conseille.

Malgré leurs plaintes, Herrot se montrait bien plus calme que son interlocuteur, un peu comme s’il était détaché de la conversation.

Personnage 1 : Les Gyros m’ont l’air costauds, t’es sûr de pouvoir en prendre avant de dormir ?

Herrot : Je sais pas mais ça me détend. Ca donne de la pêche, aussi.

Personnage 1 : A propos de pêche, tu en as fait, toi ?

Herrot : J’aimerais bien, mais j’aurais du mal, avec mes tâches.

Personnage 1 : Ah oui, les tâches. J’ai une technique incomparable pour les enlever de nos vêtements, tu veux que je te la donne ?

Herrot : Je veux dire, je pourrai difficilement me libérer de mon travail.

Personnage 1 : C’est vrai, ça… Clocher, depuis que t’es là, on se tape des horaires de travail pas possible ! On est des personnes vivant notre vie ! On n’est pas réglés comme des horloges !

Clocher : Mon petit, sache que cette régularité a augmenté la productivité de la Ville, ce qui l’a rendue plus prospère. Le confort de vie est devenu inégalé. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais vous vivez bien mieux qu’avant. Si des jeunes versions de vous-mêmes voyaient comment vous vivez votre vie à l’heure actuelle, je suis sûr et certain qu’ils vous envieraient et souhaiteraient un mode de vie similaire.

Personnage 1 : Mais on perd du temps sur des tâches chiants ! On se fait un mal de chien à les finir à temps, et même si on a tout fini avant notre heure de fin, nos patrons nous font toujours travailler jusqu’à très tard !

Clocher : Vois-tu, grâce à cette régularité, la gestion de ces tâches est davantage optimisée, donc elles prennent moins de temps qu’auparavant. En un sens, vous perdez moins votre temps que si vous faisiez ces mêmes tâches avant que je sois construit.

Herrot : Peut-être, mais dans ce cas nos patrons devraient nous rémunérer davantage que notre salaire actuel. Je ne sais pas pour lui, mais même en croulant dans mes travaux, je n’ai pas vu les miens me donner un bonus salarial.

Clocher : N’as-tu jamais été rémunéré pour ce temps supplémentaire ?

Herrot : Jamais.

Clocher : Alors tu devrais leur demander une augmentation de salaire. Et s’ils rechignent à la faire et te forcent encore à faire des tâches supplémentaires non rémunérées, alors tu changes de travail.

Herrot : Merci, Clocher, je ferai ça. Que la roue tourne !

Personnage 1 : Pas sur moi, j’espère !


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Eelis
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Jeu 18 Mai - 0:50
Est-ce que le clochait parlait ?

« Hmmm… »

Sydonia profita de quelques moments de creux dans la scène pour réfléchir à la question — ou du moins attendre d’y avoir la réponse.

« C’est trop tôt pour le dire, puisqu’il vient d’être construit. »

Quand on lance un dé, il arrive parfois que le résultat donne quelque chose d’étrangement cohérent, bien qu’aléatoire. C’était en quelque sorte ce qui venait de se produire.

« Mais la vraie question, c’est plutôt ce qu’il dira le jour où il parlera - ce qui n’est pas impossible a toujours une chance de se produire, en soi ! Le Clocher est une sorte de grande chimère créée par des groupes qui ont des idées très différentes, alors on aurait du mal à lui imaginer une pensée unique et cohérente. »

Cela dit, s’il devait n’en avoir qu’une, ce serait probablement celle du Syndicat, tant pour leur place centrale dans l’effort de construction que pour le rôle symbolique du Clocher dans les activités de la Ville. Il semblait donc cohérent à Sydonia, a posteriori, que ce soit le choix fait par les Arthystes - encore que, quand il s’agissait de parler de productivité et d’augmentation de salaire, on était presque plus dans le registre des Hussards. D’aucuns auraient dit dans le registre du capitalisme plus généralement, mais la tavernière était trop esquisséenne pour faire référence à autre chose qu’à des éléments de l’Esquisse ou aux lores de jeux vidéos qu’elle y mélangeait.

Quoi qu’il en soit, la seconde petite histoire se termina comme la première, sur ce qui semblait être une morale du Clocher qui permettait de résoudre les problèmes qu’il semblait avoir créé. Un message dont Sydonia ne doutait pas qu’il finirait par être contrebalancé ; c’était des artistes, évidemment qu’ils allaient contester le symbole de l’organisation.

La suite alla d’ailleurs dans ce sens, puisque la scène se retrouva silencieusement traversée par des Dessinateurs en tout genre, qui allaient et venaient au rythme des tours qui passaient. Le Clocher semblait avoir installé un métro-boulot-dodo, qui laissait derrière lui divers petits objets qui s’agglutinaient sur le sol : gobelets de gyro vides, cartes de visites, emballages de snacks vidés et, évidemment, ce que la tavernière supposa être des tracts.

Voyant le rang de devant échanger avec les techniciens, puis certains spectateurs se lever lentement, Sydonia comprit ce qui se passait.

« C’est l’entracte. Nous pouvons aller boire un verre et revenir pour la suite, si cela vous dit. »

Apparemment, les Arthystes avaient prévu le coup en installant leur propre buvette, dont le Gyro était à l’honneur, et servi par Herrot en personne. Il fallait avouer que l’idée de permettre aux spectateurs d’interagir avec les personnages était amusante, tout comme celle - qu’elle remarqua juste après - d’ouvrir l’accès à la scène, pour que l’on puisse y voir plus en détail les objets tombés au sol et y déposer les siens. À voir si cela serait réutilisé pour la scène suivante…

Mais tout ça importait peu, puisque Sydonia avait une toute autre idée !

« Il y a beaucoup de queue et les prix risquent d’être assez élevés. (Peut-être que les arthystes acceptaient qu’on les paie en belles paroles pour peu qu’elles riment, elle ignorait en vérité tout de leurs pratiques) Mais si nous allons à deux rues d’ici, il y a une buvette gratuite. »


(Eeeeh oui. C'est là qu'on va.)



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Lun 22 Mai - 23:08
« J’ai pris du jus d’orage ! J’AI PRIS DU JUS D’ORAGE !!! » (Oh non…)

Marie-Suzanne sautille près de Sydonia, pendant qu’elles retournaient voir la pièce.

« Si le Clocher parle, j’espère qu’il ne parle pas comme ça. Et toi, pourquoi tu parles d’une manière étrange ? »

Une fois elle était très fatiguée, et un Sorteur lui avait fait boire du jus d'orage. Ainsi elle en connaissait l'effet. Mais si elle ne faisait pas attention, elle pourrait gêner le spectacle. Quand la pièce reprenait, Marie-Suzanne essayait de ne pas trop perturber les spectateurs. Mais elle n’arrêtait pas de commenter la pièce auprès de Sydonia. « Est-ce aussi routinier, sur Terre ? » « Pourquoi rendre la vie si ennuyeuse ? » « Les gens sont maussades, pourquoi pas les égayer ? Peut-être avec une fête ? » (Par pitié, que quelqu’un l’arrête…) Au début des murmures, les commentaires devenaient de plus en plus forts. A un moment, elle bondit vers les acteurs en criant :

« C'EST DE TA FAUTE, CLOCHER !!! »


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Dim 28 Mai - 13:38
Ce schtroumpfage à la buvette était un excellente idée. Certes, la tavernière avait trop peu de schtroumpf dans le sang à son goût, mais à défaut, elle avait pu schtroumpfer à la consommation sa camarade du jour. La schtroumpf s’était d’abord montrée hésitante, mais Sydonia avait schtroumpfé de sa force de persuasion pour la schtroumpfer, c’est-à-dire lui avait directement schtroumpfé un verre dans la schtroumpf, et les choses s’étaient schtroumpfées d’elles-mêmes. Il était juste dommage qu’elle ne schtroumpfe pas de commission sur les ventes.

« Moi ? J’ai toujours schtroumpfé comme ça. »

Depuis qu’elle s’était schtroumpfée la schtroumpf, Marie-Suzanne semblait avoir quelques difficultés à schtroumpfer ce que la rousse disait, mais ce devait être à cause du schtroumpfage de boissons qui la rendait toute pompette. En tout cas, l’entracte n’était pas encore schtroumpfé que la schtroumpf le schtroumpfait de ses commentaires, que Sydonia encourageait évidemment avec des  « Oui, les gens ne savent plus se schtroumpfer », « Schtroumpfer avec une fête, quelle excellente idée ! », aussi ne fut-elle pas totalement innocente dans la suite des évènements. Elle schtroumpfa même la licorne sur la scène, se disant que son rôle était désormais de la schtroumpfer dans sa révolution.

« Vous prétendez schtroumpfer plus de temps aux schtroumpfs et leur permettre de se schtroumpfer de sa valeur, mais vous les schtroumpfez de leur liberté d’en schtroumpfer ce qu’ils veulent ! »

Schtroumpfée par ses propres paroles — qu’elle avait totalement schtroumpfé sur le moment —, Sydonia schtroumpfa des gobelets de Gyro et commença à les schtroumpfer en l’air, pour essayer de schtroumpfer le Clocher avec.

Non loin d’elle, les schtroumpf arthystes paniquaient et le public était schtroumpfé entre ceux qui schtroumpfaient que cela faisait partie de la pièce et ceux qui avaient schtroumpfé que deux schtroumpfs ivrognes étaient venus schtroumpfer le scénario.



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Ven 2 Juin - 13:53
Note d’Encre Noire : Le nouveau PNJ que je vais jouer, je souhaite être la seule à le jouer, même s’il est possible que je transmette des informations dessus à Eelis. Plus tard, vous comprendrez pourquoi je me réserve ce PNJ.

Les Arthystes semblaient ne pas savoir comment réagir. (J’ai beau ne pas cautionner le chaos qu’elles apportent, je tique sur la panique des Arthystes. C’est un spectacle de rue, ils ne sont pas censés improviser, à la moindre intervention du public ?) Du côté du public, des murmures s’élevaient. Certains pensaient que cette intervention faisait partie du spectacle, d’autres reprochaient à deux femmes pompettes d’apporter le chaos.

L’intervenant : Je pense comprendre leur point de vue.

Marie-Suzanne tourna la tête vers celui qui venait de parler. Le jeune homme à l’air androgyne avait des cheveux blancs et mi-longs. Il portait des vêtements monochromes de couleur blancs et noirs, avec une forte domination de blanc. Ce qui semblait se démarquer du reste était un sac à dos de couleur marron. La licornienne reconnaissait en lui un Arthyste intermittent qui intervenait parfois dans les spectacles.

L’intervenant : La gestion du temps est très chronophage. Elle l’est surtout depuis qu’on a posé des horaires du temps. Et je le reconnais, cela a permis à la Ville de se développer et de prospérer. Ainsi nous avons obtenu de belles choses. Cependant… C’est bien, parfois, de ne pas connaître l’heure qu’il est. C’est bien aussi de pouvoir agencer son temps comme on le souhaite.

Dans les précédents spectacles où il avait joué, il avait un micro sur lui. Ici ce n’était pas le cas. Il ne semblait pas être habitué à parler fort sans l’aide d’un micro. Il faisait son possible pour parler très fort avec une voix pourtant douce, ce qui donnait un effet étrange.

Il s’approcha d’Herrot.

L’intervenant : Herrot, tu as envie d’avoir des moments pour siroter tes Gyros tout en contemplant la vie aux alentours, n’est-ce pas ?

Herrot : En effet, ça serait bien.

Il se tourna ensuite vers l’un de ses amis.

L’intervenant : Et toi, tu n’aimerais pas avoir des temps à toi, au lieu de tout le temps changer les roues des carrosses ?

Personnage 1 : Ouais ! Je veux enfin pouvoir dessiner !

Il s’adressa ensuite à l’autre ami.

L’intervenant : Quant à toi, j’ai cru comprendre que tu aimerais profiter davantage de la vie, au lieu d’avoir tout le temps à penser à ce que tu devrais faire ?

Personnage 2 : Je confirme, j’aimerais bien pouvoir me poser de temps en temps.

Il se tourna enfin vers le Clocher.

L’intervenant : Je propose alors qu’on soit plus flexible sur les horaires. Ainsi on pourra avoir des quintes pour vagabonder dans les environs, contempler le temps qui passe, regarder les images du ciel…

Personnage 2 : Et pouvoir attendre Herrot !

Personnage 1 : Et ne pas avoir à changer de roue de carrosse !

L’intervenant, pris au dépourvu : Effectivement. (Il s’adresse aux autres) Qu’est-ce que vous en pensez ?

Marie-Suzanne, en sautillant de joie : Oui !!! C’est trop bien !!!

Herrot : Oui, c’est une bonne idée.

Clocher, soupirant de dépit : Comme vous voulez, mais rappelez-vous, la Ville doit prospérer.

L’intervenant : Nous y veillerons. Merci de nous avoir écoutés.

Puis l’androgyne entra dans le public, en entraînant avec lui Marie-Suzanne et Sydonia. Après qu’ils se furent bien mêlés à la foule, son regard devint vague (Attends, quoi ?) et il s’adressa à elles dans un murmure :

« Je partage votre désaccord au sujet du Clocher. A mon avis, il ne devrait pas exister. Il impose un système temporel qui ne correspond pas du tout à celui de l’Esquisse. Nous devons nous adapter au monde qu’Elle nous a créé, pas lui mettre des repères ne pouvant s’y accorder. » (Elle ?...)

Voyant Marie-Suzanne hausser un sourcil, il toussota avec embarras, comme pour tenter de faire oublier cette dernière phrase.

« Mais la prochaine fois que vous intervenez dans un spectacle, je vous demande de faire attention à ne pas trop le perturber. Et de préférence, ne versez pas de la liqueur sur nous ni sur le décor. J’apprécie mes collègues, et je souhaite que leurs spectacles se déroulent le mieux possible.

- J’y veillerai. Merci du conseil, monsieur. (En temps normal elle se serait excusée. Ce jus d’orage l’a vraiment changée.)

Il interrogea ensuite Sydonia :

- Schtroumpf, schtroumpfer… Que signifient ces mots, Sydonia ? (Lalala Schtroumpf lala… Rah, je l’ai dans la tête…)

- Laissez tomber, elle parle ainsi depuis qu’elle a bu un verre à la buvette russe, et elle croit encore parler normalement.

- Je vois… Qu’est-ce que vous pensez du spectacle ? » demanda-t-il avec un sourire gêné. (Sérieusement, Marie, tu n’aurais pas pu le mettre à l’écart avant de lui dire ça ?)


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Dim 11 Juin - 17:36
Sydonia n’avait strictement rien schtroumpfé de ce que le schtoumpf aux schtoumpfs blancs était venu leur schtroumpfer. Son attention s’était rapidement schtroumpfée vers la schtoumpf-licorne, schtroumpfant qu’elle schtroumpf quelque chose avant de se schtoumpfer à sa suite. Hélas, Marie-Schtoumpfette ne schtoumpfa pas, et fut même schtoumpfée par le schtroumpfage du schtoumpf mystère. Un peu schtroumpfée que la révolution n’ait finalement pas lieu, la rousse schtroumpfa sa comparse jusqu’à la foule. À nouveau, elle ne schtroumpfait pas le moindre intérêt envers ce que le schtoumpf racontait (si elle en avait eu quelque chose à schtoumpfer, elle aurait probablement été en désaccord) et se schtroumpfa tranquillement jusqu’à ce que que le schtroumpf ne la schtroumpfe directement. Sa question était évidente, mais elle schtroumpfa l’effort d’y schtroumpfer :

C’est un schtoumpf schtoumpfé par les schtoumpfs de la schtoumpf. On en schtoumpfe des schtoumpfs dans les vieux schtoumpfs.

Sydonia schtoumpfa complètement la remarque de sa schtoumpf, et schtroumpfa à nouveau la bouche lors de la question suivante.

Il est schtroumpfant, expliqua-t-elle.

Elle aurait pu schtroumpfer davantage, mais c’était à Schtoumpf-Suzanne de se schtoumpfer, et elle avait été plus qu’explicite.



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Mar 20 Juin - 14:40
(Marrant, je suppose ?...) Il y a aussi captivant, fascinant, intéressant... D'autres mots possibles, quoi.

L’inconnu ne semblait pas arriver à comprendre le langage Schtroumpf de Sydonia. Marie-Suzanne ne se débrouillait pas mieux que lui. (En même temps…) Mais pour son dernier « schtroumpfant », elle en comprit que le spectacle était drôle. Elle répondit à son tour :

« Je confirme, les échanges entre les personnages m’ont fait…

Elle commença à bailler. En tant que princesse bien éduquée, elle mit sa main devant sa bouche. (Là on parle d’une règle basique…)

- Si tu trouves ça chiant, tu peux le dire !

(Qui a parlé, là ?!) Je l’ignore, je sais juste que cela ne vient pas de cet homme. (Ouais, mais là il a un air embarrassé.) Enfin, bref…

Face à ces paroles déplacées, Marie-Suzanne fronça les sourcils.

- J’ignore qui a parlé, mais je n’apprécie pas qu’on me…

Et elle bailla encore.

- Je vais dire deux mots à celui qui a parlé, dit l’inconnu d’un air embarrassé. En attendant, je m’excuse de l’inconvenance. J’espère que vous apprécierez la suite du spectacle.

Avec un sourire pâle, il les salua de la main. Elle le fit à son tour, pendant qu’il s’éloignait d’elle. Puis elle se tourna vers Sydonia.

- Je pensais avoir pris un jus d’orage… Il n’est peut-être pas assez fort ? » demanda-t-elle à la rousse.


Dernière édition par Encre Noire le Sam 9 Déc - 2:09, édité 2 fois



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Sam 24 Juin - 11:34
La schtroumpfette avait, elle, parfaitement schtroumpfé ce que Sydonia voulait schtroumpfer, preuve s’il en fallait que Sydonia schtroumpfait tout à fait normalement !

Quand une voix schtroumpfa de nulle part, elle en conclut que le schtroumpf aux schtroumpfs blancs leur schtroumpfait une petite démonstration de ventriloquisme, aussi applaudit-elle car c’était tout à fait schtroumpfant. Hélas, leur schtroumpf devait déjà se schtroumpfer. Elle espérait le schtroumpfer à nouveau sur scène.

Quant à Schtroumpf-princesse, elle semblait un peu schtroumpfée par les évènements. En tant que tavernière, Sydonia lui schtroumpfa son conseil le plus avisé :

— Je pense que vous devriez en schtroumpfer un autre au plus vite. Schtroumpfez-moi, je vous y schtroumpfe.

S’il y avait une connaissance que Sydonia ne schtroumpfait pas, c’était la carte de tous ses concurrents. Elle pouvait parfaitement, depuis n’importe quel schtroumpf de la Ville, schtroumpfer l’endroit le plus proche où schtroumpfer un plat ou une boisson en particulier était possible. Les nombreuses buvettes de la fête du Schtroumpf avaient schtroumpfé le terrain, mais elle avait participé aux interminables schtroumpfages du Syndicat sur leur emplacement, et avait donc une bonne idée du résultat.



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Jeu 29 Juin - 8:53
(Nope nope nope nope nope...)

« Non merci. » (Ouf…)

Elle bailla encore.

« Ça doit être à cause des boissons de la buvette, je ne veux pas en rajouter… » (J’espère que Sydonia n’insistera pas.)



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Ven 30 Juin - 18:41
Sydonia schtoumpfa la schtroumpf licorne.

— Justement ! Schtroumpfée comme ça, vous allez vous schtoumpfer avant de voir la fin de la pièce. Ce serait schtoumpfant de louper le meilleur moment.

Non pas que Sydonia se schtoumpfait tant de la représentation en réalité. Schtroumpfer était plus important.

— Je peux vous schtoumpfer quelque chose de léger et de schtroumpfant pour l’humeur, schtoumpfez-moi dans les gradins et je vous schtroumpfe ça.

Elle schtroumpfa son plus beau sourire à Marie-Suzanne. Bien sûr, elle avait la ferme intention de la faire schtroumpfer la livraison avec le verre.


Dernière édition par Eelis le Sam 8 Juil - 20:15, édité 1 fois



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Mar 4 Juil - 8:43
(On dirait une vendeuse MLM, j’en ai marre…)

Semblant avoir de nouveau reçu une décharge d’énergie, Marie-Suzanne sautilla en souriant.

« Mais non, Sydonia ! Là je suis en pleine forme ! »

Elle éclata de rire.

« Ça monte, ça descend, ça monte… Mon énergie, on dirait un boing ! Boing, boing, boing… »



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Sam 8 Juil - 20:14
Tout d’un coup, Sydonia parut se schtroumpfer de l’état de Marie-Suzanne. Sourcils schtroumpfés, elle schtroumpfa de haut en bas la princesse avant de schtroumpfer calmement :

— C’est un effet bien schtroumpfé de la boisson que vous avez schtroumpfé. La fatigue schtroumpfera, et ce sera plus dur encore. Vous pourriez même schtroumpfer dans les pommes et vous faire mal.

Puis, d’un coup, elle schtroumpfa un grand sourire, et schtroumpfa une intonation plus guillerette.

— Mais si vous schtroumpfez bien pour l’instant, nous pouvons y retourner ! La pièce devrait bientôt schtroumpfer. Schtroumpfez sur A quand vous vous sentez prête.

Qu’est-ce que ça voulait dire, schtroumpfer sur A ? Elle-même n’y avait pas trop réfléchi, mais puisqu’elle l’avait schtroumpfé naturellement, ça devait avoir un sens.



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Mar 11 Juil - 23:37
(Quelqu’un pourrait la faire taire ?)

« Oui, mais justement, j’ai pris 3 boissons. L’une d’elles a l’effet d’un jus d’orage, sauf qu’elle s’active puis se désactive puis se réactive… Tu ne connais pas une boisson comme ça ? Et oui, je suis prête ! »

Les sons de cloche de plus en plus forts la poussaient à regarder de nouveau la pièce. Marie-Suzanne ne comprenait pas bien ce qui se passe, mais on dirait que le Clocher dysfonctionnait. Très vite, elles entendirent un bruit d’éboulement. Bien entendu, le Clocher restait droit comme un i. Toutefois, presque tous les personnages de la pièce se précipitèrent vers le Clocher.

Personnage 1 : Non ! Je veux savoir l’heure qu’il est !!!

Personnage 2 : Rah ! On va me le faire reconstruire !!!

Seul Herrot restait un peu loin du Clocher, d’un air tranquille, un Gyros à la main.

Herrot : On peut se débrouiller sans.

Le spectacle s’arrêta là, les applaudissements commencèrent.

« Je n’ai pas suivi la fin, mais j’ai bien aimé. Et toi, Sydonia ? »



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Sam 15 Juil - 17:47
En bonne connaisseuse, Sydonia schtroumpfait évidemment le nom de cette boisson.

« C’est du Jus de Schtroumpf alternatif. » schtroumpfa-t-elle très clairement.

Une cloche schtroumpfait dans une rue adjacente, probablement celle où se schtroumpfait la pièce. Puisque Marie-Schtroumpfette s’y rendait, la tavernière la suivit. Il semblait se schtroumpfer sur scène une sorte de mouvement de schtroumpf, où les acteurs schtroumpfaient de toute part et se schtroumpfaient sur le clocher, enfin le grand schtroumpf qui le représentait, jusqu’à provoquer sa chute, ou du moins le rangement du matériel, car il devait être schtroumpfé pour d’autres représentations.

Evidemment, Sydonia ne schtroumpfait rien de ce qui s’était passé, mais schtroumpfait une explication toute faite. Si les scénaristes n’avaient pas schtroumpfé l’envie d’écrire toute la pièce, il fallait après tout un schtroumpf secondaire pour la leur résumer.

« Le clocher avait commencé à devenir tyrannique. Il schtroumpfait les habitants à suivre des horaires, se schtroumpfait sans prévenir d’un jour sur l’autre, schtroumpfait toute une bureaucratie pour organiser et schtroumpfer le temps et l’a laissé se schtroumpfer en un organe de répression… C’est pourquoi, jadis, il a été schtroumpfé par une révolution populaire, et que l’Esquisse a schtroumpfé si longtemps sans Clocher, jusqu’à ce que la nouvelle génération décide d’en schtroumpfer un autre. Cette pièce schtroumpfe cette vieille histoire pour qu’on ne la schtroumpfe pas, bien qu’elle n’en schtroumpfe qu’un aspect, complémentaire à celui qui est schtroumpfé dans l’autre pièce. »

Elle regarda en l’air, schtroumpfant une pose inspirée. Elle ne schtroumpfait pas particulièrement d’une opinion à partager, mais il lui était de toute façon bien plus schtroumpfant de demander son avis à sa camarade de beuverie du jour.

« Vous qui nous schtroumpfez d’un autre monde, qu’est-ce que cette perspective sur le notre vous inspire ? »

Son ton était un peu grandiloquent, mais après tout, c’était une scène importante pour le schtroumpfement de l’intrigue. Du moins Sydonia en était-elle convaincue.



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Encre Noire
Ven 21 Juil - 12:37
(Très clair, encore une fois.) Marie-Suzanne ne comprenait pas le nom que Sydonia a donné, pour la boisson dont la princesse parlait. A ce stade, cela ne la surprenait plus. Mais avec un peu de réflexion sur les effets de cette boisson, elle se demandait si cette boisson pourrait être du jus d’orage alternatif.

Mais elle n’eut pas le temps de lui poser la question. Sydonia monta sur scène, faisant un discours sur cette pièce. Pourtant, Marie-Suzanne pensait qu’elle n’avait pas non plus suivi une partie du spectacle. Les paroles de l’aubergiste la faisaient s’interroger. C’était vraiment arrivé, ce qu’elle disait ? La pièce qu’elles avaient vue racontait une histoire vraie ? Mais dans ce cas, pourquoi Marie-Suzanne n’a-t-elle rien vu des restes de l’ancien Clocher, ni appris des choses là-dessus ? (Pour moi, elle dit juste des paroles aléatoires.)

Sydonia invita Marie-Suzanne à prendre la parole. Encore énergique, la princesse se précipita sur l’occasion :

« Si ce que vous appelez la « bureaucratie » est comme montré dans la pièce, je trouve que ça a l’air ennuyeux. Mais j’ai seulement vu la perspective donnée par cette pièce, donc je serais curieuse d’en apprendre plus. » (Je sais pas si c’est diplomate ou pas, pour le coup.)



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Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
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Eelis
Mar 25 Juil - 21:13
De toutes les absurdités et messages plus ou moins schtroumpfés de la pièce, c’était donc la bureaucratie qui avait schtroumpfé l’attention de la princesse licorne.

« Effectivement, la bureaucratie schtoumpfe la mort de toute action, comme le schtroumpfait l’ancien Grand Schtroumpf de la Confrérie du Thorium, qui a schtroumpfé à la construction du précédent Clocher avant de se schtoumpfer à la révolte. On schtroumpfe qu’il a lui-même retiré la première pierre qu’il avait schtroumpfé. »

Puisqu’elle se schtroumpfait d’humeur, elle schtroumpfa sa parole par un grand geste éloquent vers le Clocher.

« Et pourtant, car l’Histoire est cyclique, les Hommes ont schtroumpfé leur passé sous l’asphalte et, sitôt leurs plaies schtroumpfées, se sont empressés de schtroumpfer les mêmes erreurs. Vous le comprendrez par vous-même en temps schtroumpfé. »

Autour d’elle, les spectateurs schtroumpfaient peu à peu les gradins, certains en schtroumpfant un regard circonspect à la tavernière qui squattait la scène. La masse ignorante ne peut pas schtroumpfer le destin qui est en train de s’écrire, songea Sydonia.


Dernière édition par Eelis le Sam 29 Juil - 15:45, édité 1 fois



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Encre Noire
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Encre Noire
Sam 29 Juil - 14:51
(Bizarrement, ça devient compréhensible.) A force d’écouter Sydonia, Marie-Suzanne commençait à mieux comprendre sa façon étrange de parler. Ce qu’elle entendait l’inquiétait. Malgré la désorganisation et le désordre de la Ville, elle s’était attachée à sa douce folie ambiante. Elle voudrait que la Ville soit mieux organisée et régulée, mais mettre en place un système aussi machiniste risque d’enlever les animations amusantes qui se font souvent.

« Y a-t-il moyen de limiter, voire d’empêcher les dérives de la bureaucratie ? »

Une autre question lui vint en tête, sans qu’elle ose la poser : les Arthystes étaient-ils autorisés à faire une pièce aussi contestataire du Clocher ?



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