[E5] Le bus magique part à la conquête de la plaine.
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Mar 25 Nov - 13:16
Tout le début du RP est HS mais j'ai voulu réagir un peu quand même.
Franchement, on atteignait le comble. La fine équipe s'était réunie en chœur pour jouer à celui qui créerait la pire situation ? Non, enfin, le pire n'était pas encore là, il y avait seulement un pamplemousse géant, pas toute une armée prête à piétiner ce qu'ils avaient mis dix jours à reconstruire. C'était justement parce que le pire était déjà arrivé qu'Al avait compté sur la participation de tous pour faire en sorte que le coup du portail ouvert ne se reproduise pas. D'autant plus qu'en dehors des habitués du casse-gueule, il y avait une flopée de nouvelles têtes apparemment au moins aussi âgées que lui - l'âge ne rendait pas logique mais il en avait assez de jouer à la crèche parfois. Alors même que le rouquin que tous connaissaient pour être râleur dès que quelque chose n'allait pas allait passer la tête par la fenêtre - après s'être immobilisé - pour exprimer son ressentiment, ce fut Cydna qui intervint. Une gerbe de feu émergea de la trompette pour enflammer l'agrume indésirable. Et. Puis. Pour la première fois en dix jours, il l'entendit hausser fortement la voix.
« Alors VOUS ! »
Il se retourna, abandonnant son gouvernail, pour savoir si c'était bien sa voix. Un instant, la déesse de la logique avait pris les traits d'une mortelle pour annoncer sa sentence aux crétins qui avaient laissé ce foutu portail ouvert (notez le changement de registre). Tant de belles phrases. Tant de choses rationnelles. Il n'ouvrit pas une seule fois la bouche pour compléter ces paroles. Ni même quand elle retourna dans le bus, redevenue Cydna telle qu'elle était d'habitude, et demanda d'avancer pour qu'elle puisse fermer le portail derrière eux. Il n'osa pas lui demander si cela lui arrivait souvent. D'être si. Enfin.
Le silence - relativement peu silencieux au vu de la musique de fond - fut pourtant rompu par les paroles de Gunnel, qui non contente d'avoir déjà mentionné tous les détails absurdes du véhicules - détails dont Al se serait bien passé - avait commencé à brailler quelque chose qu'il ne put entendre qu'après s'être un peu penché.
« Hé mais... J'le connais ce nigaud avec ses cheveux noirs! Al, Al, il y a mon frère, là, juste là, dehors! En pyjama, avec une queue de cheval, et pâle comme la mort. Al, il doit venir, il doit venir avec nous! Inge! Dam, si je pouvais je lui sauterai au cou. »
Le nigaud en pyjama avec une queue de cheval, pâle comme la mort, sans doute un camarade de Striky... ou l'un des nouveaux qui avaient participé au massacre du portail. Non seulement il n'était pas chaud, mais en plus ils étaient déjà partis pour se jeter dans la gueule du loup. Il n'avait pas envie de se taper les chaudes retrouvailles entre frère et soeur à l'orée d'une bataille épique, d'autant plus quand il n'avait aucun signal de son propre frère et que ce pouvait bien être le cas de Cydna également.
« Il va faire connaissance avec les lieux. Et nous, on reviendra, de toute façon, assura-t-il, s'il reste encore quelque chose... »
Ou si on survit. Mais là-dessus, sa camarade lui avait redonné de l'espoir. Jusque là, même avec les autres, ils s'en étaient sortis, alors maintenant qu'il n'y aurait personne pour faire accidentellement crever un pneu... Il ne se rendait pas encore compte.
« Si seulement on avait des téléphones. » geignit-il dans sa barbe (qu'il n'avait pas, contrairement à Cydna...) avant de se faire la remarque qu'ils pourraient sans doute entendre le mégaphone affreux de Hear à l'autre bout de l'Esquisse. Ou que, eh bien, s'ils voyaient une troupeau d'objet se diriger vers une destination familière, ils pourraient préparer les épitaphes de leurs camarades. Enfin, il y avait toujours Kim et Anna, qui peut-être feraient preuve d'un peu plus de bon sens...
Perdu dans ses inquiétudes, il fit légèrement culbuter le véhicule sur la plaine ondulée. C'était la première fois depuis longtemps qu'il arpentait ce paysage, et cette fois, il faudrait faire la traversée dans les deux sens. Ce qui, quand on avait déjà du mal à circuler en ville, ne serait pas de tout repos.
« Je ne veux aucun commentaire sur les secousses à venir. Le beurre n'aide pas. »
Il se concentra alors pleinement sur la route. Enfin, la route, le décor était aussi sophistiqué qu'un vieux jeu vidéo des années 80. Et en parlant de jeu vidéo...
« Gunnel, tu pourrais chercher si ce truc a des armes ? Ça augmenterait légèrement nos chances de survie... »
Résumé : Al, Gunnel et Cydna, venus de la Base, sont à bord d'un bus magique qui les emmène dans la plaine (Al étant le conducteur). Après quelques discussions, et réactions sur la gueulante de Cydna au portail, Al demande à Gunny de chercher si le bus a des armes.
Franchement, on atteignait le comble. La fine équipe s'était réunie en chœur pour jouer à celui qui créerait la pire situation ? Non, enfin, le pire n'était pas encore là, il y avait seulement un pamplemousse géant, pas toute une armée prête à piétiner ce qu'ils avaient mis dix jours à reconstruire. C'était justement parce que le pire était déjà arrivé qu'Al avait compté sur la participation de tous pour faire en sorte que le coup du portail ouvert ne se reproduise pas. D'autant plus qu'en dehors des habitués du casse-gueule, il y avait une flopée de nouvelles têtes apparemment au moins aussi âgées que lui - l'âge ne rendait pas logique mais il en avait assez de jouer à la crèche parfois. Alors même que le rouquin que tous connaissaient pour être râleur dès que quelque chose n'allait pas allait passer la tête par la fenêtre - après s'être immobilisé - pour exprimer son ressentiment, ce fut Cydna qui intervint. Une gerbe de feu émergea de la trompette pour enflammer l'agrume indésirable. Et. Puis. Pour la première fois en dix jours, il l'entendit hausser fortement la voix.
« Alors VOUS ! »
Il se retourna, abandonnant son gouvernail, pour savoir si c'était bien sa voix. Un instant, la déesse de la logique avait pris les traits d'une mortelle pour annoncer sa sentence aux crétins qui avaient laissé ce foutu portail ouvert (notez le changement de registre). Tant de belles phrases. Tant de choses rationnelles. Il n'ouvrit pas une seule fois la bouche pour compléter ces paroles. Ni même quand elle retourna dans le bus, redevenue Cydna telle qu'elle était d'habitude, et demanda d'avancer pour qu'elle puisse fermer le portail derrière eux. Il n'osa pas lui demander si cela lui arrivait souvent. D'être si. Enfin.
Le silence - relativement peu silencieux au vu de la musique de fond - fut pourtant rompu par les paroles de Gunnel, qui non contente d'avoir déjà mentionné tous les détails absurdes du véhicules - détails dont Al se serait bien passé - avait commencé à brailler quelque chose qu'il ne put entendre qu'après s'être un peu penché.
« Hé mais... J'le connais ce nigaud avec ses cheveux noirs! Al, Al, il y a mon frère, là, juste là, dehors! En pyjama, avec une queue de cheval, et pâle comme la mort. Al, il doit venir, il doit venir avec nous! Inge! Dam, si je pouvais je lui sauterai au cou. »
Le nigaud en pyjama avec une queue de cheval, pâle comme la mort, sans doute un camarade de Striky... ou l'un des nouveaux qui avaient participé au massacre du portail. Non seulement il n'était pas chaud, mais en plus ils étaient déjà partis pour se jeter dans la gueule du loup. Il n'avait pas envie de se taper les chaudes retrouvailles entre frère et soeur à l'orée d'une bataille épique, d'autant plus quand il n'avait aucun signal de son propre frère et que ce pouvait bien être le cas de Cydna également.
« Il va faire connaissance avec les lieux. Et nous, on reviendra, de toute façon, assura-t-il, s'il reste encore quelque chose... »
Ou si on survit. Mais là-dessus, sa camarade lui avait redonné de l'espoir. Jusque là, même avec les autres, ils s'en étaient sortis, alors maintenant qu'il n'y aurait personne pour faire accidentellement crever un pneu... Il ne se rendait pas encore compte.
« Si seulement on avait des téléphones. » geignit-il dans sa barbe (qu'il n'avait pas, contrairement à Cydna...) avant de se faire la remarque qu'ils pourraient sans doute entendre le mégaphone affreux de Hear à l'autre bout de l'Esquisse. Ou que, eh bien, s'ils voyaient une troupeau d'objet se diriger vers une destination familière, ils pourraient préparer les épitaphes de leurs camarades. Enfin, il y avait toujours Kim et Anna, qui peut-être feraient preuve d'un peu plus de bon sens...
Perdu dans ses inquiétudes, il fit légèrement culbuter le véhicule sur la plaine ondulée. C'était la première fois depuis longtemps qu'il arpentait ce paysage, et cette fois, il faudrait faire la traversée dans les deux sens. Ce qui, quand on avait déjà du mal à circuler en ville, ne serait pas de tout repos.
« Je ne veux aucun commentaire sur les secousses à venir. Le beurre n'aide pas. »
Il se concentra alors pleinement sur la route. Enfin, la route, le décor était aussi sophistiqué qu'un vieux jeu vidéo des années 80. Et en parlant de jeu vidéo...
« Gunnel, tu pourrais chercher si ce truc a des armes ? Ça augmenterait légèrement nos chances de survie... »
Résumé : Al, Gunnel et Cydna, venus de la Base, sont à bord d'un bus magique qui les emmène dans la plaine (Al étant le conducteur). Après quelques discussions, et réactions sur la gueulante de Cydna au portail, Al demande à Gunny de chercher si le bus a des armes.
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Mar 25 Nov - 13:18
Le membre 'Al' a effectué l'action suivante : Lancer de dés !
'EV-5' :
EDIT Al : Ouuups, faut pas faire de zizanie pendant l'event
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Folie d'Esquisse
Mar 25 Nov - 22:55
La route du bus magique fut bientôt entravée par un piège à loups plus grand que lui, faisant claquer ses dents d'acier aussi aiguisées que des rasoirs. Sa mâchoire supérieure était fendue par endroits ; ces fentes étant en réalité des paupières, dévoilant de temps à autre des yeux entièrement rouges de tailles diverses et variées. L'objet traînait derrière lui une énorme chaîne, qui le suivait dans des cliquetis sinistres alors qu'il fondait sur le bus.
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Sam 29 Nov - 16:25
Placée juste derrière Al, tu scrutais l’horizon de toute part pour guetter le moindre objet qui se pointerait. La main fermement serrée sur ta trompette, tu étais prête à casser une vitre et à faire feu à tout instant. Une secousse, tu te crispas.
« Je ne veux aucun commentaire sur les secousses à venir. Le beurre n'aide pas. »
Tant pis, tu ravalas ton commentaire. Ce que tu peux être docile. Enfin. La plupart du temps. Parce que nous avons eu un parfais contre-exemple il y a quelque temps. Toujours sur tes gardes, tu entendis d’une oreille la demande d’Al à Gunnel. Toi, tu devais défendre parce qu’il n’y avait que toi qui pouvais le faire dans l’absolu.
Et puis un énorme truc. Juste devant vous. Le bruit de fer que ce machin dégageait n’annonçait rien de bon. Tu te précipitas sur la gauche, cassa la vitre avant-gauche pour sortir ton arme. Ce truc était en fer, tu ne pouvais pas le cramer, même toi, tu le savais. Mais pour faire diversion. Surprendre. Eblouir.
« A droite ! A droite ! »
Cris-tu presque à Al. Tu avais repéré ses yeux, alors tu mis la puissance maximale à ton instrument pour qu’il puisse craché une énorme flamme allant du sol jusqu’aux yeux du machin. C’était tellement gros que même cette flamme n’allait pas assez haut pour couvrir le piège entièrement. Mais le sol semblait enclin à laisser la flamme présente quelques instants, sans doute assez pour que vous puissiez au moins passer la tête. Mais derrière, la chaîne était folle, possédée, ce truc n’avait pas l’air d’avoir apprécié ce petit mur de feu. Tu observais les mouvements et tentais au mieux de les prévoir pour dire à Al quelle direction prendre.
Si en observation tu étais très bonne, en anticipation, on repassera. Plusieurs fois, la chaîne nous a frôlé et même deux ou trois coups ont été donnés sur le flan gauche du véhicule qui, de l’extérieur, doit vraiment faire la tronche. Coups qui manquaient à chaque fois de faire tomber le véhicule. Et c’était de l’acier, et ça ne crame pas. Tu pouvais juste dire à Al d’accélérer parce que la « tête » de ce machin vous poursuivait toujours. Tu tentais de réfléchir mais rien ne te venait là, tout de suite. On voit que tu es loin d’être une tête pensante en temps normal.
Alors quoi ? Tu vas encore te mettre en mode caméra et observer ce qu’il va se passer ? Comme dans ce vaisseau ? Il ne manque plus que les flammes et la situation ressemblera… Oups. C’est vrai. Tu les as, ces flammes. Qu’en penses-tu, dis-moi, si je jouais un peu avec ton instrument ? Hein ? Visiblement, tu n’es pas d’accord et tu n’es pas encore totalement off puisque tu as enlevé le jouet de ma portée. Quelle méchante fille.
« Je ne veux aucun commentaire sur les secousses à venir. Le beurre n'aide pas. »
Tant pis, tu ravalas ton commentaire. Ce que tu peux être docile. Enfin. La plupart du temps. Parce que nous avons eu un parfais contre-exemple il y a quelque temps. Toujours sur tes gardes, tu entendis d’une oreille la demande d’Al à Gunnel. Toi, tu devais défendre parce qu’il n’y avait que toi qui pouvais le faire dans l’absolu.
Et puis un énorme truc. Juste devant vous. Le bruit de fer que ce machin dégageait n’annonçait rien de bon. Tu te précipitas sur la gauche, cassa la vitre avant-gauche pour sortir ton arme. Ce truc était en fer, tu ne pouvais pas le cramer, même toi, tu le savais. Mais pour faire diversion. Surprendre. Eblouir.
« A droite ! A droite ! »
Cris-tu presque à Al. Tu avais repéré ses yeux, alors tu mis la puissance maximale à ton instrument pour qu’il puisse craché une énorme flamme allant du sol jusqu’aux yeux du machin. C’était tellement gros que même cette flamme n’allait pas assez haut pour couvrir le piège entièrement. Mais le sol semblait enclin à laisser la flamme présente quelques instants, sans doute assez pour que vous puissiez au moins passer la tête. Mais derrière, la chaîne était folle, possédée, ce truc n’avait pas l’air d’avoir apprécié ce petit mur de feu. Tu observais les mouvements et tentais au mieux de les prévoir pour dire à Al quelle direction prendre.
Si en observation tu étais très bonne, en anticipation, on repassera. Plusieurs fois, la chaîne nous a frôlé et même deux ou trois coups ont été donnés sur le flan gauche du véhicule qui, de l’extérieur, doit vraiment faire la tronche. Coups qui manquaient à chaque fois de faire tomber le véhicule. Et c’était de l’acier, et ça ne crame pas. Tu pouvais juste dire à Al d’accélérer parce que la « tête » de ce machin vous poursuivait toujours. Tu tentais de réfléchir mais rien ne te venait là, tout de suite. On voit que tu es loin d’être une tête pensante en temps normal.
Alors quoi ? Tu vas encore te mettre en mode caméra et observer ce qu’il va se passer ? Comme dans ce vaisseau ? Il ne manque plus que les flammes et la situation ressemblera… Oups. C’est vrai. Tu les as, ces flammes. Qu’en penses-tu, dis-moi, si je jouais un peu avec ton instrument ? Hein ? Visiblement, tu n’es pas d’accord et tu n’es pas encore totalement off puisque tu as enlevé le jouet de ma portée. Quelle méchante fille.
- Résumé:
- Quand l’objet attaque, Cydna ordonna à Al d’aller sur la droite, pendant qu’elle éblouira l’énorme objet avec ses flammes. Mais la chaine derrière les attaques et si Cydna arrive plus ou moins à guider Al dans sa conduite, ils se prennent quelques coups. Désespérée, elle demandait juste à Al d’accélérer pour semer le truc pendant que sa main menaçait de foutre le feu dans le bus.
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Sam 29 Nov - 23:50
Tandis qu'elle s'essayait à désescalader, Gunnel lança à Al d'un ton amusé:
« Tu pourrais essayer de décrocher le rétroviseur? La trompette de Cydna crache du feu, le ukulélé fait peut-être fusil mitrailleur! »
Se réceptionnant au sol, elle se mit dans la quête épique de quelque bombe aérosol, à défaut d'arme chimique.
« Euh... J'ai trouvé un macaron. Mais je ne pense pas que ce soit mangeable, vu la situation. »
Elle huma avec une grimace de suspicion la pâtisserie.
« Ouais non, ça a une odeur d'oeuf pourri... Sinon, il y a une énoorme chaussette à motif rouleau de papier toilette". Et elle est vraiment gigantesque hein, c'est pas juste mon point de vue liliputien... Et des flacons de vernis avec un truc dedans qui... Ressemble pas à du vernis. Ouais, en fait on dirait plutôt du sang. »
Elle préféra ne pas ajouter: « du sang de menstrues, plus précisément », et n'en eu d'ailleurs pas le loisir car une plus vive secousse encore se fit sentir.
« A droite! A droite! »
Ballottée par le bus, Gun, de ses mains moites, enlace le pied de l'un des transats, plissant les yeux devant l'assaut furieux des objets roulant sur le sol poussiéreux.
« Tu pourrais essayer de décrocher le rétroviseur? La trompette de Cydna crache du feu, le ukulélé fait peut-être fusil mitrailleur! »
Se réceptionnant au sol, elle se mit dans la quête épique de quelque bombe aérosol, à défaut d'arme chimique.
« Euh... J'ai trouvé un macaron. Mais je ne pense pas que ce soit mangeable, vu la situation. »
Elle huma avec une grimace de suspicion la pâtisserie.
« Ouais non, ça a une odeur d'oeuf pourri... Sinon, il y a une énoorme chaussette à motif rouleau de papier toilette". Et elle est vraiment gigantesque hein, c'est pas juste mon point de vue liliputien... Et des flacons de vernis avec un truc dedans qui... Ressemble pas à du vernis. Ouais, en fait on dirait plutôt du sang. »
Elle préféra ne pas ajouter: « du sang de menstrues, plus précisément », et n'en eu d'ailleurs pas le loisir car une plus vive secousse encore se fit sentir.
« A droite! A droite! »
Ballottée par le bus, Gun, de ses mains moites, enlace le pied de l'un des transats, plissant les yeux devant l'assaut furieux des objets roulant sur le sol poussiéreux.
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Dim 30 Nov - 11:36
« Tu pourrais essayer de décrocher le rétroviseur? La trompette de Cydna crache du feu, le ukulélé fait peut-être fusil mitrailleur!
- Je me passerai d'une telle arme, franchement. » répondit-il à Gunnel, blasé par ses propositions. Il avait oublié l'idée d'en faire une rationnelle, certes, mais pouvait-elle au moins faire semblant d'être utile ? Non ? Bon. Al, tu as un véhicule à conduire, les chaussettes, macarons et flacons de vernis apporteront probablement une inexistante contribution à votre périple.
À l'instant où il reposa les yeux sur la plaine, ceux-ci s'écarquillèrent. Sous le choc, il manqua de lâcher le volant et de faire complètement chavirer le bus. C'était. Gigantesque. Abominable. Un. Un piège à loups. Plus grand encore que le bus. Recouvert de pupilles pourpres. Prêt à les déchiqueter. Son souffle s'accéléra. Les objets du jour 2 n'avaient jamais été si. Enfin. Si grands. Il ne lui avaient jamais foutu la frousse à ce point. Heu.. Heureusement que c'était Cydna qui devait tirer. Heureusement qu'il n'avait pas besoin d'avouer qu'il regrettait déjà d'être parti avec si peu d'équipage.
« A droite ! A droite ! » lui cria Cydna. Il crispa ses mains gantées sur le gouvernail beurré et exécuta le mouvement. Sa camarade à trompette cracha une gerbe de feu à l'extérieur. L'acier ne pouvait pas fondre, mais sans doute que. Les yeux. Rouges. Le pouvaient. Ou au moins... Ok, il devait garder son calme. Il avait survécu avec une bande de bras cassés dans la Base, des exploits dans ce genre, alors il pouvait bien conduire un foutu bus et atteindre la vérité qui paraissait se trouver si proche d'eux. Si c'était lui qui flanchait, alors qu'il avait eu l'idée, pour quoi passerait-il ?
Après la 'tête' du piège, qu'ils avaient tant bien que mal réussi à éviter avec une petite diversion, ils allaient devoir se taper la chaîne. C'était pas plus difficile que d'anticiper les variations d'une fonction, si ? Il. Suffisait de. Calculer les limites aux extremums locaux. Trouver les valeurs interdites. Et. Coup contre la carrosserie. Accélération brusque. Nouvelle grimace.
« J'aurais plus de temps pour faire ça en contrôle... »
Il jeta un coup d'oeil sur les boutons qui se promenaient au niveau du tableau de bord. Mauvaise idée de jouer au testeur du dimanche. Très. Très. Mauvaise. Id...
Son doigt s'était jeté sur un bouton au hasard lors d'une nouvelle secousse du véhicule. Aussitôt, ce dernier fit ce que l'on pourrait sans doute qualifier de. Hm.
Bond.
Ignoble et sauvage bond.
« Non, non, non non... »
Al s'accrocha des deux mains à son gouvernail et ferma les yeux lorsqu'il se sentit décoller un peu trop haut à son goût. Il. Il n'avait pas le vertige. Hein. Pas.. Pas trop. Mais il fut presque rassuré d'entendre le « bang » et la violente secousse qui leur signala qu'ils étaient de nouveau sur le sol. Ils n'avaient pas fait de tonneau. Leur bolide avançait de nouveau comme à l'accoutumée, malgré les hésitations de son conducteur qui venait seulement de recommencer à voir la route et toutes les lois de la physique qui auraient prédit une dislocation. Vois le point positif, Al, même si Cydna ne va plus vouloir te laisser conduire, vous avez quelque peu semé le piège. À condition de tracer. Très vite. Et de n'appuyer sur aucun autre bouton.
Résumé : Al fait ce que dit Cydna, mais il panique en bon froussard n'étant jamais sorti de la base qu'il est et ne sert pas à grand chose. Jusqu'à appuyer par erreur sur un bouton qui fait "sauter" le véhicule et leur permet d'avancer un peu pour semer le piège.
- Je me passerai d'une telle arme, franchement. » répondit-il à Gunnel, blasé par ses propositions. Il avait oublié l'idée d'en faire une rationnelle, certes, mais pouvait-elle au moins faire semblant d'être utile ? Non ? Bon. Al, tu as un véhicule à conduire, les chaussettes, macarons et flacons de vernis apporteront probablement une inexistante contribution à votre périple.
À l'instant où il reposa les yeux sur la plaine, ceux-ci s'écarquillèrent. Sous le choc, il manqua de lâcher le volant et de faire complètement chavirer le bus. C'était. Gigantesque. Abominable. Un. Un piège à loups. Plus grand encore que le bus. Recouvert de pupilles pourpres. Prêt à les déchiqueter. Son souffle s'accéléra. Les objets du jour 2 n'avaient jamais été si. Enfin. Si grands. Il ne lui avaient jamais foutu la frousse à ce point. Heu.. Heureusement que c'était Cydna qui devait tirer. Heureusement qu'il n'avait pas besoin d'avouer qu'il regrettait déjà d'être parti avec si peu d'équipage.
« A droite ! A droite ! » lui cria Cydna. Il crispa ses mains gantées sur le gouvernail beurré et exécuta le mouvement. Sa camarade à trompette cracha une gerbe de feu à l'extérieur. L'acier ne pouvait pas fondre, mais sans doute que. Les yeux. Rouges. Le pouvaient. Ou au moins... Ok, il devait garder son calme. Il avait survécu avec une bande de bras cassés dans la Base, des exploits dans ce genre, alors il pouvait bien conduire un foutu bus et atteindre la vérité qui paraissait se trouver si proche d'eux. Si c'était lui qui flanchait, alors qu'il avait eu l'idée, pour quoi passerait-il ?
Après la 'tête' du piège, qu'ils avaient tant bien que mal réussi à éviter avec une petite diversion, ils allaient devoir se taper la chaîne. C'était pas plus difficile que d'anticiper les variations d'une fonction, si ? Il. Suffisait de. Calculer les limites aux extremums locaux. Trouver les valeurs interdites. Et. Coup contre la carrosserie. Accélération brusque. Nouvelle grimace.
« J'aurais plus de temps pour faire ça en contrôle... »
Il jeta un coup d'oeil sur les boutons qui se promenaient au niveau du tableau de bord. Mauvaise idée de jouer au testeur du dimanche. Très. Très. Mauvaise. Id...
Son doigt s'était jeté sur un bouton au hasard lors d'une nouvelle secousse du véhicule. Aussitôt, ce dernier fit ce que l'on pourrait sans doute qualifier de. Hm.
Bond.
Ignoble et sauvage bond.
« Non, non, non non... »
Al s'accrocha des deux mains à son gouvernail et ferma les yeux lorsqu'il se sentit décoller un peu trop haut à son goût. Il. Il n'avait pas le vertige. Hein. Pas.. Pas trop. Mais il fut presque rassuré d'entendre le « bang » et la violente secousse qui leur signala qu'ils étaient de nouveau sur le sol. Ils n'avaient pas fait de tonneau. Leur bolide avançait de nouveau comme à l'accoutumée, malgré les hésitations de son conducteur qui venait seulement de recommencer à voir la route et toutes les lois de la physique qui auraient prédit une dislocation. Vois le point positif, Al, même si Cydna ne va plus vouloir te laisser conduire, vous avez quelque peu semé le piège. À condition de tracer. Très vite. Et de n'appuyer sur aucun autre bouton.
Résumé : Al fait ce que dit Cydna, mais il panique en bon froussard n'étant jamais sorti de la base qu'il est et ne sert pas à grand chose. Jusqu'à appuyer par erreur sur un bouton qui fait "sauter" le véhicule et leur permet d'avancer un peu pour semer le piège.
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Folie d'Esquisse
Dim 30 Nov - 14:00
Le membre 'Al' a effectué l'action suivante : Lancer de dés !
'EV-5' :
'EV-5' :
(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Dim 30 Nov - 15:08
Mais. Mais. Ce rouquin est crétin ou bien ? Ne JAMAIS appuyer sur un bouton au hasard lorsqu’il y a urgence. Souvent, ça ne donne rien de bon. Mais du moment qu’il appuie pas sur un bouton rouge après tout… Mais la réaction du véhicule te surpris et tu lâchas la trompette en tombant.
Le véhicule venait de sauter. Et les connexions nerveuses de ton cerveau avec. Tu restas assise sur ce sol, cramponnée à ce transat à espérer que l’atterrissage se fera sans encombre. C’est fou le nombre de fois que tu peux tomber et prier à ta survie depuis que tu es dans ce monde.
Le bus regagne le sol, ton dos et tes fesses te font souffrir mais vous êtes visiblement en un seul morceau, le véhicule aussi, Al toujours aux commandes même si entre nous, il ne devrait pas y rester, mais après c’est votre problème. Assurée que le bus ne décide pas de se prendre à nouveau pour un kangourou, tu te relèves difficilement, te plaignant de ton dos.
Regardant à travers la fenêtre, derrière vous, l’énorme piège à loup semblait plus petit. Al a du retrouvé le chemin de son cerveau puisqu’il a accéléré pour creuser l’écart.
« Fiouh ! »
Lâchas-tu de soulagement. Débarrassé de celui-là. Normalement. Mais regardes un peu en face ce qui arrive. Un autre objet semble vous prendre pour cible.
« Oh-oh ! »
Dis-tu en te précipitant vers ta trompette qui s’était retrouvée sur un transat au bout du bus. Accourant vers l’avant du transport, tu identifias enfin l’objet et un large sourire fendit ton visage. Une plante. Bon, un peu grande mais une plante mutante qui avait pour fleur des étoiles de mers.
Tu pensas momentanément à Ziza qui te haïrait si elle savait ce que tu t’apprêtais à faire à cette plante qu’elle trouverait sans aucun doute mignonne. Mais ce truc crachait des objets en tout genre, enfin surtout des détritus comme du papier de chewing-gum, cartouches vides, bouteilles, du centre des animaux de mer, donnant un spectacle bien gore.
Alors ni une, ni deux, tu attendis que la chose soit assez proche pour lui balancer une langue de feu qui la crame en en quelques minutes. Vivent les plantes. Tu te tournas vers Al.
« C’est bon, tu peux te décrisper, on a semé le piège et la plante n’est plus qu’une histoire ancienne. Même si restons vigilants. »
Tu allais te remettre en position pour guetter la prochaine attaque mais tu préféras faire une demande.
« Et évite de toucher aux boutons, la prochaine fois. Ce sera plus sur. »
Puis cramponnée à ta trompette, tu scrutas à nouveau l’horizon.
Le véhicule venait de sauter. Et les connexions nerveuses de ton cerveau avec. Tu restas assise sur ce sol, cramponnée à ce transat à espérer que l’atterrissage se fera sans encombre. C’est fou le nombre de fois que tu peux tomber et prier à ta survie depuis que tu es dans ce monde.
Le bus regagne le sol, ton dos et tes fesses te font souffrir mais vous êtes visiblement en un seul morceau, le véhicule aussi, Al toujours aux commandes même si entre nous, il ne devrait pas y rester, mais après c’est votre problème. Assurée que le bus ne décide pas de se prendre à nouveau pour un kangourou, tu te relèves difficilement, te plaignant de ton dos.
Regardant à travers la fenêtre, derrière vous, l’énorme piège à loup semblait plus petit. Al a du retrouvé le chemin de son cerveau puisqu’il a accéléré pour creuser l’écart.
« Fiouh ! »
Lâchas-tu de soulagement. Débarrassé de celui-là. Normalement. Mais regardes un peu en face ce qui arrive. Un autre objet semble vous prendre pour cible.
« Oh-oh ! »
Dis-tu en te précipitant vers ta trompette qui s’était retrouvée sur un transat au bout du bus. Accourant vers l’avant du transport, tu identifias enfin l’objet et un large sourire fendit ton visage. Une plante. Bon, un peu grande mais une plante mutante qui avait pour fleur des étoiles de mers.
Tu pensas momentanément à Ziza qui te haïrait si elle savait ce que tu t’apprêtais à faire à cette plante qu’elle trouverait sans aucun doute mignonne. Mais ce truc crachait des objets en tout genre, enfin surtout des détritus comme du papier de chewing-gum, cartouches vides, bouteilles, du centre des animaux de mer, donnant un spectacle bien gore.
Alors ni une, ni deux, tu attendis que la chose soit assez proche pour lui balancer une langue de feu qui la crame en en quelques minutes. Vivent les plantes. Tu te tournas vers Al.
« C’est bon, tu peux te décrisper, on a semé le piège et la plante n’est plus qu’une histoire ancienne. Même si restons vigilants. »
Tu allais te remettre en position pour guetter la prochaine attaque mais tu préféras faire une demande.
« Et évite de toucher aux boutons, la prochaine fois. Ce sera plus sur. »
Puis cramponnée à ta trompette, tu scrutas à nouveau l’horizon.
- Résumé:
- Cydna tomba pendant le saut du bus. Au sol, elle se releva difficilement et vérifias si le piège était loin. Devant eux, une plante mutante voulu les attaquer mais la blonde alla rechercher sa trompette qui était tombée pour la cramer. Une fois fait, elle demanda à Al de se détendre un minimum et ne plus toucher aux boutons.
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Folie d'Esquisse
Dim 30 Nov - 15:08
Le membre 'Cydna du Lac' a effectué l'action suivante : Lancer de dés !
'EV-5' :
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(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Folie d'Esquisse
Mar 2 Déc - 21:34
La tâche va se révéler ardue pour les dessinateurs !
En effet, alors que leur bus allait bon train -héhé-, une plante surgit du sol juste en dessous des pneus, visiblement réveillée par le boucan causé par ses vaillants passagers. Gigantesque et dotée d'une peau écailleuse, la plante était composée d'une tige de plusieurs mètres de diamètres, d'où sortaient d'autres tiges plus petites et recouvertes de feuilles colorées. Elle rampait à grande vitesse vers une destination au hasard, emportant le bus avec elle. Il était, bien entendu, évident que le végétal énervé n'avait certainement pas l'intention de vous laisser arriver à bon port. En tout cas, pas vivants.
En effet, alors que leur bus allait bon train -héhé-, une plante surgit du sol juste en dessous des pneus, visiblement réveillée par le boucan causé par ses vaillants passagers. Gigantesque et dotée d'une peau écailleuse, la plante était composée d'une tige de plusieurs mètres de diamètres, d'où sortaient d'autres tiges plus petites et recouvertes de feuilles colorées. Elle rampait à grande vitesse vers une destination au hasard, emportant le bus avec elle. Il était, bien entendu, évident que le végétal énervé n'avait certainement pas l'intention de vous laisser arriver à bon port. En tout cas, pas vivants.
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Dim 7 Déc - 19:54
Gunnel se sentit soudain tirée vers le bas, puis portée vers le haut, par une force qui lui enserrait l'estomac et lui troublait le cerveau. Une force qui l'arracha au pied de métal pour l'envoyer valser contre le plafond, et la faire flotter, en position fœtale, au dessus des crânes de ses compagnons.
« Euh, s'entendit-elle murmurer, on peut aussi virer les lois de la gravité. »
Elle n'avait plus du tout envie de hausser la voix, de chercher à faire entendre son désarroi, étouffée qu'elle était par son inutilité, son incapacité à outrepasser les limites que sa taille lui imposait, sa facilité à être ainsi ballottée, à travers l'habitacle de ce bus damné, à être ainsi plaquée contre l'une des fenêtres et voir à son travers des tentacules champêtres.
« Ce fut un plaisir de vous connaître. »
C'était un sarcasme: elle ne comptait pas ainsi disparaître.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là. »
« Euh, s'entendit-elle murmurer, on peut aussi virer les lois de la gravité. »
Elle n'avait plus du tout envie de hausser la voix, de chercher à faire entendre son désarroi, étouffée qu'elle était par son inutilité, son incapacité à outrepasser les limites que sa taille lui imposait, sa facilité à être ainsi ballottée, à travers l'habitacle de ce bus damné, à être ainsi plaquée contre l'une des fenêtres et voir à son travers des tentacules champêtres.
« Ce fut un plaisir de vous connaître. »
C'était un sarcasme: elle ne comptait pas ainsi disparaître.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là. »
- Résumé:
- Gunnel se fait projeter dans les airs par le bond du bus et flotte près du plafond, avant de se faire jeter contre la vitre, de voir l'une des branches de la plante et d'exhorter ses compagnons de sortir du bus.
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Lun 8 Déc - 0:13
Une plante fit une brève apparition dans son champ de vision. Elle était plus petite que le piège. Mais le fait que les choses s'enchaînent ainsi mettaient à mal la clarté d'esprit de ce cher Al. Ridicule. Ignoble. Affreux. Les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier la bête, mais ses traits ne se détendirent que lorsque le feu de Cydna l'embrasa. Oh, décidément, il était heureux qu'elle soit venue. Et que la trompette soit de la partie aussi. S'il avait été moins pressé, il aurait aussi attrapé ses bocaux de cornichon pour former la paire.
« C’est bon, tu peux te décrisper, on a semé le piège et la plante n’est plus qu’une histoire ancienne. Même si restons vigilants. Et évite de toucher aux boutons, la prochaine fois. Ce sera plus sur.
- J'ai cru comprendre... » marmonna-t-il tout en relâchant ses mains du gouvernail beurré. Il n'aimait vraiment pas ça. L'ambiance qui rôdait sur fond de musique épique. La Base qui s'éloignait, avec ses habitants à qui ils avaient confié l'impossible tâche de garder l'édifice debout. Ah, oui, il allait explorer ce foutu endroit, et après il reviendrait… mais comment il ferait tout cela sans mourir, c'était une autre question. Il était à deux doigts - de pied, en l'occurrence - de croiser les orteils aussi nerveusement qu'un étudiant en attente d'un examen, ou, non, c'était pire. Il le réalisait petit à petit. Qu'il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Même lorsqu'il croyait avoir touché le fond.
Il ne savait à quel point le fond pouvait être loin de sa position actuelle. Le sol trembla, il resserra sa prise sur le gouvernail et tenta une virée à tribord. Peine perdue, l'ennemi qui venait les emmerder cette fois-là…
Était un peu plus grand que les autres.
« Ce fut un plaisir de vous connaître, annonça Gunnel, qui disait clairement tout haut ce qu'Al pensait tout bas.
- Moi de même... »
Le bus était soulevé par une gigantesque et immense. Plante. Encore. Avec des écailles, des excroissances, des tiges de tous les côtés, des foutues feuilles. Un monstre digne de la science fiction. Sauf que cela dépassait le cadre de la sens et de la fiction à la fois, c'était bien le problème. Il entendait battre son cœur au moins aussi fort que la musique de fond. Ça tremblait, dans tous les sens. Et il détestait cette maudite sueur, là, qui se pointait afin de donner un aperçu concluant de son état de santé. Il détestait aussi l'impuissance et la médiocrité avec laquelle il agissait en retard.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là.
- Es-tu sûre de ne pas vouloir rester prendre le thé avec ce… ce... prodige de la botanique ? Ahahahah... »
Il parlait dans le vent et manquait de s'étouffer avec. Lui-même s'étonnait d'avoir encore quelque chose à dire. Sur ces charmantes paroles, il donna un coup de poignet à ses lunettes afin de les remettre en place - les secousses n'aidant pas à la stabilité - et abandonna un instant ce qui était devant lui pour regarder sur les côtés.
« Il faut déjà qu'on descende, on verra comment fuir au sol… Je vais haïr les sauts. Sérieusement. »
Il les haïssait d'autant plus que ce fut lui-même qui appuya sur le bouton qui déclencha la sentence. Il aurait bien attrapé Gunnel pour qu'elle puisse se caler quelque part, mais elle aurait fini beurrée. Et il avait besoin de ses deux mains, sans vouloir la vexer. Bref, du coup, advienne que pourra à mini-fée, ils y allaient.
Qu'il était heureux de ne rien avoir mangé de la journée. Il entendait son estomac l'insulter de tous les noms, s'imaginant même lui répondre qu'un estomac ne parlait pas - preuves à l'appui. La suite fut une succession de sauts, de virages impossibles et de coups de tiges pas toujours évités. Al lui-même ne voulait pas et ne savait reconstituer la ligne des évènements. Pas jusqu'à ce que le bus se stabilise, pas jusqu'à ce moment ignoble où il avait mécaniquement plaqué un gant beurré contre sa bouche et basculé la tête en arrière dans l'espoir vain que le dossier pourrait en calmer les vertiges. Une des rares fois où il ne se serait même pas levé pour aller résoudre une équation.
« Ça va.. ? » maugréa-t-il à l'intention des deux filles.
C'était dire la situation. L'adrénaline, il en avait eu assez pour des mois, mais il n'y avait aucun doute quant à la reproduction future d'une telle séquence. Une vraie suite de Fibonacci.
Résumé : Al se détend pour une courte durée car il recommence à paniquer quand la plante gigantesque déboule sous eux. Il suggère de descendre et appuie sur le bouton saut à plusieurs reprises, pour une séquence remplie d'action dans tous les sens où la plante a sans doute essayé de les tacler. Au final il ne se souvient pas trop car il a le vertige, l'estomac retourné et tout, du coup je laisse votre imagination dire s'ils sont en sécurité ou pas encore. (mais vous risquez de devoir lui piquer le volant, il est HS)
« C’est bon, tu peux te décrisper, on a semé le piège et la plante n’est plus qu’une histoire ancienne. Même si restons vigilants. Et évite de toucher aux boutons, la prochaine fois. Ce sera plus sur.
- J'ai cru comprendre... » marmonna-t-il tout en relâchant ses mains du gouvernail beurré. Il n'aimait vraiment pas ça. L'ambiance qui rôdait sur fond de musique épique. La Base qui s'éloignait, avec ses habitants à qui ils avaient confié l'impossible tâche de garder l'édifice debout. Ah, oui, il allait explorer ce foutu endroit, et après il reviendrait… mais comment il ferait tout cela sans mourir, c'était une autre question. Il était à deux doigts - de pied, en l'occurrence - de croiser les orteils aussi nerveusement qu'un étudiant en attente d'un examen, ou, non, c'était pire. Il le réalisait petit à petit. Qu'il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Même lorsqu'il croyait avoir touché le fond.
Il ne savait à quel point le fond pouvait être loin de sa position actuelle. Le sol trembla, il resserra sa prise sur le gouvernail et tenta une virée à tribord. Peine perdue, l'ennemi qui venait les emmerder cette fois-là…
Était un peu plus grand que les autres.
« Ce fut un plaisir de vous connaître, annonça Gunnel, qui disait clairement tout haut ce qu'Al pensait tout bas.
- Moi de même... »
Le bus était soulevé par une gigantesque et immense. Plante. Encore. Avec des écailles, des excroissances, des tiges de tous les côtés, des foutues feuilles. Un monstre digne de la science fiction. Sauf que cela dépassait le cadre de la sens et de la fiction à la fois, c'était bien le problème. Il entendait battre son cœur au moins aussi fort que la musique de fond. Ça tremblait, dans tous les sens. Et il détestait cette maudite sueur, là, qui se pointait afin de donner un aperçu concluant de son état de santé. Il détestait aussi l'impuissance et la médiocrité avec laquelle il agissait en retard.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là.
- Es-tu sûre de ne pas vouloir rester prendre le thé avec ce… ce... prodige de la botanique ? Ahahahah... »
Il parlait dans le vent et manquait de s'étouffer avec. Lui-même s'étonnait d'avoir encore quelque chose à dire. Sur ces charmantes paroles, il donna un coup de poignet à ses lunettes afin de les remettre en place - les secousses n'aidant pas à la stabilité - et abandonna un instant ce qui était devant lui pour regarder sur les côtés.
« Il faut déjà qu'on descende, on verra comment fuir au sol… Je vais haïr les sauts. Sérieusement. »
Il les haïssait d'autant plus que ce fut lui-même qui appuya sur le bouton qui déclencha la sentence. Il aurait bien attrapé Gunnel pour qu'elle puisse se caler quelque part, mais elle aurait fini beurrée. Et il avait besoin de ses deux mains, sans vouloir la vexer. Bref, du coup, advienne que pourra à mini-fée, ils y allaient.
Qu'il était heureux de ne rien avoir mangé de la journée. Il entendait son estomac l'insulter de tous les noms, s'imaginant même lui répondre qu'un estomac ne parlait pas - preuves à l'appui. La suite fut une succession de sauts, de virages impossibles et de coups de tiges pas toujours évités. Al lui-même ne voulait pas et ne savait reconstituer la ligne des évènements. Pas jusqu'à ce que le bus se stabilise, pas jusqu'à ce moment ignoble où il avait mécaniquement plaqué un gant beurré contre sa bouche et basculé la tête en arrière dans l'espoir vain que le dossier pourrait en calmer les vertiges. Une des rares fois où il ne se serait même pas levé pour aller résoudre une équation.
« Ça va.. ? » maugréa-t-il à l'intention des deux filles.
C'était dire la situation. L'adrénaline, il en avait eu assez pour des mois, mais il n'y avait aucun doute quant à la reproduction future d'une telle séquence. Une vraie suite de Fibonacci.
Résumé : Al se détend pour une courte durée car il recommence à paniquer quand la plante gigantesque déboule sous eux. Il suggère de descendre et appuie sur le bouton saut à plusieurs reprises, pour une séquence remplie d'action dans tous les sens où la plante a sans doute essayé de les tacler. Au final il ne se souvient pas trop car il a le vertige, l'estomac retourné et tout, du coup je laisse votre imagination dire s'ils sont en sécurité ou pas encore. (mais vous risquez de devoir lui piquer le volant, il est HS)
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Lun 8 Déc - 16:25
C’est sur qu’en regardant devant, toi, tu ne pouvais pas savoir qu’en dessous, un autre ennemi allait arriver. Bon. Là, j’admets, je suis vraiment de mauvaise fois, on n’aurait jamais su si ça n’était pas sortit. Le sol trembla et tu te cramponnas au transat pour éviter de partir en apesanteur comme la lilliputienne.
« Ce fut un plaisir de vous connaître
- Moi de même...
- Ahah… »
C’était un rire nerveux qui s’échappa de tes lèvres. La chose qui poussa en dessous de vous étant énorme. Bien plus que le piège à loup rencontré plus tôt. C’était une plante. Mais avec écaille, alors ta petite trompette était bien inutile ici. Comme si ce monde faisait en sorte de faire apparaître des monstres que tu ne pourrais pas terrasser en quelques instants comme la plante juste avant. Comme si ça allait être si simple. Tu te devais d’agir mais tu ne savais pas quoi faire du tout.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là.
- Es-tu sûre de ne pas vouloir rester prendre le thé avec ce… ce... prodige de la botanique ? Ahahahah...
- Je ne crois pas que c’était ce qu’elle voulait dire… »
Non, tu avais compris, toi, qu’elle voulait sortir du bus. Mais entre nous, je ne sais pas ce qu’elle espérait, si elle pensait vraiment que vous alliez avoir de plus grandes chances de survie si vous sortez. Mais de toute manière, l’adrénaline et la peur font que personne n’écoute. Et surtout pas le rouquin que je peux voir se faire dessus d’ici. Mais il cherchait une solution tout de même et…
« Il faut déjà qu'on descende, on verra comment fuir au sol… Je vais haïr les sauts. Sérieusement.
- Att-- ! »
Il ne t’écoute pas je te dis ! Tu voulais attraper Gunnel au vol, qu’elle ne se prenne pas des coups par aller-retour à cause des sauts. Le premier se fait, et avant que la mini-chose ne se prenne le sol de plein fouet, je la rattrape au passage. J’étais bien obligé, ta main valide se cramponnait à ta trompette et ton bras entourait le transat pour ne pas trop voler et cette lilliputienne est bien trop rare pour que je la laisse mourir si facilement. Et puis elle était blonde. Mais tu m’en dois une maintenant.
Tu me regardais avec étonnement lorsque le deuxième saut arriva, alors tu serras ton bras contre toi, tandis que j’avais une poigne plus modérée pour ne pas l’étouffer, et t’accrochas le plus fort possible à ton ancre, le temps que les sauts, les attaques et les virages s’arrêtent.
Et puis, le calme. Tu regardas Al qui avait totalement lâché le gouvernail et qui se couvrait la bouche de son gant plein de beurre. Miam.
« Ça va… ? »
Dit-il visiblement faible. Pauvre choupinou. Je déposai Gun sur le transat, la callant entre deux plis, tu vérifias si elle allait bien, même si à cette taille-là, c’est difficile, mais je te promets qu’elle vivait encore.
« Pour ma part, mieux que toi en tout cas. »
Et vlan ! Bien envoyé, je suis fière de toi. Tu regardas derrière et la plante géante menaça de donner un énorme coup à l’arrière du bus. Tu te précipitas sur Al, je plantai mes griffes dans l’épaule du jeune homme, tu le tiras de là pour le virer de la place, lui lanças ta trompette, tu ne pris même pas la peine d’enfiler un gant que tu empoignas le gouvernail et accéléras comme une furie. La plante nous toucha du bout de l’espèce de tentacule ce qui provoqua une accélération encore plus importante et un décollage du train arrière. Pendant quelques instants, tu pensais que ça allait se finir comme ça.
Mais finalement, le bus retomba lourdement dans un craquement peu rassurant, mais tu ne t’en préoccupas pas. Tu continuas de conduire droit devant, loin, très loin de la plante. Plus rien ne semblait venir les attaquer. Alors tu ralentis la cadence et lança à tes passagers.
« Encore vivants ? »
Et ce ne serait surement pas grâce à cette mauviette de rouquin.
« Ce fut un plaisir de vous connaître
- Moi de même...
- Ahah… »
C’était un rire nerveux qui s’échappa de tes lèvres. La chose qui poussa en dessous de vous étant énorme. Bien plus que le piège à loup rencontré plus tôt. C’était une plante. Mais avec écaille, alors ta petite trompette était bien inutile ici. Comme si ce monde faisait en sorte de faire apparaître des monstres que tu ne pourrais pas terrasser en quelques instants comme la plante juste avant. Comme si ça allait être si simple. Tu te devais d’agir mais tu ne savais pas quoi faire du tout.
« Al, Cydna, écoutez-moi, il faut sortir de là.
- Es-tu sûre de ne pas vouloir rester prendre le thé avec ce… ce... prodige de la botanique ? Ahahahah...
- Je ne crois pas que c’était ce qu’elle voulait dire… »
Non, tu avais compris, toi, qu’elle voulait sortir du bus. Mais entre nous, je ne sais pas ce qu’elle espérait, si elle pensait vraiment que vous alliez avoir de plus grandes chances de survie si vous sortez. Mais de toute manière, l’adrénaline et la peur font que personne n’écoute. Et surtout pas le rouquin que je peux voir se faire dessus d’ici. Mais il cherchait une solution tout de même et…
« Il faut déjà qu'on descende, on verra comment fuir au sol… Je vais haïr les sauts. Sérieusement.
- Att-- ! »
Il ne t’écoute pas je te dis ! Tu voulais attraper Gunnel au vol, qu’elle ne se prenne pas des coups par aller-retour à cause des sauts. Le premier se fait, et avant que la mini-chose ne se prenne le sol de plein fouet, je la rattrape au passage. J’étais bien obligé, ta main valide se cramponnait à ta trompette et ton bras entourait le transat pour ne pas trop voler et cette lilliputienne est bien trop rare pour que je la laisse mourir si facilement. Et puis elle était blonde. Mais tu m’en dois une maintenant.
Tu me regardais avec étonnement lorsque le deuxième saut arriva, alors tu serras ton bras contre toi, tandis que j’avais une poigne plus modérée pour ne pas l’étouffer, et t’accrochas le plus fort possible à ton ancre, le temps que les sauts, les attaques et les virages s’arrêtent.
Et puis, le calme. Tu regardas Al qui avait totalement lâché le gouvernail et qui se couvrait la bouche de son gant plein de beurre. Miam.
« Ça va… ? »
Dit-il visiblement faible. Pauvre choupinou. Je déposai Gun sur le transat, la callant entre deux plis, tu vérifias si elle allait bien, même si à cette taille-là, c’est difficile, mais je te promets qu’elle vivait encore.
« Pour ma part, mieux que toi en tout cas. »
Et vlan ! Bien envoyé, je suis fière de toi. Tu regardas derrière et la plante géante menaça de donner un énorme coup à l’arrière du bus. Tu te précipitas sur Al, je plantai mes griffes dans l’épaule du jeune homme, tu le tiras de là pour le virer de la place, lui lanças ta trompette, tu ne pris même pas la peine d’enfiler un gant que tu empoignas le gouvernail et accéléras comme une furie. La plante nous toucha du bout de l’espèce de tentacule ce qui provoqua une accélération encore plus importante et un décollage du train arrière. Pendant quelques instants, tu pensais que ça allait se finir comme ça.
Mais finalement, le bus retomba lourdement dans un craquement peu rassurant, mais tu ne t’en préoccupas pas. Tu continuas de conduire droit devant, loin, très loin de la plante. Plus rien ne semblait venir les attaquer. Alors tu ralentis la cadence et lança à tes passagers.
« Encore vivants ? »
Et ce ne serait surement pas grâce à cette mauviette de rouquin.
- Résumé :
- La main de Cydna choppe Gun au vol lors des sauts du bus. Arrivé en bas de la plante, Cydna remarqua qu’ils n’étaient pas encore tirés d’affaire. Elle vira violemment Al du porte de conducteur et accéléra pour fuir l’attaque. Loin de la plante, elle décèlera pour avec des nouvelles de ses compagnons.
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Lun 8 Déc - 20:00
Et c'était reparti pour la danse de malheur où la mort prenait la môme par le cœur, et la faisait tourner, et tourner encore, jusqu'à lui faire oublier ce que c'était que d'être maîtresse de son corps. Elle ne songeait même pas qu'avant, elle aurait trouvé cela amusant. Car avant, c'était différent. Avant, elle aurait choisi de vivre ça, elle était un être indépendant.
Là, elle était prisonnière d'une prison déguisée en bus scolaire dont les secousses la ballottaient dans les airs, mais elle n'y pensait point
Elle ne pensait plus, elle était partie loin, elle s'était juste tue, elle ne bougeait plus. Elle ne sentit même pas les griffes acérées l'attraper par la chemise puis la déposer sur un transat, furie soumise non de gré mais de force aux caprices de cette création retorse. Elle ne vit pas le bleu des yeux de Cydna s'approcher d'elle comme jamais ne l'avait fait le bleu du ciel, pour constater qu'elle respirait.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit le véritable ciel, si loin au-dessus d'elle, s'assombrir d'images macabres et de nuages orageux. Elle le vit pourfendu de part en part par des déchirures s'ouvrant sur un fond noir, qui semblaient toutes filer vers la même destination. Elle jeta un coup d'œil las à ses compagnons. Ils revenaient de loin. Et à présent semblait s'ouvrir devant eux le plus fourbe chemin.
Là, elle était prisonnière d'une prison déguisée en bus scolaire dont les secousses la ballottaient dans les airs, mais elle n'y pensait point
Elle ne pensait plus, elle était partie loin, elle s'était juste tue, elle ne bougeait plus. Elle ne sentit même pas les griffes acérées l'attraper par la chemise puis la déposer sur un transat, furie soumise non de gré mais de force aux caprices de cette création retorse. Elle ne vit pas le bleu des yeux de Cydna s'approcher d'elle comme jamais ne l'avait fait le bleu du ciel, pour constater qu'elle respirait.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit le véritable ciel, si loin au-dessus d'elle, s'assombrir d'images macabres et de nuages orageux. Elle le vit pourfendu de part en part par des déchirures s'ouvrant sur un fond noir, qui semblaient toutes filer vers la même destination. Elle jeta un coup d'œil las à ses compagnons. Ils revenaient de loin. Et à présent semblait s'ouvrir devant eux le plus fourbe chemin.
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Lun 8 Déc - 22:12
« Pour ma part, mieux que toi en tout cas. »
En effet, ce n'était pas difficile. Al n'eut même pas le temps de lancer un regard noir à la narration ou à la main de Cydna que cette dernière lui avait déjà massacré l'épaule. Ouh. Ce qu'il haïssait cette aile disgracieuse qui l'envoyait au fond de la scène. Il ne put que lamentablement se recevoir la trompette et souffrir des nouvelles secousses qui ébranlèrent le bus. La plante était encore là, juste après eux, à une tige de réduire en compote leur véhicule. Presque aussi mort que Gunnel, il se contenta de calculer mentalement la vitesse du véhicule - moyen efficace de lutter contre le stress. Au moins 90, non, 100 ou 110 en pleine course-poursuite. Décroissance maîtrisée lorsque la plante fut éloignée. En fermant les yeux, il aurait presque eu l'impression qu'il était retourné sur Terre et que tout n'avait été qu'un songe lors d'un voyage un peu trop prolongé en bagnole. Sauf que ses gants grattaient de trop.
« Encore vivants ?
Approximativement. »
Comme si rien ne s'était passé, ou presque, il revint se caler à côté de Cydna. Qui aurait dû prendre le volant depuis le début. Sans doute qu'il aurait désormais fait mine qu'il avait toujours été fidèle à lui-même durant tout le trajet en situation normale, mais..
« Pardon. J'avais très mal calculé ce coup-ci. »
D'une, la situation n'était pas normale, et de deux il avait demandé à Cydna de venir - pas de se suicider en sa compagnie. C'était une bien faible tirade pour dire qu'il reconnaissait avoir été un boulet. Il pouvait difficilement rejeter la faute sur les autres (même Gunnel, on ne pouvait pas dire qu'elle avait mis le bordel sur la dernière partie du trajet). Donc bon. Tant pis pour sa fierté.
Plutôt boudeur, il jeta un coup d'oeil à ce qui n'était toujours pas la route tout en envoyant paître les gants dans un coin. Et puis, comme Gunnel, il fut consterné par le ciel brisé qui s'offrait à eux. Ces images inutilement gores. Ces fissures qui convergeaient en un seul point. Tous les neurones de sa boîte crânienne qui s'excitaient. Ils étaient arrivés à destination, aucune marge d'erreur possible. Il se pencha en avant.
« Cette fois, je l'aurais... » s'extasia-t-il presque tout seul devant la vue de la gigantesque tour qui leur apparaissait. Ils ne pouvaient pas avoir goûté un extrait de l'enfer pour repartir bredouille, n'est-ce pas ? La Vérité avec un grand V dans sa plus belle majuscule, la solution de l'équation, elle ne devait que se trouver derrière ce mur cylindrique. Il allait pouvoir rentrer chez lui au terme d'une ultime énigme. Quel que soit le temps à y perdre, son être assoiffé de sens était mort d'ennui pendant les dix jours qu'il avait passé à marcher sur ses propres pieds.
Il sortit sa belle Roxie de sa poche et la dépoussiéra d'un léger souffle. Elle ne pouvait pas s'allumer pour faire danser les nombres par sa suprématie logique, mais elle serait à ses côtés sur le champ de bataille. Tout comme il espérait que les deux autres le soient. Après avoir posé la trompette à côté de Cydna afin de la lui rendre, il se promena dans le bus pour aller chercher quelque chose qui lui serait plus utile que la suprématie logique en cas de nouvel affrontement ; il avait retenu la leçon, à force.
Quelques complaintes plus tard, fidèle à lui-même, son choix s'arrêta sur ce qui lui sembla être le moins improbable et inutile. Un cintre pour individu de grande taille, dont les extrémités reliées par une ficelle ne faisaient penser à un arc que chez quelqu'un ayant un semblant d'imagination. Ou d'habitude face à l'Esquisse qui se débrouillait pour inventer de telles énormités. Les deux le consternaient. Il embarqua également le petit carquois qui accompagnait l' « arme », un assortiment de spaghettis dont il aurait mieux fait de vérifier les extrémités. Il aurait sans doute balancé par une fenêtre toutes les chaussures qui terminaient ses flèches jaunâtres. Ou les flèches avec, hein, il n'était pas sectaire. Il se souvenait d'avoir maudit l'absence de téléphone. Au vu de ce qu'il était en train de faire, il la louait progressivement. Sa dégaine était pire que d'habitude.
Dernier point cependant avant de se précipiter sur le phare ; trouver mini-fée. Enfin, Gunnel. Il se pencha devant la minuscule demoiselle.
« J'ai une nouvelle statistique. Tu gagnes 40% d'espérance de vie en montant sur les épaules de Cydna. »
Quoi que les 40% puissent représenter… Ahah.
Résumé : Après la course poursuite et un grand effort mental, Al s'excuse auprès de Cydna d'avoir été inutile, puis il passe à autre chose en voyant le phare. Tout pressé à l'idée de se précipiter dessus, il dégaine un instant Roxie, trouve un arc-cintre lanceur de spaghettis et conseille à Gunnel de grimper sur Cydna.
En effet, ce n'était pas difficile. Al n'eut même pas le temps de lancer un regard noir à la narration ou à la main de Cydna que cette dernière lui avait déjà massacré l'épaule. Ouh. Ce qu'il haïssait cette aile disgracieuse qui l'envoyait au fond de la scène. Il ne put que lamentablement se recevoir la trompette et souffrir des nouvelles secousses qui ébranlèrent le bus. La plante était encore là, juste après eux, à une tige de réduire en compote leur véhicule. Presque aussi mort que Gunnel, il se contenta de calculer mentalement la vitesse du véhicule - moyen efficace de lutter contre le stress. Au moins 90, non, 100 ou 110 en pleine course-poursuite. Décroissance maîtrisée lorsque la plante fut éloignée. En fermant les yeux, il aurait presque eu l'impression qu'il était retourné sur Terre et que tout n'avait été qu'un songe lors d'un voyage un peu trop prolongé en bagnole. Sauf que ses gants grattaient de trop.
« Encore vivants ?
Approximativement. »
Comme si rien ne s'était passé, ou presque, il revint se caler à côté de Cydna. Qui aurait dû prendre le volant depuis le début. Sans doute qu'il aurait désormais fait mine qu'il avait toujours été fidèle à lui-même durant tout le trajet en situation normale, mais..
« Pardon. J'avais très mal calculé ce coup-ci. »
D'une, la situation n'était pas normale, et de deux il avait demandé à Cydna de venir - pas de se suicider en sa compagnie. C'était une bien faible tirade pour dire qu'il reconnaissait avoir été un boulet. Il pouvait difficilement rejeter la faute sur les autres (même Gunnel, on ne pouvait pas dire qu'elle avait mis le bordel sur la dernière partie du trajet). Donc bon. Tant pis pour sa fierté.
Plutôt boudeur, il jeta un coup d'oeil à ce qui n'était toujours pas la route tout en envoyant paître les gants dans un coin. Et puis, comme Gunnel, il fut consterné par le ciel brisé qui s'offrait à eux. Ces images inutilement gores. Ces fissures qui convergeaient en un seul point. Tous les neurones de sa boîte crânienne qui s'excitaient. Ils étaient arrivés à destination, aucune marge d'erreur possible. Il se pencha en avant.
« Cette fois, je l'aurais... » s'extasia-t-il presque tout seul devant la vue de la gigantesque tour qui leur apparaissait. Ils ne pouvaient pas avoir goûté un extrait de l'enfer pour repartir bredouille, n'est-ce pas ? La Vérité avec un grand V dans sa plus belle majuscule, la solution de l'équation, elle ne devait que se trouver derrière ce mur cylindrique. Il allait pouvoir rentrer chez lui au terme d'une ultime énigme. Quel que soit le temps à y perdre, son être assoiffé de sens était mort d'ennui pendant les dix jours qu'il avait passé à marcher sur ses propres pieds.
Il sortit sa belle Roxie de sa poche et la dépoussiéra d'un léger souffle. Elle ne pouvait pas s'allumer pour faire danser les nombres par sa suprématie logique, mais elle serait à ses côtés sur le champ de bataille. Tout comme il espérait que les deux autres le soient. Après avoir posé la trompette à côté de Cydna afin de la lui rendre, il se promena dans le bus pour aller chercher quelque chose qui lui serait plus utile que la suprématie logique en cas de nouvel affrontement ; il avait retenu la leçon, à force.
Quelques complaintes plus tard, fidèle à lui-même, son choix s'arrêta sur ce qui lui sembla être le moins improbable et inutile. Un cintre pour individu de grande taille, dont les extrémités reliées par une ficelle ne faisaient penser à un arc que chez quelqu'un ayant un semblant d'imagination. Ou d'habitude face à l'Esquisse qui se débrouillait pour inventer de telles énormités. Les deux le consternaient. Il embarqua également le petit carquois qui accompagnait l' « arme », un assortiment de spaghettis dont il aurait mieux fait de vérifier les extrémités. Il aurait sans doute balancé par une fenêtre toutes les chaussures qui terminaient ses flèches jaunâtres. Ou les flèches avec, hein, il n'était pas sectaire. Il se souvenait d'avoir maudit l'absence de téléphone. Au vu de ce qu'il était en train de faire, il la louait progressivement. Sa dégaine était pire que d'habitude.
Dernier point cependant avant de se précipiter sur le phare ; trouver mini-fée. Enfin, Gunnel. Il se pencha devant la minuscule demoiselle.
« J'ai une nouvelle statistique. Tu gagnes 40% d'espérance de vie en montant sur les épaules de Cydna. »
Quoi que les 40% puissent représenter… Ahah.
Résumé : Après la course poursuite et un grand effort mental, Al s'excuse auprès de Cydna d'avoir été inutile, puis il passe à autre chose en voyant le phare. Tout pressé à l'idée de se précipiter dessus, il dégaine un instant Roxie, trouve un arc-cintre lanceur de spaghettis et conseille à Gunnel de grimper sur Cydna.
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