Hot Fuzz

Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 845
Date d'inscription : 07/01/2019
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 845
Date d'inscription : 07/01/2019
Stilgar
Mer 30 Aoû - 13:23
__–Et quand il retourna en fin de matinée au commissariat, il eut le plaisir de voir que ses soit-disant collègues du privé, non content d’infester son commissariat, préféraient se tenir devant le téléviseur de la salle de repos et commenter ce qui ce passait que de travailler. De quoi remplir Al’ d’une allégresse, d’un amour de son métier et de son prochain comme rarement.
__–Il partit en patrouille. Un attentat terroriste majeur n’allait pas empêcher les petites incivilités et les stationnements interdits.
__–Pour Pearl aussi, cette journée s’annonçait comme splendide. Réveillée en urgence, elle avait dû filer au bureau en quatrième vitesse, sans prendre le temps de faire quelque toilette que ce soit, pour aller directement dans une salle de crise où très rares étaient ceux qui avaient pu se coiffer ou prendre une douche, tout cela pour… attendre. Ce n’était pas qu’on n’avait pas besoin du SABLE, vu la situation, mais plutôt que tout le terrain était déjà occupé par la COSHA, que ce soit dans l’Esquisse ou dans la SX. Pearl aurait déjà dû avoir ses astrettes sur les yeux et être dans les locaux de Navigsys, à tâcher de comprendre ce qui ce passait, ou au moins être à son bureau et analyser toutes les données que des agents de terrain de la Section lui enverraient.
__–Mais non. À la place, elle avait observé ses supérieurs batailler avec la COSHA et la Mairie pour avoir accès à quoi que ce soit et se faire débouter purement et simplement.
__–La mort dans l’âme, son supérieur ferma donc la salle de crise et laissa ses agents reprendre le cours de leurs activités normales. Lui n’avait pas fini de passer coup de fil sur coup de fil pour obtenir quelque chose sur cette histoire.
__–Et puis, vers onze heures, ils reçurent tout deux un message groupé :
__–Chers collègues, c’est moi, l’inspecteur Tamara Viktova. J’ai besoin de vous. Retrouvez-moi au Code Bar. J’ai rencontré quelqu’un avec qui j’aimerais bien que nous ayons une discussion, rapport à ce matin. Vos supérieurs sont au courant.
__–Une phrase assez courante : elle signifiait qu’une opération de la PU, tout à fait validée mais aussi tout à fait non-officielle, était en cours. Les commissaires d’Al’, de Viktova et le colonel de Pearl devaient s’être mis d’accord pour libérer un de leurs agents sur cette affaire.



Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan
Messages : 3072
Date d'inscription : 10/06/2012
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan
Messages : 3072
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Dim 3 Sep - 15:26
J’aimerais vous dire qu’une quelconque urgence m’a ramené au taf, pour que je m’y précipite alors que je suis encore à moitié défoncé et que je pourrais certainement faire le mort pour avoir ma journée, mais ça fait un bail que l’empressement est devenu la routine.
Me voilà donc en salle de pause, juste le temps de saluer ceux qui sont là et passer un peu de temps avec avant de repartir. Pas un truc que je prends toujours la peine de faire, mais j’étais d’humeur un peu guimauve alors ça m’a titillé.
Je rejoins Martin, qui agite son tentacule devant un espèce de monticule de sucreries étalées en vrac sur la table, une sucette à moitié enfoncée dans la bouche.
Est-ce qu’on en est là ? Si vous saviez…
Quand ce mec part acheter un truc, y’en a généralement pour tout le monde. M’enfin là il a eu la pince un peu large. Puis surtout…
Je sais que non, mais c’est ma façon de demander comment ils font pour être d’humeur alors qu’on s’est faits canardés comme des cibles dans un stand de tir et qu’on a toujours une collègue entre la vie et la mort.
Ça voulait dire rien. À défaut, je prends une poignée de bonbecs au pif et je regarde ces deux gros requins (littéralement) de John et Boyce, qui se sont assis pile comme il fallait pour bloquer la vue à tout le monde, histoire qu’eux et leurs trois potes à côté soient bien les seuls à profiter des écrans. Non pas que ce soit très dur avec leur gabarit, entre le tronc mastoc et les membres robots…
Je veux dire. Les hussards nous ferment tellement la porte au nez sur le coup qu’au demeurant, ils pourraient avoir organisé eux-mêmes l’attentat pour se faire une pub qu’on aurait aucun moyen de le savoir…. Et encore, ils font tellement pire qu’un petit attentat ne serait pas la mer à boire.
Ah, si seulement il existait un organisme public, avec le pouvoir et les financements pour faire correctement son travail.
… Et c’est ainsi que je partis en patrouille avec le visage mauve ciel et la voix suraiguë. Parce qu’un connard avait acheté des confiseries avec des putains d’effets spéciaux. Et que comme un putain d’abruti j’en avais pris, alors que c’est même pas ma came d’habitude.
Les IA, toujours là pour vous rassurer. Au moins elle me reconnaît, contrairement à la bagnole, avec laquelle je me bats depuis cinq minutes pour retrouver mes paramètres.
Quand on reçoit vingt mails par heure a minima, il faut bien mettre en place des règles de tri pour être averti en urgence de ce qui est important, entre deux pots de départ et pubs à la con. Les plans foireux, comme leur nom l’indique, c’est la top priorité, juste en-dessous des « Plans très foireux » qui sont réservés à trois expéditeurs en particulier. Je me pose donc deux secondes pour voir ce qu’il en est.
Et… je suis pas déçu. Viktova, c’est l’assurance de passer un bon moment, et à défaut de savoir qui elle veut nous présenter, connaissant l’autre destinataire du mail, on va être en excellente compagnie. Même si c’est le genre de compagnie qui va bien se foutre de ma gueule quand elle va la voir.
En plus, ces conneries, ça règle mon problème de bagnole, parce que c’est clairement pas le véhicule adapté pour le gros hors piste qu’on s’apprête à faire.
Je demande donc à Roxie de lui dire que j’arrive dans une demi-heure, je tente de me passer de l’eau sur la face (sans succès) et je pars me rhabiller en civil. L’avantage de vivre à moitié au travail, c’est que vous avez tout sur place, alors je peux tout de suite repartir avec ma moto. Pour dire que les transports étaient en panique il y a cinq heures, la route est plutôt fluide, moyennant un habituel crash de barque volante dans les voitures du dessus et un camion de pompier appelé pour récupérer une femme qui s’est prise les ailes dans les câbles aériens parce qu’elle était sur son tel. Sans trop de détour, j’arrive finalement assez vite sur place.
Bon par contre, si je me souviens bien, le Code Bar, c’est un gros refuge de nerds. J’en connais une qui va être dans son élément, mais moi par contre, j’ai vraiment l’air d’un vieux con. Puisse Tamara ne pas avoir oublié que je ne suis pas exactement un expert en SX.
Enfin, si y’a autant de néons à l’intérieur qu’à l’extérieur, j’échapperai au moins à un ridicule sur deux. L’autre, par contre… Hm. J’ai testé les vocalises en chemin et cherché si y’avait pas de vieilles astuces pour changer de voix, mais c’est mort, j’ai pas le temps d’aller me faire un baume artisanal à la gelée de turboise. J’en viens donc à espérer qu’ils parleront de code pendant des heures, histoire que je puisse me contenter de hocher la tête ou, mieux encore, dormir sur la table.
Sur cet espoir, je quitte le coin de la rue où j’ai garé la bécane et je m’approche du bar. Par chance (ou par erreur, je sais pas trop), je croise Pearl avant de rentrer. Je tente de capter son regard par un geste de main, et puis je… Me résous à parler, avec un timbre de voix à peine moins aigu que tout à l’heure.
Pas la meilleure des intros, mais faut dire que je suis pas au summum de mon humeur, et que ça fait toujours bizarre de recroiser d'un coup une… Ex-collègue de PU d’abord, et maintenant… Je suppose qu’on est de bons potes. Certes, on est pas d’accord sur toute la ligne, ni sur ce qui la dépasse, et c’est pas exclu qu’elle devienne un jour une mégalo de première, mais en attendant, on est en phase sur pas mal de points, et ceux sur lesquels on l’est pas m’ont fait plusieurs fois mouliner dans des directions intéressantes. Puis elle est sympa et même si je pige que dalle à ce que fait la SABLE, il paraît que c’est stylé et qu'eux au moins nous tirent pas trop dans les pattes.
Ça se sent que je suis aussi gêné que crevé, et que je cherche un moyen détourné de lui dire que je suis juste content de la voir avant qu’on passe en mode boulot. Mais bon, hein, on fait ce qu’on peut.

Maximum 4 caractères !
Personnages : Pearl, Cécilien
Messages : 53
Date d'inscription : 29/12/2022
Personnages : Pearl, Cécilien
Messages : 53
Date d'inscription : 29/12/2022
Pearl
Sam 9 Sep - 16:00
C’est avec les yeux rouges de fatigue et des cernes si profondes qu'un panda aurait semblé frais à côté que Pearl retira ses Astrette. Elle avait prolongé sa présence dans la SX bien plus tard que prévu. En réalité, elle n'y avait pas de mission ou d'agenda particulier. C'était l'insomnie qui l'avait poussée à s'immerger dans cet univers digital, cherchant un moyen d'échapper à l'emprise oppressante de l'éveil. Et, comme souvent, le temps semblait s'écouler différemment là-bas; elle avait complètement perdu la notion des heures.
Pourtant, Al, avait tenté à plusieurs reprises de la ramener à la réalité. Il lui avait rappelé doucement mais fermement, toutes les deux heures, qu'il serait judicieux de se déconnecter et de reposer son esprit. Mais Pearl, se sentant comme un oiseau s'évadant d'une cage, appréciait ces moments de vagabondage sans but dans la SX. Ces escapades digitales lui offraient une sensation de liberté qu'elle trouvait rarement dans le monde tangible.
Fatiguée et accablée par le poids de la nuit passée dans la SX, Pearl finit par céder à l'appel du sommeil. Elle aspirait à s'enrouler dans ses draps et à sombrer dans un sommeil profond et réparateur. Sa couette semblait lui murmurer des promesses de doux rêves, et c'est ainsi, bercée par les reproches d’Al, qu’elle sombra dans le monde des songes. Mais cela ne dura guère, car à peine quatre heures plus tard, la sonnerie insistante de son communicateur la tira brutalement de ses rêves.
Un message d'urgence de son supérieur l'attendait : "Rendez-vous IMMÉDIATEMENT au bureau !" Encore dans les brumes du sommeil, elle enfila rapidement ses vêtements, attrapa au passage quelques snacks pour étouffer la faim naissante et sauta sur sa moto, le moteur ronronnant sous elle alors qu'elle se dirigeait vers son lieu de travail à toute allure.
Une fois arrivée, après avoir écouté des directives hâtivement énoncées et quelques brèves discussions, il devint évident pour l'équipe que cette "urgence" n’était pas très claire. Une confusion liée à des autorisations ou quelque chose du genre. Pearl, trop épuisée pour suivre chaque détail, en profita pour s'accorder une sieste salvatrice. Elle se cala confortablement sur sa chaise, tira sa veste sur elle comme une couverture improvisée et sombra dans un demi-sommeil.
"Al," murmura-t-elle avant de fermer les yeux, "réveille-moi si quelque chose change."
C’est quelques heures plus tard qu’elle fut de nouveau tirée du monde des rêves. Les bureaux étaient vides et Al lui expliqua que tout le monde avait été renvoyé à ses occupations et qu’il n’avait pas jugé bon de la réveiller. Bon, au moins, ça lui aura fait quelques heures en plus. Et puis, ce n’était pas la première fois qu’elle dormait au boulot.
"Tu as reçu un message, Pearl, et il semble plutôt intrigant !"
“Depuis quand tu fouilles dans mes affaires ?"
"Juste une petite vérification pour t'être utile, comme toujours !"
"Évidemment."
Le contenu du message était effectivement intrigant. Un rendez-vous prévu au Code Bar - un endroit sympa que je vous recommande - et la surprise : elle allait collaborer avec un collègue qu'elle n'avait pas vu depuis une éternité.
--------------------
Se tenant devant le bar, Pearl était sur le point de pousser la porte lorsqu'une silhouette qu'elle connaissait bien entra dans son champ de vision. C'était lui, l'autre personne mentionnée dans le message.
"Aldé ! Ça fait une éternité, non ? Peut-être même deux !"
Elle se rapprocha rapidement, faisant une petite pirouette pour passer un bras autour des épaules d'Aldé, ce qui nécessita quelques ajustements étant donné leur différence de taille.
"Toujours !" rit-elle en jetant un coup d'œil taquin à son visage fatigué. "Je vais éviter de te retourner la question, la réponse semble plutôt évidente."
Autrefois collègues à la PU, Pearl et Aldé avaient su maintenir une relation durable bien après avoir quitté leurs postes respectifs. Leurs rencontres, bien que sporadiques à cause de leurs emplois du temps chargés, étaient toujours riches en rires et en souvenirs. Pearl chérissait sa relation avec Aldé, le considérant comme un allié inestimable. Leur complémentarité était palpable, que ce soit en matière de compétences professionnelles ou de perspectives sur la vie. Et même s'ils se retrouvaient parfois - souvent - au cœur de débats houleux et passionnés sur leurs convictions personnelles, ils savaient toujours passer au-dessus.
“Des idées sur ce qui nous attend cette fois-ci ?."
Pourtant, Al, avait tenté à plusieurs reprises de la ramener à la réalité. Il lui avait rappelé doucement mais fermement, toutes les deux heures, qu'il serait judicieux de se déconnecter et de reposer son esprit. Mais Pearl, se sentant comme un oiseau s'évadant d'une cage, appréciait ces moments de vagabondage sans but dans la SX. Ces escapades digitales lui offraient une sensation de liberté qu'elle trouvait rarement dans le monde tangible.
Fatiguée et accablée par le poids de la nuit passée dans la SX, Pearl finit par céder à l'appel du sommeil. Elle aspirait à s'enrouler dans ses draps et à sombrer dans un sommeil profond et réparateur. Sa couette semblait lui murmurer des promesses de doux rêves, et c'est ainsi, bercée par les reproches d’Al, qu’elle sombra dans le monde des songes. Mais cela ne dura guère, car à peine quatre heures plus tard, la sonnerie insistante de son communicateur la tira brutalement de ses rêves.
Un message d'urgence de son supérieur l'attendait : "Rendez-vous IMMÉDIATEMENT au bureau !" Encore dans les brumes du sommeil, elle enfila rapidement ses vêtements, attrapa au passage quelques snacks pour étouffer la faim naissante et sauta sur sa moto, le moteur ronronnant sous elle alors qu'elle se dirigeait vers son lieu de travail à toute allure.
Une fois arrivée, après avoir écouté des directives hâtivement énoncées et quelques brèves discussions, il devint évident pour l'équipe que cette "urgence" n’était pas très claire. Une confusion liée à des autorisations ou quelque chose du genre. Pearl, trop épuisée pour suivre chaque détail, en profita pour s'accorder une sieste salvatrice. Elle se cala confortablement sur sa chaise, tira sa veste sur elle comme une couverture improvisée et sombra dans un demi-sommeil.
"Al," murmura-t-elle avant de fermer les yeux, "réveille-moi si quelque chose change."
C’est quelques heures plus tard qu’elle fut de nouveau tirée du monde des rêves. Les bureaux étaient vides et Al lui expliqua que tout le monde avait été renvoyé à ses occupations et qu’il n’avait pas jugé bon de la réveiller. Bon, au moins, ça lui aura fait quelques heures en plus. Et puis, ce n’était pas la première fois qu’elle dormait au boulot.
"Tu as reçu un message, Pearl, et il semble plutôt intrigant !"
“Depuis quand tu fouilles dans mes affaires ?"
"Juste une petite vérification pour t'être utile, comme toujours !"
"Évidemment."
Le contenu du message était effectivement intrigant. Un rendez-vous prévu au Code Bar - un endroit sympa que je vous recommande - et la surprise : elle allait collaborer avec un collègue qu'elle n'avait pas vu depuis une éternité.
--------------------
Se tenant devant le bar, Pearl était sur le point de pousser la porte lorsqu'une silhouette qu'elle connaissait bien entra dans son champ de vision. C'était lui, l'autre personne mentionnée dans le message.
"Aldé ! Ça fait une éternité, non ? Peut-être même deux !"
Elle se rapprocha rapidement, faisant une petite pirouette pour passer un bras autour des épaules d'Aldé, ce qui nécessita quelques ajustements étant donné leur différence de taille.
"Toujours !" rit-elle en jetant un coup d'œil taquin à son visage fatigué. "Je vais éviter de te retourner la question, la réponse semble plutôt évidente."
Autrefois collègues à la PU, Pearl et Aldé avaient su maintenir une relation durable bien après avoir quitté leurs postes respectifs. Leurs rencontres, bien que sporadiques à cause de leurs emplois du temps chargés, étaient toujours riches en rires et en souvenirs. Pearl chérissait sa relation avec Aldé, le considérant comme un allié inestimable. Leur complémentarité était palpable, que ce soit en matière de compétences professionnelles ou de perspectives sur la vie. Et même s'ils se retrouvaient parfois - souvent - au cœur de débats houleux et passionnés sur leurs convictions personnelles, ils savaient toujours passer au-dessus.
“Des idées sur ce qui nous attend cette fois-ci ?."
Pearl : #339933
Cécilien : #9966ff
Cécilien : #9966ff

Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 845
Date d'inscription : 07/01/2019
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
Messages : 845
Date d'inscription : 07/01/2019
Stilgar
Mer 13 Sep - 20:42
__–« Pearl, Al’, salut. J’vais pas m’éterniser à demander comment ça va la famille et tout, on risque de manquer de temps. Venez avec moi, on va s’faire un karaoké. »
__–Une manière assez simple de dire, rendons-nous dans une pièce insonorisée pouvant être fermée de l’intérieur.
__–« Je vous présente Vesa Hahya, c’est un agent de terrain de la COSHA. Elle était sur le périph’ ce matin, pendant qu’on faisait la grasse mat’ à rien foutre et boire l’argent public. »
__–La femme en question se présenta d’un petit coucou. Vu son apparence, très singulière, elle était sans doute aucun une cyborg, d’un modèle particulièrement avancé.
__–« Vous allez vite capter pourquoi je vous ai fait venir ici. Raconte-leur. Et je tiens à vous rappeler, et surtout à toi Pearlounette, que tout ceci est strictement confidentiel, ce qui explique pourquoi on en parle dans un lieu public. Vos supérieurs savent, mais ils ne doivent pas « savoir », avec les guillemets faits avec les doigts, qu’elle avait tellement fait ironiquement qu’il était difficile de savoir si c’était encore ironique à ce stade, vu ? »
__–Quelque peu étonnée – autant que son visage cybernétique pouvait transmettre des émotions –, mais visiblement pas plus choquée que cela par les manières de Tamara, Vesa commença.
__–« Bonjour, vous deux. Pearl c’est la punk aux cernes et Al’ le fameux Taureau, c’est ça ? Agent Hahya, donc, mais Vesa ira si vous préférez. Ce sera pas très protocolaire ce qu’on va faire, t’façons. J’ai été contactée par l’inspecteur Viktova un peu plus tôt dans la journée. Elle traînait à côté de nos soldats comme un journaliste qui sent la merde et veut la remuer. Et elle a dit certaines choses qui n’ont semblé… plutôt correctes. J’ai failli crever, sur ce périph’ à la con. Balle de fusil rail dans le bras, juste ici – en dépit de l’importance du dommage décrit, son articulation semblait fonctionner à merveille –, tirée depuis je sais pas où, grâce à un drone insecte qui a fait la triangulation du tir. Alors, notre équipe SX pourrait raconter en long en large à quel point nos adversaires étaient pas la moitié d’une bande de tocards avec des idées de grandeur. Mais ça, c’est le genre de confirmations qui me parle plus.
__–» Et pourtant, ça s’arrête là. Vous devez sûrement vous demander ce que notre compagnie va faire après. J’en sais foutre rien. On a pas jugé bon de me le dire. Et j’ai mon intuition qui me dit qu’il va rien ce passer. Alors, je veux que ce soit bien clair. Je ne fais pas ça contre ma boîte. Mais disons que, comme ils ne saisissent pas le marché de traquer ce qui reste des terroristes et les faire parler, je pouvais aider une amie à trouver de quoi occuper ces journées de flicaille qui glande rien pendant qu’on se tape tout le vrai boulot. »
__–Amie qui reçut une fort peu discrète claque au cul, à laquelle Tamara répondit d’un roulement d’œil amusé.
__–« Voilà, vous captez pourquoi j’vous veux. Vesa ici peut nous garantir un accès aux pièces à convictions. Enfin, un accès… Ouais, disons qu’elle peut nous y emmener sans trop trop d’encombres. Des questions, avant que je déballe le plan ? »



Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan
Messages : 3072
Date d'inscription : 10/06/2012
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan
Messages : 3072
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Jeu 14 Sep - 1:41
Et. Ouais. Elle devine bien dans quel état je suis.
Sur ces entrefaites, puisqu’on peut pas causer cinq minutes sans que l’un de nous deux active le mode boulot, je redeviens moi aussi sérieux.
—
Enfin bon, c’est pour ça qu’on est là. Pendant que je finis ma phrase, je me rapproche plus concrètement de l’entrée, dont la porte s’ouvre sur un robot — ou un type, je sais pas trop — complètement couvert de néons, puis derrière lui un vrai nid de nerds et autres punks à gadgets, grouillant de technologies toutes plus inutiles et tape-à-l’oeil les unes que les autres. Je vais pas jusqu’à donner des coups de coude à Pearl et lui pointer chaque table en mode “Hééé, ils sont tous comme toi ici” parce que ça ferait vraiment vieux con (alors que c’est elle la vieille), mais j’en pense pas moins, et je sais qu’elle le sait.
Après un rapide tour dans la salle et dans l’espèce de coin jackie-tuning du fond (où les gens se font réparer, peindre et décorer leurs appareils, parfois en même temps que leurs cheveux et leurs ongles), pas de trace de Tamara ; on finit donc par se poser quelque part, où j’ai juste le temps de télécharger la carte et de demander comment on fait pour zoomer avant qu’elle et sa mystérieuse connaissance ne viennent relocaliser la réunion. J’avais pas remarqué au début, mais le bar a son sous-sol, dans lequel on peut louer des box pour profiter d’une salle avec astrettes, en solitaire pour sniffer son Incohérence en poudre avant de se connecter, ou à plusieurs pour organiser des réunions secrètes de la police. Je suppose que Pearl a aussi été y cueillir quelques pirates, mais je connais moins.
Bref, ce plan foireux. Comme dit tout à l’heure, je m’attendais à ce que ce soit lié à l’affaire de ce matin, mais p’têtre pas au point de directement causer à l’une des intervenantes, j’avoue. Me doutant que ça va être long, je prends deux secondes pour commander un truc via mes lunettes, parce que j’ai faim et que j’ai vu des donuts sur la carte. La confidentialité ? Boh ça va, ils entrent pas si tu leur ouvres pas, ça va rien faire fuiter, et puis Al (pas l’IA, l’autre) le faisait tout le temps.
Cela étant fait, j’écoute, et… Bon, évidemment, y’a une question qui me vient tout de suite pour Tamara. Pas que j’ai pas confiance en son jugement, mais y’a un nuage que je dois chasser avant qu’il me pourrisse la vue.
Nan parce que, ce sens-là, je crois comprendre que ça la dérangerait pas. Voire que c’est déjà arrivé.
Mais du coup, oui. La hussarde qui s’emmerde et qui traque gratuitement les terroristes pour aider son amie rencontrée le jour J, avec les risques que ça implique si elle se fait chopper (c’est pas contre sa boîte, mais pas sûre qu’elle apprécie que des internes ouvrent la porte à la police), on va dire que j’y crois moyen. C’est un peu comme un flic qui vous dit qu’il fait ça pour l’amour de son métier, c’est théoriquement possible mais votre premier réflexe doit être de vous demander combien il a été payé, par qui et pour vous défoncer avec quelle arme. D’autant que là, si j’ai bien compris, elle va pas juste nous souffler une adresse et se barrer, mais aussi nous accompagner sur le terrain, et alors autant je doute pas de ses capacités physiques, autant je vais avoir besoin de lui faire assez confiance pour lui tourner le dos.
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum