Épreuve 4 - Esquisse et Infernum [ ♦ ♠ ]

Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Ven 22 Mar - 23:42

Épreuve n°4 - Arme à blanc


Par un coup du sort, une arme tombe entre vos mains. Elle est en bon état, mais vous apprenez, par la pratique, par un tiers ou par un autre moyen, que ses effets n'ont rien à voir avec ceux d'une arme classique. Couper la parole, effacer un personnage de l'univers ou encore transformer vos cibles en lapins, tout est envisageable, alors que fera la vôtre ?

Et surtout... qu'en ferez-vous ?


Rappel du fonctionnement:

Les deux membres du binôme doivent poster leur texte à la suite, sans souci d'ordre. Vous pouvez choisir d'en avoir un qui poste le samedi et un autre le dimanche (en introduisant un certain ordre), de tout poster le samedi ou le dimanche, comme vous le souhaitez.
N'oubliez pas que vous pouvez passer sur la shoutbox pour essayer d'attraper votre binôme.

Quelques petites consignes :

  • Vous n'avez pas besoin de rendre le lien que vous avez choisi entre vos deux textes explicite. Toutefois, si vous avez peur qu'il y ait ambiguïté, vous pouvez toujours l'ajouter en spoiler à la fin.
  • En début de post, nous vous invitons à présenter sommairement votre univers et votre personnage de manière à nous fournir assez d'éléments pour tout comprendre.
  • Les mises en page sont autorisées, mais nous comptons sur vous pour faire attention à la lisibilité en évitant les couleurs/polices illisibles et les tailles d'écriture en-dessous de celle par défaut. Si vous avez un doute, vous pouvez venir faire des tests sur ce sujet et demander des avis sur la shoutbox.
  • Si vous voulez avoir votre avatar qui s'affiche joliment à gauche, vous pouvez utiliser la balise de transformation :
    Code:
    <transformation invite perso="Nom de votre perso" avatar="Lien de l'image de votre avatar" forum="Nom de votre forum" lien="Lien de votre forum ou de votre fiche de perso" />


Titan
UAH
Personnages : Adeline, Audebert et le Cube
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Titan
Dim 24 Mar - 21:32
Je... ne veux même pas savoir pourquoi. Où, quand, comment... ou toute autre chose.

Ce déclic n'est pas nouveau, mais j'en ai ma claque. Dans mes pensées pointe une touche de sel dont je sature à présent. Mais quand bien même la rage m'emporterait, que mordrais-je quand je ne puis serrer les dents ?

L'abus en ce dernier coup du sort me laisse désenchanté. Déçu, même, du destin ou je ne sais quel malheureux hasard. Faut-il vraiment que la folie s'acharne sur moi ? Que trouve-t-elle de si indécent à ma pauvre âme ? Ne puis-je mériter quelque repos ?

Enfermé, emprisonné ainsi dans ce corps misérable, j'en perdrais la notion du temps si les saisons et rencontres ne défilaient pas devant mes... non, pas mes yeux. Mais quand bien même ! C'est quoi encore cette histoire ?! Après le ciel rose, les violons qui courent et les cons qui parlent en vers, faut qu'il y ait je ne sais quel cataclysme, qu'on m'enferme je ne sais où et que je ne sais quels tarés me prennent le chou ! À moi ! Un cube ! UN CUBE !! Une caisse quoi, toute pleine, toute inutile, toute con.

Et pourquoi un cube ? JE SAIS PAS !! Et pourquoi je me pose encore cette question ? Cette question qui trotte dans ma caboche physiquement inexistante ? Parce que là c'est le pompon.

Là, on en a remis une couche.

Là, un rouquin tout bizarre s'est approché de moi sans que je l'aperçoive. Il m'a mis un coup de pied au cube, du bout de ses chaussons ridicules, et j'ai basculé.

J'ai chu, longtemps, sans en comprendre la raison, le but.

Tout ça pour m'écraser comme un caca, dans le jardin d'un vieux.

Un vieux tout crade et tout croûlant, qui a fait une crise de spasmes en voulant me toucher, et s'est évanoui. Remis de sa sieste, ce vioc avait l'air de revenir d'un voyage intersidéral. Je ne sais pas ce qu'il sest passé, mais il avait l'air bien content. Un peu trop content même.

Je croyais que j'allais enfin voir du pays après ce sourire, qu'on allait faire des trucs de fou.

Mais non.

Il a fallu qu'on me pose quelque part et qu'on m'oublie.

Encore.

Alors j'attends. Posé sous un vieux drap, basculant de greniers en caves et de caves en greniers au gré des déménagements...


***


"Ah ! Monsieur Curt ! Entrez donc..."

Dépoussiérant négligemment les quelques étagères derrière lui, le vieil antiquaire se retourne et lève ses yeux fatigués vers le visage d'Orson. Un de ses gros sourcils buissonnants se lève, et, sous son épaisse moustache s'esquisse un fin sourire.

"Hm... je ne vous embêterai pas avec mes babioles habituelles."

Il se déplace péniblement sur le côté du comptoir et aggripe le bout d'un drap posé là, et le tire tout aussi difficilement pour en révéler un gros caisson.

Pas de poignée, pas de boutons, pas d'ouverture. Juste quelques petits coeurs roses tout délavés. Le rictus du vieillard affiche à présent ses dents pourries, à la vue du Cube.

Plaqué en dessus, un écriteau renseignant : "Arme de construction massive".


HRP:


Couleurs des Persos:
Anonymous
Orson Curt
Invité
Dim 24 Mar - 23:01


Ding, dong.
Sonna la cloche lorsqu’Orson poussa la lourde porte de la boutique. L’odeur de poussière lui sauta au nez. Ça sentait le vieux et le décrépie, rien d’étonnant quand on se rendait chez un antiquaire.

-« M’sieur Perkils » ? appelle-t-il.

Un vieux monsieur derrière le comptoir sursaute quelque peu.

-« Ah ! Monsieur Curt ! Entrez donc... » Dépoussiérant négligemment les quelques étagères derrière lui, le vieil antiquaire se retourne et lève ses yeux fatigués vers le visage d'Orson. Un de ses gros sourcils buissonnants se lève, et, sous son épaisse moustache, s'esquisse un fin sourire.
-« Hm... je ne vous embêterai pas avec mes babioles habituelles. » Il se déplace péniblement sur le côté du comptoir et agrippe le bout d'un drap posé là, et le tire tout aussi difficilement pour en révéler un gros caisson. Pas de poignée, pas de boutons, pas d'ouverture. Juste quelques petits coeurs rose tout délavés.

Le rictus du vieillard affiche à présent ses dents pourries, à la vue du Cube. Plaqué en dessus, un écriteau renseignant : "Arme de construction massive". Tendant, d’une poigne tremblante, l’objet vers Orson, il lui glisse, sur le ton de la confidence:

-«C’est un objet très intrigant… N’est-ce pas ? »

Le Sourcier se penche, sourcils froncés.

-« Ça veut dire quoi ça ? "Arme de construction massive" ? » Marmonne, Orson, intrigué.

-« C’est là toute la question… Et la raison pour laquelle je fais appel à vos services. Vous pensez pouvoir le découvrir ? »

-« Je vais faire de mon mieux… » Réponds Orson en tendant ses mains gantées pour récupérer l’objet qu’il saisit avec une grande précaution.

-« Parfait ! Si vous pouviez me donner l’histoire de cet objet comme vous l’aviez fait avec la toile de « la belle veuve », j’pourrais la vendre à un bien meilleur prix. » s’enthousiasme le vieillard en le guidant vers la remise où trône grande table vide.

Orson est habitué à ce rituel, ce n’est pas la première fois que Perkils l’embauche pour découvrir l’histoire d’un objet. Orson est un sourcier et dans son sang coule une magie qui lui offre le passé des objets ou des personnes, qu’il touche. Alors, une alliance avec un antiquaire, c’était une opportunité à ne pas louper.

Les deux hommes prennent place autour de la table. Orson fait couler son regard vers Perkils, puis vers l’objet et lentement, il retire ses gants. En face de lui l’antiquaire, fasciné, a planté ses doigts arthrosés sur le bois sombre et suit avec impatience les gestes du sourcier.

Il n’a suffi que d’une caresse de la pulpe de ses doigts, un contact délicat et presque intime, pour qu’Orson sente l’objet s’ouvrir, s’offrir, à lui.

Enfin !!!

Cette pensée a surgi de nulle part, mais Orson l’a entendu. Elle ne lui appartient pas, mais a fait vibrer son être tout entier.
Dans sa gorge son souffle se suspend. Cet afflux de pouvoir, de magie, cette déferlante de puissante, le clou sur place alors qu’autour de lui, Orson, sent l’espace-temps qui se dilate et se contracte.

Comme un cœur. Le cœur même de l’existence. Ses pulsations rythmées font battre le monde et l’irrigue de multitudes de possibilités.
*S’est quoi ce bordel ?!* S’entend penser Orson dont l’âme est prise au milieu de ce merdier. Il voudrait lâcher le cube, mais ses doigts refusent de lui obéir. Il est prisonnier. Prisonnier au centre du monde. Suspendu au coeur du temps.

Il n’arrive plus à respirer. Qu’importe, cela n’est plus nécessaire, car Il n’est plus de chaire et de sang. Il est de magie et de temps. Son humanité se détache de lui, comme la peau morte d’un serpent en pleine mue. Il n’est plus il, puisqu’il est eux.
Ils, qui ne seront plus jamais seuls, car ils se sont retrouvés. Ils, qui ne seront plus jamais abandonnés, car ils sont à jamais liés. Le temps a retrouvé son cavalier. Ils chevauchèrent, chevauchent et chevaucheront, pour faire naître les ondes imperceptibles des possibilités. Ils tiennent l’Histoire au creux de leurs volontés. Les souvenirs du Monde sont devenus malléables. Une matière flexible et changeante, pour peu qu’Ils le décident.

Plus aucune chaîne ne saura les retenir. Plus aucune boite pour les contenir. Ils sont libres. Libres de choisir ce qui a été, ce qui est et ce qui saura.

Ils sont Orson Cube.
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