Géohistoire des futalpages

Stilgar
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Stilgar
Dim 16 Fév - 14:55
     Après quelques heures de voyage, les sommets des Monts Vêtus se révélaient aux yeux des voyageurs. Le mont Kilépômonchapô, au col roulé, soit totalement couvert de tissu, projetait sa majesté sur tous les sommets alentours, les ridiculisant par sa taille gigantesque.
     Au pied de ces hauteurs vertigineuses, bordant un cours d’eau torrentiel qui dévalait les collines, en sens inverse, un chalet se dressait, surplombé de la bannière de la corporation des traqueurs des fringues, ces alpinistes courageux qui vêtaient une grande partie de la Ville en exploitant les montagnes.
     « La première étape de notre voyage. Je pense que vous pourrez apprendre beaucoup auprès de cette peuplade méconnue. J’aimerais que nous y passions deux ou trois jours, le temps pour nous de faire quelques recherches dans nos domaines respectifs. »
     Pour Amundsen, ce serait déterminer la structure générale de ces montagnes, et trouver une route à arpenter qui leur permettrait d’atteindre les sommets du Kilébômonchapô. De là, il aurait une vue superbe sur l’ensemble du massif, et pourrait y mener des observations.


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Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Mer 25 Jan - 18:48
Sitôt arrivés aux abords du chalet, vous apercevez une silhouette qui semble se glisser discrètement à l’extérieur du bâtiment. C’est un homme de grande taille à la peau caramel, dont le style semble être un curieux mélange entre une tenue de cow-boy et la tenue traditionnelle de quelque peuple de l’Himalaya, le tout avec quelques sutures pour faire tenir se mélange de tissus. Si vous vous êtes déjà renseignés sur les traqueurs de fringues, au moins par des rumeurs, vous savez que certains ont pour habitude de porter leurs plus belles prises, autant pour s’assurer une certaine légitimité que parce que passer la journée dans des paysages bariolés les pousse à croire qu’être bariolé est le summum de la mode. À cet égard, ils sont en guerre ouverte avec les couturiers des champs du Palais, qui tendent à valoriser une forme de finesse et de sobriété, en partie parce qu’il leur est bien plus difficile d’obtenir les motifs qui sont pourtant communs dans les Monts Vêtus.

Après avoir sorti de sa poche quelques bonbons, le traqueur vous remarque, et s’approche de vous d’un air nonchalant.

Hey vous deux ! Vous en voulez ? Spécialité locale.

Il tend la main. De quoi vous laisser apercevoir les petites boules à la forme pas tout à fait sphérique, et surtout sentir l’odeur excessivement sucrée qui s’en dégage.
Après avoir profité de votre temps de réponse pour vous dévisager - et probablement juger votre accoutrement -, il continue de vous taper la causette :
Vous êtes clairement pas d’ici, mais vous vous êtes quand même préparés un minimum. Pas mal. Vous voulez aller où comme ça ?

Pendant un instant, il semble se retourner vers le chalet, avant de se raviser.

Je vous conseille pas de rentrer tout de suite. Il y a deux tarés qui essaient de recruter pour ché pas quoi là et qui se prennent le chou avec les autres… J’peux vous dépanner si vous avez des questions.




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
PlopCorn
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PlopCorn
Jeu 26 Jan - 12:00


L’arrivée impromptue de l’étranger à l’accoutrement mi-cowboy, mi-sherpa laisse Abigail pantoise, son ébauche de réponse à Amundsen instantanément oubliée. Un tel fouillis de couleurs tapageuses superposées, de motifs ronflants et de franges rivalisant de panache, cela ne laisse que très peu de place au doute : l’individu est très vraisemblablement un de ces fameux traqueurs de fringues, les téméraires trappeurs de fripes à la conception certes originale de ce qui constitue un ensemble acceptable de vêtements accordés ensemble, mais dont un certain nombre de textes et on-dits leur attribuent également la part belle du mérite d’éviter aux habitants de l’Esquisse de ne pouvoir s’habiller qu’en déclinaisons de valeurs de gris. Aussitôt, Abigail décide qu’en dépit de l’intérêt certain d’observer les autres traditions locales, de la culture de boutonnières aux subtilités de l’assemblage de tenues, ce sont les techniques de traque qu’elle a envie de documenter, autant par ébahissement admiratif que par curiosité de l’occasion de démêler les mythes des réelles pratiques esquisséennes d’aujourd’hui.

C’est alors que le probable traqueur les apostrophe, Amundsen et elle, pour leur proposer une « spécialité locale » qui ressemble, de fait, à de petits bonbons cabossés de couleur vaguement verte, et d’enchaîner sur un signalement remarquablement évasif d’une embrouille en cours à l’intérieur du chalet vers lequel ils se dirigeaient jusque là. Amundsen avait mentionné souhaiter explorer brièvement les environs avant de décider quelle route prendre vers les cimes du Kilébômonchapo ; aussi Abigail juge-t-elle à la hâte qu'elle dispose, selon toute probabilité, de quelques jours de marge de manoeuvre de son côté.

« Qui recrute quoi ? Les traqueurs de fringues? Est-ce que vous appartenez à cette corporation ? Si oui, accepteriez-vous de m’aider dans ma tâche d’historienne pour documenter plus fidèlement l’art de chasser le vêtement sauvage et d’en faire un habit prêt-à-porter ? »

Emportée par son enthousiasme soudain, Abigail ne réalise qu’un peu trop tard, en apercevant le regard légèrement alarmé de son compagnon de voyage, qu’elle vient d’enfourner un des petits bonbons louches dans un geste machinal.


Abigail parle en #C37DC6. :magicarpe:
Stilgar
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Stilgar
Dim 29 Jan - 23:02
__–Précisons que ce qui avait motivé cette expédition et le recrutement d’une historienne, était qu’Amundsen avait pensé trouver des restes archéologiques des habitants des Monts Vêtus, non pas des communautés encore bien vivantes. Il se trouva donc quelque peu embêté, de prime abord, quand il constata que les ossements qu’il escomptait trouver étaient tapis sous des masses de chair et d’organes encore si bien préservés qu’ils bougeaient et parlaient encore.
__–Enfin, lui était aussi là pour une observation géophysique et écologique avant tout. Qui disait civilisation encore existante disait guide pouvant être recruté. Et puis, sa compagnonne semblait quant à elle fort contente et s’était déjà mise à poser des questions.
__–« Merci mon brave, je suis Amundsen, cyantifique, explorateur, nous avons comme projet d’arpenter vos montagnes pour y rencontrer vos communautés et vos reliefs. »
__–Il prit lui aussi un bonbon, mais le mis dans sa poche pour plus tard. Puis, quand il constata qu’Abigail était déjà en train de poser moult questions à leur hôte et apprit qu’on se disputait dans cette charmante habitation de montagne, Amundsen sentit qu’il était de son devoir de faire quelque chose.
__–« Je vous laisse tous les deux discuter et vais voir ce qui ce passe. Peut-être que la médiation d’un tiers les aidera à régler leur dispute ? »
__–Et puis, ceux qui se trouvaient à l’abri pouvaient posséder des informations utiles, des compétences recherchées, des cartes des environs, peut-être même. C’était autant motivé par devoir cyantifique que parce qu’il abhorrait le conflit et voulait le faire cesser partout où il en avait le pouvoir, qu’il alla pousser la porte du chalet.


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Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Lun 30 Jan - 0:13
Oulah, ça fait beaucoup d’un coup. Et ça va prendre un peu de temps de vous répondre…

Quelque peu décontenancé, votre interlocuteur prend le temps de vous dévisager à la lueur des informations que vous venez de lui lancer à la figure.

Moi du coup c’est Botte de Cachemire… Enfin c’est les surnoms qu’on se donne entre nous pour se reconnaître, et comme je suis amnésique j’en ai pas vraiment d’autre, mais on m’appelle juste Cachemire en général.. Je suis traqueur de fringue comme vous dites. Je préfère bosser solo par contre mais je peux quand même vous…

Voyant Amundsen s’en aller, il s’interrompt.

Euuh je sais pas s’il y a grand chose à faire mais peut-être qu’ils voudront l’avis d’un cyanti…

Et ensuite, il se retourne vers Abigail.

À mon avis on le voit ressortir dans deux minutes… Enfin.. Où j’en étais ? Ah, oui, donc vous faites de l’histoire. Comme la plupart des gens ici en fait je suis pas dans l’Esquisse depuis très longtemps, mais je peux vous faire visiter le coin et vous montrer ce qu’on fait ouais, puis si on en croise un je vous présente un des quelques anciens. Après, même eux, parfois, ils n’ont en fait pas tant que ça exploré les monts, puisque c’est plus rentable d’aller toujours dans les mêmes coins… Vous j’imagine que c’est pas trop le business que vous voulez documenter, mais plus les Monts et ses mystères, nah ? Enfin votre pote surtout.

En attendant la réponse d’Abigail, il avale lui-même un de ses bonbons.


De son côté, lorsqu’il entre dans le chalet, Amundsen est face à ce qu’il pourrait décrire comme une chaleureuse auberge de montagne en beaucoup plus bariolé : un même endroit, sans cloison, où l’on boit, mange, parle fort, joue aux cartes, vante ses dernières trouvailles et, visiblement, monte sur la table pour essayer de faire tout ça encore plus fort que les autres.

Je vous le redis ! tonne la voix d’une femme qui semble au centre de l’agitation, une choppe à la main. Si vous nous suivez dans cette grande expédition, nous ferons un pas de plus pour résoudre les mystères du Kilébom—
- Tu l’as déjà dit cinq fois et personne t'a répondu, il serait temps d'arrêter d'insister ! Et de me rendre mon verre !
- Non, j’ai pas fini ! Mon ami et moi, on a compilé tous les témoignages qui confirment que—
- On s’en fout, descends de là !

Alors qu’elle tente de continuer à argumenter, la femme est attrapée par l’arrière par deux traqueurs, qui la poussent ensuite vers le bord de la pièce, seulement par flemme de l’amener jusqu’à la sortie. Au vu de son style vestimentaire et de l’indifférence qu’elle suscite, dans une pièce qui semble sinon transpirer la camaraderie, il paraît évident qu’elle n’appartient pas vraiment au même groupe.

Et en croisant le regard d’Amundsen, elle devine qu’il est dans la même situation. Sitôt sa nouvelle cible dans le viseur, elle se précipite vers elle, les iris d’un bleu luisant et, juste après, les deux mains sur son épaule.

Toi ! À ta dégaine, t’es pas venu pour acheter des fringues, hein ? Est-ce que tu voudrais pas me suivre jusqu’à… Enfin non, est-ce que tu voudrais pas d’abord dire à ces gros rabats-joie capitalistes de bouffer leurs vieilles chemises à pois, et ensuite me suivre dans la plus grande épopée de toute ta vie, qui révolutionnera au passage toute la compréhension qu’on a des Monts Vêtus ?

Et puisqu’elle a dit au milieu d’une assemblée qui n’est pas composée exclusivement de sourds - quoi que la boisson en ait fait dormir certains -, elle sent une autre main se poser délicatement sur ses épaules à elle… Main qu’elle semble faire exprès d’ignorer en comptant sur Amundsen pour sauver ses miches.


Vous trouvez pas que ça a un goût qui mélange le brûlé, la pomme et l'avocat ?” ajoute le cowboy à Abigail, en mâchant à moitié ses mots.




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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