Salle de repos

Messages : 1000 Date d'inscription : 24/06/2012

Salle de repos

En opposition au réfectoire austère, cette pièce qui a tout d'un salon - ou à défaut d'une salle repos - paraît directement plus relaxée. Si quelques fantaisies paraissent ici ou là, dans le motif d'un fauteuil ou la forme d'un verre, l'endroit est finalement bien loin d'être aussi absurde que ce que l'idée d'une salle habitée par des cyantifiques pourrait suggérer. Pour un observateur situé à l'entrée, la partie gauche de la pièce est principalement occupée par un comptoir et quelques placards un peu désorganisés mais bien remplis, tandis que la partie droite, qui occupe à vrai dire 70% de la pièce, regroupe des fauteuils organisés en ilôts autour de petites tables basses. Le tout est relativement hétérogène, mais plus soigné, voire marqué par une volonté d'y créer une ambiance.

Quant aux murs aux ardoises, s'ils sont par endroits encore recouverts de notes illisibles, il est difficile de ne pas remarquer la gigantesque fresque qui occupe la quasi-totalité de l'espace sur le mur qui se trouve sur la droite depuis l'entrée. Il s'agit essentiellement de dessins - certes détéroriés par le temps - d'hommes, de femmes et d'objets que vous ne connaissez pas. Certes, il est possible que ce chapeau de paille vous évoque quelque chose, mais tout le reste ne pourra que vous rappeler votre ignorance, vis-à-vis d'instants que vous n'avez pas vécu, et de ceux qui vraisemblablement vivaient dans l'Esquisse bien avec que vous y ouvriez les yeux. Vous en connaissez certes sept, mais où sont passés les autres ?

État de la fouille : Terminée.
Objets trouvés : Drapeau blanc, Bilboquet, Cannette, Parfum de brume, Machine à sorbets, Pistolets à eau, Haltères, Pile de livres, figurine serpentine.

Précédemment :

__–Langouste inspecta les objets présents. Des livres, un tissu blanc, une machine à sorbet, des haltères. Peut-être y avait-il autre chose ici ? Elle regarda à droite à gauche. Elle trouva une curieuse figurine.
__–« Oh regarde, c’est joli ça ! »

Le sort en est jeté ! Messages : 532 Date d'inscription : 21/01/2018

Le membre 'Stilgar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Salle de repos' : 1

Bien, par où commencer? Lee drapeau blanc fera un très bon baluchon. Je le pose au sol, y entasse les livres, les trois haltères. La machine bizarre... Elle a l'air un peu grosse, mais portable quand même. Une figurine? Jolie. Mets la sur le drapeau, veux tu? Tu pense que tu pourras porter tout ça en salle de réunion en un seul voyage ? Un dernier regard aux alentours, et je confirme. Je crois qu'on a tout, ici

Le sort en est jeté ! Messages : 532 Date d'inscription : 21/01/2018

Le membre 'Arathéa Sar'Flyel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Salle de repos' : 1

__–Langouste regarda le tas ainsi formé. Elle n’aurait jamais pensé pouvoir y arriver, mais après avoir essayé, il s’avéra qu’il n’était pas si lourd que ça. Être dans le corps de son père avait quelques avantages !
__–« Oui, je fais ça ! À tout de suite ! »
__–Et elle partit avec son baluchon.

Résumé :

Parfait alors, je te suis ! Pas que j'ai pas confiance mais de toutes façons on en a fini avec cette salle apparement et je laisse pas une personne placée sous ma protection sans défense.

Depuis les couloirs.

Pour une fois, l’Esquisse était de son côté. Ou la cyance, si on parlait d’un bâtiment aménagé par les cyantifiques ? Peu importe, il y avait un canapé. Enfin, plutôt plein de fauteuils qui pouvaient être organisés pour former un canapé de fortune.

« Pas mal comme endroit. Ça vaut un cinq étoiles aussi, non ? »

C’était là qu’ils auraient dû faire la réunion du matin, en fait. La pièce était clairement plus sympa, un peu fengshui même, et surtout moins étrange que la cantine morose où on ne pouvait pas faire tomber sa tartine.

Entre deux commentaires sur l’organisation des lieux, Al s’approcha d’un ilot, et entreprit de le réarranger pour qu’un humain puisse s’y allonger à peu près confortablement. Lui-même trouva un fauteuil dans lequel il s’affala en poussant un soupir satisfait ; il avait beau avoir dormi, il ne s’en sentait pas moins épuisé par tout un tas de choses.

« Tu préfères qu’on te laisse dormir, ou qu’on discute ? »

Si elle prévoyait de pioncer, il risquait de la suivre. Au moins cinq minutes…

Résumé:

"Au moins oui ! C'est un vrai hôtel de luxe ici !"

Non seulement il y a des fauteuils - qui ont l’air plus ou moins confortables mais c'est toujours mieux que le sol d’un couloir - mais en plus Al à la gentillesse de te les organiser pour former un espèce de lit.

Tu t'allonges sur le lit improvisé en poussant un long soupir de satisfaction. Ça faisait tellement longtemps que tu n'avais pas goûté à un tel niveau de confort. De la bouffe, de l'eau plutôt propre et un matelas confortable. Tu pourrais presque oublier que tu es dans un foutu monde qui essaye de te tuer.

"Je préfère rester éveillée pour l'instant. Et puis, si je dois rencontrer d'autres personnes, autant me tenir prête ! Y a-t-il des choses que je dois savoir ?"

De toute façon, tu ne pourrais pas dormir. Beaucoup trop d'émotions se bousculent en toi et milles pensées te traversent l'esprit dès que tu n'es pas concentrée sur quelque chose en particulier. Tu as peur de ce qui pourrait défiler dans ta tête si tu tentais de rejoindre les bras de Morphée

Résumé:

Je laisse sans commentaires Al faire le jolicoeur en arrangeant un lit douillet pour Pearl, et une fois qu'elle aie couchée, j'essaie de la rejoindre. Enfin non. L'objectif c'est de monter sur le dossier. Mais comme il m'a l'air haut je prends mon élan pour bondir d'abord sur l'appuie bras et... J'ai sauté trop haut, me rattrapant de justesse... Et c'est plus prudemment que j'escalade le dossier, parlant en même temps comme si tout allait bien et que tout ça c'était prévu.

Voyons, on t'a parlé du groupe, on t'a expliqué qu'on faisait juste une étape ravitaillement...

Ah, tiens je ne ronronne plus.

Il y a deux grandes "factions" si on peut dire. D'un côté les cyantifiques. Ils sont là depuis longtemps, si j'ai bien compris, ceux qui sont là étant en désaccord avec le gros de leur faction. Pour autant ils ne font pas confiance aux dessinateurs. Les dessinateurs c'est nous. Je ne sais pas exactement ce qui nous qualifie en temps que tel, le fait qu'on ne soit pas de l'esquisse? Les cyantis qui sont ici, ils portent tous des noms bizarres, sont d'accord pour coopérer à nous faire sortir, à condition qu'on les suive. De préférence sans poser de questions...

Des choses à savoir ? Pfff, ouais, sûrement…

Vraiment, il aurait adoré rencontrer une camarade de galère aussi motivée pour apprendre tous les secrets des intrigues en cours alors qu’elle venait de se taper je sais pas combien de jours de marche et de manquer de mourir de faim. Elle aurait complètement été la Pearl rare. Et ça aurait été génial.
Au jour 1.

Mais là, il était passé en mode glandage. Heureusement, Morgan et lui étaient, dans leurs rôles d’hôtes, parfaitement complémentaires : il s’occupait du gîte et du couvert, elle de l’animation. Il la laissa donc monologuer, sans même prendre la peine de relever sa gamelle, en restant bien avachi dans son fauteuil, satisfait de ne rien fait. C’est à peine s’il s’entendit à un moment marmonner pour préciser quelques petites choses qui n’avaient en réalité aucune importance, comme un « Parce qu’on vient pas de l’Esquisse oui, et parce qu’ils pensent être là depuis bien plus longtemps… » ou un « ils portent pas des noms bizarres, mais des noms de scientifiques morts… », qu’il lança sans même chercher à savoir si on l’écoutait.

C’était fou comme le sort de leur groupe aurait dû occuper toutes ses pensées, mais peinait finalement à s’y faire la moindre place. Fou comme lesdites pensées étaient si vides, et en même temps comme rien n’y entrait plus, sinon pour alimenter les mêmes ruminations. S’il ne s’était pas senti d’un coup aussi fatigué, il aurait peut-être osé lui dire, à cette nouvelle, que quoi qu’on oublie de lui dire, ou elle mourrait avant d’en avoir besoin, ou elle vivrait trop longtemps pour qu’il ne soit pas dommage de lui laisser encore quelques découvertes avant de s’empêtrer dans le désert d’incertitudes jamais rassasiées. Et puis franchement, si on omettait les informations qui étaient purement d’ordre logistique et liées à leur lieu actuel, personne ne savait grand chose.

À défaut, il assista donc paisiblement à leur discussion qu’il entendait de moins en moins, entre deux battements de paupières.

Deux factions, ça te fait directement penser à WoW. C'est fou comme on ne peut pas changer la petite geek que tu es. Ton esprit dérive vers tes souvenirs de raids, de nuits blanches à essayer de tomber un boss avec ta bande. C'est la première fois que tu penses à eux depuis que t'es ici, et ça te fout une sacrée nostalgie. Bon, ça fait qu'une semaine que t'es ici, alors est-ce qu'on peut vraiment parler de nostalgie ? Quoi qu'il en soit, tu n'écoutes plus qu'à moitié. Faudrait peut-être que tu te reprennes un peu... Je t'ai connue plus respectueuse...

P'têt que c'est un peu trop d'infos d'un coup à encaisser. T'aurais pu simplement la fermer et dire que tu voulais pioncer, non ? T'as laissé ta peur prendre le dessus, celle de te retrouver toute seule dans ce monde de tarés. Mais t'inquiète, t'as trouvé des gens, t'es plus seule, et ils vont pas se volatiliser si tu fermes les yeux. Alors reprends-toi, ma grande. T'as toujours été bonne pour t'intégrer. Bon, pas forcément là. Pas maintenant. Après t'être reposée, ouais. Ce sera mieux.

Mais revenons à la scène dans laquelle tu te retrouves. Un chat qui te file des explications sur la vie dans ce monde étrange, et le rouquin qui balance quelques phrases en luttant (ou pas ?) pour ne pas piquer du nez. Faut avouer qu'il est presque mignon, tu trouves pas ? Stop. Ce n'est ni le moment ni le lieu pour des pensées comme ça, et en plus, tu ne le connais même pas. Et fautes d’avoir totalement écouté Morgan, tu devrais au moins lui répondre, histoire d'être polie.

“Merci pour ces infos. Je pose peut-être un peu trop de questions.. Et je ne peux pas te promettre que je vais tout retenir.”

Bon, au moins, tu es honnête. Un peu.

"C'est étrangement calme et confortable ici. Je pourrais presque oublié que ce monde à essayé de me tuer."

Résumé:

Je m'étire de tout mon long, griffes antérieures profondément plantés dans le dossier du canapé, avec un baillement long comme ma queue. C'est que la fatigue de la miss et la flemme du garçon sont contagieuses !

Je crois qu'on est beaucoup dans ce cas là. Et t'as pas du dormir beaucoup ces derniers jours tu dois avoir du mal à réfléchir.

Moi aussi je n'ai pas dormi beaucoup. Enfin je ne sais pas. Mon corps de chat me dit que j'ai pas assez dormi.

Promettre de retenir ?

« On n’est pas dans une entreprise. S’il fallait virer tous ceux qui ne retiennent pas tout au bout de plusieurs jours… »

Il allait dire un truc du genre “on me virerait moi d’abord”, mais ce n’était pas tout à fait juste. Il comprenait grosso modo comment les choses fonctionnaient ; juste, il n’en faisait rien.

Il avait hoché la tête sur la réplique de Morgan avant de l’enfoncer dans le dossier du fauteuil qui l’accueillait si confortablement. Dans son cas, il n’était pas vraiment certain que pioncer lui rendrait les idées plus claires, mais franchement, une petite sieste ne serait clairement pas de refus ; juste, il ne voulait pas être le premier.

« C’est calme, en fait, l’Esquisse… marmonnait-il, sans trop savoir où il allait, ni chercher à structurer sa pensée assoupie. Il y a bien un Objet de temps en temps, mais je veux dire… je suis là depuis un moment… et finalement, il n’y en avait pas tant que ça… l’essentiel du temps, on le passe à ne pas savoir s’il va y avoir un truc, ou s’il y en a déjà un… et puis à récupérer des ressources, comme on doit faire là, mais ça va vite… alors...les moments calmes, il y en a beaucoup au final, et ce sont eux les pires, car on les passe avec tous les souvenirs qu’on a et qui s’effacent petit à petit, la peur de jamais rentrer et la peur de plus savoir pourquoi on veut rentrer… et puis… juste… avec soi-même… »

Tout serait plus simple, si on n’avait guère que l’Esquisse comme ennemi.

Résumé:

C'est rassurant, hein, Pearl ? Entre le froid lancé par la phrase à la limite du mépris d'Al et sa longue tirade qui met mal à l'aise, tu te sens pas vraiment au top. Oui, les moments calmes ramènent souvent les souvenirs, et ça peut te plonger dans une spirale où tu pleures ceux que tu ne verras probablement plus jamais. Mais tu sais quoi ? Ces moments-là peuvent aussi être propices à la création de nouveaux souvenirs. Alors ne te laisse pas abattre. T'es forte, putain. T'étais forte. Montre-leur la Pearl pleine de vie qui faisait le pitre pour faire rire les gens.

Mais, c'est pas facile en ce moment, surtout après la longue tirade du rouquin. Faut que tu fasses quelque chose. T'aimerais bien dormir, mais en même temps, t'en as pas envie. Tu n’en es pas capable. Alors tu te redresses un peu, cherchant une position confortable, et tu attrapes ta guitare.

"Ça vous dérange si je..."

Tu te tais, incapable de controller plus longtemps les tremblements de ta voix. Sans attendre de réponse, tu te mets à jouer quelques notes. Doucement, une mélodie tranquille, ni trop triste, ni trop joyeuse. La musique a toujours été ton refuge. Et puis qui sait, peut-être qu'en jouant, ils ne remarqueront pas les larmes qui commencent à couler sur tes joues. Peut-être même qu'ils s'endormiront, bercés par la douce mélodie.

Résumé:

On serait pas beaucoup à fouiller le labo… Et on aurait pas de sandwichs.

Non, je ne tape pas gratuitement sur Agate. Juste un moyen de dérider, Pearl indépendamment de qui sait où ne sait pas. Bref. La suite me donne envie de me pincer les sinus. Vu que je ne peux pas je me contente de fouetter l’air de ma queue, puis de descendre avec prudence de mon perchoir pour rejoindre le fauteuil, et les genoux d’Al. Le temps que j’y arrive, Pearl a commencé à jouer.

Alors profites de ces moments calmes pour te rappeler pourquoi tu veux rentrer. Pour te concentrer sur ta famille, tes amis et tes projets une fois rentré. Moi déjà je sais qu’il y aura rouler une pelle à mon futur mari, lui rouler un join et lui raconter. Il me croira jamais en étant sobre.

Je laisse quelques secondes s’écouler… Et flanque un bon coup de griffe à Al. Assez pour que ça saigne.

Ca devrait t’aider à te souvenir.

Surtout si ça laisse une cicatrice.

Ah ça pour foutre une salle ambiance, y’en a qui ont du talent. Preuve qu’il ne fallait pas longtemps aux gens pour se rendre compte qu’Al n’était plus qu’une coquille vide qui ne passait pas cinq minutes sans devenir exécrable et dépressif.

C’est mieux comme ça.

Il tenta très fort de s’en convaincre.

Que Pearl joue la plus douce ou la plus triste des mélodies, il l’écouterait de loin en se récitant quelque monologue sur l’inutilité de tout espoir ou quelque chose de genre. Qu’elle cache ses pleurs avec, il n’avait pas un mot pour la rassurer et ne voulait pas en trouver. Qu’elle écoute les discours de Morgan, tant qu’elle pouvait encore les trouver beaux, tant qu’elle avait des projets et des…

« Aïe— »
En plein dans le bras.
« ‘Tain mais ça fait mal… articula-t-il, en tirant la grimace du mec qui serrait les dents pour ne pas couiner de douleur. T’es au courant qu’ils ont pas de désinfectant ici ?! »

Il avait approché ses mains d’elle pour la pousser en arrière et s’éloigner de ce danger public… Sauf que c’était pas un chat normal, et qu’il voulait éviter de s’en prendre une seconde. Il se contenta donc de reculer sur son fauteuil. Et d’étirer ses bras… le plus loin possible des patounes du minet.

Au moins il était pas prêt de s’endormir. ‘Tain. Survivre vingt jours à l’Esquisse sans égratignure et se faire avoir par un chat. Fffhhh. Elles lui compliquaient le travail, l’une autant que l’autre. Comment était-il supposé se mentir à lui-même et faire comme si il n’en avait rien à foutre si elles lui donnaient envie de s’attacher à elles ?

« Sympa la musique au fait. Elle a un nom, ou tu l’improvises ? »

Quitte à ce qu’elle le hante un jour, autant qu’il sache d’où ça vient.
Et non, il ne tiquerait pas sur les mots qui restaient coincés dans sa gorge. Ni les yeux gonflés de larmes. Tout comme il espérait qu’elle ne tique pas sur la gêne qui se lisait sur son visage à lui, ou la même tristesse qui avait failli y couler.

« Et désolé, je suis con quand je suis crevé… Donc tout le temps. »

C’était juste pour ne pas trop culpabiliser, hein ? Il ne retirait aucun de ses mots, mais reconnaissait juste que ça n’avait pas de sens de les lui infliger maintenant.

Résumé:

Tu jettes un coup d'œil furtif alors que Morgan grimpe sur Al. Le coup de griffe suivi de la réaction, peut-être un peu exagérée, du rouquin fait naître un léger sourire sur ton visage. La situation aurait presque été hilarante dans un autre contexte. Mais c'est surtout la signification de ce geste qui te fait sourire. C'est vraiment mignon. Ces deux-là ne se connaissent pas depuis longtemps pour se considérer vraiment proches, mais les circonstances font que les gens se rapprochent plus vite. Dans des situations comme celle-ci, tout le monde a besoin de quelqu'un sur qui compter, ou du moins de pouvoir se reposer. Enfin, c'est ce que tu déduis.

Tu sèches tes larmes d’un coup de main et te redresses pour regarder les deux dessinateurs, maintenant tous deux en face de toi. Al n’a pas l’air d’être si blasé qu’il ne veut le faire croire mais tu n’y fais pas attention. Tout le monde à ses moments de faiblesse.

"Oh euh, c'est une ébauche de musique que j'avais commencé à écrire pour mon jeu. Elle a sûrement un nom mais.." ta voix s'affaiblit vers la fin. À chaque fois que tu tente de te rappeler certains détails de ta vie, tout est dans le brouillard. Mais tu ne te laisses pas abattre, ce n'est pas un ou deux trous de mémoire qui vont te démolir. Hein ?

"Impossible de m’en rappeler, il devait pas être super de toute façon. J'en trouverai bien un autre !"

Tu laisses échapper le reste de ta phrase avec l'énergie qui te caractérise. Peut-être même un peu trop. Juste un peu. Mais peu importe, tu te sens mieux qu'il y a quelques minutes, alors autant en profiter tant que ça dure. Enfin, du moins, tu peux faire semblant.

"Franchement, t'inquiète, tu ne me dois rien. Et puis, c'est moi qui débarque ici et qui perturbe votre ronde super importante. Alors si quelqu'un doit s'excuser, c'est plutôt moi."

Et voilà, maintenant tu te lances dans l'humour, ça s'améliore petit à petit. Tu te permets de lâcher un léger rire, essayant d'alléger l'atmosphère. Après tout, un peu de légèreté ne fait jamais de mal. Et puis, surtout, tu veux aider Al à se déculpabiliser. T'aimes vraiment pas voir les autres mal à l'aise.

Résumé:

Ben lèche toi, la salive a des propriétés antiseptique et cicatrisantes. Comment je sais ça moi? Parce qu'on avait eu une grande discussion sur les utilité des fluides corporels au cours des ages... Genre que l'urine était conservée 10jours puis utilisée pour nettoyer les vêtements... Bref.

Informaticienne? Je crois pas qu'on en aie... Par contre si ça te tente il y a une salle informatique ici. M'enfin, d'abord va falloir que tu nous trouve un bon prétexte pour justifier qu'on aie laissé tomber notre ronde d'une importance ab-so-lu-ment capitale...

Du foutage de gueule? Un peu.

Se lécher, ouiii bien sûr. Morgan était peut-être plus siphonnée de la tête que sa raison apparente le laissait entendre. Ou bien ne se prenait pas la tête avec la dignité et les bonnes manières comme avait le luxe de le faire quelqu’un qui avait un corps humain. Ce qui était… entendable. Et en un sens, faisait presque poindre une once de culpabilité sur la mine d’Al, qu’il chassa aussitôt par une grimace, à défaut de répondre clairement.

Et donc, Pearl faisait un jeu. C’était un peu difficile de s’en foutre complètement, après un mois sans toucher à un seul jeu vidéo, et avant ça une vie entière passée à se réfugier dedans.

« C’était un jeu de quoi ? Sur quel support ? »
S’il lui en parlait, c’était juste pour… euh… pour pas regretter de jamais avoir demandé, ou pour l’aider à pas oublier ce qui lui était précieux tant qu’elle pouvait encore en retenir l’envol inexorable. Il ne devait pas en être autrement.

Puis à ce moment précis, Morgan lâcha une bombe.

Comment ça, on a une salle informatique ?!

Oui bon, il n’avait pas prêté une attention très… attentive au plan partiel qui avait été établi, de peur d’y voir tout le travail qui avait été fait dans son dos. De fait, il se pourrait bien que certaines pièces aient glissé hors de son champ de vision.
Mais quoi qu’il en soit, c’était une excellente idée que Morgan lui en ait rappelé l’existence. Siphonnée peut-être, mais toujours aussi complémentaire.

« Hmm... Il suffira de dire que pendant cette ronde cruciale pour le groupe, nous avons rencontré une codeuse de génie, et plutôt que de risquer sa vie face aux dangers de l’Esquisse ou de perdre un temps précieux, nous l’avons aussitôt conduite là où elle sera la plus utile, dans une des pièces stratégiques du Laboratoire. Si ça se trouve, les cyantifiques y ont stocké leurs découvertes les plus cruciales. »
Il ajouta, sur un ton encore plus ironique :
« De plus, il est tout à fait normal que nous restions avec elle car nous sommes les plus compétents pour l’aider. J’ai déjà codé un pendu et quelques trucs en C, et s’il faut manipuler une souris autant faire appel à un chat. »

À l’instant où il acheva sa phrase, un souvenir lui revint. Ce qu’il venait de dire… Pas de doute, c’était exactement le genre de conneries que son meilleur ami aurait sorti. Ça faisait comme des siècles qu’il n’avait pas pensé à lui et à leurs soirées débiles, passées à se charrier et à jouer à n’importe quel jeu qui leur tombait sous la main.

Saletés de moments calmes.

"C'est. C'est un jeu," dis-tu, une lueur dans l'âme,
"Centré sur la musique, "Song of God,"" une noble flamme,
"Il doit sortir sur Steam", une promesse tenace,
Un rêve en germe, un dessein que rien n'efface.

"Je te réserverai une clé", ton assurance sincère,
"Quand on sortira d'ici", dans la lumière claire,
Une parole donnée, un projet à bâtir,
Ton espoir et ton œuvre, prêts à grandir.

Avec Al, tu partages, l'instant est trop beau,
Ton projet, ton rêve, ton fardeau.
Il tente de réconforter, de soutenir ton idée,
Mais son ton au passé te laisse un peu glacée.

Tu n'es pas encore prête, à lâcher ce rêve grand,
À laisser tomber ta vision, comme un enfant.
C'est ton œuvre, ta création, ton espoir,
Ton futur, ta passion, ton miroir.

"Une salle d'informatique, ici," est-ce réel ?
Des ordis qui fonctionnent, quel appel !
"Est-ce comme chez nous?" ta voix tremble d'excitation,
Une semaine sans eux, quelle abomination!

Ton âme se réveille, ton cœur bat plus fort,
La technologie que tu connais, oh, quel accord !
Une éternité s'effondre, l'avenir s'illumine,
La possibilité renaît, la joie devient divine.

"Très belle excuse," tu ris, les yeux pétillants,
"Je n'aurais pas trouvé mieux, c'est bien tentant !
On peut aller y faire un tour, qu'en dis-tu ?"
L'exploration vous attend, l'aventure continue.

Résumé:

Je m'étire et savoure l'enthousiasme retrouvé des jeunes. Bon, moi je suis pas une grande fan de jeux vidéos, mais pour avoir sorti deux disques, je m'y connais un peu aussi dans ce domaine. Je suis restée à "jeu vidéo" égal "bipbip" niveau musique, mais je sens que si je le dit, je vais faire rouspéter Al. Bref. J'approuve le plan également. De mémoire elle est à l'étage, au fond à droite. Evidement je ne pourrais pas faire mieux, je n'ai pas le plan sous les mains. Enfin les pattes quoi.

Évidemment, il regretta immédiatement d’avoir demandé quoi que ce soit à Pearl sur ce jeu dont elle parlait encore comme d’une réalité qu’elle allait retrouver d’ici quelques jours.

Cela diiiiit, booooon, comme il devait attendre encore deux heures avant de faire à nouveau pleurer quelqu’un (ouais, non, pas vraiment, mais ‘faut que la culpabilité tombe quoi), il se contenta d’un pincement de lèvres et d’un « Ouais, pourquoi pas » ponctué d’un sourire triste.

Les nouveaux attachants sont vraiment les pires.

Même lorsque fut acté le projet d’aller en salle informatique, Pearl avait cette espèce de candeur de la personne qui pense qu’elle va retrouve quoi que ce soit de familier par ici, et que ces retrouvailles auront quoi que ce soit d’apprécia…

… Certes, il fallait avouer ce serait quand même génial que ça ressemble. Même un tout petit peu. Même sans internet et sans logiciel. Même si c’était juste des composants étalés sur une table.

Il s’autorisa donc un peu à partager son enthousiasme. Ou du moins à ne pas le couper.

« Eh bien c’est parti. »

Puis, s’appuyant sur les dossiers, il tenta de se redresser, tel une statut recouvrant la vie par quelque sortilège après vingt longues années passées à attendre dans un temple. Ou un papy.

« Arg… On était pas si mal ici… maugréa-t-il, avant de se rappeler d’un truc important. Au fait, Pearl, tu veux pas repasser par la cuisine avant ? Il me semble que tu mourrais de faim il y a dix minutes. »
Tant qu’à faire, il tourna la tête vers Morgan aussi :
« Et toi ? Tu veux quelque chose au passage ? »

Bon, Al n’avait aucune idée de ce qu’un chat pouvait manger ici bas, même s’il ne serait pas exactement étonnant que les cyantifiques aient, voire se nourrissent, de croquettes. Restait à savoir si elles seraient entre deux éprouvettes, sous un matelas ou dans la machine à laver (dans la cuisine ? naaah, pas leur genre).

Pendant qu’elles lui répondaient, il s’étira comme s’il s’était assoupi pour de vrai.

Résumé:

Génial, ils semblent motivés. Tu peux espérer retrouver quelque chose de familier, ce qui te remonterait vraiment le moral. Les ordinateurs, c'est pratiquement toute ta vie, enfin, environ 80 % de ton temps en temps normal. Entre le travail, les projets, les jeux, les séries... ouais, c'est une part essentielle de ton quotidien.

En vérité, tu es plutôt bien installé dans ce canapé, mais honnêtement, cette nouvelle t’excite beaucoup plus que tu ne l'aurais imaginé. Et cette excitation commence à prendre le dessus. Tu réalises à quel point cette opportunité est fascinante. Les possibilités de découvrir quelque chose de familier dans ce nouvel environnement te donnent un frisson d'anticipation. Cependant, Al, toujours pragmatique, te rappelle qu'il est un peu tôt pour se lancer dans l'aventure, car une autre réalité, toute aussi pressante, se fait entendre : ta faim.

En te levant du canapé, ton estomac se manifeste bruyamment, laissant échapper un cri perçant qui attire l'attention de tous. Cela te rappelle que, même si l'intrigue et l'inconnu t'attirent, les besoins basiques tels que manger ne peuvent être ignorés. Tu prends conscience qu'il est temps de satisfaire cette faim grandissante. Bon ok, peut-être que les ordis peuvent attendre un petit peu. Après tout, tu as le temps, ils ne vont pas s’envoler, si ?

“ Ouais, ce serait pas une mauvaise idée de passer prendre un petit quelque chose.”

Résumé: