[Bâtiment Vert - RDC] Couloirs

On a aussi de la viande d'araignée, je crois mais c'est moisi, apparemment. Tu comprends, vu le régime qu'on préfère tenter ailleurs. Sinon, que te dire... Méfie toi des mômes, ils sont bizarres. Enfin, autant que moi en temps que chat, quoi. Et y en a une qu'est un poil susceptible, tu verras vite. Sinon, la cheffe élue est Isolde, ça date d'hier, c'est une petite rouquine toute timide, et en autre personne notable, j'dirais Agate, c'est elle qu'à fait les hamburgers. Tu vois d'autres à décrire, chaton?

« Je vois donc qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de choix. »

On t’a toujours appris à ne pas suivre des inconnus, mais ici les règles ne semblent pas être les mêmes. Alors pourquoi pas suivre ces gens pour aller quelque part et faire quelque chose ? Après tout, ce sera toujours mieux que de rester seule. D'après ce que tu as vu jusqu'à présent, tes chances de survivre longtemps ici seule sont minces.

« La sortie... »

Toutes ces informations sont difficiles à assimiler pour ton cerveau fatigué. Tu commençais à peine à accepter que ta vie avait changé et maintenant on te parle de sortir. Sortir de quoi ? Et pour aller où ? Quand ? Est-ce que le temps s'écoule de la même manière ici qu'à l'extérieur ? Que vas-tu trouver là-bas ? Pourras-tu retrouver ta vie, ta famille, tes amis ? Les questions se bousculent dans ta tête et le monde commence à tourner autour de toi. Tu suis tes guides sans vraiment faire attention à ce qui t'entoure. Le chat te parle mais tu ne comprends pas. Trop d'informations ou peut-être la faim, la soif et la fatigue de tes dernières aventures, tes blessures, ta chute. Tu t'arrêtes et poses ta main sur le mur pour te soutenir. Tes jambes sont sur le point de lâcher, tu trembles. Jusqu'à présent, tu as lutté pour ne pas flancher mais tu n'en peux plus. Tu réalises que tu es sur le point de tomber. Tu ne peux plus continuer sans faire une pause.

« Attendez, s'il vous plaît »

Sifflements saccadés.

« J'ai besoin d'une minute pour me reprendre »

Tu fermes les yeux et prends quelques respirations profondes pour te calmer. Tu ressens une vague de panique monter en toi, te submergeant de questions et de craintes. Comment as-tu pu te retrouver ici ? Comment vas-tu pouvoir t'en sortir ? Tu sens tes mains trembler et tu essaies de te concentrer sur ta respiration pour calmer tes nerfs. Tu entrouvres les yeux et regardes autour de toi. Tout est étrange et nouveau. Tu n'as aucune idée de ce qui t'attend. Mais tu sais que tu ne peux pas abandonner maintenant. Tu as besoin de rester forte et de continuer à avancer, même si cela signifie prendre les choses un pas à la fois. Après un instant qui te semble durer une éternité, tu te redresses. Tes jambes tremblent encore légèrement, mais tu te sens suffisamment solide pour avancer. Tu fais quelques pas vacillants, puis tu te reprends, retrouvant petit à petit ton équilibre.

« Ça devrait aller maintenant. Mais il faut absolument que je mange quelque chose. »

Résumé:

(Depuis )

Il n’y a pas vraiment de choix.

C’est quand il l’entendit prononcer ces mots qu’Al se rendit compte qu’il était peut-être allé trop loin. Qu’il était toujours ce genre de connard qui impose la violence de ses mots aux autres et qui se conforte dans l’idée que c’est la seule chose à faire. C’était bien facile, de partir du principe qu’elle allait bien s’en rendre compte à un moment et qu’il ne faisait que lui faire gagner du temps.

Y’avait pas de bonne façon d’expliquer l’Esquisse à quelqu’un qui venait de débarquer. Mais même lui savait qu’il y en avait certainement des moins pires.

Al tourna la tête.
Il n’avait pas envie de lui faire des excuses. C’était déjà trop tard pour ça. Et ce n’était pas… pas son habitude.  

Alors il la regarda vaciller.
Dans se silence et sa supplication, il entendit toutes les questions qu’il s’était posé, à peine vingt jours avant elle. Face au même gouffre d’incertitude.

Il était passé au même endroit. Et pourtant, il n’avait strictement aucun conseil à lui donner.
Pire, il craignait trop d’avoir à y retourner pour imaginer faire autre chose que supporter son coup de panique. Pour ne pas être misérable et tout faire foirer de toute façon, il la laissait l’être seule.
C’était ce genre de connard aussi.

« Tu sais quoi… »
Il regarda brièvement Morgan.
« C’est pas la peine de faire semblant. »
C’est tout ce qu’il s’autoriserait à lui dire. Et rien que ça, c’était déjà extrêmement hypocrite et discutable, sous tous les aspects qu’il pouvait imaginer.
« Reste plutôt assise ici, je vais te chercher ça, ce sera plus rapide. »

Il espérait secrètement que le chat comprendrait quel boulot il venait de lui refiler. Ou à défaut, qu’elle lui changerait les idées en racontant tout et n’importe quoi sur le groupe comme elle avait montré qu’elle savait bien le faire juste avant.

Résumé:

Euh, et je fais quoi, moi? Non, mais vas y laisse moi gérer les pots cassés toute seule! nBon. Zen. calme. Concentre toi sur la miss.

Respire, minette. Tu as eu un peu trop d'informations d'un coup, prend le temps de les comprendre.

Faute de pouvoir lui tapoter le bras, et sachant parfaitement l'importance des contacts physiques dans les relations sociales, je me rabat sur une alternative plus féline (enfin, je crois) et lui donne de petits coups de tête. Euuuuh. C'est moi où je ronronne?

Concentrrrre toi surrrr le plus imporrrrrtant: Tu as trrrrrrouvé un abrrrri, de la nourrrriturrrrre, des alliés. Prrrrrrrend le temps de t'y fairrrrre.

« Merci »

Tu murmure presque ce mot. Est ce que tu remercie Al pour sa proposition, Morgan pour sa présence réconfortante, ou bien peut être les deux pour avoir été au bon endroit au bon moment ? Surement un peut de tout ça.

Tu te laisses tomber sur le sol, t'adossant contre le mur froid. Tu respires profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de ton cœur.

Tu regardes Morgan avec un mélange de surprise et d'amusement en la voyant te donner des petits coups de tête et ronronner. Mais en même temps, ça te rassure et te donne un peu de réconfort. Tu pense à Moutig, le chat que tu as laissé là bas. Il peut sortir et tes voisins le gâtent souvent en nourriture, il s'en sortira.

« C'est gentil de ta part. »

Tu te sens un peu mieux maintenant, grâce aux paroles réconfortantes de Morgan et à au rouquin partit te chercher de la nourriture. Tu te demandes bien ce qu'il va trouver dans un endroit pareil. De toute façon, tu pourrais avaler n’importe quoi.

« Comment tu as fait, toi, à ton arrivée ? Se réveiller dans un corps qui n’est pas le sien, ça doit être terrifiant»

Je saurais arrêter de ronronner, je le ferai, c'est peu pratique pour parler. Je saurai hausser les épaules je le ferai aussi.

C'est juste que je m'en sortirais mieux avec l'aide de quelqu'un pour m'ouvrir les porrrrtes.

Ouaaaaaah, mais c'est nul, ça. Jamais elle y croira... D'un autre côté, je suis une femme forte et indépendante... Je ne peux pas être "gentille", et enfermer les autres dans le rôle de la princesse juste bonne à être sauvée, non? Comment j'ai fait? Je ronronne encore plus fort, alors que mon poil se hérisse. Attend, je ne suis pas supposée ronronner quand je suis contente?! Et pourtant ça me rassure moi même... Qu'est-ce que je peux répondre à ça... L'ironie noire.

Non, ça va, j'ai trrrrès bien rrrréagit, je t'assurrrrrrre. Ce n'est pas comme si j'étais tombée de la table où je m'étais rrrréveillée, débattue dans tous les sens en grrrriffant le type qui essayait de me rrrremettrrrre à l'endrrrroit et que j'avais hurrrrlé assez forrrrt pourrrr êtrrrre entendue parrrr tout le labo quand le garrrrrrrs qui m'a rrrrecueillie, ancien vétérrrrinairrrre, m'a annoncé que j'en avais désorrrrmais une pairrrre... Sérrrrieusement, j'étais actrrrrice, apprrrréciée pourrrr ma féminité, et maintenant je suis un mec... Ca, c'est le pirrrre. Plus encorrrre que de me rrrrendrrrre compte que je me lèche la patte arrrrrrrrièrrrre...

Je ne sais pas si c'est antinomique ou pas, mais en même temps que je parle je continue de ronronner contre la jeune femme, Mes pattes avant sur sa poitrine pour lui donner de petits coups de tête dans le menton, qui me font du bien à moi aussi. Et merde, j'étais supposée la consolée pas geindre sur mon sort... Bon, on va essayer de rattraper ça.

Honnêtement, je m'en sorrrrs bien, je crrrrois. Je ne suis pas la seule, on a un chien, un perrrrrrrroquet, et un cube bizarrrrrrrre, quoi que je ne l'ai pas vu ce matin. Il y a des gens ici qui ont perrrrdu leurrrrs mémoirrrre. Voirrrre sont complètement perrrrchés. On a une môme de 10 ans qui soutient morrrrdicus êtrrrre une vampirrrre... Et bizarrrrrrrrement, ils sont tous plus où moins d'accorrrrd pourrrr coopérrrrerrrr et fairrrre en sorrrrte qu'on surrrrvive tous pourrrr aiderrrr ceux qui le veulent à sorrrrtirrrr. T'es pas toute seule, va.

“Oui Merci ! C’était un petit moment de faiblesse. Mais ça ira encore mieux avec quelque chose dans le ventre !”

En parlant de ça, voilà le rouquin qui revient de la cafet’. Avec de la bouffe !

Tartines à la confiture, verre d’eau, le tout assaisonné d’une pincée d’humour. Un festin !

“Comparé à mes repas des derniers jours c’est un repas étoilée ! Accompagné d’un service au top ! Je vais mettres 5 etoiles sur TripAdvisor !”

Tu n’attends pas plus longtemps. Ça fait des jours que tu manges cette même substance visqueuse. Alors ces tartines, un vrai régal. Ta façon de manger n’est certes pas très distinguée, mais j’imagine que personne ne t’en voudra.

Résumé:

Merci chère cliente, nous sommes ravis de voir que vous appréciez notre cuisine!

J'ai pris le ton guindé d'un maitre d'hotel de luxe (ou en tout cas d'une caricature de maitre d'hotel de luxe) pour continuer dans la blague, mais on va devoir couper court, hélas. Je regarde Al, incertaine.

On fait quoi on prévient qui?

Comment ça je lui laisse la responsabilité? Du tout

Serait-ce un sourire que tu as vu se dessiner sur le visage du rouquin ? Il semblerait que oui. Ça lui donne même un certain charme. Mais, tu n’es pas là pour ça. Le monde chelou, la survie, tout ça. Tu te souviens ?

Morgan te ramène d'ailleurs à la réalité. Tu es concernée mais en même temps à l'extérieur de leur organisation pour l’instant alors tu te contentes de les écouter. Petit soupir de soulagement quand Al propose de rester glander. Retenir de nouveaux prénoms, te présenter, écouter de nouvelles explications et te mettre au travail … Tu n’en as ni la force, ni l’envie pour le moment.

“Un peu de repos ne me fera pas de mal.”

Je rêve ou tu rentres dans son jeu. En même temps, un bon dev est quelqu’un de fainéant hein. Néanmoins, Morgan avait l’air de vouloir se montrer plus responsable.

“ Après, je ne voudrais surtout pas vous ralentir ou quoi que ce soit ….”

Ouais, rattrape-toi comme tu peux.

résumé:

Non, c'est sur y a pas le feu au lac. Et la "petite" à besoin de repos. Voyons...

On peut l'installer dans un dortoir, ce sera ptet plus sur et confort qu'un couloir, non? Ou l'amener à Agathe pour voir pour des vêtements propre... Qu'est-ce que tu préfère, chatonne?

Non, je ne propose pas d'emmener Pearl faire une sieste parce que j'en ferais bien volontiers une aussi... C'est juste que la dernière fois qu'un mec s'est retrouvé seul dans une pièce il a disparu. Mais je me dit que lui dire cash, bof.

Un dortoir, des vêtements propres ou une potentielle salle de repos. Trois propositions correctes. Tu te sens plutôt bien dans tes vêtements pour l’instant. Et puis, ils ne sont pas si sales que ça. Enfin, tu essayes de t’en convaincre. Peut-être parce que tu n’as pas forcément envie de rencontrer quelqu’un d’autre pour le moment. Ou bien parce que ça voudrait dire te déshabiller, te débarbouiller puis te rhabiller, ce qui demanderait un effort un peu trop grand pour toi actuellement. En deux mots: la flemme.

Et vu qu’on te laisse le choix, il reste maintenant deux propositions. Le dortoir ou la salle de repos. L’une ou l’autre proposition semble donner une meilleure alternative à un couloir. La salle dont Al parle semble toute proche, c’est donc la solution pour laquelle tu optes. Tu aurais peut-être dû retenir le “Apparemment”.

“Contre proposition acceptée !”

Fais gaffe on pourrait croire que tu fais du favoritisme à privilégier comme ça les idées du rouquin. Surtout qu’eux ne suivent pas le fil de ta pensée.

Résumé: