Conférence entre pâtes à tartiner ▬ Dulce & Mo
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Sam 1 Juin - 20:37
la mouche à merde
Aujourd'hui, tu as décidé d'être une mouche. Le bon côté des mouches (pour toi), c'est qu'elles agacent avec leur « bzzz » incessant, à vous tourner autour pendant des heures. Les humains et les mouches, nan nan nan, ça colle pas, mais alors vraiment pas. Par contre, les mouches, ça colle bien les humains. Les mouches, c'est sale, ça chie, c'est laid, ça pond des œufs partout et en plus ça transmet le typhus. Mais c'est quand même bien, d'être une mouche, car ainsi on peu mieux embêter les Hommes. Donc pour cette raison, aujourd'hui, tu as décidé d'être une mouche.
Non, bien sûr que non, tu n'es pas affublée de ces hideuses ailes transparentes ni de ces gros yeux colorés, pas plus que de ces six affreuses petites pattes. Tu n'es pas une mouche à proprement parler – disons plutôt que tu en as le caractère. Lassante, rasoir, importune. Amusée par cette nouvelle idée, te voilà prise de l'irrépressible envie d'agacer le monde. Ça fait comment, à ton avis, d'être détestée par les tiers ? Sûrement pas grand-chose, en comparaison du fait que Elle, elle t'exècre. Du moins, c'est le sentiment que tu en as : sinon, Elle n'aurait pas fait en sorte que tu meurs empalée, là, sur cette corne d'ivoire.
Et, cerise sur le gâteau, Elle aurait sûrement agi en ta faveur en apprenant que tu étais désormais une… gelée. Sauf que voilà, tout ça (de ta venue ici à ta nouvelle apparence), tout ça, c'était forcément de Sa faute. Pas d'autre explication plausible. Et quoi qu'il en soit, en terme d'explication, il y en avait bien une relative à ta soudaine agressivité : tu voulais te venger. Oui, à la base, tu souhaitais te venger d'Elle. Mais comme il t'était impossible de prendre ta revanche dessus, il fallait bien trouver quelqu'un d'autre sur qui passer ta colère. Un bouc émissaire. Et la cible était toute trouvée – nous y reviendrons d'ailleurs plus tard.
Au moins, c'était certain, être une gelée ne t'apportait rien, rien du tout qui fût bénéfique. D'abord, cette matière visqueuse : c'était si désagréable d'entendre des « ploc-ploc » à chaque pas que tu faisais ! L'envie te brûlait de t'arracher les pieds pour, enfin, soulager tes petites oreilles. Bon, l'avantage à tout ça, c'était que tu n'avais pas tellement changé de couleur – une peau légèrement violacée et des orbites couleur rouille, ça passait toujours. D'ailleurs, afin de cacher tes cheveux gélifiés, tu avais assemblé des poils de chupachups-poireau et t'en étais fait une perruque, toute blanche. Fort heureusement, elle collait bien à ton crâne, et il était très difficile de la retirer !
Mais ce n'était pas tout ; pour cacher ton corps, tu avais déniché quelques vêtements dont les fibres commençaient à s'encastrer définitivement dans ta peau. Cela n'était pas très important, puisque le soleil ne serait pas encore levé que tu aurais sûrement déjà changé d'apparence ! Décidément, Mo, tu ne manquais pas de ressources.
Pendant longtemps, alors que les minutes te paraissaient des heures, les heures des jours, les jours des mois, tu avais erré dans cette plaine rase à la recherche de quelque chose. De Zefa, peut-être ? Bon, en tout cas, tu ne l'avais pas encore retrouvé, et tout ce que tu y avais gagné, chère Mo, c'était ce soudain désir de vengeance. Au début, ça semblait si idiot ! Naïf ! De la part de toi, la petite gelée faiblarde, de telles envies paraissaient littéralement hermétiques. Mais bon, tu en avais assez d'être passive, de La laisser te tuer à petit feu pendant que d'autres étaient en pleine forme, parcourant gaiement les chemins escarpés de l'Esquisse à la poursuite d'un avenir heureux.
Au bout d'un certain temps, tu vis quelque chose luire dans l'obscurité. Très certainement un chouchou-ver luisant ! Attirée par la lumière, tu t'en rapprochas autant que possible, et te rendis bien vite compte qu'il s'agissait, en réalité, de la lumière émise par un phare. Un phare ! Le phare qui guide les bateaux, les mène à bon port, ne les laisse pas couler, sombrer dans les profondeurs de leur mélancolie. Peut-être allait-il t'aider, toi aussi ?
Alors tu avais couru. Couru à en BANANA PHONE perdre haleine, aussi vite que te le permettait ton statut gélatineux. Ce n'était pas chose aisée, bien sûr, mais ta détermination était telle que, pour cette fois, tu repoussas tes limites. Arrivée aux abords du bâtiment, tu scrutas les alentours avec suspicion – Elle pouvait être partout, et on n'était jamais trop prudent ! Il te sembla bien ressentir une présence, mais rien de concret, aussi posas-tu une main glacée sur la poignée de la porte du phare. La porte, si tant était qu'elle méritait cette appellation, était en forme de cœur, un cœur vert, tout vert. La couleur de l'espérance…
N'ayant plus rien à perdre, tu poussas cette porte et pénétras silencieusement dans l'édifice. Alors, tu l'aperçus.
La cible.
Celle qui La remplacerai. Celle que tu t'amuserais - pour une fois - à faire chier.
Oui, tu voulais qu'elle en bave comme toi auparavant.
Oui, ça oui ; elle ferait l'affaire !
Non, bien sûr que non, tu n'es pas affublée de ces hideuses ailes transparentes ni de ces gros yeux colorés, pas plus que de ces six affreuses petites pattes. Tu n'es pas une mouche à proprement parler – disons plutôt que tu en as le caractère. Lassante, rasoir, importune. Amusée par cette nouvelle idée, te voilà prise de l'irrépressible envie d'agacer le monde. Ça fait comment, à ton avis, d'être détestée par les tiers ? Sûrement pas grand-chose, en comparaison du fait que Elle, elle t'exècre. Du moins, c'est le sentiment que tu en as : sinon, Elle n'aurait pas fait en sorte que tu meurs empalée, là, sur cette corne d'ivoire.
Et, cerise sur le gâteau, Elle aurait sûrement agi en ta faveur en apprenant que tu étais désormais une… gelée. Sauf que voilà, tout ça (de ta venue ici à ta nouvelle apparence), tout ça, c'était forcément de Sa faute. Pas d'autre explication plausible. Et quoi qu'il en soit, en terme d'explication, il y en avait bien une relative à ta soudaine agressivité : tu voulais te venger. Oui, à la base, tu souhaitais te venger d'Elle. Mais comme il t'était impossible de prendre ta revanche dessus, il fallait bien trouver quelqu'un d'autre sur qui passer ta colère. Un bouc émissaire. Et la cible était toute trouvée – nous y reviendrons d'ailleurs plus tard.
Au moins, c'était certain, être une gelée ne t'apportait rien, rien du tout qui fût bénéfique. D'abord, cette matière visqueuse : c'était si désagréable d'entendre des « ploc-ploc » à chaque pas que tu faisais ! L'envie te brûlait de t'arracher les pieds pour, enfin, soulager tes petites oreilles. Bon, l'avantage à tout ça, c'était que tu n'avais pas tellement changé de couleur – une peau légèrement violacée et des orbites couleur rouille, ça passait toujours. D'ailleurs, afin de cacher tes cheveux gélifiés, tu avais assemblé des poils de chupachups-poireau et t'en étais fait une perruque, toute blanche. Fort heureusement, elle collait bien à ton crâne, et il était très difficile de la retirer !
Mais ce n'était pas tout ; pour cacher ton corps, tu avais déniché quelques vêtements dont les fibres commençaient à s'encastrer définitivement dans ta peau. Cela n'était pas très important, puisque le soleil ne serait pas encore levé que tu aurais sûrement déjà changé d'apparence ! Décidément, Mo, tu ne manquais pas de ressources.
Pendant longtemps, alors que les minutes te paraissaient des heures, les heures des jours, les jours des mois, tu avais erré dans cette plaine rase à la recherche de quelque chose. De Zefa, peut-être ? Bon, en tout cas, tu ne l'avais pas encore retrouvé, et tout ce que tu y avais gagné, chère Mo, c'était ce soudain désir de vengeance. Au début, ça semblait si idiot ! Naïf ! De la part de toi, la petite gelée faiblarde, de telles envies paraissaient littéralement hermétiques. Mais bon, tu en avais assez d'être passive, de La laisser te tuer à petit feu pendant que d'autres étaient en pleine forme, parcourant gaiement les chemins escarpés de l'Esquisse à la poursuite d'un avenir heureux.
Au bout d'un certain temps, tu vis quelque chose luire dans l'obscurité. Très certainement un chouchou-ver luisant ! Attirée par la lumière, tu t'en rapprochas autant que possible, et te rendis bien vite compte qu'il s'agissait, en réalité, de la lumière émise par un phare. Un phare ! Le phare qui guide les bateaux, les mène à bon port, ne les laisse pas couler, sombrer dans les profondeurs de leur mélancolie. Peut-être allait-il t'aider, toi aussi ?
Alors tu avais couru. Couru à en BANANA PHONE perdre haleine, aussi vite que te le permettait ton statut gélatineux. Ce n'était pas chose aisée, bien sûr, mais ta détermination était telle que, pour cette fois, tu repoussas tes limites. Arrivée aux abords du bâtiment, tu scrutas les alentours avec suspicion – Elle pouvait être partout, et on n'était jamais trop prudent ! Il te sembla bien ressentir une présence, mais rien de concret, aussi posas-tu une main glacée sur la poignée de la porte du phare. La porte, si tant était qu'elle méritait cette appellation, était en forme de cœur, un cœur vert, tout vert. La couleur de l'espérance…
N'ayant plus rien à perdre, tu poussas cette porte et pénétras silencieusement dans l'édifice. Alors, tu l'aperçus.
La cible.
Celle qui La remplacerai. Celle que tu t'amuserais - pour une fois - à faire chier.
Oui, tu voulais qu'elle en bave comme toi auparavant.
Oui, ça oui ; elle ferait l'affaire !
- « Par quoi vais-je commencer ? t'enquis-tu d'une voix à l'apparence tellement puérile, innocente. Je pourrais déjà la suivre, ce serait un bon début. Et quand elle en aura marre de moi, je l'embêterai encore plus ! Je lui tournerai autour, sans la lâcher d'une semelle, et puis, quand elle espérera enfin se débarrasser de moi, je reviendrai, encore et toujours. Je lui ferai subir tout ce qu'Elle m'a fait subir. Comme une vilaine mouche… »
(pour info, le Elle avec la majuscule, c'est la Voix et la Folie, que Mo prend pour une seule et même personne ^^)
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Dim 2 Juin - 18:28
Des Splotch, Splotch, Splotch troublent le silence de la plaine. Qui ose donc ainsi perturber la tranquilité de la plaine? Est-ce un nouveau tour de la Voix? Une silhouette se découpe, le bruit continue cependant il semble plus proche à mesure que ça s'approche. Bien sur c'est toi Dulce, qui foule d'un pas presque conquérant la plaine! Dulce, Dulce, Dulce, tu as fait fuir la faune locale pourtant pas très nombreuse avec tes sandales demi-écrémées. Enfin c'est pas comme si c'était ta faute non plus. En fait t'es pas vraiment en état de comprendre quoi que ce soit, t'as juste fuis un troupeau de tartine géante et maintenant tu t'es perdue. Et t'es précieuses gelées? Elles sont où? Oh non. On pleure pas. On est une grande fille, hein Dulce? Non... Mais non! Bon allez, c'est pas grave personne n'est là pour te voir. Tu vas les retrouver tes copines les gelées hein? Tu supportes pas d'être seule, tu supportes pas d'avoir les pieds en marmelade, tu supportes pas de devoir fuir les vils tartines alors que t'es la Déesse Fifiture. Oui Dulce! C'est la vie, même si tu trouves ça nul. Tu dois faire face aux difficultés, à l'adversité et surmonter les épreuves. Ça oui tu sais bien donner le change au milieu de ton troupeau de fidèles gelées mais quand t'es toute seule confrontée à l'immensité du monde tu peux plus. Tu flippes.
Et zut voilà que la nuit tombe. Un instant tu clignes des yeux, les yeux moucheté de flash coloré. Fichu monde de fou! Le noir est complet et tu te sens encore plus minuscule. Encore plus seule. Encore plus misérable. Encore plus flippée. Encore plus désœuvrée. M'enfin maintenant t'étais décidée à avancer. On sait jamais, les tartines sauvages pourraient profité de l'obscurité. Tu pourrais finir en sandwich. Tu frissonnes d'horreur et puis tu te mets à accélérer le mouvement. À l'aveuglette. Ce qui fait que tu passes ton temps le nez dans l'herbe. Heureusement les confitures ça ressent pas vraiment les bobos. Tu te forces cependant à pas pleurer, juste pour pas attirer les prédateurs. Faudrait vraiment que tu penses à grandir quelque fois. Oh ouais t'es adulte et tout ça mais t'as pas forcément un comportement très mature. Enfin moi, ce que j'en dis...
Tu marches depuis une éternité, ou du moins ça te sembles être le cas, quand tu l'aperçois enfin. Celui qui guidera tes pas. Ta lumière. Ton guide! Le phare. Sa lumière t'appelle. Tu trottine avec un peu plus d'entrain le splatch splatch de tes pas en semble presque plus mélodique et moins agaçant! Même si la lumière pointe une autre direction, tu la voix quand même et c'est quand même bien parce que bon, la voix sait pas que les étoiles ça fait de la lumière dans le monde réel et que c'est quand même super utile pour se diriger dans le noir. Légèrement regonflée tu continues d'avancer et bientôt tu atteins le grand bâtiment qui semble blanc. Un peu comme les requins. Ça te fait frissonner quand même. Et si le bâtiment si accueillant était en fait un gigantesque prédateur Made In Esquisse? Tu t'imagines collée dans le fond du palet de la bête. Fichue imagination. Tu fais le tour du phare, suspicieuse d'abords et puis finalement, tu te décides à rentrer à la recherche d'un sol plus clément. Parce qu'avoir de l'herbe sous les fesses juste parce que tu colles un peu c'est pas très gracieuse. Et pas digne de la grande Déesse Fifiture.
L'intérieur te semble un peu bizarre. Pas parce qu'il est bizarre mais surtout parce qu'il n'est pas singulier. Tout ce qui se trouve dans ce fichu endroit est bizarre. Le bizarre c'est même la norme. Alors pourquoi ce phare ferait-il exception? Tu fronces les sourcils et puis tu examines l'espèce de rez-de-chaussé. Une table, quatre chaises, des placards, des tableaux sur le mur. Rien qui puisse t'inquiéter. Et pourtant, pourtant t'étais un peu inquiète. Après quelques minutes de réfléxions tu finis par te décider. Tu vas t'assoir sur une chaise, droite, digne, tournée vers le seuil de la porte, contente d'en bousiller le coussin avec tes fesses divinement confiturées.
Tu fixes la porte, tes jupons de bergère en confitures étalés sur les côtés, les mains jointes sur les genoux. Tu l'aimais quand même bien cet endroit et surtout cette chaise-trône. Ça te donnait l'impression d'être une vraie de vraie Déesse Fifiture, ce que tu étais sans nul doute. Prise dans tes délires tu ne t'étais pas aperçue que quelqu'un s'approchait du phare. C'est au moment où l'intrus s'adressa à toi que tu te rendais compte de sa présence. Enfin, elle ne s'adressa pas vraiment à toi. Elle marmonnait des trucs presque incompréhensible. Toi tu l'observais, les cils froncés, toujours dignes.
« Qui va là? Qui ose pénétrer dans le palais de la Déesse Fifiture? »
Bon. Okay. C'était pas vraiment vraiment ton palais, mais tu avais décidé qu'il le serait pour la nuit. Tu te relevas, essayant de plisser les pans de ta robe de bergère et puis tu t'approchas de l'intrus. Quelque chose brilla au dessus de ton crâne, tu venais de comprendre qui était cette personne! Prise d'un élan affectif tu lui accordas une étreinte confituresque, collante et sucrée. Parce qu'elles ne t'avaient pas oubliés tes gelées.
« Oh vous êtes si gentille avec votre Déesse! J'ai toujours su que vous alliez me retrouver! Tout ça c'est la faute des tartines, nos ennemies! Je... Bien entendu j'ai essayé de les combattre du mieux que j'ai pu... Enfin tout presque quoi... mais euh affaiblie par cet affrontement je suis venue me … Refu...Ressourcer dans mon palais, oui. Comment m'as tu retrouvée Camarade Gelée?»
Et zut voilà que la nuit tombe. Un instant tu clignes des yeux, les yeux moucheté de flash coloré. Fichu monde de fou! Le noir est complet et tu te sens encore plus minuscule. Encore plus seule. Encore plus misérable. Encore plus flippée. Encore plus désœuvrée. M'enfin maintenant t'étais décidée à avancer. On sait jamais, les tartines sauvages pourraient profité de l'obscurité. Tu pourrais finir en sandwich. Tu frissonnes d'horreur et puis tu te mets à accélérer le mouvement. À l'aveuglette. Ce qui fait que tu passes ton temps le nez dans l'herbe. Heureusement les confitures ça ressent pas vraiment les bobos. Tu te forces cependant à pas pleurer, juste pour pas attirer les prédateurs. Faudrait vraiment que tu penses à grandir quelque fois. Oh ouais t'es adulte et tout ça mais t'as pas forcément un comportement très mature. Enfin moi, ce que j'en dis...
Tu marches depuis une éternité, ou du moins ça te sembles être le cas, quand tu l'aperçois enfin. Celui qui guidera tes pas. Ta lumière. Ton guide! Le phare. Sa lumière t'appelle. Tu trottine avec un peu plus d'entrain le splatch splatch de tes pas en semble presque plus mélodique et moins agaçant! Même si la lumière pointe une autre direction, tu la voix quand même et c'est quand même bien parce que bon, la voix sait pas que les étoiles ça fait de la lumière dans le monde réel et que c'est quand même super utile pour se diriger dans le noir. Légèrement regonflée tu continues d'avancer et bientôt tu atteins le grand bâtiment qui semble blanc. Un peu comme les requins. Ça te fait frissonner quand même. Et si le bâtiment si accueillant était en fait un gigantesque prédateur Made In Esquisse? Tu t'imagines collée dans le fond du palet de la bête. Fichue imagination. Tu fais le tour du phare, suspicieuse d'abords et puis finalement, tu te décides à rentrer à la recherche d'un sol plus clément. Parce qu'avoir de l'herbe sous les fesses juste parce que tu colles un peu c'est pas très gracieuse. Et pas digne de la grande Déesse Fifiture.
L'intérieur te semble un peu bizarre. Pas parce qu'il est bizarre mais surtout parce qu'il n'est pas singulier. Tout ce qui se trouve dans ce fichu endroit est bizarre. Le bizarre c'est même la norme. Alors pourquoi ce phare ferait-il exception? Tu fronces les sourcils et puis tu examines l'espèce de rez-de-chaussé. Une table, quatre chaises, des placards, des tableaux sur le mur. Rien qui puisse t'inquiéter. Et pourtant, pourtant t'étais un peu inquiète. Après quelques minutes de réfléxions tu finis par te décider. Tu vas t'assoir sur une chaise, droite, digne, tournée vers le seuil de la porte, contente d'en bousiller le coussin avec tes fesses divinement confiturées.
Tu fixes la porte, tes jupons de bergère en confitures étalés sur les côtés, les mains jointes sur les genoux. Tu l'aimais quand même bien cet endroit et surtout cette chaise-trône. Ça te donnait l'impression d'être une vraie de vraie Déesse Fifiture, ce que tu étais sans nul doute. Prise dans tes délires tu ne t'étais pas aperçue que quelqu'un s'approchait du phare. C'est au moment où l'intrus s'adressa à toi que tu te rendais compte de sa présence. Enfin, elle ne s'adressa pas vraiment à toi. Elle marmonnait des trucs presque incompréhensible. Toi tu l'observais, les cils froncés, toujours dignes.
« Qui va là? Qui ose pénétrer dans le palais de la Déesse Fifiture? »
Bon. Okay. C'était pas vraiment vraiment ton palais, mais tu avais décidé qu'il le serait pour la nuit. Tu te relevas, essayant de plisser les pans de ta robe de bergère et puis tu t'approchas de l'intrus. Quelque chose brilla au dessus de ton crâne, tu venais de comprendre qui était cette personne! Prise d'un élan affectif tu lui accordas une étreinte confituresque, collante et sucrée. Parce qu'elles ne t'avaient pas oubliés tes gelées.
« Oh vous êtes si gentille avec votre Déesse! J'ai toujours su que vous alliez me retrouver! Tout ça c'est la faute des tartines, nos ennemies! Je... Bien entendu j'ai essayé de les combattre du mieux que j'ai pu... Enfin tout presque quoi... mais euh affaiblie par cet affrontement je suis venue me … Refu...Ressourcer dans mon palais, oui. Comment m'as tu retrouvée Camarade Gelée?»
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Lun 3 Juin - 20:49
elle doit avoir bon goût !
Elle était là, assise de façon impériale sur une toute petite chaise. Ta victime. La pièce n'était pas très bien éclairée, aussi y remédias-tu en appuyant – ou devrais-je dire en marchant – sur un interrupteur triangulaire cloué au sol. Aussitôt, des spots multicolores irradièrent la salle de leur douce lumière. C'était bien mieux ainsi.
Ah ? La Déesse Fifiture ? Décidément, entre Elle, le Dieu Truite et cette Déesse Fifiture, le panthéon esquisséen semblait bien rempli ! Sur le coup, tu eus un bref moment d'hésitation : cette divinité semblait faire un martyr de choix, bien plus que la malheureuse servante – c'est ce qu'elle devait être, après tout – qui te faisait face. Or, s'il s'agissait effectivement d'un « palais » - et non d'un phare, comme tu l'avais auparavant cru – la Déesse devait être d'atteinte fort compliquée. Entre les serviteurs smarties et les courtisans carottes, toi, la pauvre gelée, n'allait pas faire long feu ! Aussi restas-tu sur ton premier choix, en profitant pour l'examiner un peu plus en détails. C'était une jeune femme ni trop grande, ni trop petite de couleur noire. Enfin… non ! Tu faisais fausse route ! Cette peau luisante, légèrement fondante, ces cheveux collants, ces dents tout aussi sombres… Et s'il s'agissait d'une gelée, comme toi ? Ou d'une confiture – cela revenait au même. Fifiture, confiture… cette personne devait être très haut placée auprès de la Déesse !
Cette pensée te fit sourire. Ainsi, si tu « mouchetais » autour de cette demoiselle, la Déesse n'en serait qu'irritée – qu'une mouche tourne autour de sa suivante ne devait pas la laisser indifférente ! De plus, agacer le monde, tout le monde, c'était parfaitement la raison de ta venue. C'est à cela que tu songeais lorsque la jeune fille quitta son piédestal pour se précipiter vers toi, bras grands ouverts, afin de te faire… un gros câlin ! ♥ Éberluée, tes grands yeux s'agrandirent de stupeur, toute réponse restant coincé au fond de ta gorge. Heureusement, ta, euh… câlineuse coupa court à ces spéculations en prononçant les mots suivants :
Ah, des tartines ! Effectivement, ces êtres perfides et sans pitié ne loupaient jamais une occasion de se délecter de la douce saveur d'une gelée. Finalement, tu l'aimais bien, cette madame confiture. Mais bon, pas question de te détourner de ton objectif ! Alors seulement, tu te rendis compte que la Déesse qui t'emberlificotait les méninges depuis tout à l'heure était peut-être juste là. Tout près. Elle, quoi. Ben oui : elle avait dit que tu étais « gentille » avec ta Déesse. Or, primo, l'altruisme n'était pas vraiment une de tes qualités, et secundo, la seule personne avec qui tu aurais pu l'être se trouvait devant toi. Naturellement, tu n'avais aucune idée de ce que tu avais bien pu faire pour mériter une telle reconnaissance, mais les choses tournaient à ton avantage, et la situation évoluait on ne peut mieux. Voilà le programme : après avoir gagné la confiance de cette femme, tu la trahirais de la pire manière qui fût et t'en repartirait satisfaite. Certes, c'était lâche, mais au moins cela avait le mérite d'être une belle vengeance !
Sans attendre de réponse, tu plongeas un doigt avide dans la jambe de ton interlocutrice, raclant quelque cuillerée de confiture. Dans ta gourmandise, tu te régalas de cette sucrerie avec délectation – tout en grignotant, involontairement, un peu de ton propre doigt.
Personnellement, ce n'est pas ce que j'appellerais « gagner la confiance » de quelqu'un. Enfin, à chacun sa vision des choses. Peu importe. Après t'être pourléché les bab… lèvres, effaçant ainsi toute trace de ton en-cas, et avoir remarqué que ta lippe avait aussi fort bon goût, tu reportas ton attention sur celle qui t'avait servi de repas. Au fond, c'était super d'être une gelée : on ne pouvait manger que sucré, mais au moins il n'y avait aucun risque de devenir diabétique ! Tu t'éclaircis la gorge une bonne demi-douzaine de fois, souriante, avant de rétorquer :
Ah, Mo, Mo, Mo… Petite incorrigible. Ton sourire se fit de plus en plus grand – et espiègle – en attendant la réaction de ton interlocutrice. Dis donc, cette journée (ou devrais-je dire nuit) promettait d'être excellente !
- « Qui va là ? Qui ose pénétrer dans le palais de la Déesse Fifiture ? » gronda alors la proie d'une voix féminine – comme la Sienne, c'était tellement étonnant !
Ah ? La Déesse Fifiture ? Décidément, entre Elle, le Dieu Truite et cette Déesse Fifiture, le panthéon esquisséen semblait bien rempli ! Sur le coup, tu eus un bref moment d'hésitation : cette divinité semblait faire un martyr de choix, bien plus que la malheureuse servante – c'est ce qu'elle devait être, après tout – qui te faisait face. Or, s'il s'agissait effectivement d'un « palais » - et non d'un phare, comme tu l'avais auparavant cru – la Déesse devait être d'atteinte fort compliquée. Entre les serviteurs smarties et les courtisans carottes, toi, la pauvre gelée, n'allait pas faire long feu ! Aussi restas-tu sur ton premier choix, en profitant pour l'examiner un peu plus en détails. C'était une jeune femme ni trop grande, ni trop petite de couleur noire. Enfin… non ! Tu faisais fausse route ! Cette peau luisante, légèrement fondante, ces cheveux collants, ces dents tout aussi sombres… Et s'il s'agissait d'une gelée, comme toi ? Ou d'une confiture – cela revenait au même. Fifiture, confiture… cette personne devait être très haut placée auprès de la Déesse !
Cette pensée te fit sourire. Ainsi, si tu « mouchetais » autour de cette demoiselle, la Déesse n'en serait qu'irritée – qu'une mouche tourne autour de sa suivante ne devait pas la laisser indifférente ! De plus, agacer le monde, tout le monde, c'était parfaitement la raison de ta venue. C'est à cela que tu songeais lorsque la jeune fille quitta son piédestal pour se précipiter vers toi, bras grands ouverts, afin de te faire… un gros câlin ! ♥ Éberluée, tes grands yeux s'agrandirent de stupeur, toute réponse restant coincé au fond de ta gorge. Heureusement, ta, euh… câlineuse coupa court à ces spéculations en prononçant les mots suivants :
- « Oh vous êtes si gentille avec votre Déesse ! J'ai toujours su que vous alliez me retrouver ! Tout ça c'est la faute des tartines, nos ennemies ! Je… Bien entendu j'ai essayé de les combattre du mieux que j'ai pu… Enfin tout presque quoi… mais euh affaiblie par cet affrontement je suis venue me… Réfu… Ressourcer dans mon palais, oui. Comment m'as-tu retrouvée camarade gelée ? »
Ah, des tartines ! Effectivement, ces êtres perfides et sans pitié ne loupaient jamais une occasion de se délecter de la douce saveur d'une gelée. Finalement, tu l'aimais bien, cette madame confiture. Mais bon, pas question de te détourner de ton objectif ! Alors seulement, tu te rendis compte que la Déesse qui t'emberlificotait les méninges depuis tout à l'heure était peut-être juste là. Tout près. Elle, quoi. Ben oui : elle avait dit que tu étais « gentille » avec ta Déesse. Or, primo, l'altruisme n'était pas vraiment une de tes qualités, et secundo, la seule personne avec qui tu aurais pu l'être se trouvait devant toi. Naturellement, tu n'avais aucune idée de ce que tu avais bien pu faire pour mériter une telle reconnaissance, mais les choses tournaient à ton avantage, et la situation évoluait on ne peut mieux. Voilà le programme : après avoir gagné la confiance de cette femme, tu la trahirais de la pire manière qui fût et t'en repartirait satisfaite. Certes, c'était lâche, mais au moins cela avait le mérite d'être une belle vengeance !
- « Ça, alors ! t'exclamas-tu avec un étonnement feint. C'est que tu dois avoir bon goût, avec ton corps tout visqueux ! Je peux goûter ? »
Sans attendre de réponse, tu plongeas un doigt avide dans la jambe de ton interlocutrice, raclant quelque cuillerée de confiture. Dans ta gourmandise, tu te régalas de cette sucrerie avec délectation – tout en grignotant, involontairement, un peu de ton propre doigt.
- « Mmh ! Exquis ! »
Personnellement, ce n'est pas ce que j'appellerais « gagner la confiance » de quelqu'un. Enfin, à chacun sa vision des choses. Peu importe. Après t'être pourléché les bab… lèvres, effaçant ainsi toute trace de ton en-cas, et avoir remarqué que ta lippe avait aussi fort bon goût, tu reportas ton attention sur celle qui t'avait servi de repas. Au fond, c'était super d'être une gelée : on ne pouvait manger que sucré, mais au moins il n'y avait aucun risque de devenir diabétique ! Tu t'éclaircis la gorge une bonne demi-douzaine de fois, souriante, avant de rétorquer :
- « Pour te répondre, Madame Confiture, je ne t'ai pas retrouvée – pour la simple et bonne raison que je t'ai trouvée, tout simplement. Après tout, je suis une mouche, et même si je n'ai pas un très bon flair, pister les gens, ça fait partie de mes occupations favorites. Et il faut dire que tu n'étais pas une cible particulièrement coriace, au vu des traînés maronnasse que tu répands partout sur ton chemin ! »
Ah, Mo, Mo, Mo… Petite incorrigible. Ton sourire se fit de plus en plus grand – et espiègle – en attendant la réaction de ton interlocutrice. Dis donc, cette journée (ou devrais-je dire nuit) promettait d'être excellente !
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