« Jean-Pierre, t'es passé oùùù ? » Les planques, c'est là où tu te terres, où tu te réfugies, bien profondément dans les entrailles de l'Esquisse, pour espérer échapper à la Voix et à la Folie. Bien sûr, Elles sont partout, donc inutile d'y voir un quelconque salut ! Cependant, les planques, c'est quand même pratique si tu veux te cacher d'un dessinateur trop perfide, ou encore d'une démoniaque gelée. Ces cachettes – comme leur nom l'indique – sont camouflées un peu partout. Par exemple, tu ouvres cette porte, et là, pouf ! Te voilà dans une planque. Mais le prochain qui ouvrira cette porte ne retombera peut-être pas au même endroit que toi… héhéhé. Pratique, non ?

« Oh, de l'eau ! Et si on se baignait ? » Tu t'attendais à voir des étendues bleues, des paysages fantastiques, des plages paisibles ? Dans l'Esquisse, pourtant, la mer est faite de flans, et le lac se reflète en lui-même, offrant aux dessinateurs un spectacle multicolore.. et surtout agressif, car la faune aquatique n'apprécie pas que des visiteurs s'introduisent chez elle.

« Oh le ciel ! Et si j'observais les oiseaux ? » Le ciel, on se l'imagine bleu, rempli de nuages blancs, illuminé par le soleil, parfois traversé par quelque volatile. Hélas, ce serait peine perdue que d'observer quelque chose, dans cette étendue rose, saturée d'images, de textes, et d'autres choses que l'on ne saurait nommer ! Entre les bulles volantes, les essaims de canards volants, tout ressemble à un ballet de n'importe quoi. Mais le trafic, si dense, pourrait bien cacher quelques secrets...

« L'architecte a bu quelque chose... » En effet, les immeubles rectangulaires, les murs en béton, les constructions unifiées, les portes en bas, les structures cohérentes, c'était avant ! Ici, la boulangerie cherche à vous cuisiner, le phare te perd plus qu'il ne te guide, la galerie aux miroirs te fait... d'affectueuses léchouilles dans le dos, et les hôpitaux emploient des méthodes douteuses. Ne t'attends pas à sortir par là où tu es entré.

« Entrailles ? Genre, comme l’estomac de Papy Gilbert ? » Non, définitivement, l’estomac de Papy Gilbert, certes imposant, n’est pas assez grand pour t’accueillir. Par contre, ici, on a plein d’autres boyaux, fins prêts, rien que pour toi. Feuillages, pierres, et marches disco se glissent sous tes pieds et t’emportent, toujours plus loin, toujours plus bas. Droit dans les Entrailles de l’Esquisse. Tu te perds, tu t’étouffes, et elles t’enserrent. Partout. Profondes et insondables. Et ne prends pas la peine de laisser des miettes de pain pour retrouver ton chemin, les murs ont parfois un petit creux.

« Aah, la nature ! L'air pur et sain ! » Ces étendues planes, ces endroits qui semblent si calmes.. Pas dangereux, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on dit toujours, mais dans l'Esquisse, Dame Nature - enfin la Folie - a décidé de te mener la vie dure.. La plaine t'enverras son "comité d'accueil", le champ de bataille t'impliqueras dans des conflits inexpliqués et le cimetière te donnera envie de louer une tombe. Un conseil : entraîne-toi à la course. Ce ne sera pas inutile...

Cet endroit ressemble à une décharge de maisons qui s'entassent les unes sur les autres. Il y en a pour tous les goûts ; du palais royal au vaisseau spatial, en passant par la maison hantée, tu trouveras ton bonheur à coup sûr ! Attention toutefois à avoir une porte solide et une isolation renforcée ; tu vas en avoir besoin... Si par chance tu réussis à t'endormir, ne sois pas surpris de retrouver quelqu'un à côté de toi ou d'avoir à la place de ton salon la salle de bain du voisin d'au dessus à ton réveil, à moins que ce ne soit toi qui te retrouves dans les bras d'un inconnu.. Cependant, si cet endroit est le plus fréquenté de l'Esquisse, c'est aussi parce qu'on n'y risque rien.