En haut de l'escalier on sait pas squ'on verra, du moins en bas... (pv Jowan)
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Sam 9 Nov - 1:16
Cela faisait trois jours que Call arpentait ces terres tout aussi étranges que désolées, à la recherche d’un moyen de sortir de là. Désolées, tout du moins de normalité et de gens normaux. Car en-trois-pu-tain-de-jours, à part ces fi-chus tabourets de bar, des grilles pains vengeurs qui vous harcèlent de toast au poisson en dansant yata, des sèches cheveux qui se prenaient pour des aspirateurs et j’en passe… il avait été im-po-ssi-ble de tomber sur quelqu’un d’ordinaire ! Très franchement, si prendre de la drogue donnait ce genre de vision, elle espérait bien croiser un hippie pour se foutre de sa gueule. Vraiment, la jeune fille n’était pas fâchée de n’avoir jamais touché à ça. Mais la question se posait tout de même : s’il existait une drogue dans cet univers, nous ferait-elle halluciner du monde normal ? Allez savoir…
Qu’est-ce qui pourrait bien faire divaguer plus que de fixer, rien qu’un instant, ces paysages aussi indigeste en forme qu’en couleur ? Elle qui croyait bien devenir aveugle en ayant fait les magasins avec les garçons, un jour qu’ils étaient en tourné à Paris, elle avait été bien loin du compte. Rien que le fait de poser les yeux sur ces nuances criardes suffisait à lui faire voir une myriade de cercle noir et vert. Un peu comme quand on se prend une bonne centaine de flash en pleine tronche.
Echappant un profond soupir, la rousse sortit une paire de lunette de soleil d’une de ses poches le plus naturellement du monde. En réalité, elle ne se souvenait même pas que les lorgnons se trouvaient là, mais qu’importe. Attrapant un verre entre le pouce et l’index, Call jeta un rapide coup d’œil par-dessus les lunettes avant de les renfoncer sur son nez.
- « Avec ça les couleurs sont à gerber, mais c’est on ne peut plus supportable… Enfin… »
S’étirant de tout son long, ses vertèbres craquèrent leur lassitude du bas de du dos jusqu’aux cervicales. Ses pieds commençaient à crier au meurtre, enfermés dans ces santiags, condamnés à errer sans but.
- « Oh la plaie ! » Râla-t-elle en se laissant choir dans l’herbe.
Bon… Ok… Elle accorderait un peu de repos à ses arpions mais pas éternellement. C’est sur que la musicienne ne risquait pas de tomber sur une sortie aussi rapidement - ça se saurait sinon, n’est-ce pas ? – cependant, SI SEULEMENT ELLE POUVAIT AU MOINS TOMBER SUR UN MINIMUM DE CIVILISATION CE SERAIT SYMPAS ! Pas que la moutarde commençait à lui monter au nez, néanmoins les remakes de « Seul au monde » ou « Je suis une légende » ça ne comptait pas vraiment dans ces aspirations secrètes.
- « Manquerait plus que je tombe sur un ballon de volley nommé Wilson. Et que la grosse blague soit qu’il est cannibale… Interrompant quelque instant sa réflexion à voix haute, son œil balaya les fourrés. Merde, manquerait plus que ce que je m’imagine devienne réalité. »
Bon, parler seule n’était pas non plus dans ses habitudes. Cependant lorsque l’on est entouré de pipelettes durant quelques années, le silence devient rapidement quelque chose de pesant.
Les minutes, puis l’heure, s’écoulèrent sans vraiment que Trip s’en rende compte. Trop occupé à mâchouiller un brin d’herbe rose qui, au bout d’un moment, avait le gout de barbe à papa. Ce qui à la longue en devenait franchement écœurant. Quoi que, la barbe à papa se trouvait certainement être un gout plus agréable que si cela avait été la véritable saveur de la verdure. ‘Fin, verdure… Rosure ? Grande pleine herbacé dédiée à Barbie ? Bref ! Finissant par se relever, elle jugea préférable de laisser ses pieds en dehors des chaussures, pour l’instant.
Son errance désordonnée, tel un touriste pommé dans une ville bien trop grande pour son imagination, - l’appareil photo en moins – fini par payer. Une trace de ce qui pourrait sembler être construction, humaine ?, finie par se découper dans l’horizon. Cependant, la jeune femme avait bien vite appris à ne pas crier victoire trop vite ici. Dans ce genre d’endroit c’était un peu comme tomber de Caribe en Scylla. Et plus elle s’approchait, plus elle s’interrogeait sur la finalité de cette édifice. Lorsqu’elle fut assez près, Call put en conclure que ce… truc n’avait put être bâtit que par des créatures aussi invraisemblables qu’excentriques, nommées délirium. Le monument en question était un escalier s’étirant à perte de vue, partant tutoyer ce ciel qu’elle s’efforçait de ne pas regarder. La musicienne ne pensait pas que l’azur céleste pourrait lui manquer à ce point là. Ça et les merveilleuses couleurs embrasant les nuages à l’aube comme au crépuscule. Mais non content d’être un escalier au milieu de nulle part, ceux-ci changeaient, en plus, de couleur.
- « Saturday night fever… ! » Entonna-t-elle, sur un registre un peu trop haut pour sa voix naturellement cassée, en exécutant quelque pas disco.
- *Quelle horreur… * pensa-t-elle avec une certaine amertume.
D’un côté, l’instinct de Trip lui disait de passer son chemin, de ne pas mettre le nez la dedans. Néanmoins, sa curiosité ainsi que son gout de l’aventure – ou du risque. M’enfin qu’elle aventure n’est pas risquée ? – la poussait à entrer. Car une question se posait tout de même : « Qu’est-ce qui se passerait en atteignant le ciel ? »
- « Hello ! There someone ?! » Lança son légère accent amerloque. Pas de réponse…. « Bon… »
Jugeant préférable de remettre ses chaussures, elle entreprit l’ascension des marches.
Jusque là, rien de très folichon bien que, plus la borgne avançait, plus il lui semblait avoir atterrit dans Fantasia. Seulement, comme si gravir un escalier sans fin n’était pas assez épuisant comme ça, il lui paru que ceux-ci bougeaient sous ses pieds. Fronçant les sourcils, elle se dit qu’elle devait rêver et poursuivit sa course. Mais lorsque ça commença à légèrement tanguer, à l’image d’un soir de cuite, Call jugea préférable d’accélérer le pas. Cependant, l’aventurière n’était pas au bout de ses surprises. Grimpant les marches deux par deux, histoire d’aller plus vite, elle se retrouva avec quasiment le genou dans le menton avant d’avoir eux le temps de dire « What’s up people » ! Comment dire que, si les paliers se transformaient en étages, ça n’allait pas vraiment être possible. Parvenant quand même à se hisser au dessus, son pied mordit dans l’espèce de margelle fortement mal placé. Si elle avait su que ce truc serait si peu coopératif, sa personne serait allée voir ailleurs ! Mais lorsqu’une persévérante tête de mule entre dans un lieu à défit – tiens ça sonne comme le début d’une blague – et bien l’abandon à la première anicroche ne fait pas partit de son vocabulaire. Même si cela se solde par une chute. En effet, malgré les embuches, Ash poursuivait son ascension mouvementée. Et plus elle grimpait, plus le passage devenait récalcitrant. Jusqu’à la farce. Les escaliers finirent par disparaitre, ne laissant place qu’à une pente glissante. Sans rien pour se rattraper, d’ailleurs elle n’essaya même pas, ce serait trop bête de se casser quelque chose, la curieuse se laissa glisser avec dépit jusqu’à son point de départ. Cependant, sans rien pour freiner sa descente, l’atterrissage n’est jamais la chose que l’on gère le mieux. Néanmoins, elle n’avait pas non plus envie de finir en roulé boulé dans les marches qui se reformait doucement. Et avoir des amis surfeurs qui t’apprennent les ficelles, c’est cool. Surtout quand tu fais du toboggan là où ça n’aurait pas lieu d’être. Se mettant debout, elle se pencha en avant pour équilibrer le poids et tenta de freiner comme en roller. Arrivée au bas de la pente, la rousse sauta sur la première marche et courut dans les suivantes pour ralentir progressivement. Cependant, elle n’en avait pas franchit deux qu’un mur vint brusquement à sa rencontre. Du moins, un mur qui n’avait pas tout à fait les caractéristiques d’un mur. De un, il n’était pas si dur que ça. De deux, elle faisait quasiment une tête et demie de plus que ce dit mur, situé à la marche d’en dessous. De trois il commença à basculer au moment de l’impact : chouette, une luge d’escalier !? Plus solide que le carton qu’elle utilisait étant gamine, pour s’élancer dans les marches, en compagnie de son jeune voisin. La fine cicatrice sur son menton, c’est là qu’elle la tenait. Et comme y a pas d’âge pour ça, et que les minis bars combinés aux volées de marche des grands hôtels, ça aide pas, la cicatrice de son front venait de là également. Donc, réitérer l’expérience ici ? même pas peur !
De quatre, l’obstacle avait émis un grognement sourd au moment de l’impact. Et de cinq, ça avait des fringues. Conclusion : cet imbécile de truc dans le passage n’était pas un mur…
Par réflexe, Ash attrapa l’inconnu par la première chose qui lui passa sous la main, qui s’avéra être la ceinture de son pantalon, et le retint de tomber.
- « Toi et moi, on va pas être pote. » Maugréa-t-elle en se frottant le menton.
Qu’est-ce qui pourrait bien faire divaguer plus que de fixer, rien qu’un instant, ces paysages aussi indigeste en forme qu’en couleur ? Elle qui croyait bien devenir aveugle en ayant fait les magasins avec les garçons, un jour qu’ils étaient en tourné à Paris, elle avait été bien loin du compte. Rien que le fait de poser les yeux sur ces nuances criardes suffisait à lui faire voir une myriade de cercle noir et vert. Un peu comme quand on se prend une bonne centaine de flash en pleine tronche.
Echappant un profond soupir, la rousse sortit une paire de lunette de soleil d’une de ses poches le plus naturellement du monde. En réalité, elle ne se souvenait même pas que les lorgnons se trouvaient là, mais qu’importe. Attrapant un verre entre le pouce et l’index, Call jeta un rapide coup d’œil par-dessus les lunettes avant de les renfoncer sur son nez.
- « Avec ça les couleurs sont à gerber, mais c’est on ne peut plus supportable… Enfin… »
S’étirant de tout son long, ses vertèbres craquèrent leur lassitude du bas de du dos jusqu’aux cervicales. Ses pieds commençaient à crier au meurtre, enfermés dans ces santiags, condamnés à errer sans but.
- « Oh la plaie ! » Râla-t-elle en se laissant choir dans l’herbe.
Bon… Ok… Elle accorderait un peu de repos à ses arpions mais pas éternellement. C’est sur que la musicienne ne risquait pas de tomber sur une sortie aussi rapidement - ça se saurait sinon, n’est-ce pas ? – cependant, SI SEULEMENT ELLE POUVAIT AU MOINS TOMBER SUR UN MINIMUM DE CIVILISATION CE SERAIT SYMPAS ! Pas que la moutarde commençait à lui monter au nez, néanmoins les remakes de « Seul au monde » ou « Je suis une légende » ça ne comptait pas vraiment dans ces aspirations secrètes.
- « Manquerait plus que je tombe sur un ballon de volley nommé Wilson. Et que la grosse blague soit qu’il est cannibale… Interrompant quelque instant sa réflexion à voix haute, son œil balaya les fourrés. Merde, manquerait plus que ce que je m’imagine devienne réalité. »
Bon, parler seule n’était pas non plus dans ses habitudes. Cependant lorsque l’on est entouré de pipelettes durant quelques années, le silence devient rapidement quelque chose de pesant.
Les minutes, puis l’heure, s’écoulèrent sans vraiment que Trip s’en rende compte. Trop occupé à mâchouiller un brin d’herbe rose qui, au bout d’un moment, avait le gout de barbe à papa. Ce qui à la longue en devenait franchement écœurant. Quoi que, la barbe à papa se trouvait certainement être un gout plus agréable que si cela avait été la véritable saveur de la verdure. ‘Fin, verdure… Rosure ? Grande pleine herbacé dédiée à Barbie ? Bref ! Finissant par se relever, elle jugea préférable de laisser ses pieds en dehors des chaussures, pour l’instant.
Son errance désordonnée, tel un touriste pommé dans une ville bien trop grande pour son imagination, - l’appareil photo en moins – fini par payer. Une trace de ce qui pourrait sembler être construction, humaine ?, finie par se découper dans l’horizon. Cependant, la jeune femme avait bien vite appris à ne pas crier victoire trop vite ici. Dans ce genre d’endroit c’était un peu comme tomber de Caribe en Scylla. Et plus elle s’approchait, plus elle s’interrogeait sur la finalité de cette édifice. Lorsqu’elle fut assez près, Call put en conclure que ce… truc n’avait put être bâtit que par des créatures aussi invraisemblables qu’excentriques, nommées délirium. Le monument en question était un escalier s’étirant à perte de vue, partant tutoyer ce ciel qu’elle s’efforçait de ne pas regarder. La musicienne ne pensait pas que l’azur céleste pourrait lui manquer à ce point là. Ça et les merveilleuses couleurs embrasant les nuages à l’aube comme au crépuscule. Mais non content d’être un escalier au milieu de nulle part, ceux-ci changeaient, en plus, de couleur.
- « Saturday night fever… ! » Entonna-t-elle, sur un registre un peu trop haut pour sa voix naturellement cassée, en exécutant quelque pas disco.
- *Quelle horreur… * pensa-t-elle avec une certaine amertume.
D’un côté, l’instinct de Trip lui disait de passer son chemin, de ne pas mettre le nez la dedans. Néanmoins, sa curiosité ainsi que son gout de l’aventure – ou du risque. M’enfin qu’elle aventure n’est pas risquée ? – la poussait à entrer. Car une question se posait tout de même : « Qu’est-ce qui se passerait en atteignant le ciel ? »
- « Hello ! There someone ?! » Lança son légère accent amerloque. Pas de réponse…. « Bon… »
Jugeant préférable de remettre ses chaussures, elle entreprit l’ascension des marches.
Jusque là, rien de très folichon bien que, plus la borgne avançait, plus il lui semblait avoir atterrit dans Fantasia. Seulement, comme si gravir un escalier sans fin n’était pas assez épuisant comme ça, il lui paru que ceux-ci bougeaient sous ses pieds. Fronçant les sourcils, elle se dit qu’elle devait rêver et poursuivit sa course. Mais lorsque ça commença à légèrement tanguer, à l’image d’un soir de cuite, Call jugea préférable d’accélérer le pas. Cependant, l’aventurière n’était pas au bout de ses surprises. Grimpant les marches deux par deux, histoire d’aller plus vite, elle se retrouva avec quasiment le genou dans le menton avant d’avoir eux le temps de dire « What’s up people » ! Comment dire que, si les paliers se transformaient en étages, ça n’allait pas vraiment être possible. Parvenant quand même à se hisser au dessus, son pied mordit dans l’espèce de margelle fortement mal placé. Si elle avait su que ce truc serait si peu coopératif, sa personne serait allée voir ailleurs ! Mais lorsqu’une persévérante tête de mule entre dans un lieu à défit – tiens ça sonne comme le début d’une blague – et bien l’abandon à la première anicroche ne fait pas partit de son vocabulaire. Même si cela se solde par une chute. En effet, malgré les embuches, Ash poursuivait son ascension mouvementée. Et plus elle grimpait, plus le passage devenait récalcitrant. Jusqu’à la farce. Les escaliers finirent par disparaitre, ne laissant place qu’à une pente glissante. Sans rien pour se rattraper, d’ailleurs elle n’essaya même pas, ce serait trop bête de se casser quelque chose, la curieuse se laissa glisser avec dépit jusqu’à son point de départ. Cependant, sans rien pour freiner sa descente, l’atterrissage n’est jamais la chose que l’on gère le mieux. Néanmoins, elle n’avait pas non plus envie de finir en roulé boulé dans les marches qui se reformait doucement. Et avoir des amis surfeurs qui t’apprennent les ficelles, c’est cool. Surtout quand tu fais du toboggan là où ça n’aurait pas lieu d’être. Se mettant debout, elle se pencha en avant pour équilibrer le poids et tenta de freiner comme en roller. Arrivée au bas de la pente, la rousse sauta sur la première marche et courut dans les suivantes pour ralentir progressivement. Cependant, elle n’en avait pas franchit deux qu’un mur vint brusquement à sa rencontre. Du moins, un mur qui n’avait pas tout à fait les caractéristiques d’un mur. De un, il n’était pas si dur que ça. De deux, elle faisait quasiment une tête et demie de plus que ce dit mur, situé à la marche d’en dessous. De trois il commença à basculer au moment de l’impact : chouette, une luge d’escalier !? Plus solide que le carton qu’elle utilisait étant gamine, pour s’élancer dans les marches, en compagnie de son jeune voisin. La fine cicatrice sur son menton, c’est là qu’elle la tenait. Et comme y a pas d’âge pour ça, et que les minis bars combinés aux volées de marche des grands hôtels, ça aide pas, la cicatrice de son front venait de là également. Donc, réitérer l’expérience ici ? même pas peur !
De quatre, l’obstacle avait émis un grognement sourd au moment de l’impact. Et de cinq, ça avait des fringues. Conclusion : cet imbécile de truc dans le passage n’était pas un mur…
Par réflexe, Ash attrapa l’inconnu par la première chose qui lui passa sous la main, qui s’avéra être la ceinture de son pantalon, et le retint de tomber.
- « Toi et moi, on va pas être pote. » Maugréa-t-elle en se frottant le menton.
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Sam 9 Nov - 1:16
Jowan leva les yeux au ''ciel'', enfin si l'on peut dire. Car à la longue il commençait sérieusement à douter que cette immense tapisserie capricieuse et écœurante qui les surplombait puisse encore prétendre à l’appellation de ciel . . . et il comptait bien changer cela ! Malgré ses précédents échecs, il se sentait toujours aussi motivé ! Car devant lui se dressait un immense et glorieux escalier ! Oui oui, un escalier, comme ça, planté au milieu de nul part, tel une bougie sur un gâteau. Mais pas n'importe quel escalier, un escalier tellement haut qu'il n'en distinguait pas le sommet, ce qui en somme constituait une formidable nouvelle pour le jeune homme qui n'attendait que cela, un moyen d'atteindre ce fichu ciel.
Bien entendu il était un peu étrange que cet escalier gigantesque arbore un tel festival de couleur criardes et clignotantes, à côté de cela les boites de nuits pouvaient toujours aller se racheter des spots. Mais mis à part le fait que cet escalier tout entier semblait crier ''Je suis làààààà ! Viens z'à mwaaaaaa !'', il n'avait aucune raison de s'en méfier n'est-ce pas ? Vu tout ce qu'il avait croisé dans ce monde ignoble depuis son arrivée, il ne serait même pas étonné que cet escalier soit un escalier de maintenance . . . Dans tout les cas il ne pouvait se permettre de passer devant sans ne serait-ce que tenter le coup, de toute façon il n'avait rien à perdre.
C'est ainsi qu'il se retrouva à gravir d'interminables marches récalcitrantes dans une cage d'escalier dans laquelle l'espérance de vie d'un épileptique ne dépasserait pas une demi-seconde, les changements de couleurs étaient tels qu'il avait du mal à déterminer si c'étaient réellement les marches qui bougeaient ou si c'était une illusion d'optique qui l'empêchait d'avancer correctement. Quoi qu'il en soit il tenait bon, tentant de ne pas de prendre les pieds dans les marches inégales qui lui agressaient la rétine à chaque pas. Il finit d'ailleurs par se rendre à l'évidence que les marches bougeaient réellement, et de plus en plus, multipliant les pièges sournois et autres fourberies qui auraient eut tôt fait de régler leur compte à ses dents s'il n'avait pas à chaque fois eut une chance miraculeuse.
Ainsi donc avait-il put jusque là éviter la chute qui le guettait à chaque mètre gravit et savourait déjà la douleur qu'elle pourrait infliger à chaque partie de son corps tout autant qu'à son ego. Seulement c'était sans compter sur un élément qu'il n'avait pas pris en compte dans l'équation, à savoir une jeune femme qui surgit subitement face à lui à une vitesse vivement déconseillée en ces lieux. Elle devait bien faire une tête de plus que lui, dur de l'estimer avec l'escalier et la vitesse avec laquelle elle l'a heurté, mais ce qui était sûr c'est qu'il reconnaissait bien sa longue chevelure. Ça n'est pas comment s'il pouvait avoir croisé beaucoup de monde dans de monde de taré, et encore moins avec une telle chevelure. Il n'y avait pas de doute, c'était la fille de la forêt. Il ne put retenir un sourire légèrement moqueur, car la Dictatrice ne l'avait pas ménagée pour son arrivée, c'était magistral, un torrent d'eau savonneuse au milieu des arbres ! Bien entendu elle n'avait pas du le voir, mais lui avait bien reçu une savonnette sur la tête. Une vraie savonnette, une savonnette normale ! Qui venait du vrai monde, avec sa couleur verte pâle et son parfum douceâtre ! Il la conservait d'ailleurs depuis telle une relique dans son précieux sac, un trésor de normalité que Sa volonté écœurante n'avait pas encore distordu et corrompu.
Quoi qu'il en soit il réussit à garder son équilibre malgré le choc et le fait que la jeune fille s'était accroché à sa ceinture afin d'éviter à son visage le plongeon de la mort disco. Elle marmonna quelque chose qu'il n'entendit pas réellement avant qu'il ne l'aide à se rétablir de façon à ce qu'elle n'ai plus besoin de sa ceinture pour ne pas être précipitée dans l'abîme criarde de cet escalier interminable. Il zappa plus ou moins les présentations pour lui donner une tape amicale sur l'épaule :
- Au fait, bienvenue en Enfer. J'ai pas eut trop le temps de te le souhaiter à ton arrivée, faut dire qu'Elle t'a pas loupé haha !Il appuya sa réplique d'une autre petite tape.C'est vrai que c'est plutôt blessant pour l'amour propre les premières fois, mais c'est notre force ! La haine nous libérera du joug maléfique de la Dictatrice ! Il marqua une courte pause. Au passage, jolie savonnette.
Bien entendu il était un peu étrange que cet escalier gigantesque arbore un tel festival de couleur criardes et clignotantes, à côté de cela les boites de nuits pouvaient toujours aller se racheter des spots. Mais mis à part le fait que cet escalier tout entier semblait crier ''Je suis làààààà ! Viens z'à mwaaaaaa !'', il n'avait aucune raison de s'en méfier n'est-ce pas ? Vu tout ce qu'il avait croisé dans ce monde ignoble depuis son arrivée, il ne serait même pas étonné que cet escalier soit un escalier de maintenance . . . Dans tout les cas il ne pouvait se permettre de passer devant sans ne serait-ce que tenter le coup, de toute façon il n'avait rien à perdre.
C'est ainsi qu'il se retrouva à gravir d'interminables marches récalcitrantes dans une cage d'escalier dans laquelle l'espérance de vie d'un épileptique ne dépasserait pas une demi-seconde, les changements de couleurs étaient tels qu'il avait du mal à déterminer si c'étaient réellement les marches qui bougeaient ou si c'était une illusion d'optique qui l'empêchait d'avancer correctement. Quoi qu'il en soit il tenait bon, tentant de ne pas de prendre les pieds dans les marches inégales qui lui agressaient la rétine à chaque pas. Il finit d'ailleurs par se rendre à l'évidence que les marches bougeaient réellement, et de plus en plus, multipliant les pièges sournois et autres fourberies qui auraient eut tôt fait de régler leur compte à ses dents s'il n'avait pas à chaque fois eut une chance miraculeuse.
Ainsi donc avait-il put jusque là éviter la chute qui le guettait à chaque mètre gravit et savourait déjà la douleur qu'elle pourrait infliger à chaque partie de son corps tout autant qu'à son ego. Seulement c'était sans compter sur un élément qu'il n'avait pas pris en compte dans l'équation, à savoir une jeune femme qui surgit subitement face à lui à une vitesse vivement déconseillée en ces lieux. Elle devait bien faire une tête de plus que lui, dur de l'estimer avec l'escalier et la vitesse avec laquelle elle l'a heurté, mais ce qui était sûr c'est qu'il reconnaissait bien sa longue chevelure. Ça n'est pas comment s'il pouvait avoir croisé beaucoup de monde dans de monde de taré, et encore moins avec une telle chevelure. Il n'y avait pas de doute, c'était la fille de la forêt. Il ne put retenir un sourire légèrement moqueur, car la Dictatrice ne l'avait pas ménagée pour son arrivée, c'était magistral, un torrent d'eau savonneuse au milieu des arbres ! Bien entendu elle n'avait pas du le voir, mais lui avait bien reçu une savonnette sur la tête. Une vraie savonnette, une savonnette normale ! Qui venait du vrai monde, avec sa couleur verte pâle et son parfum douceâtre ! Il la conservait d'ailleurs depuis telle une relique dans son précieux sac, un trésor de normalité que Sa volonté écœurante n'avait pas encore distordu et corrompu.
Quoi qu'il en soit il réussit à garder son équilibre malgré le choc et le fait que la jeune fille s'était accroché à sa ceinture afin d'éviter à son visage le plongeon de la mort disco. Elle marmonna quelque chose qu'il n'entendit pas réellement avant qu'il ne l'aide à se rétablir de façon à ce qu'elle n'ai plus besoin de sa ceinture pour ne pas être précipitée dans l'abîme criarde de cet escalier interminable. Il zappa plus ou moins les présentations pour lui donner une tape amicale sur l'épaule :
- Au fait, bienvenue en Enfer. J'ai pas eut trop le temps de te le souhaiter à ton arrivée, faut dire qu'Elle t'a pas loupé haha !Il appuya sa réplique d'une autre petite tape.C'est vrai que c'est plutôt blessant pour l'amour propre les premières fois, mais c'est notre force ! La haine nous libérera du joug maléfique de la Dictatrice ! Il marqua une courte pause. Au passage, jolie savonnette.
- Surprise:
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Sam 9 Nov - 1:20
Call ne s’attendait pas à garder sa main au même endroit, à savoir retenant la ceinture de ce garçon, aussi longtemps. C’était plus ou moins machinal et inconscient, et pas une quelconque avance non déguisé ! Il ne fallait pas croire qu’elle les prenait au berceau non plus. En faite, la rousse ne s’en rendait pas vraiment compte. Tout comme son autre main qui continuait à lui frotter le menton, comme si celle-ci avait une volonté propre. Et comme si ça allait aider à faire partir la douleur qui lui faisait voir quelques chandelles. Ou bien était-ce dû à ces couleurs qui parvenaient à transpercer le verre de ses lunettes, à l’image d’un bain d’acide, pour lui faire voir des étoiles. A côté, elle trouvait bien plus agréable la lumière des flashs d’appareil photo… Ou bien cette situation figée de sa part était dû au faite que ça faisait bien trois jours qu’elle n’avait vu personne. La jeune femme qui était toujours entourée par quatre énergumènes, et un gros chat noir, une fois ses pénates retrouvés. Il fallait dire que la solitude physique, elle ne connaissait pas vraiment. Néanmoins, ce n’était pas pour autant que la musicienne allait sauter sur la première personne qu’elle rencontrera pour combler ce manque. Bien au contraire. Même si d’un certain côté, il fallait avouer qu’elle était contente de tomber – c’était bien le mot – sur quelqu’un de normalement constitué. Aussi bien physiquement que mentalement.
Cependant, ce contentement ne tarda pas à s’envoler lorsqu’il ouvrit la bouche. Ses doigts lâchèrent doucement leur emprise, tandis que son menton ne reçu plus les frottements dispensés par sa main qui retomba lentement. Son regard se porta sur l’extrémité de cette demi-portion qui se posa brièvement sur son épaule, en une tape se voulant amicale. Fort bien !, ils n’avaient pas gardé les cochons ensemble ! Mais bon, passons. Ses mots n’avaient rien de cohérent aux oreilles de Call. A croire que le coup de menton qu’il avait pris sur le bocal lui avait fêlé la cafetière, laissant s’évaporer les dernières cases qui lui restaient. Pourtant c’est qu’il avait le crâne dur l’animal ! Mais pas suffisamment apparemment.
De quoi il lui parlait ?! Non de non, elle avait loupé une saison ou quoi ? Pas eu le temps de lui souhaiter son arrivé ? En même temps, il venait à l’instant de tomber l’un sur l’autre. Tu m’étonnes Elton qu’il n’avait pas eu le temps. Son regard eu la même expression, derrière ses lunettes noires, quand la seconde tape suivit. La borgne ne comprenait pas un traitre mot de ce que ce mini pouce l’entretenait. Il devait avoir quoi ? Seize dix sept ans et déjà sénile. Le pauvre… Trip ne put s’empêcher de tiquer sur le mot « savonnette ». Comment ça jolie savonnette ? Etait-ce un nouveau moyen déguisé, dont elle n’avait pas connaissance, pour nommer une partie de l’anatomie ? Ou bien en portait-elle une autour du cou, à la Mister T, sans qu’elle s’en soit aperçue ? Très peu probable… Quoi que, ça pourrait devenir un effet de mode très tendance dans ce monde qu’elle se plaisait ironiquement à nommer « Marijuana land ». Une idée à développer si jamais l’infortunée tombait sur un village. Cette bonne blague…
Mais, peu à peu, son cerveau finit par lever le voile des brumes d’alcool qui planait sur ce jour là, pour remettre de l’ordre dans tout ça. Ash s’en souvenait maintenant de cette fameuse savonnette. Verte pastel à la senteur d’amande. Elle l’avait balancé à travers un buisson en croyant qu’il s’y trouvait quelques sournois, sous le couvert du feuillage. Au final, elle n’avait eu tort. Bah… qu’il la garde ! Après tout, ce n’est pas comme si la jeune femme n’en pas possédait pas une tonne dans sa salle de bain. Encore un présent de ce Gremelins de Casey. L’australien était champion pour offrir des cadeaux encombre appart’ en quantité industrielle. Et pour ça, quoi de mieux que des produits périssables sur le très… long… terme… D’ailleurs, s’il y a avait un quelconque message derrière toutes ces savonnettes, elle n’était pas réellement sûr d’avoir saisit le bon. Enfin, connaissant Casey, c’était surtout pour emmerder son monde. Un vrai Gremelins en somme, c’est bien comme ça que la rousse avait fini par le nommer. Marquant une pause dans sa réflexion, elle finit par se rendre compte de l’absurdité de sa pensée. Stupide réflexe de raison ! Car en effet, possédait était bien le mot, au passé. Bien sûr… Ce n’était pas comme si elle pourrait retourner dans sa salle de bain pour aller en chercher une autre de foutu savonnette ! Et ce n’était pas faute d’avoir essayer ! L’amertume lui remplit de nouveau la bouche comme une bile immonde prête à être expulsée. Monde de merde… Cependant, un autre facteur lui revint en mémoire à l’image d’un coup de marteau. Elle se trouvait nue sous cette cascade ! Et bien que son impressionnante chevelure pouvait lui offrir le parfait costume du cousin machin, et ainsi masquer les parties les plus importantes, être vu aussi vilement dans son plus simple appareil n’était pas du tout quelque chose qui l’enchantait. Mais vraiment pas. Surtout balancé comme il venait de le faire, avec une petite tape sur l’épaule pour faire passer la pilule. Qu’il recommence tiens et elle allait lui faire ravaler, son petit sourire goguenard. Ce n’est pas comme si elle ne l’avait pas déjà fait par le passer : tabasser son voisin un peu trop voyeur en lui faisant comprendre qu’il n’avait pas intérêt à porter plainte. De plus, ici, il n’y avait rien ni personne pour l’empêcher de le faire. Et personne pour l’entendre… D’un coup, Call se sentit comme violé. Elle en regretta encore plus la compagnie des autres Iron, qui ne lui aurait fait jamais fait un coup pareil. Ou alors elle n’était pas au courant…
Lui décochant un regard noir au travers de ses lunettes sombre, un sourire forcé finit par se dessiner sur ses lèvres. Un sourire qui aurait plus tendance à faire peur qu’autre chose. Les mots qu’elle articula, après avoir laissé place à un profond silence qui transpirait le malaise, n’eurent rien d’élogieux :
- « Et bien, ravis d’avoir su t’amuser. Commença-t-elle d’un ton sec. Mais j’espère que cette « jolie savonnette » t’a laissé une magnifique bosse sur la caboche. Dans le cas contraire, je me verrais dans l’obligation, et avec le plus grand des plaisirs, de te l’arranger comme il faut. »
Et oui la jeune femme était comme ça. Il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds. Et encore, là elle avait été relativement gentille. Et puis, ses premiers dires se trouvaient confirmé : « ils n’allaient pas être pote… ». Levant le bras, la musicienne le tendit dans la direction de l’importun pour l’écarter de son passage. Si ce putain d’escalier ne voulait pas qu’elle monte, et bien elle allait le descendre ! Peut être que là ce truc la ferait monter ! Allez savoir, avec la logique capilotracté de cet endroit. Cependant, le hasard voulu que les marches se remettent à bouger à ce moment là. Roulant leur bosse comme une houle, elles transformèrent un geste qui n’avait rien d’hostile (quoi que) en une intention meurtrière. Bien que l’envie de le pousser dans l’escalier lui avait traversé l’esprit. A croire qu’il y avait des yeux dans les murs, épiant chacun de leurs mouvements à la recherche du meilleur moment pour passer à l’action. Objectif rentrant aussi sec leur masse globuleuse dans le décor afin que l’on ne les remarque pas. Rien que cette pensée lui donna quelques frissons dans le dos.
Enfin, les voilà qui furent de nouveau embarqué dans une chute sur toboggan, voyant défilé avec dépit, dans une vitesse fulgurante, les étages durement gravis. De quoi en être véritablement blasé…
Trip décida tout de même à tenter de se rétablir comme la première fois. Sentant qu’elle parvenait à ralentir, elle se redressa avec assurance. Seulement, elle ne put qu’esquisser deux pas que son pied droit buta sur quelque chose. Son articulation décrivit une torsion peu naturel tandis qu’elle se sentit partir en avant. Dans un réflexe stupide, la musicienne tenta de se rattraper au mur. Cependant, tout ce qui en résultat fut qu’elle manqua bien s’arracher un ongle ou deux. Partant en roulé boulé dans la pente, la chute s’acheva face contre terre, ramené au point de départ d’où sa curiosité aventurière l’avait fait entrer dans ce truc infernal. Lâcha un juron peu catholique, l’infortunée se redressa et ne parvint qu’à s’appuyer contre la cloison juste à côté d’elle. Dans la bataille elle avait perdu ses lunettes, ce qui ne l’étonnait guère, mais aussi, et allez savoir comment, son cache œil. Bordel. Son genoux lui faisait un mal de chien, du sang coulait doucement de l’implantation de ses ongles meurtris, et elle voyait de nouveau trente six chandelles. Pour une belle journée de merde, c’était une belle journée de merde. Ramenant son membre endoloris contre sa poitrine, elle réprima des larmes de colères qui lui serrèrent la gorge. Passant une main dans ses cheveux, la jeune femme s’employa à masquer son œil borgne derrière l’épaisse mèche qui lui mangeait le visage. Attendant que sa vision se rétablisse un peu mieux, elle s’employa à chercher ce qui lui tenant lieu de carapace. L’objet de sa convoitise se trouvait juste à ses pieds, et en partit sous celui de l’autre nouille qui lui tenait lieu de « compagnie ». Un peu sèchement, elle poussa la chaussure du bout de la sienne, afin de récupérer le cache œil, qui reprit immédiatement sa place. Recouvrant un peu mieux ses esprit, Ash finit par se rendre compte que les poches de sa veste était resté ouverte : « Merde… ». Y plongeant ses mains, elle put trouver l’indispensable paquet de mouchoir, l’inutile portable, une épingle à cheveux à moitié coincé dans la doublure du fond de poche, mais pas de trace du porte feuille : « Merde ! »
Son œil turquoise balaya les alentours aussi efficacement qu’un sonar. Elle finit par localiser la petite pochette de cuir, fortement bombée par le joyeux bazar qu’elle contenait, juste à côté de « son nouvel ami ». Cette bonne blague.
- « Je te conseille vivement de me rendre ça. » Lança-t-elle d’un ton bien plus méchant qu’elle ne l’aurait souhaité, en désignant le porte feuille.
Il fallait dire que la demoiselle ne plaisantait pas avec ça. Ce truc possédait bien trop de souvenir pour qu’elle daigne le laisser à n’importe qui. Et même avec un genou en vrac elle comptait bien le récupérer, même par la force s’il fallait vraiment en venir là !
Cependant, ce contentement ne tarda pas à s’envoler lorsqu’il ouvrit la bouche. Ses doigts lâchèrent doucement leur emprise, tandis que son menton ne reçu plus les frottements dispensés par sa main qui retomba lentement. Son regard se porta sur l’extrémité de cette demi-portion qui se posa brièvement sur son épaule, en une tape se voulant amicale. Fort bien !, ils n’avaient pas gardé les cochons ensemble ! Mais bon, passons. Ses mots n’avaient rien de cohérent aux oreilles de Call. A croire que le coup de menton qu’il avait pris sur le bocal lui avait fêlé la cafetière, laissant s’évaporer les dernières cases qui lui restaient. Pourtant c’est qu’il avait le crâne dur l’animal ! Mais pas suffisamment apparemment.
De quoi il lui parlait ?! Non de non, elle avait loupé une saison ou quoi ? Pas eu le temps de lui souhaiter son arrivé ? En même temps, il venait à l’instant de tomber l’un sur l’autre. Tu m’étonnes Elton qu’il n’avait pas eu le temps. Son regard eu la même expression, derrière ses lunettes noires, quand la seconde tape suivit. La borgne ne comprenait pas un traitre mot de ce que ce mini pouce l’entretenait. Il devait avoir quoi ? Seize dix sept ans et déjà sénile. Le pauvre… Trip ne put s’empêcher de tiquer sur le mot « savonnette ». Comment ça jolie savonnette ? Etait-ce un nouveau moyen déguisé, dont elle n’avait pas connaissance, pour nommer une partie de l’anatomie ? Ou bien en portait-elle une autour du cou, à la Mister T, sans qu’elle s’en soit aperçue ? Très peu probable… Quoi que, ça pourrait devenir un effet de mode très tendance dans ce monde qu’elle se plaisait ironiquement à nommer « Marijuana land ». Une idée à développer si jamais l’infortunée tombait sur un village. Cette bonne blague…
Mais, peu à peu, son cerveau finit par lever le voile des brumes d’alcool qui planait sur ce jour là, pour remettre de l’ordre dans tout ça. Ash s’en souvenait maintenant de cette fameuse savonnette. Verte pastel à la senteur d’amande. Elle l’avait balancé à travers un buisson en croyant qu’il s’y trouvait quelques sournois, sous le couvert du feuillage. Au final, elle n’avait eu tort. Bah… qu’il la garde ! Après tout, ce n’est pas comme si la jeune femme n’en pas possédait pas une tonne dans sa salle de bain. Encore un présent de ce Gremelins de Casey. L’australien était champion pour offrir des cadeaux encombre appart’ en quantité industrielle. Et pour ça, quoi de mieux que des produits périssables sur le très… long… terme… D’ailleurs, s’il y a avait un quelconque message derrière toutes ces savonnettes, elle n’était pas réellement sûr d’avoir saisit le bon. Enfin, connaissant Casey, c’était surtout pour emmerder son monde. Un vrai Gremelins en somme, c’est bien comme ça que la rousse avait fini par le nommer. Marquant une pause dans sa réflexion, elle finit par se rendre compte de l’absurdité de sa pensée. Stupide réflexe de raison ! Car en effet, possédait était bien le mot, au passé. Bien sûr… Ce n’était pas comme si elle pourrait retourner dans sa salle de bain pour aller en chercher une autre de foutu savonnette ! Et ce n’était pas faute d’avoir essayer ! L’amertume lui remplit de nouveau la bouche comme une bile immonde prête à être expulsée. Monde de merde… Cependant, un autre facteur lui revint en mémoire à l’image d’un coup de marteau. Elle se trouvait nue sous cette cascade ! Et bien que son impressionnante chevelure pouvait lui offrir le parfait costume du cousin machin, et ainsi masquer les parties les plus importantes, être vu aussi vilement dans son plus simple appareil n’était pas du tout quelque chose qui l’enchantait. Mais vraiment pas. Surtout balancé comme il venait de le faire, avec une petite tape sur l’épaule pour faire passer la pilule. Qu’il recommence tiens et elle allait lui faire ravaler, son petit sourire goguenard. Ce n’est pas comme si elle ne l’avait pas déjà fait par le passer : tabasser son voisin un peu trop voyeur en lui faisant comprendre qu’il n’avait pas intérêt à porter plainte. De plus, ici, il n’y avait rien ni personne pour l’empêcher de le faire. Et personne pour l’entendre… D’un coup, Call se sentit comme violé. Elle en regretta encore plus la compagnie des autres Iron, qui ne lui aurait fait jamais fait un coup pareil. Ou alors elle n’était pas au courant…
Lui décochant un regard noir au travers de ses lunettes sombre, un sourire forcé finit par se dessiner sur ses lèvres. Un sourire qui aurait plus tendance à faire peur qu’autre chose. Les mots qu’elle articula, après avoir laissé place à un profond silence qui transpirait le malaise, n’eurent rien d’élogieux :
- « Et bien, ravis d’avoir su t’amuser. Commença-t-elle d’un ton sec. Mais j’espère que cette « jolie savonnette » t’a laissé une magnifique bosse sur la caboche. Dans le cas contraire, je me verrais dans l’obligation, et avec le plus grand des plaisirs, de te l’arranger comme il faut. »
Et oui la jeune femme était comme ça. Il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds. Et encore, là elle avait été relativement gentille. Et puis, ses premiers dires se trouvaient confirmé : « ils n’allaient pas être pote… ». Levant le bras, la musicienne le tendit dans la direction de l’importun pour l’écarter de son passage. Si ce putain d’escalier ne voulait pas qu’elle monte, et bien elle allait le descendre ! Peut être que là ce truc la ferait monter ! Allez savoir, avec la logique capilotracté de cet endroit. Cependant, le hasard voulu que les marches se remettent à bouger à ce moment là. Roulant leur bosse comme une houle, elles transformèrent un geste qui n’avait rien d’hostile (quoi que) en une intention meurtrière. Bien que l’envie de le pousser dans l’escalier lui avait traversé l’esprit. A croire qu’il y avait des yeux dans les murs, épiant chacun de leurs mouvements à la recherche du meilleur moment pour passer à l’action. Objectif rentrant aussi sec leur masse globuleuse dans le décor afin que l’on ne les remarque pas. Rien que cette pensée lui donna quelques frissons dans le dos.
Enfin, les voilà qui furent de nouveau embarqué dans une chute sur toboggan, voyant défilé avec dépit, dans une vitesse fulgurante, les étages durement gravis. De quoi en être véritablement blasé…
Trip décida tout de même à tenter de se rétablir comme la première fois. Sentant qu’elle parvenait à ralentir, elle se redressa avec assurance. Seulement, elle ne put qu’esquisser deux pas que son pied droit buta sur quelque chose. Son articulation décrivit une torsion peu naturel tandis qu’elle se sentit partir en avant. Dans un réflexe stupide, la musicienne tenta de se rattraper au mur. Cependant, tout ce qui en résultat fut qu’elle manqua bien s’arracher un ongle ou deux. Partant en roulé boulé dans la pente, la chute s’acheva face contre terre, ramené au point de départ d’où sa curiosité aventurière l’avait fait entrer dans ce truc infernal. Lâcha un juron peu catholique, l’infortunée se redressa et ne parvint qu’à s’appuyer contre la cloison juste à côté d’elle. Dans la bataille elle avait perdu ses lunettes, ce qui ne l’étonnait guère, mais aussi, et allez savoir comment, son cache œil. Bordel. Son genoux lui faisait un mal de chien, du sang coulait doucement de l’implantation de ses ongles meurtris, et elle voyait de nouveau trente six chandelles. Pour une belle journée de merde, c’était une belle journée de merde. Ramenant son membre endoloris contre sa poitrine, elle réprima des larmes de colères qui lui serrèrent la gorge. Passant une main dans ses cheveux, la jeune femme s’employa à masquer son œil borgne derrière l’épaisse mèche qui lui mangeait le visage. Attendant que sa vision se rétablisse un peu mieux, elle s’employa à chercher ce qui lui tenant lieu de carapace. L’objet de sa convoitise se trouvait juste à ses pieds, et en partit sous celui de l’autre nouille qui lui tenait lieu de « compagnie ». Un peu sèchement, elle poussa la chaussure du bout de la sienne, afin de récupérer le cache œil, qui reprit immédiatement sa place. Recouvrant un peu mieux ses esprit, Ash finit par se rendre compte que les poches de sa veste était resté ouverte : « Merde… ». Y plongeant ses mains, elle put trouver l’indispensable paquet de mouchoir, l’inutile portable, une épingle à cheveux à moitié coincé dans la doublure du fond de poche, mais pas de trace du porte feuille : « Merde ! »
Son œil turquoise balaya les alentours aussi efficacement qu’un sonar. Elle finit par localiser la petite pochette de cuir, fortement bombée par le joyeux bazar qu’elle contenait, juste à côté de « son nouvel ami ». Cette bonne blague.
- « Je te conseille vivement de me rendre ça. » Lança-t-elle d’un ton bien plus méchant qu’elle ne l’aurait souhaité, en désignant le porte feuille.
Il fallait dire que la demoiselle ne plaisantait pas avec ça. Ce truc possédait bien trop de souvenir pour qu’elle daigne le laisser à n’importe qui. Et même avec un genou en vrac elle comptait bien le récupérer, même par la force s’il fallait vraiment en venir là !
Invité
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Dim 10 Nov - 18:45
La jeune femme ne réagit pas avec un grand humour. Du moins c'est ce que dit Jowan compte tenu de sa réaction pour le moins . . . acide ? Et chargée de menace aussi, oui il faudrait être stupide pour ne pas l'avoir comprit cela. Mais il ne faut pas, vraiment. Si l'on veut faire face à la Dictatrice, il ne faut pas se laisser diviser par des querelles intestines ! Un minimum de diplomatie et d'humour s'impose. Or cette petite phrase que Jowan avait prononcé n'avait rien d'hostile, ce qui ne justifiait pas une telle réaction de la part de le jeune femme.
Il allait lui faire part de cette réflexion, lorsque les marches s'éveillèrent à nouveau, ondulant telle l'épine dorsale d'un reptile sous leurs pieds. Déséquilibré et quelque peu aidé par l'inconnue qui le poussait hors de son chemin, Jowan tomba à la renverse. S'attendant au choc violet du bord des marches contre chaque partie de son corps, il fut plutôt surpris de constater que ces dernières s'étaient fondues en un toboggan aussi interminable que la montée qu'il venait d'effectuer. Ce fut à peine si les parois toboggan n'avaient pas afficher un décompte de la hauteur afin de les écraser sous la soudaine inutilité de tout les efforts qu'ils venaient de déployer pour arriver jusqu'à ce niveau de la tour. Toute cette énergie employée à s'élever vers un but lointain, réduite à néant.
Jowan se laissa simplement glisser. Que ce soit bien clair, il ne se résigne pas ! S'il ne lutte pas, c'est tout simplement parce qu'il ne compte pas Lui offrir le plaisir de le voir se débattre et aggraver sa propre situation comme le faisait la jeune fille juste devant lui. Ainsi glissa-t-il presque paisiblement après le choc de la première chute jusqu'en bas. Autant dire que l'arrivée fut moins . . . douce. En effet l'escalier-toboggan se terminait de façon on ne peut plus abrupte et à une dizaine de centimètres du sol. En somme, toutes les conditions étaient réunies pour que, compte tenu de la vitesse accumulée jusque là, le jeune homme n'ai pas le moindre risque de bénéficier d'un moment agréable. Et cela ne manqua pas, il heurta la jeune femme et roula sur le côté, non sans avoir violemment rencontré l'un des murs de la cage d'escalier.
Il lui fallut une bonne poignées de secondes avant de reprendre ses esprits et se frottant la tête. En temps normal il se serait lancer dans une tirade rageuse et terriblement dramatique adressée au ciel, mais il avait trop mal pour ça. De plus, s'il se relevait brusquement, il risquait plus d'avoir un vertige qu'autre chose, et il devait rester digne face à l’adversité ! Il préféra donc observer la nouvelle en face de lui, qui semblait d'ailleurs s'en être prit pas mal dans la figure au passage. Ses lunettes de soleils s'étaient volatilisées dans la chute, voulant probablement se faire passer pour mortes afin de pouvoir comploter tranquillement et refaire irruption au moment où ils s'y attendraient le moins . . . à moins qu'elles ne soient juste tombées. Il est vrai que dans cet endroit de dingue, on développe vite une parano envers à peu prés tout ce qui existe . . . Question de survie (et d'honneur ! Car il faut dire que de nombreux pièges sont plus humiliants que dangereux . . . tout dépend de Son humeur).
Quoi qu'il en soit la disparition (ou fuite) suspecte des lunettes lui permirent de remarquer un léger détail chez la jeune femme qui semblait vouloir recouvrir son visage de ses mèches interminables, elle était borgne, du moins il le supposait car ses longs cheveux remplissaient leur fonction par interim à merveille, cachant aussi son œil que le cache-œil qu'elle cherchait frénétiquement. Ce ne fut que lorsqu'elle repoussa sèchement son pied d'un coup de botte qu'il remarqua que le dit objet se trouvait bloqué là. Étonnement retrouver ce précieux objet ne sembla pas l'apaiser car elle commença à vider précipitamment ses poches, encore à la recherche d'il ne savait trop qu'elle relique importante à ses yeux. Pour sa part il ne s'en faisait pas trop pour ses effets personnels qui avaient le bon goût de sagement rester dans sa sacoche qu'il prenait toujours soin de bien fermer.
Lorsqu'elle lui adressa finalement la parole, ce fut encore une fois sur un ton amère (ou acide, question de goût) et pour solliciter avec la plus grande politesse qu'il lui rende l'objet de cuir qui gisait non loin de lui. Un joli porte-feuille qui semblait avoir bien vécu, mais surtout qui paraissait contenir à lui tout seul la caverne d'Ali-baba tellement il était bombé. Il s'en saisit et ne put retenir un sourire en l'agitant :
- Tu sais, ça ne te servira plus à rien ici tout ça. Que tu t'en débarrasse ou non il finira bien par tourner comme le reste de ce qu'il y a là, j'espère que tu ne tiens pas tant que ça à ce qui s'y trouve . . . Ou bien profite bien du temps qu'il te reste avant qu'ils ne s'évaporent.
Il rit et lui balança nonchalamment. Il savait bien que ça n'était sûrement pas l'argent qui donnait tant de valeur à cet objet à ses yeux, les gens aiment bien y garder des photos et toute sorte de trucs . . . En sommes si elle espérait encore pouvoir conserver longtemps des souvenirs de son ancienne vie, elle allait vite être déçue. Les photos ont une certaine tendance à tourner à la feuille de rhubarbe dans le coin, et ça c'est si elles n'organisent pas une opération collective pour s'évader. Maintenant qu'il y pensait, Jowan lui même n'avait plus grand souvenirs de sa vie d'avant, il ne lui restait que ses fidèles bombes de peintures et encore, certaines avaient pris une apparence grotesque et il en avait perdu quelques une au combat. Il devait bien y avoir autre chose dans son ancienne vie, comme des parents, mais il ne pouvait pas remettre le doigt dessus . . . Peu importait, il n'allait pas Lui offrir la joie de le voir déprimer sur des souvenirs disparus, il devait se montrer fort à chaque instant !
Et c'est sur cette pensée qu'il se redressa, malgré les protestations de ses jambes. Il finit par se pencher vers elle et lui demander d'un ton légèrement moqueur :
- Je ne te fais pas l'offense de te demander si tu peux te relever ? Tu es grande tu vas t'en remettre. Même si je dois dire qu'encore une fois, Elle t'a bien eut ! Mais tu vas t-y habituer à force.
Pour une fois il se sentait presque indifférent à ce qu'il venait de subir, peut-être était-ce le fait d'être aux côté d'une nouvelle, ou simplement que ce genre de petits tours commençaient à ne plus être si impressionnants. Après tout, Elle était capable de mieux, en digne ennemie jurée.
Il allait lui faire part de cette réflexion, lorsque les marches s'éveillèrent à nouveau, ondulant telle l'épine dorsale d'un reptile sous leurs pieds. Déséquilibré et quelque peu aidé par l'inconnue qui le poussait hors de son chemin, Jowan tomba à la renverse. S'attendant au choc violet du bord des marches contre chaque partie de son corps, il fut plutôt surpris de constater que ces dernières s'étaient fondues en un toboggan aussi interminable que la montée qu'il venait d'effectuer. Ce fut à peine si les parois toboggan n'avaient pas afficher un décompte de la hauteur afin de les écraser sous la soudaine inutilité de tout les efforts qu'ils venaient de déployer pour arriver jusqu'à ce niveau de la tour. Toute cette énergie employée à s'élever vers un but lointain, réduite à néant.
Jowan se laissa simplement glisser. Que ce soit bien clair, il ne se résigne pas ! S'il ne lutte pas, c'est tout simplement parce qu'il ne compte pas Lui offrir le plaisir de le voir se débattre et aggraver sa propre situation comme le faisait la jeune fille juste devant lui. Ainsi glissa-t-il presque paisiblement après le choc de la première chute jusqu'en bas. Autant dire que l'arrivée fut moins . . . douce. En effet l'escalier-toboggan se terminait de façon on ne peut plus abrupte et à une dizaine de centimètres du sol. En somme, toutes les conditions étaient réunies pour que, compte tenu de la vitesse accumulée jusque là, le jeune homme n'ai pas le moindre risque de bénéficier d'un moment agréable. Et cela ne manqua pas, il heurta la jeune femme et roula sur le côté, non sans avoir violemment rencontré l'un des murs de la cage d'escalier.
Il lui fallut une bonne poignées de secondes avant de reprendre ses esprits et se frottant la tête. En temps normal il se serait lancer dans une tirade rageuse et terriblement dramatique adressée au ciel, mais il avait trop mal pour ça. De plus, s'il se relevait brusquement, il risquait plus d'avoir un vertige qu'autre chose, et il devait rester digne face à l’adversité ! Il préféra donc observer la nouvelle en face de lui, qui semblait d'ailleurs s'en être prit pas mal dans la figure au passage. Ses lunettes de soleils s'étaient volatilisées dans la chute, voulant probablement se faire passer pour mortes afin de pouvoir comploter tranquillement et refaire irruption au moment où ils s'y attendraient le moins . . . à moins qu'elles ne soient juste tombées. Il est vrai que dans cet endroit de dingue, on développe vite une parano envers à peu prés tout ce qui existe . . . Question de survie (et d'honneur ! Car il faut dire que de nombreux pièges sont plus humiliants que dangereux . . . tout dépend de Son humeur).
Quoi qu'il en soit la disparition (ou fuite) suspecte des lunettes lui permirent de remarquer un léger détail chez la jeune femme qui semblait vouloir recouvrir son visage de ses mèches interminables, elle était borgne, du moins il le supposait car ses longs cheveux remplissaient leur fonction par interim à merveille, cachant aussi son œil que le cache-œil qu'elle cherchait frénétiquement. Ce ne fut que lorsqu'elle repoussa sèchement son pied d'un coup de botte qu'il remarqua que le dit objet se trouvait bloqué là. Étonnement retrouver ce précieux objet ne sembla pas l'apaiser car elle commença à vider précipitamment ses poches, encore à la recherche d'il ne savait trop qu'elle relique importante à ses yeux. Pour sa part il ne s'en faisait pas trop pour ses effets personnels qui avaient le bon goût de sagement rester dans sa sacoche qu'il prenait toujours soin de bien fermer.
Lorsqu'elle lui adressa finalement la parole, ce fut encore une fois sur un ton amère (ou acide, question de goût) et pour solliciter avec la plus grande politesse qu'il lui rende l'objet de cuir qui gisait non loin de lui. Un joli porte-feuille qui semblait avoir bien vécu, mais surtout qui paraissait contenir à lui tout seul la caverne d'Ali-baba tellement il était bombé. Il s'en saisit et ne put retenir un sourire en l'agitant :
- Tu sais, ça ne te servira plus à rien ici tout ça. Que tu t'en débarrasse ou non il finira bien par tourner comme le reste de ce qu'il y a là, j'espère que tu ne tiens pas tant que ça à ce qui s'y trouve . . . Ou bien profite bien du temps qu'il te reste avant qu'ils ne s'évaporent.
Il rit et lui balança nonchalamment. Il savait bien que ça n'était sûrement pas l'argent qui donnait tant de valeur à cet objet à ses yeux, les gens aiment bien y garder des photos et toute sorte de trucs . . . En sommes si elle espérait encore pouvoir conserver longtemps des souvenirs de son ancienne vie, elle allait vite être déçue. Les photos ont une certaine tendance à tourner à la feuille de rhubarbe dans le coin, et ça c'est si elles n'organisent pas une opération collective pour s'évader. Maintenant qu'il y pensait, Jowan lui même n'avait plus grand souvenirs de sa vie d'avant, il ne lui restait que ses fidèles bombes de peintures et encore, certaines avaient pris une apparence grotesque et il en avait perdu quelques une au combat. Il devait bien y avoir autre chose dans son ancienne vie, comme des parents, mais il ne pouvait pas remettre le doigt dessus . . . Peu importait, il n'allait pas Lui offrir la joie de le voir déprimer sur des souvenirs disparus, il devait se montrer fort à chaque instant !
Et c'est sur cette pensée qu'il se redressa, malgré les protestations de ses jambes. Il finit par se pencher vers elle et lui demander d'un ton légèrement moqueur :
- Je ne te fais pas l'offense de te demander si tu peux te relever ? Tu es grande tu vas t'en remettre. Même si je dois dire qu'encore une fois, Elle t'a bien eut ! Mais tu vas t-y habituer à force.
Pour une fois il se sentait presque indifférent à ce qu'il venait de subir, peut-être était-ce le fait d'être aux côté d'une nouvelle, ou simplement que ce genre de petits tours commençaient à ne plus être si impressionnants. Après tout, Elle était capable de mieux, en digne ennemie jurée.
Invité
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Lun 25 Nov - 19:40
Call écoutait à peine ce que le gamin déblatérait. Elle avait bien trop mal au crâne pour considérer toutes ses fadaises. Rattrapant au vol le portefeuille, qu’il daigna enfin lui rendre, elle le mit dans sa poche que, cette fois, elle s’empressa de fermer. S’il donnait si peu d’importance aux souvenirs, grand bien lui fasse. Elle c’est ce qui lui avait permit de pouvoir traverser les embuches de sa vie. Le souvenir d’une famille, aussi recomposée soit-elle, mais qui valait toutes celles bien conventionnelles qu’elle avait put voir.
Lorsqu’il se releva enfin pour s’approcher d’elle, la jeune femme le regarda droit dans les yeux, soudainement attentive à sa réplique goguenarde. Mais rira bien qui rira le dernier mon petit bonhomme. Les phrases toutes faites du genre « Tu t’en remettras ma grande, tu t’en remettras… », elle en avait son soûl ! Pendant vingt cinq ans Trip avait entendu ça. Maintenant stop…
- « T’as bien raison. » Finit-elle par dire d’un ton qui ne masquait pas le moins du monde son ironie.
Levant un bras, elle s’appuya bien sur l’épaule du garçon pour se relever à son tour. Son genou endoloris voulu lui jouer un petit tour de claquette mais elle parvint à en contrôler les tremblements. Affichant un sourire charmeur, Call approcha son visage du siens. Ils se trouvaient si près qu’il pouvait sentir son souffle chaud sur sa peau.
- « T’as bien raison… Répéta-t-elle. Lentement, son poing se serrait contre sa cuisse, la paume remontant doucement vers le ciel. Mais je pense qu’elle aussi, le mot « elle » fut bien marqué, t’as bien eut. »
A ces mots, la rousse pris bien soin de matérialisé le point final de sa phrase. En effet, sa main serrée partit d’un coup sec et rude dans les joyeuses de son interlocuteur. Il fallait dire qu’elle avait été particulièrement gentille sur ce coup là, parce qu’il fallait dire que son poing avait été retenu. En temps normal le gosse se serait sérieusement interrogé sur son avenir futur avec une femme…
Elle n’avait pas non plus l’habitude de parler de sa pomme à la troisième personne cependant, en considérant les dires du castra, ça lui avait semblé très approprié. L’humour de la batteuse était vraiment particulier, mais il était aussi bon de savoir qu’il ne fallait pas trop la chercher ! S’éloignant sans plus de considération, la jeune femme s’occupa à ramener son impressionnante chevelure, en ce qui pourrait être proche d’un chignon haut aillant bravé moult bataille d’oreiller.
- « Je sais que ça fait mal. Dit-elle sans même se retourner. Je t’aurais bien fait un bisou magique, hélas on ne se connait pas assez. Ash marqua un temps d’arrêt dans sa phrase, comme dans sa descente d’escalier, avant de reprendre. Mais tu es grand, tu vas t’en remettre. Et tu verras à force, on s’y habitue. » Acheva-t-elle en prenant bien soin de le paraphraser, autant sur les mots que sur le ton.
Sur son visage était affiché un sourire sincère, sourire qui se ressentait dans le son de sa voix. Il fallait avouer qua ça faisait un certain bien. Et puis maintenant, pour elle, ils étaient quittes. Donc si l’envie lui prenait de rejeter de l’huile sur le feu, il risquait d’être bien reçu. D’un coup sa colère s’était envolée. Elle savait très bien que ce gamin un peu dérangé n’avait aucune responsabilité, néanmoins, rien ne pourrait ôter cette amertume ancrée au plus profond de sa gorge et de ses tripes. En effet, cela faisait quatre longues années qu’elle n’avait pas revu ses parents, à part pour de rare rendez-vous skype. Du coup, pour la tournée promotionnelle de leur nouvel album, John leur avait fait une fleur. Celle-ci débutait bien plus tôt que prévus, mais elle commencerait par Santa Fe. Et la meilleure des nouvelles avait été qu’ils resteraient une semaine là-bas ! Francis et Call ne tenaient plus en place. Surtout qu’ils n’avaient rien dit à leur famille respective. Ça devait être une surprise qu’ils préparaient depuis des semaines. Le groupe aurait dû partir peu de temps après l’interview avec Ecart… Mais elle était là. Et cette incertitude face au temps qu’elle passerait ici, elle ne l’acceptait pas. Ça la rendait folle ! La rousse en vint à penser à Sixx, ce vilain canard boiteux qui lui tenait lieu d’animal de compagnie, mais aussi fougueux que dans ses jeunes années de chaton. Pourvu que quelqu’un s’occupe de lui…
Lorsque sa chaussure buta dans une marche, Call se dit qu’elle ferait mieux de laisser là sa rêverie et de plutôt se concentrer sur ses pieds. Déjà que se tordre un genou ce n’était pas terrible, alors si elle se pétait la rotule, elle se trouvait bien dans le foin. Surtout que de descendre un escalier quand on boite ce n’est pas terrible. Notamment quand on ne sait pas si l’on peut avoir une pleine confiance en le mur, pour ce qui est de se reposer dessus. Des fois qu’il déciderait de la faire passer au travers…
C’est alors que l’escalier s’ébranla de nouveau. Et il sembla que ce coup ci soit bien différent de tout à l’heure. Les lumières criardes se mirent à clignoter de concert, puis de façon alternative, comme des gyrophares. Un tremblent se rependit dans les cloisons tel une nuée d’insecte. La musicienne put le ressentir jusque dans ses membres. Si elle se trouvait encore chez elle, elle pourrait certifier qu’il y avait anguille sous roche. En effet, lorsque l’on vie dans un pays sujet aux tempêtes, on ressent toujours ce moment où une est en approche. Un peu comme un sixième sens. Alors soit cette construction de malheur leur préparait un sal tour, pire que les deux premières fois, soit il se passait vraiment quelque chose. Et s’il y avait bien un truc dont Call était sûr : c’est qu’il fallait décarrer d’ici si une tempête approchait.
- « C’est quoi ça ? » Maugréa-t-elle plus ou moins pour elle-même.
Remontant les quelques marches descendu presque à cloche pied, la jeune femme s’approcha de l’entrée. Il n’y avait plus aucune animosité dans son comportement ou dans sa voix. Comme elle se l’était dit, ils étaient quittes maintenant. Donc elle n’avait plus de raison de lui faire la guerre. L’atmosphère là dehors était lourd et le ciel –si bizarre soit-il à la normale – paraissait soudainement étrange. Pouvait-on vraiment dire orageux ?
- « Est-ce qu’il y a des tempêtes ici ? » Finit-elle par demander, se retournant à demi sans pour autant lâcher la voute céleste du regard. « Parce que si c’est le cas, je voudrais pas jouer les parano, ou les oiseaux de mauvaise augure, mais il serait judicieux de se tirer de ce piège à rat… »
Il semblait que ce monde réserve bien des surprises, mais il y en avait pas mal que Call n’avait pas vraiment envie de connaitre.
Lorsqu’il se releva enfin pour s’approcher d’elle, la jeune femme le regarda droit dans les yeux, soudainement attentive à sa réplique goguenarde. Mais rira bien qui rira le dernier mon petit bonhomme. Les phrases toutes faites du genre « Tu t’en remettras ma grande, tu t’en remettras… », elle en avait son soûl ! Pendant vingt cinq ans Trip avait entendu ça. Maintenant stop…
- « T’as bien raison. » Finit-elle par dire d’un ton qui ne masquait pas le moins du monde son ironie.
Levant un bras, elle s’appuya bien sur l’épaule du garçon pour se relever à son tour. Son genou endoloris voulu lui jouer un petit tour de claquette mais elle parvint à en contrôler les tremblements. Affichant un sourire charmeur, Call approcha son visage du siens. Ils se trouvaient si près qu’il pouvait sentir son souffle chaud sur sa peau.
- « T’as bien raison… Répéta-t-elle. Lentement, son poing se serrait contre sa cuisse, la paume remontant doucement vers le ciel. Mais je pense qu’elle aussi, le mot « elle » fut bien marqué, t’as bien eut. »
A ces mots, la rousse pris bien soin de matérialisé le point final de sa phrase. En effet, sa main serrée partit d’un coup sec et rude dans les joyeuses de son interlocuteur. Il fallait dire qu’elle avait été particulièrement gentille sur ce coup là, parce qu’il fallait dire que son poing avait été retenu. En temps normal le gosse se serait sérieusement interrogé sur son avenir futur avec une femme…
Elle n’avait pas non plus l’habitude de parler de sa pomme à la troisième personne cependant, en considérant les dires du castra, ça lui avait semblé très approprié. L’humour de la batteuse était vraiment particulier, mais il était aussi bon de savoir qu’il ne fallait pas trop la chercher ! S’éloignant sans plus de considération, la jeune femme s’occupa à ramener son impressionnante chevelure, en ce qui pourrait être proche d’un chignon haut aillant bravé moult bataille d’oreiller.
- « Je sais que ça fait mal. Dit-elle sans même se retourner. Je t’aurais bien fait un bisou magique, hélas on ne se connait pas assez. Ash marqua un temps d’arrêt dans sa phrase, comme dans sa descente d’escalier, avant de reprendre. Mais tu es grand, tu vas t’en remettre. Et tu verras à force, on s’y habitue. » Acheva-t-elle en prenant bien soin de le paraphraser, autant sur les mots que sur le ton.
Sur son visage était affiché un sourire sincère, sourire qui se ressentait dans le son de sa voix. Il fallait avouer qua ça faisait un certain bien. Et puis maintenant, pour elle, ils étaient quittes. Donc si l’envie lui prenait de rejeter de l’huile sur le feu, il risquait d’être bien reçu. D’un coup sa colère s’était envolée. Elle savait très bien que ce gamin un peu dérangé n’avait aucune responsabilité, néanmoins, rien ne pourrait ôter cette amertume ancrée au plus profond de sa gorge et de ses tripes. En effet, cela faisait quatre longues années qu’elle n’avait pas revu ses parents, à part pour de rare rendez-vous skype. Du coup, pour la tournée promotionnelle de leur nouvel album, John leur avait fait une fleur. Celle-ci débutait bien plus tôt que prévus, mais elle commencerait par Santa Fe. Et la meilleure des nouvelles avait été qu’ils resteraient une semaine là-bas ! Francis et Call ne tenaient plus en place. Surtout qu’ils n’avaient rien dit à leur famille respective. Ça devait être une surprise qu’ils préparaient depuis des semaines. Le groupe aurait dû partir peu de temps après l’interview avec Ecart… Mais elle était là. Et cette incertitude face au temps qu’elle passerait ici, elle ne l’acceptait pas. Ça la rendait folle ! La rousse en vint à penser à Sixx, ce vilain canard boiteux qui lui tenait lieu d’animal de compagnie, mais aussi fougueux que dans ses jeunes années de chaton. Pourvu que quelqu’un s’occupe de lui…
Lorsque sa chaussure buta dans une marche, Call se dit qu’elle ferait mieux de laisser là sa rêverie et de plutôt se concentrer sur ses pieds. Déjà que se tordre un genou ce n’était pas terrible, alors si elle se pétait la rotule, elle se trouvait bien dans le foin. Surtout que de descendre un escalier quand on boite ce n’est pas terrible. Notamment quand on ne sait pas si l’on peut avoir une pleine confiance en le mur, pour ce qui est de se reposer dessus. Des fois qu’il déciderait de la faire passer au travers…
C’est alors que l’escalier s’ébranla de nouveau. Et il sembla que ce coup ci soit bien différent de tout à l’heure. Les lumières criardes se mirent à clignoter de concert, puis de façon alternative, comme des gyrophares. Un tremblent se rependit dans les cloisons tel une nuée d’insecte. La musicienne put le ressentir jusque dans ses membres. Si elle se trouvait encore chez elle, elle pourrait certifier qu’il y avait anguille sous roche. En effet, lorsque l’on vie dans un pays sujet aux tempêtes, on ressent toujours ce moment où une est en approche. Un peu comme un sixième sens. Alors soit cette construction de malheur leur préparait un sal tour, pire que les deux premières fois, soit il se passait vraiment quelque chose. Et s’il y avait bien un truc dont Call était sûr : c’est qu’il fallait décarrer d’ici si une tempête approchait.
- « C’est quoi ça ? » Maugréa-t-elle plus ou moins pour elle-même.
Remontant les quelques marches descendu presque à cloche pied, la jeune femme s’approcha de l’entrée. Il n’y avait plus aucune animosité dans son comportement ou dans sa voix. Comme elle se l’était dit, ils étaient quittes maintenant. Donc elle n’avait plus de raison de lui faire la guerre. L’atmosphère là dehors était lourd et le ciel –si bizarre soit-il à la normale – paraissait soudainement étrange. Pouvait-on vraiment dire orageux ?
- « Est-ce qu’il y a des tempêtes ici ? » Finit-elle par demander, se retournant à demi sans pour autant lâcher la voute céleste du regard. « Parce que si c’est le cas, je voudrais pas jouer les parano, ou les oiseaux de mauvaise augure, mais il serait judicieux de se tirer de ce piège à rat… »
Il semblait que ce monde réserve bien des surprises, mais il y en avait pas mal que Call n’avait pas vraiment envie de connaitre.
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Sam 14 Déc - 1:12
Encore une fois on peut dire que la jeune femme manqua cruellement d'humour, du moins c'est ce que se dit Jowan en tout mauvaise foi en recevant un magistral coup de poing là où aucun mâle ne souhaiterait en recevoir. Il put alors expérimenter cette légendaire douleur, ce mythe craint et respecté qui fédère la gente masculine par l'effroi et le frisson que son seul spectacle leur évoque, tant et si bien qu'il fut presqu'élevé au rang de fait scientifique. Oui, même s'il ne l'admettra jamais, Jowan a eut très mal. Et c'est plié en deux qu'il dût admettre que son interlocutrice, bien que visiblement susceptible, n'était pas dénuée d'ironie alors qu'elle paraphrasait ses propos. Il l'imaginait presque se délecter de chacun de ces mots qu'elle lui renvoyait habilement au visage.
Pourtant elle n'insista pas, Jowan supposa qu'ils pouvaient se considérer comme quitte et se jura de se montrer plus prudent la prochaine fois qu'il lui viendrait la stupide idée de provoquer un inconnu. Enfin, il faut tout de même prendre en compte le fait que cette sage résolution fut surtout noyée par un torrent de jurons intérieurs dû à la douleur qu'il retenait tant bien que mal sans quitter ses chaussures des yeux, toujours penché sous le coup de la douleur.
Ainsi ne portait-il plus la moindre à la jeune femme, tellement concentré qu'il était sur la souffrance (qui avait au moins le mérite de lui faire oublier l'humiliation). Il réussit même à vexer les lumières criardes de l'escalier disco qui tentaient toujours d'attirer son attention du coin du regard avec grand renforts de couleurs et d'agression visuelle. Autant dire qu'il remarqua à peine les vibrations puissantes qui ébranlèrent la structure de l'escalier et ce ne fut que lorsque la jeune femme l'interpella de nouveau qu'il remarqua l'étrangeté de l’atmosphère. Seule la mention du terme tempête lui avait valu le minimum d’intérêt qu'il était capable d'accorder à autre choses qu'à ses précieuses parties qui hurlaient intérieurement au martyr. Les quelques secondes qu'il prit pour sonder l'environnement suffirent à le convaincre de relever le nez de ses pieds vers l'extérieur.
Il avait certes entendu parlé de tempêtes dans ces contrées étranges, mais les quelques récits qu'il avait entendu de la bouche des maigres rencontres qu'il avait fait depuis son arrivée ne faisaient jamais mention de quelque chose d'aussi énorme que ce qu'ils pressentaient à l'instant. La tapisserie céleste qui les dominait s'assombrissait déjà au loin, plus chaotique que jamais (ce qu'il n'aurait jamais cru possible). On se dit souvent que dès que l'on perçoit les premier signes on a encore le temps, pourtant en un fraction de seconde c'était déjà un titanesque mur noir qui se profilait au lointain. Cette simple vision suffit à lui faire oublier la douleur et pour la première fois la peur s'immisça en lui. Il avait déjà faillit finir étouffé par des chats-crabes, noyé dans du miel, cuit, biscuité ou encore brûlé dans le caramel, pourtant cette fois-ci c'était une réelle menace qui annonçait sa venue tel un illustre personnage royal avec fracas. Et oui, Jowan faisait soudainement moins le malin. Il réalisait subitement que tout ce qu'il avait enduré et affronté jusque là n'était que de la rigolade. Qu'Elle se décidait soudainement à passer aux choses sérieuses.
Les longues secondes qu'il avait ainsi passé pétrifiée avaient suffit à constater la rapidité à laquelle progressait le fléau. Il était encore tellement loin, pourtant la menace était déjà presque écrasante, et le jeune taggeur ne doutait pas que cette immense chose ne progresse bien plus rapidement qu'un être humain en pleine course. En plissant les yeux on pouvait presque distinguer les mouvements désordonnés au sein même de la masse, Jowan n'eut aucun mal à reconnaître une composition similaire à l'énorme sphère qu'il avait tenté d'atteindre . . . Des meubles, des objets, tout ce qui avait été arraché sur son passage, tout cela se mélangeait dans un chaos désordonné d'une violence inouïe dont il n'imaginait qu'une faible partie de l'étendue à cause de la distance. Un spectacle bien loin de l'unicité d'une tornade du vrai monde, c'était comme si chaque élément se heurtait à ses voisins sans aucun sens au lieu de faire corps en une seule entité gigantesque. Un monstre de chaos qui dévorait l'horizon droit vers eux.
Lui qui avait perdu la parole finit par manifester (pour la première fois) un avis tout à fait identique à celui de l'inconnue, l'angoisse enserrant chaque syllabe de ses bras froids :
- 'Tain faut qu'on décampe ! T'as raison c'est sérieux !
Il marqua une pause et jeta un œil à la jambe de sa compagne d'infortune imposée, elle boitait mais ça n'avait pas l'air grave au point qu'elle ne puisse pas se déplacer (il n'avait de toute façon pas la carrure pour la porter). Sans perdre plus de temps avec les questions classiques et inutiles telles que "Tu peux courir ?" il l'attrapa par le poignet et passa son bras sur son épaule afin de la soutenir autant qu'il le pouvait avant de l’entraîner aussi vite que ses jambes le lui permettaient. L'adrénaline et la peur qui le taraudaient et qu'il avait retenus afin de ne pas s'enfuir sans demander son reste en abandonnant la jeune femme se déversèrent enfin en lui, l'incitant à courir plus vite qu'il ne l'avait jamais fait.
Pourtant elle n'insista pas, Jowan supposa qu'ils pouvaient se considérer comme quitte et se jura de se montrer plus prudent la prochaine fois qu'il lui viendrait la stupide idée de provoquer un inconnu. Enfin, il faut tout de même prendre en compte le fait que cette sage résolution fut surtout noyée par un torrent de jurons intérieurs dû à la douleur qu'il retenait tant bien que mal sans quitter ses chaussures des yeux, toujours penché sous le coup de la douleur.
Ainsi ne portait-il plus la moindre à la jeune femme, tellement concentré qu'il était sur la souffrance (qui avait au moins le mérite de lui faire oublier l'humiliation). Il réussit même à vexer les lumières criardes de l'escalier disco qui tentaient toujours d'attirer son attention du coin du regard avec grand renforts de couleurs et d'agression visuelle. Autant dire qu'il remarqua à peine les vibrations puissantes qui ébranlèrent la structure de l'escalier et ce ne fut que lorsque la jeune femme l'interpella de nouveau qu'il remarqua l'étrangeté de l’atmosphère. Seule la mention du terme tempête lui avait valu le minimum d’intérêt qu'il était capable d'accorder à autre choses qu'à ses précieuses parties qui hurlaient intérieurement au martyr. Les quelques secondes qu'il prit pour sonder l'environnement suffirent à le convaincre de relever le nez de ses pieds vers l'extérieur.
Il avait certes entendu parlé de tempêtes dans ces contrées étranges, mais les quelques récits qu'il avait entendu de la bouche des maigres rencontres qu'il avait fait depuis son arrivée ne faisaient jamais mention de quelque chose d'aussi énorme que ce qu'ils pressentaient à l'instant. La tapisserie céleste qui les dominait s'assombrissait déjà au loin, plus chaotique que jamais (ce qu'il n'aurait jamais cru possible). On se dit souvent que dès que l'on perçoit les premier signes on a encore le temps, pourtant en un fraction de seconde c'était déjà un titanesque mur noir qui se profilait au lointain. Cette simple vision suffit à lui faire oublier la douleur et pour la première fois la peur s'immisça en lui. Il avait déjà faillit finir étouffé par des chats-crabes, noyé dans du miel, cuit, biscuité ou encore brûlé dans le caramel, pourtant cette fois-ci c'était une réelle menace qui annonçait sa venue tel un illustre personnage royal avec fracas. Et oui, Jowan faisait soudainement moins le malin. Il réalisait subitement que tout ce qu'il avait enduré et affronté jusque là n'était que de la rigolade. Qu'Elle se décidait soudainement à passer aux choses sérieuses.
Les longues secondes qu'il avait ainsi passé pétrifiée avaient suffit à constater la rapidité à laquelle progressait le fléau. Il était encore tellement loin, pourtant la menace était déjà presque écrasante, et le jeune taggeur ne doutait pas que cette immense chose ne progresse bien plus rapidement qu'un être humain en pleine course. En plissant les yeux on pouvait presque distinguer les mouvements désordonnés au sein même de la masse, Jowan n'eut aucun mal à reconnaître une composition similaire à l'énorme sphère qu'il avait tenté d'atteindre . . . Des meubles, des objets, tout ce qui avait été arraché sur son passage, tout cela se mélangeait dans un chaos désordonné d'une violence inouïe dont il n'imaginait qu'une faible partie de l'étendue à cause de la distance. Un spectacle bien loin de l'unicité d'une tornade du vrai monde, c'était comme si chaque élément se heurtait à ses voisins sans aucun sens au lieu de faire corps en une seule entité gigantesque. Un monstre de chaos qui dévorait l'horizon droit vers eux.
Lui qui avait perdu la parole finit par manifester (pour la première fois) un avis tout à fait identique à celui de l'inconnue, l'angoisse enserrant chaque syllabe de ses bras froids :
- 'Tain faut qu'on décampe ! T'as raison c'est sérieux !
Il marqua une pause et jeta un œil à la jambe de sa compagne d'infortune imposée, elle boitait mais ça n'avait pas l'air grave au point qu'elle ne puisse pas se déplacer (il n'avait de toute façon pas la carrure pour la porter). Sans perdre plus de temps avec les questions classiques et inutiles telles que "Tu peux courir ?" il l'attrapa par le poignet et passa son bras sur son épaule afin de la soutenir autant qu'il le pouvait avant de l’entraîner aussi vite que ses jambes le lui permettaient. L'adrénaline et la peur qui le taraudaient et qu'il avait retenus afin de ne pas s'enfuir sans demander son reste en abandonnant la jeune femme se déversèrent enfin en lui, l'incitant à courir plus vite qu'il ne l'avait jamais fait.
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Jeu 9 Jan - 0:08
Lorsque l’attention de son « nouvel ami » se porta également sur l’horizon, Call put constater à la simple vue de son regard que ce qui approchait n’était pas du pipi de chat. Dans son pays on parlait de Katrina, Cassandra, et bien d’autre ouragan à la force destructrice. Mais là ça avait l’air cent fois plus différent. On a des chances de survivre à une tempête quand on y est préparé. Elle s’en souvenait comme si c’était hier de ce jour où le vent hurlait tel une bête enragée, où les volets claquaient comme des damnés sortant de l’enfer. Fauché en plein rêve, la famille s’était réfugiée dans la cave – dont l’entrée se trouvait à l’extérieur - sous les fondations de la maison. Même si la nature se déchaînait au dessus de leur tête ils en étaient protégés. Mais là, c’était comme se retrouver seule et nue sur scène devant une cohorte de fan hystérique. Des lapins au milieu d’un champ de mine c’est ce qu’ils étaient.
La vision de la jeune femme ne se trouvait pas être assez bonne pour distinguer ce qu’il se passait au milieu de cet essaim infernal, à l’inverse du garçon qui paraissait y voir comme en plein jour. Ces quelques secondes de silence, presque angoissantes, suffirent à faire monter la pression comme un geyser de coca. La rousse marchait à l’adrénaline et elle commençait à en avoir son saoul. Elle aurait put courir sur des kilomètres sans jamais s’arrêter, et avec les deux jambes en moins s’il l’avait fallut. Néanmoins, vaudrait-il mieux faire attention à ce que l’on pense…
La voix du brun finit par la ramener à la réalité lorsqu’il confirma ses dires. Trip n’eut pas vraiment le temps de régir qu’il lui avait déjà attrapé le bras pour le passer sur ses épaules, avant de s’enfuir à toute jambe. La douleur de son genou faisant déjà partit du passé, elle n’éprouva aucun mal à suivre son rythme à grande enjambé. Cependant, bien que le geste du garçon partait d’une bonne intention, il l’empêchait de se mouvoir correctement, sa plus petite taille l’obligeant à se courber. Dégageant son bras, elle attrapa machinalement la main de son compagnon d’infortune, joignant ses doigts entre les seins. Elle serra son extrémité si fort qu’il aurait fallut un pied de biche pour la faire lâcher. On aurait put croire qu’une fois libéré elle l’aurait planté là sans préambule, le scotchant sur place dans sa course plus rapide. Franchement, à quoi ça lui aurait servit ? La musicienne n’était là que depuis trois jours. De ce fait, à part un bout de forêt et une plaine elle n’avait rien vu de ce monde. Bien qu’elle pouvait aisément se faire une idée sur ce que la faune et la flore pouvait lui réserver, savoir où trouver un endroit sûr pour s’abriter de ce bordel était une autre paire de manche. Et la réponse elle ne l’avait pas, mais lui certainement. Du coup, pour ces raisons la question de l’abandonné ne se posait. D’ailleurs en plus de ne pas se poser, ça ne lui avait même pas effleuré l’esprit ne serait ce qu’une seule seconde, car laisser quelqu’un à son sort, même si elle ne le portait pas dans son cœur, ne faisait partit ni de son éducation, ni de sa façon d’être.
Call ne savait pas vraiment où aller. Il est vrai qu’elle le suivait en se préoccupant seulement d’où ses pieds se posaient. Cependant courir bêtement sans but ne leur servirait pas à grand-chose. Elle voulu s’arrêter quelques secondes, retrouver leur esprit et savoir s’il y avait un endroit pour se réfugier sans danger. Mais aussi savoir s’il savait y aller. Néanmoins, ça ne semblait pas être une idée très lumineuse pour l’heure. En effet, le bruit d’une cavalcade derrière les buissons attira son attention. Tournant carrément la tête pour voir ce qu’il se tramait sur sa droite, la borgne eut la désagréable surprise de voir surgir ce qui ressemblait le plus à un porc épique. Du moins selon sa déduction, car l’apparence de la bête était celle d’une grosse pelote d’aiguille avec un dé à coudre en guise de tête. Freinant des quatre fers, elle tira le garçon en arrière quand le machin leur fondit dessus, passant à quelques centimètres d’eux. Ils purent ainsi constater que ses pattes se trouvaient constitué de trois aiguilles courbées, grossièrement cousu sur des boudins d’étoffes. Celui là, on n’irait pas lui faire des câlins de plein grès. La jeune femme poussa un juron avant de repartir de plus belle, sans chercher à savoir s’ils fuyaient simplement comme eux, ou s’ils avaient de mauvaise intention. Elle ne voulut pas non plus savoir combien ils étaient. Une question l’effleura tout de même : pourquoi une pelote d’aiguille ? La réponse fut bien vite donnée lorsqu’un dard d’acier siffla juste à côté de son oreille : une aiguille ça n’a pas de tête…
Redoublant d’effort pour courir un peu plus vite, Trip ne sentait pas la douleur de ses genoux qui commençaient à chauffer. Entre finir en charpie ou embrocher et cavaler jusqu’à n’en plus pouvoir le choix était vite fait. Et ils ne se trouvaient pas au bout de leur peine maintenant que ces charmantes petites boules d’épines les avaient pris en chasse. Un des piques manqua bien faucher la jambe du garçon d’ailleurs s’il ne l’avait pas esquivé à temps. Le couple de malchanceux devait quand même trouvé rapidement une solution s’il ne voulait pas une séance d’acuponcture gratuite.
- « Ras le bol ! » Gronda la musicienne.
Sans prévenir, elle vira de bord, donnant un coup d’épaule à son voisin, et fonça vers les buissons. S’engouffrer de ce côté avec tous ces obstacles les ralentissaient un tantinet peut être, mais grâce à ça, ils avaient moins de risque de se retrouver empalé. Slalomant entres arbres et fourrés son cerveau tournait à plein régime pour trouver une solution quant à s’en débarrasser. D’ailleurs, si elle réussissait à récupérer un de ses dards ça pourrait être utile. Ash en parvint même à oublier qu’il y avait un être vivant au bout de la main qu’elle tenait toujours, bien trop préoccuper à esquiver les projectiles. Son regard vérifia quand même qu’il était toujours là. Des fois - on ne sait comment – qu’elle se baladerait avec un bras coupé…
- « Bordel de dieu ! » Blasphéma-t-elle sans une once de remord.
Cherchant du regard le garçon, elle se rendit compte qu’il avait encore servit à amortir sa chute. Après tout, ça ne ferait que la troisième fois qu’ils se tombaient dessus. S’écartant, elle se laissa finalement choir un peu plus loin. Call se prit la tête entre les mains, puis après quelques secondes d’immobilité se frotta frénétiquement le crane avant de libérer son visage, écartant les doigts. Des mèches ébouriffées partirent dans tous les sens lui donnant l’air d’une folle. De toute façon sa tête devait bien ressembler à un bouquet garni avec toutes les branches qu’ils s’étaient mangé. Par ailleurs, le cache qu’elle avait jusque là tenté de dissimuler était parfaitement visible. Mais bon, ça elle s’en fichait.
- « Pourquoi est-ce qu’on doit toujours tomber sur les trucs les plus improbables, qui cherche à nous trucider de la façon la plus improbable ?! Explosa-t-elle. On pourrait pas, je sais pas moi, tomber sur un champ de grosse boule de coton, qui en faite serait de simple mouton, affublé d’oreille de lapin et d’un marshmallow en guise de tête et je sais pas… des cannes en sucre d'orge pour antenne ? Un truc débile qui appliquerait l’adage « doux comme agneaux. » et pas taré comme l’orangina rouge ! C’est trop demander ?... Merde !... »
Oui elle pétait un câble en inventant complètement un autre truc improbable. Mais bon, elle n’y pouvait rien c’était nerveux. Néanmoins, malgré le fait que la jeune femme s’emporte, elle resta dans une tonalité extrêmement basse. Elle n’était pas bête au point de risquer de rameuter les boules d’épines après avoir batailler pour s’en débarrasser.
Enfin… Le temps n’était plus à la parlote et l’orage de son esprit se dissipait doucement. Elle voulu d’ailleurs demander au brun s’il n’avait rien de cassé, cependant le silence se trouvait être trop pesant. Ok ce n’était pas le moment de se poser, mais pourquoi la regarder comme ça ?
- « Qu’est ce qui y a ? J’ai une tâche sur le visage ? Je parle trop ? Désolé mais ça c’est nerveux… » Interrogea-t-elle rapidement.
Mais l’adrénaline redescendant bien vite, la douleur de son épaule se rappela assez tôt à son esprit. Elle qui voulait récupérer une de ces aiguilles bah elle était servit !
- « Manquait plus que ça… Grogna-t-elle en jetant un rapide coup d’œil à la chose. T’as rien toi j’espère ? »
Espérant qu’il n’avait vraiment rien, elle tenta d’attraper l’aiguille pour l’ôter, mais l’entreprise fut compliquée. Cependant, ce qu’elle espérait surtout c’est qu’il sache où ils pourraient se réfugier.
Pendant ce temps, ce qui les avait protégés de la vue des tas d’épines, se rapprochèrent curieusement des intrus. Bien que pour la plupart, leur tête chamalow étaient tournées vers le ciel bouillonnant d’orage.
La vision de la jeune femme ne se trouvait pas être assez bonne pour distinguer ce qu’il se passait au milieu de cet essaim infernal, à l’inverse du garçon qui paraissait y voir comme en plein jour. Ces quelques secondes de silence, presque angoissantes, suffirent à faire monter la pression comme un geyser de coca. La rousse marchait à l’adrénaline et elle commençait à en avoir son saoul. Elle aurait put courir sur des kilomètres sans jamais s’arrêter, et avec les deux jambes en moins s’il l’avait fallut. Néanmoins, vaudrait-il mieux faire attention à ce que l’on pense…
La voix du brun finit par la ramener à la réalité lorsqu’il confirma ses dires. Trip n’eut pas vraiment le temps de régir qu’il lui avait déjà attrapé le bras pour le passer sur ses épaules, avant de s’enfuir à toute jambe. La douleur de son genou faisant déjà partit du passé, elle n’éprouva aucun mal à suivre son rythme à grande enjambé. Cependant, bien que le geste du garçon partait d’une bonne intention, il l’empêchait de se mouvoir correctement, sa plus petite taille l’obligeant à se courber. Dégageant son bras, elle attrapa machinalement la main de son compagnon d’infortune, joignant ses doigts entre les seins. Elle serra son extrémité si fort qu’il aurait fallut un pied de biche pour la faire lâcher. On aurait put croire qu’une fois libéré elle l’aurait planté là sans préambule, le scotchant sur place dans sa course plus rapide. Franchement, à quoi ça lui aurait servit ? La musicienne n’était là que depuis trois jours. De ce fait, à part un bout de forêt et une plaine elle n’avait rien vu de ce monde. Bien qu’elle pouvait aisément se faire une idée sur ce que la faune et la flore pouvait lui réserver, savoir où trouver un endroit sûr pour s’abriter de ce bordel était une autre paire de manche. Et la réponse elle ne l’avait pas, mais lui certainement. Du coup, pour ces raisons la question de l’abandonné ne se posait. D’ailleurs en plus de ne pas se poser, ça ne lui avait même pas effleuré l’esprit ne serait ce qu’une seule seconde, car laisser quelqu’un à son sort, même si elle ne le portait pas dans son cœur, ne faisait partit ni de son éducation, ni de sa façon d’être.
Call ne savait pas vraiment où aller. Il est vrai qu’elle le suivait en se préoccupant seulement d’où ses pieds se posaient. Cependant courir bêtement sans but ne leur servirait pas à grand-chose. Elle voulu s’arrêter quelques secondes, retrouver leur esprit et savoir s’il y avait un endroit pour se réfugier sans danger. Mais aussi savoir s’il savait y aller. Néanmoins, ça ne semblait pas être une idée très lumineuse pour l’heure. En effet, le bruit d’une cavalcade derrière les buissons attira son attention. Tournant carrément la tête pour voir ce qu’il se tramait sur sa droite, la borgne eut la désagréable surprise de voir surgir ce qui ressemblait le plus à un porc épique. Du moins selon sa déduction, car l’apparence de la bête était celle d’une grosse pelote d’aiguille avec un dé à coudre en guise de tête. Freinant des quatre fers, elle tira le garçon en arrière quand le machin leur fondit dessus, passant à quelques centimètres d’eux. Ils purent ainsi constater que ses pattes se trouvaient constitué de trois aiguilles courbées, grossièrement cousu sur des boudins d’étoffes. Celui là, on n’irait pas lui faire des câlins de plein grès. La jeune femme poussa un juron avant de repartir de plus belle, sans chercher à savoir s’ils fuyaient simplement comme eux, ou s’ils avaient de mauvaise intention. Elle ne voulut pas non plus savoir combien ils étaient. Une question l’effleura tout de même : pourquoi une pelote d’aiguille ? La réponse fut bien vite donnée lorsqu’un dard d’acier siffla juste à côté de son oreille : une aiguille ça n’a pas de tête…
Redoublant d’effort pour courir un peu plus vite, Trip ne sentait pas la douleur de ses genoux qui commençaient à chauffer. Entre finir en charpie ou embrocher et cavaler jusqu’à n’en plus pouvoir le choix était vite fait. Et ils ne se trouvaient pas au bout de leur peine maintenant que ces charmantes petites boules d’épines les avaient pris en chasse. Un des piques manqua bien faucher la jambe du garçon d’ailleurs s’il ne l’avait pas esquivé à temps. Le couple de malchanceux devait quand même trouvé rapidement une solution s’il ne voulait pas une séance d’acuponcture gratuite.
- « Ras le bol ! » Gronda la musicienne.
Sans prévenir, elle vira de bord, donnant un coup d’épaule à son voisin, et fonça vers les buissons. S’engouffrer de ce côté avec tous ces obstacles les ralentissaient un tantinet peut être, mais grâce à ça, ils avaient moins de risque de se retrouver empalé. Slalomant entres arbres et fourrés son cerveau tournait à plein régime pour trouver une solution quant à s’en débarrasser. D’ailleurs, si elle réussissait à récupérer un de ses dards ça pourrait être utile. Ash en parvint même à oublier qu’il y avait un être vivant au bout de la main qu’elle tenait toujours, bien trop préoccuper à esquiver les projectiles. Son regard vérifia quand même qu’il était toujours là. Des fois - on ne sait comment – qu’elle se baladerait avec un bras coupé…
- Spoiler:
- « Bordel de dieu ! » Blasphéma-t-elle sans une once de remord.
Cherchant du regard le garçon, elle se rendit compte qu’il avait encore servit à amortir sa chute. Après tout, ça ne ferait que la troisième fois qu’ils se tombaient dessus. S’écartant, elle se laissa finalement choir un peu plus loin. Call se prit la tête entre les mains, puis après quelques secondes d’immobilité se frotta frénétiquement le crane avant de libérer son visage, écartant les doigts. Des mèches ébouriffées partirent dans tous les sens lui donnant l’air d’une folle. De toute façon sa tête devait bien ressembler à un bouquet garni avec toutes les branches qu’ils s’étaient mangé. Par ailleurs, le cache qu’elle avait jusque là tenté de dissimuler était parfaitement visible. Mais bon, ça elle s’en fichait.
- « Pourquoi est-ce qu’on doit toujours tomber sur les trucs les plus improbables, qui cherche à nous trucider de la façon la plus improbable ?! Explosa-t-elle. On pourrait pas, je sais pas moi, tomber sur un champ de grosse boule de coton, qui en faite serait de simple mouton, affublé d’oreille de lapin et d’un marshmallow en guise de tête et je sais pas… des cannes en sucre d'orge pour antenne ? Un truc débile qui appliquerait l’adage « doux comme agneaux. » et pas taré comme l’orangina rouge ! C’est trop demander ?... Merde !... »
Oui elle pétait un câble en inventant complètement un autre truc improbable. Mais bon, elle n’y pouvait rien c’était nerveux. Néanmoins, malgré le fait que la jeune femme s’emporte, elle resta dans une tonalité extrêmement basse. Elle n’était pas bête au point de risquer de rameuter les boules d’épines après avoir batailler pour s’en débarrasser.
Enfin… Le temps n’était plus à la parlote et l’orage de son esprit se dissipait doucement. Elle voulu d’ailleurs demander au brun s’il n’avait rien de cassé, cependant le silence se trouvait être trop pesant. Ok ce n’était pas le moment de se poser, mais pourquoi la regarder comme ça ?
- « Qu’est ce qui y a ? J’ai une tâche sur le visage ? Je parle trop ? Désolé mais ça c’est nerveux… » Interrogea-t-elle rapidement.
Mais l’adrénaline redescendant bien vite, la douleur de son épaule se rappela assez tôt à son esprit. Elle qui voulait récupérer une de ces aiguilles bah elle était servit !
- « Manquait plus que ça… Grogna-t-elle en jetant un rapide coup d’œil à la chose. T’as rien toi j’espère ? »
Espérant qu’il n’avait vraiment rien, elle tenta d’attraper l’aiguille pour l’ôter, mais l’entreprise fut compliquée. Cependant, ce qu’elle espérait surtout c’est qu’il sache où ils pourraient se réfugier.
Pendant ce temps, ce qui les avait protégés de la vue des tas d’épines, se rapprochèrent curieusement des intrus. Bien que pour la plupart, leur tête chamalow étaient tournées vers le ciel bouillonnant d’orage.
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