SHNEUBLEUBLEU. feat. Nathanaël & Maximilian

Anonymous
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Mer 28 Aoû - 14:04

quel monde absurde. on ne peut même pas tuer qui on veut sans que cela nous retombe dessus. je dois acheter un permis de chasse, c'est ça ? pfff. de toute façon, je parlerais qu'en présence de mon avocat.
VENGEANCE.



J'ouvre lentement les paupières, désorienté. Soudain, la mémoire me revient. Je suis toujours dans ce monde qui m'est inconnu. Je pourrais presque en tirer une conclusion : je ne suis pas dans un rêve. Il est impossible de s'endormir dans un rêve et se réveiller au même endroit, non ? Quoi que... Si l'étagère au-dessus de mon lit m'est tombé sur la gueule, je suis peut-être dans le coma. Je relève la tête et aperçois le ciel. Oscillant entre un rose clair et un violet pastel, il me dévoile quelques images de cartoons divers et de choses sans rapports. Prenant appui sur mes jambes, je me relève et inspecte les alentours du regard. Je ne sais pas où aller. J'aurais éventuellement pu rester là à contempler le ciel, cet écran géant mais j'ai envie d'avaler quelque chose. Je ne connais rien de cet endroit. Est-ce que je suis seul ? Est-ce que la nourriture à bon goût ? Aucune idée. Au loin, une silhouette se dessine progressivement. Sans réfléchir, je cours vers celle-ci, découvrant durant ma course ses formes et ses couleurs. Il s'agit d'un lapin bleu portant un haut-de-forme. Hiiiii. Un mélange entre un schtroumpf et un mammifère à longues oreilles, c'est trop cool ♥. Je m'agenouille de façon à être à sa hauteur, lui offrant mon plus beau sourire. Lui, il ne bouge pas. Il me dévisage avec insistance.

▬ BUGU SNIIIII CHNA. Humain. NIIII. Stupide. me dit-il.

Attendez. Ça veut dire quoi ça ? (Notez que je m'en contre-fou qu'il parle, hein.) Je tente de répondre un truc ressemblant, dans le genre : « Bliiiip Shnu Li. ». Je n'aurais pas dû. Non, je pense que dans sa langue, ça voulait soit dire « Je vais te rôtir et te bouffer avec de la mayonnaise », soit « Je suis une carotte et je suis délicieuse. » Je m'en suis aperçu quand il m'a sauté dessus et mordu la jambe. Mécontent, je lui attrape les oreilles et l'oblige à me lâcher. Évidemment, je le balance le plus loin possible. Il est mort . Tant mieux. Je continue ma route, plus méfiant. Je remarque que ma jambe saigne un peu... Tant pis ! Ce n'est qu'un rêve de toute façon. Je vais surement tomber sur une chenille multicolore qui, avec des pouvoirs trop classes de power rangers, va me soigner la jambe. Bah oui, c'est logique quoi. Je passe outre cet épisode et poursuis mon exploration. C'est joli, ce monde. J'aimerais bien qu'il s'agisse d'un rêve en fait. Cela impliquerait que mon esprit gère trop au point de créer un monde comme ça. Limite, je serais l'élu du Dieu de l'imagination. Oui parce que je suis sûr qu'il existe. À ma droite, une sorte de langouste qui chante de l'opéra. Je ne m'arrête pas. Je n'ai pas vraiment envie d'entendre de près ce genre de récital.

Après un long moment de marche, je m’assieds sur un rocher pour me reposer.
BRLBRL. Mon ventre crie famine. Je sens quelque chose de bizarre, mes jambes de touche plus le sol. Je me demande pourquoi je flotte légèrement alors que mes fesses sont encore posées sur ce rocher.

▬ Eh, petit. Tu veux bien arrêter de squatter ma carapace ? C'est pas un hôtel ici.

Je pousse un cri d'effroi et de relève dans la seconde qui suit. Une tortue. Une tortue... UNE TORTUE. Moche, vieille, ridée. HIIII. J'ai peur des tortues, au secours ! Je donne un coup de pied dans sa carapace, la chose décollant de quelques centimètres avant de s'écraser lourdement sur le sol. Elle se tourne vers moi. Prenant peur, je cours sur quelques mètres avant de me retourner, sûr qu'elle n'avait pas encore fait ne serait-ce qu'un pauvre mètre. Je grimace, découvrant que l'animal courait aussi vite que moi. Je prends mes jambes à mon cou et m'élance le plus vite et le plus loin possible. Je ne m'arrête pas jusqu'à entrevoir une immense porte en bois face à moi. Je n'hésite même pas à l'ouvrir et me cacher à l'intérieur. Je ne sais pas où est-ce que je suis encore tombé, mais c'est trop classe. Une porte au milieu de nulle part qui me conduit dans une salle. Aucun meuble, aucune décoration à l'exception de centaines de masques, rangés n'importe où, simplement déposés sur le sol et entassés contre les murs. Je me demande bien à quoi servent-ils. Je m'approche d'une petite pile de masques avant d'en piocher un au hasard. Un lapin bleu. Serait-ce la vengeance que l'on subit lorsqu'on maltraite un animal ? Je peux le reposer, je le sais. Je pourrais juste le poser sur le sol et en prendre un autre. Pourtant, je le mets contre mon visage et l'attache avec un petit cordon. C'est étrange, non ? Désormais, je ressemble à un garçon au teint blanchâtre, ayant revêtit un visage qui n'est pas le sien, qui lui fait des joues joufflues et surtout, une peau bleue. En cadeau, j'ai même de longues oreilles. Quel est l'intérêt de ressembler à un lapin ridicule ? Il n'y en a pas, c'est justement ça qui est drôle. Le masque me tire un peu la peau mais je n'y prête pas attention. Pour me divertir, j'imite le mammifère en prenant la pose, avançant en sautillant sur mes jambes, agenouillé.

▬ SHCHEEEUBLEUNEU, carotte.

Oui, je m'exprime comme l'acteur de mon déguisement. Ce n'est pas compliqué, il suffit de dire n'importe quoi. Des mots sans aucun sens. Pour m'exprimer, il sera plus compliqué. Des dialogues entre le langage primaire et le n'importe quoi. Pourtant, ça me reflète bien. Enfin, plutôt le n'importe quoi. Je sens que je vais bientôt en avoir marre. Mais bon, je vois ceci comme une punition.



Anonymous
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Mer 4 Sep - 16:38
Maximilian reluqua la grande armoire en bois-caoutchouX-roseviril-massif, songeant à ses quelques connaissances du Monde de Narnia – faut pas croire, les poissons sont de grands lecteurs ! En plus, le paysage qui se cachait derrière ses portes lui donnerait peut-être un nouveau sujet de peinture. Tout cela l'intriguait fort, décidément. Le peintre-sirène était désormais acharné à détrôner la méchante reine aux côtés du lion Aslan !

Lentement, il tourna la poignée en évitant de se faire gober par la langue sortant d'un proche miroir – qui avait sans doute été rapatrié de la galerie aux miroirs – et fut « littéralement » happé par le grand meuble. Boing boum badaboum boing. Il s'affala sur un sol... heu... il ne savait comment était le sol pour la simple et bonne raison qu'il avait atterri sur un fauteuil roulant – dommage, il aurait préféré un rocking-chair – qui roulait dans un roulement effréné, sans prendre compte de celui des yeux de Maximilian.

Des fils électriques attachèrent fermement ses bras et ses jambes au fauteuil. Ainsi paralysé, l'homme sirène ne pouvait plus faire le moindre mouvement ! Franchement, l'Œuvre n'avait-elle rien de mieux pour lui qu'un costume d'Andy Cappay ? Il était le Maître, tout de même. Il avait droit à un traitement de faveur.

C'est alors que l'engin sur lequel son divin fessier reposait décida d'avoir un cerveau. Il le fit valdinguer aux quatre coins de l'intérieur de l'armoire à pas moins de 1 000 000 000 km/h ! Dans son élan frigorifique, le pauvre Créateur percuta un machin tout doux et tout bizarre – qui devait cependant être très lourd et résistant, puisqu'il arrêta la course de ce cher Maximilian.

Soulagé, celui-ci voulu épousseter ses épaules avant de réaliser qu'il était toujours attaché. Saperlipopette ! L'Esquisse n'en faisait vraiment qu'à sa tête... Du ton le plus digne dont il était capable – c'est-à-dire avec tout le ridicule du monde – il redressa la tête et s'adressa au « machin », qui s'avérait avoir des oreilles, que c'était intéressant.

    « Je, heu... Je te remercie pour ton aide, sujet ! En récompense, tu as le droit de me détacher de ce promontoire. Vas-y, je t'en prie. »

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