[COULOIR LOIN DE TOUT] L'Apocalypse ? Barf. J'irai plus tard.
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Ven 9 Mai - 0:31
Diablo est perdu. Diablo étouffe. Diablo ne voit plus à cause de ses larmes qui dégoulinent. Il ne voit rien. Plus rien.
…vraiment plus rien, en fait.
Mais il entend tout. Tout. C’est affreux, ça cogne et ça résonne. Il entend de trop nombreuses pattes courir, en haut, en bas, sur les côtés. Partout. Des cris. Des larmes. Mon dieu. Il entend les larmes de la jeune fille aux cheveux verts. Sur le toit. Alors qu’il ne compte plus les couloirs depuis sa fuite. Lâche. Il est lâche. Il a fui. Et il continue. Il ne peut pas s’arrêter. Malgré les bruits qui vrillent ses oreilles pointues, malgré tout ce qui lui brouille la vue. Il a peur. Il ne comprend pas. Il se souvient d’une vague fumée sur le toit, qui émergeait d’un projectile brisé. Il l’a peut-être respiré. Dans la panique, il a dû en inspirer de grandes bouffées, même. De grandes bouffées empoisonnées.
Terrorisé, Diablo couina. Et trébucha sur son propre pied, s’affalant de tout son long sur le sol d’un énième couloir. Douloureux, le sol. L’adolescent lâcha un bref cri de douleur avant de se rouler en boule, les mains sur les oreilles. Il ne voulait plus entendre. Il ne voulait plus.
Que la mort chante à ses oreilles.
Et d’être tout seul, perdu dans le noir, sans être capable de voir.
…vraiment plus rien, en fait.
Mais il entend tout. Tout. C’est affreux, ça cogne et ça résonne. Il entend de trop nombreuses pattes courir, en haut, en bas, sur les côtés. Partout. Des cris. Des larmes. Mon dieu. Il entend les larmes de la jeune fille aux cheveux verts. Sur le toit. Alors qu’il ne compte plus les couloirs depuis sa fuite. Lâche. Il est lâche. Il a fui. Et il continue. Il ne peut pas s’arrêter. Malgré les bruits qui vrillent ses oreilles pointues, malgré tout ce qui lui brouille la vue. Il a peur. Il ne comprend pas. Il se souvient d’une vague fumée sur le toit, qui émergeait d’un projectile brisé. Il l’a peut-être respiré. Dans la panique, il a dû en inspirer de grandes bouffées, même. De grandes bouffées empoisonnées.
Terrorisé, Diablo couina. Et trébucha sur son propre pied, s’affalant de tout son long sur le sol d’un énième couloir. Douloureux, le sol. L’adolescent lâcha un bref cri de douleur avant de se rouler en boule, les mains sur les oreilles. Il ne voulait plus entendre. Il ne voulait plus.
Que la mort chante à ses oreilles.
Et d’être tout seul, perdu dans le noir, sans être capable de voir.
- Spoiler:
- Diablo continue sa fuite dans les couloirs, aveuglé par la fumée d’un projectile qu’il a respiré sur le toit, il ne voit plus rien et entend, au contraire, bien trop les choses (défi duck). Plus qu’effrayé, il se roule en boule, les mains sur les oreilles, sans voir la personne qui se trouve maintenant juste à ses côtés…
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Ven 9 Mai - 1:46
Après avoir quitté le salon, l’homme parcouru des mètres et des mètres de couloirs. La raison principale était qu’il devait se calmer, mettre un peu d’ordre dans les informations qu’il venait d’avoir – si tenté qu’il en existe un possible – la raison secondaire était de s’assurer que personne ne le suive comme il l’avait presque ordonné. C’était un lieu hostile dont il ne savait pas la réaction des gens. Encore moins que dans un monde normal.
S’étant finalement perdu, l’homme soupira, abandonnant toutes ses réflexions qui ne menaient toute façon à rien. Il se souvenait que lorsque ses victimes se savaient en danger, le savoir dans les parages près à bondir avec son arme pour le faire saigner comme un porc ne leur a jamais permis d’en échapper. La panique n’était pas son fort et elle était mauvaise conseillère.
Le dos contre le mur l’homme se laissa doucement tomber pour finalement s’asseoir en tailleur. Il lui fallait dormir et ne pas être déranger. L’endroit semblait calme. Il n’aimait pas dormir dans un couloir mais ici, ils sont parfois plus confortables et silencieux qu’une salle même vide. Personne ne semblait passer par là. Personne ne semblait être passé par là.
Dégainant son MP3 tout en baillant, l’homme s’acharnera sur ses écouteurs qui ne veulent décidément pas restés démêlés dans une poche avant de les mettre dans ses oreilles, régler la mise en veille et lancer la plus belle mélodie au monde pour lui : Le chant d’une chouette hulotte. C’est avec un nano-sourire serein que l’homme s’endormit.
Et visiblement, le pouvoir soporifique de la chouette hulotte n’est plus à remettre en question puisque l’attaque des objets ne le réveilla pas, ni même lorsque l’un des observatoires fut détruit. Lui qui a un sommeil si léger, soit il faudrait en revoir la définition dans ce monde, soit il était plus éreinté qu’il ne pensait.
Seul le bruit sourd de la chute d’une personne et son cri de douleur réussi à le tirer de son sommeil plus ou moins violemment. Remettant en marche son MP3 que le son sourd et apaisant d’un grand duc, l’homme pas forcément de bonne humeur se tourna vers la forme qu’il identifiait comme un être humain en boule, il était presque juste en face légèrement sur sa droite.
Il l’aurait bien ignoré s’il n’avait pas eu ce bonnet sali. Un hibou. Il y avait un hibou sur son bonnet. Bon, un dessin. Mais il ne prit pas compte de ce détail. Le garçon était roulé en boule en se tenant fermement les oreilles, semblant trembler. Le sol aussi n’était pas stable mais ici, peu de son transparaissaient, le léger « Hou » de son baladeur nuançait la situation. L’homme était étrangement calme, il y avait comme une autre dimension que le chant créait.
Il attend. Il attend que le garçon se calme un peu, lui parler dans cet état ne ferait que renforcer sa panique, le toucher risquerait de le tuer. L’homme le savait. Il ne percevait pas grand-chose aux émotions mais le sentiment de panique, lui, il connaissait. Avec un œil distant, l’homme observe, patient, puis lorsque les premiers signes d’accalmie se montrèrent, il lui dit de sa voix rauque et calme.
« Ça va mieux ? »
Après avoir entendu sa réponse, il resta légèrement silencieux avant de déclarer tout haut empruntant la même voix.
« Ton bonnet. Je l’aime bien. »
S’étant finalement perdu, l’homme soupira, abandonnant toutes ses réflexions qui ne menaient toute façon à rien. Il se souvenait que lorsque ses victimes se savaient en danger, le savoir dans les parages près à bondir avec son arme pour le faire saigner comme un porc ne leur a jamais permis d’en échapper. La panique n’était pas son fort et elle était mauvaise conseillère.
Le dos contre le mur l’homme se laissa doucement tomber pour finalement s’asseoir en tailleur. Il lui fallait dormir et ne pas être déranger. L’endroit semblait calme. Il n’aimait pas dormir dans un couloir mais ici, ils sont parfois plus confortables et silencieux qu’une salle même vide. Personne ne semblait passer par là. Personne ne semblait être passé par là.
Dégainant son MP3 tout en baillant, l’homme s’acharnera sur ses écouteurs qui ne veulent décidément pas restés démêlés dans une poche avant de les mettre dans ses oreilles, régler la mise en veille et lancer la plus belle mélodie au monde pour lui : Le chant d’une chouette hulotte. C’est avec un nano-sourire serein que l’homme s’endormit.
Et visiblement, le pouvoir soporifique de la chouette hulotte n’est plus à remettre en question puisque l’attaque des objets ne le réveilla pas, ni même lorsque l’un des observatoires fut détruit. Lui qui a un sommeil si léger, soit il faudrait en revoir la définition dans ce monde, soit il était plus éreinté qu’il ne pensait.
Seul le bruit sourd de la chute d’une personne et son cri de douleur réussi à le tirer de son sommeil plus ou moins violemment. Remettant en marche son MP3 que le son sourd et apaisant d’un grand duc, l’homme pas forcément de bonne humeur se tourna vers la forme qu’il identifiait comme un être humain en boule, il était presque juste en face légèrement sur sa droite.
Il l’aurait bien ignoré s’il n’avait pas eu ce bonnet sali. Un hibou. Il y avait un hibou sur son bonnet. Bon, un dessin. Mais il ne prit pas compte de ce détail. Le garçon était roulé en boule en se tenant fermement les oreilles, semblant trembler. Le sol aussi n’était pas stable mais ici, peu de son transparaissaient, le léger « Hou » de son baladeur nuançait la situation. L’homme était étrangement calme, il y avait comme une autre dimension que le chant créait.
Il attend. Il attend que le garçon se calme un peu, lui parler dans cet état ne ferait que renforcer sa panique, le toucher risquerait de le tuer. L’homme le savait. Il ne percevait pas grand-chose aux émotions mais le sentiment de panique, lui, il connaissait. Avec un œil distant, l’homme observe, patient, puis lorsque les premiers signes d’accalmie se montrèrent, il lui dit de sa voix rauque et calme.
« Ça va mieux ? »
Après avoir entendu sa réponse, il resta légèrement silencieux avant de déclarer tout haut empruntant la même voix.
« Ton bonnet. Je l’aime bien. »
- Résumé:
- Kahaüz s’endormit dans le couloir sans qu’aucune attaque d’objet ne puisse le réveiller. C’est seulement lorsque Diablo tomba près de lui qu’il sorti de son état de léthargie. Après avoir attendu qu’il se calme un peu, il lui demanda si ça allait mieux avant de lui dire qu’il aimait son bonnet.
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Ven 9 Mai - 4:31
Quelqu’un est là.
Diablo ne le voit pas. Aucune voix ne parle. Mais Diablo l’entend.
La voix du cœur.
L’écho de ce cœur qui bat calmement contre cette poitrine. Boum boum. Il l’entend. Boum boum. Et, inconsciemment, de toute son âme, Diablo s’y raccroche. Tel un noyé, il a trouvé sa bouée. Boum boum. Ces battements ne sont pas agressifs. Ces boum sourds ne l’effraient pas. Ils sont presque rassurants. L’adolescent tente de respirer de nouveau, et peu à peu, calque son propre cœur sur ce rythme. Boum. Ça va mieux.
Diablo ne voyait toujours pas. La lumière était aveuglante. Il baignait dans une immensité blanche. Il n’y voyait rien. Alors il préférait fermer les yeux et côtoyer l’inquiétant néant noir C’était une angoisse de moindre mesure, mais il ne pouvait que s’accrocher à cette toute petite différence. Grappiller le moindre petit soulagement. Boum. Cela allait mieux. Il ne voyait toujours pas, et il entendait toujours aussi bien, mais ça allait un peu mieux. Il se focalisait sur ce qui était le plus proche. Que sur ce qui était le plus proche. Ça, et uniquement ça. Et alors, ça allait mieux.
Et il y avait ce chant de hibou. Diablo aurait été bien en peine de vous expliquer la raison de sa présence, mais il trouvait ça… apaisant. C’était comme un souvenir de l’avant. Une créature qui n’était qu’elle-même. La réalité où un hibou était un hibou. Alors, au lieu d’avoir peur de ces bruits qui autrefois l’auraient un peu angoissé, Diablo écoutait calmement.
▬ Ça va mieux ?
Une voix. Aussi calme que les battements du cœur. Diablo n’eut aucun doute quant à son possesseur. Et il lâcha un timide « oui ». Faible. Très faible. Mais audible. Peut-être par habitude, l’adolescent préféra se retourner, se contentant de rouler sur lui-même.
▬ Ton bonnet. Je l’aime bien.
▬ Je. Merci.
Diablo l’aimait bien aussi. Il n’avait pas vraiment eu le temps de s’en préoccuper, mais il cachait bien ses cornes. Et s’accrocher à la laine avait quelque chose de réconfortant. Et les petites ailettes étaient mignonnes.
▬ J’aime bien vos chants de hiboux, répondit-il alors, d’une voix douce.
Un petit silence.
▬ Ils sont apaisants.
Ça devait être assez bizarre à entendre, mais Diablo le pensait sincèrement. Lui-même ne l’aurait pas cru. Mais tout était particulier, maintenant. Quand on arpentait ce monde, on ne pouvait plus juste penser comme avant.
▬ Je… Je peux venir écouter plus près ?
Plus près, il entendrait encore mieux. Il pourrait encore mieux se focaliser dessus. Et il y avait ce cœur aussi. Ce cœur battant. Cette vie. Il voulait s’approcher et la sentir un peu plus. Sentir qu’il vivait. Sentir qu’une personne vivait juste à côté de lui.
Peut-être que la mort s’éloignerait un peu, comme ça…
Et que ses jambes accepteraient de le porter de nouveau.
Diablo ne le voit pas. Aucune voix ne parle. Mais Diablo l’entend.
La voix du cœur.
L’écho de ce cœur qui bat calmement contre cette poitrine. Boum boum. Il l’entend. Boum boum. Et, inconsciemment, de toute son âme, Diablo s’y raccroche. Tel un noyé, il a trouvé sa bouée. Boum boum. Ces battements ne sont pas agressifs. Ces boum sourds ne l’effraient pas. Ils sont presque rassurants. L’adolescent tente de respirer de nouveau, et peu à peu, calque son propre cœur sur ce rythme. Boum. Ça va mieux.
Diablo ne voyait toujours pas. La lumière était aveuglante. Il baignait dans une immensité blanche. Il n’y voyait rien. Alors il préférait fermer les yeux et côtoyer l’inquiétant néant noir C’était une angoisse de moindre mesure, mais il ne pouvait que s’accrocher à cette toute petite différence. Grappiller le moindre petit soulagement. Boum. Cela allait mieux. Il ne voyait toujours pas, et il entendait toujours aussi bien, mais ça allait un peu mieux. Il se focalisait sur ce qui était le plus proche. Que sur ce qui était le plus proche. Ça, et uniquement ça. Et alors, ça allait mieux.
Et il y avait ce chant de hibou. Diablo aurait été bien en peine de vous expliquer la raison de sa présence, mais il trouvait ça… apaisant. C’était comme un souvenir de l’avant. Une créature qui n’était qu’elle-même. La réalité où un hibou était un hibou. Alors, au lieu d’avoir peur de ces bruits qui autrefois l’auraient un peu angoissé, Diablo écoutait calmement.
▬ Ça va mieux ?
Une voix. Aussi calme que les battements du cœur. Diablo n’eut aucun doute quant à son possesseur. Et il lâcha un timide « oui ». Faible. Très faible. Mais audible. Peut-être par habitude, l’adolescent préféra se retourner, se contentant de rouler sur lui-même.
▬ Ton bonnet. Je l’aime bien.
▬ Je. Merci.
Diablo l’aimait bien aussi. Il n’avait pas vraiment eu le temps de s’en préoccuper, mais il cachait bien ses cornes. Et s’accrocher à la laine avait quelque chose de réconfortant. Et les petites ailettes étaient mignonnes.
▬ J’aime bien vos chants de hiboux, répondit-il alors, d’une voix douce.
Un petit silence.
▬ Ils sont apaisants.
Ça devait être assez bizarre à entendre, mais Diablo le pensait sincèrement. Lui-même ne l’aurait pas cru. Mais tout était particulier, maintenant. Quand on arpentait ce monde, on ne pouvait plus juste penser comme avant.
▬ Je… Je peux venir écouter plus près ?
Plus près, il entendrait encore mieux. Il pourrait encore mieux se focaliser dessus. Et il y avait ce cœur aussi. Ce cœur battant. Cette vie. Il voulait s’approcher et la sentir un peu plus. Sentir qu’il vivait. Sentir qu’une personne vivait juste à côté de lui.
Peut-être que la mort s’éloignerait un peu, comme ça…
Et que ses jambes accepteraient de le porter de nouveau.
- Spoiler:
- Diablo se calme peu à peu en écoutant le cœur de Kahaüz, il répond à sa question puis se retourne en roulant sur place et le remercie pour le bonnet. Il ajoute que lui aime bien ses chants de hiboux, qu’il entend à cause de son ouïe bien trop développée. Il trouve que c’est apaisant et demande s’il peut venir écouter de plus près. Parce que se focaliser sur un seul bruit le rassure et que sentir quelqu’un de vivant aussi. Et qu’il ne pense pas pouvoir se relever tout de suite.
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Sam 10 Mai - 0:39
A nouveau, l’homme reste silencieux, attendant que le garçon parle. Et lorsque ce fut le cas, avec une voix douce et calmée, il réussit à le surprendre.
« J’aime bien vos chants de hiboux »
Instinctivement, l’homme revérifia le volume de ceux-ci. Il n’était pas si fort puisqu’il était parvenu à entendre la faible réponse du blessé à sa question. Le garçonnet devait avoir une ouïe si fine, cela pouvait expliquer pourquoi il s’était effondré de panique.
« Ils sont apaisants »
Oh. Alors il n’était pas le seul ? L’homme était quelque peu abasourdi, tous ceux qui jusque là avaient identifié ce qu’il écoutait étaient très souvent en proie à un fou rire qui ne le réjouissait guère. Généralement, ces personnes étaient retrouvées dans la rubrique nécrologie du journal du lendemain. Il était plutôt susceptible sur ce plan là, on ne se moquait pas de ces animaux qu’il trouvait majestueux.
« Je… Je peux venir écouter plus près ? »
Cette phrase acheva l’homme. La dernière fois qu’il a entendu quelqu’un lui demander de lui faire écouter ses chants remonte à bien longtemps, ce moment où l’homme était sans doute heureux ? Il sait que ces moments avec elle sont importants pour lui, mais de là dire qu’il était heureux… C’était encore abstrait pour lui. Il frotta ses yeux pour reprendre ses esprits, puis une fois serein, sa calme voix rauque lui répondit simplement.
« Tu peux »
Avant de lâcher dans un soupire
« Ça me rappellera des souvenirs… »
Un vent de nostalgie aurait du traverser son visage mais rien. L’homme ne savait toujours pas ce que c’était, d’être réellement triste de la perte de quelqu’un. Et pourtant.
Pourquoi était-il si calme ? Normalement, la présence d’une autre personne le dérangerait, d’autant plus si elle se rapprochait. Mais l’homme était calme, il détestait lorsqu’on lui rappelait cette partie de sa vie. Mais là, dans l’absolu, non pas que ça ne le dérangeait pas mais il ne s’en emporta pas. Il n’en voulait même pas au jeune garçon. Quelque part il se disait qu’il accordait beaucoup de clémence envers les personnes qui respectaient plus ou moins les hiboux et autres strigidés.
Finalement, il se reprit après un moment de silence et lui posa une question qui pourrait bien être fâcheuse pour le garçon.
« C’est ton ouïe qui te faisait souffrir ? »
L’homme ne savait pas si c’était réellement ça la source du problème où s’il s’était passé quelque chose en plus. Mais l’hypothèse de l’écoute était celle qui semblait le plus frappant. Et quelqu’un s’était plus ou moins intéressé à ce qu’il écoutait. Il pouvait bien s’intéresser en contrepartie à ce quelqu’un.
« J’aime bien vos chants de hiboux »
Instinctivement, l’homme revérifia le volume de ceux-ci. Il n’était pas si fort puisqu’il était parvenu à entendre la faible réponse du blessé à sa question. Le garçonnet devait avoir une ouïe si fine, cela pouvait expliquer pourquoi il s’était effondré de panique.
« Ils sont apaisants »
Oh. Alors il n’était pas le seul ? L’homme était quelque peu abasourdi, tous ceux qui jusque là avaient identifié ce qu’il écoutait étaient très souvent en proie à un fou rire qui ne le réjouissait guère. Généralement, ces personnes étaient retrouvées dans la rubrique nécrologie du journal du lendemain. Il était plutôt susceptible sur ce plan là, on ne se moquait pas de ces animaux qu’il trouvait majestueux.
« Je… Je peux venir écouter plus près ? »
Cette phrase acheva l’homme. La dernière fois qu’il a entendu quelqu’un lui demander de lui faire écouter ses chants remonte à bien longtemps, ce moment où l’homme était sans doute heureux ? Il sait que ces moments avec elle sont importants pour lui, mais de là dire qu’il était heureux… C’était encore abstrait pour lui. Il frotta ses yeux pour reprendre ses esprits, puis une fois serein, sa calme voix rauque lui répondit simplement.
« Tu peux »
Avant de lâcher dans un soupire
« Ça me rappellera des souvenirs… »
Un vent de nostalgie aurait du traverser son visage mais rien. L’homme ne savait toujours pas ce que c’était, d’être réellement triste de la perte de quelqu’un. Et pourtant.
Pourquoi était-il si calme ? Normalement, la présence d’une autre personne le dérangerait, d’autant plus si elle se rapprochait. Mais l’homme était calme, il détestait lorsqu’on lui rappelait cette partie de sa vie. Mais là, dans l’absolu, non pas que ça ne le dérangeait pas mais il ne s’en emporta pas. Il n’en voulait même pas au jeune garçon. Quelque part il se disait qu’il accordait beaucoup de clémence envers les personnes qui respectaient plus ou moins les hiboux et autres strigidés.
Finalement, il se reprit après un moment de silence et lui posa une question qui pourrait bien être fâcheuse pour le garçon.
« C’est ton ouïe qui te faisait souffrir ? »
L’homme ne savait pas si c’était réellement ça la source du problème où s’il s’était passé quelque chose en plus. Mais l’hypothèse de l’écoute était celle qui semblait le plus frappant. Et quelqu’un s’était plus ou moins intéressé à ce qu’il écoutait. Il pouvait bien s’intéresser en contrepartie à ce quelqu’un.
- Résumé:
- Kahaüz est étonné que quelqu'un s'intéresse et ne se moque pas de ce qu'il écoute. Il accepte que Diablo vienne plus près. Après avoir laissé plané un certain silence, il demande au diablotin si c'était son ouïe qui le faisait souffrir tantôt.
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Mer 14 Mai - 3:04
« Tu peux. »
Ces deux mots percutèrent si fort le cœur de Diablo qu’il loupa un battement. Et qu’il manqua de ne pas repartir. Ce dont tout scientifique ce serait gaussé. Mais Diablo en était persuadé, ce n’était passé loin. Il n’avait pas vraiment attendu de réponse positive. Il n’avait pas l’habitude qu’on soit aussi gentil. Deux fois. C’était déjà la deuxième fois. Timidement, l’adolescent se rapprocha des battements de cœur. En se concentrant, tout était un peu moins confus. Il distinguait à peu près la direction. Diablo avança sa main. Mur. Chaud. Hiii. Aussitôt, il se rétracta.
▬ P-Pardon.
Plus à droite. Il devait aller plus à droite. Heureusement, ce n’était qu’une épaule. Tissu. Puis forme. Définitivement une épaule. Ce n’était quand même pas poli. Il n’osait plus trop reposer sa main. Il trottina donc sur ses genoux jusqu’à se cogner un peu la tête contre le mur. Puis il s’installa de son mieux, dos contre la paroi. Il devait être le malvoyant le plus gauche de l’univers. Au moins, il ne l’avait touché qu’une fois. Maintenant, il n’avait plus besoin de bouger. Il ne faisait que frôler la chaleur, mais il la sentait. La chaleur humaine. La chaleur de la vie. Cœurs et hululements de hiboux battant contre ses tempes. C’était sourd, presque étouffant. Diablo trouvait ça juste apaisant. Comme un chaud cocon.
▬ C’est ton ouïe qui te faisait souffrir ?
Les lèvres de Diablo s’entrouvrirent pour délivrer un flot d’explications embrouillées : caramel glissant, chaos, fumée empoisonnée, immensité de blanc, bruits trop fort. Mais aucun son ne filtra. Juste une inspiration coupée. Puis deux bras encerclant ses épaules.
▬ La Mort.
La tête de Diablo plongea entre ses bras. Il n’y arrivait pas. Il n’y arrivait plus. Son corps trembla. Diablo resserra sa prise sur ses épaules. Il s’arrêta. Puis quelques secondes plus tard, trembla à nouveau. État de choc, aurait diagnostiqué un médecin. Lâcheté, dirait un combattant. Douleur, disait Diablo. Bien sûr qu’il n’aurait jamais voulu voir cette vie, arrachée juste devant ses yeux. Mais ce que voulait vraiment Diablo, véritablement, des tréfonds de son âme, c’était la retenir cette vie. La retenir de toutes ses forces entre ses doigts.
▬ J’ai respiré un gaz empoisonné, sur le toit.
Dieu que ces paroles sonnaient fausses.
▬ Probablement un projectile envoyé par l’ennemi.
Voix distincte et claire. Explications sensées et précises.
▬ Au début, je ne distinguais plus rien. Je perçois mieux les sons, maintenant. La toxine a dû se diffuser. La vue, en revanche… je ne vois que du blanc. Certainement l’éclairage. Mes yeux sont trop sensibles pour le moment.
Sa bouche se mouvait toute seule. Ses yeux étaient secs. Son corps ne tremblait plus.
Mais ce n’était pas ça.
Ce n’était pas ça.
Il ne voulait pas parler de ça.
Parce qu’à l’intérieur… à l’intérieur, Diablo hurlait.
De toutes ses forces.
Ces deux mots percutèrent si fort le cœur de Diablo qu’il loupa un battement. Et qu’il manqua de ne pas repartir. Ce dont tout scientifique ce serait gaussé. Mais Diablo en était persuadé, ce n’était passé loin. Il n’avait pas vraiment attendu de réponse positive. Il n’avait pas l’habitude qu’on soit aussi gentil. Deux fois. C’était déjà la deuxième fois. Timidement, l’adolescent se rapprocha des battements de cœur. En se concentrant, tout était un peu moins confus. Il distinguait à peu près la direction. Diablo avança sa main. Mur. Chaud. Hiii. Aussitôt, il se rétracta.
▬ P-Pardon.
Plus à droite. Il devait aller plus à droite. Heureusement, ce n’était qu’une épaule. Tissu. Puis forme. Définitivement une épaule. Ce n’était quand même pas poli. Il n’osait plus trop reposer sa main. Il trottina donc sur ses genoux jusqu’à se cogner un peu la tête contre le mur. Puis il s’installa de son mieux, dos contre la paroi. Il devait être le malvoyant le plus gauche de l’univers. Au moins, il ne l’avait touché qu’une fois. Maintenant, il n’avait plus besoin de bouger. Il ne faisait que frôler la chaleur, mais il la sentait. La chaleur humaine. La chaleur de la vie. Cœurs et hululements de hiboux battant contre ses tempes. C’était sourd, presque étouffant. Diablo trouvait ça juste apaisant. Comme un chaud cocon.
▬ C’est ton ouïe qui te faisait souffrir ?
Les lèvres de Diablo s’entrouvrirent pour délivrer un flot d’explications embrouillées : caramel glissant, chaos, fumée empoisonnée, immensité de blanc, bruits trop fort. Mais aucun son ne filtra. Juste une inspiration coupée. Puis deux bras encerclant ses épaules.
▬ La Mort.
La tête de Diablo plongea entre ses bras. Il n’y arrivait pas. Il n’y arrivait plus. Son corps trembla. Diablo resserra sa prise sur ses épaules. Il s’arrêta. Puis quelques secondes plus tard, trembla à nouveau. État de choc, aurait diagnostiqué un médecin. Lâcheté, dirait un combattant. Douleur, disait Diablo. Bien sûr qu’il n’aurait jamais voulu voir cette vie, arrachée juste devant ses yeux. Mais ce que voulait vraiment Diablo, véritablement, des tréfonds de son âme, c’était la retenir cette vie. La retenir de toutes ses forces entre ses doigts.
▬ J’ai respiré un gaz empoisonné, sur le toit.
Dieu que ces paroles sonnaient fausses.
▬ Probablement un projectile envoyé par l’ennemi.
Voix distincte et claire. Explications sensées et précises.
▬ Au début, je ne distinguais plus rien. Je perçois mieux les sons, maintenant. La toxine a dû se diffuser. La vue, en revanche… je ne vois que du blanc. Certainement l’éclairage. Mes yeux sont trop sensibles pour le moment.
Sa bouche se mouvait toute seule. Ses yeux étaient secs. Son corps ne tremblait plus.
Mais ce n’était pas ça.
Ce n’était pas ça.
Il ne voulait pas parler de ça.
Parce qu’à l’intérieur… à l’intérieur, Diablo hurlait.
De toutes ses forces.
- Spoiler:
- Diablo s’avance comme il peut vers Kahaüz mais touche son épaule en tâtonnant. Il s’excuse et réussit à s’asseoir contre le mur sans le toucher de nouveau. En état de choc, il répond que ce qui le fait souffrir c’est « La Mort », puis finalement, lâche très distinctement des explications sur son état, semblant enfin calme. Alors qu’à l’intérieur, il est plus paniqué que jamais.
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Mer 14 Mai - 16:12
« La Mort »
Ah… Quelle douce expression de terreur que celle du garçon juste avant de prononcer ce mot. L’homme eu un rictus, mort signifiait sang et au vu de l’expression de terreur qu’il connaît par cœur, il y en a eu. Les battements de son cœur accélérèrent à ce mot. Il avait l’habitude d’offrir la mort aux personnes, de voir ce sang… Il trembla un peu, un court instant avant de revenir à son état normal. Il ne devait pas s’emporter. C’était dangereux. Pas tout de suite. Les chants l’aidèrent à rester calme.
Il en oublia presque que le garçonnet était légèrement trop proche, et même qu’il l’avait touché. Il n’est pas vraiment du genre à en faire une histoire même s’il n’aimait pas. L’homme ne se décala pas, il se contenta de regarder du côté opposé à son voisin.
« J’ai respiré un gaz empoisonné, sur le toit »
L’homme arqua un sourcil, c’est lui qui a frôlé la mort ? Il était un peu déçu car visiblement, le garçonnet n’avait aucunement versé de sang. Il effaça vite cette pensée parasite.
« Probablement un projectile envoyé par l’ennemi. »
Pardon ? L’ennemi ? L’homme tourna rapidement la tête vers le garçon. Il y a des ennemis ? On n’entend pas grand-chose d’ici, il faut dire qu’avec le MP3… Mais ils étaient attaqués ? Ce qui explique « la Mort » ?!
« Au début, je ne distinguais plus rien. Je perçois mieux les sons, maintenant. La toxine a dû se diffuser. La vue, en revanche… je ne vois que du blanc. Certainement l’éclairage. Mes yeux sont trop sensibles pour le moment. »
L’homme n’a même pas vraiment écouté, il a vaguement noté que le garçon entendait très bien mais qu’il ne voyait pas grand-chose. Autre chose le préoccupait.
« Nous sommes attaqués ?! »
Il avait l’air complètement débile et il n’aimait pas ça. Non seulement il a bien trop dormi mais en plus, même une attaque ne l’avait pas réveillé ? C’est une blague ? L’homme souffla en se frottant les yeux pour de nouveau se calmer. Il reprit une respiration normale.
« Que s’est-il passé ? »
Dans l’absolu, l’état du garçon le préoccupait moins, il ne remarquait pas que le garçon était au bord de la crise de nerf, après tout il ne tremblait plus, il ne pouvait pas deviner les petits signes de son expression faciale puisqu’il avait encore la tête dans les bras, et puis il ne sait pas interpréter les petits indices, ceux les plus subtiles.
Non.
Il voulait savoir l’état de la base, ce qu’il s’était passé et ce qui risque de se passer.
D’un côté il voulait savoir s’il pouvait se déchainer, de l’autre, il voulait savoir si c’était réellement nécessaire.
Ah… Quelle douce expression de terreur que celle du garçon juste avant de prononcer ce mot. L’homme eu un rictus, mort signifiait sang et au vu de l’expression de terreur qu’il connaît par cœur, il y en a eu. Les battements de son cœur accélérèrent à ce mot. Il avait l’habitude d’offrir la mort aux personnes, de voir ce sang… Il trembla un peu, un court instant avant de revenir à son état normal. Il ne devait pas s’emporter. C’était dangereux. Pas tout de suite. Les chants l’aidèrent à rester calme.
Il en oublia presque que le garçonnet était légèrement trop proche, et même qu’il l’avait touché. Il n’est pas vraiment du genre à en faire une histoire même s’il n’aimait pas. L’homme ne se décala pas, il se contenta de regarder du côté opposé à son voisin.
« J’ai respiré un gaz empoisonné, sur le toit »
L’homme arqua un sourcil, c’est lui qui a frôlé la mort ? Il était un peu déçu car visiblement, le garçonnet n’avait aucunement versé de sang. Il effaça vite cette pensée parasite.
« Probablement un projectile envoyé par l’ennemi. »
Pardon ? L’ennemi ? L’homme tourna rapidement la tête vers le garçon. Il y a des ennemis ? On n’entend pas grand-chose d’ici, il faut dire qu’avec le MP3… Mais ils étaient attaqués ? Ce qui explique « la Mort » ?!
« Au début, je ne distinguais plus rien. Je perçois mieux les sons, maintenant. La toxine a dû se diffuser. La vue, en revanche… je ne vois que du blanc. Certainement l’éclairage. Mes yeux sont trop sensibles pour le moment. »
L’homme n’a même pas vraiment écouté, il a vaguement noté que le garçon entendait très bien mais qu’il ne voyait pas grand-chose. Autre chose le préoccupait.
« Nous sommes attaqués ?! »
Il avait l’air complètement débile et il n’aimait pas ça. Non seulement il a bien trop dormi mais en plus, même une attaque ne l’avait pas réveillé ? C’est une blague ? L’homme souffla en se frottant les yeux pour de nouveau se calmer. Il reprit une respiration normale.
« Que s’est-il passé ? »
Dans l’absolu, l’état du garçon le préoccupait moins, il ne remarquait pas que le garçon était au bord de la crise de nerf, après tout il ne tremblait plus, il ne pouvait pas deviner les petits signes de son expression faciale puisqu’il avait encore la tête dans les bras, et puis il ne sait pas interpréter les petits indices, ceux les plus subtiles.
Non.
Il voulait savoir l’état de la base, ce qu’il s’était passé et ce qui risque de se passer.
D’un côté il voulait savoir s’il pouvait se déchainer, de l’autre, il voulait savoir si c’était réellement nécessaire.
- Résumé:
- Kahaüz réagit dangereusement au mot mort avant de se calmer. Ecoutant son voisin, il se rendit (enfin) compte que la base était attaquée. Il demanda alors plus d'explication au garçon sans se préoccuper de son état mental.
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Ven 16 Mai - 19:50
Diablo se tourna vers l’éclat de voix. L’éclat de voix spontané. L’éclat de voix surpris. Il était surpris. Il n’avait pas remarqué. Il n’avait pas remarqué ? Diablo pencha la tête. Ses mèches corbeaux dégringolèrent, chatouillant son front. Il n’avait pas remarqué. Oui. Définitivement. Son cœur ne battait plus comme avant. Et son souffle. Il n’avait vraiment pas remarqué.
Le diablotin joignit ses deux mains, remontant son dos de quelques crans, se faisant plus droit, plus assuré. Il ne tremblait plus. Il ne pleurait plus. Sa voix était calme. Tout son être était posé.
Alors qu’à l’intérieur, tout saignait.
▬ Il y a tout une armée. Des centaines d’objets.
Il sépara ses mains l’une de l’autre et les écarta, tel un enfant faisant une joyeuse démonstration. Ça n’avait rien de joyeux. C’était juste sinistre. Diablo n’était plus tout à fait lui-même. Il y avait comme des faux raccords.
▬ C’est un peu long à expliquer.
Une inspiration.
▬ Et ils sont encore là, dehors.
Ils sont partout. Partout.
Partout, il y a le bruit et la mort.
Et eux, ils sont là, au milieu. Dans leur paisible cocon.
Diablo prit appui sur le mur avec ses mains et se redressa. Il appuyait de toutes ses forces, rien que pour se maintenir. Mon dieu, il n’était même pas debout. Ce qu’il pouvait être faible…
▬ Si vous m’aidez à marcher, je vous raconterai.
L’ancien Diablo n’aurait jamais demandé ça. En temps normal, il ne l’aurait jamais fait. Et il se serait probablement rétracté dans la seconde si cela avait été le cas, mortifié. L’actuel Diablo ne pensait juste à rien. Ou plutôt, il ne ressentait rien. Comme un grand néant perdu au milieu de la douleur. Il était juste terriblement lucide. Probablement que s’il ne lançait pas un tel marché, une fois l’histoire racontée, l’inconnu aux chants de hibou le laisserait. Son cœur ne trompait pas. Il ne resterait pas assis là. Il le laisserait. Sans aucune hésitation. Dans le noir. Dans ce néant blanc. Seul. Incapable de marcher.
Il ne voulait pas.
Il ne voulait pas.
Le cœur de Diablo loupa un battement. Il serra ses paupières le plus fort possible. Ses doigts se crispèrent un instant sur le mur.
▬ S’il vous plaît ?
L’espace d’un instant, sa véritable voix perça.
Effrayée.
Si effrayée.
Le diablotin joignit ses deux mains, remontant son dos de quelques crans, se faisant plus droit, plus assuré. Il ne tremblait plus. Il ne pleurait plus. Sa voix était calme. Tout son être était posé.
Alors qu’à l’intérieur, tout saignait.
▬ Il y a tout une armée. Des centaines d’objets.
Il sépara ses mains l’une de l’autre et les écarta, tel un enfant faisant une joyeuse démonstration. Ça n’avait rien de joyeux. C’était juste sinistre. Diablo n’était plus tout à fait lui-même. Il y avait comme des faux raccords.
▬ C’est un peu long à expliquer.
Une inspiration.
▬ Et ils sont encore là, dehors.
Ils sont partout. Partout.
Partout, il y a le bruit et la mort.
Et eux, ils sont là, au milieu. Dans leur paisible cocon.
Diablo prit appui sur le mur avec ses mains et se redressa. Il appuyait de toutes ses forces, rien que pour se maintenir. Mon dieu, il n’était même pas debout. Ce qu’il pouvait être faible…
▬ Si vous m’aidez à marcher, je vous raconterai.
L’ancien Diablo n’aurait jamais demandé ça. En temps normal, il ne l’aurait jamais fait. Et il se serait probablement rétracté dans la seconde si cela avait été le cas, mortifié. L’actuel Diablo ne pensait juste à rien. Ou plutôt, il ne ressentait rien. Comme un grand néant perdu au milieu de la douleur. Il était juste terriblement lucide. Probablement que s’il ne lançait pas un tel marché, une fois l’histoire racontée, l’inconnu aux chants de hibou le laisserait. Son cœur ne trompait pas. Il ne resterait pas assis là. Il le laisserait. Sans aucune hésitation. Dans le noir. Dans ce néant blanc. Seul. Incapable de marcher.
Il ne voulait pas.
Il ne voulait pas.
Le cœur de Diablo loupa un battement. Il serra ses paupières le plus fort possible. Ses doigts se crispèrent un instant sur le mur.
▬ S’il vous plaît ?
L’espace d’un instant, sa véritable voix perça.
Effrayée.
Si effrayée.
- Spoiler:
- Diablo, étrangement calme, commence à répondre, puis dit que c’est probablement un peu long, et qu’il racontera tout si Kahaüz l’aide à marcher. Il rajoute finalement un « s’il vous plaît » assez déchirant, laissant ainsi voir un peu de son véritable état.
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Date d'inscription : 24/06/2012
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Folie d'Esquisse
Dim 18 Mai - 13:44
Kahaüz et Diablo se trouvant désormais... ailleurs. Le couloir est actuellement vide.
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