[Cirque] Harcèlement de PNJ, round 02.
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Ven 28 Nov - 4:09
Une grande pièce mal éclairée. Une absurdité de plus. Sombre et immense, un chapiteau à l’intérieur même de la base. Vide de tout artiste. Le trapèze se tient immobile dans les hauteurs, et les lourdes tentures sont aussi sombres qu’étouffantes. Aucune joie et aucune vie, dans ce chapiteau-là. La seule chose qui vient troubler l’épais silence est une faible musique vacillante, provenant d’une vieille boîte à musique, reposant au centre de la piste. Une énième étrangeté. Alors, tenté pour jouer les funambules ? Un cirque a besoin de ses artistes, après tout.
▬ Diable, que c’est sinistre !
Et cette remarque ne visait pas uniquement le décor, lugubre à souhait, qui n’aurait pas eu à se cacher dans une party d’Halloween. Mais, surtout, et littéralement, le fait qu’il n’y avait personne à qui parler. Puis ce silence, oh ce silence, il lui broyait le cœur. Hear s’avança au centre du chapiteau d’une démarche chaloupée. Il n’avait pas l’air mal à l’aise, comme ça, de loin, bien droit dans ses habits propres et soignés, mais le bout de ses doigts tremblait. L’homme avala sa salive et regarda ses mains incertaines. Il ferma les yeux, un instant. Il était en manque. Clairement. Tel un drogué. Il avait besoin de parler. D’une présence, auprès de laquelle il pourrait s’épancher.
Hear rouvrit les yeux d’un coup, et tel un commercial zélé, se reprit en un battement de cils. Le voilà qui marche avec aplomb vers la paroi, et qui après s’être un peu incliné, toque de façon tout à fait élégante et naturelle. Comme s’il n’y avait absolument rien d’étrange là-dedans.
▬ Hum, Gentlemen ? Ou Ladies, mes excuses, je ne voulais pas être offensant. J’ai ouï-dire par une source sûre que vous vous trouviez en ces lieux, enfin, un peu plus bas et… ma foi, il serait bien aimable de venir nous rendre une petite visite histoire que nous conversions tous ensemble.
Est-ce que c’était assez poli ? Pas trop sauvageon ? Hear ne voulait pas froisser leurs hôtes supposés. Mais il n’était pas très au point niveau… eh bien, diplomatie. Il débutait, pour tout dire. Enfin, probablement. C'est que les connexions neuronales pouvaient être hésitantes, dans le coin.
▬ Non pas que ce magnifique cirque ne me déplaise, non, aucunement – votre œuvre, je présume ? – mais il est toujours plus agréable d’avoir une personne de chair et de sang pour discuter. Ou d’autre chose. Loin de moi l’idée d’être, disons, limité d’esprit. Ou de limiter nos échanges d’une quelconque manière. Nos futurs échanges, je l’espère. Ou présentement présents, si vous m’écoutez derrière ce, hm, mur, ou depuis un tout autre endroit. Si c’est le cas, j’adorerai le visiter. J’aime beaucoup ça, vous savez. Pas visiter. Enfin si. Mais non. Et je ne parle pas non plus de l’endroit mais plus la possibilité de l’équipement qui…
Et Hear parle, parle, et parle encore. Nul doute que si quelqu’un l’écoute réellement, il est à deux doigts de l’arrêt cérébral. Ou songe fortement à une action relativement létale, et relativement imminente.
Mais il ne peut pas s’empêcher. Il doit parler. Il n’y a que lui et le silence, et cette musique. Cela ne suffit pas.
Cela… ne… suffit… pas.
- Spoiler:
- Hear se rend au cirque avec la visible intention de rencontrer « les gens di dessous » et pour se faire il cogne… au « mur ». Et parle. Tout seul.
Note :: Voilà, ce sujet est absolument ouvert à tous. N'hésitez pas si vous avez envie de rejoindre Hear dans sa glorieuse tentative - ou dialogue.
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Mar 2 Déc - 9:04
« Les enfaaaaants ? Mes petits chéris ? C’est l’heure du goûter, ne tardez pas trop ! Papa Kim a cuisiné de dééélicieux et mâââgnifiques cookies en forme de, devinez quoi ? D’étoiles de mer ! Avec du bon chocolat fondu à l’intérieur. Avec, en prime, de très bons chocolats chauds avec de la très bonne crème fouettée que j’ai faite moi-même ! Ah, oui, je sais, je suis un père fantastique, ne me remerciez pas… »
Depuis quelques minutes, les mains fermement posées sur un caddie semblable à ce qu’on pouvait trouver dans les avions, Ji-Sung arpentait la base à la recherche de ses petits protégés, à savoir la communauté des moins de quinze ans du bâtiment, dans l’unique et noble but de leur donner un goûter. Mets qu’ils apprécieront, c’était évident. Le jeune Coréen se targuait d’être un « père » exemplaire – cette définition est évidemment variable selon le point de vue, généralement autre que le sien – et ne se permettrait jamais de priver la tendre jeunesse esquisséenne – du moins ce qui en restait – de cette tradition fantastique et quasi-obligatoire qu’était le goûter. Bien sûr, comme il n’y avait aucun moyen de savoir s’il était quatre heures et demie dans l’Esquisse, l’heure du goûter se présentait assez aléatoirement et, de ce fait, selon le bon vouloir de Ji-Sung. Mais les enfants n’avaient pas à s’inquiéter : à vrai dire, la nounou de la base – pour votre santé, évitez de l’appeler ainsi en sa présence – se préoccupant plus des enfants que d’autre chose, l’heure du goûter arrivait assez souvent, sans doute plus que sur Terre. Cependant, le vaillant mâle/femelle/onsaitpastrop à la flamboyante chevelure prenait aussi garde à leur état de santé, ainsi, la torture épouvantable que représentait l’ingurgitation de légumes et autres produits bons pour la santé était malheureusement inévitable. La narration tient d’ailleurs à préciser qu’il valait mieux ne pas savoir, pour la santé mentale des lecteurs, d’où provenaient exactement les produits qui constituaient ses délicieux repas.
Mais les aléas de sa récente paternité n’effrayaient guère Ji-Sung. Bien au contraire, il aurait été très heureux s’il n’avait pas à subir ce nouveau physique absolument épouvantable. Ses longs cheveux rouges impossible à coiffer et à attacher correctement le rendaient chèvre, son champ de vision réduit l’insupportait, et ce corps, bon sang, ce corps ! Ces courbes, cette peau, ce visage trop angélique pour être honnête… Ignoble. Le pire moment du quotidien de Ji-Sung était la douche, où il devait se déshabiller et se laver dans la pénombre afin de ne pas voir cette plastique qu’il devait, à son grand dam, toucher et frotter de part en part. Une torture mentale. Mais il fallait bien s’y faire, pour ne pas incommoder les enfants ! C’était ce que se disait Ji-Sung pour se donner du courage. Il n’allait pas se laisser facilement avoir par ce corps de démon. Faire preuve de lâcheté lui ferait perdre indéniablement sa virilité, bien entendu.
Après s’être arrêté pour se permettre quelques secondes de réflexion sur l’endroit où les enfants devaient se cacher, Ji-Sung eut l’idée du cirque. L’endroit, bien que singulier dans une base militaire, était spacieux et il n’y avait aucun clown pour effrayer qui que ce soit. Il reprit donc sa marche, les roues du caddie gémissant légèrement, les chocolats chauds fumants. Arrivé au cirque, il s’arrêta net. Jamais ses sourcils ne s’étaient levés aussi haut, mus par la perplexité et la stupéfaction. Il ne s’attendait pas du tout à voir un type qu’il ne connaissait étrangement pas – un nouveau, sans doute – et qui parlait au mur. Au mur. Et il semblait très passionné par ce qu’il racontait, d’ailleurs, même si ça n’avait ni queue ni tête et que ça n’avait aucun intérêt, de l’avis de Ji-Sung. Néanmoins, il se disait que la solidarité masculine n’avait pas de prix et qu’il se devait d’aider ce représentant de la virilité – spécimen rare. Ainsi, il quitta son caddie, se planta derrière l’inconnu, et s’arma de sa plus belle éloquence.
« Mec, sérieux, tu parles à un mur là. Du coup j’sais pas trop c’que t’as fumé, mais ça devait être de la bonne. Bon ça encore, j’m’en tape, tu fumes c’que tu veux et y’a sans doute de quoi dans ce trou perdu, mais tu vas choquer les gosses en restant planté là. Ils vont se poser des questions et j’saurai pas quoi répondre. Donc soit tu vires, soit je t’assomme. »
Quel diplomate ! De l’art, vous dis-je. Mais cela avait le mérite d’être franc, quoique dénué de courtoisie. Mais la courtoisie, ça ne faisait pas partie du jargon de Ji-Sung. Il resta planté là, les bras croisés sur son tablier à froufrous customisé par les enfants et la mine furibonde. Tant que l’intrus ne sera pas retourné à l’état normal, il ne bougera pas d’ici.
Depuis quelques minutes, les mains fermement posées sur un caddie semblable à ce qu’on pouvait trouver dans les avions, Ji-Sung arpentait la base à la recherche de ses petits protégés, à savoir la communauté des moins de quinze ans du bâtiment, dans l’unique et noble but de leur donner un goûter. Mets qu’ils apprécieront, c’était évident. Le jeune Coréen se targuait d’être un « père » exemplaire – cette définition est évidemment variable selon le point de vue, généralement autre que le sien – et ne se permettrait jamais de priver la tendre jeunesse esquisséenne – du moins ce qui en restait – de cette tradition fantastique et quasi-obligatoire qu’était le goûter. Bien sûr, comme il n’y avait aucun moyen de savoir s’il était quatre heures et demie dans l’Esquisse, l’heure du goûter se présentait assez aléatoirement et, de ce fait, selon le bon vouloir de Ji-Sung. Mais les enfants n’avaient pas à s’inquiéter : à vrai dire, la nounou de la base – pour votre santé, évitez de l’appeler ainsi en sa présence – se préoccupant plus des enfants que d’autre chose, l’heure du goûter arrivait assez souvent, sans doute plus que sur Terre. Cependant, le vaillant mâle/femelle/onsaitpastrop à la flamboyante chevelure prenait aussi garde à leur état de santé, ainsi, la torture épouvantable que représentait l’ingurgitation de légumes et autres produits bons pour la santé était malheureusement inévitable. La narration tient d’ailleurs à préciser qu’il valait mieux ne pas savoir, pour la santé mentale des lecteurs, d’où provenaient exactement les produits qui constituaient ses délicieux repas.
Mais les aléas de sa récente paternité n’effrayaient guère Ji-Sung. Bien au contraire, il aurait été très heureux s’il n’avait pas à subir ce nouveau physique absolument épouvantable. Ses longs cheveux rouges impossible à coiffer et à attacher correctement le rendaient chèvre, son champ de vision réduit l’insupportait, et ce corps, bon sang, ce corps ! Ces courbes, cette peau, ce visage trop angélique pour être honnête… Ignoble. Le pire moment du quotidien de Ji-Sung était la douche, où il devait se déshabiller et se laver dans la pénombre afin de ne pas voir cette plastique qu’il devait, à son grand dam, toucher et frotter de part en part. Une torture mentale. Mais il fallait bien s’y faire, pour ne pas incommoder les enfants ! C’était ce que se disait Ji-Sung pour se donner du courage. Il n’allait pas se laisser facilement avoir par ce corps de démon. Faire preuve de lâcheté lui ferait perdre indéniablement sa virilité, bien entendu.
Après s’être arrêté pour se permettre quelques secondes de réflexion sur l’endroit où les enfants devaient se cacher, Ji-Sung eut l’idée du cirque. L’endroit, bien que singulier dans une base militaire, était spacieux et il n’y avait aucun clown pour effrayer qui que ce soit. Il reprit donc sa marche, les roues du caddie gémissant légèrement, les chocolats chauds fumants. Arrivé au cirque, il s’arrêta net. Jamais ses sourcils ne s’étaient levés aussi haut, mus par la perplexité et la stupéfaction. Il ne s’attendait pas du tout à voir un type qu’il ne connaissait étrangement pas – un nouveau, sans doute – et qui parlait au mur. Au mur. Et il semblait très passionné par ce qu’il racontait, d’ailleurs, même si ça n’avait ni queue ni tête et que ça n’avait aucun intérêt, de l’avis de Ji-Sung. Néanmoins, il se disait que la solidarité masculine n’avait pas de prix et qu’il se devait d’aider ce représentant de la virilité – spécimen rare. Ainsi, il quitta son caddie, se planta derrière l’inconnu, et s’arma de sa plus belle éloquence.
« Mec, sérieux, tu parles à un mur là. Du coup j’sais pas trop c’que t’as fumé, mais ça devait être de la bonne. Bon ça encore, j’m’en tape, tu fumes c’que tu veux et y’a sans doute de quoi dans ce trou perdu, mais tu vas choquer les gosses en restant planté là. Ils vont se poser des questions et j’saurai pas quoi répondre. Donc soit tu vires, soit je t’assomme. »
Quel diplomate ! De l’art, vous dis-je. Mais cela avait le mérite d’être franc, quoique dénué de courtoisie. Mais la courtoisie, ça ne faisait pas partie du jargon de Ji-Sung. Il resta planté là, les bras croisés sur son tablier à froufrous customisé par les enfants et la mine furibonde. Tant que l’intrus ne sera pas retourné à l’état normal, il ne bougera pas d’ici.
- HRP:
- Cette longueur... Je suis vraiment productive en ces temps de devoirs et de DST. Bref, j'ai fait un peu long histoire de me réapproprier le bonhomme, j'espère que ça te convient 8D
- Résumé:
- Ji-Sung, qui a préparé des chocolats chauds et des cookies, cherche les enfants et tombe sur Hear dans le cirque. Étonné, il lui demande sans détour de partir.
Messages : 1039
Date d'inscription : 24/06/2012
Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Dim 28 Déc - 20:30
Trop, c'est trop.
En un claquement qui résonna dans tout le cirque, faisant vibrer jusqu'au trapèze dans ses hauteurs dévorées par l'obscurité, le fameux passage secret s'ouvrit. Trois hommes en combinaison, l'un dépassant d'une tête ses comparses, apparurent alors aux yeux des deux adultes.
Sans la moindre politesse, les habitants du dessous se précipitèrent sur Hear et lui plantèrent dans les côtes un objet qu'ils avaient sorti de leur poche plus vite que leur ombre. Des étranges carottes aux couleurs radioactives qui n'avaient en rien l'apparence d'un taser, et dont l'effet était pourtant comparable. Enfin tranquillisé -et rendu incroyablement silencieux-, le speaker fut poussé brusquement vers la porte sans possibilité d'évasion tandis que l'un des trois (le plus grand) tenait Ji-sung en joue avec une arme à feu dont l'authenticité était difficilement discutable.
Sans autre chose que des regards en coins et des menaces tacites, ceux que l'on avait cherché durant toute l'ellipse s'éclipsèrent avec l'un des précieux adultes que comptait la Base. La raison ? Seul Hear la connaissait. Et peut-être ceux qui y réfléchissaient un peu.
En tous les cas, la "capture" avait suffisamment accaparé les trois hommes pour que ceux-ci en oublient de vérifier que le passage était bien fermé.
Voilà donc pour la "mort" de Hear, qui est emporté dans les tréfonds de la Base pour servir de nobles desseins, on n'en doute pas.
Le passage est ouvert de quelques millimètres, libre à toi Kim d'y entrer seul (ce qui serait un peu imprudent), d'aller avertir les autres, de ne même pas remarquer, bref.. /o/
(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Lun 29 Déc - 1:12
A peine Ji-Sung eut-il terminé ses élucubrations de ménagère outrée qu'une porte jusque-là invisible s'ouvrit juste devant son interlocuteur. Trois grands hommes, tout de blanc vêtus, lui donnèrent un coup dans les côtes et il tomba dans leurs bras, sous le regard stupéfait du dessinateur. Il décroisa les bras et, fronçant encore plus les sourcils, il lança un "Dites, vous..." menaçant aux curieux arrivants à la dégaine de premiers de la classe. Mais Ji-Sung se ravisa bien vite en voyant l'un d'eux pointer sur lui une arme à feu. Le Coréen déglutit et leva lentement les mains en l'air, la mine défaite. Il les regarda partir en emmenant l'inconnu, le cœur tambourinant de frayeur dans sa poitrine et l'échine frissonnante. Lorsqu'ils disparurent de sa vue, le dessinateur aux cheveux rouges laissa tomber ses bras lourdement, en poussant un soupir de soulagement.
Bien vite, son sentiment de frayeur tourna court, laissant place à l'habituel - et non moins mémorable - mécontentement de Ji-Sung. Alors ça, c'était vraiment lâche. Trois contre un, et armés qui plus est ! De vraies mauviettes ! Enfin, il fallait au moins ça pour oser s'attaquer au gourou de la virilité, bien évidemment - vous là au fond, cessez de ricaner bêtement. Ni une, ni deux, le jeune homme retroussa ses manches et s'arma d'une louche qu'il avait laissée dans son caddie pour donner une bonne leçon à ces kidnappeurs de... de... de types bizarres. N'écoutant que son courage - et sans doute sa stupidité -, Ji-Sung s'engouffra dans le passage en fermant la porte derrière lui.
Tant pis, les enfants seront attirés par l'odeur des cookies !
Bien vite, son sentiment de frayeur tourna court, laissant place à l'habituel - et non moins mémorable - mécontentement de Ji-Sung. Alors ça, c'était vraiment lâche. Trois contre un, et armés qui plus est ! De vraies mauviettes ! Enfin, il fallait au moins ça pour oser s'attaquer au gourou de la virilité, bien évidemment - vous là au fond, cessez de ricaner bêtement. Ni une, ni deux, le jeune homme retroussa ses manches et s'arma d'une louche qu'il avait laissée dans son caddie pour donner une bonne leçon à ces kidnappeurs de... de... de types bizarres. N'écoutant que son courage - et sans doute sa stupidité -, Ji-Sung s'engouffra dans le passage en fermant la porte derrière lui.
Tant pis, les enfants seront attirés par l'odeur des cookies !
- Résumé:
- Ji-Sung lève les mains en l'air lorsque les étrangers pointent l'arme sur lui, puis décide de les suivre après qu'ils soient partis en emportant comme arme une simple louche. Il s'engouffre dans le passage secret et ferme la porte derrière lui.
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Sam 7 Fév - 22:14
Castor était troublé. Non, plus que ça. Il était inquiet. Voilà, c'était dit. La raison ? Elle était très simple, puisqu'il n'existe qu'une seule chose capable d'ébranler le binoclard, en bien comme en mal. Allez, je vous donne un indice : c'est un fruit, et c'est fuchsia.
IL N'Y AVAIT PAS LA MOINDRE TRACE DE LA MOINDRE PETITE BANANE FUCHSIA DANS CETTE BON SANG DE BONSOIR DE BASE.
"Bon sang de bonsoir" était l'insulte la plus poussée que Castor avait pu trouver.
En effet, il n'y avait pas de banane fuchsia. Mais à sa connaissance, il n'y avait même pas de bananes jaunes. Dommage, il aurait bien voulu pouvoir passer ses nerfs sur quelque chose. Ces temps-ci, il ne savait pas trop pourquoi, mais il se sentait toujours les nerfs à fleur de peau, et ce n'était pas seulement le manque des bananes fuchsias. Il était pourtant très calme en temps normal, tellement calme que les gens le croyaient souvent shooté à quelque chose de pas très légal.
Mais Castor n'abandonnait pas. Il continuait de fouiller la base de fond en comble. Après tout, les bananes étaient peut-être juste timides. Il ne rêvait que du moment où il trouverait l'ElFuchsiado -tel qu'il l'avait renommé-, l'Atlantide des bananes fuchsias. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans ce coin reculé de la Base.
A première vue, ça ressemblait à un cirque. Mais Castor allait souvent au cirque, enfant, on ne la lui faisait pas. Il y avait des gens, dans un cirque. Des artistes, des spectateurs, des lions, des dresseurs de puces, tout ça. Là, il n'y avait personne. C'était lugubre. Et si Castor trouvait ça lugubre, c'est que ça devait être véritablement effrayant.
Il fit quelques pas à l'intérieur du chapiteau. Dans un coin, un gramophone -Castor aimait bien ce mot aux sonorités poussiéreuses, et il le répéta trois ou quatre fois à voix haute- lançait courageusement ses notes grinçantes dans l'immense espace du chapiteau. Ce n'était peut-être qu'une impression, mais Castor aurait juré qu'il y avait quelqu'un ici, il n'y a pas si longtemps. Peut-être quelque chose dans l'atmosphère, comme un écho, ou un froissement de l'air ...
EDIT:
Il regarda partout. Même sous ses pieds, sait-on jamais. Mais pas de banane fuchsia. Peut-être, après tout, n'étaient-elles pas dans ce bâtiment ? Peut-être avaient-elles fui ? Il est vrai que les récents événements avaient été quelque peu secouants.
Castor imaginait très bien les bananes fuchsias, baluchon sur l'épaule, quitter sagement la base en file indienne.
Il fallait qu'il les retrouve. Et si elles n'étaient pas ici, alors il chercherait dehors.
Castor quitta la salle.
IL N'Y AVAIT PAS LA MOINDRE TRACE DE LA MOINDRE PETITE BANANE FUCHSIA DANS CETTE BON SANG DE BONSOIR DE BASE.
"Bon sang de bonsoir" était l'insulte la plus poussée que Castor avait pu trouver.
En effet, il n'y avait pas de banane fuchsia. Mais à sa connaissance, il n'y avait même pas de bananes jaunes. Dommage, il aurait bien voulu pouvoir passer ses nerfs sur quelque chose. Ces temps-ci, il ne savait pas trop pourquoi, mais il se sentait toujours les nerfs à fleur de peau, et ce n'était pas seulement le manque des bananes fuchsias. Il était pourtant très calme en temps normal, tellement calme que les gens le croyaient souvent shooté à quelque chose de pas très légal.
Mais Castor n'abandonnait pas. Il continuait de fouiller la base de fond en comble. Après tout, les bananes étaient peut-être juste timides. Il ne rêvait que du moment où il trouverait l'ElFuchsiado -tel qu'il l'avait renommé-, l'Atlantide des bananes fuchsias. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans ce coin reculé de la Base.
A première vue, ça ressemblait à un cirque. Mais Castor allait souvent au cirque, enfant, on ne la lui faisait pas. Il y avait des gens, dans un cirque. Des artistes, des spectateurs, des lions, des dresseurs de puces, tout ça. Là, il n'y avait personne. C'était lugubre. Et si Castor trouvait ça lugubre, c'est que ça devait être véritablement effrayant.
Il fit quelques pas à l'intérieur du chapiteau. Dans un coin, un gramophone -Castor aimait bien ce mot aux sonorités poussiéreuses, et il le répéta trois ou quatre fois à voix haute- lançait courageusement ses notes grinçantes dans l'immense espace du chapiteau. Ce n'était peut-être qu'une impression, mais Castor aurait juré qu'il y avait quelqu'un ici, il n'y a pas si longtemps. Peut-être quelque chose dans l'atmosphère, comme un écho, ou un froissement de l'air ...
EDIT:
Il regarda partout. Même sous ses pieds, sait-on jamais. Mais pas de banane fuchsia. Peut-être, après tout, n'étaient-elles pas dans ce bâtiment ? Peut-être avaient-elles fui ? Il est vrai que les récents événements avaient été quelque peu secouants.
Castor imaginait très bien les bananes fuchsias, baluchon sur l'épaule, quitter sagement la base en file indienne.
Il fallait qu'il les retrouve. Et si elles n'étaient pas ici, alors il chercherait dehors.
Castor quitta la salle.
- Résumé:
- Castor, à la recherche de bananes fuchsias, entre et observe les lieux. Ne voyant pas la moindre banane, il ressort avec la nette intention de sortir de la Base pour les chercher ailleurs.
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