[Manoir - Infirmerie] Où nous sommes enfin des insectes dans les deux sens du terme.

Anonymous
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Mer 25 Fév - 21:48
L'infirmerie du manoir est une petite ruche à taille humaine. Sitôt que l'on est entré par la grande porte en hexagone, les alvéoles - d'environ 50cm pour 70 centimètres - s'emboîtent parfaitement les unes dans les autres. Certaines sont des placards gorgés de tout ce qui a pu être récupéré pour les premiers soins (des chiffons, en grande partie, mais aussi quelques bandes, des aiguilles, des glaçons qui ne fondent pas, des bouteilles de miel), d'autres présentent un bord inférieur plus avancé afin de servir de siège. Et puis il y a surtout la forme centrale, six fois plus grande que ses soeurs au point qu'elle soit la seule à pouvoir être utilisée en guise de couchette, pour peu que le matelas un peu gluant ne déroute pas. Un matelas un peu comme le sol, d'ailleurs, et duquel on pourrait mettre du temps à se décoller pour peu que l'on soit resté trop longtemps. À croire que des créatures pour l'heure absentes ont tendu leur piège afin d'amasser de la nourriture…

N'est-ce pas là l'endroit parfait pour sauver Ervin ? Heureuse de voir que Dolly est aussi de la partie et qu'il accompagne gentiment l'ami retrouvé jusqu'à cette fameuse ruche d'intérieur. Elle ne dit pas grand chose en chemin, à vrai dire trop pressée et prise dans ses pensées pour cela. La pièce sera-t-elle toujours au même endroit lorsqu'elle arrivera ? Et est-ce qu'ils trouveront quelque chose, là-bas ? Oui, ils trouveront, nécessairement, elle sait, elle a vu. Mais si par malheur… Il n'y a pas de malheur, voyons, que ce qui devait arriver, et l'on fait avec, alors ça ira. Ça ira, ça ira, ça ira, elle le martèle comme si elle frappait des poings le mur d'une cellule dont elle n'aurait pas envie de s'extirper.

« C'est bon, c'est ici ! » dit-elle en entraînant ses deux camarades à l'intérieur. Passées les quelques secondes réglementaires pour appréhender l'espace assez restreint, la lumière plus jaune que le reste du manoir, l'absence de fenêtres hexagonales ouverte (il y en a en réalité trois mais celles-ci n'ayant pas de vitre, le froid entre trop facilement), le sol gluant, les senteurs de miel, elle reparle :

« Cela peut paraître un peu étrange, mais nous avons tout ce qu'il faut, n'hésite pas à t'installer au centre Ervin.. et toi aussi, Dolly, il y a des sièges là. »

Soucieuse de bien faire, elle se précipite sur la première alvéole-placard à sa portée. Tout n'avait pas encore été méthodiquement classé et testé, mais les chiffons demeurent une valeur sûre. Après avoir demandé à distance à son ami aux cheveux noirs de dégager son bras de tout vêtement, elle revient vers lui avec tout ses ustensiles. Instant de réflexion. Soulagement. Cela ne semble pas aussi grave que.. que ça aurait pu l'être. Cela reste du sang, du rouge, de la vie, un précieux liquide qu'il est si difficile de remplacer.

Elle sourit. Ses parents voulaient qu'elle deviennent infirmière, ou médecin, quelque chose qui se rendrait utile dans un hôpital, elle n'avait pas imaginé à quelle point cette perspective l'effrayait. Voir des blessés, sans arrêt, et certains qui mourraient sans que l'on puisse les sauver. Non, non, on n'en était pas encore là, Ervin allait bien.

« Ici, il semble que le miel désinfecte assez bien, mais ça brûle beaucoup sur le coup. Si tu préfères, on peut simplement.. enfin, je pense qu'un pansement peut suffire, dans ton cas. »

En plus d'une peur irrationnelle, Iris ne sera jamais médecin car l'avis du patient compte avant le sien et la logique. C'est ça le problème. Qu'il veuille ou non est finalement moins important que sa question suivante.

« Dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ? Quelque chose t'a attaqué.. ? » demande-t-elle avec inquiétude à Ervin, cette fois toute braquée sur lui. Ce qu'il va dire.




Résumé : Iris traîne Ervin et Dolly dans une nouvelle salle (dont la description est en italique au fil du texte), propose à tous de s'installer, va chercher des trucs pour soigner et parle à Ervin.
Anonymous
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Ven 27 Fév - 23:18
Comme un automate. Dolly suit les pas d’Iris. Dolly imite les gestes d’Iris. Mais avance. De lui-même. Un peu. Juste un peu. Dans la petite distance qui les sépare. Puis la Fleur revient. Lui parle. Et Dolly l’écoute tout entier, et lâche Ervin dans le mouvement. Un instant, ses doigts cherchent de nouveau à rejoindre ceux du blessé, mais s’arrêtent en chemin. Peut-être ont-ils renoncé, ou juste oubliés. Mais la petite poupée se retrouve de nouveau entourée et en même temps, livrée à elle-même. Observer. Elle doit observer. Pour comprendre. Pour agir. Pour vivre.

Alors souplement, le jeune dessinateur fait un tour sur lui-même, porte son regard sans émotion sur chaque coin de la pièce, puis se pose maladroitement sur un siège un peu collant. Se déplacer est un peu… difficile. Un peu plus que d’habitude. La Fleur est avec Rouge. Ou est-ce un autre nom, autre mot, un autre souvenir. Dolly ne sait pas exactement, alors il regarde. Et laisse ses doigts défairent sa petite queue de cheval. C’est précis et mécanique. Réflexe. Faire la queue de cheval avec tout ce qui convient à portée, la défaire une fois le travail achevé. C’est bien trop précis et exécuté pour quelqu’un d’aussi vide, qui peine à suivre. Comme les premiers dessins sur le mur. Les premiers traits, les premiers gestes. Mais ce sont des réflexes, justement, alors Dolly ne s’en rend même pas compte.

Le ruban glisse entre ses doigts et retourne autour de son cou. Avec la même aisance, il renoue son nœud, comme s’il l’avait fait des dizaines de fois. Ziip. Le ruban est de nouveau bien accroché, et sans le chapeau, la tenue aurait presque l’air impeccable. Ses mains se reposent sur ses genoux, et Dolly reporte toute son attention sur le couple qui évolue au centre la pièce. Attention qu’il n’a même pas conscience d’avoir détournée.


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Lun 2 Mar - 0:10
« C'est bon, c'est ici  ! »

Enfinnnnnnnnnn.

« Cela peut paraître un peu étrange, mais nous avons tout ce qu'il faut, n'hésite pas à t'installer au centre Ervin.. et toi aussi, Dolly, il y a des sièges là. »

Je jette à peine un regard à la pièce -étrange, comme tout le reste dans ce monde de toutes façons- avant de trébucher et ...

« Ici, il semble que le miel désinfecte assez bien, mais ça brûle beaucoup sur le coup. Si tu préfères, on peut simplement.. enfin, je pense qu'un pansement peut suffire, dans ton cas. »

... de m'étaler bien au centre de la pièce, pile à l'endroit que désigne Iris. J'aurais bien voulu que l'autre type s'étale avec moi, au moins, mais il m'a lâché juste avant.

« PUTAIN mais ça colle ce truc ! » je hurle tout en me redressant sur un coude ... avant de m'effondrer à nouveau en râlant. Pas le bon bras bordeeeeeeel ...

« Dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ? Quelque chose t'a attaqué.. ? »

Je me redresse à nouveau -sur le bon bras cette fois- et me tourne vers elle. Elle me bande le bras si ça l'amuse, mais après, ELLE ME LAISSE DORMIR. Par pitié.

« Noooon, j'me suis fait ça en m'éraflant contre un mur. »

Et je me recouche. Tss. Idiote. Quitte à te choisir une victime, ç'aurait pu tomber sur l'autre là-bas. Au moins, il se laisserait faire, lui.

Résumé:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Jeu 5 Mar - 15:33


Soudainement, les ruines dansèrent. Lire l'opportunité n°4
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Jeu 5 Mar - 16:13
« Noooon, j'me suis fait ça en m'éraflant contre un mur. »

D'un côté, Iris aimerait bien le croire, se dire que le pauvre Ervin s'est simplement frotté de trop près contre un mur particulièrement rugueux. Mais. Il ne serait pas revenu pour une raison aussi stupide n'est-ce pas ? Une bribe de lucidité l'érafle quelques secondes ; certainement. Elle n'insistera pas plus. C'est lui qui ne veut rien dire. Lui qui fuit le rapprochement qu'elle espère - qu'il fasse donc. Ervin finira par revenir, comme il l'a fait, et il donnera de lui-même les informations qu'il retient. Une façon plus élégante de caresser le chat dans le sens du poil.

Alors qu'elle s'apprête à proposer à Dolly de secourir ce malheureux jeune homme blessé, Iris marque de nouveau un temps d'arrêt lorsqu'elle constate que quelque chose a changé. Juste un détail, probablement sans importance dans le contexte qui les travaille. Elle glisse dans les mains du moineau quelques chiffons, supposant qu'il saura se débrouiller - ou au moins qu'il la suivra. Ensuite la lenteur de ses gestes laisse place à la vivacité ; voilà qu'elle attrape le bras blessé, le regarde de près et ignore totalement les plaintes d'Ervin. Juste cette fois. Pardon. C'est pour toi. Pour nous tous. Survivre. Ensuite on lavera la moindre trace de sang, le manoir sera propre, l'extérieur ne sera plus dangereux pour personne. Mais d'abord, elle fait ce qu'elle peut, martèle les « Comme ça, ça va ? » et les « Tu n'as pas trop mal ? » jusqu'à obtenir satisfaction, quelque minutes plus tard. L'avantage de cette pièce est que l'adhésif peut être remplacé par du miel.

« Voilà, c'est déjà ça de fait. » déclare-t-elle en rangeant ce qui était de trop et en remerciant Dolly. Quoi qu'il ait accompli. Ce n'est pas ça qui importe. Sa présence suffit. Dans ce monde où plus personne n'a plus sa famille ni ses amis, c'est le plus important. Iris n'a hélas que quelques secondes pour savourer le travail finalisé.

Le sol ondule. Les objets ricochent entre eux. La ville est secouée. D'abord un peu.

« Faites attention, cet endroit est assez fragile, alors si vous pouvez… »

Beaucoup.

Réflexe d'enfant apeurée, elle se rapproche au possible de ses deux interlocuteurs.

À la folie.

Ses doigts s'accrochent aux vêtements de Dolly, Iris ferme les yeux pour ne plus voir. Ne pas crier, ne pas trembler, ne pas accentuer les vibrations si violentes.


Plus du tout.
Lorsqu'elle remarque que la salle semble avoir à peu près tenu, si l'on excepte les objets tombés un peu partout, elle souffle un peu et relâche sa pression. Dolly est là. Ervin aussi. Ça va. Juste pendant les quelques secondes qui la séparent du moment où elle commence à s'inquiéter. Comment va le manoir ? Comment vont Kenny, Derpina, Robyn et les autres ? C'est le moment où puisque plus rien n'est sûr, tout tourne au pire sous l'effet de la panique. Le monde que Dolly n'a vu qu'en dessin est-il sur le point de s'effondrer ? Ou est-il déjà.. ? Alors qu'elle recule un peu pour laisser respirer le jeune homme aux cheveux cyan, elle hésite entre deux alternatives. Rester ici pour se protéger des dangers extérieurs, ou bien sortir voir comment vont les autres. Bien sûr, si ce n'était qu'elle.. mais Ervin est blessé. Tout comme elle. Et elle a peur. Reviens donc à la source, Iris, demande-leur !

« Qu'est-ce que vous voulez faire ? On.. on pourrait rester là, mais les autres ont peut-être besoin de nous.. »

Petit regard suppliant à Ervin. Allez, rends-toi compte qu'au fond, tu es quelqu'un de gentil. Ceux de ce ce manoir sont autant de gens qui pourront t'aider la prochaine fois que tu souffriras. Mais maintenant, c'est à toi de jouer.




Résumé : Iris soigne Ervin avec l'aide de Dolly, puis le sol tremble, elle se réfugie contre Dolly en flippant. Quand ça se calme elle leur "demande" s'ils veulent aller voir dehors.
(pardon du retard ;w;)
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Lun 9 Mar - 16:11
Bien sûr, Dolly est un peu ailleurs. Ne fait pas très attention aux choses. Encore bien trop absorbé par ses récentes découvertes. Son propre esprit. Qui commence, doucement, tout doucement, à rassembler des petites choses. À avancer. De lui-même. Aussi se retrouve-t-il les bras chargés de chiffons sans trop savoir pourquoi, ni qu’en faire. Il se contente de suivre Iris, encore, toujours, comme un poussin qui suivrait sa mère. Ses mains tendent par un automatisme oublié un bout de tissu quand elle semble en avoir besoin, mais pas grand-chose de plus. Tout juste doit-elle avoir conscience que le jeune homme la suit. Qu’il est toujours dans la pièce, avec eux. Dolly… a un peu de mal à se concentrer sur plus d’une personne à la fois. Trop. Trop de vie. C’est un peu aveuglant. Mais Rouge ne glisse plus sur le sol, alors il doit aller bien. Sa vie reste en lui. Il reste. Oui, tout va bien.

Puis tout tremble. Tout s’écroule. Et d’instinct, Dolly fait aussi un pas en arrière. C’est bien trop rude, bien trop dur, pour le nouveau-né qu’il semble être. Mais ses bras se referment un instant sur Iris, qui s’est blottit contre lui.  Parce que ça semble être la chose à faire. Dolly ne sait pas trop d’où lui vient la pensée et l’action, mais c’est là, alors il s’exécute, et offre le maigre rempart de son être vide à la petite fleur pleine de vie. Pour qu’elle ne glisse pas. Qu’elle ne perde pas son éclat. S’il ne devait pas s’accrocher de toutes ses forces à son bout de conscience, il se serait probablement inquiété de l’être gisant à leurs pieds. Mais tout est trop intense, et cesse bien trop vite. Iris s’éloigne. Et tout redevient calme.  

Sa tête se penche doucement, et ses mèches d’eau forment un rideau entre lui et le monde. Dolly est concentré. Les mots d’Iris ne glissent pas.

▬ Les autres… ont… besoin de nous ?

On dirait un bébé, ou un petit perroquet, qui répète sagement les mots de sa maîtresse. Mais il y a une question, dans ces petits mots. Et c’est peut-être un peu ça. Un peu des deux. Dolly questionne, et Dolly apprend. Avance. Un peu.


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Dim 22 Mar - 16:05
Putain. Cette gamine manie l'antiseptique comme un chevalier sa masse d'armes. C'est à dire que ça fait MAL. Mais au moins, maintenant, j'ai le bras bandé. Chouette, je ne me vide plus de mon sang. Quel bonheur. Je ne vais pas mourir des suites d'une hémorragie, ce qui signifie, connaissant ce monde, que ça sera une mort bien plus exotique. Avalé par une poubelle sur pattes, par exemple. Ou croqué par un tome de Harry Potter. L'hémorragie, finalement, c'était pas si mal. Au moins, c'était digne.

« [color:8795= #BDB2D8]Voilà, c'est déjà ça de fait. »

Je ne te le fais pas dire.
J'esquisse un mouvement pour me coucher lorsque le sol se met à trembler. Doucement. Puis violemment. Du coup, je me retrouve couché malgré moi.
Euh, ouais, je suis bien, couché. je pense, puis je ne pense à rien d'autre que "Enterré sous le bâtiment qui va s'effondrer ? Pitié. Je préférais l'hémorragie."

Mais non. Le bâtiment ne s'effondre pas. Finalement, tout s'arrête, aussi vite que ça avait commencé. Je lâche un léger soupir. Bon, au pire, je finirai dans le ventre d'une poubelle, et puis tant pis.

« Qu'est-ce que vous voulez faire ? On.. on pourrait rester là, mais les autres ont peut-être besoin de nous.. »

Les autres ? Fuuuck, parce qu'il y en a d'autres ? Roh non, je suis fatigué, pas question de partir à la recherche de gens enterrés sous des tas de gravats. S'ils sont morts, ils sont morts, et s'ils ne sont que blessés, ils survivront bien à mon absence, hein.

«[color:8795= #62CAF4] Les autres… ont… besoin de nous ? »

... Bon, de toutes façons, je sens que mademoiselle la sainte nitouche ne va pas me lâcher jusqu'à ce que j'accepte d'aider, en bon bisounours. Alors autant prendre les devants, ça ira plus vite.

«[color:8795= #276c69] Raaaaaah,très bien ! je lâche en m'asseyant.[color:8795= #276c69] On va voir ce qu'il se passe. Mais après, je dors, compris ? »

Et sur ce, je me lève. Un peu trop vite, visiblement. Ma vision s'obscurcit, et je me rattrape à la première chose qui me tombe sous la main, à savoir l'autre olibrius aux cheveux bleus, jusqu'à ce que mes yeux se calment et recommencent à transmettre des images à mon cerveau. Bordel, j'ai dû perde un peu trop de sang ...

Résumé:
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Sam 28 Mar - 22:50
« Les autres… ont… besoin de nous ?
- Oui.. tout comme.. nous avons aussi besoin d'eux ! »

Iris parle en souriant, mais elle parle avant tout pour elle, même si elle n'est pas certaine que Dolly comprendra - en vérité, il vaut peut-être mieux qu'il ne comprenne pas. Pas tout de suite. Quelque chose dans ses yeux indique toujours qu'il est loin de savoir où il est, ce qu'il doit faire, ce qui peut lui arriver, tout. Une proie encore plus naïve qu'elle malgré ses épaules plus larges et sa tête plus haute.

« Raaaaaah, très bien ! On va voir ce qu'il se passe. Mais après, je dors, compris ? »

Lui, elle, Ervin, ils sont tout trois incapables de se défendre, et pourtant autour d'eux la terre tremble, le monde se déchire en mille morceaux. Avant d'invoquer le pouvoir de l'amitié, c'est pour cette raison qu'elle souhaite tous les réunir, elle n'oublie pas. Pour cela que s'ils vont quelque part, ils iront tous les trois, et les choses devraient se passer bien. En plus, Dolly et Ervin s'entendent bien, ils commencent déjà à s'aider mutuellement alors qu'ils viennent de se rencontrer, ce sont deux belles personnes. Très belles.

« J'étais sûre que tu étais notre ami ! » lui répond-elle en guise de remerciement, avec une expression encore plus joyeuse alors que la situation ne l'est pas. N'en déplaise au brun littéraire, il n'est pas près de quitter le Manoir, surtout depuis qu'il a montré à quel point lui aussi, il est vulnérable. Et à quel point il est facile à convaincre, aussi, même si elle a dû y sacrifier une cheville.

« Alors on y va..» balbutie-t-elle en serrant les poings avant de se diriger vers la sortie. Non, ce n'est pas comme cela qu'il faut y aller, pas comment ça qu'elle va leur donner envie de courir au danger et de la suivre. Elle a dit que tout irait bien, n'est-ce pas ?

« En chemin, je pourrai même vous faire visiter le manoir, vous verrez à quel point il est grand ! » s'exclame-t-elle en prenant rapidement avec elle une petite valise qui contient des éléments similaires à ceux qu'elle a utilisé pour soigner Ervin, en se dirigeant vers la sortie.

À supposer qu'il reste quelque chose à visiter. Mais c'est nécessairement le cas, puisque cette pièce a tenu, puisqu'il les étages d'au-dessus ne semblent pas leur retomber dessus… Parce qu'elle veut y croire. Si jamais il manque une pierre, elle la remettra en place, simplement, ou elle en mettra une autre.
Mais est-il vraiment possible de faire cela avec des gens ?





Résumé : Iris est contente de voir qu'Ervin et Dolly veulent venir et qu'en plus ses deux amis s'entendent bien. Elle craint cependant un peu pour l'extérieur, alors elle les entraîne d'abord peureusement avant de se rappeler qu'elle doit être plus convainquante que cela, alors elle lance une exclamation, prend un valisette de premiers secours et cette fois-ci les emmène pour de bon (faudra décider où on va)
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Mar 31 Mar - 3:25
Iris affirme, alors ses mots deviennent vérité. Iris parle et Dolly hoche la tête, sagement, lentement. Si Iris le dit, ce doit être ce qu’il convient de faire. Dolly accepte si vite, si facilement, sans hésitation, que cela en est presque effrayant. Iris pourrait faire ce qu’elle veut de lui, absolument… tout. Tel un nouveau-né, son âme s’accroche à la première personne, au premier être qui reste, qui essaye de laisser des traces dans l’immense étendue blanche. Des traces qui laissent des marques. Pour le moment. La Fleur arrive à tracer son chemin. Doucement. Sûrement. Puis un nouvel être le percute. Le Rouge s’écrase dans le blanc.

Un instant, Dolly écarquille les yeux, et machinalement, ouvre les bras pour recevoir ce nouvel être. Dans tous les sens du terme. Tant qu’ils peuvent laisser des traces, cela n’a pas d’importance. L’expression vide mais les yeux tournés vers lui, Dolly observe cette nouvelle personne qui vient de s’écraser dans son petit monde. Rouge… Erv… n’est pas bien. Sa vie fluctue, oscille, et tremble. Son éclat n’est pas vif, mais presque infime. Presque comme lui. C’est différent, mais un peu pareil. Dolly n’aime pas ça. Et Dolly ne sait pas. Ce qu’il faut faire. Ce qu’il doit faire. Mais il remue, essaye de… d’empêcher la vie de le quitter un peu plus. Ou de le quitter encore, c’est confus.

Maladroitement, comme un poussin qui découvrirait ses propres ailes, Dolly passe ses longues mains sous les aisselles d’Ervin, et le remonte, le redresse, l’appuie contre lui avec la douceur d’un être proche. Dolly est prudent. Dolly respecte la vie, toute cette vie qu’il ne possède pas. Finalement, son bras s’enroule autour de la taille de l’autre jeune homme, et le serre contre lui, propose son propre corps comme appui, béquille vivante et improvisée.

Puis il se met à marcher, suivant aveuglement les traces d’Iris. Encore une fois.

Mais laissant, sans s’apercevoir, à son tour, des traces dans la grande étendue blanche.


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Lun 6 Avr - 15:43
« J'étais sûre que tu étais notre ami ! » lance Miss Guimauve, tandis que l'autre muet me relève comme on relève un gamin. Avant de me faire ce que je considère comme un ... câlin. Eurk. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi humilié que maintenant.

« Alors on y va.. En chemin, je pourrai même vous faire visiter le manoir, vous verrez à quel point il est grand ! »

Non mais je rêve. je tiens à peine sur mes jambes mais mademoiselle s'en va quand même galoper. Et ça se dit humanitaire. Heureusement, son cher larbin aux cheveux bleus (des cheveux bleus, pouah !) semble se complaire dans son rôle de béquille. Bon. Au moins, je pourrais marcher sans avoir l'impression que les murs se transforment en caramel mou.

Résumé:
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