[Bibliothèque du Manoir] Dans l'Esquisse, Edward Cullen a écrit les Fleurs du Mal.

Anonymous
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Lun 13 Avr - 15:52
Encore... retard.... Et en plus je vous fais un post limite plus court que la description du lieu
Non loin de l'infirmerie (pour une raison qui échappe à la compréhension des mortels), la Bibliothèque du Manoir possède à peu près le triple si ce n'est le quadruple, de sa superficie. Empilés en vrac contre les murs, de très nombreux ouvrages allant du manga format A3 au vieux parchemin écrit par de très anciens liliputiens réduisent considérablement l'espace disponible pour se déplacer. Certains livres ont le privilège d'être rangés dans un gros placard à peine consolidé par les deux sculptures grecques dont la seule utilité semble pourtant résider là. Le sol est en parquet qui craque sous le pied et quelques chaises scolaires rangées méticuleusement dans un coin rappellent davantage l'aspect d'une bibliothèque classique.
Petit détail supplémentaire : les fenêtres sont au plafond. Et elles sont particulièrement nombreuses. Deux épées sont accrochées, croisées, au mur... pour faire joli.
Depuis le séisme, une très large fissure est apparue au milieu des livres - il y a fort à supposer qu'elle en a déjà avalé un petit nombre.


Il est assez difficile de justifier la présence d'Iris dans la Bibliothèque. Certainement parce que c'est à côté et parce qu'il faut bien aller dans un certain ordre ; il n'y a pas d'endroit où les gens se blessent préférentiellement. Veillant à ne pas distancer Dolly et Ervin qui marchent côte à côte - c'est si gentil de la part de Dolly d'aider son prochain en difficulté ! -, elle pique toutefois un léger sprint une fois la porte austère passée. Là, au milieu des livres qu'ils ont ramassé pendant dix jours afin que tout le monde puisse se détendre, elle ne tarde pas à remarquer l'immense trou qui menace d'emporter avec lui tout le manoir.

« Regardez ! Peut-être que… »

Écartant soigneusement les livres en bordure de la fissure pour que ses amis puissent passer, elle penche légèrement la tête.

« Est-ce que vous pensez que.. quelqu'un a pu tomber… là-dedans ? »

Un morceau de dent passe à l'air libre pour se planter dans la lèvre inférieure de la jeune fille. C'est sombre. À l'opposé de la lumière qu'elle essaie de répandre. Si quelqu'un est tombé, il est possible que… Elle inspire, lance un regard à Ervin et Dolly, en lance un autre plus long à la faille dans laquelle il est impossible de discerner quoique ce soit.

« EST-CE QUE VOUS M'ENTENDEZ ? » crie-t-elle naïvement dans l'ouverture.

Pas de réponse. Iris se redresse et se tourne vers ses camarades.

« Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on continue, ou alors… je crois qu'il y a de quoi éclairer quelque part, on pourrait… »

Elle qui est si confiante lorsqu'elle parle d'aller sauver le monde, voilà qu'elle panique à la moindre éventualité d'être arrivée trop tard.




Iris débarque, suivie de Dolly et Ervin, puis voit le trou au milieu de la pièce. Elle s'en approche, crie dedans pour voir s'il y a quelqu'un, n'obtient pas de réponse et se retourne vers ses amis en leur demandant quoi faire.
Anonymous
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Lun 13 Avr - 17:37
Docile la petite poupée, docile le petit Dolly, il suit, il écoute, il regarde. Iris a tout pouvoir sur lui, et elle ne le sait même pas. C’est peut-être mieux comme ça. Elle le construit, le forme, et le façonne. Et elle doit le savoir un peu, le voir, mais sans réellement s’appesantir. C’est mieux, oui mieux. Car elle pouvait tout faire et défaire. Exactement selon ses souhaits.

C’est déjà le cas, un peu.
Mais pas trop.
Tout va bien.

Dolly suit Iris. S’arrête quand Iris s’arrête. Regarde ce qu’Iris demande. L’observe. Le changement de décor ne le chagrine pas, ne le trouble pas. Comme la fissure. Rouge toujours contre lui, Dolly ne pense pas. Non, pas grand-chose. Il pense, oui, mais juste un peu. Tu en demandes trop, Iris. Ce n’est pas à lui qu’il faut parler. Mais tu le fais. Tu agis. Tu vis, si fort. Tu t’inquiètes, trop fort. Tu montres que quelque chose ne va pas. Et Dolly t’observe. Si fort, que même lui s’en rend compte. Que ton éclat terni, encore une fois. Et que ce n’est pas bien.

Doucement, tout doucement, avec toute la délicatesse du monde, l’être aux cheveux bleus dépose celui aux yeux rouges contre une étagère, en appui un peu précaire. Mais en s’assurant qu’il ne tombe pas, les mains sur ses épaules. Il ne doit pas tomber.

« Tu ne dois pas tomber, souffle Dolly de sa discrète voix, si douce, et si faible. »

Tu ne dois pas perdre ton éclat, ta vie. Sur le sol. Comme dans la pièce de miel. Non, Ervin, tu ne dois pas tomber. Dolly fronce presque les sourcils, il s’inquiète. À sa manière. Sans le comprendre, sans s’en apercevoir. D’un pas, le petit pantin s’éloigne, regarde Iris, une dernière fois, et la contourne. Plutôt vif, pour quelqu’un d’aussi vide, d’aussi ailleurs, le voilà déjà au bord du trou. Inquiet. Il imite Iris. Mime ses propres gestes, ses propres inquiétudes.

Mais Dolly n’est qu’une poupée. Et pas assez vif, sa main glisse.
Et il tombe. Dans la fissure. Dans le noir.

Sans un bruit.


Spoiler:
Anonymous
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Lun 13 Avr - 21:39
Ok, bordel, j'aurais dû rester couché. Ça fait quand même un peu mal. Heureusement que l'autre, là, me retient, sinon je glisserais sûrement par terre comme, euh, comme une flaque de littéraire.
Tiens, en parlant de littérature. Miss J'aime-Le-Monde-Entier-Et-Même-Plus nous a amenés dans la bibliothèque. S'ils n'ont pas au moins un exemplaire des Contemplations, je me barre.

« Regardez ! Peut-être que… Est-ce que vous pensez que.. quelqu'un a pu tomber… là-dedans ? »

Elle s'approche d'une immense fissure dans le sol. Brr. Si quelqu'un est tombé là-dedans, je pense pas qu'il y ait beaucoup d'espoir.

« EST-CE QUE VOUS M'ENTENDEZ ? »

... Mais ça n'arrête pas Iris, naturellement.

« Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on continue, ou alors… je crois qu'il y a de quoi éclairer quelque part, on pourrait… »

« Tu fais ce que tu veux, mais sans moi. Je descends pas là-dedans. »

Et surtout pas avec mon bras dans cet état. Mais si je dis ça, elle va encore vouloir me materner.
L'autre -bon sang c'est quoi son nom déjà ?- me pose contre un mur. Il me prend pour un sac de quoi, au juste ?

« Tu ne dois pas tomber. »

« Ouais, ça tombe bien, je veux pas tomber. »

Et que je m'approche de la fissure aussi ... Sérieux, qu'est-ce que ça a de si fascinant, une fiss- HE ! MAIS IL TOMBE L'ABRUTI !

'Taaaaaaain ... !

Je me rapproche de la fissure, mais doucement, et fais reculer Miss Tinguette. Manquerait plus que ça devienne une mode.

« Putain, j'espère que c'est pas trop profond, parce que là, on n'a plus trop le choix, il va falloir descendre. »

Résumé:
Anonymous
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Lun 13 Avr - 23:05
« Tu fais ce que tu veux, mais sans moi. Je descends pas là-dedans. »

Voyons, Ervin, nous sommes une équipe, nous irons ensemble où il le faudra pour sauver le gens. Mais elle ne peut pas répondre comme cela. Pas directement. D'autant plus qu'elle est sûre qu'au fond, il les suivra, même s'il est mal en point, il a dit qu'il suivrait, il n'est pas moins en danger là-dedans qu'au-dessus, sûrement… Elle aimerait y croire. Sincèrement.

« Tu ne dois pas tomber. » dit Dolly à Ervin. Tu ne dois pas tomber, se dit Iris à elle-même. Ce n'est pas le même sens, ni la même finalité, mais ne sont-ils pas chacun sur le point de chuter dans un trou sans fond ? Ervin, Iris, et maintenant Dolly qui vient créer un troisième sens en se penchant sur le bord de la faille. Se pencher. Dangereusement…

« Dolly, tu devrais rec… »

Il est le premier d'eux trois à subir la chute. Tête en avant. Droit dans les ténèbres. Elle crie ; réflexe inutile. Sa main n'a pas le temps de saisir son protégé. Elle aussi penche la tête, essaie encore de voir, d'entendre. Panique. Tu ne dois pas tomber, Iris. Tu ne dois pas tomber. Retrouver un souffle calme, cesser de te figer ainsi. Il y a une solution. Laquelle ? Elle l'ignore. Mais Dolly ne peut pas disparaître. Pas maintenant. Jamais. C'est...

« Putain, j'espère que c'est pas trop profond, parce que là, on n'a plus trop le choix, il va falloir descendre. »

Ervin pense la même chose. Ervin est, malgré toutes les apparences, la personne serviable qu'Iris voit en lui depuis le début houleux. Prêt à se jeter dans l'inconnu pour sauver ses amis. Sacré Ervin. Se calmant un peu, elle lui sourit et avise à nouveau le trou.

« Tu as raison… Mais on ne l'a pas entendu.. »

Elle déglutit. Au moins, ça veut dire qu'il.. peut-être.. ne s'est pas violemment écrasé. Peut-être qu'il est tombé dans du coton, ou qu'il s'est accroché à quelque chose dans sa chute. Elle serre les dents. Tout va bien se passer. Elle inspire.

« Je vais y aller en première. S'il y a quelque chose, je crierai.. »

Sans penser à sa cheville ni à la fragilité de son corps, Iris se penche doucement sur la faille, s'accroche au bord, tente d'escalader en sens inverse. Cherche une paroi, quelque chose. Puis finalement, consciente que Dolly est peut-être gravement blessé, ferme les yeux et saute, pieds en avant pour ne pas se fracasser la tête. Si elle doit mourir maintenant, elle mourra… ne faut-il pas avoir confiance en la finalité de tout ce qui arrive ?

Non. Ce n'est plus Iris qui raisonne aux commandes. Plus depuis tout à l'heure.





Résumé : Iris aimerait convaincre Ervin de descendre pour sauver des gens et tout, mais Dolly se jet--- tombe dans le trou, donc elle panique sévèrement et c'est finalement son camarade noiraud qui la rassure avec sa participation immédiate à l'opération de secours. Elle saute la première après une hésitation.
Anonymous
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Mer 29 Avr - 0:28
« Tu as raison… Mais on ne l'a pas entendu.. »

... génial. Même pas besoin de penser à des choses glauques, Miss Optimisme s'en charge pour moi. Ça fait plaisir.

« Je vais y aller en première. S'il y a quelque chose, je crierai.. »

Bonne idée. EUH. Wait, rappelez-moi qui a une cheville en moins déjà ?! Cette fille est cinglée, complètement cinglée. Que quelqu'un lui rendre son instinct de survie, par pitié, ça devient critique !
... Trop tard, elle a sauté. Si j'avais pas si mal au bras, je ferais un facepalm. J'en ai besoin.
EST-CE QU'IL Y A UNE PERSONNE DANS CE PUTAIN D'ENDROIT QUI SE COMPORTE DE MANIERE EQUILIBREE A PART MOI ?
Pitiéééééé.

[Quelques minutes de pleurnicherie plus tard :]

Bon. BON. Je peux pas descendre comme ça. Il faudrait une corde, un truc, un ... wait, j'ai un bras en moins, comment je descends à la corde ? Déjà que même avec deux bras je suis pas fichu de le faire ...
...
...
...
Bon, va falloir sauter, je suppose.
Par la barbe de Victor Hugo, qu'est-ce qu'ils me font pas faire ces imbéciles. Si je meurs, je lègue mon cerveau à la science. Vu les capacités mentales des gens d'ici, je suis sûr que ça intéressera quelqu'un.
Adieu, monde cruel.

Résumé:
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