Dortoir 2

Messages : 1054 Date d'inscription : 24/06/2012

Cette salle-ci ne transpire pas l’originalité. Une paire de lits superposés de chaque côté de la salle, une table au fond, sous la seule fenêtre, et une grande armoire à droite en entrant. Le tout est fait de bois de différentes couleurs, mais en regardant attentivement, il semble qu’il s’agisse uniquement de peintures diverses appliquées à un bois turquoise, et qui s’écaillent pour certaines d’entre elles. Reste à espérer qu’elles ne transpirent pas le plomb, vous n’avez pas envie de découvrir à quoi peut ressembler une forme esquisséenne du saturnisme.

À la fenêtre, et contrairement aux autres que vous avez pu voir jusqu’ici dans le Laboratoire, est accroché un grand rideau tissé dans une sorte de moire sombre reflétant admirablement les reflets violacés du Ciel brillant dehors. Sans doute un Cyantifique aura-t-il pensé que refléter la lumière à l’extérieur plutôt que de l’absorber en utilisant un simple rideau noir serait plus efficace. Et peut-être a-t-il raison, en fin de compte, les photons de l’Esquisse ont sans doute bien des ressources insoupçonnées pour venir troubler le sommeil des chercheurs venus se reposer dans cette pièce.

Enfin, directement accroché contre l’armature de la porte, vous pouvez apercevoir un bloc-notes sur lequel est dressé un inventaire de la pièce. Rien ne dit qu’il est à jour, mais il y indique la présence d’une "Perruque de l’ouïe saisissante", d’un "Manteau long rustique" et d’un "Chapeau de cobaye". Quoi que ça veuille dire.

État de la fouille : Pas commencée
Objets trouvés : Aucun

Cette fois ci la porte s'ouvre normalement. Des lits, un placard une table... Au moins quand la nuit tombera on saura où dormir... Et où ramener le coinpin. Mais si, le lapin qui fait coin! Rose et tout mignon! Je laisse Crevette me couvrir, et j'avance jusqu'à la fenêtre pour en écarter le rideau. Au passage, en bas y a des gens qui discutent.

"En colonie d'vacances ♪, la si là sol...♫"

Non, je ne me rends même pas compte que je fredonne. Je suis trop occupée à me mettre à 4 pattes pour vérifier sous les lits qu'il n'y a rien qui bouge... Pas de mouvement, mais une masse sous le lit, comme un vêtement abandonné que je titille de mon bilboquet (faute d'avoir mieux) pour vérifier si ça bouge... Avant d’attraper pour le sortir de sa cachette. Pas très réaliste comme perruque...

"Je sais même pas ce que c'est ce truc... Dit comment on sait si un objet prend une majuscule? C'était pas dit dans le journal..."

Le sort en est jeté ! Messages : 578 Date d'inscription : 21/01/2018

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'Dortoir 2' : 1

     Toujours pas d’atelier. Crevette marmonna pour elle-même que ça commençait à l’agacer, cette histoire. D’un autre côté, trouver un lit confortable n’était pas si mal. En entrant, elle ferma la porte, attrapa la liste présente dans la pièce, et parcourut cette dernière à la recherche d’un objet utile. Elle tomba sur un chapeau aux bords larges, un peu trop grand pour elle, cependant. Elle le mit aussitôt, et regarda sa liste : chapeau de cobaye. La subtilité du jeu de mot lui échappait totalement.
     Toutefois, ayant un petit creux, elle s’assit sur un matelas, et observa la trouvaille d’Effie.
     « Perruque de l’ouïe saisissante. Mm. Je pense que si tu mets ça sur ta tête… tu ressembleras encore plus à rien, mais tu entendras mieux. Ça peut être très utile. Et sinon, euh… J’en sais rien. Tu demanderas à un cyantifique, si tu en croises un. »
     Crevette sortit de son sac une bouteille d’eau et une conserve, dont l’intérieur paraissait particulièrement alléchant si on en croyait l’étiquette. D’un geste sûr, elle ôta le couvercle, et commença à piquer dedans avec la pointe de son couteau. Elle contenait des espèces de loukoums colorés au goût de viande cuite, légèrement sucrée, et à la texture proche de celle des champignons de Paris.
     « T’en veux ? »

Résumé:

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'Dortoir 2' : 3

Oh une liste? Je ne l'avais pas vue en entrant. Mais ça signifie que des gens l'ont faite cette liste. C'est une bonne chose à savoir, non? Si je la met j'aurais l'air aussi ridicule que Crevette avec son chapeau? Et demander à un cyantifique... Facile à dire. Je jette la perruque à côté de mon acolyte, et replonge sous le second lit, poursuivant la discussion.

"Et je reconnais un cyantifique d'un survivant...?"

Je dirais bien à l'air perché façon Kaizer, d'après les propos trouvés dans le journal, mais ce serait méchant. Pour les cyantifiques. Bref. J'suis sous le lit quand elle pose la question, et je dois ramper profondément en dessous pour attrapper l'objet en question. Des ventouses? Un truc chelou. Bref, quand elle pose la question, je réponds d'un "hein?" et mon estomac (qui lui a du comprendre la question) gargouille. Je ressors de sous le lit, la voyant piocher de son couteau une sorte de patisserie colorée... Et visiblement comestible.

"Volontiers!"

Je laisse tomber ma trouvaille sur le lit avec le reste. C'est que j'ai pas mangé depuis un moment moi... Et j'ai FAIM! Et je commence à fatiguer aussi, mais ça je gère mieux. Et, bien heureusement, je ne ressens pas encore de soif, ce qui veut dire que je peux attendre quelques heures avant de devoir en parler. Surtout qu'il y a d'autres questions qui se posent...

"Comment ça marche, d'ailleurs le ravitaillement? Les conserves ne durent qu'un temps, à moins qu'on ne trouve des conserves à l'état sauvage?"

Image perturbante s'il en est. Je souris largement à Crevette, et prends le couteau qu'elle me tend (et vu comment elle est hyper méfiante, j'ai dans l'idée que c'est une marque de confiance de sa part) et attrape à mon tour avec dextérité une espèce de patisserie... Au gout de viande. Oh purée Maman kifferait tester ce genre de recette... Oui, je sais, elle est morte il y a plusieurs années. Et?

"Et pourquoi tu cherche un atelier au fait?"

Chose que j'ai pas pensé à demander plus tôt...

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'Dortoir 2' : 1

     « Les cyantifiques ont l’air de savoir ce qu’ils font. Ou au pire, tu leur demandes. »
     Crevette tendit la canette, avec le couteau encore dedans.
     « Au petit bonheur la chance, je dirais. Ces provisions viennent du réfectoire du labo. »
     Alors qu’Effie avalait un loukoum, Crevette observa sa partenaire. Elle avait déjà repéré quelque chose d’étrange, avec elle, et en avait maintenant la confirmation.
     « L’atelier ? Mm… Il y aurait des cyantifiques qui s’y trouveraient. Comme ils connaissent les lieux, ils pourraient être d’une certaine aide. »
     Avec leur consentement ou non, d’ailleurs. Le couteau que mettait Effie à la bouche pouvait avoir des tas d’utilités différentes.
     « Tiens, je me demandais… À quoi ça te sert d’avoir des quenottes aussi longues ? »

Ouais donc la bouffe on peut facilement tomber en pénurie. Et des cyantifiques, à défaut d'en croiser, et de leur demander (je ne crois pas que les zozotes à côté en soient: Elles semblaient au moins aussi paumées que moi), on devrait en trouver dans l'atelier... Quand on l'aura trouvé ce satané atelier! Je rends le couteau à Crevette, manche vers elle bien sur, et je la regarde, à la fois pensive et étonnée. J'ai des doutes depuis tout à l'heure, mais là j'ai un gros argument en faveur du "non, elle ne se souvient pas de moi". Parce que dans mes souvenirs, elle m'avait vu égorger un type avec mes dents, et ça ne l'avait pas perturbée outre mesure. Connaissant mon frère il se poserait des tas de questions sur la temporalité, le multivers ou je ne sais encore laquelle de ses théories que je n'ai jamais compris, mais bon, perso je m'en fiche.

" A boire le sang de mes proies sans être obligée de les tuer. Et non pas le tien. T'es au moins deux fois trop p'tite."

Elle se souvient peut-être pas de moi, mais mes souvenirs et ce que j'ai vu d'elle jusqu'à présent me font estimer que prendre des gants, avec elle serait surfait. C'est une guerrière, après tout. Suffit de voir ses automatismes. Bon, par contre, si mon ton reste neutre, ça ne m'empêche pas de lui préciser que non, elle ne risque rien. "au cas où". Et comme si le sujet était pas important (et en soit, pour le moment il l'est moins que "où est l'atelier bon sang de bonsoir"), j'ajoute.

"On finit de fouiller ou on voit ce qu'on trouver les filles et on poursuit?"

Ben quoi j'peux les appeler "les filles non?"

     Boire du sang ? Oh, après tout. L’Esquisse. Crevette haussa les épaules, mangea quelques autres loukoums, posa la boîte sur le lit, prit une gorgée d’eau, et se leva.
     « Hé ben, bonne chance pour trouver un donneur. Je ne ferais confiance à personne, ici, pas de raisons que ce ne soit pas réciproque. À toi de voir, après. Finis, si tu veux. »
     Crevette désigna la boîte.
     Comme Effie, elle inspecta sous les lits, dans les coins, trouva un manteau qu’elle ignora, ne lui étant d’aucune utilité, mais après quelques instants, elle s’interrompit.
     « Mm… On vient de rentrer dans un dortoir. Juste avant c’était des chiottes. Avant, une buanderie. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait à l’étage quoi que ce soit de lié à autre chose que les besoins de base : manger, dormir, se vêtir, tout ça. Les trucs plus cyantifiques devraient donc logiquement être au rez-de-chaussée, mais j’y ai vu un réfectoire et une salle de repos. M’est avis que l’agencement des pièces ne suit absolument aucune logique, que ce soit en fonction de l’étage ou de l’aile du bâtiment. Donc, écoute. Si la prochaine pièce qu’on fouille n’est pas ce putain d’atelier, j’utilise un autre moyen pour le trouver. Marre de me promener au hasard. »
     Appeler les cyantifiques voulait dire s’asseoir sur l’effet de surprise, mais ce n’était pas comme si celui-ci était déjà très présent – après tout, ceux à l’autre bout du fil savaient déjà que quelqu’un viendrait les voir – et de toutes façons, Crevette avait d’autres atouts dans sa manche.

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'Dortoir 2' : 4

En général, oui, trouver un donneur volontaire et pas ivre mort, je galère. Bien pour ça qu'habituellement, je me passe de la permission, mais sur un très petit groupe, je crains de n'avoir pas le choix. Juste à l'instinct, je me doute que la nana, là, Vesa, elle soit très d'accord... Quand à l'autre (au passage, j'ai l'impression que Bernard est un nom masculin... Est-ce qu'elle est transexuelle?), j'ai aussi un doute, mais pas pour les mêmes raisons. Elle a l'air trop... Disons qu'elle me fait penser à Das. Pas que ce soit une... Mais elle a l'air d'avoir un sens aigu de "ce qui se fait" et de "ce qui ne se fait pas". Bref. Pour le moment, je peux gérer mais il faudra trouver effectivement un donneur. La conserve à la main, je pioche un loukoum avant d'y replonger le couteau. Après tout je peux manger et fouiller en même temps, non? La boite à la main, donc, je vais ouvrir l'armoire. A première vue, rien dedans. Pendant ce temps, Crevette réfléchit. Voyons, la salle de repos, on l'a croisée en bas. Je n'ai aucune idée d'où était le réfectoire, mais c'est vrai que jusqu'à présent, on était plutôt sur des lieux de vie... Je pioche encore 2 loukoums, avant de fourrer la boite (il en reste encore 3) dans la poche de ma blouse (je dois forcer un peu) et de nettoyer le couteau avec un chiffon trainant dans un coin. Toujours nettoyer les couteaux... Et de le rendre à nouveau à sa propriétaire.

"L'autre aile, alors? On prévient d'abord les filles qu'on passe à côté?"

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'Dortoir 2' : 3

     Crevette reprit le couteau, et le rangea. Un expert en lecture des visages aurait pu déceler une infime expression indiquant qu’elle était contente qu’on le lui ait rendu propre.
     « Ouaip, on leur dira. Rien trouvé d’autre ? On s’casse, alors. »
     Elle-même, après un dernier tour de la pièce, n’avait rien trouvé d’autre. Elle se dirigea vers la sortie, le chapeau toujours sur la tête. Au passage, elle récupéra la perruque. Ça pouvait se montrer utile, et elle n’était pas très lourde.
     « À propos de ton histoire de sang, t’as besoin de quelle quantité ? Et c’est obligatoire pour vivre, ou tu peux t’en passer ? »

Résumé:

Le sort en est jeté ! Messages : 578 Date d'inscription : 21/01/2018

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'Dortoir 2' : 2

Mais... A quoi ça sert de poser une question si c'est pour se casser avant d'avoir la réponse?! Bon... Je réprime un soupir mi figue mi raisin, et la suis dans le couloir.