[Zeph/Even] Pairs et impairs

Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
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Eelis
Lun 12 Juil - 7:20
Explication du titre:


Le temps presse.

Même quand on ne peut le mesurer - ou justement parce qu’on ne peut le mesurer.

Un incommensurable qui s’effrite en permanence, sans jamais révéler sa valeur.

Les véhicules et les drones filent à toute vitesse, on se salue à peine, et on tâche d’être productif.

Face à la guerre qu’on refuse de retarder, à la nécessité d’optimiser chaque ressource et à la nuit qui va et vient aléatoirement, on dort quand on peut. Ou plutôt quand on ne peut plus.

Pour les cyantifiques qui cherchent à récupérer la Ville qui leur est due, c’est donc une de ces nuits-là. Une nuit de travail.

« On est bientôt arrivés. »

Leur destination : le bal masqué des hackers. Un convention d’informatique anonyme, loin de la rue centrale, et dont l’invitation se distribue en dehors des voies ordinaires malgré l’approbation officielle. Ici, qu’ils soient de la mairie, de Skélovo, de la cyance, de Volta, de la COSHA ou de l’ESPOAR, nul ne le saura, et nul ne cherchera à le savoir jusqu’à ce que le rideau tombe - en théorie.

Dans les faits, si certains viennent pour assister aux conférences, ateliers et compétitions au premier degré, d’autres profitent de pouvoir se mêler à la danse pour aller à la pêche aux informations. Entre les lignes de code et de vive voix, la police traque ses ennemis, les entreprises s’échangent leurs cartes de visite, les mercenaires se vendent et les sectes négocient.

Du moins, c’est ce que Moore a dit. C’est donc ce qu’Even a retenu.

« Il serait simple d’obtenir des informations en s’introduisant directement dans les ordinateurs des participants pendant qu’ils codent, mais la sécurité sera renforcée. Personne ne peut se permettre une approche aussi brutale, au risque de le payer cher.
Si tu peux saisir discrètement une ouverture, fais-le. Si tu ne peux pas, contente-toi de participer à l’évènement et de regarder autour de toi.
»

Pour les évènements dont le programme a été communiqué à l’avance, Moore a déjà effectué une répartition des tâches. Étant le plus qualifié, Moore participera à l’attraction principale : la chasse aux bugs (qui consiste à repérer un maximum de failles dans un système en échange de récompenses) organisée par une grande entreprise de transports de la Ville, qui promet d’attirer à la fois les gros bonnets et les opportunistes. Étant la plus sociable, Fibonacci assistera aux conférences et aux messes basses qui les entourent. Calvin et Joliot-Curie, bien plus calés en armes de tir et en terrorisme qu’en toute activité demandant de réfléchir devant un écran, attendant dans une voiture deux rues plus loin au cas où. Il a été décidé qu’Even s’intègrerait à la chasse au drapeau, ainsi qu’à certains ateliers s’ils représentent un intérêt pédagogique ou stratégique.

« Officiellement, personne ne se connaît, et il n’est permis de se contacter avant la fin de l’évènement qu’en cas d’urgence. Est-ce que tout est clair ? »

Even hoche la tête. Il n’est pas habitué à ce type d’opération, mais il n’a pas de raison de douter de l’organisation. Si un rôle lui a été donné, il peut, et n’a d’autre option que de pouvoir, le remplir.

« Bien, alors à plus tard. Bon courage. »

Even quitte le véhicule et commence à se laisser porter par son fauteuil vers la rue voisine, où se trouve l’entrée de l’évènement.

De l’extérieur, seules les allées et venues permettent de supposer que l’endroit est encore animé. Les panneaux pointent vers des restaurants, des magasins de vêtement et des bureaux, pour la plupart fermés. Comme indiqué sur les prospectus de l’évènement, l’attraction principale est supposée se dérouler dans un sous-sol, accessible à partir d’une petite porte.






Comme il était possible de l’anticiper, l’ambiance à l’intérieur n’a rien à voir avec celle qui était suggérée par la devanture. Entre la petite porte et la gigantesque salle en fête, il n’y a guère qu’un escalier sombre, qu’Even passe plusieurs minutes à franchir avec précaution.

Sans s’attarder ni pour les néons éblouissant, ni pour les écrans qui diffusent des high scores ou des indications, il fend la foule par le centre pour gagner l’autre extrémité de la grande pièce, où se trouvent - le long d’un mur lui aussi recouvert de lumières et d’images - à la fois les stands des entreprises et les portes vers les autres salles. Il semble y avoir un peu plus loin un spectacle improvisé, ainsi qu’un atelier sur la sécurité des jeux dans la SX.

Even n’a aucun intérêt pour ce qui ne correspond pas à son travail, alors il passe directement la porte vers la seconde grande salle.

Comme prévu sur le plan, il s’agit de la zone où se tiendra dans quelques temps la chasse au drapeau. Au fond, une petite estrade, qui servira vraisemblablement à lancer l’évènement. Devant, plusieurs rangées de bureaux sur lesquels se trouvent déjà la boisson offerte, un rappel des règles et un accès à l’électricité. Entre les deux, une boîte scellée, contenant probablement la machine qui servira de base à l’évènement. Le tout peuplé par environ la moitié des participants - il y a une soixantaine de sièges, pour une trentaine en attente -, pour la plupart affairés sur leur ordinateur ou en pleine discussion informelle. Trois individus, qui semblent être les organisateurs au vu de leur tenue et de leurs regards (dirigés tour à tour vers la caisse, les personnes entrant dans la pièce et les bureaux), naviguent entre les tables et les groupes pour informer sur les modalités pratiques de l’évènement.

Even déduit de ce tour d’horizon qu’il est arrivé en avance. Pas assez pour paraître suspicieux, mais suffisamment pour prendre le temps de tout préparer.

S’inscrire. Rejoindre le bureau attribué. Éloigner la chaise. Lire précisément les règles. Regarder la composition de la boisson. Brancher son ordinateur. L’allumer. Scanner les appareils de la salle - comme prévu, ce qui est dans la caisse semble coupé du réseau pour l’instant - et les paquets réseaux. Régler l’inclinaison de l’écran. Ouvrir en avance tous les programmes dont il aura besoin. Observer autour de lui.

Le principe d’une chasse au drapeau est relativement simple. Il s’agit de récupérer un mot de passe - le drapeau - qui a été disséminé quelque part dans une machine ou dans un programme. Aucune indication n’est donnée concernant l’emplacement de ce drapeau et sur le moyen de l’obtenir ; trouver l’entrée du labyrinthe est tout aussi important que de s’y orienter. La procédure est relativement similaire à l’intrusion dans un système réel, à ceci près que le temps est restreint et que les organisateurs peuvent faire preuve de créativité dans l’élaboration dudit labyrinthe.

Si les participants, qui peuvent être solitaires ou répartis en groupes, commencent tous en même temps, la victoire revient à celui qui trouvera en premier le drapeau. S’ils commencent en différé, elle revient à celui qui le trouvera le plus vite. Dans le cadre de cet évènement, c’est la première condition qui a été choisie : les inscrits seront aléatoirement répartis en binômes selon le bureau auquel ils sont assignés, avec des prix pour les trois premiers à trouver la solution, bien que des participants puissent tenter leur chance jusqu’à la fin de la nuit pour comparer leur vitesse à celle des autres groupes.

Pour Even, il n’y a aucun intérêt particulier à gagner. Ne pas trouver la solution serait une légère déception au regard de ses compétences, mais puisqu’il n’a appris que pour servir la cause, tenir compte de l’échec n’est pertinent que si tenir compte de la victoire l’est. Quoi qu’il advienne, il s’agira d’en entraînement formateur et d’une occasion intéressante d’observer d’autres codeurs en action.

Si le résultat est indifférent, et dépend en grande partie de facteurs non contrôlables (tels que le niveau de difficulté de l’exercice et la compétence des autres inscrits), il n’y aurait donc, en théorie, aucune raison de lui souhaiter bon courage.

Est-ce que Moore voulait lui transmettre un objectif qu’il n’a pas perçu ?

La main posée sur le front, plongé dans ses pensées, Even retourne aussi bien les règles de la compétition que les paroles des autres cyantifiques dans sa tête. Quelque chose ne fait pas sens. Mais depuis quand ? Et pourquoi ?

Sa courte rêverie est rapidement - et brutalement - interrompue.

Un bruit. Juste à côté de lui.
Il tressaille, puis jette un regard étonné à la personne qui vient de s’asseoir à côté de lui. Lorsqu’il comprend la situation, il tourne la tête vers son écran et réajuste ses lunettes, quelque peu gêné.

En cas de rencontre avec un inconnu, il faut le saluer et se présenter. Even décide d’appliquer cette règle aussitôt.

« Bonjour. Je m’appelle Øyvind. Je suis ingénieur pour Crosslines. » récite-t-il, en regardant du coin de l’œil la silhouette du jeune homme.

Maintenant qu’il y pense, il n’a pas l’habitude de parler à quelqu’un sans avoir été introduit auparavant. Il aurait dû reconfirmer la procédure et s’entraîner en anticipation d’une telle situation.

Autour d’eux, la plupart des équipes semblent formées, et la compétition prête à démarrer. Les choses seront sûrement plus simples une fois le chronomètre enclenché.



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Eyerim
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Eyerim
Jeu 15 Juil - 12:46


Encore une fois, j’ai trop flâné.

Le Bal est un événement annuel que, depuis un an, je ne veux rater pour rien au monde. Ici n’existent que des gens comme moi, enfin, une majorité en tout cas… Disons qu’il y en a plus qu’ailleurs. Bref, l’important, c’est qu’ici, mis à part les quelques VIP, tout le monde sait coder. Et, pour une certaine partie d’entre eux, assez bien même. L’idée, c’est, qu’à moins d’être invité directement par un administrateur, il faut trouver une clef pour accéder à cette convention. En gros,  à la fin de chacune  de ces rencontres, elles sont cachées sur le réseau. Leur emplacement est assez varié et les manières de les atteindre tout autant. Quand quelqu’un en a trouvé une, il ne lui reste plus qu’à le faire savoir et une place lui est alors réservée. S’il y a des désistements ou selon le bon vouloir des administrateurs, d’autres sont mises en ligne, pour notre plus grand plaisir. Une règle : une clef par personne. Il n’est cependant pas interdit de les donner, ni même de les vendre.

Un scoreboard est aussi mit en ligne pour l’événement. Le temps mit pour trouver sa clef, les résulta aux épreuves il indique tout. Pour ceux qui veulent être dans le top tiers, il faut programmer du matin au soir. Autant dire que ça devient tant une bataille de talent que d’endurance. Avec un tel outil, allez savoir pourquoi les clefs se vendent si chers aux recruteurs…

Perso, j’ai eu ma première clef grâce à un second round. Cette année j’étais trop occupé la semaine qui suivait pour avoir une bonne place dans le classement. Enfin, pour l’année prochaine, j’ai bien prévu mon coup, je pense.

Bref, tout ça pour dire que j’attendais cet événement avec impatience et que je suis ici depuis l’ouverture. Je cours à gauche à droite pour participer aux plus d’activité que possible et pour baver devant le matériel hors de prix qui est vendu. Et ce papillonnage est sur le point de me coûter cher. Si je n’arrive pas à temps pour ma prochaine épreuve, je ne compte pas sur les administrateurs pour me décompter le temps perdu. Et vu que c’est une activité en binôme, je raconte pas l’ambiance après…

5 minutes. C’est le temps qu’il reste avant le top départ quand j’arrive dans la salle. Presque toutes les places sont déjà occupées. Je me glisse jusqu’à la mienne et pose mon sac bruyamment sur le bureau avant d’étaler son contenu le plus vite possible. Tablette, clavier, ordinateur, notes en pagaille et stylos multicolores finissent vite par recouvrir le bureau. C’est au milieu de ma précipitation que je remarque enfin mon compagnon.

« Bonjour. Je m’appelle Øyvind. Je suis ingénieur pour Crosslines. »

« Salut, moi c’est Zeph, Zeph tout court. »

J’en profite pour noter son nom sur son torse grâce à mon augmentation visuelle.

2 minutes. Alors que mon ordinateur s’allume et que mes logiciels chargent, je prends enfin le temps de me pencher un peu plus attentivement sur mon coéquipier. Il a l’air jeune, peut être autant que moi. Peut être que nous sommes deux à ne pas avoir l’âge requis pour ce genre d’événement, théoriquement. En pratique, l’âge apparent ne veut pas dire grand-chose ici et il est assez compliqué de faire respecter cette règle, surtout que les administrateurs n’en font pas grand cas eux-mêmes. Seul le talent les intéresse, ce qui convient parfaitement à tout le monde.

Ce n’est qu’au second coup d’œil que je remarque une autre de ses particularités, et pas des moindres. Il lui manque une jambe. Je ne parle pas de prothèse ou de quelque autre artifice. Je parle d’une VRAIE jambe en moins, un moignon. Je ne sais pas dans  quel situation il est, mais c’est des plus perturbant. Peut être que son corps a un défaut esquisséen qui empêche l’implant ? Enfin, tout le monde a ses problèmes, et nous avons une épreuve à gagner. Si ça va pas, je m’arrangerais pour pas le revoir après. En attendant, autant être sympa.

« Désolé d’arriver si tard, j’étais un peu trop absorbé par les stands de la salle astrale, haha. Enfin bref, tu veux bien que je me représente ? J’étais un peu étourdi quand je suis arrivé et je l’ai pas bien fait.

Mon nom est Zeph et suis un programmeur indépendant. Enfin, je fais plus ça pour m’amuser qu’autre chose.  Je dessine depuis que je suis tout petit et c’est la deuxième fois que je participe, enfin première à cette épreuve. J’utilise principalement… »


Les haut-parleurs de la salle s’animent et un administrateur annonce que l’épreuve va bientôt débuter et nous indique de nous préparer alors que les scoreboards s’allument. Zéro au compteur. Coupé dans mon élan, je fais une moue déçue avant d’activer Color tout en saisissant mon pinceau. Je lancer un sourire à Øyvind.

« Bonne chance et arrangeons nous pour gagner, camarade ! »

10 secondes avant le coup d’envoi.


Alix: #33ffff
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Eelis
Mar 20 Juil - 23:59
Zeph.

Ce n’est pas un nom de cyantifique. Ni un nom qui lui dit quoi que ce soit.

Il est...

Moore a dit que les programmeurs indépendants ne sont souvent ni des amis, ni des ennemis. S’ils sont particulièrement compétents, il est important de retenir leur nom, leurs particularités - un terme qui englobe autant le physique que le mental et la technique - et leur prix.

Even hoche la tête. La marche à suivre est simple. C’est à sa portée.

« D’accord, enchanté, Zeph. »

Derrière ses lunettes à moitié opaque, ses traits se détendent. Un petit peu.

C’est à ce moment que les hauts-parleurs retentissent. Zeph se saisit d’un pinceau et l’appelle « camarade » en lui souhaitant d’avoir de la chance.

Pourtant, ils ne sont pas camarades, et ils n’ont pas besoin de chance.
Quoi qu’il y ait dans cette boîte, c’est avec de la technique qu’il le perceront.

Loin devant eux, l’un des présentateurs déverrouille lentement la caisse, pendant que les deux autres commentent l’ouverture.

« Pouvez-vous nous dire un petit peu ce que nous réserve cette machine ?
- J’y ai moi-même jeté un oeil tout à l’heure, elle avait l’air très intéressante ! Entre nous... Je vous conseille de faire preuve de créativité ! Si vous bloquez trop longtemps sur la même piste, essayez de penser le problème autrement ! Et surtout, amusez-vous !
-  Je vois... Eh bien, tout ça s’annonce divertissant ! Nous ferons de temps en temps le point sur l’avancement des équipes, on verra s’ils suivent votre conseil.
- Je suis impatiente de voir ça ! »

La machine s’allume. Elle a une forme cubique, qui ne laisse rien transparaître de sa fonction : il pourrait s’agir de n’importe quel type de système informatique. Une ambiguïté certainement volontaire, pour éviter de dévoiler un indice important ou par excès de zèle.

Il n’y a qu’un moyen de le découvrir.

« 3... 2... 1.... C’est parti ! Bon courage à tous ! »

Even visse le regard sur son écran.

La première étape consiste à trouver la machine sur le réseau, puis à la toucher du doigt pour en trouver la porte d’entrée. Il ne semble pas y avoir de piège. La machine est clairement identifiable et plusieurs ports classiques sont ouverts.

Reste à savoir lequel est le bon en les étudiant un à un.

En l'occurrence, ici... Le principal point d’intérêt semble être un dossier partagé, qui lui-même contient de nombreux sous-dossiers, eux-mêmes remplis d’autres sous-dossiers et de fichiers. Tous les noms de fichiers et de dossiers semblent être des assemblages de mots et de chiffres aléatoires. À la main, il faudrait probablement plusieurs heures pour consulter et trier tous les éléments, sans doute beaucoup plus encore à en déchiffrer le sens. En l'état, il est difficile de savoir si la solution consiste à trouver un fichier en particulier, s’il faut au contraire assembler tous les fichiers d’une certaine façon, ou si la réponse se trouve entre les deux.

Quoi qu’il en soit, il faut se coordonner. Even se tourne vers son binôme, qui est probablement arrivé à un constat similaire.

La seule forme de coordination qu’Even connaisse réellement est celle qui consiste à attendre que les autres parlent en premier, et qu’on lui dise quoi faire. Mais il ne peut pas faire ça ici. Il n'est pas avec Moore.

Il hésite un instant.

Ça ne vient pas.

Ses pensées fourmillent, mais aucune ne converge.
Parmi elles, une observation qui le titille - un autre caillou mal aligné. Even ne s’y était pas attardé avant le lancement, mais Zeph semble avoir choisi d’utiliser un langage peu commun, et surtout peu optimisé pour ce type d’épreuve.

« Pourquoi utiliser le Color ici ? »

La question lui échappe des lèvres. Il n’a pas réellement besoin d’avoir cette information. Il le sait.



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Eyerim
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Eyerim
Lun 6 Sep - 21:48


« 3... 2... 1.... C’est parti ! Bon courage à tous ! »

À ces mots, je plonge tête la première dans le monde de donnée qui vient de s’ouvrir, ne reste plus que les images de ma tablette 3+n D. Entré, fichier, lien, tout flotte autour de moi dans un tourbillon d’information que je décrypte à la force de l’habitude. Il faut que je me dépêche.

« Pourquoi utiliser le Color ici ? »

Je perds le fil de mes données et retombe sur ma chaise, déboussolé.

« Heu, Color ? Y’a pas de raison particulière. C’est juste que j’aime bien cette manière de coder. Ça me parle plus. »

Piètre explication de l’affection que je ressens pour ce langage, mais c’est tout ce qui me vient.

« Je peux faire plus ou moins ce que je veux avec et c’est plus visuel qu’avec un langage classique je trouve. Là, c’est un peu basique, mais j’ai déjà dessiné un petit quelque chose. Je sais pas si ça nous donnera la solution, mais faut bien commencer quelque part. » un arrêt « 20 points si tu trouves ce qu’il fait. »

Devant moi, de nombreuses petites lumières s’extraient des fichiers que l’on nous a fournis comme extirpée de la par des filaments de couleur, véritable pompe de donnée. Un peu plus loin, ces lumières passent devant les ports de la machine à infiltrer et s’arrêtent pendant un bref instant avant de disparaître alors qu’une lumière rouge apparaît brièvement.

« La base de données est pas énorme, tester tout ça devrait pas prendre trop de temps. S’il faut commencer à combiner des fichiers par contre, il va falloir être plus intelligent. J’ai déjà les plus évidentes en tête : tout un sous-dossier, tous les premiers fichiers, tous les derniers… Enfin, je doute qu’elles soient concluantes vu le niveau du Bal. »

Encore 2 minutes avant la fin de l’analyse en cours, à peu près. J’active un compte à rebours dans mon implant. J’ai un peu de temps avant de devoir finir la partie suivante. Je me tourne vers Øyvind tout en continuant de dessiner au-dessus d’une copie de mon premier programme.

J’ai pas trop l’habitude de bosser avec d’autres personnes, du coup je suis pas très sûr de moi quand je pose ma question.

« Tu as trouvé quelque chose de ton côté ? »

Le programme:


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