Petit test
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Mer 14 Juil - 2:26
Une couverture. Ou plutôt, un rembourrage de couverture.
Pfff.
Quelqu’un avait dû se réveiller deux minutes avant en panique, puis prendre la première chose qu’il avait sous la main, pour finir par se dire qu’il allait - quand même - garder un drap.
Ce n’est sans doute pas pire que ce que j’ai fait.
En effet, c’était un juste présent pour quelqu’un qui avait lui-même offert un objet complètement inutile. L’auteur de ce cadeau, au moins, n’était pas ridicule à avoir réfléchi des heures pour un résultat aussi minable.
Minable, c’est le mot.
Après s’être éclipsé des festivités, pour lesquelles le cœur n’y était pas, Al avait mollement ratissé le 1er étage du Laboratoire à la recherche d’un bout de tissus pouvant faire office de housse pour rentabiliser son présent. Face à l’échec de cette quête, il en avait trouvé une autre, à savoir jeter un oeil au toit du bâtiment, sur lequel il n’était encore jamais allé depuis que le camion avait fait escale devant le Laboratoire.
Je viens après tous les autres.
Là-haut, le silence était strident et le vent rocailleux. Pas de neige ni d’éclat dans cette nuit esquisséenne, qui le rappelait à la cruauté de la situation : il marchait seul et dans le noir, avec pour seul bagage un duvet qui menaçait de s’envoler à tout moment.
Comme d’habitude.
Il repensa au toit de la Base, sur lequel il s’était tenu le soir de son arrivée. Ses dernières cigarettes l’avaient calmé, puis énervé. L’inquiétude avait gardé ses yeux ouverts et le désespoir avait commencé à les ronger.
Mon visage est sûrement moche. Encore plus qu’avant.
Il enleva ses lunettes et les rangea dans sa poche. Quelle qu’en soit la raison, il voyait désormais tout aussi flou avec. S’il ne les jetait pas, c’est parce qu’il ne lui restait pas grand chose d’autre pour se rappeler qu’il était Al et non une masse informe dévorée par ses angoisses.
Si je me regarde dans un miroir maintenant, je ne sais même pas ce que je verrai.
Assis près du bord, recroquevillé sur lui-même, il enroula sans trop y réfléchir la ouate autour de lui. Une texture aussi fragile n’était pas agréable. Enfin. De toute façon, il avait probablement oublié ce qu’une texture agréable était. Manger un bon repas, dormir dans un bon lit, enfiler ses vêtements préférés... il suffisait de 24 jours dans l’Esquisse pour oublier ce que cela faisait.
Alors pourquoi seulement fêter Noël ? J’aurais mieux fait de ne pas me torturer.
♪
J'arrive toujours pas à lâcher l’affaire.
♫
Juste laisser derrière moi tout ce qui me manque… Plus ça devient nécessaire, moins j’y parviens.
♪ ♪ ♫
Et à chaque fois, je…
♪
Après avoir regardé de part et d’autres comme un enfant perdu, Al comprit que le son provenait du creux de ses mains.
Déjà que je suis ridicule, si en plus on l’entend dans tout le Laboratoire…
♫ ♪ ♫ ♫
Pourquoi ça ne s’arrête pas?
♪ ♫ ♪ ♪
J’ai pas envie.
♫ ♪ ♪
Ca me rend encore plus moche.
♪ ♫ ♪ ♪ ♫ ♪
Si quelqu’un arrive maintenant, il va se moquer de moi, puis le dire à tout le monde…
♪ ♪ ♫ ♫ ♪
Et après…
♫ ♪ ♪
♪ ♪ ♫ ♫ ♪
♪ ♫ ♪ ♫
Ah, c’est vrai.
Rien ne changera.
Ils savent déjà.
♪ ♫ ♪ ♫ ♪ ♫
...
Tant pis…
♫ ♪ ♫ ♪ ♫ ♪ ♫ ♪ ♪ ♫ ♫ ♪ ♫
♪ ♪ ♫ ♫ ♪ ♫ ♪ ♫ ♪ ♫
♫ ♪ ♫ ♪ ♪ ♫ ♪ ♪ ♫
♪ ♫ ♫ ♪ ♫ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫
♪ ♫ ♪ ♫ ♪ ♪ ♪
L’esprit embué, il ne remarqua pas tout de suite que la ouate avait commencé à s’effriter.
Il n’en restait sur lui qu’un fin filet qui serait emporté par la prochaine bourrasque.
Il leva la tête.
Sur un malentendu, ça peut ressembler à des étoiles.
…
Ou plutôt…
Un rare sourire vint se glisser entre ses traits abîmés.
C’était la première neige qu’il voyait dans l’Esquisse.
Il réunit les morceaux qui restaient agrippés à lui et les offrit au vent.
♪ ♪ ♪ ♪ ♫ ♫ ♪ ♫
♫ ♫ ♪ ♪ ♫ ♫ ♪ ♪ ♫ ♪
♪ ♫ ♫ ♪ ♫ ♫ ♪ ♪
♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫ ♪
Emmène mes cris jusqu’aux confins de l’Esquisse.
♪ ♫ ♪ ♫ ♫
♪ ♪ ♪ ♫ ♫ ♪
♫ ♪ ♫ ♪
♪ ♪ ♪ ♫ ♫ ♪
♫ ♪ ♫ ♪
Des jours et des cycles plus tard, on contait encore la légende d’une neige de laine, qui rappelait leurs blessures à ceux en écoutait le murmure.
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Mer 14 Juil - 2:27
Plein de smileys !
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3250
Date d'inscription : 10/06/2012
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Messages : 3250
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Mer 29 Déc - 4:57
- Code:
Une couverture. Ou plutôt, un rembourrage de couverture.
[i]Pfff.[/i]
Quelqu’un avait dû se réveiller deux minutes avant en panique, puis prendre la première chose qu’il avait sous la main, pour finir par se dire qu’il allait - quand même - garder un drap.
[i]Ce n’est sans doute pas pire que ce que j’ai fait.[/i]
En effet, c’était un juste présent pour quelqu’un qui avait lui-même offert un objet complètement inutile. L’auteur de ce cadeau, au moins, n’était pas ridicule à avoir réfléchi des heures pour un résultat aussi minable.
[i]Minable, c’est le mot.[/i]
Après s’être éclipsé des festivités, pour lesquelles le cœur n’y était pas, Al avait mollement ratissé le 1er étage du Laboratoire à la recherche d’un bout de tissus pouvant faire office de housse pour rentabiliser son présent. Face à l’échec de cette quête, il en avait trouvé une autre, à savoir jeter un oeil au toit du bâtiment, sur lequel il n’était encore jamais allé depuis que le camion avait fait escale devant le Laboratoire.
[i]Je viens après tous les autres[/i].
Là-haut, le silence était strident et le vent rocailleux. Pas de neige ni d’éclat dans cette nuit esquisséenne, qui le rappelait à la cruauté de la situation : il marchait seul et dans le noir, avec pour seul bagage un duvet qui menaçait de s’envoler à tout moment.
[i]Comme d’habitude.[/i]
Il repensa au toit de la Base, sur lequel il s’était tenu le soir de son arrivée. Ses dernières cigarettes l’avaient calmé, puis énervé. L’inquiétude avait gardé ses yeux ouverts et le désespoir avait commencé à les ronger.
[i]Mon visage est sûrement moche. Encore plus qu’avant.[/i]
Il enleva ses lunettes et les rangea dans sa poche. Quelle qu’en soit la raison, il voyait désormais tout aussi flou avec. S’il ne les jetait pas, c’est parce qu’il ne lui restait pas grand chose d’autre pour se rappeler qu’il était Al et non une masse informe dévorée par ses angoisses.
[i]Si je me regarde dans un miroir maintenant, je ne sais même pas ce que je verrai.[/i]
Assis près du bord, recroquevillé sur lui-même, il enroula sans trop y réfléchir la ouate autour de lui. Une texture aussi fragile n’était pas agréable. Enfin. De toute façon, il avait probablement oublié ce qu’une texture agréable était. Manger un bon repas, dormir dans un bon lit, enfiler ses vêtements préférés... il suffisait de 24 jours dans l’Esquisse pour oublier ce que cela faisait.
[i]Alors pourquoi seulement fêter Noël ? J’aurais mieux fait de ne pas me torturer.[/i]
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[i]J'arrive toujours pas à lâcher l’affaire.[/i]
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[i]Juste laisser derrière moi tout ce qui me manque… Plus ça devient nécessaire, moins j’y parviens.[/i]
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[i]Et à chaque fois, je…[/i]
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Après avoir regardé de part et d’autres comme un enfant perdu, Al comprit que le son provenait du creux de ses mains.
[i]Déjà que je suis ridicule, si en plus on l’entend dans tout le Laboratoire…[/i]
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[i]Pourquoi ça ne s’arrête pas?[/i]
♪ ♫ ♪ ♪
[i]J’ai pas envie.[/i]
♫ ♪ ♪
[i]Ca me rend encore plus moche.[/i]
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[i]Si quelqu’un arrive maintenant, il va se moquer de moi, puis le dire à tout le monde…[/i]
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[i]Et après…[/i]
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[i]Ah, c’est vrai.[/i]
[i]Rien ne changera.[/i]
[i]Ils savent déjà.[/i]
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...
[i]Tant pis…[/i]
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L’esprit embué, il ne remarqua pas tout de suite que la ouate avait commencé à s’effriter.
Il n’en restait sur lui qu’un fin filet qui serait emporté par la prochaine bourrasque.
Il leva la tête.
[i]Sur un malentendu, ça peut ressembler à des étoiles.[/i]
…
[i]Ou plutôt…[/i]
Un rare sourire vint se glisser entre ses traits abîmés.
C’était la première neige qu’il voyait dans l’Esquisse.
Il réunit les morceaux qui restaient agrippés à lui et les offrit au vent.
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[i]Emmène mes cris jusqu’aux confins de l’Esquisse.[/i]
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Des jours et des cycles plus tard, on contait encore la légende d’une neige de laine, qui rappelait leurs blessures à ceux en écoutait le murmure.
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