Première partie ▬ Paradis blanc.
Mar 2 Avr - 19:30
Sujet commun
Tu entres désormais dans une salle toute blanche, remplie d'écrans. Certains n'affichent rien, d'autres des images, des films. Approche-toi un peu... Tu les vois maintenant ? Ces personnes qui t'appellent à travers l'écran. Mais tu ne peux les rejoindre, car ce ne sont que des images. Tu te heurtes à l'irréel. Et puis tu te perds, un peu, dans cette salle toute blanche.
Si vous passez par cet étage, n'oubliez pas de poster vite fait à la suite, et de résumer votre post ♥
À noter que vous devez déjà être passé par le premier étage pour arriver ici.
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Ven 5 Avr - 13:44
Road Trip Informatique
Comme engourdi, le Chat pénétra lentement dans le deuxième étage. Ralenti. Tout semblait ralenti. Son esprit, ses mouvements. Il ne courrait plus, il marchait. Sur deux pattes. Il s’arrêta dans ce qui semblait être le centre de l’immense salle blanche, et leva la tête. Des créatures le regardaient depuis une portion d'écrans en forme de taches de peinture. Elles étaient étrangement semblables à ce qu’il était, moitié quelque chose, et moité autre. Leurs mains se tendirent vers le bas, vers lui. Leurs lèvres s’entrouvrirent. Un appel. Ses oreilles félines frémirent, et il baissa la tête. Ses yeux ne les voyaient déjà plus. Son regard et son esprit étaient ancrés vers la sortie. Il repartit, moins vite, encore, qu’il n’était entré, mais sans s’arrêter. Tout cela n'avait pas d'importance.
Il devait avancer.
- Spoiler:
- Beaucoup plus calme qu’au premier étage, Liam arrive, s’arrête au milieu de la salle et lève les yeux. Il contemple quelques instants les silhouettes derrière les écrans, puis baisse la tête avant de reprendre sa route. Il va directement au troisième étage, sans s’arrêter, ni se retourner.
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3254
Date d'inscription : 10/06/2012
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Eelis
Ven 5 Avr - 14:36
Images du passé
Songeant à diverses choses – à ce qui s’était passé, à ce qui se passe, et surtout à ce qui se passera – tu escalades jusqu’au deuxième étage, la tête un peu dans les vapes. Tu vois, sans jamais regarder. Et lorsque finalement ton regard daigne s’attarder sur le deuxième étage, déjà traversé au quart.
C’est comme au supermarché, avec les télévisions à vendre, qui diffusent toutes une chaine différente. Mais ici, dans cette grande salle blanche dont les contours sont flous, les télévisions sont au plafond, sur le sol, sur toute la longueur des murs, partout. Certains écrans blancs sont allumés, remplis d’images chaleureuses ; d’autres sont vides, se remplissant de temps à autre de symboles ou de signes. Le silence est roi entre ces murs, loin de l’agitation de l’étage précédent.
La vie semble exister, de l’autre côté. Et ici aussi, sûrement, mais moins. Tu t’assoies sur le sol, face à l’un des murs, et tu contemples. Sur la gauche, une petite fille fait de la corde à sauter sans que cela n’ait jamais de fin. Sur la droite, un homme et une femme tiennent une carotte gigantesque dans les bras, comme s’ils la berçaient. Et au centre, superman se fait voler sa sucette par l’inspecteur gadget. Et puis, là, dans un coin, de temps en temps, sur une petite télévision ovale, des images d’Esquisse. Le lac, beau et resplendissant. Et un homme, un violon dans les mains. Une figure connue. Soudain l’homme se retourne, assailli par une créature dans un filet de bulles. Une bestiole connue. Soudain l’image change, soudain tout a disparu, et il ne reste que la sensation de déjà-vu.
Tu te relèves, te retournes. Tu es là, dans l’un des écrans. Tu te fixes toi-même, avec un regard grave.
Non, ce n’est pas toi.
C’est Eelis qui te fixe.
Et tu n’es pas Eelis.
L’image disparait.
C’est Eelis qui te fixe.
Et tu n’es pas Eelis.
L’image disparait.
Autre chose attire ton attention. C’est Bisoux, dont tu ne connais pas l’exact nom. Il monte lentement jusqu’à l’étage suivant. À croire que vos chemins finissent toujours par se croiser. Le monde est petit… Tu te décides à le suivre, discrètement et de loin, dans cette ascension jusqu’en haut.
- Résumé:
Eelis entre dans la pièce, avance un peu et s'arrête. Il s'asseoie en face d'un mur, regarde, se lève et se retourne. Il voit quelque chose, et s'en va suivre Liam à l'étage suivant.
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Sam 6 Avr - 12:06
« Des fois, Esquisse fait vraiment peur. Même aux objets. Mimi est la seule à nous comprendre entièrement, nous, les jouets d’esquisse. Elle sait que nous sommes bien plus que des tueurs. Elle nous écoute et nous réconforte quand tout ne va pas bien, elle nous câline quand on en a besoin. Mimi est plus qu’une petite fille, Mimi est extraordinaire. Il est évident que pour tout ce qu’elle fait pour nous ou pour nos amis, nous nous sentons obliger de l’aider, nous aussi.
Après un épisode dans le phare, Mimi nous à affirmer être un peu molle, parce qu’elle a eu mal, et qu’elle n’aime pas avoir mal. Moi et mes amis, nous savons tous très bien ce qui est arrivé à mimi, et même si nous n’avons pas de nom exact à donner, nous savons que la plupart des dessinateurs ont été touché.
Cloitrer chez elle, nous l’avons forcé à venir avec nous dans un bel endroit, apparemment. Ce bel endroit était un bâtiment tout à fait normal, comme les autres, et nous en avions entendu parler lorsque nous chassions des vipères-sauterelles de Dreamhouse. Ce bel endroit semblait parfait pour remettre Mimi en forme. Alors, prêt à tout pour elle, nous nous sommes tous réuni pour porter Mimi à cet endroit merveilleux. Elle a tout de suite accepté. S’accrochant à nous, nous avons avec tout le mal possible, réussi à porter la petite fille jusqu’au deuxième étage de ce bel endroit. À vraie dire, nous étions passé par la fenêtre et nous aurions voulu nous en aller tout de suite après. Seulement, Mimi, apeurer, avait filé. »
Après un épisode dans le phare, Mimi nous à affirmer être un peu molle, parce qu’elle a eu mal, et qu’elle n’aime pas avoir mal. Moi et mes amis, nous savons tous très bien ce qui est arrivé à mimi, et même si nous n’avons pas de nom exact à donner, nous savons que la plupart des dessinateurs ont été touché.
Cloitrer chez elle, nous l’avons forcé à venir avec nous dans un bel endroit, apparemment. Ce bel endroit était un bâtiment tout à fait normal, comme les autres, et nous en avions entendu parler lorsque nous chassions des vipères-sauterelles de Dreamhouse. Ce bel endroit semblait parfait pour remettre Mimi en forme. Alors, prêt à tout pour elle, nous nous sommes tous réuni pour porter Mimi à cet endroit merveilleux. Elle a tout de suite accepté. S’accrochant à nous, nous avons avec tout le mal possible, réussi à porter la petite fille jusqu’au deuxième étage de ce bel endroit. À vraie dire, nous étions passé par la fenêtre et nous aurions voulu nous en aller tout de suite après. Seulement, Mimi, apeurer, avait filé. »
Signé:
La confrérie des ballons-macarons.
- Spoiler:
- Mimi s'accroche à une confrérie de ballons-macarons qui s'envole jusqu'au deuxième étage du bâtiment. Elle y rentre avec toute la compagnie par la fenêtre et voyant tous ces visages dans leurs écrans, ces personnes, elle s'enfuit vers le troisième étage.
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Mar 23 Avr - 15:32
Les Rebelz
Il vole il vole le petit chapelier fou...
Vole Hut! Vole! Jusqu'où le vent (ou du moins la masse d'air chaud) te portera! ♥
- Spoiler:
- Blitz continue son ascension jusqu'au 3e étage
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Mar 23 Avr - 16:04
Il y avait fort probablement des tas de choses à voir, mais les gelées savaient parfois ne pas se laisser distraire, même Joseph.
Joseph fila donc vers l'escalier suivant.
Joseph fila donc vers l'escalier suivant.
- Spoiler:
- J'ai la flemme de lire deux lignes : Joseph passe et monte au 3e étage sans mater les écrans.
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Sam 27 Avr - 20:28
Je m'étais arrêtée après ma course folle. Je devais être au deuxième étage... Cette pièce m'éblouit. Elle était toute blanche. C'était quoi tout ça ? Des écrans ? J'ai tourné la tête. Qui me parlait ? Il n'y avait personne. J'avais pourtant l'impression d'être appelée... Des écrans, c'est ça hein. J'ai posé ma main dessus. Oui, un simple écran. Des images qui défilaient. Et pourtant... Elles m'appelaient.
Hihi Pandore. Ces images, elles te connaissent, elles te parlent. Tu ne veux pas les rejoindre, à travers l'écran ? Brise-le. Allez, vas-y. Rejoins-les. Ces personnes ont l'air malheureuses... Et naïves, un peu comme toi Pandore. Ils t'attendent.
Cesse de ricaner, arrête. Arrête s'il te plaît. Je me suis accroupie, j'ai fermé les yeux et j'ai tenu ma tête entre mes mains. Je devais avancer. Je le sentais. Je me suis relevée et je suis passée au troisième étage.
Hihi Pandore. Ces images, elles te connaissent, elles te parlent. Tu ne veux pas les rejoindre, à travers l'écran ? Brise-le. Allez, vas-y. Rejoins-les. Ces personnes ont l'air malheureuses... Et naïves, un peu comme toi Pandore. Ils t'attendent.
Cesse de ricaner, arrête. Arrête s'il te plaît. Je me suis accroupie, j'ai fermé les yeux et j'ai tenu ma tête entre mes mains. Je devais avancer. Je le sentais. Je me suis relevée et je suis passée au troisième étage.
- Spoiler:
- Pandore arrive au deuxième étage, les images l'appellent itout et elle va au troisième étage.
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Mer 8 Mai - 5:10
C'était quoi ça ? Wahou, ça lui éclatait la rétine ! Maintenant qu'elle avait gravit les escaliers, la jeune femme resta de longues secondes à contempler ce spectacle si particulier. Des murs blancs, remplit avec des écrans. C'était comme les laboratoires dans les anciennes séries télévisés qu'elle regardait auparavant. Avant que ce monde ne l'appelle pour jouer un rôle d'on elle ignorait encore le script. Elle allait passer son chemin, mais quelque chose attira son attention. Les écrans étaient allumés. Au risque de perdre quelques points dans une vue qui ce voulait parfaite, elle s'approcha. Certaines télévisons n'étaient qu'un fond blanc, sur lequel apparaissaient parfois des signes incompréhensibles. D'autres étaient remplit par gens, oui. Il y avait des personnes à l’intérieur de certaines. Cela l'horrifia. Certains tournaient en rond, comme des fauves en cages, d'autres tapaient sur les écrans, dans l'espoir de sortir de leurs prisons. Et puis, il y avait les boucles. Une petite fille faisait de la corde à sauter, sans qu'il n'y ait de fin. Une femme tournait les pages d'un livre. Ce n'était pas très intéressant. Elle s'en détourna donc. Alors qu'elle s'aventurait vers le fond de la pièce, quelque chose attira son attention.
C'était un dessin animé. Un poney blanc stylisé avec une crinière bleu, de deux teintes différentes, semblait la fixer. L'animal portait des lunettes de soleil, exactement comme celles que possédaient la jeune femme. Mais en version dessin animé. Sur son flan, on pouvait voir une note de musique noire. Elle contrastait étrangement avec sa peau si blanche. C'était étrange. Très étrange même. Résilience avait l’impression de se voir, en version cheval de dessin animé. Cela la mettait mal à l'aise. L'animal semblait la regarder, au delà de son écran. Résy en était pétrifiée. Mais c'était impossible. Ce n'était qu'une image. Une simple image. Comme tous les autres écrans. Ce ne pouvait être autre chose. Une larme coula sous les verres violet du petit poney prisonier. C'était trop. La jeune femme ne pouvait pas en supporter plus.
Résilience se précipita dans les escaliers, horrifiée.
C'était un dessin animé. Un poney blanc stylisé avec une crinière bleu, de deux teintes différentes, semblait la fixer. L'animal portait des lunettes de soleil, exactement comme celles que possédaient la jeune femme. Mais en version dessin animé. Sur son flan, on pouvait voir une note de musique noire. Elle contrastait étrangement avec sa peau si blanche. C'était étrange. Très étrange même. Résilience avait l’impression de se voir, en version cheval de dessin animé. Cela la mettait mal à l'aise. L'animal semblait la regarder, au delà de son écran. Résy en était pétrifiée. Mais c'était impossible. Ce n'était qu'une image. Une simple image. Comme tous les autres écrans. Ce ne pouvait être autre chose. Une larme coula sous les verres violet du petit poney prisonier. C'était trop. La jeune femme ne pouvait pas en supporter plus.
Résilience se précipita dans les escaliers, horrifiée.
- Spoiler:
- Résy entre, regarde un peu partout. Puis se voit, mais en version MLP ( par ici) elle décide de fuir son image, horrifiée
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Jeu 9 Mai - 18:05
SamSock manqua de trébucher en arrivant au deuxième étage. Le changement brutal d'environnement le troubla autant que cette blancheur dégoutante qui manqua de lui arracher la rétine. Retrouvant in extremis son équilibre, la seule chose à faire qu’il parvint à accomplir pour ne pas finir face contre terre fut de brutalement s'appuyer contre un des murs qui cernaient la salle. Une fois remit de sa course-poursuite éreintante (qui, mine de rien, venait de l'épuiser), il souffla un grand coup et, voyant que celle qu'il cherchait avait déjà emprunté les marches menant à l'étage suivant, il abandonna son idée de la suivre pour le moment et décida de faire une espèce de pause en regardant avec plus d'attention l'étrange lieu dans lequel il venait de tomber, en plissant les yeux le temps que ces-derniers s'habituent à la forte lumière qui se dégageait de la pièce. Sur le coup, il ne comprit pas tout de suite et adopta une grande mine interloquée qui s'affirma par la suite, même lorsqu'il saisit bien la nature de la gigantesque chambre dans laquelle il se trouvait. Partout, sur les cloisons, sur le plafond, et même un peu par terre, des nuées interminables d'écrans plats tapissaient l'ensemble de l’alcôve, donnant à l'endroit une allure à la fois mécanique, électronique et chaotique. Le fleuriste resta cloué devant un tel spectacle.
Ne cherchant pas à comprendre, car cela lui donnait vraiment trop mal à la tête d'essayer de décrypter les caprices de cet univers, il marcha tranquillement, profitant des innombrables vues que lui offraient ces grands panoramas cybernétiques de l'Esquisse. C'était assez surprenant de voir des chefs d’œuvres du cinéma se retrouver si proches des pires longs-métrages que l'humanité n'ait jamais connu. Cela dit, même ces étrons parvenaient à évoquer quelque chose dans le cœur de Samuel. Toutes ces scènes, ces acteurs, ces plans et ces musiques faisaient fondamentalement partie de la véritable vie qu'il avait menée sur Terre avant de tragiquement sombrer ici. Aussi, et bien que ce puisse être amusant de se replonger un peu dans ces anciens films, le fleuriste ressentait surtout cette douleur morale écrasante lui broyer les épaules, qui était celle provoquée par l'évocation de ses souvenirs passés. Il manqua d'ailleurs de verser une larme, lorsqu'il passa devant un clip musical qu'il avait particulièrement aimé. Cependant, il y avait un détail qui le perturbait. Au milieu de toutes ces cinématiques et ces bandes-annonces, il y avait également des gens. Précision au combien inutile à première vue, mais qui en réalité s'avérait être d'une importance cruciale. Ils semblaient enfermés, condamnés dans ce petit espace de pixels haute définition qui était le leur, frappant, tambourinant de toute leur force cette fine barrière qui séparaient le réel de l’irréel.
SamSock se sentit mal à l'aise quand il passa devant eux. Certains, semblant le reconnaitre, ce mirent alors à l'appeler, à crier, à l’interpeler comme s’ils le connaissaient, bien qu’aucun d’eux n’était connu des yeux du fleuriste. Faisant fi de ces perturbations qui ne voulaient rien dire, il se concentra sur son objectif, qui était quand même de retrouver la trace de la femme/extraterrestre/licorne aux allures d’elfe qui lui avait manqué de respect. Il se repérait donc comme il pouvait pour arriver au bout de cet étage qui commençait à prendre pour lui une allure dérangeante de petit labyrinthe. Néanmoins, chaque pas devenait de plus en plus difficile, tant les diverses voix qu’il entendait le harcelaient sans aucune retenue. Au départ cantonné à quelques paroles confuses qu’il se contentait d’ignorer, il du mettre ses mains à ses oreilles tant le brouillard de sons lui devenait indésirable. De toutes parts fusaient ces apostrophes furieuses et désordonnées, couplées avec l’horreur du tambourinement perpétuel qui retentissait derrière cette masse virtuelle de spectateurs. C’était une torture pour Samuel. Vite, vite, il fallait qu’il sorte d’ici. Il fallait qu’il se dépêche. C’était intenable. Il en avait déjà mal à la tête. La haine et la crainte perçaient lentement son cerveau face à tout ce public non-désiré.
Que voulaient-ils ? Qu’avaient-ils à venir ainsi le déranger dans sa traversée hagarde au sein de ce territoire inconnue ? Pourquoi tous ces types, ces hommes et ces femmes, pourquoi étaient-ils là, à l’interpeler, à lui parler, voir même à lui hurler dessus ? Il remarqua quelques-uns qui criaient. De douleur ou de surprise, il ne saurait le dire. Le poids de ces mots et de ces plaintes auxquels il ne comprenait rien commençait à évoquer en lui une sensation de nausée. Il usa difficilement de son courage pour avancer. Ce fut ardu. L’impression était qu’il devenait de plomb. Ses pensées s’arrêtèrent. Il ne devint plus que l’instrument d’une seule volonté. Avancer. Il fallait avancer. Coûte que coûte, quoiqu’il arrive. Ça y est. Il en était persuadé. C’était eux ou lui. Vite, vite, s’il s’attardait, c’était certain qu’il n’en réchapperait pas. Ce lieu calme, paisible et blanc prenait peu-à-peu les traits tordus et ridés d’une prison émotionnelle à l’allure affreusement sordide. Horrible. La sortie est en vue, elle n’est qu’à quelques mètres. C’est gagné. Encore deux ou trois foulées. SamSock se sent lourd, mais il lutte. Encore un pas. Trop tard. Il se fige.
Un écran, situé contre le mur, sur le côté de l’accès supérieur, vient de brutalement s’allumer. Le grand flash de sa mise en route ne peut qu’attirer l’attention du fleuriste. Seulement voila. Une personne est présente sur l’image. C’est une jeune femme blonde, aux cheveux longs. Ses yeux verts sont d’une beauté et d’une vitalité sans égal. La magnificence des traits fins de son visage approchent ces descriptions si fabuleuses qu’en fait la fantaisie. Son nez fin et droit surplombe avec grâce ces lèvres rouges et pulpeuses, qui viennent adorablement souligner la volupté féminine de cette dame. C’est une vraie déesse. Toutefois, elle n’affiche aucune émotion. Elle est comme figée. Elle est trop perplexe pour être heureuse, trop sérieuse pour éprouver une quelconque joie, et bien trop indifférente pour sembler animée par une quelconque émotion. Son regard toise le vide, dans lequel, face à elle, se trouve le pauvre Samuel. Il sait qui elle est. C’est Alexandra, son aimée. Celle qui est absolument tout pour lui. Cette vision lui rappelle à quel point sa planète natale lui manque, et achève de le démolir en éludant avec une affreuse malice sa présence. Elle l’observe sans vraiment le voir. Pourtant, tout autour, c’est l’apocalypse. Toutes les télévisions semblent en liesse, sauf elle. Alexandra ne fait rien. Elle l’ignore. Et en faisant cela, elle le tue. SamSock se décompose devant cette image. Immobile, abattu, son âme se consume à petit feu au fur et à mesure qu’il espère qu’elle le reconnaitra. En vain. Elle ne semble rien voir. Les autres émissions se mettent alors à le huer.
Détruit, il se traîne vers la suite. C’est par un miracle et une pulsion inexpliquée qu'il peut encore tenir debout. Vacillant, blafard, il monte les marches, qui prennent pour lui une triste allure de passerelle menant à l’échafaud. Il ne sait pas ce qu’il fait, tant son essence est vidée par ce tragique rappel. Sans doute ne la reverra-t-il jamais plus. Donc il avance, bêtement et instinctivement, sans savoir où tout cela va le mener. Rien n’a plus aucune importance, de toute façon. Il est finit.
Et alors qu’il monte sans trop savoir comment au troisième étage, il bascule dans le néant.
Ne cherchant pas à comprendre, car cela lui donnait vraiment trop mal à la tête d'essayer de décrypter les caprices de cet univers, il marcha tranquillement, profitant des innombrables vues que lui offraient ces grands panoramas cybernétiques de l'Esquisse. C'était assez surprenant de voir des chefs d’œuvres du cinéma se retrouver si proches des pires longs-métrages que l'humanité n'ait jamais connu. Cela dit, même ces étrons parvenaient à évoquer quelque chose dans le cœur de Samuel. Toutes ces scènes, ces acteurs, ces plans et ces musiques faisaient fondamentalement partie de la véritable vie qu'il avait menée sur Terre avant de tragiquement sombrer ici. Aussi, et bien que ce puisse être amusant de se replonger un peu dans ces anciens films, le fleuriste ressentait surtout cette douleur morale écrasante lui broyer les épaules, qui était celle provoquée par l'évocation de ses souvenirs passés. Il manqua d'ailleurs de verser une larme, lorsqu'il passa devant un clip musical qu'il avait particulièrement aimé. Cependant, il y avait un détail qui le perturbait. Au milieu de toutes ces cinématiques et ces bandes-annonces, il y avait également des gens. Précision au combien inutile à première vue, mais qui en réalité s'avérait être d'une importance cruciale. Ils semblaient enfermés, condamnés dans ce petit espace de pixels haute définition qui était le leur, frappant, tambourinant de toute leur force cette fine barrière qui séparaient le réel de l’irréel.
SamSock se sentit mal à l'aise quand il passa devant eux. Certains, semblant le reconnaitre, ce mirent alors à l'appeler, à crier, à l’interpeler comme s’ils le connaissaient, bien qu’aucun d’eux n’était connu des yeux du fleuriste. Faisant fi de ces perturbations qui ne voulaient rien dire, il se concentra sur son objectif, qui était quand même de retrouver la trace de la femme/extraterrestre/licorne aux allures d’elfe qui lui avait manqué de respect. Il se repérait donc comme il pouvait pour arriver au bout de cet étage qui commençait à prendre pour lui une allure dérangeante de petit labyrinthe. Néanmoins, chaque pas devenait de plus en plus difficile, tant les diverses voix qu’il entendait le harcelaient sans aucune retenue. Au départ cantonné à quelques paroles confuses qu’il se contentait d’ignorer, il du mettre ses mains à ses oreilles tant le brouillard de sons lui devenait indésirable. De toutes parts fusaient ces apostrophes furieuses et désordonnées, couplées avec l’horreur du tambourinement perpétuel qui retentissait derrière cette masse virtuelle de spectateurs. C’était une torture pour Samuel. Vite, vite, il fallait qu’il sorte d’ici. Il fallait qu’il se dépêche. C’était intenable. Il en avait déjà mal à la tête. La haine et la crainte perçaient lentement son cerveau face à tout ce public non-désiré.
Que voulaient-ils ? Qu’avaient-ils à venir ainsi le déranger dans sa traversée hagarde au sein de ce territoire inconnue ? Pourquoi tous ces types, ces hommes et ces femmes, pourquoi étaient-ils là, à l’interpeler, à lui parler, voir même à lui hurler dessus ? Il remarqua quelques-uns qui criaient. De douleur ou de surprise, il ne saurait le dire. Le poids de ces mots et de ces plaintes auxquels il ne comprenait rien commençait à évoquer en lui une sensation de nausée. Il usa difficilement de son courage pour avancer. Ce fut ardu. L’impression était qu’il devenait de plomb. Ses pensées s’arrêtèrent. Il ne devint plus que l’instrument d’une seule volonté. Avancer. Il fallait avancer. Coûte que coûte, quoiqu’il arrive. Ça y est. Il en était persuadé. C’était eux ou lui. Vite, vite, s’il s’attardait, c’était certain qu’il n’en réchapperait pas. Ce lieu calme, paisible et blanc prenait peu-à-peu les traits tordus et ridés d’une prison émotionnelle à l’allure affreusement sordide. Horrible. La sortie est en vue, elle n’est qu’à quelques mètres. C’est gagné. Encore deux ou trois foulées. SamSock se sent lourd, mais il lutte. Encore un pas. Trop tard. Il se fige.
Un écran, situé contre le mur, sur le côté de l’accès supérieur, vient de brutalement s’allumer. Le grand flash de sa mise en route ne peut qu’attirer l’attention du fleuriste. Seulement voila. Une personne est présente sur l’image. C’est une jeune femme blonde, aux cheveux longs. Ses yeux verts sont d’une beauté et d’une vitalité sans égal. La magnificence des traits fins de son visage approchent ces descriptions si fabuleuses qu’en fait la fantaisie. Son nez fin et droit surplombe avec grâce ces lèvres rouges et pulpeuses, qui viennent adorablement souligner la volupté féminine de cette dame. C’est une vraie déesse. Toutefois, elle n’affiche aucune émotion. Elle est comme figée. Elle est trop perplexe pour être heureuse, trop sérieuse pour éprouver une quelconque joie, et bien trop indifférente pour sembler animée par une quelconque émotion. Son regard toise le vide, dans lequel, face à elle, se trouve le pauvre Samuel. Il sait qui elle est. C’est Alexandra, son aimée. Celle qui est absolument tout pour lui. Cette vision lui rappelle à quel point sa planète natale lui manque, et achève de le démolir en éludant avec une affreuse malice sa présence. Elle l’observe sans vraiment le voir. Pourtant, tout autour, c’est l’apocalypse. Toutes les télévisions semblent en liesse, sauf elle. Alexandra ne fait rien. Elle l’ignore. Et en faisant cela, elle le tue. SamSock se décompose devant cette image. Immobile, abattu, son âme se consume à petit feu au fur et à mesure qu’il espère qu’elle le reconnaitra. En vain. Elle ne semble rien voir. Les autres émissions se mettent alors à le huer.
Détruit, il se traîne vers la suite. C’est par un miracle et une pulsion inexpliquée qu'il peut encore tenir debout. Vacillant, blafard, il monte les marches, qui prennent pour lui une triste allure de passerelle menant à l’échafaud. Il ne sait pas ce qu’il fait, tant son essence est vidée par ce tragique rappel. Sans doute ne la reverra-t-il jamais plus. Donc il avance, bêtement et instinctivement, sans savoir où tout cela va le mener. Rien n’a plus aucune importance, de toute façon. Il est finit.
Et alors qu’il monte sans trop savoir comment au troisième étage, il bascule dans le néant.
- Spoiler:
- SamSock avance dans l'étage et subit une terrible épreuve psychologique. Anéanti, il atteint tant bien que mal le troisième étage, et sombre immédiatement dans le trou noir qui l'attendait en haut.
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Dim 12 Mai - 20:33
Du blanc partout, cette couleur si pure, Cydna la déteste. Pourtant, en ce deuxième étage de l’étrange bâtiment apparu, il n’y avait pas que cela : Des écrans des milliers d’écran un peu partout. Cette salle la dérangeait. Cette salle l’angoissait. Cette salle lui rappelait à quel point elle devait être parfaite, à quel point elle ne peut rien espérer. Sa main, qui jusque là ne bougeait pas beaucoup, pointa avec force l’un des écran. Forcée, la jeune fille regarda horrifiée une sorte de quotidien d’une jeune fille dans un monde qui ressemblait que peu au sien mais dont la signification est évidente : C’est comme si elle se voyait faire ces efforts vains, non, ce n’est pas « comme si », cet écran lui montre avec sadisme toutes ses actions ridicules qui ne servaient à rien.
Détruire, Cydna voulait détruire cet objet lui montrant la réalité en pleine face mais quelque chose lui disait qu’il ne fallait pas, que c’était dangereux et que se n’était pas nécessaire, que normalement, elle devrait juste ignorer. Elle en avait l’habitude de toute façon, non ? Pourquoi s’emporter maintenant hein ? A quoi ça rimera ? A rien, mais elle a une affreuse envie de destruction. Le regard perdu dans une étrange haine, elle continua tout de même à avancer, entrainée par sa main vers l’escalier avant qu’elle finisse par tout casser violemment.
Détruire, Cydna voulait détruire cet objet lui montrant la réalité en pleine face mais quelque chose lui disait qu’il ne fallait pas, que c’était dangereux et que se n’était pas nécessaire, que normalement, elle devrait juste ignorer. Elle en avait l’habitude de toute façon, non ? Pourquoi s’emporter maintenant hein ? A quoi ça rimera ? A rien, mais elle a une affreuse envie de destruction. Le regard perdu dans une étrange haine, elle continua tout de même à avancer, entrainée par sa main vers l’escalier avant qu’elle finisse par tout casser violemment.
- Spoiler:
- Elle arrive à ce 2e étage, la fou dans une rogne pas possible mais elle monte en direction du 3e étage.
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