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Sam 9 Mar - 0:53

H Cat



Bats la Vie au rythme des tambours au son d’une noix de coco.


















En bref



Appellation ♦ Son nom complet est Call Trip Howens. Mais les gens l’appellent la plupart du temps soit Call, soit Trip. Les membres du groupe, plus imaginatif, l’on surnommés H Cat, ce qui est devenu son nom de scène. Mais il n’est pas rare qu’ils l’appellent juste H (ou Ashe).
Date de naissance - Âge ♦ Le 7 mai 1987. En somme, 25 ans.
Nationalité ♦ Zimbabwe.
Rôle/occupation ♦ Batteur du groupe Iron Winchester.
Arrivée dans l'Esquisse ♦ Débarque tout juste.
Goûts ♦ La notion de goûts est quelque chose qui est bien difficile à déterminer chez la jeune fille. En effet, elle reste quelqu’un de passionné dans tout ce qu'elle fait.
Mais s’il faut vraiment rentrer dans les détails… S’il y a bien une chose dont Call est amoureuse c’est la musique, et surtout le rythme. Donnez-lui n’importe quoi, elle se transformera en une de ces marionnettes du muppets show. Vous savez la rose à gros sourcil qui hurle partout ? Oui, Animal est son identité secrète. Pour ce qui est des saveurs musicales, bah rock, folks, country… un peu de tout en faite. Tant que ça se trouve chez le disquaire et que le 35 tours le mange pas.

Cuir, cuir, moustache ! Ca aussi elle aime bien. Enfin chez les hommes entendons nous bien. Les vrais, pas les villages people. Les badasses et leur Harley, ces monstres de mécaniques qu’elle reluque comme le plus obscène des hommes devant une femme. Une chose dont la demoiselle ne se prive pas car la mécanique est une passion où elle est très douée de ses dix doigts…

En faite il serait long de tout énuméré hormis les choses récurrentes. Si peut être la piraterie ? Il suffit juste de jeter un œil à son accoutrement pour remarquer cet état de fait.

Pour ce qui pourrait être du domaine du « j’aime pas », il y a peut être qu’une chose qu’elle déteste par-dessus tout : le coiffeur. Elle ne s’est jamais coupé les cheveux depuis qu’elle est en âge de dire « non », pour dire qu’on peut l’appeler Raiponce. Il n’y a que sa mère qui arrive à lui couper sa mèche et le bout pour ne pas que ça traine par terre. Enfin, quand elle parvient à l’attraper.
Pour le reste, j’invite à rejoindre la première phrase de cette partie. Car il n’y a rien que Trip n’aime pas. En réalité, tout ce qu’elle n’apprécie pas, elle le fait quand même. Prenons exemple des choux de Bruxelles tiens. Pourquoi les choux de Bruxelles ? Je ne sais pas… Qui aime ça après tout ? C’est verdâtre, ça sent mauvais, c’est consistant, ça ressemble à une grosse crotte de nez et le gout est insipide. Pourquoi diable les manges-tu alors ? Je ne sais pas… Pourquoi pas ?

… Etrange non ?



Avatar ♦ H Cat feat personne parce que c’est de moi 8D


Personnalité




A en juger par son visage dur au prima bord, Call ne semble pas être quelqu’un à qui l’on veut se frotter. Il faut dire que le cache œil n’arrange pas les choses pour rendre son expression plus avenante. En réalité, cet objet qui, il faut dire, n’est pas des plus avantageux, lui fait plus l’office d’une carapace. Cela lui procure une grande force morale et de caractère principalement. Il faut dire que la jeune femme n’est pas très facile quand on ne la connait pas. En plus de sa dureté, elle dégage une certaine méfiance envers autrui qui n’engage pas trop à l’approcher. Néanmoins, lorsqu’on la connait mieux, elle se révèle plus par son excentricité, qui n’a d’égal que son langage fleurit. En effet, Trip ne mâche pas ses mots. Tourner autour du pot, elle a horreur de ça. Toujours direct, la musicienne n’hésitera jamais à lancer le fond de sa pensée. On pourrait la trouver grossière, mais elle s’en moque bien. Au moins on peut être sûr d’une chose : sa franchise fait d’elle une personne loyale qui ne poignardera jamais personne dans le dos. Même ceux qu’elle déteste. Un jour, un homme censé lui a dit « la plume est plus forte que l’épée ». Alors Call trouvera bien plus amusant d’annoncer à son pire ennemis ses quatre vérités en face plutôt que lui casser du sucre sur le dos. Il faut dire que, ne manquant pas de répartit, il est difficile de la trouver à court d’argument. Cependant, il vaut mieux éviter de la pousser à bout. Car bien qu’elle soit très patiente et sache garder son calme, il est préférable de ne pas rester dans les parages quand elle se met en colère.
En amitié, la jeune femme reste quelqu’un de plutôt affectueux. Un peu comme une grande sœur. Elle n’hésitera pas à venir en aide à un ami dans le besoin ou à prendre sa défense. Cependant, il ne faut pas ne plus croire qu’elle est bonne avec un c. Au contraire. Sa méfiance fait qu’elle n’accorde pas ni son amitié sincère, ni une confiance aveugle à n’importe qui. Et pas la peine d’essayer de la mener en bateau, ça ne prendra pas ! Mais elle reste tout de même quelqu’un de très sympathique et bonne vivante, surtout avec quelques verres en trop.

Seulement, il réside au fond de ses yeux une part d’ombre qui ne sort qu’en certaines occasions. A cause d’évènements de son passé (cf histoire), dans des circonstances similaires, il lui arrive de devenir aussi froide que l’hiver. Sans émotions et sans remord, Trip serait prête à en venir aux mains jusqu’à commettre l’irréparable. Dans ce genre de moment, il vaut mieux courir vite plutôt que d’essayer de lui faire reprendre raison, elle le fera très bien toute seule.



Before… Esquisse… After… that’s it.


Certains portent à croire que le passé d’une personne n’a aucune incidence sur sa rencontre. Que ce qui importe est le moment présent, qu’importe le reste, c’est passé… Je ne suis pas d’accord. Le passé c’est le souvenir. Le souvenir c’est son identité. Renier son identité c’est se renier sois même. Oublier… c’est se perdre. Car aujourd’hui c’est tout ce qu’il semble me rester, inscrit sur ce bout de plastique de la taille de ma main. Pourquoi la garder ? Elle me sert vraiment à rien ici… Pourtant, les quelques mots qui y sont imprimés suffisent à raconter mon histoire, mes souvenirs que je me refuse d’oublier.
Une histoire qui commence simplement par ce nom qui m’a toujours fait rire :

Zimbabwe…


Mes parents ont toujours été des personnes très actives voulant consommer tout, tout de suite. Sans prendre le temps de réfléchir, par peur qu’à force de peser le pour et le contre, elles finissent par avoir des regrets. Oui, j’ai bien dit elles et au pluriel ! Mes deux parents sont un couple de lesbienne bien trop souvent blessé par la vie et par ce qu’elles appellent familièrement ces queutards, définissant la gente masculine dans toute sa splendeur. Quand on habite un coin pommé de l’Idaho, les types bien il n’y en a pas à tous les coins de rues. Et quant à l’amour entre femmes, ça ne dépassait pas les films pornos. Alors pour elles, faire semblant d’avoir un super boy friend de temps à autre leur offrait les seuls moments de répit les épargnant de la menace du voile ou de l’exorcisme.
Mais un jour, elles ont pris leur vie en main et ont décidé de faire leur coming out publiquement. Diantre ! Catastrophique ! Pour les familles, bien sûr, qui s’étaient donné tant de mal pour cacher cette tare. Seulement, le ver quittant le panier il ne leur restait que la honte de cette annonce et les pots cassés. Une revanche en somme.

Mes mères ne croyaient ni au destin, et encore moi au coup de foudre. Pourtant, c’est ce qui sembla les rassembler dans un bar miteux du nom de Kentucky blood. Est-ce leur histoire semblable qui les avait réunis ou l’instinct de deux chiens blessés ? Elles n’auraient su le dire. Quoi qu’il en soit, ces deux femmes ont repris leur vie en main, qui entama un tout autre tournant suite à un pari stupide. Pari qui leur fit gagner la plus grosse cagnotte local du loto. C’était juste trop beau pour être vrai : une porte de sortie tapissé de billet. Elles ont touché l’argent anonymement et se son carrément enfui dans un tour du monde. Et pas des plus banal, car les fugitives s’amusaient à visiter les endroits les plus reculés au nom les plus étranges les uns que les autres. Ça commence à venir ?
C’est là que je fais mon entré. L’ombre sur le tableau qu’elles n’avaient pas prévu. Une simple erreur de parcoure de la part de ma mère naturelle, Sasha, avec son dernier « copain d’apparence » du nom de Mikaël. Pour lui dire au revoir avait-il dit. Peut être était-ce le seul garçon pour qui Sasha avait réellement eu quelques sentiments. Ma mère avait à peine vingt ans et Judith était à peine plus vieille. Elles auraient put effacer cette passade comme on gomme un mauvais traits. Ainsi les jeunes filles auraient put complètement laisser derrière elles leur ancienne vie. Seulement, la décision qu’elles prirent fut la base de toute mon éducation : aime la vie comme elle vient et avec ce qu’elle t’apporte. Ne regrette pas tes choix. C’est ce qu’elles ont fait. Seulement, ma venue ne les empêcha pas de continuer à courir le monde tant que je leur permettais encore.
Ce fut donc en Afrique que cette course fut achevée. J’aurai put être citoyenne du monde si les agents de la sécurité n’avaient pas fait remarquer à ma mère qu’elle avait perdu quelque chose.

- « Voila comment une américaine nait dans un aéroport Africain. » Conclua Judith.

Mon histoire se poursuit au dos de cette carte, à mon adresse. Et il s’en est passé des choses à cette adresse.

Trip et Allister Howens
534 N Guadalupe St, Santa Fe,
NM 87501, États-Unis


Bien qu’elles en aient l’argent, continuer un tour du monde avec un enfant n’est pas vraiment la meilleure des idées à avoir. Il fallait rentrer… Mais où ? Il était hors de question de retourner dans l’Idaho. Cependant, il y avait encore des gens de confiance dans la famille de Judith : ses grands-parents qui habitaient depuis toujours sur la route 66. Ça faisait longtemps qu’ils n’étaient plus en bon terme avec leurs enfants, alors elles savaient qu’elles seraient les bienvenus là-bas. Et ce fut le cas.
Ce vieux couple n’avait jamais quitté cette route mythique depuis que leurs ancêtres s’y étaient installés, et bien qu’à présent Santa Fe n’était plus desservit par cette voie. Leur ouverture d’esprit faisait d’eux des gens exceptionnels. Peut être était-ce dû à leur précarité de vie ? Quoi qu’il en soit j’étais toujours en admiration devant eux, surtout devant cet homme que j’appelais grand-grand pa. C’est d’ailleurs de lui que me vient mon second prénom Trip. Cela l’amusait tellement qu’il me nommait Junior.
Je possède tellement de souvenir à cette adresse que tous me les remémorer serait bien trop long. Je me souviens encore du mariage de mes mères à mes trois ans, l’émotion de Judith quand elle signa les papiers de l’adoption. Nous étions une drôle de famille, mais une famille quand même. Et de désagréables évènements nous on fait comprendre qu’aussi recomposée soit elle, elle était importante.

Un jour, un homme en reportage sur la route 66 est arrivé chez nous. Il cherchait des témoignages atypiques de personne vivant sur cette voie à l’époque où elle existait encore. Pas mal de personne se battaient pour qu’elle reste dans les mémoires et grand-grand pa était un vétéran, alors il n’allait pas le jeter dehors. Le journaliste demanda ensuite s’il pouvait nous prendre en photo devant la maison, à la façon des familles des années trente. On a accepté.

Je trouvais ça amusant et gratifiant à la fois de nous retrouver plus tard dans le journal local. Mais pour ce qui en découla, peut être aurions pu nous passer de cet article.

Et c’est là que je suis fier de porter ce nom inscrit sur cette carte. Car même si je n’étais pas de leur sang, ils ont tout fait pour moi et pour Sasha…

Howens…


Quelques semaines après la parution de l’article, un homme est venu frapper à notre porte. Un inconnu qui ne l’était pas tant que ça. Il s’appelait Mikaël Medina, et c’était mon père…
Quand ma mère lui ouvrit la porte, on su dans son regard, qu’en dépit de ce que l’on avait put croire, les seuls sentiments qu’elle avait put éprouver pour lui étaient la peur. Cet homme était d’une possession maladive et n’avait jamais digéré que Sasha s’enfuit avec une femme. Depuis, il n’avait eu de cesse de la chercher. Et quand il apprit en plus mon existence, il devint comme fou. Rien ne lui certifiait réellement que je sois de lui, mais il en était persuadé et ma mère ne nous l’avait pas caché. Personne ne savait comment l’homme avait bien put la retrouver alors qu’elle n’avait rien fait pour. Ce n’était pas non plus mes arrières grand parents qui étaient partit lui accroché un panneau lumineux au dessus de la tête. Mais cet article avait dû y être pour grand-chose.
Et donc, Mikaël s’était mis en tête de me récupérer ma mère et moi. Cependant il se rendit bien vite compte qu’elle préférait mourir plutôt que d’avoir affaire avec lui. Alors il se décida à nous pourrir la vie pour me récupérer en saisissant le tribunal des affaires familiales. Pendant deux années il nous fit vivre un enfer juridique, nous laissant plus une seule seconde de répit. Grand-grand ma en tomba malade.
Et j’en connais des gens dans leur condition qui aurait fiché la mère et l’enfant à la porte en disant : « C’est ta merde débrouille toi ma grande. ». Mais les Howens non. Ils se sont saignés aux quatre veines pour éloigner ce fou de nous. Pourtant il pouvait gagner dans cette bataille.

Néanmoins, la patience n’était pas une chose qui faisait partit de son caractère. Il ne voulait plus attendre. Un jour, en sortant de l’école, Dixon, notre voisin, avait du retard pour venir nous chercher son fils et moi. Juste cinq minutes… Mais ce furent les cinq minutes qui lui fallait pour venir m’enlever. C’est à cause de lui que Gabriel porte cette cicatrice à la lèvre. Le courage d’un enfant de neuf ans qui se jette à corps perdu sur un inconnu qui vient lui prendre son amie. Ça s’est passé tellement vite que personne n’a put l’arrêter. Tout ce que les autres parents avaient entendu furent les cris de Gabriel et quelques secondes plus tard il était inconscient par terre et une vieille Chevrolet démarrait à toute blinde.
Quand on a huit ans, on ne pense pas pouvoir causer autant de soucis à son entourage, et pourtant…

Dans la voiture la radio hurlait à m’en percer les tympans pour couvrir mes cris. Seulement, au bout de trois baffes, j’avais finit par me résigner, silencieuse. Peut être était ce mieux au final qu’il m’emmène, comme ça, je ne causerais plus de soucis à mes proches. Cependant, la musique me rendant folle, tout comme ses murmurent. Il n’avait de cesse de murmurer, crachant des insanités contre ma mère, des choses qu’une enfant de mon âge ne devrait pas entendre. Même en me couvrant les oreilles je l’entendais. Je voulais qu’il se taise. Au bout d’un moment, je n’ai plus réfléchit et je me suis jeté sur lui. Je ne sais pas ce que je comptais faire, qu’il quitte la route, qu’il s’écrase contre un arbre, mais qu’il se taise. Mon bourreau n’eut aucun mal à me maitriser, m’écartant puis me repoussant violemment contre la portière. A moitié sonné, je n’entendais pas se qu’il me disait. Tout ce que je voyais était ce couteau à papillon qu’il m’agitait sous le nez. La voiture avait fait plusieurs violents écarts, mais il était parvenu à la reprendre. Cependant, il ne quitta la route du regard que quelques secondes. Les phares du véhicule arrivant en face attirèrent son attention, le klaxon de l’autre conducteur hurlait mais il était trop tard. Trop tard pour éviter la collision.

On aurait put croire que le sort fit bien les choses ce soir là. Que cet homme malfaisant fut mort et que la femme s’en soit sortit. Seulement, ce genre de happy end n’est bon que pour les films. L’inconnue que nous avions percutée était morte sur le coup, Mikaël s’en sortit après plusieurs heures passé au bloc. Quant à moi, je me réveillais que six mois après les faits. Si le sort existe et bien il ne peut être que diabolique.
A mon réveil, j’appris par les médecins que j’avais eus beaucoup de chance. En effet, on m’avait déclaré morte pendant deux minutes. Deux minutes… Ça parait rien dans une vie, mais dans la mort… Moi qui pensais avoir rêvé, ce devait être réel. Durant ces deux minutes, j’avais aperçu des landes colorées à la flore étrange. Ce qui était le plus étonnant résidait dans ce ciel : il était couvert d’écritures et d’images. Ça vous dit quelque chose ?
Néanmoins, le plus déplaisant ne fut pas réellement d’apprendre qu’on avait cru me perdre. Vous vous rappelez du couteau à papillon ? Et bien c’est à cause de ça que j’ai perdu mon œil.

Et après tout ça, cette famille était toujours là. C’est bien pour ça que je suis fier de porter leur nom.

- « La prochaine chose que ce type approchera sera mon fusil et sa tombe ! »Jura grand- grand pa en me prenant dans ses bras.

La suite ce résume par ma signature seule. Juste un surnom qui me mena où j’en suit maintenant. Mais ça, c’est en partit grâce à grand-grand ma.



Lorsque j’eus dix ans, lassée de me voir taper comme une forcenée sur ses vieilles casseroles, et juste un peu partout où se posaient mes mains, grand-grand ma eut la bonne idée de m’offrir ma première batterie. D’ailleurs c’est celle sur laquelle je joue toujours, car c’est une vraie batterie de pro. J’avais déjà la passion depuis toujours, elle m’offrit ma vocation. Judith se trouvait également une nouvelle passion pour l’aspirine. Non pas que jouais mal, mais un batteur ne fait jamais bon ménage avec un migraineux.

Au lycée, je décidais de marcher sur les traces de grand-grand pa en me spécialisant dans la mécanique.
C’est le premier été avant de commencer que je fis la connaissance de celui qui allait partager mon rêve et le reste de ma vie. Il était venu à Santa Fe avec ses grands parents juste pour les vacances et il n’était jamais repartit. Il s’appelait Francis Reynolds.
Nous étions dans la même classe que pour les cours généraux cependant, entre Francis et moi, c’était le grand amour avec un gros A : toujours à couteau tiré. Il fallait dire que nous n’étions pas facile de caractère, alors pensez vous que ça faisait des étincelles. Il me nommait « la balafré » et je lui répondais affectueusement « le bâtard ». Bien que je ne connaissais pas le sienne au départ, on avait tous les deux une histoire, et quelque part ces surnoms en étaient blessant pour chacun de nous. Si nous cessions pour autant ? Pas le moins du monde...
Mais dans sa grande mansuétude, notre passion pour la même « femme » sembla finir par nous réunir. Un jour en passant devant de la salle de musique, je tombais amoureuse de son jeu et de sa voix.
Plus tard, ce fut lui qui vint me rendre visite dans mon garage, bien à mon avantage sous une couche de cambouis, les cheveux attachés en bataille retombant sur mon œil droit, à demi visible. Le garage était mon antre et c’était le seul endroit où je retirais ce cache œil qui était pour moi comme une carapace. Et Francis ôta également la sienne ce soir là. Il me raconta que sa mère était française et son père originaire de l’Iowa. Amoureux de Paris, il avait tout quitté pour repartir en France avec sa femme. Seulement, le sort voulu qu’ils meurent dans un accident de la route, percuté par un chauffard ivre. Confié à ses grands parents, chez lesquels il avait choisi d’aller, ceux-ci décidèrent de l’emmener ici pour lui changer les idées et ce fut lui qui décida de ne pas repartir. En un sens je comprenais sa douleur. Je m’étais toujours sentit coupable de la mort de cette femme cette nuit là. Moi je n’avais rien voulu lui dire. De toute façon il avait dû le lire dans la presse, et tout le monde ici était au courant. Tout le monde se connaissait dans cette ville. Le regard que je levais vers lui le mit mal à l’aise. Le genre de regard qu’à une fille quand elle veut avouer quelque chose à un garçon. Et c’est vrai que j’avais quelque chose à lui avouer :
- « Faut que je t’avoue quelque chose en faite…
- Quoi donc ?
- Je suis amoureuse…

Je l’entendis déglutir avec difficulté. Je savais pertinemment qu’entre nous il n’y avait que de l’amitié, bien qu’elle soit un peu bizarre. Mais cette situation m’amusait.
- … de ta putain de guitare ! »
S’il était assis sur une chaise, il en serait tombé à la renverse de soulagement. Nous avons rit comme des gamins pendant un bon moment avant qu’il ne me fasse une proposition. Juste deux mots qui suffirent à lancer toute notre affaire :
- « Jouons ensemble… »

Et pile un an après, Francis et moi faisions la connaissance des deux autres personnes qui complèteraient notre groupe.
Nous jouions pour le plaisir au Blue West, le bar du vieux Bunny, un grand ami de grand-grand pa. Ils sont venus nous trouvez au comptoir où nous étions en grand débat, comme toujours, avec Bunny. Ces deux crétins d’australiens n’étaient que demi-frères avec seulement deux mois d’écart, et pourtant, on aurait cru à deux jumeaux. Ils s’appelaient Mitch et Casey Donzy. Eux avaient dix neuf ans et de l’ambition. Très tôt ils étaient partit de chez eux pour courir le monde. Et depuis trois mois, ils étaient en marathon sur la route 66. Comme quoi cette route semblait réunir tout le monde. Ils cherchaient à monter un groupe, mais pas pour jouer dans le garage de leurs grands-parents, hem…, mais dans l’objectif d’en faire leur métier. Personnellement, j’avais ma voie, quant au métisse, il se cherchait toujours. Il semblait très emballé par cette proposition, cependant, étrangement, il avait l’air d’attendre que je dise oui également. J’étais la plus jeune des quatre, du haut de mes seize printemps, bien que je fasse plus vieille à cause – ou grâce – de ma grande taille, et j’avais encore mes parents. Mères qui me donnèrent leur sainte bénédiction à condition que je finisse d’abord mes études et que je travail pour gagner ma croute avant de partir. On aurait put dire qu’elles étaient gonflées, elles qui avaient gagné une coquette somme au loto. Seulement, en venant à Santa Fe, Judith et Sasha avaient fait comme si elles n’avaient rien et continuaient à travailler malgré tout.
Pour le boulot, c’était simple ! Grand-grand pa possédait un garage, avec un associé bien plus jeune que lui pour assurer la relève. Trip était le patron, mais c’est son collègue qui gérait un peu plus la boutique. A son grand âge, c’était normal.
De son côté, Francis avait écopé de la même réponse de la part de ses grands-parents. On pensait que les australiens iraient voir ailleurs pour le coup, deux ans d’attente c’était long. Mais non. Il fallait croire qu’on leur avait tapé dans l’œil. Ils en profitèrent pour se poser et travailler également, car ils devaient avouer qu’ils étaient plus que fauché.

Il s’avéra que monter un groupe n’était pas la chose la plus simple que je ne l’imaginais. Trouver un manager était le plus compliqué. Et puis, jusqu’à maintenant on passait plus notre temps à jouer qu’à vraiment réfléchir à un groupe. Il lui fallait un nom accrocheur et nous des noms de scène vendeur. On ne voulait pas faire du commercial, seulement pour se vendre à un impresario il fallait « que la publicité » soit à la hauteur. Ce fut Casey qui me trouva rapidement mon surnom. Le garçon n’arrivait jamais à se décider de comment m’appeler, alors il choisi de faire un mixe. C’est ainsi qu’on me nomma H CaT. Le nom du groupe finit par naitre de la passion étrange des jumeaux pour les vieilles armes à feu et de la Harley qui dormait dans mon garage.
Et en deux ans, les Iron Winchester devinrent un groupe local assez connu. Ça attirait les touristes mais également la communauté de nos fans, qui commençait à s’agrandir depuis que nous étions passés à la radio.
Mitch commençait à recevoir quelques propositions, seulement elles impliquaient toutes de partir pour les grandes villes, et ce, pour un bon moment.
Les grands-parents de Francis le poussaient à aller de l’avant. Non pas qu’ils voulaient se débarrasser de lui et des deux scouateurs d’australiens – scouateurs mais serviable – seulement il fallait saisir toutes les opportunités. Lui n’était pas difficile à déraciner pour le replanter ailleurs. Il avait une capacité d’adaptation que je lui enviais. Moi j’étais la moins encline à partir. A l’instar des autres je n’avais jamais quitté Santa Fe en dix huit ans et laissé ma famille derrière moi était une épreuve.

Cependant, c’était sans compter sur les démons du passés qui finissent toujours par remonter à la surface.






Dernière édition par Call Trip Howens le Sam 9 Mar - 18:57, édité 4 fois
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Sam 9 Mar - 1:02

















Secret


Les autres avaient été compréhensifs sur mes appréhensions et décidèrent de me laisser un peu de temps. De toute façon, deux managers se disputaient le bout de gras pour un contrat, il fallait attendre qu’ils aient fini leur cirque. J’appréciais vraiment l’empathie des garçons. Après tout, si les frères Donzy s’en était allé de chez eux, c’était bien parce qu’ils ne s’entendaient plus du tout avec leur famille et le métisse n’en avait pour ainsi dire plus. Tandis que la mienne était toujours là et soudé comme jamais. Je voyais dans leur regard qu’il savait ce qu’il s’était passé avec mon « père ». Après tout c’était marqué dans la presse et les gens du coin avaient la langue bien pendu après quelques verres.
Je voulais juste avoir le temps de leur dire au revoir… Seulement, je ne pensais pas que ce serait un pareil évènement qui me pousserait à m’en aller.

J’étais seule ce jour là dans le garage de grand-grand pa, occupé à trier les vieilles pièces encore utilisables et celles qui partiraient chez la veuve Darcy, une artiste du coin qui réalisait de splendide sculpture avec divers matériaux. Le mobile fait de rouages de machines anciennes et d’horloge qui avait bercé nombreuses de mes nuits, c’est de chez elle qu’il venait.
M’étirant sur ma chaise, je jugeai d’un œil las le cache misère que j’avais retiré et jeté négligemment sur un coin de la table. Le garage était fermé aujourd’hui, et le calme qui y régnait en était agréable, l’air du printemps pénétrant par les volets déroulant grand ouvert, me faisant pleinement profiter de la vue de l’extérieur. C’est pour ça que j’avais pris la liberté de l’ôter. En temps normal, je ne le faisais qu’à la maison.
Une fois la caisse pleine, il fallait aller la ranger à l’autre bout sur les étagères. Un léger soupir s’échappa de mes lèvres à demi closent : c’est partit pour le septième allé retour ! Dommage que les diables furent tous pris. Transportant le fardeau jusqu’à sa destination final, il ne me restait plus qu’à ranger chaque pièce dans son casier respectif. C’était laborieux, mais il fallait le faire ! Et ce coup-ci, c’était mon tour. Je m’apprêtais à poser la boîte sur l’étagère quand un bruit de pas se fit entendre.
- « Je suis désolé mais on est fermé aujourd’hui. C’est marqué sur l’écriteau à l’entrée. » Annonçais-je à l’inconnu sans même me tourner vers lui.
- « Je sais… » Répondit-il simplement.
Allons bon, s’il avait décidé de se payer ma tête celui-là…. Et pourtant, sa voix me paraissait étrangement familière.
- « Et bien dans ce cas, je vous demanderais de partir. » Je m’efforçais de ne pas prendre un ton trop sec pour ne pas paraitre impolie, mais c’était un peu râpé. « Ou si vous êtes un ami de Trip ou de Marcus, ils n’arriveront pas avant dix sept heures, il serait préférable que vous repassiez. »
La caisse contre mon ventre et l’étagère, je n’osais pas me retourner vers lui. Mes cheveux ne dissimulaient pas assez ma cicatrice et je n’aimais pas que des inconnus la voit.
- « Tu as drôlement grandit. Plus ça va et plus tu ressemble à ta chienne de mère. » Répondit l’homme d’un ton qui n’avait rien de franchement engageant.
Décollant de l’étagère, je fis volte face ma boite toujours dans les mains. Si je m’attendais à me retrouver nez à nez avec cet homme, peut être cela ce serait-il passé autrement. L’œil écarquillé, la surprise me fit lâcher ce que je tenais, répandant les pièces sur le sol dans un grand fracas. Un sourire mauvais étira les lèvres de Mikaël tendis qua sa main actionna l’interrupteur général des volets qui se fermèrent de concert. A cet instant mon sang ne fit qu’un tour, mais je ne perdis pas contenance. Il ne me faisait pas peur. S’il voulait s’en prendre de nouveau à moi, qu’il vienne, il allait se faire recevoir comme il se doit. Je reculais néanmoins pour mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Le téléphone ne se trouvait qu’à deux mètres derrière.
- « Qu’est ce que tu fiches ici ? Crachais-je de l’animosité dans la voix.
- J’ai passé dix ans de ma vie en taule, on m’a relâché pour bonne conduite. Tu ne veux pas embrasser ton vieux père ? Dit-il en ouvrant les bras.
- Va te faire foutre. Tu n’es pas mon père. Tu n’es qu’un donneur comme quand on va à la banque de sperme. »
Je n’avais pas froid aux yeux. Après ce que j’avais vécu, jouer avec le feu en le provoquant ne me faisait pas du tout peur. Arrivé à hauteur du téléphone je m’en saisis, seulement, il n’y avait pas de tonalité. Quel enfoiré…
- « Qu’est ce que tu veux à la fin ? Lui demandais-je agacé sans lui laissé le temps de rétorquer quoi que ce soit en reposant le combiné sur son socle.
- Reprendre ce que vous m’avez pris. Ta mère n’avait pas le droit de partir en t’emmenant loin de moi ! Alors si je ne peux pas vous avoir, personne ne le pourra. »
La réponse était clair, il ne venait pas pour prendre une bière en souvenir du bon vieux temps. Il avait l’intention ferme de me tuer et de s’en prendre après à ma famille. Qu’il vienne, il sera reçu en bon et du forme. En réalité, j’avais déjà pris ma décision à son sujet il a bien longtemps quand la question s’était imposé à mon esprit : qu’est ce que je ferais si jamais je le revoyais ? Et la réponse avait été sans détour : je le tuerais. Cet homme rendait mauvais tout ce qu’il touchait et je ne pouvais accepter qu’il vienne ainsi en menaçant ma mère. Si on ne l’arrêtait pas, il reviendrait nous harceler encore et encore, sans répit, comme il y a dix ans, à moins qu’il soit stoppé… ou tué. Cependant, avec sa mort, on pouvait être sûr qu’il ne reviendrait jamais.
Le taulard sortit son couteau à papillon d’une de ses poches et me demanda si je m’en souvenais.
- « Peut être que je t’arracherais ton œil avant de l’envoyer à ta mère ! »
Bien sûr que je m’en souvenais, cependant j’étais résigné, je l’attendais. Mais bien que mon esprit en ait la force, mon corps lui se rappelait du traumatisme et mes pieds refusaient de bouger. Mikaël pris mon manque de réaction pour de la peur, il pensait naïvement que j’étais tétanisé, erreur. D’un bon il passa par-dessus les pièces rependues sur le sol et fondit sur moi. La première chose qu’il fit fut de m’envoyer un coup de point saisissant en pleine mâchoire. Frapper dans mon angle mort, il m’était difficile de l’éviter ou de le parer. Salaud… Profitant de mon étourdissement, il me prit par la gorge, serrant sans ménagement et approcha dangereusement sa lame de mon visage. Il me croyait sans défense, mais je me débrouillais bien avec mes poings. Levant un bras je déviais le couteau de sa trajectoire. Sauf qu’en prison, on apprend pas mal de fourberie quand on se bagarre avec d’autres prisonnier, et je ne compris pas comment, mais il parvint tout de même à m’entailler le poignet. Faisant fi de la douleur je m’employais à me soustraire de cette main qui m’étranglait. Rentrant la tête dans les épaules, j’enfonçais violemment mon ongle entre son pouce et son index, ce qui lui fit lâcher prise. D’un geste vif j’écartais ce bras avant de le cueillir d’un violent uppercut dans la mâchoire. A charge de revanche. Sonné, il se recula en titubant plaquant une main contre sa bouche. Il avait certainement dû se mordre la langue. Sous l’effet du choc, ses doigts s’ouvrirent et le couteau glissa au sol. Instinctivement, je me baissais pour m’en saisir. Seulement, mon adversaire se remit bien plus vite que prévus et j’eus à peine le temps d’esquiver le coup de genou qui manqua bien me casser le nez. Me relevant comme un diable sortant de sa boite, je réussis à le blesser à la main, alors qu’il s’apprêtait à me frapper de nouveau. Voir son propre sang couler sembla le mettre dans une colère noire.

Les coups pleuvaient comme le sang qui imbibait le ciment du garage. Je n’aurais su dire depuis combien de temps on se battait ainsi, mais au bout d’un moment, un des volets s’ouvrit dans le fond. Je ne vis pas qui entrait à ce moment là, mais je m’en doutais. J’entendis se qu’il tenait dans ses mains se briser sur le sol dans un grand fracas, tandis qu’il lâcha ce juron qui lui était propre :
- « Enfant de salaud ! »
En écoutant grand-grand pa arriver, Mikaël fut prit de panique : il fallait qu’il m’attrape pour éloigner Trip. Malheureusement pour lui je ne me laissais pas faire. Je percevais le vieille homme attraper avec frénésie la première chose qui lui tomba sous la main et s’approcher en courant le plus vite possible que son pas boiteux le lui permettait en me disant de m’écarter. L’entreprise était un peu compliquée. Sauf que, j’en eu la possibilité à un moment. Mon arrière grand père distrait l’homme un court instant. C’était l’ouverture que j’attendais. Le temps qu’il s’en rende compte, j’avais percé sa garde et il ne put pas non plus écarter cette lame qui s’enfonça droit dans sa gorge. Je ne lui avais pas laissé cette chance. Son corps tomba au sol alors que grand-grand pa s’apprêtait à le frapper avec une barre de fer. Jetant l’objet un peu plus loin, son regard se baissa sur cet être inerte, dont le sang se répandait sur le sol du garage. Il ne vit pas alors mon regard ni l’expression de mon visage. Une expression froide et mauvaise. Aucun sentiment de remord ou de culpabilité ne transpirait. Au contraire, j’étais soulagé, heureuse quelque part. J’en avais même envie de rire, et pourtant, je venais de tuer un homme. Mon œil tomba ensuite sur mes mains, couvertes de son sang. Elles ne tremblaient même pas. Et c’est là qui je pris conscience d’une chose qui me fit frémir d’effrois : si j’étais en train de devenir comme lui ? Un monstre… Ce fut cette seule pensée qui m’ébranla quand Trip leva les yeux vers moi.

Après ça, je me réveillais une nouvelle fois à l’hôpital, moi qui avais réussi à l’éviter pendant dix ans. Ma famille était à côté, discutant avec les policiers. Ensuite, ce fut le défilé, entre les médecins et infirmières, puis les agents. Je ne leur dit qu’une partit de la vérité. Les menaces, les portes qu’il avait fermées, le téléphone coupé… Ils savaient que je prenais des cours d’auto défense après ce qu’il s’était passé la première fois. Alors pourquoi ne m’étais je pas enfui ? Je leur dis ce qu’ils voulaient entendre. Que malgré que je sache me défendre j’étais tétanisé, que tout s’était passé très vite, que c’était de la légitime défense. Ils me révélèrent par la suite qu’on avait retrouvé une arme sur Mikaël. Visiblement, il avait vraiment l’intention d’en finir.

Après la visite de mes parents, grand-grand pa resta quelque instant. Je voyais dans son regard qu’il savait.
- « Tu l’as tué n’est ce pas ? » Demanda-t-il tout bas.
Je demeurais interdite quelques instants avant de répondre :
- « Il vous avait menacé, je ne voulais pas qu’il revienne encore et encore, que l’histoire se répète s’ils ne l’attrapaient pas. Alors oui, je l’ais tué… Je suis un monstre n’est ce pas ?
- Tu sais Junior, pendant la guerre j’ai tué nombre de pauvre gars avec cette idée dans la tête. C’était la guerre, je devais protéger mes amis. Et plus j’y repense, plus je regrette d’avoir tant de sang sur les mains, car pour eux, c’était pareil. Tant que tu auras des regrets pour avoir prit une vie, même s’il le méritait, tu ne seras pas un montre. »
Dit-il en me déposant un baiser sur le front.
S’il savait, il ne s’en remettrait pas…

Ce fut au tour des garçons de me rendre visite, accompagné d’un homme - visiblement tout excité - que je ne connaissais pas encore. J’avais parlé d’un défilé hein ? Mitch me le présenta comme étant Ronny McFelps, de son vrai nom Rodney Henry McFelps. LE Ronny McFelps, un manager très connu dans le milieu. Mais surtout réputé pour ne pas réellement avoir de cœur. Ce fut lui qui avait eu le dernier mot pour le contrat. Réajustant la mèche devant mon visage - je n’avais pas eu le temps de remettre mon cache œil – je levais mon regard vers lui en me présentant à mon tour. McFelps était très enjoué, un peu trop à mon gout pour l’endroit où il se trouvait, mais passons. Il finit par nous révélé la raison de son enthousiasme. Pour lui, mon histoire était une aubaine pour lancer le groupe. Quelque chose comme ça ferait un énorme coup médiatique et nous lancerait au devant de la scène plus rapidement à coup sûr. Si je n’avais pas été accroché à ma perfusion, je me serais levé pour lui coller mon poing dans la figure. Il me suffit d’un regard avec Francis pour que celui-ci comprenne le fond de ma pensée. Cependant, Casey, qui avait le sang chaud, fut plus rapide et envoya le manager au tapis.
- « Ash n’est pas un phénomène de foire. On se passera de vos services merci. » Cracha-t-il d’un ton incroyablement froid.

Avec ce coup là, nous pensions être définitivement grillés. Néanmoins, ce fut sans compter sur la persévérance de Mitch et les remerciements d’un imprésario un peu plus… humain. Son nom imprimé sur cette carte de visite, que je me borne à conserver, suffit à raconter la suite d’une histoire commune : celle des Iron Winchester.

John Fitzgerald.



Iron Winchester - Bastille Day (feat Rush - Bastille Day)


Lorsque Mitch lui avait expliqué pourquoi nous avions perdu le contrat avec Ronny McFelps, John Fitzgerald planta tout et bondit dans le premier avion pour Santa Fe. C’est avec lui que nous devions signer le contrat au départ, avant que McFelps ne saute dessus comme un requin. Nous nous en voulions un peu de l’avoir laissé se dépatouiller avec lui et nous ne pensions pas qu’il ferait le voyage de New York jusqu’ici. La première chose que l’homme d’affaire fit en passant la porte de chez moi fut de poser sa mallette par terre, et de demander à la cantonade qui avait envoyé McFelps sur le carreau. Casey se dénonça sans savoir s’il devait être fier ou avoir honte. Ce grand brun en costume sombre avait l’air d’un sérieux sans égal. Je dis bien avait l’air. Sa réaction fut d’ouvrir grand les bras en clamant un « Dans mes bras ! », comme un père ferait avec son gamin de cinq ans. Le blond n’en menait pas large cependant son frère était toujours présent pour le diriger, d’un bon coup de pied, sur la bonne voie.
- « Toi je t’aime ! » S’exclama-t-il en prenant l’australien dans ses bras avant de l’embrasser.
Nous étions tous tellement suffoqué qu’on en était incapable de rire. Cependant, ce fut sans compter sur le tact de grand-grand ma qui ne put s’empêcher de photographier cet instant… magique ?
Après avoir calmé Mitch qui crut bien mourir de rire en se roulant au sol, et que Fitzgerald ait rassuré Casey en lui montrant une photo de sa femme et de sa fille, il nous raconta en bref pourquoi l’acte du bassiste ne nous mettrais jamais sur le touche : même si nombre de jeune groupe tuerait leur mère pour qu’il les prenne sous son aille, c’était un enfoiré de première. Tous ceux de son milieu le savaient. Ça résumait bien en gros le personnage, et le coup de poing distribué par Casey, était un rêve commun à nombre de ses collègues.

Je fus la première à me saisir du stylo que John tendait pour signer le contrat, ce qui ne manqua pas de surprendre les trois autres. Il fallait dire qu’avec ce qui c’était passé au garage, au final, je ne pouvais plus rester à Santa Fe, bien que cela me déchire le cœur de quitter ma famille. Seulement, je ne pouvais plus supporter le regard de pitié sincère que me portaient les gens. Je ne voulais pas de leur pitié, juste vivre comme si rien de ça ne s’était produit. Etant encore sous le coup de l’enquête, j’étais néanmoins coincé ici le temps que le verdict soit prononcé. Notre nouveau manager en profita pour prendre des vacances le temps que ça se tasse. Il ne manquait pas d’air…

Les investigations ne durèrent au final que trois semaines et la légitime défense fut prononcée, sans poursuite judiciaire. Après tout, toutes les preuves allaient contre Mikaël pour tentative de meurtre et intention de nuire.

Nous n’avions pas attendu longtemps pour repartir avec Fitzgerald à New York. La première fois que je quittais la route 66 et mon coin pommé pour une grande ville. A l’aéroport par contre, nos familles ne semblaient pas vouloir nous laisser partir Francis et moi, à moitié étouffé dans un câlin collectif qui amusait grandement les autres derrière nous. Cependant, ils rigolèrent moins quand mes arrières grands parents vinrent leur causer du pays. Je ne savais pas de quoi ils les entretenaient, mais les voir se tasser devant la taille impressionnant de grand-grand pa, malgré ses quatre vingt dix ans, me laissa deviner de quoi il retournait. Après ça, Francis me prit par la main pour m’emmener vers ce gros oiseau de fer qui allait nous faire quitter le plancher des vaches. Main que je ne quittais pas durant tout le voyage car, bien que ce fût la première fois que je prenais l’avion, il s’avéra que j’en avais peur. Comme quoi, on en apprend tous les jours sur sois même.


Pas moins de six ans après notre départ, les Iron Winchester étaient devenu un groupe mondialement connu. J’en ai des pays tamponnés sur mon passeport ! Et ça, grâce à John qui nous avait permis de réaliser notre rêve. Il était comme un père pour nous. Confiance et fidélité était notre devise entre nous cinq, c’est ce qui faisait que ça fonctionnait aussi bien. Nous n’étions retournés qu’une seule fois à Santa Fe, pour l’enterrement de mes arrières grands parents. Ils étaient partit ensemble dans leur sommeille le sourire aux lèvres. Une fin paisible… Et comme nous n’avions pas put rester très longtemps, il était clair que notre prochaine tournée commencerait par cet endroit : il était important pour nous de ne pas oublier nos racines.
Les concerts, les interviews, les shooting… Tout s’enchainait à une vitesse folle, mais c’était toujours aussi amusant qu’à nos premiers jours. Il fallait dire que notre manager faisait un travail remarquable pour que ça fonctionne. Bien qu’il cru que ces années d’effort allait être réduite à néant par Finch Ecart, un journaliste très connu, mais surtout une vrai tête de con.
Je m’étais toujours demandé pourquoi John et les pigistes étaient toujours à couteau tiré, la réponse était simple. A chaque fois qu’une interview se programmait, le brun harcelait les personnes qui allaient nous interroger pour avoir leur fiche de questionnaire. Il en profitait pour nous préparer sur les questions. Il est vrai qu’une boulette peut être vite faite dans une réponse, ou être mal interprété, ce qui pourrait entrainer des retombées médiatiques nuisant au groupe. C’est pour cette raison qu’à son bureau les employés le surnommait Mr. Propre : il ne laissait rien passer. Il nous avait prévenus sur le personnage. Bien qu’il prépare toujours son travail, il était un électron libre et adorait l’improvisation. Du coup, même préparé, on pouvait s’attendre à tout. Pourquoi avoir dit oui à cet oiseau alors ? Il n’avait pas eut le choix.

Il y avait du monde ce soir à l’émission et Fitzgerald avait dû batailler pour conserver sa place juste en face de nous. Tout le monde était très tendu, appréhendant les questions de notre bourreau du moment. Mitch jouait avec ses bagues tandis que Casey battait nerveusement la mesure de son pied. Mes doigts ne cessaient d’entortiller la mèche qui s’était échappé de mon chignon, et tous nos regards vers Francis ne semblaient pas le dérouter. Ce garçon devait être une machine à toujours être d’un calme olympien quelque soit les circonstances.
Dés que la salle fut plus calme, la première victime fut notre cher bassiste tout feu tout flamme. Il passa son temps à renvoyer des coups de coudes discret à son frère, qui le pinçait à chaque fois qu’il sentait un saut d’humeur venir. Ce qui ne manqua pas d’amuser l’assistance.

- « Merci pour ce conseil éclairé. » Finit par dire Ecart, peu convaincu de ce qu’il venait de dire. « A présent, passons à la benjamine du groupe. »
Je me tassais un peu plus dans mon siège tandis que l’effervescence montait dans le public. Je voyais John bouillir d’une envie d’assassiner la troupe de groupie qui s’employait à le rendre sourd. Le journaliste leva une main pour intimer la salle au silence avant de reprendre.
- « Beaucoup de personne vous nomme Raiponce à cause de l’extrême longueur de vos cheveux… Introduisit-il.
- C’est exact. Je répondis machinalement en sachant que ce n’était pas réellement une question, en ne pouvant m’empêcher de soupirer intérieurement.
- J’ai ici une question d’un de vos fans masculins : « Y a-t-il un prince charmant qui ait su décrocher votre cœur du haut de votre tour ? ».
J’échangeais un regard désabusé avec notre manager. Aurais-je toujours le droit à ce genre de question à la noix parce que je suis une fille ? Bon sang…
- Pour être honnête, non. Cependant, il faut dire que je tiens plus du pirate sans peur que de la demoiselle en détresse !
Levant un bras, je gonflais mon biceps en posant mon pouce sur le cache œil. Ah… les réponses toutes faites et les jeux de scène. Ennuyeux… L’australien se pencha vers son ainé pour lui glissé une ânerie qui ne m’échappa pas.
- Tu l’imagine toi Ash, dans une robe de princesse comme dans les Disney ?
Il y eu un instant de silence, puis le guitariste se mit à rire de la façon la plus discrète qui lui était dû. Ironie… Mitch ne savait jamais rire discrètement. Son imagination très développé faisait qu’il n’avait aucun mal à se matérialiser toutes les conneries qu’on pouvait lui sortir. Il est vrai que l’image était plutôt amusante, seulement, moi j’avais plutôt honte.
- Raiponce, lance-moi ta chevelure ! Dit le bassiste en tendant une main vers moi.
- Attrape ça crétin d’australien, je lui répondis en lui balançant un des petits fours, se trouvant à mon côté, en pleine tête, et imagine toi plutôt dans cette robe ! »
L’intéressé rougit de honte, tandis que son jumeau se mit à hurler de rire en glissant du canapé comme du fromage fondu et se roula par terre. Francis, lui, tendait à fusionner avec son fauteuil. Il était devenu aussi rouge que ses docs, son corps secoué des spasmes de son hilarité silencieuse. Pour se venger, Casey se mit à me bombarder de cacahuètes, sous le regard désabusé du journaliste. Le public n’en perdait pas une miette, et on pouvait être sûr de retrouver cette petite incartade sur youtube dans la nuit. Le guitariste, qui avait retrouvé son calme avant nous autres, essuya les larmes qui roulaient sur ses joues, puis finit par mettre le holà lorsqu’il se reçu un peu trop d’apéritif. Il dû jeter son verre d’eau à son confrère suffoquant sur le plancher pour qu’il se tranquillise. J’étais ravi de ne pas avoir ouvert mon perfecto tout de suite, ça évitait les arachides dans le décolleté. Encore une fois, nous avions foutu un beau bordel, mais on était célèbre pour nos chamailleries sur les plateaux. Mitch finit par retrouver assez de contenance pour retrouver son siège, essuyant ses yeux remplis de larmes.
- « Excusez nous msieur Ecart, on a le mit le bordel. Mais John restera ce soir pour balayer ! » Plaisanta-t-il la voix encore étranglé par son rire.
L’intéressé redressa soudainement la tête en criant un « QUOI ?! » qui fit sursauter ses voisins. Le public le rendait chatouilleux. L’homme demeura interdit, se contentant de balayer d’un revers de main la cacahuète égarée sur son genoux, en commentant que nous étions de véritable gamin.
- « Il est vrai que vous n’avez rien d’une demoiselle en détresse. Poursuivit-il, comme si nous ne nous étions jamais arrêtés. Mais… peut être n’avez-vous simplement pas confiance en les hommes ?
- Je vis quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept avec quatre hommes depuis presque dix ans. Il est difficile de ne pas pouvoir leur faire confiance.

J’échangeais un regard avec John qui écarta les bras d’impuissance. Il semblait comprendre où le journaliste voulait en venir, mais il paraissait bien plus inquiet de ma réaction que de sa question.
- Je veux dire, repris l’homme, avec ce qu’il vous est arrivé, cela serait compréhensible. Je parlais bien évidemment des hommes en général.
L’observant de biais, mes lèvres restèrent closes dans l’attente de la suite. L’irritation commençait déjà à poindre, mais valait mieux ne pas s’emporter.
- Vous avez déclaré il y a cinq ans, dans une interview pour le Chicago Bulls, suite à la question d’un fan, que votre cicatrice était dû à, je cite « un regrettable accident du travail ». Ce n’est pas la vérité n’est-ce pas ? »
La tension qui s’était envolé retomba sur nos épaules comme un coup de massue, tandis que je sentais tous les regards braqués sur moi. Quel fouille merde celui-là. Les scandales, c’est ce qu’il appréciait le plus, et il fallait dire que mon cas était du pain béni. La colère bouillonnait en moi, et je n’avais qu’une envie : lui envoyer mon point dans la figure et fuir ce guet-apens. Seulement, John comptait sur nous. Si je réagissais ainsi, le groupe en pâtirait pour longtemps. Dans le public, je le vis qui commença à se lever pour rejoindre la scène. Francis tendis sa main vers moi pour saisir la mienne, son hésitation laissait sentir qu’il s’attendait à se que je le repousse. Mais au final, à quoi bon continué à fuir ? Joignant mes doigts aux siens, je serrais cette main comme si ma vie en dépendait puis, relevant la tête, je plongeais mon œil dans ceux d’Ecart.
- « C’est exact. Ce fut une partie de la vérité, seulement, il y a cinq ans, je n’étais pas prête à en parler… Je marquais un temps de pause avant de reprendre. En faite c’était il y a dix sept ans et dans un accident de voiture. Accident qui est arrivé parce que l’homme qui se disait mon père, mais qui n’était rien d’autre que mon géniteur, a voulu m’enlever à mes parents.
A mesure que je parlais, le sourire de Finch s’effaçait peu à peu. Il avait loupé son scandale… Quel dommage. Levant mon poignet gauche, je lui montrais la cicatrice qui s’y trouvait avant d’ajouter :
- Ais-je besoin de m’expliquer aussi là-dessus ? Enfin, je présume que vous le savez déjà. Mais vous savez msieur Ecart, très franchement je pense que vous n’êtes qu’un foutu fouille merde qui ne supportez pas de ne pas salir la réputation d’autrui. Nous sommes humains et avons le droit à notre part de vie privée. Si je voulais étaler ma vie du ventre de ma mère à maintenant, j’écrirais une autobiographie, dont vous aurez l’honneur d’être titulaire du premier exemplaire, accompagné d’une dédicace très personnel. Il est vrai qu’il y a quelque temps encore, je vous aurais fichu mon poing dans la figure avant de partir en claquant la porte. Mais désolé de vous décevoir, les gens changent. »
Et BIM ! C’est ce que ne put s’empêché de lâcher un petit groupe du fond de la salle. Néanmoins, nous le pensions aussi fortement. Battu sur son propre terrain, le pigiste poursuivit l’interview sans tenter quoi que ce soit avec les autres. Comme quoi, la plume est bien plus forte que l’épée.

Après ça, l’effervescence passé, la retombée de l’adrénaline, je ne pus m’empêcher de défaillir dans les bras des garçons. Pensant que de reparler de tout ça m’avait bouleversé, Casey se mit à proférer des menaces contre Ecart. Je le ressuerais en lui disant, qu’au contraire, ça m’avait libéré. John fut attrapé au passage dans cette étreinte collective, qui nous rappela fortement l’épisode de l’aéroport.
Il fallait qu’on fête tout ça ! Francis avait lancé l’idée comme si une mouche l’avait piqué. Elle n’était pas si mauvaise, et pas de « mais l’emploie du temps ! ».
Ce coup ci, Henry, notre chauffeur, n’avait pas put décliner notre invitation. Il avait prit sa tablette pour l’occasion, afin de vérifier si les vidéos de tout à l’heure étaient déjà en ligne. Pas mal de personnes du public avaient filmé après tout. Et effectivement, il y en avait pour tous les gouts ! L’interview entière, en plusieurs parties, recoupée, telle que la « Mitch epic laugh ». Cependant, il y en avait deux de notre posteur préféré, au pseudo qui nous faisait toujours rire : Casemitch Catcis J. Ses vidéos s’intitulaient « Princess ? You’re a princess ! Apero battle » et « Ash bitchslap Ecart ». Les regarder manqua bien nous faire perdre Mitch, néanmoins nos commentaires avaient attiré l’attention d’un petit groupe, attablé non loin du bar. Il s’avéra que notre coqueluche de youtube était présente. Comme quoi, il n’y avait pas assez de bar à New York.
Passer le restant de la soirée… enfin de la nuit, avec cinq de nos fans n’était peut être pas la meilleure des idées, mais qu’importe… Eux aussi étaient musicos, entre « collègue » on se comprend.
Le barathon s’acheva dans un bar Karaoké où Casey chanta une chanson d’amour en duo avec John. Un moment mythique qui nous raviva l’instant de notre première rencontre avec le manager. Réminiscence qui fit rouler l’australien jusqu’au toilette. Il manqua bien se faire dessus tellement il riait. Par loyauté nous n’avons rien dit à nos compagnons de beuveries du moment, bien que ce soit très tentant.
Sans doute étions nous amenez à revoir Casemitch Catcis J alias Mitchell Meyers. Fitzgerald trouvait qu’il était bon photographe et en avoir un officiel à la compagnie serait peut être mieux que de faire appel à des intervenant extérieur. Malgré l’alcool il restait professionnel.

Ce fut à cinq heures de matin que je regagnais enfin mes pénates. Ce pauvre Henry avait dû nous raccompagner chacun jusqu’à chez nous tellement nous étions fait. M’excusant sur le pas de ma porte auprès de sa femme, il put enfin partir pour retrouver les siens. La première chose que je fis en arrivant fut d’imprimer les quelques photos de cette soirée, que Mitchell m’avait donné, qui allèrent directement dans mon portefeuille. C’était un véritable album photo mais qu’importe. Titubant jusqu’à la salle de bain, je voulais me débarrasser de cette odeur d’alcool et de tabac avant de me plonger dans les draps. Enfin pas tout de suite, le téléphone sonna.
- « Francis ! Tu dors pas encore ?
- Je voulais m’assurer que bien rentés tu étais jeune padawan.
- T’as trop bu Yoda.
- Tous ! Mais c’était épic ! Et demain, ils viennent à 8h30 nous chercher.
- Holy crap… Avec un camion je bouge pas du lit.

Avec des gestes lents, j’ouvrit le robinet d’eau chaude, commençant à me dévêtir.
- C’est quoi ce bruit ?
- Francis, je suis nue dans ma salle de bain pour prendre une douche avant de me coucher.
- ….. A…. A tout à l’heure dans ce cas !
- Bonne nuit Francis. »

Dieu qu’il parlait trop en ayant trop bu ! Laissant tomber le portable sur mes vêtements, je parvins à enjamber la baignoire sans tomber pour me glisser, chancelante, sous la douche. Cette douce chaleur faisait un bien fou ! Et si les Hommes avaient la capacité de dormir debout, je serais bien resté là pour ce qu’il me restait à dormir.

Je ne savais pas depuis combien de temps l’eau coulait sans s’arrêter. Peut être dix minutes ? En tout cas, il fallait que je me repose, sans quoi je ne tiendrais pas le choc. Mais, peu à peu, le flux fut de moins en moins chaud. Allons bon, déjà ? Quand même pas ! Ce n’était pas la première fois que je demeurais si longtemps là dessous ! Puis d’un coup, ce fut carrément la douche froide ! Lâchant une exclamation de surprise, ni voyant rien avec les cheveux devant mon œil à demi clos, je cherchais désespérément les robinets, ma savonnette encore dans la main. Et bien, la baignoire était si grande que ça pour que je ne trouve pas le mur ? Reculant d’un coup, je glissais sur ce qui sembla être… une pierre ? pour finir le cul dans l’eau. Ecartant les cheveux de mon visage, je regardais autour de moi. Le paysage avait vraiment changé c’était peu dire. Ma salle de bain c’était transformé en une espèce de forêt et ma douche en… cascade ?
- « What… the… fuck ?! »
J’avais pas mal bu certes, mais pas au point d’en avoir des hallucinations ! Jamais ! Fouillant dans ma mémoire, j’essayais de me souvenir comment diable j’avais put atterrir ici. Un enlèvement ? Par les Dieux du rock, quel genre de kidnappeur me laisserait ainsi ? Par les extraterrestres oui… Ben voyons. Non, il était impossible de me souvenir de quoi que ce soit, à par de l’appel de Francis. Mon cerveau était trop embrumé par l’alcool pour être précis et surtout concis. Ma paupière lourde et ma bouche pâteuse m’indiquaient que j’avais dû m’endormir. Debout ? Les gens bourrés accomplissent toujours des exploits étrange pour les sobres. Et lorsque j’avais trop bu, il m’arrivait d’avoir des absences. Ça devait être ça. Où alors je m’étais cogné la tête ? Allez savoir…
Un bruit attira mon attention vers les buissons. Enfin, un bruit… Un sifflement plutôt. Le genre de sifflement que fait un mec quand il voit une fille qui lui plait. Le genre de sifflement qui me donnait envie de les envoyer à l’hosto. L’avantage d’avoir des cheveux d’une extrême longueur, c’est qu’il pouvait masquer ma tenue d’Eve en cette circonstance. Me relevant d’un bond, je balançais tout de même ma savonnette en direction des fourrées, menaçant d’arracher à main nue les joyeuses du voyeur susceptible de s’y trouver. Sortant de là, je retrouvais mes vêtements, tel que je les avais laissés, ainsi que la serviette dans laquelle je m’enroulais avec empressement. Tout ça n’était qu’un rêve, ce n’était pas possible autrement. Le sifflement se fit de nouveau entendre. Levant la tête avec agacement, je remarquais avec stupeur que ça venait d’un arbre à… tabouret ? Des foutus tabourets de bar qui parlaient ! Ben voyons ! Avec ça, c’était sûr que ça ne pouvait être qu’un rêve.
Me rhabillant avec frénésie, j’ouvris machinalement mon portable. « No signal ». Evidemment… Non. J’avais trop bu, je devais être en train de rêver. Dans peu de temps, le réveil sonnerait. Ou bien je verrais le visage de Francis, sourcil froncé, parce que j’étais encore au lit et par conséquent en retard. Les effets de l’alcool finirent par m’assommer et je m’endormis au pied de cet arbre jacasseur.

Feels like your life is over
Feels like no hope is gone !
You kiss it all away
Maybe… Maybe !


Le réveil hurlant résonnait dans mon crâne comme un marteau piqueur. J’avais la tête dans un étau et une gueule de bois du feu de dieu. Mon dos me faisait mal. Ce ne serait pas la première fois que je roulais hors du lit !

This is a second coming
This is a call to arms
You’ll find us now and will be
Wasted… wasted !


Coupant le réveil, les sons finirent par atteindre mes oreilles. Et ce ne fut pas le bruit des voitures à sept heures du matin. Non… C’était celui d’une cascade et de perroquets qui commençaient à me les chauffer ! Quel genre de rêve cela pouvait-il bien être pour en être si prenant ? La gueule enfariné, je regardais le portable d’un air blazé. Toujours pas de signal, à quoi je pensais ? Allons j’allais me réveiller ! Avec une vrai gueule de bois, mais j’allais me réveiller !
Les minutes s’écoulaient sans que rien ne se passe, à part le marteau dans mon crâne qui faisait un remake des tambours du Bronx. Au dessus de ma tête, ces stupides sièges de bar ne cessaient de me souhaiter la bienvenue d’une façon qui n’appartenait qu’à eux. Pourquoi bienvenu ? Je ne comptais pas rester ! La douleur de ma tête étant trop insupportable sans aspirine, et sans boule quies, je finis par me rendormir, les cheveux encore tremper sur le visage pour calmer le mal.
En m’éveillant de nouveau, je m’attendais vraiment à voir Francis. Je l’avais entendu m’appeler. Mais ça, c’était un rêve – quelle belle mise en abime n’est ce pas ? – car le même paysage s’imposait toujours à ma vue. Ouvrant le mobile, il était une heure du matin et on était le huit. Et toujours pas de signal. Quelle vie de merde. Une heure du matin certes, mais toujours autant de soleil ici. Allons bon, le temps passait au ralentit ? Ne supportant plus la compagnie « de mes nouveaux amis », j’entrepris à sortir de cette fichue forêt.
Non, non, et NON ! Je ne pouvais QUE rêver. On avait mit une drogue dans mon verre ou quelque chose comme ça. Enlevée et abandonnée dans les bois… Toutes sortes d’idées les plus loufoques les unes que les autres se bousculaient dans ma tête, sans que me vienne à l’esprit que tout ça pouvait être réel, et sans parvenir à me souvenir de comment j’avais atterrit ici. Juste un fichu trou noir ! Welcome to the dark side we have a cookies…
Arrivé à la lisière du bosquet, je m’attendais à tout sauf à ça : une étendue de plaine ondoyante aux couleurs bien trop douteuses pour être de l’herbe, et un ciel rose… recouvert de texte et d’image ? Attendez, cette vision me rappelait furieusement quelque chose. Oui, il y a dix sept ans, j’avais déjà vu ça, les deux minutes où on m’avait déclaré morte…
Alors quoi ? C’était ça ? J’étais morte ? Bien trop bourré pour tenir debout j’avais glissé en sortant de la baignoire pour me fracasser le crâne sur le rebord ? Et là mon corps gisait nu comme un vers à l’image d’un vieux chat qu’on aurait shooté sur le bord de la route ? NON, NON, NON ! Je ne pouvais me résoudre à cette idée ! Il devait bien y avoir un moyen ! Ca devait être une espèce de portail où on pouvait passer dans l’autre sens !
Sans réfléchir, je retournais sur mes pas jusqu’à la cascade. Me débarrassant de mes affaires, où je les avais laissé la veille, sous les sifflements des tabourets, je retournais sous cette fichue cascade. J’ignore combien de temps je suis resté là-dessous, mes nerfs à bout faisant trembler chaque parcelle de mon corps. Mais il ne se passa rien… J’étais bloqué ici dans ce monde délirant. Et pourtant, jamais je n’avais eu envie de fuir, jamais. Tout allait bien, j’avais finis par accepter en public mon passé… Pourquoi vouloir fuir sans avoir eu le temps de leur dire au revoir ? Décidemment, même mort Mikaël continuait à me pourrir la vie. A croire qu’il était une malédiction se répétant tous les dix ans.
Et si tout ça était vrai, le groupe ? qu’allait-il devenir ? Nous étions tous loyaux, mais… après tout… un batteur ça se remplace. Même si je chantais parfois, qui verrait la différence ? J’avais exactement le même timbre que Casey. Non… Je devais leur faire confiance !


Voilà à quoi se résume ma vie depuis quelques jours : à des doutes, au contenu d’un porte feuille et à un portable quasiment déchargé. Une simple carte d’identité, une carte de visite, un autocollant de Raiponce et pas mal de photos. Des souvenirs que je me refuse d’oublier. Car même si je suis bloqué dans les rêves d’une espèce d’entité hippie sous LSD, je ne perds pas espoir de pouvoir sortir de ce cauchemar.
Je déteste cet endroit…




Areigan ou Lucifer pour les intimes


I love schweps, with strangers, sometimes in taxi… And you, would you? Some schweps just me and you ?
Suffit les conneries è_é. Bref, que dire ? Commençons par : j’ai connu ce forum par Jowan, histoire de pouvoir de nouveau lui casser les pieds en rp 8D /PORTE/.
Sinon, j’ai vingt ans, j’aime le combat médiéval, que je pratique. Tapé sur les gens tout ça tout ça, faire couler un peu de sang, de temps en temps. Oui je suis machiavélique, je ne m’en cache pas, mais que voulez vous ? j’ai une réputation à tenir que diantre !
Sans quoi, j’adore le rôle play sous toutes ses formes et surtout le dessin (l’avatar est de moi, précisions).
Et comme j’ai rien à dire bah camembert .o/



Dernière édition par Call Trip Howens le Sam 9 Mar - 20:42, édité 3 fois
Anonymous
Invité
Invité
Sam 9 Mar - 1:39
Bref, fiche finie ! Par contre, désolé y a un petit soucis avec les codes, je sais pas du tout comment réglé le problème :/
Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
Personnages : Al, Sydonia, Even, Dylan et Al'
Messages : 3152
Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Sam 9 Mar - 16:33
Bienvenue sur le forum ! ♥
(yeah, ça faisait longtemps que Jowan ne nous avait pas ramené de jeune pousse /o/)

Déjà : chapeau. Je crois que tu as fait, sans aucun doute possible, la plus longue fiche du forum. Tu es également la première personne à raconter toute l'histoire de ton personnage, de sa naissance à l'Esquisse, ce qui d'habitude embête les gens dans les fiches x)

Au niveau du code, ne t'en fais pas, l'un de nos larbins s'est gentiment porté volontaire pour réparer ça, il te dira ça en commentant !

J'ai tout lu, mais je ne vais pas trop m'attarder sur l'histoire si tu veux bien, car je n'ai rien à dire là-dessus ; c'est réaliste, joli, poignant, et ça donne plein d'idées à la Folie. Bref bravo sur ce point-là, ça a dû te demander du boulot o=
Au niveau de la personnalité, finalement c'est relativement court - comparé à l'histoire - mais cette dernière nous permet de très bien cerner le personnage, c'est nickel ♥

Au sujet de l'arrivée dans l'Esquisse, je pense que tu as très bien compris l'univers, juste un petit point : il serait mieux de laisser un peu plus de doute. Je veux dire que, si ça se trouve, tu as dormi deux siècles avant de débarquer, ou que des types louches t'ont kidnappée ; ce qui est difficilement envisageable dans ce que tu as écrit. Je ne te demande pas de tout refaire bien sûr, mais s'il était possible de mentionner par exemple qu'elle aurait pu s'endormir dans sa douche, ou qu'elle ne se souvient pas de ce qui s'est passé juste avant Esquisse, ça nous arrangerait beaucoup !
(et, je n'ai rien contre l'histoire du rêve quand elle est tout petite, même si théoriquement il est possible que ça ne soit pas Esquisse, puisqu'elle peut avoir été créée après ce moment dont tu parles !)

Voilà, si j'ai mal compris ou si tu veux en discuter, n'hésite pas ♥ Après ça, je ne vois pas grand chose d'autre à dire, donc je pourrai te valider.


ET OUI LES AVAS DESSINÉS... c'est la classe ♥♥♥ (pour info moi - pour violette -, Mo, Blitz, Hermine, Joseph, etc, on dessine aussi nos personnages **)



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

Test:

Anonymous
Invité
Invité
Sam 9 Mar - 17:03
Bienvenue sur le forum jeune Padawan 8D
Alors heu, que dire si ce n'est que je suis fan ? De la première ligne à la dernière, de la musique, de l'histoire, de tes dessins absolument fabulous et d'H. Cat elle-même ! ♥♥

Et heu. Je me présente Mr. Bi--- Liam, larbin officiel, voici les codes de ta fiche après quelques pansements /o/
Code:
<div class="presentationV3">
<h1>H Cat</h1>
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.archive-host.com/dewplayer2.swf?mp3=http://www.archive-host.com/files/1934156/51f0dd073934de1e77cc2cc8bbed6ae594e430a3/Harry_Nilsson_-_Put_the_Lime_in_the_Coconut.mp3&autostart=1&autoreplay=1&showtime=1" width="200" height="20"><param name="movie" value="http://www.archive-host.com/dewplayer2.swf?mp3=http://www.archive-host.com/files/1934156/51f0dd073934de1e77cc2cc8bbed6ae594e430a3/Harry_Nilsson_-_Put_the_Lime_in_the_Coconut.mp3&autostart=1&autoreplay=1&showtime=1" /></object>
<h5>Bats la Vie au rythme des tambours au son d’une noix de coco. </h5>
<table cellspacing="0" >
<tr><td><div style="width: 150px; max-height: 250px;">
<center><img src="http://nsa34.casimages.com/img/2013/03/09/130309122347420157.png" /></center>
            <h2>En bref</h2>
       
[b]Appellation[/b] ♦ Son nom complet est Call Trip Howens. Mais les gens l’appellent la plupart du temps soit Call, soit Trip. Les membres du groupe, plus imaginatif, l’on surnommés H Cat, ce qui est devenu son nom de scène. Mais il n’est pas rare qu’ils l’appellent juste H (ou Ashe).
[b]Date de naissance - Âge[/b] ♦  Le 7 mai 1987. En somme, 25 ans.
[b]Nationalité[/b] ♦ Zimbabwe. 
[b]Rôle/occupation[/b] ♦ Batteur du groupe Iron Winchester.
[b]Arrivée dans l'Esquisse[/b] ♦  Débarque tout juste.
[b]Goûts[/b] ♦ La notion de goûts est quelque chose qui est bien difficile à déterminer chez la jeune fille. En effet, elle reste quelqu’un de passionné dans tout ce qu'elle fait.
Mais s’il faut vraiment rentrer dans les détails… S’il y a bien une chose dont Call est amoureuse c’est la musique, et surtout le rythme. Donnez-lui n’importe quoi, elle se transformera en une de ces marionnettes du muppets show. Vous savez la rose à gros sourcil qui hurle partout ? Oui, Animal est son identité secrète. Pour ce qui est des saveurs musicales, bah rock, folks, country… un peu de tout en faite. Tant que ça se trouve chez le disquaire et que le 35 tours le mange pas.   

Cuir, cuir, moustache ! Ca aussi elle aime bien. Enfin chez les hommes entendons nous bien. Les vrais, pas les villages people. Les badasses et leur Harley, ces monstres de mécaniques qu’elle reluque comme le plus obscène des hommes devant une femme. Une chose dont la demoiselle ne se prive pas car la mécanique est une passion où elle est très douée de ses dix doigts…

En faite il serait long de tout énuméré hormis les choses récurrentes. Si peut être la piraterie ? Il suffit juste de jeter un œil à son accoutrement pour remarquer cet état de fait.

Pour ce qui pourrait être du domaine du « j’aime pas », il y a peut être qu’une chose qu’elle déteste par-dessus tout : le coiffeur. Elle ne s’est jamais coupé les cheveux depuis qu’elle est en âge de dire « non », pour dire qu’on peut l’appeler Raiponce. Il n’y a que sa mère qui arrive à lui couper sa mèche et le bout pour ne pas que ça traine par terre. Enfin, quand elle parvient à l’attraper.
Pour le reste, j’invite à rejoindre la première phrase de cette partie. Car il n’y a rien que Trip n’aime pas. En réalité, tout ce qu’elle n’apprécie pas, elle le fait quand même. Prenons exemple des choux de Bruxelles tiens. Pourquoi les choux de Bruxelles ? Je ne sais pas… Qui aime ça après tout ? C’est verdâtre, ça sent mauvais, c’est consistant, ça ressemble à une grosse crotte de nez et le gout est insipide. Pourquoi diable les manges-tu alors ? Je ne sais pas… Pourquoi pas ?

… Etrange non ?

<img src="http://nsa33.casimages.com/img/2013/03/09/130309122617626349.png" />

[b]Avatar[/b] ♦ H Cat feat personne parce que c’est de moi 8D
                  </div>
</td>
<td colspan="3">  <div style="width: 430px; height: 250px; max-height: 250px;">
            <h2>Personnalité</h2>
<img src="http://nsa34.casimages.com/img/2013/03/09/130309122822158990.png" style="margin-left: 150px" />

A en juger par son visage dur au prima bord, Call ne semble pas être quelqu’un à qui l’on veut se frotter. Il faut dire que le cache œil n’arrange pas les choses pour rendre son expression plus avenante. En réalité, cet objet qui, il faut dire, n’est pas des plus avantageux, lui fait plus l’office d’une carapace. Cela lui procure une grande force morale et de caractère principalement. Il faut dire que la jeune femme n’est pas très facile quand on ne la connait pas. En plus de sa dureté, elle dégage une certaine méfiance envers autrui qui n’engage pas trop à l’approcher. Néanmoins, lorsqu’on la connait mieux, elle se révèle plus par son excentricité, qui n’a d’égal que son langage fleurit. En effet, Trip ne mâche pas ses mots. Tourner autour du pot, elle a horreur de ça. Toujours direct, la musicienne n’hésitera jamais à lancer le fond de sa pensée. On pourrait la trouver grossière, mais elle s’en moque bien. Au moins on peut être sûr d’une chose : sa franchise fait d’elle une personne loyale qui ne poignardera jamais personne dans le dos. Même ceux qu’elle déteste. Un jour, un homme censé lui a dit « la plume est plus forte que l’épée ». Alors Call trouvera bien plus amusant d’annoncer à son pire ennemis ses quatre vérités en face plutôt que lui casser du sucre sur le dos. Il faut dire que, ne manquant pas de répartit, il est difficile de la trouver à court d’argument. Cependant, il vaut mieux éviter de la pousser à bout. Car bien qu’elle soit très patiente et sache garder son calme, il est préférable de ne pas rester dans les parages quand elle se met en colère.
En amitié, la jeune femme reste quelqu’un de plutôt affectueux. Un peu comme une grande sœur. Elle n’hésitera pas à venir en aide à un ami dans le besoin ou à prendre sa défense. Cependant, il ne faut pas ne plus croire qu’elle est bonne avec un c. Au contraire. Sa méfiance fait qu’elle n’accorde pas ni son amitié sincère, ni une confiance aveugle à n’importe qui. Et pas la peine d’essayer de la mener en bateau, ça ne prendra pas ! Mais elle reste tout de même quelqu’un de très sympathique et bonne vivante, surtout avec quelques verres en trop.

Seulement, il réside au fond de ses yeux une part d’ombre qui ne sort qu’en certaines occasions. A cause d’évènements de son passé (cf histoire), dans des circonstances similaires, il lui arrive de devenir aussi froide que l’hiver. Sans émotions et sans remord, Trip serait prête à en venir aux mains jusqu’à commettre l’irréparable. Dans ce genre de moment, il vaut mieux courir vite plutôt que d’essayer de lui faire reprendre raison, elle le fera très bien toute seule.
                        </div>
      </td>
  </tr>
<tr style="margin-top: -30px;">
      <td colspan="4" style="height: 200px; max-height: 200px; width: 570px;">
        <div>
        <h2>Before… Esquisse… After… that’s it. </h2>
                        Certains portent à croire que le passé d’une personne n’a aucune incidence sur sa rencontre. Que ce qui importe est le moment présent, qu’importe le reste, c’est passé… Je ne suis pas d’accord. Le passé c’est le souvenir. Le souvenir c’est son identité. Renier son identité c’est se renier sois même. Oublier… c’est se perdre. Car aujourd’hui c’est tout ce qu’il semble me rester, inscrit sur ce bout de plastique de la taille de ma main. Pourquoi la garder ? Elle me sert vraiment à rien ici… Pourtant, les quelques mots qui y sont imprimés suffisent à raconter mon histoire, mes souvenirs que je me refuse d’oublier.
Une histoire qui commence simplement par ce nom qui m’a toujours fait rire :

<div style="font-family: Courier New; font-size: 15px">Zimbabwe… </div>

Mes parents ont toujours été des personnes très actives voulant consommer tout, tout de suite. Sans prendre le temps de réfléchir, par peur qu’à force de peser le pour et le contre, elles finissent par avoir des regrets.  Oui, j’ai bien dit elles et au pluriel ! Mes deux parents sont un couple de lesbienne bien trop souvent blessé par la vie et par ce qu’elles appellent familièrement ces queutards, définissant la gente masculine dans toute sa splendeur. Quand on habite un coin pommé de l’Idaho, les types bien il n’y en a pas à tous les coins de rues. Et quant à l’amour entre femmes, ça ne dépassait pas les films pornos. Alors pour elles, faire semblant d’avoir un super boy friend de temps à autre leur offrait les seuls moments de répit les épargnant de la menace du voile ou de l’exorcisme.
Mais un jour, elles ont pris leur vie en main et ont décidé de faire leur coming out publiquement. Diantre ! Catastrophique ! Pour les familles, bien sûr, qui s’étaient donné tant de mal pour cacher cette tare. Seulement, le ver quittant le panier il ne leur restait que la honte de cette annonce et les pots cassés. Une revanche en somme.

Mes mères ne croyaient ni au destin, et encore moi au coup de foudre. Pourtant, c’est ce qui sembla les rassembler dans un bar miteux du nom de Kentucky blood. Est-ce leur histoire semblable qui les avait réunis ou l’instinct de deux chiens blessés ? Elles n’auraient su le dire. Quoi qu’il en soit, ces deux femmes ont repris leur vie en main, qui entama un tout autre tournant suite à un pari stupide. Pari qui leur fit gagner la plus grosse cagnotte local du loto. C’était juste trop beau pour être vrai : une porte de sortie tapissé de billet. Elles ont touché l’argent anonymement et se son carrément enfui dans un tour du monde. Et pas des plus banal, car les fugitives s’amusaient à visiter les endroits les plus reculés au nom les plus étranges les uns que les autres. Ça commence à venir ?
C’est là que je fais mon entré. L’ombre sur le tableau qu’elles n’avaient pas prévu. Une simple erreur de parcoure de la part de ma mère naturelle, Sasha, avec son dernier « copain d’apparence » du nom de Mikaël. Pour lui dire au revoir avait-il dit. Peut être était-ce le seul garçon pour qui Sasha avait réellement eu quelques sentiments. Ma mère avait à peine vingt ans et Judith était à peine plus vieille. Elles auraient put effacer cette passade comme on gomme un mauvais traits. Ainsi les jeunes filles auraient put complètement laisser derrière elles leur ancienne vie. Seulement, la décision qu’elles prirent fut la base de toute mon éducation : aime la vie comme elle vient et avec ce qu’elle t’apporte. Ne regrette pas tes choix. C’est ce qu’elles ont fait. Seulement, ma venue ne les empêcha pas de continuer à courir le monde tant que je leur permettais encore.
Ce fut donc en Afrique que cette course fut achevée. J’aurai put être citoyenne du monde si les agents de la sécurité n’avaient pas fait remarquer à ma mère qu’elle avait perdu quelque chose.

[i][b]-   « Voila comment une américaine nait dans un aéroport Africain. » [/b]Conclua Judith.[/i]

Mon histoire se poursuit au dos de cette carte, à mon adresse. Et il s’en est passé des choses à cette adresse.

<div style="font-family: Courier New; font-size: 15px">Trip et Allister Howens
534 N Guadalupe St, Santa Fe,
NM 87501, États-Unis</div>

Bien qu’elles en aient l’argent, continuer un tour du monde avec un enfant n’est pas vraiment la meilleure des idées à avoir. Il fallait rentrer… Mais où ? Il était hors de question de retourner dans l’Idaho. Cependant, il y avait encore des gens de confiance dans la famille de Judith : ses grands-parents qui habitaient depuis toujours sur la route 66. Ça faisait longtemps qu’ils n’étaient plus en bon terme avec leurs enfants, alors elles savaient qu’elles seraient les bienvenus là-bas. Et ce fut le cas.
Ce vieux couple n’avait jamais quitté cette route mythique depuis que leurs ancêtres s’y étaient installés, et bien qu’à présent Santa Fe n’était plus desservit par cette voie. Leur ouverture d’esprit faisait d’eux des gens exceptionnels. Peut être était-ce dû à leur précarité de vie ? Quoi qu’il en soit j’étais toujours en admiration devant eux, surtout devant cet homme que j’appelais grand-grand pa. C’est d’ailleurs de lui que me vient mon second prénom Trip. Cela l’amusait tellement qu’il me nommait Junior.
Je possède tellement de souvenir à cette adresse que tous me les remémorer serait bien trop long. Je me souviens encore du mariage de mes mères à mes trois ans, l’émotion de Judith quand elle signa les papiers de l’adoption. Nous étions une drôle de famille, mais une famille quand même. Et de désagréables évènements nous on fait comprendre qu’aussi recomposée soit elle, elle était importante.

Un jour, un homme en reportage sur la route 66 est arrivé chez nous. Il cherchait des témoignages atypiques de personne vivant sur cette voie à l’époque où elle existait encore. Pas mal de personne se battaient pour qu’elle reste dans les mémoires et grand-grand pa était un vétéran, alors il n’allait pas le jeter dehors. Le journaliste demanda ensuite s’il pouvait nous prendre en photo devant la maison, à la façon des familles des années trente. On a accepté.

Je trouvais ça amusant et gratifiant à la fois de nous retrouver plus tard dans le journal local. Mais pour ce qui en découla, peut être aurions pu nous passer de cet article.

Et c’est là que je suis fier de porter ce nom inscrit sur cette carte. Car même si je n’étais pas de leur sang, ils ont tout fait pour moi et pour Sasha…

<div style="font-family: Courier New; font-size: 15px">Howens… </div>

Quelques semaines après la parution de l’article, un homme est venu frapper à notre porte. Un inconnu qui ne l’était pas tant que ça. Il s’appelait Mikaël Medina, et c’était mon père… 
Quand ma mère lui ouvrit la porte, on su dans son regard, qu’en dépit de ce que l’on avait put croire, les seuls sentiments qu’elle avait put éprouver pour lui étaient la peur. Cet homme était d’une possession maladive et n’avait jamais digéré que Sasha s’enfuit avec une femme. Depuis, il n’avait eu de cesse de la chercher. Et quand il apprit en plus mon existence, il devint comme fou. Rien ne lui certifiait réellement que je sois de lui, mais il en était persuadé et ma mère ne nous l’avait pas caché. Personne ne savait comment l’homme avait bien put la retrouver alors qu’elle n’avait rien fait pour. Ce n’était pas non plus mes arrières grand parents qui étaient partit lui accroché un panneau lumineux au dessus de la tête. Mais cet article avait dû y être pour grand-chose.
Et donc, Mikaël s’était mis en tête de me récupérer ma mère et moi. Cependant il se rendit bien vite compte qu’elle préférait mourir plutôt que d’avoir affaire avec lui. Alors il se décida à nous pourrir la vie pour me récupérer en saisissant le tribunal des affaires familiales. Pendant deux années il nous fit vivre un enfer juridique, nous laissant plus une seule seconde de répit. Grand-grand ma en tomba malade.
Et j’en connais des gens dans leur condition qui aurait fiché la mère et l’enfant à la porte en disant : « C’est ta merde débrouille toi ma grande. ». Mais les Howens non. Ils se sont saignés aux quatre veines pour éloigner ce fou de nous. Pourtant il pouvait gagner dans cette bataille.

Néanmoins, la patience n’était pas une chose qui faisait partit de son caractère. Il ne voulait plus attendre. Un jour, en sortant de l’école, Dixon, notre voisin, avait du retard pour venir nous chercher son fils et moi. Juste cinq minutes… Mais ce furent les cinq minutes qui lui fallait pour venir m’enlever. C’est à cause de lui que Gabriel porte cette cicatrice à la lèvre. Le courage d’un enfant de neuf ans qui se jette à corps perdu sur un inconnu qui vient lui prendre son amie. Ça s’est passé tellement vite que personne n’a put l’arrêter. Tout ce que les autres parents avaient entendu furent les cris de Gabriel et quelques secondes plus tard il était inconscient par terre et une vieille Chevrolet démarrait à toute blinde.
Quand on a huit ans, on ne pense pas pouvoir causer autant de soucis à son entourage, et pourtant…

Dans la voiture la radio hurlait à m’en percer les tympans pour couvrir mes cris. Seulement, au bout de trois baffes, j’avais finit par me résigner, silencieuse. Peut être était ce mieux au final qu’il m’emmène, comme ça, je ne causerais plus de soucis à mes proches. Cependant, la musique me rendant folle, tout comme ses murmurent. Il n’avait de cesse de murmurer, crachant des insanités contre ma mère, des choses qu’une enfant de mon âge ne devrait pas entendre. Même en me couvrant les oreilles je l’entendais. Je voulais qu’il se taise. Au bout d’un moment, je n’ai plus réfléchit et je me suis jeté sur lui. Je ne sais pas ce que je comptais faire, qu’il quitte la route, qu’il s’écrase contre un arbre, mais qu’il se taise. Mon bourreau n’eut aucun mal à me maitriser, m’écartant puis me repoussant violemment contre la portière. A moitié sonné, je n’entendais pas se qu’il me disait. Tout ce que je voyais était ce couteau à papillon qu’il m’agitait sous le nez. La voiture avait fait plusieurs violents écarts, mais il était parvenu à la reprendre. Cependant, il ne quitta la route du regard que quelques secondes. Les phares du véhicule arrivant en face attirèrent son attention, le klaxon de l’autre conducteur hurlait mais il était trop tard. Trop tard pour éviter la collision.

On aurait put croire que le sort fit bien les choses ce soir là. Que cet homme malfaisant fut mort et que la femme s’en soit sortit. Seulement, ce genre de happy end n’est bon que pour les films. L’inconnue que nous avions percutée était morte sur le coup, Mikaël s’en sortit après plusieurs heures passé au bloc. Quant à moi, je me réveillais que six mois après les faits. Si le sort existe et bien il ne peut être que diabolique.
A mon réveil, j’appris par les médecins que j’avais eus beaucoup de chance. En effet, on m’avait déclaré morte pendant deux minutes. Deux minutes… Ça parait rien dans une vie, mais dans la mort… Moi qui pensais avoir rêvé, ce devait être réel. Durant ces deux minutes, j’avais aperçu des landes colorées à la flore étrange. Ce qui était le plus étonnant résidait dans ce ciel : il était couvert d’écritures et d’images. Ça vous dit quelque chose ?
Néanmoins, le plus déplaisant ne fut pas réellement d’apprendre qu’on avait cru me perdre. Vous vous rappelez du couteau à papillon ? Et bien c’est à cause de ça que j’ai perdu mon œil.

Et après tout ça, cette famille était toujours là. C’est bien pour ça que je suis fier de porter leur nom.

[i][b]-    « La prochaine chose que ce type approchera sera mon fusil et sa tombe ! »[/b]Jura grand- grand pa en me prenant dans ses bras. [/i]

La suite ce résume par ma signature seule. Juste un surnom qui me mena où j’en suit maintenant. Mais ça, c’est en partit grâce à grand-grand ma.

<div style="font-family: Courier New; font-size: 15px"><img src="http://nsa33.casimages.com/img/2013/03/09/130309123327391182.png"/> </div>

Lorsque j’eus dix ans, lassée de me voir taper comme une forcenée sur ses vieilles casseroles, et juste un peu partout où se posaient mes mains, grand-grand ma eut la bonne idée de m’offrir ma première batterie. D’ailleurs c’est celle sur laquelle je joue toujours, car c’est une vraie batterie de pro. J’avais déjà la passion depuis toujours, elle m’offrit ma vocation. Judith se trouvait également une nouvelle passion pour l’aspirine. Non pas que jouais mal, mais un batteur ne fait jamais bon ménage avec un migraineux.

Au lycée, je décidais de marcher sur les traces de grand-grand pa en me spécialisant dans la mécanique.
C’est le premier été avant de commencer que je fis la connaissance de celui qui allait partager mon rêve et le reste de ma vie. Il était venu à Santa Fe avec ses grands parents juste pour les vacances et il n’était jamais repartit. Il s’appelait Francis Reynolds.
Nous étions dans la même classe que pour les cours généraux cependant, entre Francis et moi, c’était le grand amour avec un gros A : toujours à couteau tiré. Il fallait dire que nous n’étions pas facile de caractère, alors pensez vous que ça faisait des étincelles. Il me nommait « la balafré » et je lui répondais affectueusement « le bâtard ». Bien que je ne connaissais pas le sienne au départ, on avait tous les deux une histoire, et quelque part ces surnoms en étaient blessant pour chacun de nous. Si nous cessions pour autant ? Pas le moins du monde...
Mais dans sa grande mansuétude, notre passion pour la même « femme » sembla finir par nous réunir. Un jour en passant devant de la salle de musique, je tombais amoureuse de son jeu et de sa voix.
Plus tard, ce fut lui qui vint me rendre visite dans mon garage, bien à mon avantage sous une couche de cambouis, les cheveux attachés en bataille retombant sur mon œil droit, à demi visible. Le garage était mon antre et c’était le seul endroit où je retirais ce cache œil qui était pour moi comme une carapace. Et Francis ôta également la sienne ce soir là. Il me raconta que sa mère était française et son père originaire de l’Iowa. Amoureux de Paris, il avait tout quitté pour repartir en France avec sa femme. Seulement, le sort voulu qu’ils meurent dans un accident de la route, percuté par un chauffard ivre. Confié à ses grands parents, chez lesquels il avait choisi d’aller, ceux-ci décidèrent de l’emmener ici pour lui changer les idées et ce fut lui qui décida de ne pas repartir. En un sens je comprenais sa douleur. Je m’étais toujours sentit coupable de la mort de cette femme cette nuit là. Moi je n’avais rien voulu lui dire. De toute façon il avait dû le lire dans la presse, et tout le monde ici était au courant. Tout le monde se connaissait dans cette ville. Le regard que je levais vers lui le mit mal à l’aise. Le genre de regard qu’à une fille quand elle veut avouer quelque chose à un garçon. Et c’est vrai que j’avais quelque chose à lui avouer :
[i][b]-   « Faut que je t’avoue quelque chose en faite…
-   Quoi donc ?
-   Je suis amoureuse… [/b][/i]
Je l’entendis déglutir avec difficulté. Je savais pertinemment qu’entre nous il n’y avait que de l’amitié, bien qu’elle soit un peu bizarre. Mais cette situation m’amusait.
[i][b]-   … de ta putain de guitare ! »[/b][/i]
S’il était assis sur une chaise, il en serait tombé à la renverse de soulagement. Nous avons rit comme des gamins pendant un bon moment avant qu’il ne me fasse une proposition. Juste deux mots qui suffirent à lancer toute notre affaire :
[i][b]-   « Jouons ensemble… »[/b][/i]

Et pile un an après, Francis et moi faisions la connaissance des deux autres personnes qui complèteraient notre groupe.
Nous jouions pour le plaisir au Blue West, le bar du vieux Bunny, un grand ami de grand-grand pa. Ils sont venus nous trouvez au comptoir où nous étions en grand débat, comme toujours, avec Bunny. Ces deux crétins d’australiens n’étaient que demi-frères avec seulement deux mois d’écart, et pourtant, on aurait cru à deux jumeaux. Ils s’appelaient Mitch et Casey Donzy. Eux avaient dix neuf ans et de l’ambition. Très tôt ils étaient partit de chez eux pour courir le monde. Et depuis trois mois, ils étaient en marathon sur la route 66. Comme quoi cette route semblait réunir tout le monde. Ils cherchaient à monter un groupe, mais pas pour jouer dans le garage de leurs grands-parents, hem…, mais dans l’objectif d’en faire leur métier. Personnellement, j’avais ma voie, quant au métisse, il se cherchait toujours. Il semblait très emballé par cette proposition, cependant, étrangement, il avait l’air d’attendre que je dise oui également. J’étais la plus jeune des quatre, du haut de mes seize printemps, bien que je fasse plus vieille à cause – ou grâce – de ma grande taille, et j’avais encore mes parents. Mères qui me donnèrent leur sainte bénédiction à condition que je finisse d’abord mes études et que je travail pour gagner ma croute avant de partir. On aurait put dire qu’elles étaient gonflées, elles qui avaient gagné une coquette somme au loto. Seulement, en venant à Santa Fe, Judith et Sasha avaient fait comme si elles n’avaient rien et continuaient à travailler malgré tout.
Pour le boulot, c’était simple ! Grand-grand pa possédait un garage, avec un associé bien plus jeune que lui pour assurer la relève. Trip était le patron, mais c’est son collègue qui gérait un peu plus la boutique. A son grand âge, c’était normal.
De son côté, Francis avait écopé de la même réponse de la part de ses grands-parents. On pensait que les australiens iraient voir ailleurs pour le coup, deux ans d’attente c’était long. Mais non. Il fallait croire qu’on leur avait tapé dans l’œil. Ils en profitèrent pour se poser et travailler également, car ils devaient avouer qu’ils étaient plus que fauché.

Il s’avéra que monter un groupe n’était pas la chose la plus simple que je ne l’imaginais. Trouver un manager était le plus compliqué. Et puis, jusqu’à maintenant on passait plus notre temps à jouer qu’à vraiment réfléchir à un groupe. Il lui fallait un nom accrocheur et nous des noms de scène vendeur. On ne voulait pas faire du commercial, seulement pour se vendre à un impresario il fallait « que la publicité » soit à la hauteur. Ce fut Casey qui me trouva rapidement mon surnom. Le garçon n’arrivait jamais à se décider de comment m’appeler, alors il choisi de faire un mixe. C’est ainsi qu’on me nomma H CaT. Le nom du groupe finit par naitre de la passion étrange des jumeaux pour les vieilles armes à feu et de la Harley qui dormait dans mon garage.
Et en deux ans, les Iron Winchester devinrent un groupe local assez connu. Ça attirait les touristes mais également la communauté de nos fans, qui commençait à s’agrandir depuis que nous étions passés à la radio.
Mitch commençait à recevoir quelques propositions, seulement elles impliquaient toutes de partir pour les grandes villes, et ce, pour un bon moment.
Les grands-parents de Francis le poussaient à aller de l’avant. Non pas qu’ils voulaient se débarrasser de lui et des deux scouateurs d’australiens – scouateurs mais serviable – seulement il fallait saisir toutes les opportunités. Lui n’était pas difficile à déraciner pour le replanter ailleurs. Il avait une capacité d’adaptation que je lui enviais. Moi j’étais la moins encline à partir. A l’instar des autres je n’avais jamais quitté Santa Fe en dix huit ans et laissé ma famille derrière moi était une épreuve.

Cependant, c’était sans compter sur les démons du passés qui finissent toujours par remonter à la surface.
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          <h2>Areigan ou Lucifer pour les intimes</h2>
        I love schweps, with strangers, sometimes in taxi… And you, would you? Some schweps just me and you ?
Suffit les conneries è_é. Bref, que dire ? Commençons par : j’ai connu ce forum par Jowan, histoire de pouvoir de nouveau lui casser les pieds en rp 8D /PORTE/.
Sinon, j’ai vingt ans, j’aime le combat médiéval, que je pratique. Tapé sur les gens tout ça tout ça, faire couler un peu de sang, de temps en temps. Oui je suis machiavélique, je ne m’en cache pas, mais que voulez vous ? j’ai une réputation à tenir que diantre !
Sans quoi, j’adore le rôle play sous toutes ses formes et surtout le dessin (l’avatar est de moi, précisions).
Et comme j’ai rien à dire bah camembert .o/
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 9 Mar - 17:03
Ainsi que celui du deuxième message qui est en fait... Un message "nu" sans les morceaux de code au tout début et à la fin, je crois que c'est en partie ça qui a fait cafouiller le code originel.

Code:
Les autres avaient été compréhensifs sur mes appréhensions et décidèrent de me laisser un peu de temps. De toute façon, deux managers se disputaient le bout de gras pour un contrat, il fallait attendre qu’ils aient fini leur cirque. J’appréciais  vraiment l’empathie des garçons. Après tout, si les frères Donzy s’en était allé de chez eux, c’était bien parce qu’ils ne s’entendaient plus du tout avec leur famille et le métisse n’en avait pour ainsi dire plus. Tandis que la mienne était toujours là et soudé comme jamais. Je voyais dans leur regard qu’il savait ce qu’il s’était passé avec mon « père ». Après tout c’était marqué dans la presse et les gens du coin avaient la langue bien pendu après quelques verres.
Je voulais juste avoir le temps de leur dire au revoir… Seulement, je ne pensais pas que ce serait un pareil évènement qui me pousserait à m’en aller.

J’étais seule ce jour là dans le garage de grand-grand pa, occupé à trier les vieilles pièces encore utilisables et celles qui partiraient chez la veuve Darcy, une artiste du coin qui réalisait de splendide sculpture avec divers matériaux. Le mobile fait de rouages de machines anciennes et d’horloge qui avait bercé nombreuses de mes nuits, c’est de chez elle qu’il venait.
M’étirant sur ma chaise, je jugeai d’un œil las le cache misère que j’avais retiré et jeté négligemment sur un coin de la table. Le garage était fermé aujourd’hui, et le calme qui y régnait en était agréable, l’air du printemps pénétrant par les volets déroulant grand ouvert, me faisant pleinement profiter de la vue de l’extérieur. C’est pour ça que j’avais pris la liberté de l’ôter. En temps normal, je ne le faisais qu’à la maison.
Une fois la caisse pleine, il fallait aller la ranger à l’autre bout sur les étagères. Un léger soupir s’échappa de mes lèvres à demi closent : c’est partit pour le septième allé retour ! Dommage que les diables furent tous pris. Transportant le fardeau jusqu’à sa destination final, il ne me restait plus qu’à ranger chaque pièce dans son casier respectif. C’était laborieux, mais il fallait le faire ! Et ce coup-ci, c’était mon tour. Je m’apprêtais à poser la boîte sur l’étagère quand un bruit de pas se fit entendre.
[b]-   « Je suis désolé mais on est fermé aujourd’hui. C’est marqué sur l’écriteau à l’entrée. »  [/b]Annonçais-je à l’inconnu sans même me tourner vers lui.
[b]-   « Je sais… »[/b] Répondit-il simplement.
Allons bon, s’il avait décidé de se payer ma tête celui-là…. Et pourtant, sa voix me paraissait étrangement familière.
[b]-   « Et bien dans ce cas, je vous demanderais de partir. » [/b]Je m’efforçais de ne pas prendre un ton trop sec pour ne pas paraitre impolie, mais c’était un peu râpé.[b] « Ou si vous êtes un ami de Trip ou de Marcus, ils n’arriveront pas avant dix sept heures, il serait préférable que vous repassiez. »[/b]
La caisse contre mon ventre et l’étagère, je n’osais pas me retourner vers lui. Mes  cheveux ne dissimulaient pas assez ma cicatrice et je n’aimais pas que des inconnus la voit. 
[b]-   « Tu as drôlement grandit. Plus ça va et plus tu ressemble à ta chienne de mère. »[/b] Répondit l’homme d’un ton qui n’avait rien de franchement engageant.
Décollant de l’étagère, je fis volte face ma boite toujours dans les mains. Si je m’attendais à me retrouver nez à nez avec cet homme, peut être cela ce serait-il passé autrement. L’œil écarquillé, la surprise me fit lâcher ce que je tenais, répandant les pièces sur le sol dans un grand fracas. Un sourire mauvais étira les lèvres de Mikaël tendis qua sa main actionna l’interrupteur général des volets qui se fermèrent de concert. A cet instant mon sang ne fit qu’un tour, mais je ne perdis pas contenance. Il ne me faisait pas peur. S’il voulait s’en prendre de nouveau à moi, qu’il vienne, il allait se faire recevoir comme il se doit. Je reculais néanmoins pour mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Le téléphone ne se trouvait qu’à deux mètres derrière.
[b]-   « Qu’est ce que tu fiches ici ?[/b]  Crachais-je de l’animosité dans la voix.
[b]-    J’ai passé dix ans de ma vie en taule, on m’a relâché pour bonne conduite. Tu ne veux pas embrasser ton vieux père ?[/b] Dit-il en ouvrant les bras.
[b]-   Va te faire foutre. Tu n’es pas mon père. Tu n’es qu’un donneur comme quand on va à la banque de sperme. »[/b]
Je n’avais pas froid aux yeux. Après ce que j’avais vécu, jouer avec le feu en le provoquant ne me faisait pas du tout peur. Arrivé à hauteur du téléphone je m’en saisis, seulement, il n’y avait pas de tonalité. Quel enfoiré…
[b]-   « Qu’est ce que tu veux à la fin ? [/b] Lui demandais-je agacé sans lui laissé le temps de rétorquer quoi que ce soit en reposant le combiné sur son socle.
[b]-   Reprendre ce que vous m’avez pris. Ta mère n’avait pas le droit de partir en t’emmenant loin de moi ! Alors si je ne peux pas vous avoir, personne ne le pourra. »[/b]
La réponse était clair, il ne venait pas pour prendre une bière en souvenir du bon vieux temps. Il avait l’intention ferme de me tuer et de s’en prendre après à ma famille. Qu’il vienne, il sera reçu en bon et du forme. En réalité, j’avais déjà pris ma décision à son sujet il a bien longtemps quand la question s’était imposé à mon esprit : qu’est ce que je ferais si jamais je le revoyais ? Et la réponse avait été sans détour : je le tuerais. Cet homme rendait mauvais tout ce qu’il touchait et je ne pouvais accepter qu’il vienne ainsi en menaçant ma mère. Si on ne l’arrêtait pas, il reviendrait nous harceler encore et encore, sans répit, comme il y a dix ans, à moins qu’il soit stoppé… ou tué. Cependant, avec sa mort, on pouvait être sûr qu’il ne reviendrait jamais.
Le taulard sortit son couteau à papillon d’une de ses poches et me demanda si je m’en souvenais.
[b]-   « Peut être que je t’arracherais ton œil avant de l’envoyer à ta mère ! »[/b]
Bien sûr que je m’en souvenais, cependant j’étais résigné, je l’attendais. Mais bien que mon esprit en ait la force, mon corps lui se rappelait du traumatisme et mes pieds refusaient de bouger. Mikaël pris mon manque de réaction pour de la peur, il pensait naïvement que j’étais tétanisé, erreur. D’un bon il passa par-dessus les pièces rependues sur le sol et fondit sur moi. La première chose qu’il fit fut de m’envoyer un coup de point saisissant en pleine mâchoire. Frapper dans mon angle mort, il m’était difficile de l’éviter ou de le parer. Salaud… Profitant de mon étourdissement, il me prit par la gorge, serrant sans ménagement et approcha dangereusement sa lame de mon visage. Il me croyait sans défense, mais je me débrouillais bien avec mes poings. Levant un bras je déviais le couteau de sa trajectoire. Sauf qu’en prison, on apprend pas mal de fourberie quand on se bagarre avec d’autres prisonnier, et je ne compris pas comment, mais il parvint tout de même à m’entailler le poignet. Faisant fi de la douleur je m’employais à me soustraire de cette main qui m’étranglait. Rentrant la tête dans les épaules, j’enfonçais violemment mon ongle entre son pouce et son index, ce qui lui fit lâcher prise. D’un geste vif j’écartais ce bras avant de le cueillir d’un violent uppercut dans la mâchoire. A charge de revanche. Sonné, il se recula en titubant plaquant une main contre sa bouche. Il avait certainement dû se mordre la langue. Sous l’effet du choc, ses doigts s’ouvrirent et le couteau glissa au sol. Instinctivement, je me baissais pour m’en saisir. Seulement, mon adversaire se remit bien plus vite que prévus et j’eus à peine le temps d’esquiver le coup de genou qui manqua bien me casser le nez. Me relevant comme un diable sortant de sa boite, je réussis à le blesser à la main, alors qu’il s’apprêtait à me frapper de nouveau. Voir son propre sang couler sembla le mettre dans une colère noire.

Les coups pleuvaient comme le sang qui imbibait le ciment du garage. Je n’aurais su dire depuis combien de temps on se battait ainsi, mais au bout d’un moment, un des volets s’ouvrit dans le fond. Je ne vis pas qui entrait à ce moment là, mais je m’en doutais. J’entendis se qu’il tenait dans ses mains se briser sur le sol dans un grand fracas, tandis qu’il lâcha ce juron qui lui était propre :
[b]-   « Enfant de salaud ! »[/b]
En écoutant grand-grand pa arriver, Mikaël fut prit de panique : il fallait qu’il m’attrape pour éloigner Trip. Malheureusement pour lui je ne me laissais pas faire. Je percevais le vieille homme attraper avec frénésie la première chose qui lui tomba sous la main et s’approcher en courant le plus vite possible que son pas boiteux le lui permettait en me disant de m’écarter. L’entreprise était un peu compliquée. Sauf que, j’en eu la possibilité à un moment. Mon arrière grand père distrait l’homme un court instant. C’était l’ouverture que j’attendais. Le temps qu’il s’en rende compte, j’avais percé sa garde et il ne put pas non plus écarter cette lame qui s’enfonça droit dans sa gorge. Je ne lui avais pas laissé cette chance. Son corps tomba au sol alors que grand-grand pa s’apprêtait à le frapper avec une barre de fer. Jetant l’objet un peu plus loin, son regard se baissa sur cet être inerte, dont le sang se répandait sur le sol du garage. Il ne vit pas alors mon regard ni l’expression de mon visage. Une expression froide et mauvaise. Aucun sentiment de remord ou de culpabilité ne transpirait. Au contraire, j’étais soulagé, heureuse quelque part. J’en avais même envie de rire, et pourtant, je venais de tuer un homme. Mon œil tomba ensuite sur mes mains, couvertes de son sang. Elles ne tremblaient même pas. Et c’est là qui je pris conscience d’une chose qui me fit frémir d’effrois : si j’étais en train de devenir comme lui ? Un monstre… Ce fut cette seule pensée qui m’ébranla quand Trip leva les yeux vers moi.

Après ça, je me réveillais une nouvelle fois à l’hôpital, moi qui avais réussi à l’éviter pendant dix ans. Ma famille était à côté, discutant avec les policiers. Ensuite, ce fut le défilé, entre les médecins et infirmières, puis les agents. Je ne leur dit qu’une partit de la vérité. Les menaces, les portes qu’il avait fermées, le téléphone coupé… Ils savaient que je prenais des cours d’auto défense après ce qu’il s’était passé la première fois. Alors pourquoi ne m’étais je pas enfui ? Je leur dis ce qu’ils voulaient entendre. Que malgré que je sache me défendre j’étais tétanisé, que tout s’était passé très vite, que c’était de la légitime défense. Ils me révélèrent par la suite qu’on avait retrouvé une arme sur Mikaël. Visiblement, il avait vraiment l’intention d’en finir.

Après la visite de mes parents, grand-grand pa resta quelque instant. Je voyais dans son regard qu’il savait.
[b]-   « Tu l’as tué n’est ce pas ? »[/b] Demanda-t-il tout bas.
Je demeurais interdite quelques instants avant de répondre :
[b]-   « Il vous avait menacé, je ne voulais pas qu’il revienne encore et encore, que l’histoire se répète s’ils ne l’attrapaient pas. Alors oui, je l’ais tué… Je suis un monstre n’est ce pas ?
-    Tu sais Junior, pendant la guerre j’ai tué nombre de pauvre gars avec cette idée dans la tête. C’était la guerre, je devais protéger mes amis. Et plus j’y repense, plus je regrette d’avoir tant de sang sur les mains, car pour eux, c’était pareil. Tant que tu auras des regrets pour avoir prit une vie, même s’il le méritait, tu ne seras pas un montre. »[/b] Dit-il en me déposant un baiser sur le front.
S’il savait, il ne s’en remettrait pas…

Ce fut au tour des garçons de me rendre visite, accompagné d’un homme - visiblement tout excité - que je ne connaissais pas encore. J’avais parlé d’un défilé hein ? Mitch me le présenta comme étant Ronny McFelps, de son vrai nom Rodney Henry McFelps. LE Ronny McFelps, un manager très connu dans le milieu. Mais surtout réputé pour ne pas réellement avoir de cœur. Ce fut lui qui avait eu le dernier mot pour le contrat. Réajustant la mèche devant mon visage - je n’avais pas eu le temps de remettre mon cache œil – je levais mon regard vers lui en me présentant à mon tour. McFelps était très enjoué, un peu trop à mon gout pour l’endroit où il se trouvait, mais passons. Il finit par nous révélé la raison de son enthousiasme. Pour lui, mon histoire était une aubaine pour lancer le groupe. Quelque chose comme ça ferait un énorme coup médiatique et nous lancerait au devant de la scène plus rapidement à coup sûr. Si je n’avais pas été accroché à ma perfusion, je me serais levé pour lui coller mon poing dans la figure. Il me suffit d’un regard avec Francis pour que celui-ci comprenne le fond de ma pensée. Cependant, Casey, qui avait le sang chaud, fut plus rapide et envoya le manager au tapis.
[b]-   « Ash n’est pas un phénomène de foire. On se passera de vos services merci. »[/b] Cracha-t-il d’un ton incroyablement froid.       

Avec ce coup là, nous pensions être définitivement grillés. Néanmoins, ce fut sans compter sur la persévérance de Mitch    et les remerciements d’un imprésario un peu plus… humain. Son nom imprimé sur cette carte de visite, que je me borne à conserver, suffit à raconter la suite d’une histoire commune : celle des Iron Winchester.

<div style="font-family: Blackadder ITC; font-size: 23px">John Fitzgerald.</div>

<center><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.archive-host.com/dewplayer.swf?son=http://www.archive-host.com/files/1959673/51f0dd073934de1e77cc2cc8bbed6ae594e430a3/Iron_Winchester_-_Bastille_day_feat_Rush.mp3&autoreplay=1" width="200" height="20"><param name="movie" value="http://www.archive-host.com/dewplayer.swf?son=http://www.archive-host.com/files/1959673/51f0dd073934de1e77cc2cc8bbed6ae594e430a3/Iron_Winchester_-_Bastille_day_feat_Rush.mp3&autoreplay=1" /></object>
[i]Iron Winchester - Bastille Day (feat Rush - Bastille Day)[/i]</center>

Lorsque Mitch lui avait expliqué pourquoi nous avions perdu le contrat avec Ronny McFelps, John Fitzgerald planta tout et bondit dans le premier avion pour Santa Fe. C’est avec lui que nous devions signer le contrat au départ, avant que McFelps ne saute dessus comme un requin. Nous nous en voulions un peu de l’avoir laissé se dépatouiller avec lui et nous ne pensions pas qu’il ferait le voyage de New York jusqu’ici. La première chose que l’homme d’affaire fit en passant la porte de chez moi fut de poser sa mallette par terre, et de demander à la cantonade qui avait envoyé McFelps sur le carreau. Casey se dénonça sans savoir s’il devait être fier ou avoir honte. Ce grand brun en costume sombre avait l’air d’un sérieux sans égal. Je dis bien avait l’air. Sa réaction fut d’ouvrir grand les bras en clamant un[b] « Dans mes bras ! »[/b], comme un père ferait avec son gamin de cinq ans. Le blond n’en menait pas large cependant son frère était toujours présent pour le diriger, d’un bon coup de pied, sur la bonne voie.
[b]-   « Toi je t’aime ! »[/b] S’exclama-t-il en prenant l’australien dans ses bras avant de l’embrasser.
 Nous étions tous tellement suffoqué qu’on en était incapable de rire. Cependant, ce fut sans compter sur le tact de grand-grand ma qui ne put s’empêcher de photographier cet instant… magique ?
Après avoir calmé Mitch qui crut bien mourir de rire en se roulant au sol, et que Fitzgerald ait rassuré Casey en lui montrant une photo de sa femme et de sa fille, il nous raconta en bref pourquoi l’acte du bassiste ne nous mettrais jamais sur le touche : même si nombre de jeune groupe tuerait leur mère pour qu’il les prenne sous son aille, c’était un enfoiré de première. Tous ceux de son milieu le savaient. Ça résumait bien en gros le personnage, et le coup de poing distribué par Casey, était un rêve commun à nombre de ses collègues.

Je fus la première à me saisir du stylo que John tendait pour signer le contrat, ce qui ne manqua pas de surprendre les trois autres. Il fallait dire qu’avec ce qui c’était passé au garage, au final, je ne pouvais plus rester à Santa Fe, bien que cela me déchire le cœur de quitter ma famille. Seulement, je ne pouvais plus supporter le regard de pitié sincère que me portaient les gens. Je ne voulais pas de leur pitié, juste vivre comme si rien de ça ne s’était produit. Etant encore sous le coup de l’enquête, j’étais néanmoins coincé ici le temps que le verdict soit prononcé. Notre nouveau manager en profita pour prendre des vacances le temps que ça se tasse. Il ne manquait pas d’air…

Les investigations ne durèrent au final que trois semaines et la légitime défense fut prononcée, sans poursuite judiciaire. Après tout, toutes les preuves allaient contre Mikaël pour tentative de meurtre et intention de nuire.

Nous n’avions pas attendu longtemps pour repartir avec Fitzgerald à New York. La première fois que je quittais la route 66 et mon coin pommé pour une grande ville. A l’aéroport par contre, nos familles ne semblaient pas vouloir nous laisser partir Francis et moi, à moitié étouffé dans un câlin collectif qui amusait grandement les autres derrière nous. Cependant, ils rigolèrent moins quand mes arrières grands parents vinrent leur causer du pays. Je ne savais pas de quoi ils les entretenaient, mais les voir se tasser devant la taille impressionnant de grand-grand pa, malgré ses quatre vingt dix ans, me laissa deviner de quoi il retournait. Après ça, Francis me prit par la main pour m’emmener vers ce gros oiseau de fer qui allait nous faire quitter le plancher des vaches. Main que je ne quittais pas durant tout le voyage car, bien que ce fût la première fois que je prenais l’avion, il s’avéra que j’en avais peur. Comme quoi, on en apprend tous les jours sur sois même.


Pas moins de six ans après notre départ, les Iron Winchester étaient devenu un groupe mondialement connu. J’en ai des pays tamponnés sur mon passeport ! Et ça, grâce à John qui nous avait permis de réaliser notre rêve. Il était comme un père pour nous. Confiance et fidélité était notre devise entre nous cinq, c’est ce qui faisait que ça fonctionnait aussi bien. Nous n’étions retournés qu’une seule fois à Santa Fe, pour l’enterrement de mes arrières grands parents. Ils étaient partit ensemble dans leur sommeille le sourire aux lèvres. Une fin paisible… Et comme nous n’avions pas put rester très longtemps, il était clair que notre prochaine tournée commencerait par cet endroit : il était important pour nous de ne pas oublier nos racines.
Les concerts, les interviews, les shooting… Tout s’enchainait à une vitesse folle, mais c’était toujours aussi amusant qu’à nos premiers jours. Il fallait dire que notre manager faisait un travail remarquable pour que ça fonctionne. Bien qu’il cru que ces années d’effort allait être réduite à néant par Finch Ecart, un journaliste très connu, mais surtout une vrai tête de con.
Je m’étais toujours demandé pourquoi John et les pigistes étaient toujours à couteau tiré, la réponse était simple. A chaque fois qu’une interview se programmait, le brun harcelait les personnes qui allaient nous interroger pour avoir leur fiche de questionnaire. Il en profitait pour nous préparer sur les questions. Il est vrai qu’une boulette peut être vite faite dans une réponse, ou être mal interprété, ce qui pourrait entrainer des retombées médiatiques nuisant au groupe. C’est pour cette raison qu’à son bureau les employés le surnommait Mr. Propre : il ne laissait rien passer. Il nous avait prévenus sur le personnage. Bien qu’il prépare toujours son travail, il était un électron libre et adorait l’improvisation. Du coup, même préparé, on pouvait s’attendre à tout. Pourquoi avoir dit oui à cet oiseau alors ? Il n’avait pas eut le choix.

Il y avait du monde ce soir à l’émission et Fitzgerald avait dû batailler pour conserver sa place juste en face de nous. Tout le monde était très tendu, appréhendant les questions de notre bourreau du moment. Mitch jouait avec ses bagues tandis que Casey battait nerveusement la mesure de son pied. Mes doigts ne cessaient d’entortiller la mèche qui s’était échappé de mon chignon, et tous nos regards vers Francis ne semblaient pas le dérouter. Ce garçon devait être une machine à toujours être d’un calme olympien quelque soit les circonstances.
Dés que la salle fut plus calme, la première victime fut notre cher bassiste tout feu tout flamme. Il passa son temps à renvoyer des coups de coudes discret à son frère, qui le pinçait à chaque fois qu’il sentait un saut d’humeur venir. Ce qui ne manqua pas d’amuser l’assistance.

[b]-   « Merci pour ce conseil éclairé. »[/b] Finit par dire Ecart, peu convaincu de ce qu’il venait de dire. [b]« A présent, passons à la benjamine du groupe. »[/b]
Je me tassais un peu plus dans mon siège tandis que l’effervescence montait dans le public. Je voyais John bouillir d’une envie d’assassiner la troupe de groupie qui s’employait à le rendre sourd. Le journaliste leva une main pour intimer la salle au silence avant de reprendre.
[b]-   « Beaucoup de personne vous nomme Raiponce à cause de l’extrême longueur de vos cheveux… [/b] Introduisit-il.
[b]-   C’est exact.[/b] Je répondis machinalement en sachant que ce n’était pas réellement une question, en ne pouvant m’empêcher de soupirer intérieurement.
[b]-   J’ai ici une question d’un de vos fans masculins : [i]« Y a-t-il un prince charmant qui ait su décrocher votre cœur du haut de votre tour ? »[/i].[/b]
J’échangeais un regard désabusé avec notre manager. Aurais-je toujours le droit à ce genre de question à la noix parce que je suis une fille ? Bon sang…
[b]-    Pour être honnête, non. Cependant, il faut dire que je tiens plus du pirate sans peur que de la demoiselle en détresse ![/b]
Levant un bras, je gonflais mon biceps en posant mon pouce sur le cache œil. Ah… les réponses toutes faites et les jeux de scène. Ennuyeux… L’australien se pencha vers son ainé pour lui glissé une ânerie qui ne m’échappa pas.
[b]-   Tu l’imagine toi Ash, dans une robe de princesse comme dans les Disney ?[/b]
Il y eu un instant de silence, puis le guitariste se mit à rire de la façon la plus discrète qui lui était dû. Ironie… Mitch ne savait jamais rire discrètement. Son imagination très développé faisait qu’il n’avait aucun mal à se matérialiser toutes les conneries qu’on pouvait lui sortir. Il est vrai que l’image était plutôt amusante, seulement, moi j’avais plutôt honte.
[b]-   Raiponce, lance-moi ta chevelure ![/b] Dit le bassiste en tendant une main vers moi.
[b]-   Attrape ça crétin d’australien, je lui répondis en lui balançant un des petits fours, se trouvant à mon côté, en pleine tête, et imagine toi plutôt dans cette robe ! »[/b]
L’intéressé rougit de honte, tandis que son jumeau se mit à hurler de rire en glissant du canapé comme du fromage fondu et se roula par terre. Francis, lui, tendait à fusionner avec son fauteuil. Il était devenu aussi rouge que ses docs, son corps secoué des spasmes de son hilarité silencieuse. Pour se venger, Casey se mit à me bombarder de cacahuètes, sous le regard désabusé du journaliste. Le public n’en perdait pas une miette, et on pouvait être sûr de retrouver cette petite incartade sur youtube dans la nuit. Le guitariste, qui avait retrouvé son calme avant nous autres, essuya les larmes qui roulaient sur ses joues, puis finit par mettre le holà lorsqu’il se reçu un peu trop d’apéritif. Il dû jeter son verre d’eau à son confrère suffoquant sur le plancher pour qu’il se tranquillise. J’étais ravi de ne pas avoir ouvert mon perfecto tout de suite, ça évitait les arachides dans le décolleté. Encore une fois, nous avions foutu un beau bordel, mais on était célèbre pour nos chamailleries sur les plateaux. Mitch finit par retrouver assez de contenance pour retrouver son siège, essuyant ses yeux remplis de larmes.
[b]-   « Excusez nous msieur Ecart, on a le mit le bordel. Mais John restera ce soir pour balayer ! »[/b] Plaisanta-t-il la voix encore étranglé par son rire.
L’intéressé redressa soudainement la tête en criant un [b]« QUOI ?! »[/b] qui fit sursauter ses voisins. Le public le rendait chatouilleux. L’homme demeura interdit, se contentant de balayer d’un revers de main la cacahuète égarée sur son genoux, en commentant que nous étions de véritable gamin.
[b]-   « Il est vrai que vous n’avez rien d’une demoiselle en détresse.[/b] Poursuivit-il, comme si nous ne nous étions jamais arrêtés. [b]Mais… peut être n’avez-vous simplement pas confiance en les hommes ?
-   Je vis quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept avec quatre hommes depuis presque dix ans. Il est difficile de ne pas pouvoir leur faire confiance.[/b]
J’échangeais un regard avec John qui écarta les bras d’impuissance. Il semblait comprendre où le journaliste voulait en venir, mais il paraissait bien plus inquiet de ma réaction que de sa question.
[b]-   Je veux dire, repris l’homme, avec ce qu’il vous est arrivé, cela serait compréhensible. Je parlais bien évidemment des hommes en général.[/b]
L’observant de biais, mes lèvres restèrent closes dans l’attente de la suite. L’irritation commençait déjà à poindre, mais valait mieux ne pas s’emporter.
[b]-   Vous avez déclaré il y a cinq ans, dans une interview pour le Chicago Bulls, suite à la question d’un fan, que votre cicatrice était dû à, je cite [i]« un regrettable accident du travail »[/i]. Ce n’est pas la vérité n’est-ce pas ? »[/b]
La tension qui s’était envolé retomba sur nos épaules comme un coup de massue, tandis que je sentais tous les regards braqués sur moi. Quel fouille merde celui-là. Les scandales, c’est ce qu’il appréciait le plus, et il fallait dire que mon cas était du pain béni. La colère bouillonnait en moi, et je n’avais  qu’une envie : lui envoyer mon point dans la figure et fuir ce guet-apens. Seulement, John comptait sur nous. Si je réagissais ainsi, le groupe en pâtirait pour longtemps. Dans le public, je le vis qui commença à se lever pour rejoindre la scène. Francis tendis sa main vers moi pour saisir la mienne, son hésitation laissait sentir qu’il s’attendait à se que je le repousse. Mais au final, à quoi bon continué à fuir ? Joignant mes doigts aux siens, je serrais cette main comme si ma vie en dépendait puis, relevant la tête, je plongeais mon œil dans ceux d’Ecart.
[b]-   « C’est exact. Ce fut une partie de la vérité, seulement, il y a cinq ans, je n’étais pas prête à en parler… Je marquais un temps de pause avant de reprendre. En faite c’était il y a dix sept ans et dans un accident de voiture. Accident qui est arrivé parce que l’homme qui se disait mon père, mais qui n’était rien d’autre que mon géniteur, a voulu m’enlever à mes parents. [/b]
A mesure que je parlais, le sourire de Finch s’effaçait peu à peu. Il avait loupé son scandale… Quel dommage. Levant mon poignet gauche, je lui montrais la cicatrice qui s’y trouvait avant d’ajouter :
[b]-   Ais-je besoin de m’expliquer aussi là-dessus ? Enfin, je présume que vous le savez déjà. Mais vous savez msieur Ecart, très franchement je pense que vous n’êtes qu’un foutu fouille merde qui ne supportez pas de ne pas salir la réputation d’autrui. Nous sommes humains et avons le droit à notre part de vie privée. Si je voulais étaler ma vie du ventre de ma mère à maintenant, j’écrirais une autobiographie, dont vous aurez l’honneur d’être titulaire du premier exemplaire, accompagné d’une dédicace très personnel. Il est vrai qu’il y a quelque temps encore, je vous aurais fichu mon poing dans la figure avant de partir en claquant la porte. Mais désolé de vous décevoir, les gens changent. »[/b]
Et BIM ! C’est ce que ne put s’empêché de lâcher un petit groupe du fond de la salle. Néanmoins, nous le pensions aussi fortement. Battu sur son propre terrain, le pigiste poursuivit l’interview sans tenter quoi que ce soit avec les autres. Comme quoi, la plume est bien plus forte que l’épée.

Après ça, l’effervescence passé, la retombée de l’adrénaline, je ne pus m’empêcher de défaillir dans les bras des garçons. Pensant que de reparler de tout ça m’avait bouleversé, Casey se mit à proférer des menaces contre Ecart. Je le ressuerais en lui disant, qu’au contraire, ça m’avait libéré. John fut attrapé au passage dans cette étreinte collective, qui nous rappela fortement l’épisode de l’aéroport.
Il fallait qu’on fête tout ça ! Francis avait lancé l’idée comme si une mouche l’avait piqué. Elle n’était pas si mauvaise, et pas de « mais l’emploie du temps ! ».
Ce coup ci, Henry, notre chauffeur, n’avait pas put décliner notre invitation. Il avait prit sa tablette pour l’occasion, afin de vérifier si les vidéos de tout à l’heure étaient déjà en ligne. Pas mal de personnes du public avaient filmé après tout. Et effectivement, il y en avait pour tous les gouts ! L’interview entière, en plusieurs parties, recoupée, telle que la « Mitch epic laugh ». Cependant, il y en avait deux de notre posteur préféré, au pseudo qui nous faisait toujours rire : Casemitch Catcis J. Ses vidéos s’intitulaient « Princess ? You’re a princess ! Apero battle » et « Ash bitchslap Ecart ». Les regarder manqua bien nous faire perdre Mitch, néanmoins nos commentaires avaient attiré l’attention d’un petit groupe, attablé non loin du bar. Il s’avéra que notre coqueluche de youtube était présente. Comme quoi, il n’y avait pas assez de bar à New York.
Passer le restant de la soirée… enfin de la nuit, avec cinq de nos fans n’était peut être pas la meilleure des idées, mais qu’importe… Eux aussi étaient musicos, entre « collègue » on se comprend.
Le barathon s’acheva dans un bar Karaoké où Casey chanta une chanson d’amour en duo avec John. Un moment mythique qui nous raviva l’instant de notre première rencontre avec le manager. Réminiscence qui fit rouler l’australien jusqu’au toilette. Il manqua bien se faire dessus tellement il riait. Par loyauté nous n’avons rien dit à nos compagnons de beuveries du moment, bien que ce soit très tentant.
Sans doute étions nous amenez à revoir Casemitch Catcis J alias Mitchell Meyers. Fitzgerald trouvait qu’il était bon photographe et en avoir un officiel à la compagnie serait peut être mieux que de faire appel à des intervenant extérieur. Malgré l’alcool il restait professionnel.

Ce fut à cinq heures de matin que je regagnais enfin mes pénates. Ce pauvre Henry avait dû nous raccompagner chacun jusqu’à chez nous tellement nous étions fait. M’excusant sur le pas de ma porte auprès de sa femme, il put enfin partir pour retrouver les siens. La première chose que je fis en arrivant fut d’imprimer les quelques photos de cette soirée, que Mitchell m’avait donné, qui allèrent directement dans mon portefeuille. C’était un véritable album photo mais qu’importe. Titubant jusqu’à la salle de bain, je voulais me débarrasser de cette odeur d’alcool et de tabac avant de me plonger dans les draps. Enfin pas tout de suite, le téléphone sonna.
[b]-   « Francis ! Tu dors pas encore ?
-   Je voulais m’assurer que bien rentés tu étais jeune padawan.
-   T’as trop bu Yoda.
-   Tous ! Mais c’était épic ! Et demain, ils viennent à 8h30 nous chercher.
-   Holy crap… Avec un camion je bouge pas du lit.[/b]
Avec des gestes lents, j’ouvrit le robinet d’eau chaude, commençant à me dévêtir.
[b]-   C’est quoi ce bruit ?
-   Francis, je suis nue dans ma salle de bain pour prendre une douche avant de me coucher.
-   ….. A…. A tout à l’heure dans ce cas !
-   Bonne nuit Francis. »[/b]
Dieu qu’il parlait trop en ayant trop bu ! Laissant tomber le portable sur mes vêtements, je parvins à enjamber la baignoire sans tomber pour me glisser, chancelante, sous la douche. Cette douce chaleur faisait un bien fou ! Et si les Hommes avaient la capacité de dormir debout, je serais bien resté là pour ce qu’il me restait à dormir.

Je ne savais pas depuis combien de temps l’eau coulait sans s’arrêter. Peut être dix minutes ? En tout cas, il fallait que je me repose, sans quoi je ne tiendrais pas le choc. Mais, peu à peu, le flux fut de moins en moins chaud. Allons bon, déjà ? Quand même pas ! Ce n’était pas la première fois que je demeurais si longtemps là dessous ! Puis d’un coup, ce fut carrément la douche froide ! Lâchant une exclamation de surprise, ni voyant rien avec les cheveux devant mon œil à demi clos, je cherchais désespérément les robinets, ma savonnette encore dans la main. Et bien, la baignoire était si grande que ça pour que je ne trouve pas le mur ? Reculant d’un coup, je glissais sur ce qui sembla être… une pierre ? pour finir le cul dans l’eau. Ecartant les cheveux de mon visage, je regardais autour de moi. Le paysage avait vraiment changé c’était peu dire. Ma salle de bain c’était transformé en une espèce de forêt et ma douche en… cascade ?
[b]-   « What… the… fuck ?! »[/b]
J’avais pas mal bu certes, mais pas au point d’en avoir des hallucinations ! Jamais ! Un bruit attira mon attention vers les buissons. Enfin, un bruit… Un sifflement plutôt. Le genre de sifflement que fait un mec quand il voit une fille qui lui plait. Le genre de sifflement qui me donnait envie de les envoyer à l’hosto. L’avantage d’avoir des cheveux d’une extrême longueur, c’est qu’il pouvait masquer ma tenue d’Eve en cette circonstance. Me relevant d’un bond, je balançais tout de même ma savonnette en direction des fourrées, menaçant d’arracher à main nue les joyeuses du voyeur susceptible de s’y trouver. Sortant de là, je retrouvais mes vêtements, tel que je les avais laissés, ainsi que la serviette dans laquelle je m’enroulais avec empressement. Tout ça n’était qu’un rêve, ce n’était pas possible autrement. Le sifflement se fit de nouveau entendre. Levant la tête avec agacement, je remarquais avec stupeur que ça venait d’un arbre à… tabouret ? Des foutus tabourets de bar qui parlaient ! Ben voyons ! Avec ça, c’était sûr que ça ne pouvait être qu’un rêve.
Me rhabillant avec frénésie, j’ouvris machinalement mon portable. « No signal ». Evidemment… Non. J’avais trop bu, je devais être en train de rêver. Dans peu de temps, le réveil sonnerait. Ou bien je verrais le visage de Francis, sourcil froncé, parce que j’étais encore au lit et par conséquent en retard. Les effets de l’alcool finirent par m’assommer et je m’endormis au pied de cet arbre jacasseur.

[i]Feels like your life is over
Feels like no hope is gone !
You kiss it all away
Maybe… Maybe ![/i]

Le réveil hurlant résonnait dans mon crâne comme un marteau piqueur. J’avais la tête dans un étau et une gueule de bois du feu de dieu. Mon dos me faisait mal. Ce ne serait pas la première fois que je roulais hors du lit !

[i]This is a second coming
This is a call to arms
You’ll find us now and will be
Wasted… wasted ![/i]

Coupant le réveil, les sons finirent par atteindre mes oreilles. Et ce ne fut pas le bruit des voitures à sept heures du matin. Non… C’était celui d’une cascade et de perroquets qui commençaient à me les chauffer ! Quel genre de rêve cela pouvait-il bien être pour en être si prenant ? La gueule enfariné, je regardais le portable d’un air blazé. Toujours pas de signal, à quoi je pensais ? Allons j’allais me réveiller ! Avec une vrai gueule de bois, mais j’allais me réveiller !
Les minutes s’écoulaient sans que rien ne se passe, à part le marteau dans mon crâne qui faisait un remake des tambours du Bronx. Au dessus de ma tête, ces stupides sièges de bar ne cessaient de me souhaiter la bienvenue d’une façon qui n’appartenait qu’à eux. Pourquoi bienvenu ? Je ne comptais pas rester ! La douleur de ma tête étant trop insupportable sans aspirine, et sans boule quies, je finis par me rendormir, les cheveux encore tremper sur le visage pour calmer le mal.
En m’éveillant de nouveau, je m’attendais vraiment à voir Francis. Je l’avais entendu m’appeler. Mais ça, c’était un rêve – quelle belle mise en abime n’est ce pas ? – car le même paysage s’imposait toujours à ma vue. Ouvrant le mobile, il était une heure du matin et on était le huit. Et toujours pas de signal. Quelle vie de merde. Une heure du matin certes, mais toujours autant de soleil ici. Allons bon, le temps passait au ralentit ? Ne supportant plus la compagnie « de mes nouveaux amis », j’entrepris à sortir de cette fichue forêt.
Non, non, et NON ! Je ne pouvais QUE rêver. On avait mit une drogue dans mon verre ou quelque chose comme ça. Enlevée et abandonnée dans les bois… Toutes sortes d’idées les plus loufoques les unes que les autres se bousculaient dans ma tête, sans que me vienne à l’esprit que tout ça pouvait être réel. Arrivé à la lisière du bosquet, je m’attendais à tout sauf à ça : une entendu de plaine ondoyante aux couleurs bien trop douteuses pour être de l’herbe, et un ciel… recouvert de texte et d’image ? Attendez, cette vision me rappelait furieusement quelque chose. Oui, il y a dix sept ans, j’avais déjà vu ça, les deux minutes où on m’avait déclaré morte…
Alors quoi ? C’était ça ? J’étais morte ? Bien trop bourré pour tenir debout j’avais glissé en sortant de la baignoire pour me fracasser le crâne sur le rebord ? Et là mon corps gisait nu comme un vers à l’image d’un vieux chat qu’on aurait shooté sur le bord de la route ? NON, NON, NON ! Je ne pouvais me résoudre à cette idée ! Il devait bien y avoir un moyen ! Ca devait être une espèce de portail où on pouvait passer dans l’autre sens !
Sans réfléchir, je retournais sur mes pas jusqu’à la cascade. Me débarrassant de mes affaires, où je les avais laissé la veille, sous les sifflements des tabourets, je retournais sous cette fichue cascade. J’ignore combien de temps je suis resté là-dessous, mes nerfs à bout faisant trembler chaque parcelle de mon corps. Mais il ne se passa rien… J’étais bloqué ici dans ce monde délirant. Et pourtant, jamais je n’avais eu envie de fuir, jamais. Tout allait bien, j’avais finis par accepter en public mon passé… Pourquoi vouloir fuir sans avoir eu le temps de leur dire au revoir ? Décidemment, même mort Mikaël continuait à me pourrir la vie. A croire qu’il était une malédiction se répétant tous les dix ans.
Et si tout ça était vrai, le groupe ? qu’allait-il devenir ? Nous étions tous loyaux, mais… après tout… un batteur ça se remplace. Même si je chantais parfois, qui verrait la différence ? J’avais exactement le même timbre que Casey. Non… Je devais leur faire confiance !


Voilà à quoi se résume ma vie depuis quelques jours : à des doutes, au contenu d’un porte feuille et à un portable quasiment déchargé. Une simple carte d’identité, une carte de visite, un autocollant de Raiponce et pas mal de photos. Des souvenirs que je me refuse d’oublier. Car même si je suis bloqué dans les rêves d’une espèce d’entité hippie sous LSD, je ne perds pas espoir de pouvoir sortir de ce cauchemar.
Je déteste cet endroit…

Je m'excuse donc pour ce vil tripotage et l'icon YODA à la fin, parce qu'il fallait une petite image mais je ne savais pas quoi te mettre et... bref, pardon. Amour sur toi, ta fiche était géniale et j'ai super hâte de te voir parcourir l'Esquisse OMGG !!
Anonymous
Invité
Invité
Sam 9 Mar - 19:35
Merci beaucoup pour vos commentaires. En faite oui pour la longueur de l'histoire, je pensais pas faire si long au départ mais bon, depuis le temps que je traîne mes guêtres sur les forums, je suis plus à une page près ^^

Merci aussi à Liam pour le code, et surtout désolé de t'avoir plus ou moins dérangé pour rien, parce que j'ai trouvé comme bidouiller le code pour que ça fasse ce que je voulais. Et j'adore l'icone de Yoda .o/ Sauf que, comme elle chevauchait le texte sur la fin, et ne sachant pas comment réglé ce soucis, je l'ais retiré. Désolé :/

Par contre, Eelis, je suis pas sûr d'avoir saisit la partie que tu voulais qu'elle oublie. Comment elle arrive dans l'esquisse ? Ou toute sa vie avant l'esquisse ?
Eelis
Qu'est-ce qui est jaune et qui traverse les murs ?
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Eelis
Sam 9 Mar - 19:43


Non non, il s'agit juste de rajouter éventuellement une phrase ou deux dans comment elle passe du monde "normal" à Esquisse ^^



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

Test:

Anonymous
Invité
Invité
Sam 9 Mar - 20:49
Bon j'ai rajouté quelques phrases à deux endroits, je sais pas si c'est suffisant :


[...]
- « What… the… fuck ?! »
J’avais pas mal bu certes, mais pas au point d’en avoir des hallucinations ! Jamais ! Fouillant dans ma mémoire, j’essayais de me souvenir comment diable j’avais put atterrir ici. Un enlèvement ? Par les Dieux du rock, quel genre de kidnappeur me laisserait ainsi ? Par les extraterrestres oui… Ben voyons. Non, il était impossible de me souvenir de quoi que ce soit, à par de l’appel de Francis. Mon cerveau était trop embrumé par l’alcool pour être précis et surtout concis. Ma paupière lourde et ma bouche pâteuse m’indiquaient que j’avais dû m’endormir. Debout ? Les gens bourrés accomplissent toujours des exploits étrange pour les sobres. Et lorsque j’avais trop bu, il m’arrivait d’avoir des absences. Ça devait être ça. Où alors je m’étais cogné la tête ? Allez savoir…
Un bruit attira mon attention vers les buissons. Enfin, un bruit… Un sifflement plutôt. Le genre de sifflement que fait un mec quand il voit une fille qui lui plait. Le genre de sifflement qui me donnait envie de les envoyer à l’hosto.
[...]

et


[...]
Non, non, et NON ! Je ne pouvais QUE rêver. On avait mit une drogue dans mon verre ou quelque chose comme ça. Enlevée et abandonnée dans les bois… Toutes sortes d’idées les plus loufoques les unes que les autres se bousculaient dans ma tête, sans que me vienne à l’esprit que tout ça pouvait être réel, et sans parvenir à me souvenir de comment j’avais atterrit ici. Juste un fichu trou noir ! Welcome to the dark side we have a cookies…
Arrivé à la lisière du bosquet, je m’attendais à tout sauf à ça : une étendue de plaine ondoyante aux couleurs bien trop douteuses pour être de l’herbe, et un ciel rose… recouvert de texte et d’image ? Attendez, cette vision me rappelait furieusement quelque chose. Oui, il y a dix sept ans, j’avais déjà vu ça, les deux minutes où on m’avait déclaré morte…
[...]
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Date d'inscription : 10/06/2012
Eelis
Sam 9 Mar - 21:11
Ça me semble parfait !

Et comme je n'ai pas envie de te faire attendre plus longtemps, te voilà validé ! Tu rejoins par défaut le groupe des Nouveaux, en gris clair, mais ça va bien sûr évoluer au fil de ton aventure et selon tes choix. Quand tu te sentiras plus intégré et que tu auras fait deux-trois aventures, tu pourras demander à rejoindre les dessinateurs !

Je suppose que Jowan connait Esquisse mieux que sa propre poche, donc je ne te propose pas de tester le système de parrainage sauf si tu as peur de lui. D: Sinon, tu peux aller te faire un journal de bord, parce qu'une fiche c'est bien mais que ça devient vite obsolète ! Les RPs, tu peux en demander dans les petits annonces ou directement sur la chatbox, voire dans le carnet de bord des membres, n'hésite pas à le signaler si tu n'arrives pas à trouver de partenaire ♥

Sinon, voilà, n'hésite pas à chasser fougueusement les papillons, participer aux soirées - tous les samedis à 21h - et taper la conversation aux autres dans le flood ! En plus je vois que tu as des talents d'artistes - tu dessines trop bien *-* - donc tu devrais poster une galerie ! ♥ Et voilà, il y a plein de choses très chouettes à découvrir, comme l'avis de recherche en annonce globale que tu DOIS lire, ainsi que l'animation du moment !

Bon voyaaaage, petite dessinatrice ~~
Je m'occupe de te rajouter rang et groupe !
Et j'espère que tu te plairas parmi nous, au plaisir de jouer ensemble un jour ♥



(Merci à Ara' pour la super signature ♥)

Test:

Anonymous
Invité
Invité
Dim 10 Mar - 13:46
J'irais voir tout ça. Merci encore!
Anna
Messages : 1026
Date d'inscription : 18/06/2012
Anna
Dim 10 Mar - 17:44
Coucou ! Et bienvenue ! o/ Waw, ta fiche etait enorme, mais ça n'empeche pas le fait que j'ai adore ! Et puis comme ça nous avons une musicienne sur Esquisse, et ça, ça claque. En tout cas j'ai hate de voir H Cat se balader sur Esquisse !Amuse toi bien :3


#B0CC99 ou #667f53

Fansong Striky x Anna par Striky herself **





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