[Pas très loin de la ville (mais pas trop près, non plus)]

Anonymous
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Dim 18 Jan - 19:05
(tout le rp est inutile, passez directement au résumé, ça vaut mieux)

Ce monde avait l'air fait n'importe comment. Aléatoirement, comme selon les envies d'un enfant capricieux qui aurait créé pleins de jouets, sans jamais les trier, et puis qui dans un élan d'ennui ou de colère avait tout cassé.
Et avait laissé toutes ses créations comme ça, en plan. Sans prendre la peine de tout écraser correctement et soigneusement, comme l'avait prouvé la forme qui avait émergé lors de son réveil d'une colline avec ses grincements insupportables d'instruments rouillés. Et sa présence, si elle se comptait dans les jouets. Mais non.
Elle avançait avec une démarche régulière, qui lui semblait être tout sauf naturelle, à vrai dire. Chacun de ses mouvements lui semblait trop brusque, elle se sentait trop... Différente... d'avant? Mais n'était-ce pas justement le cas?
Il régnait à nouveau un silence pesant, à peine troublé par les craquements sinistres à chacun de ses pas, dus aux choses souvent indéfinissables jonchant le sol; des amas de tiges de métal multiples, tordues, arrachées à elle ne savait quoi, désarticulées, des bouillies infâmes écrasées, diffusant diverses odeurs sur lesquelles elle préférait ne pas s'attarder lorsqu'elles n'étaient pas inodores; en somme, un large cimetière de débris. Débris suspects.

Elle avançait droit devant elle, déterminée, son regard méfiant oscillant entre le sol; à la recherche de quoi se défendre dans l'éventualité où quelque chose arriverait vite, trop vite (être désarmée dans ces conditions lui laissait vraiment un sentiment inconfortable d'insécurité. Même armée, elle doutait qu'il disparaisse, mais enfin..) dans cette étendue étrange et silencieuse, plane, qui paraissait sans fin; et l'étendue en question.
Tentant de s'habituer, ou d'oublier au moins cette sensation collante et désagréable d'évoluer n'importe comment, tout en triant le plus soigneusement et efficacement possible ses idées.
Dans l'ordre des priorités, il fallait trouver de la nourriture et de quoi s'hydrater. Une arme, pour parer à toute éventualité. Enfin, elle pourrait toujours courir au besoin, mais elle n'avait ni confiance en les capacités de ce... Corps, ni en celles de l'endroit.
Et puis un lieu à peu près sécurisé, rapidement si possible, pour ne pas se retrouver à devoir enchaîner des heures et des heures de marche, et des nuits blanches. Si la nuit existait ici, évidemment.

Evidemment. Elle s'efforçait de ne pas trop réfléchir à tout ce qui l'entourait, se doutait d'avance que ça risquait de ne pas avoir de logique (par logique, elle entendait celle qui correspondait à la norme sur Terre bien sûr), et que c'était bon pour le découragement. Inutile, donc. De toute façon, à moins de savoir ce qu'il y avait dans les parages, elle n'avait pas besoin de connaître le pourquoi du comment et l'histoire de l'endroit, pour l'instant.

Ses pensées adoptèrent l'allure d'une rivière morne et fluide, et elle se concentra sur son avancée lente et fastidieuse, sans promesse d'arrivée, de durée, de sûreté ni de rencontre, ou de survie, simplement.
Subitement, elle ressentit une violente douleur au crâne, qui brouilla sa vue. Des images déroutantes défilèrent devant elle sans qu'elle n'y puisse rien y faire, une voix impérieuse s'adressa à elle, ou... à eux?
Et puis enfin tout s'avachit, s'auto-détruisit, disparut. Purement et simplement. Lui laissant seulement en arrière goût amer, en souvenir mauvais une envie furieuse de faire demi-tour et d'aller... Là-bas. Là... Bas.

Ce qu'elle ne ferait en aucun cas. C'était stupide. Pourquoi reviendrait-elle sur ses pas sur une vision bizarre et suspecte, et à cause d'une intuition inquiétante et prenante, vers elle ne savait où? Vers elle ne savait quoi? Ou qui?
Pourquoi obéirait-elle à une intuition qui avait été gravée par ce monde?
Non, c'était absurde. En plus, si elle obéissait à tout faisait intrusion dans son esprit, elle deviendrait folle. Et faire demi-tour pouvait aussi conduire à une seconde suggestion, qui lui dirait de faire à nouveau demi tour.
Dans tous les cas, non merci. La meilleure chose à faire était de marcher droit, devant elle, le plus longtemps possible, pour éviter de tourner en rond et espérer arriver au plus vite quelque part, quoi que ce terme puisse bien signifier maintenant.

Résumé:
Anonymous
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Lun 19 Jan - 19:46
Il hait cet endroit. Réellement. Il hait ce ciel rose qui, rien que par ses douces nuances pastelles, fait mal à ses yeux - oh, pardon, son œil. Le seul qu'il a encore. C'est tellement frustrant de ne pouvoir en bouger qu'un seul, fermer qu'un seul, il ne se sent même plus complet. Ajoutez cela à ses blessures d'origine inconnue, ses douleurs dans le dos et sa mauvaise humeur générale, et vous obtenez un sacré combo. Mais même si ses membres le supplient de s'arrêter et de se reposer un peu, il continue de marcher, car s'il a pu atterrir dans ce monde en survivant au voyage, il ne va pas succomber à la fatigue au bout d'une petite demi-heure. Et il doit trouver quelqu'un. Quelqu'un, n'importe qui qui puisse l'accompagner là où il lui demandera de le suivre, pour trouver la sortie de ce monde totalement repoussant. Les choses étranges, les découvertes et les cailloux violets qui parlent, tout ça n'est pas pour Malphius. Lui a besoin de normalité, d'un monde morne et banal, dans lequel il aie lui-même l'air original et différent. Là, il n'en n'est rien. Il n'est qu'un humain à moitié mutilé qui boude en cherchant de l'aide.

Et puis, derrière ce caractère froid et morose qui lui dicte de marcher jusqu'à ce qu'il trouve quelqu'un, une bouée à laquelle il s'accrochera, espérant qu'elle le fasse dériver jusqu'à une quelconque île, avant de la faire crever et de l'abandonner sur le rivage, derrière tout ça il y a une petite voix, timide, qui essaie de s'imposer, et qui lui dit de faire demi-tour, pour aller dans un endroit qu'il ne connaît pas, et dont il ne sait même pas si c'est un endroit précis. Non, il n'ira pas.
...
Bon, peut-être qu'il ira. Mais pas tout seul.

À chaque pas, il doit lutter pour rester debout, à chaque pas, son œil ne demande qu'une chose, c'est se fermer, remplacer le décor totalement psychédélique par les couleurs froides et tristes que lui offre sa paupière close, mais son cerveau ne veut pas, il continue de marcher, réunissant toutes ses forces pour ne pas succomber et se laisser tomber par terre, pour faire cesser la douleur qui parcoure chacun de ses membres éraflé, abimé et courbaturé, et qui deviendra bientôt insoutenable.

Bientôt, son œil se ferme, tandis que ses jambes continuent de le porter en avançant par simple mécanisme, jusqu'à ce que sa tête en percute une autre et que ses épaules lâches rencontrent un obstacle.

Il relève alors brutalement la tête, sa paupière se rouvre et il dévisage ledit obstacle, qui est en fait un homme. Super. Pas super. Super, allez, optons pour la positive, une fois n'est pas coutume.

Il s'apprête à lancer un commentaire déplaisant sur un ton incisif mais son instinct de survie - et surtout son envie de partir d'ici, hm - agit à sa place :

« Désolé. »

Un sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire qui n'inspirerait pas confiance à tout le monde, mais qui sait, peut-être que cet homme aussi est perdu et a besoin d'aide ? Pourtant Malphius est presque certain qu'il va réussir à tourner la chose à son avantage. Enfin, il l'espère. Sinon il est mal barré.

Spoiler:
Anonymous
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Ven 23 Jan - 21:22
Les pas qui s'enchaînent, infinis. L’appréhension retenue, cloisonnée à double tour au fin fond d'un coffre qu'elle aimerait pousser plus loin que cela dans les limbes de son esprit, de sa réflexion.
Elle oblige son regard à rester droit, à ne pas le baisser. C'est long. C'est silencieux. C'est immobile. C'est mort.
Les craquements divers qui ponctuent chacun de ses pas la surprennent presque. Elle a l'impression de briser le repos, le deuil de l'endroit; et c'est une sensation étrange.

Et puis un mouvement. Elle ne s'en rend pas immédiatement compte, non. Malgré elle, sa concentration baisse, inexorablement. Le bruit de craquements parasites l'alertent. Une sorte d'écho, de décalage.
Ses yeux cherchent, las. Et accrochent une forme.
Une silhouette humaine à plusieurs ombres s'étalant sur le sol. Qui avance vers elle, en aval. D'un mouvement mécanique, lent. D'un pas boiteux, hésitant. Courbée, zigzaguant un peu, avec sa démarche incertaine.

Janis s'arrête et la regarde approcher.
C'est un garçon, marchant les yeux fermés, couvert de bandages, dont certains déjà sanguinolents, l'air meurtri et fatigué.
La femme, ou l'homme selon le point de vue, s'apprêta à demander les informations essentielles sur l'arrivant. A annoncer sa présence. Elle se gratta rapidement le menton, et prit son inspiration pour parler. Et se souvint qu'elle se trouvait dans un corps étranger en sentant des tiges rigides à son propre contact. Retira la main précipitamment. Reprit contenance. Se fit rentrer dedans.


« Désolé. »


Le blessé la dévisageait maintenant. Avec un sourire qu'elle ne pouvait guère vraiment interpréter sans risquer de se faire de lui une mauvaise impression.
Elle mit un peu de distance, et examina rapidement ses bandages. Bon. Il serait urgent de trouver un endroit différent de celui-ci, à présent. D'autant qu'en vue de la pose du tissu majoritairement cuivré, les plaies de l'individu n'avaient pas dues être ni désinfectées ni nettoyées ni correctement soignées, en somme.


« Janis, enchanté. » fit-elle sobrement, débitant sa phrase en entier, malgré une inflexion marquante à la découverte de son timbre terriblement grave et... Dérangeant.
« Ton nom? Tu as une destination en particulier ou tu es aussi perdu? » Elle haussa les sourcils, ostensiblement, attendant ses réponses impatiemment.

Elle voulait reprendre la route, avec ou sans cet homme. D'accord, avec, sauf s'il était franchement insupportable ou qu'il manifestait la volonté de poursuivre son périple seul.
Elle n'allait certainement pas laisser quelqu'un d'amoché comme il l'était seul à son sort.  



Résumé:


Dernière édition par Janis le Ven 30 Jan - 22:04, édité 1 fois
Anonymous
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Mar 27 Jan - 18:06
« Janis, enchanté. »

Le sourire de Malphius s'estompe un peu alors que son regard se durcit. Jouer la comédie pour avoir l'air gentil ça va bien, mais il y a un moment où les muscles du visage doivent se détendre. Non mais.

« Ton nom ? Tu as une destination en particulier ou tu es aussi perdu ? »

Il passe une main dans ses cheveux assez... poisseux, et répond, comme s'il s'agissait de la conversation la plus soporifique qu'il aie jamais entretenue :

« C'est Malphius. Enchanté, moi aussi. » Il incline la tête et ajoute avec de nouveau l'ombre d'un sourire : « Je suis seul et... totalement paumé, à vrai dire. Et j'aurais, hm... »

Il s'interrompt, remarquant à sa cheville une énième plaie qui est elle totalement découverte. Hm. Saleté. C'est sûr qu'avec toutes ces douleurs, une blessure de plus ou de moins...
Or, celle-ci lui donne un idée. Il fait mine de grimacer, tout endolori, et enchaîne :

« J'aurais... besoin d'aide s'il te plaît. Je ne sais quelle saloperie m'a blessé, sauf que je ne sais pas où trouver de l'aide. »

De l'aide ? Ha ! De l'aide ! La seule aide qui pourra lui être apportée est celle qui l'aidera à trouver la sortie de cet enfer au ciel rose. Mais vu l'apparence qu'il a actuellement, on ne devrait pas lui refuser un petit coup de main. Lui-même a peur de tomber en morceaux à chaque instant.

« ...S'il te plaît. Je te revaudrai ça. » Certainement pas. « Ou au moins si tu as une vague, je dis bien très vague idée de là où il faut aller, hmm ? »

En espérant que ce Janis ne se révèle pas totalement inutile, stupide ou perdu, ça ferait une personne à supporter et rien en échange. Mais dans la situation dans laquelle il se trouve... Malphius a bien besoin d'une personne pour l'accompagner.

Résumé:
Anonymous
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Ven 30 Jan - 22:04
L'individu s'appelle Malphius, et il est aussi perdu.

« J'aurais... besoin d'aide s'il te plaît. Je ne sais quelle saloperie m'a blessé, sauf que je ne sais pas où trouver de l'aide. »

Avec l'air vraiment souffrant qui va avec. Elle avait bien compris qu'il avait bobo, ce n'était vraiment pas la peine d'en rajouter. Elle arqua un sourcil, presque malgré elle, ou lui dans un sens, affligée. Les personnes qui ne pouvaient s'empêcher d'afficher leurs problèmes -surtout pour en tirer parti et apitoyer leurs camarades- lui faisaient toujours cet effet.
Enfin, peut-être que ce Malphius s'était souvent fait abandonné. Et puis tant qu'il n'exigeait pas de tout diriger, ça lui convenait.


« ...S'il te plaît. Je te revaudrai ça. Ou au moins si tu as une vague, je dis bien très vague idée de là où il faut aller, hmm ? »


C'était ce qu'elle avait prévu à la base, de toute manière. L'air teinté d'un soupçon d'évaluation et d'inquisition avec lequel il la scrutait la répugnait assez, cependant elle ne pouvait pas le laisser en plan pour la simple et bonne raison que la première impression qui lui renvoyait n'était pas très positive.
Et puis de toute manière, il fallait bien avouer qu'elle était soulagée d'avoir rencontrée quelqu'un au milieu de ce vide sans aucune certitude.

« Nous irons par là, sauf si tu as une objection. »
Mouvement de tête vers la direction qu'elle s'était fixée au début, grimace intérieure en sentant encore cette sensation désagréable d'être dans un corps totalement étranger.
Elle commence à partir, dans l'idée d'appliquer le principe de marche ou crève, suis moi ou tant pis pour toi, mais elle se souvient de l'état de son compagnon; et parallèlement, du rôle qu'elle jouera dans leur survie, apparemment plutôt important.
« Tu peux marcher? »

S'il ne pouvait pas aller plus vite que la vitesse à laquelle il se mouvait lorsqu'elle l'avait vu arriver, il faudrait qu'elle le soutienne. D'une part, pour éviter qu'il ne s'écroule comme une masse à force de puiser dans ses ressources et qu'elle ne se retrouve obligée de le porter et de s'épuiser à son tour. D'autre part, pour qu'il puisse avoir un peu d'énergie en réserve pour marcher longtemps, marcher plus vite grâce à elle et fuir au cas où, et puis aussi, quelque part, pour parer à l'éventualité que ses blessures ne s'aggravent.
Alors il fallait juste espérer qu'il était capable de marcher à peu près correctement, à présent.

Résumé:
Anonymous
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Dim 8 Fév - 12:21
Malphius acquiesce d'un mouvement de tête, sans même regarder la direction qu'indique... Yann, Janis, peu importe.

« Nous irons par là, sauf si tu as une objection. »

Un nouveau haussement d'épaules provoque la douleur de Malphius. Ces courbatures sont partout, elles s'étendent le long de ses jambes, serpentent autour de ses bras, rejoignent ses épaules qui semblent alors très lourdes, jusqu'à la plus forte de toutes ses douleurs ; celle de sa tête. Chose que n'améliore pas sa fatigue.

Il pose son regard sur Janis, portant l'expression qui traduit très bien le "je m'en fiche", puis se met en marche également, sans trouver l'énergie de parler ou de faire des commentaires quelconques comme il aime tant le faire, et comme il devine avoir toujours aimé le faire. Il déteste le sentiment de fatigue, qui vous donne envie de vous allonger et de dormir, ou alors juste fermer les yeux et vous reposer, car cela signifie abandonner, s'arrêter, et il a pour principe, que c'est lâche. On aura compris que Malphius est destiné à mourir seul sur une route les bras pendants.

« Tu peux marcher ? »

Il soupire avec exaspération et rétorque, las :

« Si j'ai pu marcher jusqu'ici, je peux bien poursuivre mes efforts encore un peu. »

Il agrémente sa phrase d'un faux sourire amusé. Il ne s'est sûrement jamais retrouvé dans un état aussi lamentable. Il pourrait être en pleine forme, avoir ses deux yeux, ne pas avoir peur de ce qui l'entoure (avoir peur d'un ciel rose... bon sang !), ainsi son attitude serait bien plus naturelle, son sourire rassurant (encore plus trompeur par conséquent). Or, actuellement, cette situation est très loin de la réalité, et le fait de s'en rappeler tire un nouveau soupir à Malphius. Fatigué, blessé, tête à moitié tombante, une main agrippée au bandage de son épaule droite à défaut d'avoir une poche ou la ranger, il se sent le plus vulnérable des humains. Face à un autre, qui a l'air... normal ? Enfin, ne soyons pas trop optimistes, peut-être qu'il crache des geysers de barbe à papa quand il est en colère. ...évitons de le vexer, dans ce cas.

« Tu sais à peu près où tu nous emmènes au moins ? »

Question stupide aussi. Pour sûr, il va amener Malphius dans une grande église aux murs verts et roses où volent de petits lutins bleus totalement ivres, et on le jettera dans la gueule d'une plante carnivore qui a des dents en mousse et qui chante des comptines pour enfant en russe. Tout à fait.

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Anonymous
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Lun 23 Fév - 19:09
« Si j'ai pu marcher jusqu'ici, je peux bien poursuivre mes efforts encore un peu. »



Elle voit bien qu'il risque de perdre pied rapidement, elle le pressent du moins, mais ne juge pas nécessaire d'insister. A son aise. Tant qu'il tient, et qu'il suit. Ensuite, ce sera certainement plus embêtant, encombrant. C'est sur elle (lui) que ça retombera, elle est en presque sûre.
Tant pis. Il faut recommencer à avancer avant qu'il n'arrive quelque chose, recommencer à avancer pour atteindre quelque chose. Un peu paradoxal avec des termes aussi ambigus que "quelque chose", mais que pouvait-on bien mettre à la place pour faire simple? Dans un monde qui rendait le langage et les habitudes compliqués pour imposer sa simplicité propre? Simplicité dure à exprimer avec le langage et les habitudes d'avant...

Elle avait repris la marche, après s'être rendu compte que Malphius parlait français, lui aussi, un fait auquel elle n'avait que peu prêté attention, mais qu'elle classa sans plus vouloir comprendre pour l'instant dans la catégorie hasard.
La voix de son nouveau compagnon cassé brise le silence et par la même occasion, le cours de ses réflexions peu productives.


« Tu sais à peu près où tu nous emmènes au moins ? »


Une bonne question, trop bonne question.
Janis aurait voulu rétorquer avec sa nouvelle voix virile que oui, elle (il) savait, ils allaient devant.
Cependant elle doutait que cela le rassure, autant qu'une réponse négative. Mais peu importait, elle n'avait rien d'autre à lui offrir pour le moment.


« Oui, devant. » rétorqua-t-elle d'une voix grave qu'elle ignora, se concentrant plutôt sur la confiance qu'elle devait véhiculer.


Pour appuyer son affirmation on ne peut plus professionnelle et précise (il n'y a là aucune ironie), elle lui adressa un regard allant plus ou moins avec celle-ci; déterminé, au possible. Il fallait que ce Malphius y croie et qu'il conserve son énergie (ou ce qu'il en restait), et qu'il ait un peu plus de nerfs durs, bon sang.
Mais il n'avait l'air actuellement qu'épuisé et blessé, et qu'à défaut de nerfs durs d'homme dur, il ne dégageait qu'une sorte de repliement douloureux et d'incertitude qu'elle-même chassait à coup de lance pierre imaginaire. Même un lance pierre lui aurait suffi pour avoir l'impression de pouvoir davantage les défendre. Non, cette dernière phrase était vraiment ironique, par contre.


Résumééé:
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Mar 24 Fév - 21:23
« Oui, devant. » répond l'autre.

Toujours un peu en retrait, Malphius pose un regard bien plus irrité sur Janis (cette fois c'est bon, il se souvient de son prénom). Devant... Où est le soleil ? Devant tes yeux, regarde. Où se trouve l'avenir ? Il est devant nous, idiot. Devant peut représenter tellement de choses. Or, dans cette situation et surtout dans ce décor, Malphius attend une réponse un minimum plus précise que cela. Mais il n'est certainement pas le seul à attendre des réponses, il en est certain, et l'autre a bien précisé être également perdu il y a quelques minutes.

Aussi, le jeune et arrogant blessé décide de se taire - pour un temps en tout cas. Il rattrape son retard pour être au niveau de Janis et pose sur lui un regard volontairement méfiant et insistant. Il n'aime pas faire confiance aux inconnus. Or, il est convaincu qu'ici, le plus ignorant des inconnus en sait plus sur cet environnement que lui-même. Avec son œil unique et sa fatigue, il est moins observateur qu'il ne pourrait l'être en temps normal, sachant qu'il l'est à la base relativement peu... Mais il faut également se dire qu'avant de représenter une personne bien spéciale tout le monde est inconnu aux yeux de tout le monde. Et dans ce contexte, une sage rencontre au coin de la rue où dans un café ne semble plus être option disponible. Il faut faire avec ; ou plutôt sans.

Agacé, Malphius se met à triturer un bout de bandage qui pend depuis sa taille, et renifle avec agacement. Dans cette situation, sauver les apparences est peine perdue, il a l'air bien trop misérable pour pouvoir se rattraper d'une façon ou d'une autre. Aussi, il fait part de cet agacement à celui qu'il a désigné comme son nouveau guide, en manifestant cela par des reniflements, des soupirs et finalement un ironique :

« Oserais-je gâcher tout l'effet de surprise en demandant à quoi s'apparente ce "devant" ? Et comment on sait qu'il faut aller là-bas ? »

Il faut bien aller quelque part, ça il s'en doute, mais le mieux est de savoir quel est ce quelque part. Et si il est conscient qu'il peut parfaitement repartir de son côté, Malphius apprécie de rester là à se montrer aussi pénible, ça le rassure. Et si l'autre le rejette, il peut très bien jouer les misérables blessés qui ne demandent qu'à trouver le repos et qui n'en peuvent plus de toutes ces oh, abominables souffrances.

Résumé:
Anonymous
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Mer 25 Fév - 14:40
Un instant elle pense que sa réponse lui suffira. Et puis il la rattrape, alors elle ralentit pour qu'il puisse tenir quelques temps à ce rythme.
Janis se mit à scruter l'horizon, avec l'espoir secret que au loin, bientôt, des constructions, quelles qu'elles soient, apparaîtront et leur fourniront un asile plus ou moins sûr. Ou alors que cette étendue vide et monotone prendra fin. L'homme (la femme) se met tout de même à appréhender l'effroyable possibilité qu'au final, il n'y ait rien. Rien d'autre que ce plat cabossé. Dans d'autres situations, jamais une telle probabilité n'aurait pu naître dans son esprit.
Absurde, improbable, impossible. Sur la carte, il y a le Sahara, qui, bien que vaste, a des limites définies, là, par un trait, comme pour la forêt d'Amazonie, comme l'immense désert d'Australie.
Absurde, improbable, impossible. Ce monde est absurde, pourtant. Dès que ses yeux se sont ouverts, ils sont tombés sur le ciel si chaotique et grotesque du monde, introduction flagrante et déboussolante sur la nature de l'endroit. Ce monde n'est pas un exemple exact à citer pour émettre des opinions censées.
Elle ne sait pas. Si cet endroit était simplement fait d'une plaine presque déserte, comment pourrait-il y avoir des êtres vivants? Il faudrait déjà qu'elle sache comment ils avaient vraiment atterri ici. Qu'elle accède à ses souvenirs. Ces souvenirs les plus récents, ceux de l'arrivée, s'ils existaient. A moins que des humains au hasard apparaissent ici, pop.

Janis surpris le regard de son compagne qui la lorgnait d'un oeil (le seul haha, dit la narration) hostile et sceptique, avant de tripoter ses bandages. Charmant. Excédée par l'attitude déplorable de l'individu (même si elle semblait parfaitement raccordé à la déplorable situation dans laquelle ils se trouvaient), l'homme ignora ses manifestations de mécontentements et commençant à sentir les limbes moroses de l'ennui couplé à l'irritation (sortie d'on ne sait où, puisqu'après tout, ce n'est pas de la faute de Malphius s'il est ch--AGAÇANT)(la narration est peu pacifique) l'envahir, elle tenta de reporter son attention sur les alentours; mais rien. Il n'y avait rien ici, à peine quelques végétaux desséchés et suspects, de couleurs étranges et ternes qui traînaient par ci par là, telle une anomalie au milieu de cette perfection de vide et de... sable?
L'une des choses lui agrippa méchamment le mollet lorsqu'elle (il?) passa à sa proximité, la griffant de ses petites épines déshydratées. Elle se brisa net sous la résistance de sa proie, beaucoup trop volumineuse et en bonne santé pour sa composition faible et sans eau.
Enfin, en bonne santé... Le corps dont elle était l'hôte lui semblait de plus en plus amorphe à mesure qu'ils avançaient, comme s'il n'avait été que peu utilisé. Soit son propriétaire ne fichait rien de ses journées, soit il n'avait jamais servi véritablement et n'avait été créé que pour la beauté de la chose (quoi que désigne la chose).


« Oserais-je gâcher tout l'effet de surprise en demandant à quoi s'apparente ce "devant" ? Et comment on sait qu'il faut aller là-bas ? » fit finalement Malphius, après ses insupportables démonstrations de "j'en ai marre et je veux le montrer" (la narration a malheureusement échoué à dénicher un pauvre synonyme potable d'"ennui", et abandonna suite à une découverte sublime de cela, qui acheva tout espoir avec avanie, accident, émoi, peine et autres termes magnifiques qu'elle ne put s'empêcher de cacher dans cette parenthèse, même si ce n'était peut-être pas si sublime).


L'effet de surprise. En quoi y avait-il un effet de surprise et... Bon sang. L'homme ne jugea pas utile de tourner la tête dans sa direction pour répondre, et répliqua d'un ton tranchant.


« Devant nous. Tout droit. Tu comprends? Et on ne sait pas qu'il faut aller là bas enfin, c'est simplement une question de jugeote. Si toutes les dix minutes on fait demi tour, j'espère bien que tu comprends qu'on ne va pas aller bien loin. »


Surtout avec toi sur le dos, mon gaillard. Mais cela, elle le garda pour elle.


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Anonymous
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Mer 25 Fév - 19:37
« Devant nous. Tout droit. Tu comprends ? Et on ne sait pas qu'il faut aller là bas enfin, c'est simplement une question de jugeote. Si toutes les dix minutes on fait demi tour, j'espère bien que tu comprends qu'on ne va pas aller bien loin. »

Un nouveau et imperceptible hochement de tête, et cette fois-ci Malphius retient son soupir. Il ne lui a suffit que ça. Ce ton implacable, c'est la limite que l'autre vient de planter juste en face de lui. Il sait bien qu'il ne va pas pouvoir se permettre d'être aussi infect tout le long du voyage, il voulait juste voir jusqu'où il pouvait aller. Or, il est sûr que si il insiste il va se prendre une ou deux remarques bien plus incisives, et peut-être même se faire envoyer balader par l'autre - qui aurait franchement dû le faire avant.
Bien entendu, ce n'est pas ÇA qui va l'empêcher de garder sa langue dans sa poche. Mais actuellement, c'est presque comme s'il était trop épuisé pour l'ouvrir. Heureusement, ou malheureusement tout dépend du point de vue, il commence presque à s'accoutumer à cet épuisement, que son cerveau prend plus comme un "fais avec" qu'un "vite, sinon ça va empirer". C'est sûr que ça va empirer, mais aussi abîmé et repoussant que son corps puisse être, il ne lui donne pas pour l'instant l'impression qu'il va bientôt s'effondrer pour un petit somme improvisé.

Quand bien-même J... Janis oui, n'a rien de bien passionnant où sympathique (cela dit, ça se comprend), il constitue en soi une source d'espoir ; Malphius n'est pas seul. En dépit de cela, il aurait bien aimé être dans un meilleur état. Si il se fait aussi à la présence de toutes ces plaies (disons qu'il n'a aucun souvenir d'un corps immaculé, ça simplifie les choses), il n'en demeure pas moins curieux de connaître leur provenance.

Il lâche son morceau de bandage et lève un regard vers Janis, en l'observant plus attentivement comme pour se distraire. Le spectacle n'étant pas bien divertissant, il détourne son attention de lui. À quoi penser, quand on est dans un décor étrange au point de le devenir trop et de nous faire perdre tout intérêt ? Aussi, quand tous nos souvenirs ont été aspirés par une petite paille ? Ce sont toujours les mêmes pensées, les mêmes critiques et les mêmes questions qui repassent en boucle dans sa petite tête abimée, et elles aussi finissent par accentuer son ennui. Mais cette fois, il a la décence de ne pas le manifester tout haut. Si l'autre fait des efforts pour le supporter, il peut bien en faire pour être supportable. La simple idée de s'empêcher de parler pour améliorer le confort de vie d'un parfait inconnu lui donne envie de grincer des dents, mais ce n'est pas comme s'il y avait une autre option. Il répond toutefois, presque arrogamment :

« Je comprends, oui. Mais son ton se radoucit quelque peu lorsqu'il ajoute : Tu es là depuis longtemps ? Qu'as-tu déjà vu ? »

Cette fois, c'est de la simple curiosité. Il se demande réellement depuis combien de temps l'autre est là. Or, ici, pas de montre, du moins pas à première vue, et si pour certains "longtemps" signifie une petite heure, pour d'autres il peut s'agir d'une bonne décennie. Mais encore une fois, il ne peut pas s'exprimer autrement. Lui-même n'est pas sûr de ce qu'il sait, son esprit lui paraît encore tout embrumé. Peut-être est-ce la douleur qui annihile ses capacités de réflexion, à moins que ce ne soit la fatigue, ou même la surprise et le choc constant que son environnement a sur lui.
Il décide de ne plus se poser de questions, de faire le vide dans sa tête, du moins autant que possible, pour se concentrer au mieux sur les réponses qu'il adresse à Janis, et ainsi essayer de se rattraper un maximum.
Force est d'avouer que dans cette situation, le plus étranger des inconnus peut se révéler être la chose la plus précieuse dont on puisse disposer.

Résumé:
Anonymous
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Mer 25 Fév - 23:20
Lebland en avait déjà marre de cette putain de ville. Il n'y avait pas la moindre petite trace de logique dans cet endroit. Ça devait être une sacré grosse centrale nucléaire qui avait explosé près d'ici, pour engendrer autant de mutations bizarres au mètre carré. Lebland se disait ça, mais au fond il n'y croyait pas. Aucune mutation au monde ne peut donner des dents à une chaise. Et ce n'était qu'une fraction de toutes les bizarreries qu'il avait vues.
Donc il en avait marre de cette ville. D'ailleurs, ça tombait bien, il venait de trouver une route qui menait à l'extérieur. Il ne doutait pas qu'il y aurait sûrement aussi des chaises à dentition au-dehors, mais avec un peu de chances, il n'y aurait QUE ça ...
Il marcha quelques minutes, ou peut-être quelque heures, il ne savait pas vraiment. Et puis.
Des gens. DES GENS. ENFIN. En plus, ils avaient l'air normaux. A première vue. A peu près. Si on exceptait la couleur des cheveux. Mais peu importe, il était bien albinos, lui.
Il s'approcha d'eux, presque joyeux. Et chercha un truc à dire.

« ... Il n'y a pas de soleil. »

Bon, certes, il était peut-être encore un peu sous le choc.

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Jeu 5 Mar - 17:13
Un moment de silence, à nouveau. Presque sans bruit extérieur. Seulement le bruit de leurs pas, et il n'y a plus ce... Scritchement lorsqu'il tire sur ses bandages en les tripotant. Elle s'efforce de ne pas se rendre compte qu'il l'observe, et attend. Que quelque chose se passe, encore, toujours. En laissant ses jambes (enfin, les jambes serait plus correct) la porter, espérant qu'elles le pourront quelques temps de plus, et celles de l'autre aussi.
Et puis il se passa enfin quelque chose. La voix de Malphius.
Vous croyiez quoi, qu'on allait directement passer à l'arrivée d'un individu qui parle du Soleil ou un truc comme ça? Du calme, s'il vous plait. C'est une narration lente qui agit ici; et les narrations lentes apprécient que les événements se s'enchaînent pas trop vites (surtout pour ceux qui la subissent. Ici, Janis, Malphius et les lecteurs. Mais revenons à la douce -quel gentil narrateur- voix de Malphius que nous avons délaissé impitoyablement).

La voix de Malphius vibra à nouveau dans l'air. Avec un petit accent hautain, auquel ne fit pas attention la jeune femme. Ou l'homme.


« Je comprends, oui. Une ombre de sourire assez soulagé apparut sur la face de l'être viril. Satisfait, aussi; peut-être n'était-elle si mal tombée que cela au final. Ca aurait pu être pire. Tu es là depuis longtemps ? Qu'as-tu déjà vu ? »
Je suis arrivée il y a peu, et je n'ai rien vu d'autre que ça. Inclination de tête désignant le paysage vide et monotone. Navrée. Par contre, j'ai entendu des sons de saxophone lointains. Mais peut-être n'était-ce que mon imagination. »

Inspiration pour lui retourner la question. Puisqu'on en était là, elle aurait bien voulu savoir comment il s'était retrouvé dans cet état.
Elle aait débité beaucoup de mots, beaucoup de phrases d'un coup. Au moins un peu utiles pour son compagnon; il savait désormais qu'elle n'avait pas d'expérience.
L'inspiration ne remplit pas son objectif. Du coin de l'oeil, elle vit une forme se dessiner dans la lumière des lieux, une ombre au pas régulier grandissante à mesure qu'elle s'approchait. A mesure qu'elle les rejoignait.
Janis se tut et l'observa. Un humain, albinos, mais semblait-il, en parfaite santé. Parfait, si Malphius lâchait, au moins étaient-ils deux à présent pour le traîner (elle n'envisageait pas trop la probabilité qu'il leur fausse compagnie sitôt arrivé, à moins qu'il ne soit en pèlerinage, en "solo" ou une débilité autre dans ce genre). S'il connaissait un peu les environs, encore mieux. Enfin, même si elle n'y croyait pas trop, si ce nouveau personnage pouvait avoir des connaissances en médecine et du matériel... Bon, il ne fallait pas trop rêver.


« ... Il n'y a pas de soleil. »


Oh. Après avoir rapidement vérifié la chose, qui n'avançait pas particulièrement leur situation, elle prit (encore) la parole.


« Janis et... Peut-être préférerait-il dire son nom. Malphius. Vous voyagez vers une destination particulière, vous êtes perdu? »


Elle préféra ne pas l'ensevelir d'entrée sous une masse de questions, histoire d'avoir de préférence des réponses complètes. Mais commençait un petit questionnaire en règle. En marchant, évidemment.

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Jeu 12 Mar - 20:01
Malphius se prépare à répondre de sa voix morne, mais un nouvel arrivant vient animer un peu la conversation. À sa façon, disons.

« ...Il n'y a pas de soleil. »

Le jeune homme aux cheveux violets lève un sourcil, suspicieux. On lui balance cette bombe alors que gagnait son cerveau l'espoir que ce type en sache un peu plus sur l'endroit où ils se trouvent et ce qu'il faut faire. Il laisse Janis répondre, sentant soudain un élan de solidarité envers lui - la sensation d'être à "deux contre un", même si bientôt ils risquent d'être à trois contre ce monde. Janis ne voudra sûrement pas l'abandonner, et lui-même préfère être le plus nombreux possible pour qu'ils aient plus de chances de s'en sortir. Sachant qu'il est le blessé et qu'il n'aura pas - ou peu - à prendre des risques, autant dire que ça l'arrange. Beaucoup.

« Janis et... Malphius. Vous voyagez vers une destination particulière, vous êtes perdu ? »

Malphius incline la tête et examine curieusement l'homme. Il a l'air... à peu près normal. La peau très claire, il doit être... hmm... ce mot qui sautille sur le bout de la langue de Malphius mais qui ne veut pas venir. Oh, et puis quelle importance. L'espace d'un instant, il se sent gagné par un étrange sentiment. De la ja... ja... jalousie peut-être ? Envers les deux. Eux qui sont en bon état, qui n'ont pas de plaies qui risquent de s'infecter ni un unique œil valide. Les chanceux. Au moins lui a-t-il droit à leur pitié. Cette pitié qui le répugne et qui l'arrange tout à la fois.
Finalement, tel un mort-vivant, son visage pâle et cerné se déforme par un sourire en coin mi-moqueur mi... mi quelque chose.

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Mar 24 Mar - 19:08
« Janis et... Malphius. Vous voyagez vers une destination particulière, vous êtes perdu ? »

Lebland se fit une petite liste mentale, comme lorsqu'il découvrait ses nouveaux élèves à chaque début d'année.
Janis. Semble être un homme, malgré son prénom relativement, euh, féminin. A préciser. Cheveux bleus, un peu plus grand que moi ... Mh. A ne pas provoquer. Peut être dangereux. Mais a l'air relativement sympathique. Ça va.
Il jeta un coup d'oeil à l'autre personne.
Malphius, donc. Drôle de nom. Couvert de bandages. Mauvais, ça, ça va s'infecter. Lui manque un oeil, apparemment. Euh, sourire assez peu rassurant. je préfère Janis, à choisir.

« Albin. (il préférait ne donner que son prénom. C'était déjà assez humiliant de s'appeler Albin quand on était albinos, alors Albin LEBLAND ...) Euh, oui, je suis plutôt perdu. Je suppose que personne n'a de GPS ... »

Hum. Pas sûr qu'ils apprécieraient son humour. Du coup, il préféra ne pas s'étendre sur d'autres sujets qui lui tenaient pourtant à coeur. Par exemple, comment les plantes de ce monde pratiquaient-elles la photosynthèse sans soleil ? Avec des chloroplastes mutés, peut-être ? À moins qu'elles ne se contentent de respirer à longueur de temps.

« Euh, simple curiosité, vous savez où vous allez ? Parce que moi non. »

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Jeu 16 Avr - 19:51
Elle écouta, attentive, la réponse de l'étranger. L'étranger. Mais bien sûr. Comme s'ils ne l'étaient pas tous ici, et Malphius et elle peut-être même plus encore que lui.
Albin. Facile à retenir, vu son allure.
La plaisanterie fut prise pour ce qu'elle semblait être, une tentative de rafraîchir l'atmosphère, ou peut-être s'attirer un peu de sympathie. C'est pourquoi elle ne trouva pas de réponse de sa part. Janis attendait la suite, ce qu'il y avait d'important derrière. Les mots entre les lignes ne servaient à rien, pourquoi lorsqu'elle était obligée d'écouter les gens ne comprenaient pas?
Ses jambes continuèrent de se mouvoir, une douleur progressive lui rappelant que le corps qu'elle habitait n'était sûrement pas habitué à faire de l'exercice. Le timbre d'Albin retentit finalement de nouveau dans l'air, après un temps.

« Euh, simple curiosité, vous savez où vous allez ? Parce que moi non.
- Nous non plus. Nous avons pris une direction de base, pour marcher droit, mais nous ne connaissons pour l'instant rien d'autre que ce paysage. » Elle souligna le nous presque sans le vouloir. Comme si elle voulait que le blessé ne relève pas sa tentative de faire croire à leur... Esprit d'équipe, peut-être? Solidarité? Avis convergents?

La pensée que l'individu était parti d'un endroit différent de ces immenses étendues désertes ne lui effleura même pas l'esprit. Elle commençait à croire qu'ici, il n'y avait rien d'autre que des humains perdus, des plantes étranges, du sable, des dunes, des bruits suspects et un ciel très louche. Et avait peu d'espoir quant à la durée qu'il leur restait, et plus encore pour celle de Malphius, qu'elle pensait d'autant plus courte.
Mais on dit que les pires s'en vont les derniers, il me semble, songea l'homme en le scrutant, et à mon humble avis l'albinos paraît avoir meilleur fond que celui-là.

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Folie d'Esquisse
Messages : 1036
Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Ven 8 Mai - 21:10

Tandis que vous errez toujours sans but, un cri vous parvient, déchirant le silence comme un sillon bleu transpercerait le ciel. Le son de la vie, une goutte d'humanité dans le désert. N'allez-vous pas de rencontre en rencontre ?

« AU ZECOURS !!!!!! »

Une silhouette humaine noyée dans l'horizon se répand en alertes alors que vous ne discernez pas la moindre trace d'objet à ses côtés, si ce n'est un véhicule immobile apparenté à une simple voiture. Cèderez-vous à l'appel de l'avidité ou de l'altruisme ?

Si vous décidez d'approcher pour voir de plus près:


Si jamais vous voyez qu'il n'y a pas de réponse en deux semaines et pas de notification d'absence, vous pouvez chambouler un peu les tours histoire de vous débloquer ♫
Tout le monde n'est pas obligé de faire le même choix : certains peuvent se jeter sur la bagnole, d'autres aider l'inconnu, ou d'autres encore continuer leur route...




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
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Lun 6 Juil - 23:40
« Nous non plus. Nous avons pris une direction de base, pour marcher droit, mais nous ne connaissons pour l'instant rien d'autre que ce paysage. »

Bon. Plus qu'à compter sur la chance alors. Ils finiraient bien par arriver quelque part. Même si Albin commençait déjà à en avoir marre de marcher. Si au moins il savait où il allait ... mais même pas. C'était un peu comme commencer à corriger des copies sans savoir combien il y en a, et donc sans savoir combien de temps ça prendra. En d'autres termes, c'était quelque chose de chiant à durée indéterminée.

« AU ZECOURS !!!!!! »

Ah. Un peu d'animation.
Albin mit une main en visière et regarda vers la source du cri. Il vit vaguement une silhouette humaine, mais de ce qu'il pensait avoir compris de ce monde, il fallait s'attendre à tout. Qui lui disait qu'il s'agissait réellement d'un humain, et pas de, euh ... un skateboard doué de parole ? Mais surtout, pourquoi diable ce type gueulait-il comme ça ? Peut-être qu'il subissait une attaque de termites ninja ? Pour le savoir, il n'y avait qu'une option. Se rapprocher.

« Je sais pas vous, mais moi je vais voir. En plus y'a une bagnole, ça peut servir, mine de rien ... »

Sans attendre de réponse de la part de ses compagnons de voyage, Albin se rapprocha prudemment de l'apparition.

« AIZEZ-MOI! ZE ZUIS COINZÉ ! » cria de nouveau l'homme, qui était bien un homme et non pas un skateboard.

« Ça va, ça va, j'arrive. Pas la peine de hurler. »

L'homme était visiblement en train de s'enfoncer dans le sol. Des sables mouvants ? C'était malin, ça ... Qu'est-ce qu'il était venu faire ici, aussi ?

« Je vois pas pourquoi vous hurlez comme ça. C'est juste des sables mouvants. Arrivé à la poitrine, vous ne pourrez pas vous enfoncer plus. Grâce à la poussée d'Archimède. C'est comme flotter dans l'eau, sauf que vous flottez deux fois mieux. Aucun risque immédiat, donc. »

Albin tâta prudemment le sol devant lui du bout du pied. Aucun risque immédiat, peut-être, mais il fallait peut-être songer à sortir ce brave homme de là. Et après, ils pourraient essayer de démarrer la voiture.

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