[Devant l'entrée] Rencontre d'infirmes.

Bubulle (qui RP)
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Bubulle (qui RP)
Sam 28 Mai - 20:02
Il errait dans les couloirs, sans savoir où aller, il avait une affaire urgente à accomplir.
Il avait quitté le jardin et, par la même occasion, abandonné  la petite fille et l'homme aux cheveux blancs, caractéristique fort étrange pour une personne qui semblait pourtant jeune. Bubulle se disait que la chirurgie esthétique faisait des miracles de nos jours et cela expliquait la transformation fortuite d'Excarpelibur : trancher des personnes âgées, ce n'est pas très gentil, même des cannibales. 
Sur cette leçon de vie donnée par l'épée elle-même, il réalisa que la fillette n'était surement plus de ce monde; monde qu'il pensait toujours être le sien. Il était triste, et un peu embêté, une fois la nouvelle répandue sa ville organiserait sans doute une marche blanche en l'honneur de la disparue, et le problème des marches blanches était évident pour Bubulle, il fallait marcher. Soudain une alarme retentit, un bruit strident accompagné de l'écoulement des arroseurs automatiques ces derniers rappelèrent à son corps la raison de son départ précipité, l'auto-proclamé homme-poisson ne pouvait s'empêcher de gesticuler dans tous les sens néanmoins il ne devait pas se faire remarquer dans la base des cannibales. Il adopta une discrétion digne d'un ninja atteint de Parkinson, des pas légers brisés par ses tremblements. Il déambula de cette manière pendant de nombreuses minutes en ouvrant toutes les portes sur son chemin sans succès. Le signal perçant continuait cependant il était loin de comprendre sa signification, pour lui c'était l'oeuvre de ces mangeurs d'homme, une fête dont la musique  douteuse serait cette alarme, chose qui ne l'étonnait guère puisqu'ils avaient ces horribles globes oculaires en guise d'éclairage. Pour passer le temps et possiblement calmer son envie il débuta un petit rap, se servant de l'insupportable bruit  comme d'une instru.

Les cannibales animent mal leurs rées-soi,
Leur habitat grave minable me déçoit.
J'ai soif et la vessie prête à pisser,
Les cabinets sont p'tet là, qui sait ?


La réponse était négative, il ne trouva pas les toilettes mais finit par sortir du bâtiment, il fit la petite commission à l'abri des regards et aperçu au loin une demoiselle dont la jambe était bandée, l'hygiène d'abord, le jeune homme se lava les mains à l'aide du flux d'eau puis s'empressa de rejoindre l'inconnue. Bubulle lui saisit les mains et la regarda droit dans les yeux. Enfin droit dans un seul de ses yeux, l'homme-poisson n'ayant qu'un oeil valide.

Ces monstres ont déjà entamé ta jambe... Mais ne t'inquiète pas, je suis là désormais. Je te protégerais de ces maudits cannibales  !  

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Lun 13 Juin - 12:06
Elle observait la scène, seule, assise à quelques mètres de la foule. Ambros s'était absenté pour quelques minutes. Elle n'était pas sûre d'avoir bien compris pourquoi. Sa voix s'était perdue dans le vacarme de la Base… Il avait sûrement promis qu'il serait rapidement de retour… Ça ou quelque chose d'autre… Les gens tentaient toujours de rassurer, de se rassurer avant de partir. Elle aussi, avait dit qu'elle serait de retour en quittant le manoir… Elle n'était pas encore revenue. Elle n'avait pas pu. Elle ne le pouvait pas et ne pourrait sûrement pas avant un certain temps…

Foutue jambe.

Elle était devenue un poids. Littéralement. Ambros avait dû la porter jusqu'à la sortie. Elle n'avait pas pu aider les gens à évacuer, elle n'avait pu qu'écouter le discours des cyantifiques sans rien faire.

Foutu bruit.

Une jambe cassée ne suffisait pas, il fallait évidemment qu'un mal de tête vienne s'en mêler… Elle soupira. Elle a allait finir par craquer, encore. Elle était ridicule. Combien de fois avait-elle eu l'impression de perdre pied, depuis deux jours ? Elle s'était laissé aller dans la gare, devant Alev, et maintenant…

Elle leva les yeux, surprise. Quelqu'un venait de lui prendre le bras. C'était un jeune homme roux, borgne, et dont le bras droit était grossièrement bandé… Son visage ne lui était pas familier. Elle n'avait pas encore dû le croiser… Était-ce un habitant de la Base militaire ?

- Ces monstres ont déjà entamé ta jambe... Mais ne t'inquiète pas, je suis là désormais. Je te protégerai de ces maudits cannibales !

Oh… Pourquoi attirait-elle toujours ce genre de cas, en ce moment ? Enfin… Il ne pourrait pas être pire que le vieux de la cuisine, non ?

- Des cannibales ? Euh… Tu veux parler des objets ?

Elle sourit faiblement à l'inconnu.

- En tout cas, cette jambe n'a pas été "entamée". Je me la suis juste cassée en tombant dans un fossé… Rien d'extraordinaire.

"Rien d'extraordinaire." Oui, c'était de bons mots pour la qualifier…

- Et toi… Enfin, je veux dire, si ce n'est pas indiscret… Qu'est-il arrivé à ton bras ?

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Bubulle (qui RP)
Mer 15 Juin - 3:53
Des objets ? De quoi pouvait-elle bien parler ? Un cannibale ne peut pas être un objet, ou alors ces monstres seraient des sortes de cyborg, une éventualité que Bubulle prit en compte néanmoins la demoiselle était loin de paraitre fiable avec son sourire gêné. Elle devait cacher quelque chose.

C'était sûr.  De plus se casser la jambe en tombant dans un fossé, il ne fallait, définitivement, pas être douée.

Peut-être était-elle victime du syndrome de Stockholm et tentait de protéger ses ravisseurs affamés ou bien... Oui. Et si en fait... La solution lui apparut en se répétant la fin de la phrase de la jeune femme : "un fossé ". Il fallait prendre le problème dans l'autre sens, "c'est faux, hein". Un message codé !

L'inconnue ne s'était donc pas fait cela à cause d'une chute cependant elle avait nié l'implication des cannibales. Vint alors sa question, qu'était-il arrivé à son bras... C'était désormais clair, en lui retournant la question, elle lui donnait un nouvel indice. Ils étaient pareils !

Bubulle lui lâcha la main et commença à dévoiler son bras parsemé d'écailles aux reflets orangés.

Tu es donc une sirène, une compatriote,
Je suis l'homme-poisson aux écailles griottes.


Il lui tendit sa main en guise de salutation.

Enchanté, je m'appelle Bubulle, j'habite au sixième et toi ?

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Jeu 23 Juin - 1:05
L'inconnu retira les bandages de son bras droit, laissant apparaître les rangées d'écailles orangées couvrant sa peau. Derpina fronça les sourcils. Ce bras ressemblait curieusement au "bras dragon" de Robyn… Elle ignorait que les écailles étaient aussi populaires au sein de l'Esquisse… Qui sait, les deux jeunes hommes pourraient peut-être se rencontrer et s'allier pour lancer une nouvelle mode… Ce genre de motif ferait fureur.

Tu deviens sarcastique, maintenant ?

Peut-être.
Ou peut-être pas.

Savoir ce qu'elle était, ce qu'elle devait… Tout cela n'avait pas une si grande importance. Elle finirait probablement folle, comme la majorité de la population locale. Elle parlerait à son tour de sirène, de poissons, de repas chez Louis XIV et toutes ces autres absurdités qui avaient sûrement bien plus de sens que sa misérable existence.

Folle, oui.
Ou morte avant d'être folle.

Tôt ou tard, cela viendrait. Des objets, d'une tempête ou d'une chute dans un fossé… Tous les hommes doivent mourir un jour, l'Esquisse avait juste le don d'accélérer les choses. Pourquoi vivait-elle, après tout ? Pour essayer de sortir de ce monde de tarés ? Pour protéger les enfants du manoir ? Imaginer la raison de sa mort était bien plus aisé que de trouver la raison de sa vie…

Tu plaisantes en pensant au bras de Robyn mais tu ne sais même pas s'il est encore vivant.

Sarcastique, folle, morte, inutile…
De belles perspectives d'avenir.

À nouveau, elle leva les yeux vers le jeune homme. Ce monde lui avait pris un œil, transformé un bras… Comment finirait-il, lui ? Avait-il souffert ? Avait-il eu ces moments de doute ?

Une main tendue.

- Enchanté, je m'appelle Bubulle, j'habite au sixième et toi ?

Il habitait au sixième étage ? Le sixième étage de quoi ? Peut-être de… Non. Elle renonçait définitivement à comprendre.

Elle attrapa sa main, la serra faiblement avant répondre d'une voix lasse.

- Derpina ou Émilie… Appelle-moi comme tu veux. Même Sirène pourrait faire l'affaire… Et je ne sais pas à quel étage je suis censée habiter, mais il est sûrement très bas…

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Bubulle (qui RP)
Mer 17 Aoû - 5:35
La réponse de la femme aux cheveux roses fut troublante et il en était de même pour son attitude.
Elle semblait ailleurs. Perdue. Une poigne spectrale, des doigts de fée défaits de toute magie. Un voile de marasme la recouvrait, sa voix vidait l'amertume accumulée envers ce monde, cette terre sur laquelle sa joie gisait.

Le jeune homme ne comprenait pas jusqu'au moment où les mots mornes de la demoiselle l'atteignirent.

Il n'en revenait pas ses oreilles mais il comprit le maux qui la rongeait. Pour lui , l'auto-proclamé homme-poisson, il n'y avait aucun doute, il était peut-être nouveau dans l'Esquisse mais spécialiste quand il s'agissait de manque d'envie, il connaissait cela mieux que quiconque. Il savait à quel point cela pouvait être épuisant de subir sa vie et la personne en face avait, assurément, un poids énorme sur ces épaules. Il n'en revenait pas qu'elle puisse encore tenir fasse à un tel fardeau qu'elle devait supportait depuis si longtemps.

J'me doute que t'aim'rais être en phase terminale,
Parce que c'est vrai qu'il est à chier ton blase, Derpina,
Et qu'en cours, celles qui tirent les rênes t'humilient,
Mais j'vais t'venir en s'cours; j'te garantis, Sirène Émilie.  


Bubulle considérait le problème résolu mais il ne fallait pas oublier ses propres soucis, il ne savait pas comment sortir.

Par contre, t'as dit que t'habitais plus bas mais est-ce que tu sais comment on fait pour remonter ? C'est pas tout mais ma mère m'attend et la télé aussi, j'devais juste vider les poubelles à la base. Et entre-nous, la déco est pas top ici.  

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Dim 9 Oct - 16:13
Que racontait-il ?
Que s'imaginait-il ?
Une histoire de mauvais nom, de harcèlement ?
Elle ne comprenait pas.
Elle n'était pas sûre de vouloir comprendre.

Elle n'était pas sûre de vouloir continuer à…

Elle jaugea une dernière fois son interlocuteur, retenant un énième soupir.



Fou ou nouveau ?
Fou et nouveau ?

Ou peut-être que cette personne était parfaitement saine d'esprit. Peut-être que les propos de tous les gens qu'elle croisait faisaient parfaitement sens et que c'était elle qui perdait la raison. De toute façon, au point où elle en était, elle aurait été bien incapable de faire la différence…

- Par contre, t'as dit que t'habitais plus bas mais est-ce que tu sais comment on fait pour remonter ? C'est pas tout mais ma mère m'attend et la télé aussi, j'devais juste vider les poubelles à la base. Et entre-nous, la déco est pas top ici.

Et maintenant ? Qu'était-elle supposée répondre ? Tenter de briser ses illusions pour l'aider ?

À quoi bon ?

- Tu rentres dans le bâtiment là-bas et tu prends la première porte à gauche.

Tant pis. Elle en avait assez.

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Bubulle (qui RP)
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Bubulle (qui RP)
Dim 9 Oct - 20:44
Ok, merci. 

Sur ces mots, Bubulle s'en alla.

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Dim 9 Oct - 21:30
Enfin. songea Derpina.

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Mar 25 Oct - 15:47
Évènements précédents

Une étreinte. Une bien douce étreinte. Tu vacilles légèrement. Ce n'était pas prévu, non. Mais ta tête se vide, laissant mes paroles et les quelques mots de Diablo raisonner.

« Ça va aller. »

Non, ça ne va pas aller, et tu le sais.
Tu sais que ce n'est que le début d'une longue agonie.
Tu sais qu'en allant vers la base, ça n'ira pas.
Tu sais tout ça.
Pour autant. Là, à cet instant précis, tu allais de nouveau perdre tout tes moyens.
Tu allais à nouveau fondre en larme.
Personne ne t'avait pris dans les bras de cette façon.
Personne n'avait essayé de te consoler, de te rassurer de la sorte.

Mais tu avais pris une résolution.  

Et si l'espace d'un instant tu t'es reposée sur le corps frêle de Diablo, tu t'es ressaisie bien vite, juste avant qu'il ne te relâche pour emprisonner ta seule main valide.  Tous ses gestes n'étaient que douceur et respect, cela te troublait, tu n'avais pas l'habitude. Ce gamin montrait à ton égard une attention nouvelle qui t'effrayait autant qu'elle te rassurait. Tu ne voulais pas montrer de faiblesse, surtout pas devant lui. Tu ne voulais pas perdre la face, tu ne voulais pas montrer à nouveau à quel point tu es faible en réalité. Mais n'est-il pas déjà trop tard pour ce genre de réflexion ?  

Mais quand bien même toutes ses belles pensées, tu te laisse emportée par Diablo. Tu courrais derrière, sans réellement chercher à lâcher sa main. Encore une fois, tu te laisses faire. Est-ce une manie chez toi ? Vas-tu changer de cible et laisser l'autre rouquin insensible ?

Non ? Pourquoi donc ? Ce type ne mérite pas autant d'acharnement, autant de sentiments inutiles. Il ne les comprends pas. Et il ne te comprendra jamais aussi bien que le gamin qui te fait à présent longer les murs pour éviter une casserole carnivore au détour d'une ruelle.

Ah. Mais tu ne veux peut-être pas que quelqu'un te comprenne. Tu ne veux peut-être pas que quelqu'un soit capable de comprendre cette Cydna si faiblarde que tu es réellement. Tu te voile la face. Tu n'es pas une guerrière, loin de là. Tu te dis peut-être qu'en aimant un type qui ne te verras jamais telle que tu es, tu deviendras cette femme que tu as toujours voulu être ?

Quelle naïveté. C'est édifiant.

Mais tu n'as pas le temps de m'argumenter quoi que ce soit, car au terme d'une course effrénée - bien plus qu'on ne pourrait penser en voyant le gabarit de Diablo – tu te retrouves face à la source des hurlements stridents. Et face à une rouquine handicapée restée juste devant l'entrée. Tu te débarrasse de la main du diablotin afin de serrer le poing et tu t'approche d'elle. Il est temps d'endosser ton rôle de guerrière.

« Excusez-moi ? Vous allez bien ? Savez-vous pourquoi la base hurle de la sorte ? »

M'oui, c'est un bon début. Tu pourrais avoir l'air un poil plus affolée par contre, ce serait pas mal. Ou plus impliquée, je sais pas. Ce rôle est encore à parfaire.

Résumé :
Anonymous
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Sam 5 Nov - 11:23
Plié en deux et les mains sur ses genoux, Diablo tente tant bien que mal de reprendre son souffle. S’il n’est pas encore mort et a acquis certains réflexes salvateurs, son corps est encore très loin de tenir la cadence. Alors, arrivé à la Base, il laisse le côté social à sa camarade et se concentre sur sa respiration. Vouloir être utile est une chose, réussir en est une autre. Plus que l’adrénaline, c’est la peur qui fait encore s’affoler son cœur. Peur d’échouer. Peur que Cydna doive en affronter les conséquences. Avoir un mort sur les bras est une chose, en être responsable... Diablo ne sait pas s’il le supporterait. Il y a des choses qu’il... ne peut pas encore faire.

Encore ?

Le diablotin cligne des yeux, puis secoue la tête. Ce n’est pas le moment d’y penser.

Il... Il veut juste que Cydna aille bien.

Diablo redresse vivement la tête, jette un coup d’œil presque saccadé à sa camarade d'infortune. Elle est toujours là. Tout va bien.

Et la Base hurle toujours.

Non. Cela ne va pas.

Avec un bref soupir, l’adolescent se redresse et après un ultime regard pour Cydna, embrasse toute la scène en fronçant les sourcils. Pivotant à droite et à gauche, Diablo semble presque sur ressort, à se tourner systématiquement dans la direction qu’il regarde, à pencher la tête d’un côté puis de l’autre.

Pas d’Objets à l’horizon. Les défenses de la Base ne sont pas activées. Pas une attaque.

Diablo souffle, soulagé, puis se tourne à nouveau vers la source de tout cet affolement. Hurler n’est... peut-être pas le terme qu’il aurait employé – ce... ce n’est pas une personne. Mais ses oreilles pointues vibrent littéralement face à l’agression, et ce n’est pas si loin de la vérité.

Pas une attaque.

— J’espère qu’il n’y a plus personne à l’intérieur...

La voix de Diablo n’a jamais porté bien haut, encore moins maintenant, mais il n’est pas assez éloigné des deux jeunes filles pour que sa « réflexion » ne soit pas tout à fait audible.

Si le problème n’est pas à l’extérieur, c’est qu’il est à l’intérieur.


Spoiler:
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Mer 9 Nov - 0:32
Soyez reconnaissants envers Al
Alors que Derpina s'apprête à répondre, vous entendez au loin, entre deux hurlements de base, une porte s'ouvrir sur la droite de la base. Il s'agit de celle du garage, duquel commence à s'étendre l'eau jusqu'alors contenue dans la pièce. Si l'eau n'était pas assez haute pour emporter les véhicules à l'intérieur, reste qu'un pouce-pouce monoplace décoré d'haricots et dont les roues, recouvertes de riz grisâtres, ont commencé à gonfler, suit le court de l'eau et sort lentement du local. Il s'arrête quelques mètres plus loin, les roues étant devenues visqueuse à force de boire l'eau.
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Jeu 10 Nov - 18:09
Alors que les derniers accords de Surf Beat laissaient place à ceux de Hoy no me puedo levantar, le rugissement d'une alarme devint distinctement audible. Mettant le morceau en pause, elle tendit l'oreille. Quelques pas de plus, et il devint clair que le bâtiment vers lequel elle se dirigeait était l'origine de ce son strident.

'Ce serait donc habité…?' La question resterait bien évidemment sans réponse tant qu'elle n'arriverait pas au bout de son périple. Toutefois elle amenait avec elle d'autres interrogations; qui y habitait? Etaient-ils – à supposer qu'ils étaient plusieurs – hostiles? Pourquoi le signal d'alerte était-il engagé?

Bien décidée à pouvoir y répondre, elle et continua d'avancer. Le bâtiment, maintenant qu'elle pouvait en avoir une vision d'ensemble assez précise, était assez intimidant. Haut de trois étages, ses murs étaient épais et gris, ses entrées larges; il y avait en outre deux observatoires, dont un en ruines, et un étrange canon sur le toit. Au moins, à la question 'qu'est-ce que c'est que cet endroit?' elle pouvait répondre sans trop de risques; un bâtiment militaire, selon toute apparence. Et, vu les fissures qu'elle pouvait apercevoir, pas récent de surcroît.

C'est à ce moment, alors que l'assourdissante alarme décida enfin de se taire, qu'elle aperçut les trois personnes qui se tenaient près de l'entrée de l'édifice. Au début rassurée de rencontrer des silhouettes humaines, sa confiance fut rapidement ébranlée lorsqu'elle s'attarda plus longuement sur chacune d'entre elles. La première était une jeune fille rousse, assise et avec un bandage sur la jambe; la seconde, une autre jeune fille cette fois blonde et pâle, paraissait avoir une chauve-souris en guise de main gauche; la dernière enfin, était un adolescent aux airs de démon – peau grise, cornes jaunes dépassant de cheveux bruns touffus, queue de diablotin.

En toute honnêteté, elle hésita à avancer plus. Mais au fond, à quoi s'attendait-elle? Depuis qu'elle s'était réveillée dans cet endroit elle était allée d'absurdité en absurdité… alors une de plus… Probablement fallait-il attribuer tout ceci à son mal de tête, qui même affaibli ne semblait pas près de la quitter. Ou alors que ces gens étaient tout simplement déguisés. Si elle était réveillée, alors elle était, d'une façon ou d'une autre, dans le monde réel – avec la rationalité que ça impliquait.

Tout à coup, un autre jeune homme sortit du bâtiment. Roux, portant des lunettes et arborant une tête de mort sur son T-shirt. En plus d'être totalement trempé, il semblait exténué. Sans lui prêter attention il se dirigea vers le groupe, commençant à essorer ses vêtements.

Elle prit son inspiration, enleva ses écouteurs, et se résolut à les aborder. Après tout, elle ne perdrait pas grand chose à tenter de trouver une réponse à toutes les interrogations qu'elle se posait. Une fois suffisamment proche, et tentant de ne pas prendre un ton trop hésitant, elle s'adressa directement à eux;

"Euh… bonjour…?"

Résumé:


Dernière édition par Silver le Ven 11 Nov - 16:08, édité 7 fois
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Jeu 10 Nov - 18:22

Note : Suite du RP dans le sous-sol (mentionné par Voix). J'ai pas mentionné Latro afin de lui laisser la liberté de se pointer derrière (étant donné qu'on en avait parlé vite fait et tout)
(et oui ce post sert à rien /meurt)




A. Che. Vez. Moi.
À mort les tuyaux. À mort la flotte. À mort la Base. À mort les putains d'alarmes. À mort l'Esquisse.


Telle était la pensée joyeuse d'Al après une toute aussi excitante traversée de la Base noyée par les eaux. Frais et galant comme un prince charmant atteint de la grippe et trimballé malgré lui dans toutes les catacombes du royaume, il arborait donc un sympathique teint de cadavre. Qui n'eut pas envie d'aller serrer la pince à cet être qui souriait autant qu'une photo d'identité ? Qui n'eut pas l'envie soudaine de proposer un petit match de foot à cette personne âgée cachée dans un corps de jeune ?

C'est donc avec toute sa bonne humeur exprimée qu'Al débarqua à l'entrée, stable et fiable à la manière d'un malade de Parkinson - il fallait dire que les tremblements intempestifs dûs à la température n'aidaient pas beaucoup. Voire pas du tout. On avait là soit un petit chiot (ne pas oublier les yeux rougis car défoncés par un gaz irritant dans le sous-sol, longue histoire) que l'on voudrait enrouler dans une serviette, soit un vétéran de guerre. Soit, eh bien, juste Al, mais en plus mauvaise forme que d'habitude. Dans tous les cas, il n'adressa qu'un vague regard à la rousse (qu'il ne connaissait pas mais avec laquelle il n'avait pas vraiment l'intention de faire les présentations, là tout de suite), que de brèves salutations à Cydna (qu'il avait évité toute la journée et qu'il devrait probablement être surpris de revoir, mais là, il ne réagissait pas plus que ça), qu'un très vague rictus à Diablo (qu'il n'avait pas vu depuis le Jour 2, oh vraiment, c'était la cascade aujourd'hui, mais qui l'indifférait actuellement) et hum, eh bien, ce qu'il restait à la dernière personne qui venait les rejoindre, c'est-à-dire... Pas grand chose. À part son allégresse la plus absolue.

C'est dire, il était trop crevé pour se soucier de son image et de son égo.


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Ven 11 Nov - 15:14
Un bruit. Un bruit d'une porte qui s'ouvre, à peine audible à cause du boucan de la base. Mais tu l'as perçu. Alors tu regarde sur ta gauche, méfiante, attentive. Jusqu'à ce que tu vois l'un des véhicules du garage partir pitoyablement à la dérive à l'aide d'un déversement d'eau avant de se laisser mourir au milieu de rien.

De l'eau et une alarme. Je crois que nous n'avons plus besoin de plus d'informations pour comprendre qu'il s'agit d'une alarme incendie. Alors tu recules un peu et regarde la base, essaie de voir s'il y a de la fumée qui s'y dégage… Il ne semble pas que ce soit le cas. Tu soupires, rassurée. Tu reviens alors vers Diablo et la rouquine afin d'essayer d'élaborer un plan ou quelque chose pour que cette alarme cesse…

Jusqu'à ce qu'elle s'arrête effectivement.

Alors tu te figes et tu regardes la base. Au vu du temps qu'elle a mit avant de s'arrêter, c'est quelqu'un qui a du faire en sorte que tout ceci se taise. Et toi, tu n'as rien pu faire. Mais n'est-ce pas plus mal ? Ne reste pas comme ça voyons ! Tu peux aller voir les dégâts, ou aider la pauvre rouquine, je sais pas…

Oh mais. Regarde qui sort de la base… Attends. Non mais je rêve ! Ce rouquin, à qui tu as sauvé les miches pas plus tard qu’hier t’as à peine saluée ?! Et l'autre nouvelle qui s’incruste... Non mais rega---
Oh. Merde.

Non, non, non, non.
Dis quelque chose !
Suggère quelque chose !
Cris quelque chose !
Hurle quelque chose !
Crise quelque chose !
Pleure quelque chose !
Fais quelque chose !
Réagis !
Cydna !

Et vous là, autour, vous voyez pas qu'elle sombre ?! Oh ! Réaction, faites quelque chose, rendez-vous utile pour une fois ! Demandez lui, parlez-lui ! Même toi, la nouvelle ! M'en fiche si tu penses que c'est pas tes oignons !
Et toi, là, tu vas juste abandonner comme ça, sans rien faire ? Tu as pris une décision je te rappelle ! Si tu es utile ! Plus utile que ces abrutis ! C'est pas parce que l'alarme s'est arrêté que c'est eux qui ont agis ! Ce doit être ces cyantifiques, ou quelque chose ! Toi tu… Tu défends, voilà ! Laisse les bases besognes aux autres, toi tu t'occupes de leur sécurité ! Quoi le rouquin ? Oui, il a l'air exténué mais… Mais tu sais bien qu'il est pas sportif alors… Il a du vouloir se rendre utile avant d'essuyer un échec cuisant et partir pleurer dans un coin ? Non parce que lui, sauver la base, tu imagines un peu ?!

« Il y a…. »

Mais. Mais redresse-toi ! Parle un peu plus fort, tu es une guerrière ! Et ne regarde pas Al l'air si abattue !

« Il y a quelque chose que je puisse faire pour… aider? »

Non, ne te rabaisse pas à ça… !
Et vous là. Vous avez juste intérêt à dire « oui » et à lui dire quoi faire.
Vous avez vraiment intérêt.
Ou je vous le pardonnerai jamais.

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Ven 11 Nov - 17:36
Elle se retint de claquer la langue d'agacement devant la non-réponse du groupe. A la place, elle les toisa pendant un moment; aucun n'avait vraiment l'air de la regarder, et tous avaient la mine plus ou moins déconfite. A y regarder de plus près, la rousse avait l'air d'être salement amochée – une chute, très probablement. Le démon semblait à la fois essoufflé et préoccupé, le roux proche de l'évanouissement. La blonde à la main chauve-souris, enfin, était pâle comme un linge, le regard vide.

'Bon dieu mais qu'est-ce qui se passe ici?'
, se demanda-t-elle alors. Ils étaient dans un tel état qu'elle se posait de sérieuses questions quant à leurs capacités de communication. Au moins elle pouvait être rassurée sur un point, un tant soit peu que cela pouvait être qualifié de rassurant; ils étaient tous au moins autant dans la galère qu'elle. Probablement ne refuseraient-ils pas un échange de bons procédés… ce qui serait un bon moyen de savoir si elle pouvait leur accorder ne serait-ce qu'un minimum de confiance.

Alors qu'elle cherchait rapidement quel genre d'offre elle pourrait leur faire à cette fin, elle vit la blonde réussir pendant un bref instant à s'arracher à sa torpeur, avant de bredouiller;

"Il y a quelque chose que je puisse faire pour… aider?"

Divine providence. Exactement ce qu'il lui fallait.

"Oh ça oui.", répondit la métisse avec un sourire sûrement bien trop nerveux. "Au moins répondre à une question débile."

La blonde la regarda. Malgré son air toujours aussi détaché, son attention semblait avoir été attirée avec succès. 'Bien. On avance.' A présent, il fallait rester dans la lancée.

"Pour l'amour du ciel, qu'est-ce que c'est que cet endroit?"

Résumé:
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Ven 11 Nov - 18:30
Et voilà. Seule. Encore. Et encore à te parler à toi-même, par dessus le marché. Encore en train d'imiter hum… La voix de la fille que tu étais avant ? Ta conscience ? Je ne sais pas trop… Si tu continues sur cette voie tu vas finir avec de sérieux troubles de la personnalité. Pire que la schizophrénie mal jouée des personnages sur les forums de rôle-play cliché. Tu devrais peut-être te remettre en question… Tu viens quand même d'envoyer un pauvre gars aller se perdre dans la base juste pour avoir la paix. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais c'était assez mesquin. Tu mérites bien de monologuer toute seule, tiens…

- Excusez-moi ? Vous allez bien ? Savez-vous pourquoi la base hurle de la sorte ?

Derpina releva les yeux et observa le visage grave de la jeune femme qui venait de lui adresser la parole. Elle était blonde, pâle, et une aile de chauve-souris se tenait à la place sa main gauche. Elle était accompagnée d'un jeune homme à la peau grise qui se tenait légèrement en retrait. Il paraissait anxieux… Ce qui était tout à fait compréhensible, compte tenu de la situation. Personne n'avait compris pourquoi l'alarme s'était déclenchée, pas même les espèces de scientifiques qui l'avaient pourtant installée…

- Je crois que que personne ne le…

Elle laissa sa phrase inachevée, prise au dépourvu par l'arrêt soudain de l'alarme. Si elle avait voulu parler en oxymores, elle aurait sûrement qualifié ce silence d'assourdissant.

- Euh… bonjour…?

Plus si assourdissant, en fin de compte. Une autre jeune femme, brune cette fois, était venue les rejoindre. Derpina haussa un sourcil. L'entrée de la base était plus fréquentée qu'elle ne le pensait. Elle pourrait peut-être instaurer un péage. Ou envoyer se perdre toutes les personnes qui auraient la mauvaise idée de lui demander leur chemin. D'ailleurs, un rouquin venait de s'ajouter au groupe. Elle pourrait peut-être commencer avec ces quelques personnes… Quoique… La jeune femme aux cheveux blonds semblait déjà suffisamment perdue sans ses conseils avisés.

- Il y a quelque chose que je puisse faire pour… aider ? demanda-t-elle, hésitante.

Aller chercher Alev pour une nouvelle séance de psy ?

- Oh ça oui. répondit la jeune femme brune. Au moins répondre à une question débile.

Il n'y a pas de question débile, dirait-elle…

- Pour l'amour du ciel, qu'est-ce que c'est que cet endroit ?

Oh. Non. Pitié. Aussi égoïste cette pensée soit-elle, elle n'était pas d'humeur…

- Ça dépend. Par "endroit", tu veux désigner la base, ou l'intégralité de ce monde absurde ?

Ça ne coûtait rien de demander au cas où… Le premier serait tout de même beaucoup plus simple à expliquer…

Résumé:
Anonymous
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Lun 21 Nov - 19:46
C'est un poil long, n'hésitez pas à sauter directement au résumé.
(Ou à me plaquer au sol pour me poser des questions au besoin, hein.)




Lorsque la porte du garage s’ouvre sans préavis au milieu du chaos, Diablo ne peut faire qu’un petit bond en arrière. Réflexe digne d’un bébé lapin névrosé, mais salvateur, quand on sait ce que contient sa sacoche. Sacoche qui se fait d’ailleurs immédiatement protégée par les petits doigts, et le corps, qui se place dans l’axe tout en repoussant le fameux sac en arrière, comme s’il pouvait vraiment représenter une barrière efficace. Et comme si son propre corps avait bien moins d’importance que ce qu’il pouvait bien transporter.

Dans le mille.

Une fois assuré que ses outils ne craignent rien, Diablo retourne son attention sur la scène. Et accroche les mouvements d’une longue chevelure blonde. Le diablotin cligne des yeux, un instant.

Cydna aussi.
Attentive à tout, tendue comme un arc.

Ce n’est pas comme s’il le découvrait réellement maintenant, mais... encore une fois, leurs étranges similitudes lui sautent au visage, et serrent son cœur encore un peu plus.
(Un jour, ce sera intolérable.)

Il ne peut pas la laisser.
Pas maintenant.

Mais, de nouveau, l’Esquisse n’a cure de ses désirs, et dépose dans l’entrée deux nouvelles âmes à surveiller. Une énième âme épuisée, et une autre qui... fait résonner des échos bien trop familiers. Diablo ne semble pas être grand-chose, mais il est toujours là, malgré tout. Et ce monde, cet univers maintenant complètement hostile... il le connait. Trop. Diablo a toujours observé les gens, toujours. Et il connaît ce regard.

Elle vient de se réveiller.

Diablo plante ses petites dents pointues dans la chair de ses lèvres. Ferme ses yeux, assailli par un sentiment bien trop connu. Sentiment qui l’étouffe, lorsqu’il pose enfin son regard jaunâtre sur la dernière personne de leur petit groupe. Blessée et à terre. Livrée à elle-même au milieu du chaos. Diablo tangue d’un pied sur l’autre, accorde un regard déchirant à sa compagne d’infortune. Mordille un peu plus sa bouche malmenée. Puis souffle longuement. Difficilement, comme s’il s’agissait d’un ultime soupir.

Et il prend sa décision.

Diablo marche rapidement vers Cydna, et dépose sa main sur son épaule, appuyant un instant tout son corps sur son dos. Pas assez fort pour qu’elle ne chancelle, mais assez pour lui signaler qu’il est là. Qu’il est avec elle. Et qu’il ne laissera pas. Puis il fait quelques pas sur le côté, plante ses étranges yeux jaunes et noirs dans ceux tout aussi singuliers de la nouvelle venue.

— C’est... un vaste sujet.

Son regard dévie vers la base, en apparence calme maintenant que l’alarme a cessé. Puis l’horizon. Il ne semble y avoir aucun danger immédiat, mais...

Machinalement, Diablo passe d’un pied sur l’autre, changeant d’appui à l’image d’un petit animal inquiet.

— Mais je peux essayer d’y répondre... en marchant ?

Nouveau balancement.

Rien à faire. Quel que soit le temps qui passe... Diablo reste Diablo. S’il ne tombe plus pour chaque nouvelle âme qui passe, quelle que soit la force de ses désirs et de ses priorités... il n’y arrive juste pas. Et s’il ne rougit pas, c’est de justesse. Mais on ne peut pas dire que sa voix soit assurée, ou que sa retenue ne saute pas au visage de chaque personne un tant soit peu attentive. Impression encore accentuée, quand Diablo bondit presque sur le côté pour rejoindre Derpina. Qu’il regarde juste un instant avant de s’agenouiller pour être à son niveau.

— Je ne suis pas très solide. Mais je peux toujours soulager un peu votre jambe.

Parce que dans cet endroit... rien n’est vraiment sans danger. Surtout maintenant.
L’œil du cyclone n’existe pas.

Mais... l’intérieur est probablement mieux.
Et ils ne peuvent juste pas la laisser là.

Alors Diablo laisse le choix à Derpina, ne la touche pas, mais tend légèrement ses mains et penche son corps en avant, prêt à la soutenir de toute sa maigre force.  


Résumé :
Anonymous
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Jeu 24 Nov - 17:11
(moi aussi, vous pouvez sauter au premier dialogue)


Pour une raison que le matheux ignorait, l'entrée de la Base était, de façon systématique, un carrefour à la fois culturel, militaire (référence à un certain pamplemousse qui avait manqué de défoncer la façade) et ehm.. Eh bien, disons le point central d'un bordel ou d'un marché, cet endroit où les chemins - et les gens - se croisent dans tous les sens. Chacun avec son sac de course, son bagage, et sa liste de choses à faire. Ou un peu comme si plusieurs conventions d'univers différents s'organisaient côte à côte, avec cette fameuse ligne entre elles où on ne sait plus bien si l'on est dans le salon du gaming ou celui du chocolat. Ici, l'Esquisse avait produit un savoureux mélange entre l'office de tourisme - avec une nouvelle qui demandait toutes les explications sur le monde, la vie, son absurdité et tout le reste - mélangé au meeting des gueules cassées et la scène d'un récent incendie.

Bien. C'est parti. Le temps de s'essorer un peu et de reprendre ses esprits, mais aussi de cracher une dernière fois sa haine (en pensée), Al écouta sagement la discussion. De façon tout à fait cordiale, Diablo venait de lui piquer le beau rôle, ce en distribuant son aide à la manière de prospectus dans la rue, se permettant même de faire ce qu'il aurait probablement dû entreprendre vis à vis de Cydna. À la place, il était resté planté là tel le con trempé qu'il était. Journée de merde.

Pourtant, là où quelques instants (qui formaient désormais une foutue éternité à ses yeux) Imogen avait eu toute la sagesse du monde, c'était à propos de son impossibilité de rester inactif. Au diable le bordel conséquent et la dégaine.

« Oh, ce n'est pas trop compliqué à expliquer en réalité, ironisa-t-il. Pas de pourquoi ni de comment, probabilité de mourir plus élevée, pas de wifi, santé mentale en chute libre et quelques vagues tentatives pour survivre en se répartissant la tâche. Enfin.. »

Marcher semblait être une idée stupide au vu des deux roux figurant au casting (à savoir lui et la fille), mais ils n'allaient pas rester là comme des glandus non plus. Et surtout...
« En temps normal, déclara-t-il en s'éclaircissant un peu la voix, je vous aurais volontiers tous invités à boire un café à l'intérieur dans la joie et la bonne humeur pour préciser tout ça, mais quelques dégâts des eaux ont cordialement défoncé tout le mobilier - et mes oreilles - pour une raison obscure. En l'état, donc, ce ne sont pas les offres d'emploi qui manquent… »

Meilleure introduction de situation ever. Pourtant, à en jauger les personnes présentes, il était fort probable que pas grand monde ne soit au courant pour l'alarme incendie. C'était aussi une façon d'éviter la question, ou plutôt l'angoisse qu'il avait cru percevoir chez Cydna, tout en lui répondant d'une certaine voie détournée. Là, maintenant, au vu de son état, le mieux qu'il pouvait faire était de renseigner et proposer des actions - en somme, jouer son rôle.

« D'ailleurs... techniquement, si quelqu'un veut jouer les pompiers (il regarda droit dans les yeux, sans expression particulière, les personnes autour de lui), on a une fille de papier et deux gamines coincées sur le toit et probablement quelques meubles à sauver. »

Littéralement. Même s'il n'avait pas le courage de purement tout nettoyer, vérifier que rien ne risquait d'exploser dans la minute ou que personne ne risquerait de se tuer malencontreusement pouvait être une bonne idée. Et en plus, qu'on ne le taxe pas de méchanceté, c'était une excellente occasion de faire visiter la base à la nouvelle tout en s'amusant ! Enfin, en l'état, la seule chose qu'il pouvait traîner au combat, c'était la pauvre loque qui avait remplacé son corps. Et le tas d'aigreur qui avait piétiné son mental.

Ah bordel, si au moins il avait pu dire que c'était lui qui avait éteint cette maudite alarme. Pour se donner de la classe et une excuse pour glander.
Mais là, j'ai aucun des deux. Désolé, Cydna, t'attendais probablement beaucoup mieux après le phare.

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Dim 27 Nov - 12:06
Oui bonjour, ceci est un pavé... sautez au résumé si ça vous rebute ^^

Alors qu'elle s'attendait à une réponse au moins aussi tremblotante que la question de la fille à la main chauve-souris, c'est la rousse à la jambe cassée qui fut la première à réagir. Pourtant l'expression de son visage était clairement réticente, ce qui ne manqua pas de faire plisser un œil à la métisse. Bien qu'elle sentait quelque chose de louche dans l'air elle ne fit pas de commentaire, préférant attendre de voir où la conversation les mènerait.

"Ça dépend. Par endroit, tu veux désigner la base, ou l'intégralité de ce monde absurde?", demanda la rousse.

'La base'. Son intuition avait donc été juste, elle se trouvait bien aux portes d'un bastion militaire. Le 'monde absurde' en revanche était plus inquiétant; même si elle était convaincue qu'elle n'était pas en train de rêver, il ne lui était pas moins difficile de d'accepter un ciel rose criard, un mochi sauteur géant et des gens tous plus ou moins étranges en tant que réalité. Mais se dire qu'elle était coincée dans une sorte de... monde parallèle était tout aussi absurde.

Avant qu'elle ne puisse commencer à creuser ce dernier point, le diablotin intervint à son tour. Elle avait remarqué qu'il l'observait depuis un moment déjà, sans trop savoir ce qu'il fallait lire dans ses yeux jaunes. De la crainte certes, mais elle ne semblait pas en être la cause – sinon ils ne resteraient pas braqués sur elle pendant des intervalles aussi longs. Il s'était rapproché de la blonde, pétrissant l'épaule de cette dernière tout en mordillant sa lèvre inférieure.

"C’est... un vaste sujet." Sa voix était mal assurée, et il commençait à sautiller d'une jambe sur l'autre. "Mais je peux essayer d’y répondre... en marchant?"

Elle l'aurait volontiers gratifié d'un 'Fais toi plaisir' si un autre membre du groupe ne s'était pas empressé de continuer à sa place alors que ses sautillements avaient mené le simili-démon auprès de la rousse. Le roux trempé, ou du moins ce qu'il en restait.

"Oh, ce n'est pas trop compliqué à expliquer en réalité.", déclara ce dernier, quoiqu'elle décela vite une pointe sarcastique dans son ton. "Pas de pourquoi ni de comment, probabilité de mourir plus élevée, pas de wifi, santé mentale en chute libre et quelques vagues tentatives pour survivre en se répartissant la tâche. Enfin..."

Ça corroborait l'hypothèse du monde parallèle, mais le 'pas de pourquoi ni de comment' n'était pas satisfaisant. Trop facile comme explication; puisqu'elle n'évoluait pas dans ce qu'elle qualifierait de chaos total et absolu, il y en avait forcément. Le roux continua;

"En temps normal, je vous aurais volontiers tous invités à boire un café à l'intérieur dans la joie et la bonne humeur pour préciser tout ça, mais quelques dégâts des eaux ont cordialement défoncé tout le mobilier - et mes oreilles - pour une raison obscure. En l'état, donc, ce ne sont pas les offres d'emploi qui manquent…"

Il essayait de détourner la conversation. Voulait-il cacher quelque chose? Difficile à dire, car rien dans son attitude ne le prouvait – et vu la mare de flotte et de débris qui s'échappait de l'aile droite du bâtiment, le 'dégât des eaux' était bien réel... enfin, réaliste? Elle hésita un instant. Cette histoire commençait à lui vriller les neurones, et son résidu de mal de crâne n'arrangeait en rien les choses.

"D'ailleurs... techniquement, si quelqu'un veut jouer les pompiers...", conclut-il en balayant l'assistance du regard, "...on a une fille de papier et deux gamines coincées sur le toit et probablement quelques meubles à sauver."

Elle le regarda pendant un instant, ne faisant presque pas attention à la mention d'une 'fille en papier'. L'aigreur palpable de l'adolescent lui était absolument désagréable. Elle n'arrivait pas à se figurer qui ni pourquoi, mais cela lui rappelait quelqu'un. Un éclat parmi la masse de ses souvenirs brisés, s'il en était.

"Ecoute mon gars je suis prête à vous aider, mais ce à deux conditions." Elle tendit brièvement l'index et le majeur d'une de ses mains en V. "La première, que je ne me retrouve pas avec des gamines dans les pattes. La seconde, que tu laisses tes petits camarades parler comme ils l'entendent."

Le sarcasme dans sa dernière phrase et le sourire légèrement carnassier étaient parfaitement assumés. Elle n'allait pas laisser une brindille aux faux airs de geek boutonneux lui dicter sa conduite. A la décharge de ce dernier, en revanche, accélérer le mouvement vers l'action concrète semblait l'approche la plus appropriée au vu de l'inconfort général. Elle écarta les mains dans un geste ample et les regarda tous;

"Bon écoutez, je vois très bien que personne n'a envie de me répondre autrement que par euphémismes. Alors si vous voulez bien je m'en tiendrais à ceci; est-ce qu'on est dans un rêve, la réalité... ou quelque chose d'autre?"

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Mer 21 Déc - 20:12
« Oh ça oui. Au moins répondre à une question débile. Pour l'amour du ciel, qu'est-ce que c'est que cet endroit ?
- Ça dépend. Par "endroit", tu veux désigner la base, ou l'intégralité de ce monde absurde ?
- C’est... un vaste sujet. »

Visiblement, avant même que tu ais eu le temps de répondre, d'autres vont se charger de prendre en charge la nouvelle et la blessée. Pas assez rapide ai-je envie de te dire ? Mais t'inquiète, l'autre abr-- Al n'a toujours pas ouvert la bouche, tu vas voir, il va te trouver un truc.
Il a juste intérêt.
Qu'il se rende utile, pour une fois.

« D'ailleurs... techniquement, si quelqu'un veut jouer les pompiers, on a une fille de papier et deux gamines coincées sur le toit et probablement quelques meubles à sauver. »

Ah. Ah bah voi--

"Ecoute mon gars je suis prête à vous aider, mais ce à deux conditions. La première, que je ne me retrouve pas avec des gamines dans les pattes. La seconde, que tu laisses tes petits camarades parler comme ils l'entendent."

Mais merde ! Laisse-la causer, justement !

"Bon écoutez, je vois très bien que personne n'a envie de me répondre autrement que par euphémismes. Alors si vous voulez bien je m'en tiendrais à ceci; est-ce qu'on est dans un rêve, la réalité... ou quelque chose d'autre?"

Euphémismes… ? Nah. C'étaient pas des euphémismes.
Tu te tournes alors vers la nouvelle venue.

« On sait pas ce que c'est que ce putain de monde. »

Ouh. Voix bien plus froide qu'habituellement.

« On sait pas ce que c'est, mais c'est la réalité : Ici, les objets prennent vie et veulent notre peau, rien n'est "normal" (Tu fais les guillemets avec les doigts de ta main droite), des gens se blessent, des gens meurent et on ne sait pas comment sortir d'ici. Cette base est un refuge dans lequel nous avons une relative sécurité, avec une certaine organisation qui commence à poindre. »

Tu te retournes ensuite vers Al, les yeux visiblement fatigués, ne reflétant pas beaucoup plus de vie que plus tôt.

« Imogen est coincé là haut ? Je m'en charge. Il faudra juste une deuxième personne pour assurer la descente du toit, si je venais à glisser. »

Car tu sais que tu es fatiguée et que tu ne peux à la fois te concentrer sur là où tu mets tes pieds et tenir fermement Imogen.

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Mer 21 Déc - 20:32
Un vaste sujet, hein… C'était le moins qu'on puisse dire. En réalité, l'hésitation du diablotin retranscrivait mieux le problème que les mots employés. Comment expliquer, par où commencer…  C'était toujours les mêmes informations qui revenaient, mais jamais le même discours. Il fallait souvent s'adapter aux questions de chacun, anticiper les réactions, ne pas avoir peur de se répéter…

Derpina fixa l'adolescent avec un peu plus d'attention. Il dégageait une certaine fragilité, oscillant d'une jambe à l'autre, jetant régulièrement des coups d'œil anxieux aux environs… Mais malgré son visage anxieux et son allure gênée, il était certainement plus efficace qu'elle ne l'avait jamais été.

Depuis quand ne s'était-elle pas montrée utile ?
Elle avait tout juste pu offrir quelques caramels…

Le jeune homme s'était abaissé, et croisa son regard un court instant.

- Je ne suis pas très solide. Mais je peux toujours soulager un peu votre jambe.

Oh…

- Je…

Derpina sentit son cœur se serrer au fond de sa poitrine.

Pourquoi ? Même quand elle se montrait d'humeur exécrable, pourquoi y avait-il toujours des gens pour l'aider ? Elle n'avait rien fait pour le mériter… Tout ce qu'elle avait fait jusque là… Toutes ses bonnes intentions, ses soi-disant bonnes actions, n'avaient jamais été qu'un moyen pour elle pour se voiler la face. Au fond, elle n'avait jamais été généreuse… Elle voulait juste avoir l'impression d'avoir une raison d'exister. Trouver un rôle dans ce monde, une place… Au moins ici… Depuis le début, elle toutes ses actions n'avaient-elles pas été guidées pour son seul et unique intérêt ? Et même maintenant, alors qu'elle venait d'envoyer un inconnu se perdre dans la base, qu'elle ne pensait qu'à un moyen de se défiler, pourquoi y avait-il encore des gens pour venir lui tendre la main ?

- Je ne pense pas… le mériter… Mais…

Si elle acceptait cette main afin de pouvoir leur proposer à son tour son aide, était-elle hypocrite ?
Si elle la refusait, était-elle égoïste ?

- … Merci.

Sa voix était si étouffée qu'elle avait du mal à la reconnaître.

Déprimée ou sarcastique, fais comme tu veux mais il va falloir que tu te décides…

Elle baissa la tête. Elle avait déjà pleuré devant Alev, elle ne voulait pas se donner en spectacle devant toutes ses personnes… D'autant plus qu'elles paraissaient avoir de plus grandes préoccupations. Le rouquin avait mentionné plusieurs personnes coincées sur le toit…

- Je crois que je ne serais pas d'une grande utilité là-haut… J'ai déjà du mal à tenir debout… Mais si vous voyez n'importe quelle façon dont je pourrais vous aider, n'hésitez pas…

Alors ? Plutôt Hypocrite qu'égoïste ?

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Anonymous
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Sam 28 Jan - 4:56
C'est encore un poil long, et probablement un peu indigeste, mais sauf pour Derpina, vous pouvez je pense aisément sauter au passage où il s'adresse à Cydna.



Lorsque les mots mordants du jeune homme roux commencent à s’écraser sur ses oreilles pointues et que la conversation explose ensuite dans le chaos, Diablo se ferme complètement. Quelque part, on pourrait presque entendre la porte claquer. Et le diablotin ne veut pas ça. Pas vraiment.

Mais il est fatigué.
Et il en a marre.

Marre des mains tendues ignorées. Des êtres qui s’entredéchirent au cœur de leur propre camp. D’étouffer dans une hostilité qui n’a pas lieu d’être. Triste à dire, mais jusqu’à présent, le pire de ce monde n’est pas représenté par une quelconque voix d’outre-tombe ou par des créatures meurtrières, mais bel et bien par les âmes qu’il cherchait autrefois à sauver. Avec un tel tableau, ce n’est pas étonnant, au fond, qu’il se replie comme ça.  Ce n’est peut-être pas l’entière vérité, mais c’est ce qu’il a vu. Et les choses ne vont pas en s’arrangeant.

Diablo ferme donc les yeux et ignore un peu le monde qui l’entoure.

Pour la première fois depuis bien longtemps.

— Je ne pense pas… le mériter…

Sauf pour cette âme blessée que tous semblent ignorer.

Le diablotin secoue légèrement la tête, et en répondant, esquisse un sourire aussi doux que souffrant.

— Vous le méritez certainement plus que d’autres.

Ses mots se teintent peut-être d’amertume, mais sa voix est une caresse qui aurait pu paraître étrange, s’il avait été un peu plus grand et adulte. En un autre temps, Derpina aurait peut-être pu même en rougir. Mais tout ce qu’elle avait, là, c’était l’aide d’un être qui avait appris à survivre de la pire des manières possibles. Et ce n’était que le début.

Au moins arrivait-t-il un peu à la soutenir.

Fidèle à sa promesse, Diablo a soulevé Derpina, utilisant toute sa maigre force et son peu d’adresse pour la remettre sur ses pieds, et éviter qu’ils n’embrassent tous deux le sol dans le mouvement. Ils ne forment certainement pas un duo très engageant, mais ils devraient pouvoir arriver à se déplacer. En tout cas, jusqu’à une zone plus appropriée pour une jeune femme blessée.

— Mais si vous voyez n'importe quelle façon dont je pourrais vous aider, n'hésitez pas…

Il y a dans Derpina des accents tout droit sortis du passé. Une timidité qui ne peut que lui rappeler. Et augmenter son envie de s’éloigner.

Diablo ne secoue pas la tête, cette fois, mais chuchote presque à son oreille.

— Laissez-les. Vous êtes blessés. Ce n’est pas à vous de faire ça. S’ils arrivent à s’entraider – ce qui n’est pas gagné (souffle-t-il sans même s’en rendre compte) –, ils devraient pouvoir s’en sortir.

Pas d’attaque. Pas, semble-t-il, de feu. Ils devraient pouvoir gérer des couloirs mouillés sans s’étriper.

Devraient.

Oh, mon dieu.

— Cyd’...

La voix pourtant soudain haute et claire de Diablo s’interrompt, et ses joues grises se parent d’un rouge évocateur. Tant d’audace est loin de lui être habituel, et il faudrait certainement plus qu’un peu d’énervement pour empêcher son visage de prendre feu.

Et.
Oh.
Seigneur Marie Joseph.

Il vient involontairement de surnommer Cydna. Trop mortifié pour se reprendre ou même continuer, le diablotin saute directement à la fin.

— Je ne serais pas loin.

Si tu as besoin. Je serais juste derrière toi.
Mais je ne peux pas la laisser.
(Elle est blessée.)
Je suis désolé.
Je ne veux pas t’abandonner.


Diablo ferme les yeux. Il ne peut pas lui dire ça. Ce... cela ne les regarde pas. Et il ne pense pas en avoir le droit.

Mais...

— Fais attention.

Peu importe les conséquences, ce ne sont pas des mots ou un désir qu’il peut retenir.


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Sam 28 Jan - 19:19
Pavé, pavé, pavé... all day long, pavé, pavé, pavé... while I sing this song ♪

"On sait pas ce que c'est que ce putain de monde."

Le trait était glacial, manquant presque de la transpercer de part en part. La sensation qui en résulta fut des plus désagréables; comme si son esprit s'était séparé en deux entités inconciliables, l'une braillant à qui voulait l'entendre que tout ceci était impossible, que la fille à la main chauve-souris et tous ses petits camarades se fichaient d'elle, et l'autre intimement convaincue que ce qu'elle venait d'entendre était absolument – sinon désespérément – vrai.

"On sait pas ce que c'est, mais c'est la réalité: ici, les objets prennent vie et veulent notre peau, rien n'est normal, des gens se blessent, des gens meurent et on ne sait pas comment sortir d'ici. Cette base est un refuge dans lequel nous avons une relative sécurité, avec une certaine organisation qui commence à poindre."

'Que gagnerait-elle à mentir?' Cette question, toute aussi stupide qu'elle pouvait paraître, la tortura pendant quelques instants qui lui parurent une éternité. Tout semblait sincère dans cette réponse, et elle avait bien aperçu les absurdités de ce monde de ses propres yeux. Un mochi sauteur… c'était débile, et pourtant c'était pour sa vie qu'elle avait couru en en voyant un. Un seul. Au milieu d'une prairie rouge, en dessous d'un ciel rose fluo.

Et pourtant… l'autre moitié de son esprit continuait à rejeter en bloc cette réalité. D'une façon peut-être encore plus irrationnelle que ce monde; qu'avait-elle à perdre à l'accepter, amnésique comme elle était? Qu'était-ce donc que la réalité, quand les images de tout ce qu'on avait connu auparavant n'étaient plus que de vagues figures virevoltant au milieu d'une mer d'éclats tranchants? Bien que n'apportant aucune réponse claire ou argumentée, des cris lui parvinrent des tréfonds de son âme; 'Tu délires! Rien de ça n'est réel, et tu le sais sombre imbécile!'

Tout d'un coup, une scène se reconstitua dans son esprit. Singulièrement précise, et cruelle de vraisemblance. Elle se voyait dans un tout autre décor, dans un tout autre contexte. Dans une toute autre vie. Elle était dans une pièce froide, un entrepôt, attachée à une chaise. Un homme lui faisait face. Le souvenir n'était pas assez complet pour qu'elle en voie le visage, en revanche la voix était distincte. Plutôt grave, peut-être celle d'un fumeur; 'Comment fais-tu pour accepter d'avoir fait autant de victimes innocentes quand une seule balle aurait suffi?'

Elle se pinça. Sans réfléchir, probablement jusqu'au sang. Elle ne rouvrit les yeux que quand la douleur fut suffisamment forte pour ne pas faire partie d'un rêve. Ce qu'elle vit alors, ce furent les quatre jeunes gens. Ils n'avaient rien remarqué. Tant mieux, elle n'aurait pas à s'expliquer – pas tout de suite du moins. La phrase de l'homme lui donnait la chair de poule, d'autant plus qu'elle lui avait permis de recoller quelques pièces du puzzle; elle avait tué, plus d'une fois. Pire, elle l'avait fait sur commande.

La fille à la main chauve-souris s'était tournée vers le roux. La métisse n'entendit même pas ce qu'elle lui dit, et ses yeux errèrent quelque peu avant d'aller se poser sur les deux autres protagonistes. Le diablotin venait de relever la rousse, la soutenant tant bien que mal, et celle-ci sembla faire un effort surhumain pour déclarer quelque chose d'une voix faible, mais à peu près intelligible;

"Je crois que je ne serais pas d'une grande utilité là-haut… J'ai déjà du mal à tenir debout… Mais si vous voyez n'importe quelle façon dont je pourrais vous aider, n'hésitez pas…"

'Là-haut'… le toit, sûrement. Il était hors de question que la métisse s'occupe de gamines, son état ne lui donnerait jamais assez de patience. Et puis collaborer avec un roux désobligeant et une blonde glaciale ne l'enchantait guère. En revanche, elle ne comptait pas pour autant rester les bras ballants. Chercher à déterminer ce qui était la réalité ou non serait stérile, rien ne disait qu'elle provenait effectivement du monde de sa vision, ou bien qu'elle tentait de s'échapper de celui-ci par de telles visions. Au fond, rien ne disait qu'elle pouvait faire confiance à ses souvenirs… toutefois il valait mieux lui occuper l'esprit par des questions moins métaphysiques avant que sa migraine fraîchement revenue ne l'achève.

"Cyd'… je ne serai pas loin." Le diablotin s'adressait directement à la blonde à la main chauve-souris, avant de rougir comme une tomate. Au moins maintenant elle avait un nom. "Fais attention."

Alors que le roux tiquait à ces mots, la métisse resta silencieuse un moment. Tout ce dont elle avait envie, c'était de bouger. Peu importe avec lesquels. Quant à connaître les implications de cette dernière réplique, ce serait pour plus tard… pour être tout à fait franche avec elle-même, elle en avait pas vraiment grand-chose à faire.

"Merci pour ta concision."

Elle dit cela à Cyd', très simplement. Aucune hostilité, aucune regret. Puis elle se tourna vers le diablotin;

"Dis, euh… t'es sûr que ça va aller comme ça?" Il la regarda, sans qu'elle ne sache réellement quoi en déduire."Je veux dire, si ça peut t'aider je peux la prendre sur mon dos, j'ai assez de force pour ça, et toi tu pourrais ouvrir la marche. T'en penses quoi?"

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Lun 30 Jan - 18:45
Oh génial, voilà que la nouvelle était une cousine d'Artémis. Ceci dit, ça ferait toujours un membre de moins pour le club des étoiles de mer et de la niaiserie, ce qui n'était pas une mauvaise chose compte tenu des effectifs actuels. Même si l'envie ne manquait pas au rouquin, il n'avait pas rétorqué à ses paroles, préférant éviter un conflit inutile et parce que ça date d'un trop grand nombre de posts
Pendant ce temps-là, Diablo et la rousse se lançaient dans une douce idylle, et il avait bien vite détourné son attention d'eux, en grande partie parce que Cydna avait repris son discours. Version trash, bien sûr. Un message d'espoir pour l'humanité, mais dont il aurait du mal à se plaindre étant donné qu'il avait tendance à faire la même chose. C'était plus une histoire de ton, d'acidité dans la voix qui paraissait aux yeux du matheux de plus en plus tranchante et perceptible.

« Trempé pour trempé, je viens avec toi.. » indiqua-t-il à Cydna, retenant toutes les phrases vaseuses qui lui venaient à l'esprit pour qualifier la situation. Il ne savait pas s'il oserait lui demander ce qui s'était passé pour la mettre dans cet état, mais il était certain qu'il ne le ferait pas sur la place publique. Autant abréger, donc.

« Cyd’... Je ne serais pas loin. »

Le temps de deviner qui était "Cyd", il avait laissé échapper une expression de perplexité. Au moins, Al savait avec quelle question il allait introduire leur discussion, une fois qu'ils seraient à l'intérieur… Enfin, il n'avait pas nécessairement envie d'être au fait de tout ce que faisait chaque personne de la base, mais il y avait trop de points à élucider ici.

La nouvelle aux yeux bicolores fut la dernière à parler, du moins en s'adressant à Cydna puis aux deux autres. Ainsi donc, elle restait en bas. Si elle survivait et si quelqu'un (de raisonnable) lui expliquait les règles de survie dans l'Esquisse, sans doute se reverraient-ils plus tard. C'était d'autant plus incertain qu'il avait vu trop de monde aller et venir… même des gens plus forts que lui. À croire que l'Esquisse avait foutu en l'air la sélection naturelle aussi.

« Bon, eh bien, que la force soit avec nous. Allons-y avant qu'Imogen se mette à nous jeter des boulettes de papier depuis le toit. » déclara-t-il à sa camarade.

Bon, c'était un peu out of character, et plutôt comique au vu de la constitution de la gamine, mais même un modèle de calme deviendrait fou en passant sa vie sur un toit.

« Bon courage… » glissa-t-il amèrement avant de se diriger vers la Base, bonne humeur vissée au visage comme à son habitude. Au moins, ils ne passeraient pas par le sous-sol..

Spoiler:
Anonymous
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Jeu 16 Fév - 14:59
Crois-le ou pas, mais j'ai une certaine considération pour la rouquine. Non, parce qu'elle, au moins, se rend bien compte de son inutilité. Même si elle doit culpabiliser au vu de ses dernières paroles. Et le diablotin qui en rajoute une couche… Remarque, il n'a pas tord. De toute façon, la demande d'aide que tu as formulé n'était que pour la forme, n'est-ce pas ? Au final, tu vas vouloir tout faire toute seule comme à ton habitude, même si tu prétends le contraire.

« Trempé pour trempé, je viens avec toi... »

Génial. Même si quelque part, je préfère encore que ce soit lui que les 3 autres abrutis. Entre la nouvelle qui a autre chose à faire que de t'aider – genre, se renseigner sur le monde, comprendre dans quelle merde elle est – Diablo que je préfère voir loin et l'autre blessée… Au final, entre une jambe en caoutchouc et un bras de 3km, je préfère encore avoir deux mains gauches.

« Cyd… Je ne serais pas loin. Fais attention. »

A nouveau, tu serres le poing.
Diablo, tu commences à me taper sur le système. Quand comprendras-tu que ces petites attentions soit-disant bienveillante détruit Cydna à petit feu ? Quand comprendras-tu que ce que tu fais est pire que mieux ? Regardes la vérité en face ! Depuis qu'elle t'a parlé, depuis qu'elle a discuté avec toi, elle vacille, elle ne sait plus ! Reste en dehors. Dégage. Ne t'approche pas plus d'elle. Ne lui adresse plus la parole. Ne la surnomme plus.
Ne te pense pas plus proche d'elle que je ne le suis !

« Merci pour ta concision. »

Tu te tourne vers elle, et lorsque tu remarques qu'elle propose son aide au diablotin, et sur l'impulsion du matheux lançant un sarcasme sur la situation du romancier coincé, tu t'avances dans la base. Non sans faire un signe de tête aux 3 crétins, acquiesçant le « bon courage » du rouquin. Bon courage pour aider la rouquine. Bon courage pour survivre. Bon courage pour accepter la réalité.

Résumé:
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