[Fin du jour 15]Le retour des misérables (Feat Mark)

Anonymous
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Jeu 18 Aoû - 23:32
Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais dans ce manoir, me distrayant comme je le pouvais. Après l'agitation de la veille, ce calme était plus que bienvenu, mais le temps, comme toujours, se moquait de tout cela et prenait un malin plaisir à s'étirer jusqu'à l'ennui.

En d'autres circonstances, peut-être aurais-je aimé explorer les recoins du manoir, admirer les décors dont il était paré. Je me serais volontiers demandée qui l'avait fait construire, pour quelle raison, et pourquoi cet attrait pour la faune aquatique. J'en aurais visité les pièces, une par une, aurais noté les lieux notoires et dessiné les détails amusants. Malheureusement pour moi je l'avais déjà fait. Sans carnet ni pinceaux, mais avec un balai et une pelle à poussière. Et, aussi pratique et efficace que soit cet attirail, je m'étais vite lassée de lui. En d'autres termes, et pour m'inspirer du langage d'une femme étant passée plus tôt, tout ceci était lourd. Très lourd.

Pour revenir au présent, donc, je me trouvais devant ma chambre. Du moins c'est ainsi que j'aimais appeller l'atelier délabré de l'ancien occupant des lieux. Je ne connaissais pas son nom, et Annabelle ne m'en avait pas réellement parlé, mais c'était un peintre, ou bien un excentrique. Seules ces deux catégories auraient pu faire construire une chose pareille. Ma chambre, donc. Que j'avais en partie vidée, ne conservant que les outils en bon état, ce qui faisait bien peu. Le reste moisissait quelque part à l'extérieur du  bâtiment, s'il ne s'était pas enfui.

Je m'étais aménagé une couche rudimentaire à partir de carton inerte et avais décoré l'ensemble à l'aide d'objets à l'apparence plus ou moins avenante que je ne m'étais pas résolue à jeter. Le résultat était, pour ainsi dire, hétéroclite. Je l'avais dessiné un peu plus tôt, pour passer le temps. Cela me chagrinait un peu, mais même sur papier l'ensemble rendait mal. Si quelqu'un avait été là pour m'aider, peut-être le résultat aurait été meilleur.

Je crois que c'est à cet instant, quand ces pensées ont franchi mon esprit, que je me suis rendue à l'évidence. Il fallait que je parle à quelqu'un. Il fallait que je décompresse.
Anonymous
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Dim 9 Oct - 22:38
Mark poussa la lourde porte en bois sombre -était-ce vraiment du bois ?- et entra dans le Manoir. Il fit quelques pas, hésita un instant, puis décida de prendre une direction au hasard. Le Manoir ne pouvait pas être si grand, il arriverait forcément à destination à un moment ou un autre.

Mark cherchait une bibliothèque. Il avait besoin d'un moment de détente, et d'un moment loin de l'agitation de la Base. Il avait aussi un peu la flemme de retourner voir le logisticien à lunettes qui s'était montré si agréable la dernière fois... Il donnerait un coup de main plus tard. La Base pouvait bien se passer de lui une demi-journée. A l'instant, il avait vraiment besoin de lire quelque chose, de s'échapper de la dure réalité, même illusoirement, même pour un temps limité. Il était aussi curieux de voir quels livres on pouvait trouver dans les bibliothèques du coin. Il avait déjà eu l'occasion de croiser des volumes aux noms familiers, dans la bibliothèque qu'il avait trouvé en ville avec Pythagore, mais l'enchaînement des événements l'avait empêché de s'attarder. Il ne demandait rien d'exceptionnel, il espérait juste que les livres ne mordaient pas...

Il décida de commencer ses recherches à l'étage, par pure envie. Il n'était pas pressé, il pouvait en profiter pour vraiment visiter la vieille bâtisse. D'autant plus qu'il n'y avait pas l'air d'y avoir foule, et Mark trouvait cela reposant. Le silence, qui lui avait semblé angoissant la dernière fois, lui semblait nettement plus attrayant aujourd'hui. Il avait vu trop de monde pour la journée.

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Anonymous
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Mar 11 Oct - 13:55
Il n'y avait personne dans le manoir. Tous et toutes s'étaient éclipsés pour courir la campagne. La campagne… ici, il me fallait l'avouer: il n'y avait pas campagne. Il n'y avait que cette ville, cette monstruosité tentaculaire et infinie, auprès de laquelle la plaine ne faisait figure que d'annexe… non. La ville n'était pas infinie. Elle le semblait seulement. Et elle était vivante, immense ; elle observait. Elle attendait. Peut-être que je rêvais tout cela ; je n'avais pas laissé ce maigre espoir filer. Il n'y avait personne dans le manoir.

J'avais toujours aimé considérer la solitude comme mon amie. Ce n'est qu'en étant seule que l'esprit parvient à se détacher du réel, qu'il s'élève pour vagabonder, partout. Qu'il crée. Parfois, par un quelconque caprice, la solitude se faisait douce, légère ; d'autres fois elle se faisait plus pesante que le plus dur des jougs. Ces jours-là, je ne peignais pas. Je n'y parvenais pas. C'était un jour comme celui-ci.

A l'époque je pouvais m'enfuir, retrouver des amies, passer une après-midi en compagnie de mes connaissances. Je ne le pouvais plus, ici. Je n'aurais jamais cru que des gens me manqueraient. Cette pensée en entraînait d'autres: elles étaient bien plus sombres.

C'est alors qu'il apparut. Il entra dans mon champ de vision, au sortir d'un couloir. Un beau visage.

Quelqu'un à qui parler.

« Excusez-moi… vous, … vous cherchez quelque chose ? »

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Anonymous
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Dim 30 Oct - 17:05
Mark avait poussé quelques portes au hasard. Un bureau, un débarras... Il se rappelait vaguement avoir fait de même la dernière fois. Il savait où était la chambre dans laquelle il avait dormi. Il plongea la main dans sa poche et ses doigts rencontrèrent le mot de Pythagore, celui qu’il avait laissé avant de partir. Il connaissait déjà cette partie du Manoir, il s’aventura un peu plus loin.
La porte au bout du couloir ouvrait sur un autre couloir. Mark remarqua que, cette fois, il n’était pas désert. Son regard rencontra celui d’une jeune fille brune. Elle avait des ailes dans le dos.

« Excusez-moi… vous, … vous cherchez quelque chose ? »

« Euh, bonjour, oui, en fait je cherche la bibliothèque... S’il y en a une. »

Elle avait l’air gentille. Mark se demanda ce qu’elle faisait, seule, ici.

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