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(Dans une habitation) Hadès aye de s'envoler, ses espoirs réussissent

Anonymous
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Sam 17 Sep - 22:02
Longtemps, très longtemps... Impossible de dire combien de temps exactement s'était écoulé depuis que tout avait basculé... Hadès avait marché, dormi, marché, dormi... Il était constamment perdu depuis qu'il était tombé dans cet univers étrange. Il s'affaiblissait de plus en plus. Cet état était tout a fait inhabituel pour lui: il avait faim, était sale, et bien pire que tout, il commençait littéralement à perdre tout espoir. C'était évidant, même en étant un personne très optimiste, comment ne pas perdre espoir devant une telle situation ? Il est parfois excitant de découvrir quelque chose de nouveau, mais cette chose, ou plutôt cet ensemble de choses et de phénomènes qu'était l'Esquisse n'était pas seulement quelque chose de nouveau à explorer: il s'agissait plutôt d'une remise en cause de toute la logique qu'il avait put accumuler au cours de sa vie.

Cependant, après une sieste de plus, il décida de marcher encore, plus motivé par son estomac que par sa rage de vaincre. C'est ainsi qu'il déboucha sur une petite ruelle, puis sur un grand boulevard. Autour de lui, les habitations avaient changé? Elles étaient visiblement en meilleur état... enfin, plus ou moins. Il fallait que Hadès trouve de la nourriture. Un de ces fruits violets par exemple. Il chercha donc, encore et encore. Mais après avoir fouillé quelques maisons, il décida de faire une nouvelle sieste. Puis, tout compte fait, puisque la vie n'avait plus aucun sens, pourquoi ne pas se laisser mourir ? Il sélectionna une habitations pas trop laide. elle serait son tombeau. En y réfléchissant, cela était stupide: pourquoi choisir son tombeau si personne ne retrouverait jamais son corps ni ne viendrait jamais lui déposer des fleurs ? Peu import, tant qu'à mourir, autant mourir avec un minimum de classe.

C'est donc après que ses derniers espoirs se soient envolés que Hadès s’approcha doucement de ce bâtiment. Il regarda à l’intérieur, et ...
Était-ce bien une silhouette ? Mais oui ! Il y avait quelqu'un, là, pas très loin !

Ok, je rêve donc... Bonne nouvelle.

Hadès pensait rêver, et s'il rêvait en en étant conscient, il s'agissait donc d'un rêve lucide.

Parfait, je vais m'envoler, retourner chez moi et manger des lasagnes jusqu'à me réveiller !

Il leva la tête, pris son élan, et... sauta !
Il faillit bien perdre l'équilibre en retombant.

Attends, ça marche plus ? Mais alors, je rêve pas ? Il y a bien de la vie autre que moi dans cet univers parallèle ?

La silhouette n'était pas très impressionnant, Hadès décida donc de s'en approcher.

Hé, toi, toi là, qu'est-ce que tu fais ici ?


Résumé:
Anonymous
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Mar 20 Sep - 15:08
Des rêves déchirés, des espoirs aux ailes coupées..
Des murs qui s'effritent et des fenêtres aux verres brisés..


Quand bien même son rôle - ou plutôt ce Rôle, comme le jeu du même nom, et sa belle majuscule empreinte de falsfication - était de recoller les morceaux désenchantés, et bien qu'elle se soit vouée toute entière à la tâche au cours de la journée, la jeune fille ressentait une sorte d'echo. Echo à ce monde intérieur qui fuyait et à toutes sortes de pensées qui la harassaient, sans doute ? Elle était indifférente, seulement dans le sens où son attitude extérieure ne paraissait pas changer pour quiconque la cotoyait, en dépit de tous ces morceaux qui commençaient tout doucement à se disloquer de l'intérieur. Séparer les deux mondes, voilà tout le principe d'un masque.

Pour cette raison, il eut été bien difficile de savoir exactement si celle qui se nommait Iris était triste ou toujours aussi optimiste - en d'autres termes, traumatisée par l'Esquisse ou protégée par une candeur digne du seigneur des bisounours. C'était l'indéfini Rôle, seul capable d'expliquer l'opposition et de la joindre par des petits bouts de scotchs, puis de prétendre qu'il n'en était rien. Seul à même de transformer la panique de sentir une présence en une simple surprise de celle qui se retournait timidement.

« Oh ! Moi, euh, je passais seulement... »

Maintenant, le Rôle argumentait. Il trouvait le petit fil de miel à entourer autour de ses phrases, pour les rendre ingénues et délicates, car il avait cette envie en tête de toujours paraître des plus agréables.

« Je cherchais justement s'il y avait des personnes.. » ajoutait-Il aussitôt, en s'approchant doucement de son interlocuteur pour mieux l'identifier.

L'autre comédien sur scène était plus jeune. Caractérisé par une chevelure ordinaire mais des yeux vairons, un air qui avait davantage l'air d'être égaré que d'être en terrain parfaitement connu. Oh, c'était le lot quotidien d'Iris, toujours prête à tendre ses belles mains blanches au voyageur égaré - et dieu qu'elle en croisait au moins un par jour. Là était de nouveau l'occasion de se faire un ami, en espérant que son Texte serait moins acerbe que celui d'Ervin, ou moins vide que celui de Dolly... Allons donc.

« Et vous, est-ce que vous avez besoin... de quoi que ce soit ? »

En tout cas, son Texte à lui, loin d'être variant, se basait sur une éternelle tirade, quoi qu'elle-même effritée à la manière des murs d'une ville en ruines...


Spoiler:
Anonymous
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Mar 20 Sep - 19:08
« Oh ! Moi, euh, je passais seulement... »

Hadès avait du mal à analyser la situation. Il était visiblement toujours dans ce monde décalé, mais apparemment, n'était plus seul. Il décida assez rapidement que son décès serait au minimum reporté, voir annulé en fonction de la manière dont les événements se présenteraient.

Je ne suis... pas seul...

« Je cherchais justement s'il y avait des personnes.. »

Des personnes.... DES personnes. Ce monde abritait donc de la vie, probablement humaine, et, en plus, celle-ci serait plus ou moins commune puisque cette personne s'attendait à en rencontrer d'autres.

Nous...  nous ne sommes pas seuls...

L'adaptabilité. Cette qualité qui avait auparavant été tellement utile, voilà qu'elle était de nouveau nécessaire. Réfléchir vite, efficacement, s'adapter, et agir.
C'était pourtant difficile... En effet, comment s'adapter à une situation quand tous vos repères on disparus en un instant, quand vous n'avez plus de pilier sur lequel vous appuyer pour tenter de fonder une logique à peu près raisonnable ?

« Et vous, est-ce que vous avez besoin... de quoi que ce soit ? »

Il était vrai qu'il avait totalement oublié la moindre règle de politesse, comme celle du vouvoiement d'une personne inconnu... Il était  tant de se ressaisir, et, comme toujours, de tirer le meilleur partit possible de la situation qui se présentait.

<<Et bien, disons que je suis à la recherche d'explications sur ce qu'il m'arrive ces derniers temps... En fait, je suis... perdu... Vous allez me prendre pour un fou, et je vous comprendrai totalement, mais, n'étant pas le genre de personne qui se substitue au monde réel en prenant des substances hallucinogènes, j'ai, lors de ma longue et triste dégringolade, émis l'hypothèse... que... heu... j'aurais été télétransversé dans ce monde. En fait, je viens d'un endroit totalement différent. Vous avez l'air de faire parti de l'espèce humaine, tout comme moi, cependant, en voyant une expression aussi pure sur votre visage, je ne peux que deviner que vous n'êtes pas autant choquée que moi de ce qu'il se passe ici. Autrement dit, vous trouvez cela normal que le ciel soit.... comme il est. Aussi, en plus de vous annoncer que je vous serais éternellement reconnaissant si vous m'indiquiez un point de restauration, je vous prie de bien vouloir me fournir quelques indications sur l'endroit où nous nous trouvons, afin que je...>>

Hadès s'était ressaisit... enfin. Cependant, son attitude actuelle, qui aurait semblé normale auparavant, le dérangeait. Les normes n'étaient pas les même ici... il craqua.

<<Bordel, on est où ? C'est quoi toutes ces dingueries qui se passent sous mes yeux depuis ... depuis que je suis arrivé ici ? Et de quel monde viens-tu pour trouver cela normal ?>>

Résumé:
Anonymous
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Sam 24 Sep - 23:53
À cette pauvre stichomythie répondit une tirade délicieuse d'égarement, de désespoir et d'appel à l'aide. Voilà le genre de choses qui plaît à Iris, n'est-ce pas ? Un petit oisillon blessé, tombé de son arbre, et qu'il suffirait simplement de ramasser à même le sol. Quelle innocence, quelle ignorance… Il avait tout à apprendre, y compris comment voler et se nourrir, lui qui découvrait pour la première fois le monde.

À ce frêle volatile, Iris, qu'elle fut le Rôle ou bien elle-même en ce instant, répondit d'abord par un silence et quelque expression douce. Il était bien facile avec ce masque, ou plutôt ce minois, d'apaiser l'atmosphère sans avoir recours à d'inutiles mouvement.

Puis une fois qu'elle eut habitué l'inconnu de sa présence, un petit instant après, elle se dirigea vers lui, avant de tendre doucement ses mains vers les siennes. Il n'y avait rien de plus délicat que d'apaiser un animal paniqué, surtout si celui-ci était confus. Iris voyait-elle réellement cet être humain comme un énième animal à recueillir ? Ou au contraire, ressentait-elle sa propre humanité l'envahir et la submergée, au point qu'elle ne put rien faire sinon se précipiter à la rencontre de l'autre ?

« Ne vous inquiétez pas, je suis humaine, comme vous, déclara-t-elle solennellement. Je suis humaine, et plein d'autres humains sont ici, passés par la même situation, tourmentés par les mêmes peurs… Vous ignorez comment vous êtes passé de ce monde ordinaire où le ciel est bleu à celui-ci, n'est-ce pas ? Vous avez probablement… Le même souvenir que nous tous. Et personne ne trouve cette situation normale, moi y compris. »

Iris baissa les yeux. Sur ce point-là, même une odieuse mascarade ne saurait masquer ce qu'elle ressentait vraiment. L'Esquisse lui faisait peur. Objets et paysages sans fins, angoisse indélébile… Telles étaient ses racines.

« Il s'agit seulement d'habitude… Vous venez d'arriver, mais certains sont là depuis très longtemps, au point qu'ils l'oublient et oublient aussi ce qu'ils étaient avant. Ils essaient juste d'être forts pour continuer à vivre et avancer. La plupart de vos questions n'a pour l'instant... pas de réponse.. Nous nommons ce monde l'Esquisse, et c'est presque tout ce que nous en savons. »

Parler de soi à la troisième personne. Afficher un semblant d'assurance et de certitude. Planter les racines dans une terre des plus fertiles. Iris ne laissa pas le temps à son interlocuteur de rétorquer et lui précisa aussitôt :

« Je vais vous emmener quelque part où vous pourrez manger pendant que je vous expliquerai tout ce que je sais.. Cela vous fera aussi un endroit où dormir si la nuit tombe. »

C'était le scénario perdu. L'oisillon tombe, des mains chaleureuses le rattrapent, lui recollent l'aile et le nourrissent généreusement. Il n'avait rien d'autre à faire, sinon se laisser bercer, écouter, suivre, attendre que l'on résolve ses désirs explicites et implicites, pour que le souvenir de cette arrivée ne soit qu'un sordide souvenir. Pour qu'il rentre lui aussi dans les habitués, le groupe, la masse ; n'était-ce pas d'ailleurs mieux ainsi ?

« Êtes-vous d'accord ? »


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Anonymous
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Dim 25 Sep - 0:14
Ce visage, cette expression... Elle lui rappelait presque... Non ! Il ne fallait pas se faire de mal. Il ne le reverrait probablement pas de si tôt.

L'Esquisse ? Il était clair que ce monde n'était pas finalisé, en tous cas. Mais, cette gamine semblait s'être adaptée. Elle était plutôt sûre d'elle, presque un peu trop au goût de Hadès. Il avait commencé à ouvrir la bouche pour lui répondre, mais elle avait continué. Oui. Elle était décidée à l'emmener dans cet endroit dont elle parlait. De tout façon, avait-il le choix ? La gamine ou la mort...

Mais, si ce qu'elle disait était vrai, certains étaient ici depuis longtemps, et ils avaient survécu. C'était bon signe. Hadès retrouvait peu à peu espoir. Cette fille y contribuait. Cependant, il avait quand même une touche de méfiance vis à vis d'elle. En effet, elle se voulait rassurante. Peut-être trop pour ce monde.

Enfin, de toute façon, sa décision était prise. Il la suivrait

<<Comme vous le savez déjà, je suis d'accord. Je vais vous suivre, et, je vais écouter attentivement chaque détail de ce que vous allez me dire.>>

Il fallait lui laisser croire à une confiance totale de sa part si il voulait pouvoir organiser une fuite, au cas où elle manigancerait quelque chose de mauvais. N'importe qui aurait omis cette possibilité, mais c'était Hadès, et Hadès était prévoyant. Voilà pourquoi il ajouta:


<<Sachez que je vous suis extrêmement redevable. Je pense que vous m'avez sauvé la vie... Oui, je vous dois beaucoup.>>

Cela n'était pas vraiment faux, mais cette manière de le dire était parfaite. Oui, peut importe ce que ce monde lui réservait, Hadès allait l'affronter. Et, comme toujours, la victoire était inévitable, alors autant la préparer.

Résumé:
Anonymous
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Jeu 29 Sep - 0:33
As-tu accompli ton objectif, Iris ? Ton cher oiseau semble avoir déjà pris son pied au creux de tes mains, le bec grand ouvert pour dévorer tout ce que tu es prête à lui donner. Il répond de façon quelque peu mécanique, mais cela n'est pas un problème.

« Sauvé la vie ? Peut-être, je suppose… »

Elle manque de laisser échapper la vérité, elle manque de se trahir et de dire qu'il ne faut pas faire de telle déclaration si vite. Elle qui tenait si fermement ses ailes, a failli tirer dessus d'un gros coup. Pas encore. Avec Iris, il n'y a que le sourire, l'entraide, l'amour, les lendemains, la certitude. Il n'y a que cette main assurée qui vous rattrape et vous dit qu'elle va vous sauver avec désintérêt. Ce grand bol de naïveté dans lequel on pourrait se baigner ne peut hésiter sur une tel réponse.

Pourtant, il vient de le faire, l'espace d'une seconde, avant qu'Iris ne reprenne ses doux esprits et ce regard de compassion qu'elle sait si bien lancer. Tout en marchant, elle relance ainsi la conversation :

« Moi, c'est Iris. Je suis arrivée ici il y a un certains nombre de jours, plutôt élevé je dirais.. Je vis avec plusieurs personnes dans un vieux manoir, dont nous avons un peu réaménagé les pièces pour que tout le monde trouve sa place. Naturellement, sauf si tu préfères aller à la Base, il y en aura une pour toi aussi ! »

La voilà prêchant encore pour sa paroisse, tentant de convaincre qu'il n'y a qu'un seul refuge. Mais dans un sens, cela n'est pas faux, puisque la Base a été ravagée par les eaux hier, impliquant qu'il soit plus compliqué d'y manger ou d'y dormir. Après avoir guidé son interlocuteur à l'extérieur, droit dans la direction qu'elle souhaite lui indiquer, elle désigne un bâtiment qui semble vaguement se détacher par sa hauteur et son intégrité, ponctuant d'un « C'est par là ! ». N'oublions point après tout que le Rôle est à la fois paroles douces, expression chaleureuse et petits gestes : il ne laisse rien au hasard et avancera sans arrêt sur Scène sans jamais que le texte soit compromis. N'oublions point qu'il tient l'oiseau entre ses deux mains…

« On doit être à quelques minutes seulement.. Peut-être dix ou vingt. » hésite-t-elle, en se représentant les pâtés de ruine qu'ils auront à traverser.


C'est alors qu'un bruit retentit retentit sur scène. A-t-elle bien fini de le sauver ?

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Jeu 29 Sep - 0:37
Des bruits de pas, des pas de course, une silhouette féminine qui apparait subitement dans l’encadrure d’une porte, essoufflée...

Des cheveux blancs à la teinte légèrement rosée, arrangés en chignon à la va-vite, quelques mèches s’échappant ici, et là…

L’épaule de son bras aussi occupé que le second se pose contre l’encadrure, maladroitement, et la femme portant cette étrange blouse à la teinte cyan grande ouverte réalise dans sa fatigue une courte rotation, espérant pouvoir se reposer un instant…

La respiration se fait entendre, elle halète, son regard intrigué dirigé vers la rue qu’elle vient de parcourir, comme si elle s’en trouvait suivie…

Entre ses mains, un boitier imposant, quelque peu transparent, à l’opacité lui aussi d’une faible couleur cyan ; De loin, l’on peut percevoir en son sein quelques sortes de fils et composants impossibles à identifier, dont un bien plus massif que les autres…

Sur ce boitier se trouvent des cahiers, des classeurs en nombre…

En jouant d'infimes mouvements de têtes pour remonter ses lunettes à monture noire rectangulaire, l’inconnue remarque ceux qu’elle n’avait pas vu discuter, non loin de la bâtisse voisine...

Prise d’un sursaut soudain, elle se détache de l’encadrure au sein de mouvements dévoilant l’épuisement de sa précédente course, maladroits, mais pas moins énergiques... Aussi vite qu’elle fut arrivée, l’inconnue disparu au sein des ruelles à une vitesse étonnante, compte tenu du poids qu’elle transporte…

Cependant…

Dans sa précipitation et l’à-coup provoqué, la mystérieuse fuyarde avait laissé s’échapper d’une des poches externes de sa blouse un étrange élément qui s’en était allé heurter le pavé coloré…



Un tamagotchi… ?


Résumé:
Anonymous
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Jeu 29 Sep - 22:08
Iris, un manoir, une... communauté ? Et, "la Base" ? Trop de questions, beaucoup trop. Il fallait bien les formuler afin de ne pas trop en poser.
En tous cas, on peut dire que Hadès avait de la chance d'être tombé sur cette gamine. Elle semblait si... pure... En effet, elle l'aidait de bon cœur, tout simplement. En pensant à cela, il eut presque honte de s'être méfié d'elle. Oui, il était stupide. Ou plutôt, il n'avait pas su s'habituer assez vite. Passer de la découverte de ce nouveau monde, l'Esquisse, à la rencontre de... Iris impliquait de changer de manière de réagir, de ... s'adapter, tout simplement. Et bien, c'était désormais fait. Il avait confiance en elle. Non pas qu'elle lui ai prouvé qu'elle en était digne, mais plutôt de la même manière qu'un bébé animal aurait confiance en la première personne qu'il rencontre dans sa vie, à savoir sa mère. Ici, aucun rapport de maternité, bien sûr, mais cependant, c'était bien une nouvelle vie dans laquelle s'engageait Hadès.

Perdu dans ses pensés, il se rendit compte qu'il n'avait toujours pas répondu. Il ne faudrait pas être impoli avec cette personne. Elle représentait actuellement son seul brin d'espoir, la seule corde à laquelle il pouvait s’accrocher afin de ne pas tomber dans... un trou béant, vide, mais aussi plein d'horreurs en tous genre. Il fallait donc prendre soin de cette corde, ne pas la laisser se nouer ou se replier. Oui, il fallait mériter cette gentillesse.

<< J'admire votre humanité, et, je serai ravis de venir avec vous... >>

Quelque chose n'allait pas... Hadès n'étant plus méfiant, il ne se sentait plus du tout distant vis à vis d'Iris. Cette fille, qu'il connaissait depuis si peu, il n'avait pas envie de la voir loin de lui, mais plutôt au plus proche. Comment s'accrocher à une corde qui n'est pas à portée ?

<< M'autorisez vous à vous tutoy... >>

Soudain, un bruit.
Même en état de confiance, Hadès était alerte. Mais, était-ce ... ?

<< Regardez, là-bas, il y a quelqu'un qui court !>>
Anonymous
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Sam 8 Oct - 23:30
Elle est heureuse. Du moins sur l'instant, car la situation se profile bien, comme une idylle ou l'oiseau fait peu à peu son nid dans le creux des deux mains. Comme un fleuve si tranquille qu'il faut bien un caillou pour que le rêve cesse, n'est-ce pas ? C'est bien ce malheur qui arrive lorsqu'Iris voit la silhouette qui s'échappe. Faut-il l'interpeller, la suivre, attendre ? Faut-il aller voir ce qu'elle a fait, ce qu'elle fera ? Ou rien de tout cela ?

« On ne devrait pas la suivre,  c'est peut-être dangereux… »

Finalement, elle choisit l'option la plus raisonnable, en s'approchant plutôt timidement. Dans cette ville, accompagnée ou pas, elle sait bien qu'il faut être prudent, y compris vis à vis des gens. Suivre aveuglément quelque chose n'apporterait rien, et Iris n'est pas particulièrement curieuse de savoir. S'en tenir au jeune homme est tout ce qui compte, c'est à peine si elle avance vers ce qui était vraisemblablement son point de départ, attiré comme la pie par un objet qu'elle croit reconnaître.

Mais Iris n'aurait sans doute pas dû. Ou du moins n'est-elle pas sûre de pourquoi elle l'a ramassée à ce moment-là, ce petit tamagotchi dont la forme lui évoque quelques souvenirs. Peut-être parce qu'elle se souvient qu'il aurait dû y avoir un être potentiellement humain à l'intérieur, ou bien cette curiosité qu'elle n'a pas..

« J'ai déjà vu cet objet avant.. Je vais le prendre pour voir ce qu'il veut dire. » dit-elle simplement, peu sûre, avant de préciser « Peu importe, allons plutôt au manoir. »

Comme si de rien n'était, le tamagotchi glissé dans une poche, elle commence à marcher plus assurément vers ce "Par là" qu'elle avait mentionné. Droit, sans montrer ni questionnement ni doute. Certains cherchent un phare à suivre de loin, d'autres aspirent à l'incarner pour maladroitement croire qu'ils pourront se guider eux-mêmes. Aveuglés, sans doute, par la lumière qu'ils tentent d'émettre et de propager… Mais de quel côté Iris se situe-t-elle vraiment ?

« Au fait.. Il faudrait plutôt nous tutoyer, oui.. Comment est-ce que tu t'appelles, toi ? » relance-t-elle la conversation, histoire de faire passer la surprise (plutôt que de devoir l'expliquer).


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Anonymous
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Dim 9 Oct - 11:36
Comment il s'appelait... c'était compliqué. Mais, après tout, cela avait-il une quelconque importance ? Son vrai nom était-il important, ici ? Probablement pas...

<< Je m'appelle Hadès, enchanté. >>

Il venait de se passer quelque chose de plutôt étrange. Hadès avait envie de courir, de rattraper cette personne, de lui demander... Mais non. Bien qu'Hadès ait l'habitude de prendre des initiatives, d'être lui-même son propre phare et de s'auto-guider vers un futur qu'il préparait pour qu'il soit le plus certain possible, ici et à ce moment, ce phare là était éteint. Mais, comme les choses étaient bien faites, il en avait trouvé un autre. Oui, il allait se laisser guider, au moins pour l'instant.

Cependant, le doute frappait à sa porte.
Iris, elle reconnaissait cet objet, il en était certain. Pourtant, elle n'expliquait rien... Souhaitait-elle simplement le protéger ? Ou avait-elle bien des choses à cacher ? Si la première proposition était vraie, c'était compréhensible: Hadès n'avait paru aussi perdu qu'une seule fois dans sa vie, et, de toute façon, elle apprendrait bien assez vite qu'il n'a pas besoin d'être protégé. Si la deuxième était vraie, c'était un peu plus fâcheux... et, pourquoi après tout ? Non, il ne voulait pas savoir. Elle l'avait sauvé, et, maintenant, le guidait: cela suffisait. Tout au long de sa petite vie, il avait recherché la connaissance, le savoir, et, parfois, celui-ci était effrayant. Alors, maintenant, dans l'Esquisse et jusqu'à qu'il se remette du choque, ile se contenterait de suivre cette jeune fille.

<< Je vous... heu, je te suis. Après tout, tu es actuellement la seule personne en qui je peux avoir confiance... >>

Hadès ne mentait pas, mais cette idée le rendait triste. Il savait très bien que lorsqu'on s'attache à une seule et même personne que l'on fonde tous nos espoirs sur elle, s'il doit lui arriver quelque chose ou qu'elle nous trahi.... Non, il préférait de pas y penser... Trop tard... Assassinée..

Il prit de longues secondes à se ressaisir, suivant la jeune fille et regardant le sol. Puis, il releva la tête. Il n'était pas question de se laisser aller dans le désespoir ! Il se battrait, comme à chaque fois ! Cette gamine ne l'avait pas juste sauvé. Elle lui avait redonné espoir. Maintenant qu'il savait que ce monde abritait de la vie humaine, et de l'humanité, il se devait d'avoir confiance en lui-même. Oui, il avait quelque chose à faire, ici aussi.
Hadès mit sa main dans sa poche, et senti un bout de papier. Il savait très bien ce qui y était écrit, et cela le réconfortait presque davantage.
Anonymous
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Dim 16 Oct - 22:17
Iris a un petit sursaut de surprise lorsqu'il déclame son nom… Hadès, enchanté ; un tel enchaînement a quelque chose d'à la fois curieux, contradictoire et hilarant. Elle ignore si cette homme est sérieux ou s'il a simplement fait comme beaucoup d'autres avant lui, c'est-à-dire choisir un nouveau nom en remplacement de celui qu'il a perdu. Et dans ce cas, qu'a-t-il conservé ? Pour l'instant, l'interrogation restera sans réponse, puisqu'Iris n'aura pas l'indélicatesse d'entrer dans un territoire où elle ne sera peut-être pas la bienvenue...

Au lieu de cela, elle tente d'apaiser le jeune homme, qui semble encore un peu confus. Tout en marchant, elle dit doucement :
« Tu n'es plus seul… »

Puisque je suis ton amie…

Si toute cette scène devait être au cinéma, elle se déroulerait sûrement de la sorte : le plan s'agrandit, les deux silhouettes marchent dans une Ville délabrée dont les détails s'estompent. Dans le ciel, des textes sans signification défilent, elle s'arrête un moment pour lui en pointer un. Le plan est toujours plus large, on n'entend plus que cette musique non diégétique qui remplace le bruit de leurs pas. La plénitude, puis le travelling vers ce grand bâtiment au fond, leur destination. Manoir, phare des dessinateurs perdus, te voilà…


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