Épreuve 4 - Master Poké et Madelle [ ♦ ♠ ]

Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Ven 22 Mar - 23:43

Épreuve n°4 - Arme à blanc


Par un coup du sort, une arme tombe entre vos mains. Elle est en bon état, mais vous apprenez, par la pratique, par un tiers ou par un autre moyen, que ses effets n'ont rien à voir avec ceux d'une arme classique. Couper la parole, effacer un personnage de l'univers ou encore transformer vos cibles en lapins, tout est envisageable, alors que fera la vôtre ?

Et surtout... qu'en ferez-vous ?


Rappel du fonctionnement:

Les deux membres du binôme doivent poster leur texte à la suite, sans souci d'ordre. Vous pouvez choisir d'en avoir un qui poste le samedi et un autre le dimanche (en introduisant un certain ordre), de tout poster le samedi ou le dimanche, comme vous le souhaitez.
N'oubliez pas que vous pouvez passer sur la shoutbox pour essayer d'attraper votre binôme.

Quelques petites consignes :

  • Vous n'avez pas besoin de rendre le lien que vous avez choisi entre vos deux textes explicite. Toutefois, si vous avez peur qu'il y ait ambiguïté, vous pouvez toujours l'ajouter en spoiler à la fin.
  • En début de post, nous vous invitons à présenter sommairement votre univers et votre personnage de manière à nous fournir assez d'éléments pour tout comprendre.
  • Les mises en page sont autorisées, mais nous comptons sur vous pour faire attention à la lisibilité en évitant les couleurs/polices illisibles et les tailles d'écriture en-dessous de celle par défaut. Si vous avez un doute, vous pouvez venir faire des tests sur ce sujet et demander des avis sur la shoutbox.
  • Si vous voulez avoir votre avatar qui s'affiche joliment à gauche, vous pouvez utiliser la balise de transformation :
    Code:
    <transformation invite perso="Nom de votre perso" avatar="Lien de l'image de votre avatar" forum="Nom de votre forum" lien="Lien de votre forum ou de votre fiche de perso" />


Anonymous
Marie-Anne A. Iyumi [MP]
Invité
Dim 24 Mar - 6:10


Présentation personnage:

Tous les résidents de Lili’i s’étaient réunis pour la brocante annuelle du village. Pusiqu’elle se déroulait à la nuit tombée, un gigantesque bûcher avait été dressé sur la place centrale ; les flammes s’élevaient en une colonne dansante, tourbillonnant vers les cieux dans un crépitement chaleureux. De fines piques d’acier avaient été plantées autour de sa base pour que les organisateurs puissent y faire griller de juteux quartiers de viande et des légumes de saison. Quelques joueurs de tambours marquaient le rythme des visiteurs, ajoutant à la cacophonie des conversations. Ce n’était pas qu’un simple marché ; il s’agissait d’un moment d’échange et de partage pour ces aloliens, et la tradition voulait que personne ne paie un seul pokédollar. Seul le troc était pratiqué lors de cet événement, rappelant ainsi les modestes débuts de leur tribu au temps où l’argent n’existait pas. Partout autour du feu de joie, des étales proposant diverses marchandises avaient été installés. On y trouvait bijoux et ornements, tapisseries et poteries , boissons chaudes et collations sucrées. En se promenant parmi les stands, Marie-Anne en découvrit un qui arborait fièrement des armes traditionnelles, aujourd’hui utilisées lors de cérémonies officielles comme la nomination d’un nouveau membre du Conseil des Îles. Elle repéra des glaives courts et des sarbacannes, ainsi que des boucliers longs, fabriqués avec de l’écorce de cocotier.  

Ses doigts frôlèrent l’une des lames. Aucune ne remplacerait jamais celle de sa famille et elle se sentait pas suffisamment intégrée à la culture locale pour oser s’approprier l’une d’entre elles. Et pourtant, l’homme qui gérait le présentoire se prêta au jeu du marchandage, en lui faisant une offre. Elle la refusa poliment, mais il insista. L’ex-sbire déclina à nouveau et fit mine de s’éloigner. Il lui attrapa alors le bras, la forçant à s’arrêter. Mara posa sur lui un regard brûlant. Le marchand se contenta de sourire et de lui tendre un petit couteau rangé dans un fourreau de cuir brun. Elle le prit à contre-coeur, fouilla dans sa saccoche et lui donna un livre à la reliure usée. Le sourire de l’homme s’élargit et il la relâcha tout en prononçant quelques phrases dans un alolien cassé. La donzelle cligna des yeux, n’ayant pas compris un seul mot. Une remerciement ? Une moquerie ? Elle lui accorda le bénéfice du doute et jugea plus prudent degrader le silence. Une altercation serait mal perçue par le reste de la communauté. Cette transaction forcée ne lui plaisait pas et elle comptait bien avertir Iwalani du comportement douteux et désagréable de cet étranger – car à entendre son accent, elle savait que, comme elle, il n’était pas natif de l’archipel.


La brunette choisit de quitter les lieux et de mettre un terme à sa participation aux festivités. Elle regagna d’un pas vif les collines situées à l’est du village, où Hous, son gigalithe, l’attendait sagement. La foule le rendait nerveux et il préférait s’éviter une crise de nerfs en demeurant à l’écart. Il accueillit sa dresseuse d’un gargouillis caverneux, propre aux représentants de sa race, et elle se contenta de s’asseoir dans l’herbe, à ses côtés. Mara déposa son sac sur ses genoux et y plaça l’arme. Elle aggrippa son manche et la glissa hors de son fourreau. Ses sourcils se haussèrent sous l’étonnement ; elle découvrit sous la lueur de la lune que ce n’était pas une lame que l’étui renfermait, mais une espèce d’ustensile taillée dans de l’ivoire. On aurait dit une fourchette, mais à six pointes et toutes inégales.

- C’est une blague ?

La créature de pierre grogna. Marie-Anne étudia sa récente acquisition avec un scepticisme et un agacement croissant. L’homme l’avait arrêté pour ça ? C’en était presque insultant. D’un geste brusque, elle lança l’arme au loin. Les dents se plantèrent dans le sol et le manche vibra légèrement sous l’impact.

- Je n’en ai pas besoin.

Elle soupira et se releva tout en époussetant ses fesses. Hous émit un nouveau bruit de gorge. La kantonienne y perçut une once de panique. Ses yeux se posèrent sur lui tandis qu’il commençait à marteler la terre de ses pattes massives. Lorsqu’il faisait du surplace, c’était mauvais signe.

- Hous, bon sang. Calme-toi.

Elle voulut poser une main rassurante sur sa joue de granite, mais il l’évita et se mit à beugler, le visage levé vers le ciel étoilé. Mara l’aurait certes réprimander, mais elle comprit que quelque chose clochait lorsqu’une rafale de vent s’éleva sans crier gare. Tout en écartant ses cheveux de son visage, la dresseuse se tourna dans la direction de l’ustensile. Il était nimbé d’une aura rougeoyante, surnaturelle. La bourrasque se concentra et devint un tourbillon presque compact. Des particules colorées se formèrent à l’intérieur et commencèrent à s’assembler, s’agençant de manière à ressembler à une silhouette humaine. Celle-ci s’avança d’un pas lourd et maladroit, et s’extirpa du vortex ; déjà derrière elle, une seconde masse se formait. Instinctivement, Mara se campa sur ses jambes et tâta sa ceinture à la recherche de son sabre. Évidemment, il ne s’y trouvait pas. Elle pesta et se rapprocha de son gigalithe qui, malgré son apparence monstrueuse, continuait de jouer les hystériques en hurlant de sa voix profonde et grave et en s’agitait de tout bord tout côté. Sitôt la cinquième silhouette matérialisée, la guerrière sut qu’elle avait fait une bêtise.

- Je ne sais pas ce que sont ces choses, mais elles ne doivent pas pas atteindre le village. Hous, ça suffit ! Tu fais presque deux fois leur taille et tu pèses peut-être le triple, alors cesse tes conneries !

Le géant de roc se tut, refermant sa large bouche dans un claquement sec. Il fallait parfois le secouer un peu pour lui faire entendre raison. Il y avait dorénavant une dizaine de ces étrangetés, qui s’avançaient au même rythme, en file indienne. Telle une armée invoquée d’une époque lointaine et abstraite.  Puisque les creatures n’avaient pas l’air organique, mais plutôt faite d’une matière crystalline, Mara les espéra fragiles et faciles à détruire.

- Vois ça comme un entraînement.

Le gigalithe poussa un énième borborygme. Ce point de vue le terrifiait nettement moins que celui d’une invasion. Et encore, c’était moins pire qu’une horde de zombies. Pour Mara, en revanche, le problème était plus complexe. L’objet que l’homme lui avait refourgué en était clairement la source, mais comment faire pour le rendre à nouveau inoffensif ? Un plan germa dans son esprit. Il lui faudrait la totale cooperation de Hous pour parvenir au résultat qu’elle espérait. Elle lui ordonna donc de s’occuper des sentinelles. La réponse fut immédiate ; le gigalithe concentra son énergie pour faire jaillir une série de pointes rocheuses du sol. Celles-ci embrochèrent les premiers envahisseurs, brisant leurs corps et les réduisant en un tas de cristaux concassés. Certains de ces fragments virevoltèrent et Mara s’en empara d’une poignée. Elle les renifla et fut surprise par leur odeur douceâtre, qui lui rappelait vaguement celle du sucre. Elle en porta un à ses lèvres et le goûta, confirmant ainsi que les apparitions étaient en réalité des confiseries animées. Peut-être que la drôle de fourchette appartenait à un pokémon psychique facétieux ? Dans tous les cas, il fallait qu’elle l’empêche d’aller trop loin dans sa plaisanterie.

Elle s’élança  au pas de course, tandis que son compagnon chargeait ses adversaires, les faisant voler en éclats les uns après les autres. Alors qu’elle se rapprochait de l’arme, l’une des silhouettes arracha son propre bras et l’envoya dans sa direction. Elle évita le projectile de justesse en se jetant au sol et en effectuant une roulade. Elle s’en releva déconcertée, mais elle ne dévia pas de sa trajectoire pour autant et parvint jusqu’à sa cible. L’ex-sbire se jeta à genoux et attrapa le manche avant de tirer d’un coup sec. La lueur se dissipa aussitôt, mais le tourbillon, lui, demeura intact, continuant à déverser sur l’île de Mele-Mele son armée de sucre. Ces fidèles apparaissaient désormais en paquet de six, se mutlipliant comme de la vermine. Hous peinait désormais à les détruire, leur carapace sucrée semblant se solidifier davantage au fil des minutes.

- Ça aurait dû fonctionner ! Marie-Anne réfléchit un instant à ce qu’elle avait fait pour déclencher ce désastre. Ah ! Le fourreau !

Ce n’était que lorsqu’elle avait dégainé l’arme et qu’elle l’avait lancé au loin que la situation avait dégénéré. En la rengainant, le cycle infini des apparitions s’interromperait. Du moins, elle l’espérait de tout coeur.  Revenant à la réalité, Mara vit qu’une partie des ennemis s’étaient rapprochés d’elle, avec la faible intention de lui régler son compte. Mais avant qu’elle ne puisse esquisser le moindre mouvement, la silhouette située à l’extrême droite se figea ; un cercle lumineux apparut au niveau de son ventre, et sa chair cristallisée explosa dans un grand fracas. Le rayon gemme balaya le reste de la troupe, les réduisant en poussière. C’était l’ouverture qu’il lui fallait. La kantonienne bondit.


***

Assise au sommet de la colline, Hous affalé dans l'herbe à ses côtés, Mara poussa un soupir de soulagement. Une brise fraîche balayait les environs. En contrebas, elle apercevait le bûcher et l’ombre des habitants qui s’affairaient toujours sur la place centrale.

- Il va vraiment falloir que je parle à Iwalani, dit-elle en croquant dans un petit cristal de sucre.
Anonymous
Juliette
Invité
Dim 24 Mar - 23:06


Personnage et Univers:

Un nuage de poussière souffle et balaie le manteau de Juliette qui se soulève. Elle est passée de justesse, mais ce n’est pas un simple piège de dalles piégées qui aura raison d’elle.

L’obscurité est complète. Juliette en vient à douter d’avoir les yeux grands ouverts. Bloup. Une fiole incandescente dans sa main qu’elle agite au-dessus de sa tête, les liquides se mélangent et diffusent une douce lumière bleue lui permettant d’enfin voir devant elle. L’endroit n’a plus rien avoir avec l'hôtel dans lequel elle est entrée. Elle a comme l’impression d’avoir trouvé l’antre d’un dragon.

À chaque pas, le son de ses talons rebondit contre les parois rocheuses et humides. Aucun écho ne revient vers elle. Elle est la première intruse dans cet endroit depuis de nombreux siècles, ce qui ne faisait qu'attiser son euphorie de pouvoir prétendre à la découverte du légendaire couteau de Théobald l’Ancien. Le chemin est long et se resserre au fur et mesure qu’elle avance pour déboucher sur une grotte percée par un puit de lumière. Finalement, elle aurait mieux fait de conserver sa fiole. Peu importe, elle y est enfin arrivée !


Il y a trois semaines de cela…

Juliette était à sa boutique d’antiquités. Assise derrière le comptoir, elle parcourait son courrier que lui avait apporté Elsa comme tous les matins lors de l’ouverture. Une lettre rouge attira tout particulièrement son attention. Elle était invitée à une soirée privée, organisée par le meilleur confiseur de continent. Quelle étrange idée. Attirée par sa curiosité pour les choses incongrues et aussi un peu par sa gourmandise, elle ne mit pas longtemps à se décider lorsqu’elle fit quelques recherches sur le lieu de la réception.


Il y a quelques heures, à l’hôtel Carmelina…

L’ivresse de la soirée ne faisait que commencer. Au milieu de ces nobles et grands marchands, Juliette déambulait, une coupe à la main. Personne dans ces lieux n’avait les mains vides, des dizaines de serviteurs portaient à travers le grand salon des plateaux où s'amoncelaient des gâteaux et sucreries.

La cérémonie avait été ouverte par le maître confiseur, Viktor Artenthiel, avec des fontaines de chocolat et une pluie de dragées. La suite de la soirée n’était que surenchère. Les murs étaient tapissés de sucreries, les fleurs elles-mêmes avaient été remplacées par des bonbons sculptés. Tout n’était que sucre d’orge et caramel, fontaines de coulis de fruits et bonbons acidulés. Chaque chambre de l’hôtel abritait une douceur particulière. L’endroit était surréaliste. Un palais des douceurs. Un palais où les tentations étaient nombreuses et l’air chargé de sucre et de l’euphorie des invités.

Un endroit corrompu par la Vérité. Rapidement, Juliette s’était éclipsée dans la cuisine de l’hôtel. Cela n’avait pas été facile de se glisser jusqu’à la réserve. Tout le personnel était en cuisine pour continuer de préparer des gâteaux, caramels, guimauves et autres sucreries qui devaient remplacer celles mangées par les invités. Même avec un large tablier, il était difficile de cacher la robe de gala que Juliette portait pour l’occasion, mais elle avait tout prévu. Après avoir subtilisé le morceau de chiffon, elle s’enferma dans un placard et retira sa robe qu’elle abandonna dans un coin. Si elle trouvait ce qu’elle était venue chercher ce soir, c’était une perte bien petite en comparaison.

Vêtue d’une simple chemise et d’un pantalon sombre, ses cuissardes noires étaient maintenant visibles. Elle sortit du placard et passa dans la cuisine sans que personne ne fasse attention à elle. Lorsqu’elle atteint la réserve, elle referma la porte derrière elle et sortit le plan du sous-sol. L’hôtel Carmelia était connu à travers tout Madelle. Chaque personne qui en avait fait l’acquisition avait marqué l’histoire de part ses talents en pâtisserie et autres arts culinaires sucrés. L’on racontait qu’un couteau de cuisine était lié à l’hôtel et qu’il donnait au chef des lieux des pouvoirs immenses lui permettant d’avoir sous est ordre toute une armée de serviteurs et cuisiniers dévoués. Quand Juliette avait parlé à Elsa de cette histoire, elle avait eu droit à des éclats de rire francs. Rien d’étonnant, ce genre de légendes n’intéressait personne. Pourtant, c’était ce genre de légende qui intriguait le plus Juliette. Voilà pourquoi elle avait fait l’acquisition des plans de l’hôtel plusieurs années auparavant. Même si elle n’avait à l’époque aucune certitude de pouvoir un jour rentrer, ce n’était pas ce qui comptait. Elle ne comptait plus les petites fiches qui s’accumulaient dans le tiroir de son comptoir et où elle notait chaque information qu’elle recueillait sur une relique ou un objet particulier.

Parcourir le sous-sol avait été relativement aisé. Elle avait bien failli y rester stupidement à la poignée d’une porte recouverte de miel et de colle, mais elle fut suffisamment réactive pour se décoller.


De retour dans la grotte…

Le couteau repose sur un piédestal sculpté dans la roche de la caverne. Le fourreau de l’ustensile est fait d’un cuir brun. D’une grande simplicité, l’objet n’en est pas moins d’une qualité exceptionnelle. Les doigts de Juliette effleurent la relique. Il était bel et bien réel. Même face au couteau de Théobald l’Ancien, premier confiseur du continent, elle doute.

Juliette saisit l’objet entre des deux mains et sépara la lame de son fourreau. La lumière du sanctuaire se refléta sur l'arête du couteau, mais elle n’était pas blanche. Une aura rouge enveloppa le couteau, puis les mains de Juliette qui lâcha tout brutalement. Elle recula alors que le vent se mit à souffler. Si son chignon ne bouge pas, car elle a l’habitude de le serrer pour qu’ils résistent aux vents marins, cela n’empêche pas Juliette d’être entraînée par une bourrasque violente sur le côté, et de se cogner violemment la tête. Elle tombe au sol alors qu’un tourbillon se souleva dans la grotte, il semble comme émaner du couteau. Au cœur du cyclone, des formes prennent vie. Pas plus grand d’un pouce, il sortit du tourbillon infernal de petits bonhommes de pain d’épices, des ours de cristaux sucrés, il y eut même une demoiselle de caramel qui passa devant Juliette. Son regard à moitié éteint la suivit et sa tête se tourna vers la sortie avant de retomber contre la pierre humide et froide.


Quelques minutes plus tard, à l’hôtel Carmelina…

Comment réagiriez-vous si, le bonbon que vous veniez de manger était en train de vous mordre l’intérieur de la joue ? Même la tête coupée, le bonhomme de pain d’épice continuait de s’acharner sur sa victime. Il n’avait fallu qu’une poignée de minutes pour que l’armée de bonbons rejoignent la surface et ne se mettent à attaquer les convives. Quand Juliette arriva dans le salon principal, les ours de cristaux s’étaient rassemblés entre eux pour former des soldats à taille humaine. Les autres sucreries psychopathes se cachaient à travers le décor.

Juliette ne remarqua pas que plusieurs bonhommes de pains d’épices se tenaient sur une table, à côté de canons improvisés chargés de dragées. Elle se protégea le visage de son avant-bras, plusieurs dragées la percutèrent et l’un d’eux se révéla même être lui aussi éveillé. Une bouche coupée en deux le dragée, il plantait de toutes ses forces ces crocs acérés dans le bras de Juliette qui l’arracha d’un coup sec en serrant les dents.

L’un des ours de cristaux se jeta sur elle. Elle le planta à plusieurs reprises à l’aide du couteau des maîtres. En se réveillant seule dans la grotte, elle avait pris le couteau avec elle et accroché le fourreau à son pantalon. Splat ! Elle avait beau s’acharner sur le bonbon, cela ne fonctionnait pas. Le couteau était inutilisable.

Les invités fuyaient de tous les côtés. L’on entendait des cris à travers tout l’hôtel. La situation était désespérée. Dans une ultime tentative, Juliette planta à nouveau l’ours, mais il commença à se solidifier pour essayer d’emprisonner le couteau dans son corps de sucre. Ca ! Pas question !

Elle le repoussa avec son pied et fuit vers la sortie comme tout le monde. Juliette glissa le couteau dans son fourreau et ne s’arrêta de courir que lorsqu’elle vit la demoiselle de caramel disparaître alors qu’elle dansait au milieu des canons des bonshommes de pains d’épice. L’armée se dissipa dans un nuage de poussière de sucre. Les petits sujets implosèrent et se répandirent à travers toute la maison et sur tous les invités.


Quelques jours plus tard…

De retour à sa boutique d’antiquités, Juliette ne perd pas un instant. Elle reprend sa place derrière le comptoir et commence déjà à écrire une lettre pour l’un de ses plus fidèles clients. Ses yeux se posent sur le fourreau de cuir et elle sourit, à n’en pas douter, cet objet se retrouvera très rapidement sur les marchés.
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