N’allez pas croire que parce qu’on y trouve aucune forêt qui a tous les airs d’être enchantée, ni de relief habillé, ou des bâtisses habitées, ou qu’elles ne sont pas mortellement dangereuses, les plaines de l’Esquisse soient un endroit sans intérêt. Ses herbes hautes miroitent de mille teintes et vibrionnent même sans un souffle de vent et elles sont parsemées d’étrangetés au détour d’une colline ou d’un arbre isolé. Ici, un dallage de salle de bain aura remplacé l’humus, là un distributeur vous rafraîchira contre une piécette lors de votre promenade… C’est aussi dans ces grands espaces que circulent les plus grands troupeaux d’Objets, qui attirent la convoitise des chasseurs – et des quincailliers. Plus de détails ici

En périphérie de la Ville, bercées par les brises, ces éoliennes s'élèvent chaque jour un peu plus vers le ciel. Sur ce qui permet à de tels engins de jaillir du sol et de se développer comme des végétaux, les rumeurs vont bon train. Malgré les dangers encourus, nombreux sont pourtant les aventuriers à tenter d'escalader, en s'accrochant aux feuillages et au métal, ces tours qui montent parfois jusqu'à des dizaines de mètres, que cela soit pour le frisson, la vue, les créatures qui y vivent ou pour s'approprier ces oranges qui sont d'autant plus grosses et juteuses qu'elles poussent en hauteur.

Il s'agit de la forêt qui s’étend au bord de la Ville et sur la rive gauche de l’Inspiration. Outre quelques installations en bordure de la Ville, elle est totalement sauvage et très difficile à traverser : n’espérez pas y progresser aisément. Si ces périphéries sont charmantes et assez riches pour attirer chasseurs et cueilleurs, s’aventurer plus profondément sous les arbres est particulièrement risqué. Nul ne sait vraiment ce qui se tapit dans les ombres de ses feuillages, quelles créatures étranges, ou phénomènes inexplicables. Nombreux sont ceux qui ne sont jamais revenus, ont erré des années, ou sont devenus fous. Enchanteresse et cruelle, familière et inexplorée, on ne sous-estime qu’une seule fois la Forêt du Conteur. Plus de détails ici, ou ici pour la lisière et la faune.

L’Esquisse n’a pas de soleil, mais elle a une lune, ou plutôt, une gigantesque boule de fromage de plusieurs kilomètres de diamètre, qui rebondit sur le sol à intervalles… aussi réguliers que quoi que ce soit peut l’être dans l’Esquisse. Elle tombe toujours aux mêmes endroits, ce qui a creusé avec le temps d’impressionnants cratères. Deux ont été retrouvés et sont les terrains privilégiés des fromineurs, qui récupèrent les morceaux de la lune qui se détachent à chaque passage et affrontent les guêpes géantes qui y vivent, la reconstruisent en permanence et parfois, chutent de leur astre. Voir la lune tomber dans son cratère et faire frémir le ciel est un spectacle peu commun et très prisé, qui fait se sentir petit.