[Addendum] Thème Câbles

Stilgar
Petit pimousse au rapport !
Personnages : Crevette, Rosalina Ngwenya, Amundsen, Agate Withcroft-Molina, Langouste, Crevette des Câbles
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Stilgar
Jeu 20 Avr - 20:17
Si vous ne savez pas ce qu’est l’Addendum, le sujet d’explication se trouve ici ! C’est également par là-bas que vous pouvez proposer de nouvelles contributions.

Thème Câbles


L’Esquisse des Câbles est vaste de merveilles et d’horreurs : technologies avancées, grandes entreprises tentaculaires et sociopathes, curiosités de la SX, techno-sectes obscures, artefacts étranges, communautés isolées de la Frontière, mercenaires, bandits, cyantifiques fous, cadres corrompus et flics ripoux… Sans oublier les biomes mortellement détruits par la pollution et l’industrialisation, les corps transformés, les expériences faites sur des Objets pour en créer des monstres de technologie esquisséenne… Il y a de quoi faire.


Ce thème inclut :
Virtuellement tout ce que proposent les autres catégories, mais spécifiquement aux Câbles : géographie, faune et flore, culture, personnes.
N’oubliez pas que tout ce qui existe dans les Brises et dans une certaine mesure les Sables peut exister dans les Câbles ! Ne serait-ce que transformer, altérer, ravager ou parodier un élément pré-existant peut faire une entrée ici.
Des éléments totalement uniques aux Câbles : nouvelles technologies, entreprises, groupes armés, bâtiments et infrastructures urbaines, armes, avant-postes frontaliers…
… Mais n’inclut pas :
Des éléments qui sont cyberpunk, mais sans avoir été intégrés à l’Esquisse, ou sans qu’il soit dit explicitement que leur intégration s’est faite dans une démarche d’opposition à l’Esquisse. Par exemple, si vous voulez intégrer un langage de programmation. Vous devez comprendre qu’il ne fonctionnera pas vraiment comme sur Terre (il est probable qu’il faille le déclamer en vers, dans la SX). Si vous voulez intégrer un gadget technologique, les terres rares et minerais requis pour sa fabrication ne pouvant pas vraiment être trouvés dans l’Esquisse, vous devrez trouver des équivalents. À l’inverse, une ferme de fruits créés génétiquement pour être identiques à des fruits terrriens pour que les plus riches puissent retrouver une alimentation terrienne peut exister, vu qu’il y a eu une démarche anti-Esquisse.
Des éléments qui sont esquisséens, mais n’ont pas été altérés par le cyberpunk. Si vous voulez faire un Objet qu’on peut rencontrer dans les Câbles, demandez-vous si on pourrait aussi le rencontrer dans les Brises ou les Sables. Si c’est le cas, postez-le dans la catégorie la plus adaptée !


Notes :
La participation est bien entendue libre à tous, même à ceux qui n’ont pas de personnages dans les Câbles, mais étant donné que c’est un univers qui autorise un peu moins de flou artistique et qui est soumis à des règles (légèrement) plus contraignantes que les autres Esquisses, je vous demanderai de m’envoyer en MP vos créations, pour que je les valide et en discute avec vous. Ne vous en faites pas, vu toutes les dingueries que j’ai validé sans sourciller dans les fiches, vous pouvez aller très loin.
L’utilisation d’images est vivement encouragée ! Comme vous avez pu le voir sur le sujet principal de description de l'univers, il existe de très nombreuses œuvres graphiques dans un thème cyberpunk qui peuvent tout à fait coller à l’Esquisse. (Citer les sources utilisées est bien entendu vivement encouragé.)
Toutes les règles présentées dans l’explication générale s’appliquent ici : le même formulaire, à l’exception qu’il faut me l’envoyer par MP, la même inscription dans le canon, les mêmes règles d’édition, à ceci près qu’il faut me contacter (Stilgar) et non Eelis/Kaoren.




Sommaire des contributions




Revenir à l'introduction

Recensements : Cette entrée est un peu particulière, vu qu’il s’agit d’une simple liste des différents lieux, entreprises, armes, produits et autres cités en RP, qui sont tout à fait mineures et ne mériteraient pas une entrée complète. Si vous voulez en ajouter, n’hésitez pas m’envoyer votre proposition.

La médecine : Tout savoir sur la biomédecine, la cybernétique, la psychologie, leurs usages illégaux et le charlatanisme pseudoscientifique ou cyantifique tout court.

Établissement d’accueil les Enfants Azur (EA²) : C'est l'orphelinat situé à la frontière d'où proviennent Effie et Crevette. Il est géré par une fondation liée à la COSHA, laquelle l'utilise aussi pour diverses expérimentation médicales illégales.

Le temps : Nous sommes en 521 après la construction de la Ville, soit le début des Brises. Le calendrier grégorien a plus ou moins été transposé dans les Câbles. En Ville, la journée est divisée en trois créneaux de huit heures et les gens travaillent sur un de ces créneaux. À la Frontière, on fait un peu ce qu’on veut.

La police urbaine : C’est tellement long que cette section a son propre sommaire.
Partie 1 - Organisation générale
Partie 2 - Fonctionnement de la police


/!\ /!\ /!\ Corriger l’espacement entre Police urbaine et le reste à chaque fois ! /!\ /!\ /!\

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Dernière édition par Stilgar le Jeu 28 Déc - 2:13, édité 6 fois


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Dim 23 Avr - 21:33

La médecine




Biomédecine


__–Par biomédecine, j’entends tout ce qui n’a pas trait directement à la cybernétique et constitue la médecine scientifique, pratiquée dans les hôpitaux, les cabinets, etc.
Résumé : Elle est similaire à celle de la Terre, en plus avancée : tout peut être guéri, les altérations du génome sont possible, l’augmentation des corps, etc. Il n’existe cependant pas de santé publique et les praticiens sont soumis à un réputation chiffrée.

__–L’afflux massif d’humains de 2012 a mené à la transposition de toutes les technologies médicales terrestres connues, dans tous les domaines, et même à de nombreuses avancées : après tout, les Câbles sont dans le futur, qui sait combien de temps s’est écoulé ? Suffisamment pour mener à des avancées spectaculaires qui poussent la biomédecine des Câbles bien au-delà de la nôtre. Vous pouvez considérer que virtuellement toutes les maladies, toutes les afflictions, peuvent être guéries et que les séquelles à vie sont rarissimes, si on y met le prix.
__–Dans un univers où la cybernétique tient une place importante, il ne faut surtout pas négliger la biomédecine ! Si les implants et remplacements de membres et organes sont des possibilités, elles apportent leurs lots de problèmes : leur coût, la dépendance à une machine, donc aux entreprises qui les fabriquent, la création d’une nouvelle vulnérabilité, ou encore des impacts sociaux et psychologiques.
__–Pour une thérapie de réattribution sexuelle par exemple, un homme trans pourrait bien n’en avoir que faire d’avoir un pénis robotique. Certaines sectes peuvent s’opposer aux prothèses cybernétiques. Des combattants de la Frontière peuvent aussi les refuser, sur la base qu’ajouter de l’électronique diminue leur fiabilité si leur prothèse vient à lâcher. Enfin, ils n’ont pas toujours accès à des réparateurs et prothésistes, ou alors doivent en trouver en ville, ce qui revient à faire un voyage long et onéreux.
__–Il est aussi tout à fait possible de développer les facultés biologiques des corps humains. Des muscles et organes augmentés, des croisements génétiques visant à faire des humains génétiquement modifiés, voire de la sélection prénatale. Certaines entreprises proposent aux plus fortunés de concevoir leur enfant selon les traits génétiques qu’ils préfèrent.
__–Quoi qu’il en soit, il n’existe pas de service public de santé. Certaines entreprises, comme la COSHA, peuvent prendre en charge les frais de santé de leurs agents, tout au plus. Il est en outre très rare de trouver des personnels de santé qui ont plus de compassion que des entrepreneurs. Ils se pensent d’ailleurs comme tel et toute leur formation vise à en faire des personnes principalement intéressées par la rentabilité.
__–Les chirurgiens, médecins spécialisés comme les oncologues, les praticiens libéraux, les directeurs de services sont aussi soumis à un système de réputation et de notation : plus ils réussissent à soigner des patients, plus leur redonnée augmente, donc plus leurs clients sont prestigieux et riches. Les cas désespérés, trop complexes, ou même avec des pourcentages d’échec jugés inacceptables seront bien souvent refusés.
__–J’ajoute qu’il peut être très compliqué pour des personnes n’ayant pas un corps strictement humain de recevoir des soins. Si ceux changés en animaux peuvent recevoir des soins vétérinaires, tout devient beaucoup plus compliqué si l’on est une chimère, un hybride ou si son corps présente des altérations esquisséennes plus saugrenues.

De la chirurgie robotiquement assistée sur un patient atteint d’une étrange maladie esquisséenne :


Cybernétique


Résumé : Les prothèses sont courantes, mais chères et le sont de plus en plus à mesure qu’elles sont lourdes. Les prothésistes sont considérés exactement comme les autres praticiens.

__–Élément emblématique du cyberpunk, ce n’est pourtant pas un choix anodin. Une bonne prothèse coûte cher et il ne faut pas payer que la machine : le prothésiste, l’entretien, la réparation, l’alimentation en énergie sont autant d’éléments à considérer. Certaines entreprises commercialisent des prothèses à abonnements, qui ne coûtent presque rien à l’achat, mais cessent de fonctionner si le client ne l’alimente pas régulièrement en ₱oèmes.
__–Les prothésistes sont des docteurs, qui combinent des compétences en chirurgie et en robotique. Ils travaillent dans sensiblement les mêmes conditions et avec sensiblement la même reconnaissance sociale que leurs confrères biomédecins. Il y a des services de cybernétique dans les hôpitaux, des cybernéticiens en libéral, des aides soignants spécialisés dans le domaine, etc.
__–Il n’y a, en théorie, aucune limite sur le degré d’artificialisation qu’un corps peut supporter. Seulement, gardez à l’esprit que plus il est élevé, plus la prothèse sera onéreuse. Vous pouvez considérer que remplacer un membre ou un organe équivaut au prix d’une voiture neuve, là où des modifications qui concernent tout le corps, comme un endosquelette, une peau artificielle, etc, sont souvent des projets expérimentaux, inaccessibles aux particuliers, sauf aux ultra-riches. (Elles sont pour autant tout à fait accessibles, regardez Crevette et Vesa. La manière de les justifier pour votre personnage n’est en revanche pas la même que de dire qu’il a simplement acheté ses augmentations.)

Une prothèse courante de milieu de gamme :


Psychologie


Résumé : La médecine des riches. La cyberpsychologie permet de recalibrer le cerveau, moyennant des effets secondaires. Les médicaments qu’on connaît délivrés par des psychiatres sont accessibles sans ordonnance.

__–Par là, j’entends à la fois la psychologie et la psychiatrie, telles que pratiquées sur Terre. (La psychanalyse, très peu répandue en dehors de la France et de l’Argentine, est très, très minoritaire dans une Esquisse qui accueille des humains sans préférence géographique.)
__–Cette branche de la médecine est extrêmement élitaire. Il est virtuellement impossible pour quiconque n’est pas un cadre important, un haut fonctionnaire ou un capitaliste d’avoir accès à ce genre de soin. Les plus modestes se contentent de chatbots, qui fournissent un moyen de parler à ce qui ressemble le plus à quelqu’un et qui dispensent des généralités, ou de produits. L’alcool et la drogue sont des grands classiques. Les antidépresseurs, antipsychotiques et autres sont généralement accessibles sans ordonnance, les grands lobbys pharmaceutiques ayant fait pression pour abolir toutes les restrictions à ce sujet.
__–Il existe des hôpitaux psychiatriques, mais qui ne servent là encore qu’aux riches. Ce sont des établissements accueillants, dotés d’un personnel très bien formé et bienveillant, d’un accompagnement personnalisé, le meilleur de ce qui se fait sur Terre, pour guérir notamment les abus de drogues et dépressions d’une jeunesse dorée incapable de trouver du sens à sa vie. Pour les plus pauvres, si leurs comportements deviennent dangereux pour les autres, ils finissent en prison.
__–Certains praticiens, qui se dénomment les cyberpsychologues, utilisent les technologies les plus avancées pour traiter leurs patients. Si leurs cerveaux sont au moins partiellement artificiels, leur fonctionnement peut être altéré. S’il ne l’est pas, il est possible de le modéliser intégralement et d’accéder à sa carte dans la SX, d’y naviguer et de guider ainsi des opérations de nanochirurgie. Les robopsychologues sont les plus éminents et respectés spécialistes de la psychologie, vu qu’il leur suffit en général d’une seule séance pour guérir quelqu’un. Ces thérapies ont en outre l’avantage de rapporter beaucoup de ₱oèmes, autant aux pharmaciens qui fournissent des médicaments d’accommodement indispensables aux patients ainsi recalibrés, qu’aux autres psychologues qui voient défiler dans leur cabinet toute la famille, très troublée par le changement assez radical de personnalité de leur proche.
__–Ils ne sont cependant pas soumis à un système de notation aussi établi, par des points, des classements et des applications qui permettent de les consulter et les comparer. Leur réputation est plus informelle et ils en ont moins besoin : c’est un écosystème bien plus étroit que celui des biomédecins et cybernéticiens, très proche des plus grandes familles, généralement disposant de mécènes.


Pratiques illicites


Résumé : Trafic d’organes, de médicaments, pose de prothèses cybernétiques illégales sont monnaie courante. De nombreux praticiens exercent sans avoir payé leur assermentation, ce qui est indispensable pour les plus modestes et les factions en marge de la loi.

__–Pour les criminels, ou ceux qui ne peuvent pas se payer un accès au service de santé légal, il existe des alternatives. Leur répression est proportionnelle du danger qu’elles posent au business : prothèses et drogues de combat sont vivement combattues, la vente d’équivalents moins chers à des médicaments comme l’insuline encore plus, sur des motifs de santé publique. Le trafic d’organes, la commercialisation de drogues qui peuvent remplacer certains médicaments mais sont vendues par les mêmes entreprises pharmaceutiques ou les praticiens non-assermentés, qui ne soignent que ceux qui n’ont pas accès quoi qu’il arrive aux hôpitaux, le sont beaucoup moins.
__–Le niveau de sophistication de ces services médicaux alternatifs varie beaucoup. Il n’est pas rare que des sectes, des partis, des gangs, des quartiers même populaires entretiennent à leurs frais du personnel médical pour s’occuper des leurs, par le biais de cotisations, souvent. N’oubliez pas non plus les associations caritatives, qui peuvent dispenser des soins gratuits. Si elles sont très insuffisantes, elles existent bel et bien.
__–La principale caractéristique de ces professionnels est leur précarité. L’exercice en principe illégal de la médecine, l’assermentation étant un rituel payant, est toléré par les autorités, mais peut devenir un motif d’arrestation bien pratique. Si la police, la COSHA ou autre entreprise de sécurité privée veut un prétexte pour mener un raid dans un quartier populaire, fracasser un gang ou une secte, elle peut utiliser cet argument.
__–Pour contrebalancer cette insécurité grave des conditions d’emploi, les praticiens non-assermentés sont des personnes qui peuvent être très réputées, très recherchées et dont les services, très spécialisés et indispensables, se monnayent cher. À la Frontière, les médecins sont des notables très importants, autant que les shérifs, les juges, les propriétaires terriens ou miniers.

Une cybernéticienne non-assermentée s’occupe d’un patient dans un quartier populaire :


Pratiques pseudoscientifiques


Résumé : La sorcellerie, le chamanisme, les pseudomédecines new age, en bref les pratiques mystiques, qui se décrivent comme tel ou non, ne doivent pas être négligées. Enfin, les cyantifiques ont leur propre médecine, typiquement esquisséenne.

__–Il ne faut pas oublier l’importance de la croyance dans la médecine ! La magie, ou plutôt la sorcellerie, les rituels, peuvent avoir une place très importante, notamment dans les sectes ou des communautés reculées de la Frontière. (Il ne s’agit jamais que d’effets contextuels, ou placebo, bien entendu.) Pensez aussi aux pratiques new age : les plus riches peuvent tout à fait demander les services d’un exorciste, d’un chaman, d’une sorcière, d’un acupuncteur, si possible de la Frontière pour faire plus typique. Ces refuges dans le surnaturel sont très prisés : ils permettent de pallier aux dégâts psychologiques avancés qu’une vie de capitalistes postmodernes dénuée de sens et plongée dans la dissonance cognitive généralisée produit.
__–D’autres pratiques plus urbaines existent, comme l’homéopathie, la naturopathie, la sophrologie, ou des récupérations terriennes malhabiles et vidées de leur sens, comme l’énergétisme, le tai chi, la médecine chinoise avec des ingrédients esquisséens, etc. Ces arnaques font fureur auprès des plus fragiles psychologiquement et intellectuellement, comme les personnes âgées, isolées, complotistes, en errance médicale, ou les directeurs de ressources humaines.
__–La seule pratique jugée pseudoscientifique qui a donné des preuves de son efficacité, autre que sous la forme de placebos ou de simples promoteurs d’une bonne hygiène de vie avec un enrobage mystique en plus, est la médecine esquisséenne. Pratiquée exclusivement par les cyantifiques, qui en gardent les secrets jalousement, elle leur permet de maintenir leurs membres en bonne santé sans pour autant s’abaisser à de sombres extrémités, comme devoir se mêler au reste de la société des Câbles.
__–Dans l’ensemble, elle consiste en utiliser les ressources propres à l’Esquisse, à sa faune et sa flore, aux Objets et à l’environnement qui n’a pas encore été ravagé par l’industrie. Des ingrédients loufoques, des combinaisons invraisemblables, des pratiques saugrenues se côtoient, parfois mêlées à de la biomédecine et de la cybernétique. Les cyantifiques font tout leur possible pour rester très discrets à cet égard : ils ne voudraient pas que leur cyance soit récupérée par les Dessinateurs, qui la corrompraient, comme ils ont corrompu tout le reste.


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Arathéa Sar'Flyel
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Arathéa Sar'Flyel
Sam 6 Mai - 12:35
C'est l'orphelinat situé à la frontière d'où proviennent Effie et Crevette. Il est géré par une fondation liée à la COSHA, laquelle l'utilise aussi pour diverses expérimentation médicales illégales

Établissement d’accueil les Enfants Azur (EA²)


L’orphelinat dans son environnement


L’EA² est situé dans le village de Kylä, une petite communauté rurale de moins de deux mille habitants. Son économie est surtout basée sur l’élevage de morillatops – d’immenses et placides lézards utilisés comme bêtes de somme et délicieux en omelette – et la présence d’une usine de composants mécaniques, qui emploie la majorité des adultes et des adolescents du village.
La présence de l’usine et de l’EA² rend tout le village extrêmement dépendant à la COSHA. En plus des emplois directement liés à ces structures, il faut compter les fournisseurs, ceux qui préparent les repas des employés, qui vivent de la sous-traitance comme la réparation et l’entretien des locaux, le cabinet médical et la pharmacie de l’usine qui sont ceux de tout le village…
Le maire et le shérif restent élus par les administrés, les propriétaires terriens locaux ont leurs domaines, mais à chaque élection, à chaque passation de terre par héritage, un représentant de la Compagnie est présent. Officiellement, pour représenter le soutien de la Compagnie, pour établir un dialogue privilégié avec les acteurs locaux.
À l’échelle de toute la Frontière, on compte environ cinq ou six structures similaires et de taille comparable d’accueil des orphelins. On peut citer comme exemple le Louphelinat , dont l’ensemble du personnel appartient au groupe des canidés. Cela peut sembler très peu ; bien que rurale, la population de la Frontière se compte en millions. C’est tout à fait correct : on ne va pas aller jusqu’à dire que c’est un privilège que d’y être admis, mais c’est en tout cas très rare. Il y a bien sûr bien plus d’établissements très spécialisés de ce genre en Ville, qui ressemblent moins à des bâtiments fermés qu’à des structures plus floues d’assistance sociale, qui proposent des lieux d’hébergement provisoire et fait tout pour placer les enfants le plus vite possible dans des familles d’accueil.

Structure du bâtiment et fonctionnement


Géré par la fondation Azure, l’EA² accueille environ deux cents enfants jusqu’à l’âge (estimé) de dix-sept ans. Cette fondation est officiellement indépendante, mais on peut s’apercevoir très vite que près de 60% de l’argent lui permettant de fonctionner provient de la COSHA, laquelle fait grande publicité de sa philanthropie.
L’orphelinat est un gros bloc assez disgracieux de bric et de broc, clairement pensé pour être efficace plutôt que joli. Au rez de chaussée, on trouve salles de cours, bibliothèque, réfectoire à horaires échelonnés (car pas assez grand pour le nombre de chambres), bureaux administratifs et une infirmerie semi-esquisséenne, mêlant pratiques aux relents de cyantifisme et équipement médical terrien de dernier cri (avec le tout dernier lit à bras métalliques).
Au premier et second se trouvent les dortoirs, séparés par groupes d’âges. Les chambres les plus « hautes » sont responsables chacune d’une classe inférieure (s’assurer que les plus jeunes se lèvent à l’heure, soient propres et aillent à leurs classes), ce qui permet(tait, avant l’ère Crevette et Effie) de limiter au maximum le nombre de surveillants (recrutés en temps qu’employés parmi les plus âgés). Au bout de chaque étage, une chambre « de garde » où somnolent les surveillants entre un cauchemar, un pipi au lit et un « j’ai envie d’un verre d’eau ».
L’orphelinat est posé au milieu d’un parc grillagé (oui parce qu’il faut bien éviter que les gamins aillent n’importe où, ce serait con qu’ils se fassent bouffer), où se déroulent les cours de sport et les récréations. Terrain de foot, paniers de baskets, échelles horizontales, et d’une manière générale l’ensemble du matériel d’EPS (incluant une paire de vieux rameurs pour faire la course, issus des rebuts de la COSHA).

Personnel


Le directeur de l’établissement s’appelle Ergi Ugurlu, c’est un serpent à bras, à la moustache bien fournie et à l’accent slave (oui, ça n’a rien à voir, oui c’est voulu) à couper au couteau. Il se déplace à l’aide d’un fauteuil électrique doté non de roues mais de six pattes et d’une ceinture, lui permettant de monter et descendre aisément les marches diverses de l’orphelinat. Et de ne pas se faire écraser par un truc plus grand trop pressé. Il ne réside pas quotidiennement à l’orphelinat, possédant sa maison au village, où il est aussi connu et considéré que ne le sont le maire, le shérif ou le gérant de l’usine.
Il aime beaucoup les gamins, connaît le nom, l’anniversaire, les matières et plats préférés de chacun. S’il est strict et aimerait plus de moyens pour instaurer une meilleure discipline, il est aussi toujours là pour consoler, que ce soit d’un orteil cogné dans une porte ou d’un coup de déprime. À côté de ça, il n’a aucun soucis à laisser partir les enfants à la COSHA, pas plus qu’à valider divers protocoles expérimentaux, se convainquant au quotidien que c’est mieux pour les enfants, que d’être à l’abri des bêtes sauvages et recevoir une bonne éducation (comparé aux enfants normaux du village) mérite bien quelques sacrifices. Et que le petit Ethan, mort après avoir testé un nouveau médicament, devait sûrement avoir une santé fragile, que sa mort n’avait rien à voir avec le produit…
Le surveillant principal est devenu surveillant en remplacement du précédent (qui s’est marié et est parti à la conquête de la Frontière… Et a disparu dans une tempête). Ce félidé anthropoïde a un pelage constellé de taches qui changent de couleur en fonction de son humeur. Dès son arrivée, il a eu quelques difficultés à se faire respecter, notamment à cause des plus âgés, qui se souvenaient de lui en tant qu’élève – et des nombreuses fois où il avait pu se ridiculiser, genre en demandant à une de ses camarades de sortir avec lui. Il s’est donc montré particulièrement sévère avec les plus jeunes pour mieux asseoir son autorité. Pas de chance, l’année suivante est arrivée Crevette. Qui s’est lancé comme défi personnel de faire passer ses tâches par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en une seule journée – et Effie l’y aidait volontiers. Il a prié un nombre invraisemblable de fois pour qu’elle parte et le jour où ce fut le cas, il a – enfin – arboré la dernière couleur que les pestes n’avaient réussi à lui faire atteindre : le bleu outremer de la gueule de bois…

Education


Les cours dispensés à l’EA² sont relativement simples, l’équivalent de notre brevet des collèges. Langue, mathématiques, cours sur le fonctionnement des entreprises et notamment de la COSHA, Géographie… Ces cours théoriques sont dispensés par deux enseignants, de manière semi-autonome, du fait de la grande disparité des niveaux. Ainsi, pendant que les 6-7 ans apprennent à lire, les 10-11 ans travaillent sur un exercice en silence de leur côté, et les 15-16 ans préparent un exposé d’histoire, qu’ils devront faire au 8-9 ans.
Les cours d’éducation physique, dispensés en parallèle (pendant qu’une moitié des enfants étudie en classe, l’autre est dehors, et inversement la période de cours suivante) sont, eux, bien plus poussés. Course, escalade, athlétisme, orientation en forêt… Pendant les périodes de moisson, les enfants sont envoyés aider à telle ou telle ferme locale, ou réaliser quelques travaux à l’usine. Les enfants de l’EA² sont bien plus sportifs que ceux de la Ville (comme tous les enfants de la Frontière, en vérité…)
Enfin, il y a des cours annuels regroupant toutes les promotions et répétés quasi à l’identique chaque année, par des intervenants extérieurs, généralement des villages voisins: Herbologie par les fermiers locaux, bricolage par le contremaître de l’usine, initiation (de plus en plus poussée au fil des années) au camping et à la survie à la Frontière et utilisation d’une arme par le shérif et ses adjoints (le cours favori de Crevette, menacer de l’en priver a réussi à la calmer… une demi journée pas plus.)

La COSHA et les enfants


Suggéré… ou plutôt décrit dans les fiches de Crevette et Effie, la COSHA se sert de l’EA² pour réaliser des expériences médicales sur des sujets de test qui de toutes façons ne manqueront à personne. Le régime alimentaire des enfants contient notamment toute une série de ce qui leur est décrit comme des compléments alimentaires, distribués par le médecin de l’établissement, qui lui par contre est bien un employé de la Compagnie.
Si l’EA² n’appartient pas directement à la COSHA, ce n’est un secret pour personne qu’il a été créé pour servir ses intérêts. Un des événements les plus attendus des jeunes pensionnaires est l’arrivée régulière d’une camionnette blindée et armée de la Compagnie, qui escorte des camions de transport indispensables pour importer des objets manufacturés, du courrier et exporter les produits de l’agriculture et de l’industrie de Kylä. Braver la Frontière n’étant jamais une mince affaire, ce genre de dispositif de sécurité est indispensable. Cette camionnette contient toujours quelques cadeaux pour les enfants : friandises, jouets, quelques exemplaires des derniers jeux ou de la dernière console sortie. Les gardes surarmés présentent leurs joujous de destruction et racontent des histoires sur des Objets terrifiants et les bandits qu’ils ont croisé, une équipe médicale plus large fait des suivis, des journalistes de la Compagnie font des photos et tournent des petits films promotionnels. La COSHA peut ainsi développer son image de marque d’entreprise à visage humain, philanthrope, qui a à cœur de former de nouvelles générations de citoyens et de collaborateurs.
Après la visite médicale, certains gamins repartent. Ils ont eu la chance de devenir des pupilles de la COSHA, ou ont été adoptés par un cadre de la Compagnie, disent les histoires. Leurs anciens camarades reçoivent des nouvelles d’eux lors des camionnettes suivantes, des fois. D’autres fois, non.
Ces manigances plus ou moins illégales ne font pas grand bruit. Ergi Ugurlu est, après tout, persuadé de faire ce qu’il y a de mieux pour ces enfants : au moins, ils ne sont pas à la rue, dévorés par des bêtes sauvages, sont dans un bel établissement bien équipé. Les enfants ne se rendent que peu compte de ce qui leur arrive : c’est tout à fait normal pour eux. Quant à la société civile de Kylä, elle ne peut ni ne veut pas dire grand-chose : quand bien-même une enquête révélerait des pratiques contestables, qui serait assez fou pour répandre cette histoire, ce qui risquerait de fâcher la Compagnie, soit le, principal employeur et pourvoyeur de services publics du village ?

Credits : Co-écrit par Arathéa et Stilgar. L'orphelinat est mentionné dans cette fiche, et légèrement dans cette fiche.



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Ven 21 Juil - 21:42

Le Temps



Dater les Câbles


Résumé : Nous sommes en 521 après la construction de la Ville, soit le début des Brises.

__–La première question qu’on peut se poser, c’est de quand datent les Câbles par rapport aux Brises, Sables, Vents et Cendres ? Il faut rappeler une évidence : cette séparation en ères n’existe pas en RP, les habitants de l’Esquisse n’ont pas conscience que leur univers a connu cinq périodes très différentes. Il faut en rappeler une autre : les Câbles se déroulent dans une sorte d’Esquisse alternative. Pour ce qu’on en sait, l’Esquisse peut bien s’achever après les Sables, lors de la conclusion de l’Intrigue. Aucune conclusion établie ici n’est donc transposable dans les autres ères.
__–Il faut ajouter que, depuis la fin théorique des Sables et le début des Câbles, il y a une longue période de transition, mal documentée, peu connue, où la société esquisséeenne, après n’avoir plus compté que quelques dizaines d’individus, passe à plusieurs millions, avec le nombre de naissances dans l’Esquisse finissant par dépasser celui des arrivées dans l’Esquisse depuis la Terre de 2012 en termes de causes de l’accroissement de la population. Une véritable civilisation se met en place, qui développe des technologies à une vitesse exponentielle. Cette période, entre les Sables et les Câbles, est peu ou pas recensée. L’histoire en tant que science n’est pas du tout une discipline mise en avant et tout suggère qu’il y a eu assez de catastrophes et de destructions d’archives pour rendre sa rédaction et sa compréhension compliquées. Dans les manuels scolaires, on date cependant la création de la Ville à environ cinq siècles avant le présent. (C’est à dire, le début des Brises.) Officiellement, nous sommes donc en 521. Ce numéro est virtuellement arbitraire.

Le mesurer


Résumé : Le calendrier grégorien a plus ou moins été transposé dans les Câbles.

__–Tout calendrier est basé sur le changement d’état répété et régulier d’un phénomène observable. La rotation de la Terre autour du Soleil pour l’année, les phases de la Lune pour le mois, ou 9 192 631 770 oscillations de l’atome de césium pour la seconde. Aucun des trois n’étant présent dans l’Esquisse, il a fallu improviser.
__–Il existe donc dans la vieille Ville, non loin de la Mairie, là où se tenait le Clocher, l’Institut des Mesures Esquisséennes (IME), où a été installée une fort complexe machinerie. Là, de nombreux Objets aux changements d’états réguliers sont entreposés. Chacun oscille à un temps différent et par les additions et soustractions de ces temps, on arrive à une seconde très proche de la seconde terrienne. (Ainsi, une seconde = un quart d’illumination d’une coquille de lumigot + deux tours sur elle-même d’une sphère carrée − un rebond de jupe de belle rebondissante + deux divisions de fractarbres −une poussée d’une patte d’araignéternelle.)
__–Ce système, inventé par les cyantifiques, n’est plus présenté comme tel de nous jours. Là encore, le nom des inventeurs a été perdu, ou effacé et seuls les cyantifiques eux-mêmes s’en souviennent. Pour tous les autres, le mécanisme de l’IME a plus ou moins toujours existé.
__–À partir de cette seconde a été élaboré tout le reste du calendrier : avec soixante vous avez une minute, soixante minutes font une heure, vingt-quatre heures une journée et ainsi de suite. Le calendrier adapté est très proche du grégorien, sans les années bissextiles. Il a été choisi ainsi pour transposer dans l’Esquisse un élément culturel terrien capital et ainsi maintenir le lien avec la métropole… enfin, la Terre.
__–Les mois n’ont cependant plus tout à fait les mêmes noms. On a ainsi, dans l’ordre, les mois de zhengyuè, safar, mars, eryuè, mai, siyuè, juillet, août, ramadan, shiyiyuè, dhou al-qida et al-hijja. Les jours de la semaine sont simplement numérotés. IL n’y a plus d’années bissextiles et tous les mois font 30 jours, étant donné qu’il n’y a plus de soleil ou de lunes sur lesquelles caler le temps.
__–Évidemment, les jours ne sont pas corrélés à la nuit et au jour tels qu’ils existent dans l’Esquisse, vu qu’ils sont aléatoires.


Organisation du travail


Résumé : La journée est divisée en trois créneaux de huit heures et les gens travaillent sur un de ces créneaux. Tous les emplois sont donc occupés en permanence.

__–Dans une société capitaliste avancée, le seul intérêt qu’il y a à mesurer le temps réside en mesurer le temps de travail. Cela dit, comme li n’y a pas de cycle jour-nuit fiable, les horaires ne peuvent pas être fixées sur cet étalon. Aussi, il a été décidé de diviser la journée en trois temps travaillés à part égales. Les journées étant toujours divisées en vingt-quatre heures, soit trois fois huit, il y a donc trois créneaux principaux et trois heures de pointe.
__–L’avantage est que la plupart des emplois sont assurés de « jour » comme de « nuit » : les bureaux sont occupés sans discontinue, ainsi que la plupart des bars, restaurants et autres services. La Ville ne dort jamais et ce n’est pas qu’une expression.
__–De nombreux emplois ne suivent cependant pas cette tripartition : rares sont ceux qui ne demandent que huit heures de travail à leurs employés, pour commencer, vu qu’il n’y a que très peu d’acquis sociaux dans les Câbles. De nombreux emplois sont aussi rémunérés à la tâche plutôt qu’à l’heure, il faut donc être disponible à des horaires beaucoup plus étendus. Les intérimaires, les policiers payés à l’intervention, les livreurs, ont des horaires beaucoup plus fluides.


Systèmes alternatifs


Résumé : Les cyantifiques utilisent la minutite décrite dans les Sables et à la Frontière… On fait un peu ce qu'on veut.

__–À la Frontière, les systèmes sont beaucoup plus artisanaux. La seconde de l’IME leur a été transmise et certains l’utilisent, mais d’autres préfèrent des systèmes plus artisanaux, plus calés sur le jour et la nuit ou des calendriers agricoles.
__–Enfin, les cyantifiques utilisent leur propre système, basé sur les cycles de minutites. Ce sont des pierres qui brillent de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel de façon cyclique. Un cycle débute à la couleur rouge.


Dernière édition par Stilgar le Lun 30 Oct - 14:19, édité 3 fois


[Addendum] Thème Câbles 1zod
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Folie d'Esquisse
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Date d'inscription : 24/06/2012
Folie d'Esquisse
Jeu 24 Aoû - 22:14
__–Toute l’équipe tient à rappeler qu’il s’agit là d’une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec la réalité est… purement voulue, certes, mais surtout, n’est pas une description de la police française et nord-américaine telle qu’elle est réellement (principalement parce que jamais la fiction même la plus dystopique n’arrivera à la cheville de la réalité).
__–Aussi, pas besoin de tout lire, la plupart de ces infos votre perso ne les connaît que s'il bosse à la police ou la connaît très bien. Le résumé ci-dessous suffit à avoir déjà une bonne idée.


La police urbaine


Résumé


Organisation générale :
__–La police des Câbles est composée de ses commissariats (qui s'occupent d'un quartier) et ses corps pan-urbains (qui couvrent toute la ville) On compte ainsi :
__– La DANGER, unité d'élite de la police surarmée et surentraînée, spécialisée en situations type prise d'otage/attentat, dont les casernes sont dans les commissariats et les membres dépannent à droite à gauche.
__– Le corps ultra-mobile de la DMS ou magendarmerie, spécialisé en maintien de l'ordre et habillé en rouge. (C'est eux qui tapent sur les manifestants.)
__– Le Bucap, supposé faire le lien entre polices urbaines et frontalières, mais qui dans les faits n'a aucun pouvoir et se contente de gérer des archives.
__– Le Bépo, supposé s'occuper des extensions de la Ville en dehors des murs, lance des appels d'offres pour des missions de maintien de l’ordre et reçoit les pots de vin des compagnies de sécurité privées qui récupèrent les contrats.
__– Les services de renseignements ou ERE pour le public, éclatés et aux rôles plus larges que leurs noms supposent. Bien que discrets, ils interagissent avec un peu tout le monde.
__– L’Établissement correctionnel du Beau-Lissandre, dystopique comme on peut l’imaginer.
__– Les commissariats (qui composent ce que l'on appelle la police urbaine, ou PU) ont toute autorité sur le quartier qu'ils gèrent et répondent directement au Maire. S'ils peuvent parfois coopérer, il n'est pas rare qu'ils se tirent dans les pattes et complotent les uns contre les autres pour se voir attribuer une plus grande part du budget, qui leur manque cruellement. Il faut s'imaginer leurs locaux comme des bases militaires occupées et défendues en permanence, avec leur propre vie interne. Il s'y trouve plusieurs branches, dédiées à la SX, la police scientifique, les stupéfiants, le judiciaire, etc.

Fonctionnement de la police :
__–La plupart des crimes connus dans les pays capitalistes avancés existent aussi dans les Câbles, avec la spécificité que le port d'arme est tout à fait légal. La peine de mort n'existe pas vu que la Mairie se défend d’être un État moderne et progressiste, mais vous ne voulez vraiment pas aller en prison.
__–La réponse de la police est très contextuelle, aussi peut-elle être aussi laxiste que cruelle selon la tête du client et le moment de la journée.
__–Le privé est omniprésent dans la police. Il existe des services de renseignement privé, des prisons privées, des sous-commissariats privés… Et nombre de services sont entièrement délégués à des prestataires.
__–Pour devenir policier, il faut soit postuler (pour le privé), soit passer des concours (pour le public). Comme sur Terre, il y a différents grades. Ce n'est globalement pas un métier très bien payé ou très bien considéré par la société.
__–Le matériel de la police est assez hétérogène selon les contrats, les budgets et les corps, mais il faut considérer qu'elle est à quelques exceptions près plutôt sous-équipée.
__–De nombreux problèmes compliquent ou dégradent la qualité de service de la police : les spécificités de l'Esquisse et du cyberpunk, la concurrence déloyale avec le privé, les logiques de quota, la corruption, la surcharge de travail, la culture propre à la police…




Crédits :


__–Cet addendum a été co-écrit par Eelis et Stilgar. Nous tenons aussi à remercier le ministère de l’Intérieur, vraiment une source d’inspiration intarissable.


Dernière édition par Folie d'Esquisse le Jeu 28 Déc - 2:52, édité 1 fois




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
Folie d'Esquisse
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Folie d'Esquisse
Jeu 24 Aoû - 22:15



Organisation générale



__–La police de la Ville est divisée en plusieurs services et circonscriptions. Il faut avant tout noter une division entre les corps qui concernent l’ensemble du territoire urbain, peuvent en théorie agir partout et ceux qui sont cantonnés à certains quartiers. Et, bien sûr, il y a la police de la Frontière, mais qui est tellement spécifique qu’elle aura son entrée à part.





Les corps pan-urbains




La DANGER : Division Antiterroriste Générale


__–Dirigée d’une main de fer dans un gant de fer par le général Émilie Rhéa Rose-Écarlate Ulrika Raphaelle, c’est l’ultime atout de la police, sa branche la mieux armée et la mieux entraînée. Composée de commandos d’élite, elle intervient dans les situations type attentats ou prises d’otage. Ce sont typiquement eux qui auraient dû être en charge de l’attentat du périphérique, mais se sont fait coiffer au poteau et voler la mission par la COSHA…
__–La DANGER compte un petit millier d’effectifs combattants. On y trouve ce que la police a de meilleur. La sélection se fait d’ailleurs sur un concours spécial, auprès de membres de la police ou de compagnies privées de sécurité. De nombreux véhicules militaires, des drones, des unités spécialisés de maîtres-Objets, qui disposent d’Objets féroces dressés, des sapeurs, des artificiers… C’est une petite armée complète et totalement autonome, capable dans une certaine mesure d’intervenir jusqu’à la Frontière, bien qu’elle le fasse très rarement. Il faut imaginer les spetsnaz, le SWAT, le GIGN, avec des équipements futuristes.

__–Cela dit, elle souffre de nombreux problèmes qui gênent son fonctionnement. Tout d’abord, bien qu’étant en théorie un service pan-urbain, ses unités n’ont pas leurs locaux propres : elles sont logées dans des commissariats, qui sont comme des petites bases militaires. Cela veut dire que les unités de la DANGER sont avant tout en contact avec les policiers locaux, qui sont tous corrompus. Il n’est pas rare qu’un commissaire soudoie le colonel à la tête des DANGER qui partagent ses locaux, pour s’en servir pour ses propres fins. Parfois pour l’aider sur ses propres opérations, parfois pour des buts beaucoup moins avouables… Après tout, la DANGER n’a pas de paperasses à remplir et pas de comptes à rendre ; faire appel à elle en toute illégalité permet d’éviter bien des lourdeurs administratives.
__–Ensuite, comme on a pu le voir lors de l’attentat du périphérique, justement parce qu’elle s’est signalée par son absence, la DANGER a peu à peu perdu la confiance de la Mairie. C’est que, le général Raphaelle a un peu trop tendance à se comporter comme une princesse et ce n’est un secret pour personne qu’elle rêve de coup d’État. Aussi la Mairie hésite-t-elle à lui donner des occasions de gagner en gloire et célébrité auprès de la population.

__–En retour et justement grâce à sa présence dans les commissariats et ses liens avec ses collègues, la DANGER fait donc couramment appel à des policiers d’autres corps pour l’aider sur certaines opérations. Plus ou moins légales, plus ou moins officielles, ces échanges de membres entre colonels et commissaires entrent dans un système assez élaboré de corruption, don et contre-don, trafic d’influence et liens interpersonnels.
__–Concrètement, il n’est pas rare pour un policier de se voir affecté à des missions qui peuvent trancher très franchement avec son quotidien (ce qui est parfois très bien accueilli par les personnels, le métier de policier se caractérisant avant tout par de longues phases d’ennui et de paperasses). Cela fait que si la DANGER n’est plus très présente sur les opérations les plus médiatiques, elle est très fréquemment mobilisée.

La DANGER :





La DMS : Division magendarme de Sécurité


__–La DMS est un corps spécialisé anti-émeutes, dont la fonction principale est le maintien de l’ordre public. Contrairement à la DANGER, la DMS se signale par son utilisation quasi exclusive d’équipements non-létaux : bâtons et boucliers, lacrymogènes, grenades de désencerclement, lanceurs de balles de défense, canons à eau, skunk (un liquide chimique extrêmement nauséabond propulsé sur les manifestants pour les faire fuir), canons à son, etc.
__–Elle dispose aussi d’unités pouvant être déployées rapidement, en voiture, moto ou véhicule volant, pour lancer des actions coup de poing, briser et disperser des attroupements. Enfin, là où toute la police arbore des uniformes dans des teintes de bleu, la DMS préfère le rouge.

__–Corps historique, probablement le plus ancien, il en tire une certaine fierté et jouit de fait de quelques singularités et privilèges, comme son uniforme ou des locaux qui lui sont propres – ce que la DANGER lui jalouse énormément. La DMS dispose en effet de sa propre base militaire, dans la Vieille Ville, qui sera précisée quand la carte le sera. Si la DMS est, de fait, relativement à l’abri de la corruption, elle a un fonctionnement presque sectaire.
__–Bien que ce ne soit jamais présenté comme tel, ses membres, sélectionnés sur concours sans avoir été membre de la police comme pré-requis, le sont moins pour leur compétence que pour leur niveau de radicalisation d’extrême-droite. La DMS est connue pour sa violence débridée, en particulier envers les minorités et les groupes opprimés, en particulier les plus pauvres, les altérés par l’Esquisse, les minorités sexuelles et de genre et les femmes – ce corps étant majoritairement masculin et particulièrement masculiniste. Le fait que la principale rivale de la DMS ; la DANGER, soit dirigée par une femme, a valu au général Raphaëlle quantité de discours et imageries sexiste circuler sur son compte.
__–De fait, les autres policiers ont tendance à voir les magendarmes comme des brutes épaisses et des fachos, ce qu’ils sont, mais il serait faux de considérer que c’est une vision unilatéralement négative. Bien des collègues des magendarmes sont en effet plutôt séduits par les discours qui émanent de ce corps, qui ne subit que très peu la perte de confiance de la Mairie et de financements généralisée à l’ensemble de la police.

La DMS, il faut simplement imaginer que les uniformes sont rouges et non bleu :





Le Bucap : Bureau de Cohérence de l’Action Policière


__–Chargé de la communication entre la police urbaine et les polices de la Frontière, c’est l’exemple parfait de l’organe administratif devenu une coquille vide suite à des coupes massives de financements. Autrefois, le Bucap envoyait des agents sur le terrain, parfois très loin, réalisait de coûteuses opérations d’inspection pour s’assurer que les shérifs et juges locaux étaient bien conformes à la loi et non des bandits parés de l’étoile qui se livraient à un règne de terreur. Il pouvait même commander des opérations combinées, impliquant la DANGER et des forces locales, pour lutter contre le crime organisé.
__–À présent, ce n’est plus qu’un service des archives qui recense ses jours passés glorieux. Ces archives sont d’ailleurs au format numérique dans la SX et papier, sans qu’il y ait vraiment de cohérence : certains fichiers sont numérisés, d’autres non, le tri est presque inexistant du fait d’années de négligence, ce qui fait qu’il peut être difficile de s’y retrouver. Tout le travail des bucaps consiste en organiser leur immense fond. Maintenu actif par la seule énergie de quelques derniers passionnés, il ne fait aucun doute à personne que sa suppression est proche. On y trouve surtout des anciens des autres corps de police ayant demandé une mutation pour finir leur carrière sur quelque chose de plus tranquille.
__–Les raisons de ces coupes budgétaires, officiellement, sont la volonté de la mairie de laisser plus d’autonomie aux communautés locales, de mettre fin à un régime de surveillance centralisé et de réduire les coûts… En vérité, il y a dans les archives du Bucap une grande quantité d’affaires impliquant des compagnies privées et leurs agissements néocoloniaux, leur réduction en quasi-esclavage de populations, leur extraction de ressources très destructrice pour l’environnement et les modes de vie des habitants environnants, leurs pratiques de collusion, corruption voire menaces et assassinats pour faire ployer les résistances locales, y compris venant de la police… Le Bucap n’ayant plus les moyens de mener ces enquêtes, les entreprises privées ont la main totalement libre, à la Frontière.





Le Bépo : Bureau pour l’Égalité, la Protection et l’Ordre des territoires extra-urbains


__–Oui je place mes chouchous. Je fais c’que j’veux. C’est moi le MJ des Câbles ou c’est pas moi le MJ des Câbles ? Le Bépo a été créé pour répondre à l’expansion de l’urbanisation hors des murs de la Ville, donc des circonscriptions originelles. Ces faubourgs extérieurs, ou plutôt ces bidonvilles, avaient d’abord été de la responsabilité des commissariats intérieurs les plus proches, puis leur taille et leur population étaient devenues trop importantes.
__–Plutôt que de créer d’autres circonscriptions et commissariats, ce qui aurait été une réponse plutôt logique, la Mairie opta pour une solution beaucoup moins coûteuse : créer un nouvel organisme, aux pouvoirs très mal définis et une absence totale de transparence.

__–En théorie, le Bépo ne dispose que de personnel administratif et son rôle est de coopérer avec toutes les autres branches de la police pour surveiller l’activité dans les quartiers hors des murs et y répartir les forces de police disponibles pour y faire régner l’ordre, protéger la population et lutter contre la criminalité. Il peut aussi donner des missions à des sociétés de sécurité privées.
__–Dans les faits, les bidonvilles hors des murs sont de toutes façons beaucoup trop dangereux pour la police pour qu’elle espère y mener des opérations autrement qu’en déployant toute sa force militaire. Seule la DANGER ose s’y aventurer.
__–De plus, moins que des efforts de coordination, ce sont plutôt des appels d’offre que le Bépo lance : dans le cas d’une secte à fracasser, d’un narcotrafic à remonter et détruire, d’un caïd un peu trop gênant à capturer ou assassiner, d’une émeute urbaine violente à réprimer, le Bépo propose la mission et c’est aux généraux de la police de se mettre d’accord pour monter une opération inter-arme, coûteuse en précieuses recrues, équipements, temps et budget, ou au privé de faire une offre alléchante, dont une partie va directement dans les poches du général à la tête du Bépo, qui à son tour arrose copieusement tous ses subordonnés.

__–Du fait de l’action du Bépo, la Ville hors des murs est ainsi le terrain de jeu des compagnies de sécurité privées. Le Bépo, quant à lui, est en vérité presque moins une branche de la police à part entière qu’un vaste système de rétrocommissions et trafic d’influence.
__–Pour un policier, se faire muter au Bépo est la meilleure chose qui peut lui arriver : si son salaire n’augmentera pas, les primes et autres enveloppes qu’il recevra lui assureront une nette augmentation de son niveau de vie. Un travail de bureau, qui consiste en recevoir des renseignements déjà traités et raffinés de la part des ERE sur les activités en cours dans les bidonvilles, résumer la prose indigeste des spécialistes du renseignement en quelque chose de plus vendeur, puis transférer ces dossiers à l’échelon supérieur, qui se chargera de sélectionner lesquels seront assez intéressants pour en faire des appels d’offres.





Les ERE : Établissements de Renseignement Étatiques


__–Les ERE sont les services de renseignement publics de la Ville (l'équivalent de la DGSE/DGSI en France ou de la CIA américaine, quoi). Comme tous les services publics, ils cohabitent avec leur pendant privé, les EVENT (Établissements de Ventes d’Études sur le Narcotrafic et le Terrorisme).
__–Contrairement aux autres corps qui sont relativement bien définis, les ERE consistent en plusieurs bureaux éclatés dont la fonction est relativement floue et les sigles des reliquats de mouvements et fusions successifs qui n'ont pas été mis à jour (par inertie, ou sciemment pour continuer à recevoir des financements sur des sujets à la mode). Ils sont donc souvent mal connus de l'extérieur, quand ils ne sont pas carrément mal connus de l'intérieur du fait de leur collaboration plus opportuniste qu'ancrée dans les habitudes.

Les six ERE actuelles:
__– Le Bureau de Réflexion et d'Information pour la Sécurité de l'Esquisse (BRISE). Étant à la fois le plus ancien et celui à la vocation la plus généraliste, il est supposé coordonner l'activité des ERE spécialisés. Dans les faits, il est surtout l'allié de choix de la DMS et espionne pour son compte aussi bien la population urbaine que ses propres collègues.
__– La Section Antiterroriste du Bureau de Lutte Électronique (SABLE) est issue de l'ancien Bureau de Lutte Électronique (BLE) qui était un service pan-urbain de cyberdéfense avant que cette activité ne soit complètement éclatée au sein des différents commissariats. Bien qu'étant en théorie un service très spécialisé, la SABLE est une bande de nerds qui touche à tout et fait référence dans son domaine. Des six ERE, c'est le seul qui collabore volontiers avec tous les services publics, souvent en tant que support sur des questions liées à l'informatique.
__– La Vigilance Éthique sur la Neurocriminalité et les Télécommunications (VENT) était à l'origine un service qui devait compléter l'expertise en informatique de la SABLE par une vision d'avant-garde sur les nouvelles technologies. Cependant, comme il s'agit d'un petit organisme, la DANGER en a profité pour y placer ses pions et disposer ainsi de son propre ERE à opposer à l'alliance entre la DMS et le BRISE. La VENT s'intéresse donc plus à l'antiterrorisme que la SABLE, et à peu près à rien de ce qui fait son nom.
__– La Coordination pour l'Étude et la Neutralisation des Dérives et Risques Extrémistes (CENDRE) est un ERE spécialisé dans la radicalisation. Quoique sans affiliation claire et notoirement paranoïaque, interprétant n’importe quel comportement comme un signe de dérive sectaire ou de communautarisme, elle collabore régulièrement avec la police urbaine, surtout pour l'aider à réprimer plus efficacement les minorités, qui sont particulièrement sujettes à du repli communautaire pour protéger ses communautés, du fait de la violence policière systémique…
__– La Vigilance Active sur les Groupuscules Urbains Extrémistes (VAGUE) est issue d'une récente scission au sein de la CENDRE, principalement pour des questions de méthode. Spécialisée dans la surveillance des sectes, elle y a de nombreux clandestins intégrés et partage avec elles des liens si étroits qu'elle en finance activement certaines et s'enrichit au passage, par le narcotrafic, le racket, les demandes de cotisations auprès de personnes influençables… Couplé avec son directeur qui est réputé pour être un mégalo avide de pouvoir, la VAGUE attire beaucoup de méfiance.
__– Enfin, le Cabinet d'Attention sur le Blanchiment et le Lobbying des Entreprises (CABLE) est supposé enquêter sur les activités illégales des entreprises, en Ville comme à la Frontière. Il a cependant été largement corrompu, ses membres étant désormais en grande majorité affiliés au privé. Les rapports qu'il produit sont donc essentiellement bidons, ou visent des entreprises qui seraient en mauvais termes avec celles qui ont la main mise sur le Cabinet.

__–Les méthodes de services de renseignement sont très variables et elles emploient de ce fait des profils assez divers.
__–On y trouve principalement des analystes (des spécialistes de divers domaines, allant de la politique à l'économie, en passant par les sciences et les spécialistes des sectes), dont le travail consiste à exploiter la donné brute qui leur parvient pour en faire une information exploitable par les autres services, généralement compilée sous la forme de rapports.
__–Ils sont appuyés par différentes sources recrutées par les ERE (des citoyens ordinaires, généralement bien placés, qui envoient régulièrement des informations sur ce qui se passe autour d'eux), des clandestins (des espions qui vivent sous une fausse identité) qui vont la chercher directement dans les milieux qu'ils ont infiltré, mais aussi des informaticiens, qui exploitent les systèmes de surveillance et les technologies pour récolter en continu des quantités gargantuesques de données qu'ils rendent ensuite digestes par des traitements automatisés (type IA).





L’Établissement correctionnel du Beau-Lissandre


__–Sans rentrer dans les détails du fonctionnement de la machine judiciaire et de la vie intérieure des prisons, il peut être utile de donner un vague aperçu de comment elles fonctionnent.

__–Comme pour le reste de la police, la gestion des prisons a été en bonne partie déléguée au privé, tant parce qu'il existe des prisons entièrement privées que parce que le plus grand pénitencier de la Ville, l’Établissement correctionnel du Beau-Lissandre, théoriquement public, est lui-même inondé de prestataires qui vont et viennent pour assurer la cantine, l'entretien, la gestion administrative et les différentes couches de sécurité.
__–Ces services ayant un coût, les publicités sont omniprésentes y compris dans les cellules et les prisonniers doivent financer eux-mêmes leur séjour, ce qui les contraint généralement à travailler gratuitement pour quelque entreprise, dans des conditions parfois clairement inhumaines. Si cela ne suffit pas, ils peuvent profiter des autres « offres de financement » proposées par l’institution carcérale, comme la vente de sang ou d'organes et la participation à des « programmes d'innovation thérapeutique » qui ne sont ni plus ni moins que des expériences médicales douteuses. Soyez sûr qu'en cas de défaut de paiement, les prisons ne lésineront sur aucun moyen pour procéder au recouvrement et que recueillir votre consentement ne sera pas une priorité.

__–À moins d'être suffisamment riche pour échouer dans une petite prison privée relativement confortable, être emprisonné n'a rien d'une partie de plaisir dans les Câbles. Profitant de toutes les nouvelles technologies en la matière, la surveillance y est omniprésente : attendez-vous à porter des puces de traçage jusque sous votre peau et à finir électrisés au moindre pas de travers. L’architecture générale est celle du Panoptique le Bentham : La prison est divisée en cercles, avec une tour centrale ronde, à miroir sans teint, où circulent les gardiens qui peuvent surveiller les détenus. Les cellules sont sur les côtés. La spécificité de ces cellules est de n’avoir aucune porte : en revanche, le sol de la cour intérieure est électrifié, quiconque sortira de sa cellule en dehors des horaires prescrites subira une puissante décharge, pouvant entraîner la mort.
__–Les détenus les plus violents, condamnés aux crimes les plus graves, ou tout simplement ceux dont le corps est altéré, qui pourraient se jouer de certains systèmes de sécurité ou ne pas travailler pour payer leur séjour (comme ceux au corps animal, qui peuvent voler, difficilement manier des outils ou vendre leur sang), sont condamnés à être enfermés dans la SX. Leur corps est paralysé et pour que leur esprit ne s’érode pas – et qu’ils puissent tout de même travailler –, ils portent des astrettes, sont enfermés dans un sous-espace de la SX extrêmement sécurisé et accomplissent des tâches diverses, comme numériser des documents, trier du contenu pour nourrir les algorithmes des intelligences artificielles…

__–Entre deux journées de travail gratuit, la prison est aussi le lieu de différents programmes de réhabilitation. Tartinés de discours mielleux et d'images de gens souriants, ceux-ci prétendent réinsérer progressivement les criminels à la société et éviter toute récidive, mais sont plus craints encore que le labeur forcé. Outre les traitements qui anesthésient ou altèrent la personnalité, certains programmes sont directement conçus pour créer des traumatismes. Il est donc ainsi courant d’exposer les détenus à des enfers virtuels qui associent leurs infractions à de la torture physique et psychologique, en théorie dans le but de les rendre allergique à l’idée même de commettre un crime. Des pirates informatiques finissent ainsi trop terrorisés pour être capables de se connecter à nouveau, par exemple.
__–Les Dessinateurs altérés, parce qu’ils sont forcés de rester dans la SX avec un avatar humain pour faciliter leur « intégration à la société » (et par la même les faire travailler plus efficacement), finissent par appréhender leur propre corps réel plus difficilement, voire développent de la dysphorie corporelle qui peut mener à la dépression ou au suicide. Comme la violence n'est pas physique, ces méthodes ne sont pas considérées comme des formes de torture (une partie de l'opinion publique considérant même que passer sa journée dans un jeu vidéo est une trop faible peine…).

Le Beau-Lissandre :





La PU : Police urbaine


__–La plupart des policiers appartiennent cependant à la Police urbaine, ou PU, qui est subdivisée en circonscriptions, qui seront listées quand la carte des Câbles sortira. Chaque circonscription comporte chacune un commissariat général, ou CG, ou grand comico pour les marioles. Les CG sont, visuellement et fonctionnellement, des bases militaires en plus d’être des lieux d’accueil de la population pour leurs démarches. Ils comportent tous un bâtiment public, où on peut aller et venir en permanence, au vu du fonctionnement des jours esquisséens.
__–Il y a donc toujours des personnes qui restent au poste pour le surveiller, accueillir les gens, répondre aux appels, surveiller ceux qui sont en garde-à-vue, faire de la paperasse… Toutes les huit heures, les équipes se relaient – ce qui est sensiblement similaire dans la plupart des commerces et autres services, encore une fois du fait de l’absence d’un cycle jour-nuit clair. Il y a un petit moment de passation, ou on raconte à l’équipe suivante ce qui c’est passé. Il faut se figurer nos comicos tels qu’on les connaît à cet égard.

__–En plus de cela, les CG ont une vie interne, derrière leurs murs surmontés de barbelés : comme dans une caserne militaire, les personnels y trouvent un self, des logements de fonction qui sont accessible sur demande – moyennant une liste d’attente plus ou moins longue selon le quartier –, des lieux où faire du sport, s’entraîner au tir, un parc à véhicules… Chaque CG dispose aussi de corps spécialisés : un laboratoire de police scientifique, un département cybersécurité et SX, un arsenal et garage avec ses réparateurs d’équipements, une infirmerie, des locaux pour l’administration et les archives et ainsi de suite. Si les CG sont relativement autonomes, il n’est pas rare pour les policiers de rentrer chez eux, dans leur famille.
__–Comme ce sont des bases militaires, les CG sont très bien défendus, avec des miradors, des périmètres de sécurité, des caméras de vidéosurveillance, des rondes et tout un dispositif de sécurité informatique déployé dans la SX.
__–On trouve aussi, selon un maillage plus ou moins bien fin, sous-commissariats, SC ou petit comico composés d’un bâtiment unique, qui ressemblent à nos comicos et permettent d’avoir de la présence locale. De même, beaucoup sont en fait gérés par des privés, soit ont été rachetés, soit sont co-gérés, soit ont été créés par des entreprises.
__–La présence policière en ville se manifeste aussi par les patrouilles. Les PU se baladent un peu partout, en véhicule, pour répondre à des signalements, aller à la rencontre d’indics, mener des enquêtes… Ils communiquent en permanence avec le commissariat via radio et se coordonnent.
Les commissariats :


__–Dans les CG, la pénétration du privé, bien qu’inégale en fonction de la circonscription, est bien présente. Les locaux peuvent être partagés avec des privés, voire gérés par des privés dans leur intégralité. La cantine, le service comptabilité, informatique, voire des branches entières comme la partie des PU spécialisés dans les stupéfiants, les crimes violents, la circulation – moins prestigieuse mais autrement plus rentable –, etc, peuvent être dans les mains d’entreprises privées. Pour le moment, aucun commissariat n’a vu ses éléments publics être tous chassés, mais certains commissaires n’ont déjà plus qu’un pouvoir nominal, la réalité du contrôle de ce qui ce passe dans leurs locaux étant dans les mains des conseils d’administration et des représentants des actionnaires…
__–Les compagnies privées qui assument des fonctions policières – donc pas celles chargées de la cantine, l’entretien des locaux et équipements ou même de la sécurité –, revêtent les uniformes de la police, se font appeler policier… Visuellement, pour les civils, ils sont identiques. Cela dit, leurs coutumes, idéologies et pratiques peuvent différer considérablement. Là où les policiers publics ont été recruté sur concours et se voient plus comme des agents de la force publique, des serviteurs de l’État et des militaires, les privés ne voient généralement leur passage dans les comicos que comme une partie de leur carrière et ne font pas fondamentalement la différence entre leur mission actuelle et toutes les autres de mercenariat plus classique. Leur paye tend à être meilleure et nombreux sont ceux qui recrutent des collègues policiers publics dans leur entreprise ou les convainquent de devenir des indépendants comme eux : dans les faits, cette vision très utilitariste et carriériste de la police se répand très bien.
__–Leurs pratiques policières diffèrent également. Là où les policiers publics rendent un service public, les privés ont une logique totalement mercantile. Tout peut être facturé : le dépôt de plaintes, les interventions, les enquêtes, les rondes, etc. Quand ce sont des particuliers qui réclament, comme quand ils vont au commissariat ou appellent en urgence pour signaler un méfait, ce sont le plus souvent eux qui payent, soit à la prestation policière, soit par un abonnement. Quand ce sont des missions comme les rondes, c’est le commissariat qui paye. La Mairie réserve une partie du budget qu’elle alloue aux circonscriptions à payer les privés, ce qui fait que les commissaires peuvent trouver financièrement intéressant de faire appel à eux.
__–Quoi qu’il en soit, partout où des privés sont impliqués, la population observe une chute parfois drastique de la qualité du service rendu : des policiers plus brutaux, moins présents, moins rapides, moins efficaces, plus soucieux de la rentabilité de la moindre de leur action que par la protection de la population. La même chose s’observe dans les transports, les hôpitaux et tous les autres services publics qui se font privatiser. De fait, il n’est pas rare pour certains quartiers de monter des milices d’auto-défense ou, pour les plus riches, de faire appel à d’autres compagnies de sécurité privée, ce qui peut mener à des affrontements parfois violents entre la police et ces entités.

__–Le nombre de branches dans les circonscriptions varie en fonction des besoins et des moyens. Tous ont une branche peu ou pas armée, qui s’occupe de la circulation, d’accompagner les huissiers quand il faut dégager un locataire qui ne paye pas ou ce genre de choses. Il y a aussi une branche spécialisée dans l’investigation et la lutte contre les crimes, contre le trafic de drogues, la cybercriminalité, spécialisée dans les mœurs…
__–Cela dit, si en théorie les policiers sont censés être répartis dans des unités spécialisées, dans les faits les personnels sont assignés là où on a besoin d’eux et peuvent se retrouver à remplir des missions pour lesquels ils ne sont pas du tout entraînés – comme enchaîner une demi-heure à courser et tabasser un gamin qui revend de la drogue, puis devoir accueillir une femme victime de violences conjugales qui vient déposer plainte, avant d’aller passer cinq heures faire le piquet dans un endroit de forte circulation pour contrôler des excès de vitesse.

Des policiers :



Dernière édition par Folie d'Esquisse le Jeu 28 Déc - 2:40, édité 6 fois




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Fonctionnement de la police



La criminalité dans les Câbles


__–Il ne s’agit pas ici de faire un inventaire détaillé du système judiciaire des Câbles (qui mériterait son annexe dédiée), mais de donner une idée générale de ce qui est légal ou pas, et d’à quel point la répression est réelle, pour contextualiser.

__–Déjà, vous pouvez considérer que la plupart des actes qui sont considérés comme des crimes sur Terre (du moins, dans les pays capitalistes avancés) le sont également dans les Câbles. Et comme sur Terre, la vision de la criminalité ne doit pas se limiter aux actes les plus violents (tels que les meurtres et les agressions), mais aussi inclure les vols, la drogue, les crimes liés à l’argent (fraude, arnaque, délit d’initié…), les dégradations de biens publics, le harcèlement, l’entrave à la justice, le trouble à l’ordre public, la diffamation, la corruption et bien d’autres encore. Seule différence notable par rapport aux pays capitalistes avancés : le port d’arme est tout à fait légal en ville, pour toute la population, à l’exception de certaines catégories antivéhicules et de certains lieux (ne venez donc pas à l’école avec votre lance-roquette, sauf si vous pouvez prouver qu’il ne projette que de la salade comestible).

__–À cela, il faut ajouter les crimes propres à la SX. Sont ainsi interdits le piratage, le vol ou la copie de code ou de données, la dégradation de constructions publiques ou privées, l’agression d’un autre avatar (ou atteinte à son code) et l’entrée par effraction dans un sous-espace privé.
__–Enfin, notez aussi que le développement du génie génétique a aussi entraîné le développement des lois et des crimes liés à l’éthique et à la biologie. Le clonage et les altérations de génome ne sont pas considérés comme illégaux en tant que tels (c’est par contre très onéreux), mais peuvent le devenir dans certaines conditions, s’il y a par exemple sabotage ou action faite sans consentement. Les limites étant très floues, les débats clivants ne manquent pas et sont relancés à chaque scandale sanitaire.

__–Concernant la réponse des forces de l’ordre à ces crimes, il faut noter qu’elle est avant tout contextuelle. La police peut tout autant se montrer laxiste face à un crime évident que particulièrement cruelle et répressive sur un délit mineur, selon qu’elle ait des quotas à remplir, du temps à accorder à l’affaire, l’officier en charge une humeur plus ou moins massacrante... Et évidemment, selon qui elle a en face d’elle, les minorités et certains quartiers prenant plus cher que ceux qui lui semblent plus respectables et les employés de grandes entreprises privées au bras long.
__–À ces inégalités régulières, il faut ajouter le poids de la corruption omniprésente et des bavures fréquentes. Puisqu’il n’existe aucune autorité indépendante de surveillance de l’action policière, les sanctions à l’encontre des policiers qui auraient manqué à leur devoir sont au bon vouloir des officiers supérieurs. Autant dire que la police ayant tendance à être plus solidaire avec ses membres qu’avec les autres citoyens, les victimes sont rarement entendues si elles n’ont pas un bon carnet d’adresse, même lorsqu’elles ont des preuves évidentes… à moins que cela n’arrange quelqu’un de prendre leur parti.

__–En théorie, la Mairie – qui se veut être une république démocratique moderne – fait régulièrement la promotion de l’éthique et rappelle son interdiction ferme tant de la peine de mort que de la torture. Dans les faits, non seulement les prisons savent être bien plus cruelles que la mort, mais la torture est abondamment pratiquée (souvent en jouant sur les ambiguïtés de sa définition) et les flics tuent sans problème.
__–TLDR ; police partout, justice nulle part





Carrières dans la police


__–Cette partie, qui ne vous sera utile que si vous comptez jouer un personnage dans la police, sera surtout focalisée sur le public, le privé étant assez classique de ce qui se passe dans une entreprise (ou relativement calqué sur le public, notamment pour les grades).

Devenir policier


__–La police recrute sur concours (interne ou externe), à des niveaux relativement variés, et en tenant compte des spécialités. Il existe en particulier :
__– Un concours ouvert à n’importe qui sachant à peu près lire et écrire et ayant une condition physique correcte (pas besoin d’avoir fait des études, donc), qui permet d’intégrer le premier échelon de la police urbaine.
__– Un concours ouvert à des individus plus diplômés, qui en plus de la condition physique atteste d’une certaine connaissance du droit et des procédures pénales, ainsi que d’une certaine capacité d’analyse et de compréhension des situations. Il permet d’entrer directement en tant qu’officier ou, pour des policiers entrés avec le concours précédent, d’avoir accès aux grades d’officiers.
__– Des concours relatifs à certaines spécialités : SX, police scientifique, médecin… Ils demandent évidemment d’avoir déjà des compétences dans le domaine visé.
Des concours spécifiques à chaque service pan-urbain, certains étant réservés aux internes (donc aux policiers qui ont déjà quelques années d’expérience dans le domaine).

__–S’il y a bien en théorie des épreuves (et parfois un mélange d’épreuves entre écrit, oral, aptitude physique et mise en situation), les candidats sont dans les faits si peu nombreux que les barèmes sont régulièrement revus au rabais. La dernière vraie source d’échec possible est finalement l’aptitude physique, qui discrimine largement les Dessinateurs les plus altérés par l’Esquisse, ceux-ci ne bénéficiant pas vraiment d’aménagements et étant suspectés de ne pas vouloir se plier aux règles.
__–Par ailleurs, s’il n’est en théorie pas possible d’entrer dans la police avec un quelconque casier judiciaire, la corruption commence avant la porte d’entrée si l’on connaît les bonnes personnes.

__–Une fois le concours obtenu (ou l’entretien d’embauche passé, pour le privé), il est nécessaire de suivre une formation avant d’être pleinement opérationnel. Celle-ci a lieu dans la seule école de police de la Ville, qui est en théorie publique mais dont une grande partie des cours est assurée par des entreprises privées. Policiers de tous bords s’y côtoient pendant plusieurs mois pour y apprendre – principalement – à se battre et à gérer des interventions bien plus spectaculaires et dangereuses que le quotidien répétitif qui les attend à la sortie.
__–Quelques cours portent bien sur la déontologie, la communication et même la psychologie, mais ils sont trop épars et trop théoriques pour être réellement appropriés et se font à chaque promotion plus discrets dans le cursus. Pour les officiers, la formation apprend également à gérer des ressources et des équipes.
__–La formation est complétée par de courts stages, qui se déroulent dans des commissariats, avant d’être définitivement lâchés dans le bain, avec à peu près tout à apprendre, en particulier la paperasse.

__–À la sortie de la formation, la première affectation se fait généralement selon quelque jeu obscur de demandes, de besoins en main d’œuvre et de petits arrangements. Il est ensuite possible d’évoluer au bout de quelques années en fonction des compétences, des opportunités et du piston, à la verticale (monter en grade) comme à l’horizontale (changer de quartier ou de service…). Les grades donnés dans la section suivante peuvent vous donner une meilleure idée de là où vous pouvez positionner votre personnage (et qui il aura au-dessus de lui).
__–Autre point qui pourra vous intéresser : le salaire. S’il est correct pour le privé, voire peut monter assez haut pour des unités d’élite ou des chefs, il est notoirement bas pour les policiers du public, qui malgré des horaires assez intensifs touchent une rémunération minimale. Les officiers (à partir de lieutenant) ont une rémunération plus correcte, quoiqu’encore inférieure à leurs équivalents du privé, qui de surcroît ont droit à un certain nombre d’avantages (13ème mois, primes, comité d’entreprise, une certaine liberté pour facturer leurs services…).
La DANGER recrute plus librement des altérés :



Les grades


__– Maire : le chef suprême de la police, de la même façon qu’un président peut être le chef suprême des armées.
__– Général : Est à la tête d’un corps entier. Il y en a un pour la DANGER, le Bucap, la DMS, le Bucap, le Bépo, un pour chaque ERE et un pour l’administration pénitentiaire. Leurs pouvoirs varient énormément en fonction de quel corps ils dirigent. La PU n’en dispose pas : ses commissaires sont sous l’autorité directe du maire.
__– Colonel / commissaire : dans les corps pan-urbains comme la DANGER et la DMS, les colonels sont des chefs d’unités. Pour la PU, on parle de commissaire, qui est donc à la tête d’un commissariat. En théorie, les grades sont équivalents, mais un général ne peut pas donner d’ordres à un commissaire, seul le maire le peut.
__– Major : À la tête d’un service entier dans la PU (les stups, la police criminelle, etc) ou de plusieurs unités dans la DANGER et la PMS. Les SC sont aussi commandés par des majors.
__– Capitaine / inspecteur : À la tête d’une unité, c’est à dire d’une cinquantaine de personnes maximum. Dans la PU, ils sont appelés inspecteurs quand ils ont des affaires criminelles à charge, des meurtres au trafic de drogues.
__– Lieutenant : Premier grade d’officier et le premier grade obtenu par concours interne, les grades de sous-officier l’étant par expérience et par un simple test de compétences, les lieutenants sont typiquement à la tête d’escouades et jouissent d’un certain niveau d’autonomie. Ce qui veut dire qu’il leur arrive régulièrement de faire les boulots sans intérêt, comme les rondes, mais qu’ils sont plus souvent sélectionnés sur les missions plus tendues.
__– Les sous-officiers, qui vont d’adjuvant, sergent-chef, sergent, caporal-chef, caporal, policier du rang puis cadet. Je ne les détaille pas, jouer des sous-offs est peu intéressant. Sachez simplement qu’ils sont aux ordres des lieutenants et les accompagnent sur le terrain. Le grade correspond à l’expérience, il n’est pas nécessaire de passer un concours pour les obtenir.

__–Vous serez intéressés de savoir que tous les postes, sauf celui de général de la DANGER mais incluant celui de maire, sont ouverts.





Matériel


__–Selon ses propres règles de fonctionnement, la police, quel que soit le corps, dispose d’un équipement standardisé, pour améliorer la coopération entre les différents corps et faire des économies. Dans les faits, de très nombreuses générations d’équipements se combinent : en effet, quand un contrat est passé entre la Mairie et une entreprise d’armement, il y a rarement les fonds – ou plutôt, la volonté politique de les débloquer – pour équiper toute la police.
__–De plus, les différents corps ont une large autonomie sur ce qu’ils font de leur budget, une fois qu’il leur a été attribué. Il est au final assez rare que ce soit la Mairie elle-même qui se charge de l’équipement, la tâche est plutôt laissée à chaque commissariat, chaque corps pan-urbain. (En terme de gameplay, cela veut dire que vous pouvez utiliser virtuellement n’importe quelle image trouvée sur Internet pour représenter la police du futur et que vous pouvez choisir les armes que vous voulez.)

Armement létal


__–Tous les policiers, y compris les magendarmes, disposent au moins d’une arme de poing, soit d’un pistolet, qu’ils sont tenus de conserver sur eux en permanence quand ils sont en service. Le modèle le plus courant est une copie esquisséenne du Glock-17, mais vous pouvez prendre les armes que vous voulez, y compris des revolvers pour les cow boys du dimanche.
__–Dans chaque véhicule de police, là encore peu importe le corps, on pourra trouver une ou deux armes d’assaut, soit des fusils d’assaut type AR-15, soit des fusils à pompe, type Remington 870. Chaque véhicule de police est susceptible de devenir un couvert, qui doit permettre à ses occupants de tenir une position sous le feu, ce qui implique de pouvoir riposter avec des armes d’une puissance adaptée. On pourra aussi trouver des gilets pare-balles, que les policiers peuvent décider de porter sur eux ou non (c’est que ce n’est pas léger).
__–La DANGER est bien entendu le corps le mieux équipé : elle dispose, outre fusils d’assaut, fusils à pompe et grenades, de spécialistes dans le maniement d’armes lourdes, comme les fusils-mitrailleurs, les fusils de précision, les lance-grenades et roquettes, les fusils rail et ainsi de suite. N’oubliez pas l’équipement défensif et les accessoires : casque tactique avec visière, matériel de vision nocturne et thermique, bouclier balistique, munitions spécialisées, etc.

Armement létal :



Armement sublétal


__–Tous les policiers sont aussi équipés d’une arme de corps-à-corps contondante : tonfa, matraque télescopique, nunchaku, selon les préférences de l’officier. Le taser est aussi très largement répandu. Cela dit, contrairement au pistolet de service, le port n’est pas obligatoire.
__–La DMS dispose de tout le matériel anti-émeutes décrit dans la section qui lui est réservée.

Armement sublétal :



Armement esquisséen


__–Tous les équipements présentés plus haut, très communs au sein de la police esquisséenne comme des polices terriennes, ont cela de pratique qu’ils peuvent être aisément produits en série. Cependant, beaucoup d’armes sont modifiées par les particularités de l’Esquisse. Comme elles sont très difficiles à répliquer, elles sont surtout utilisées par des gangs, des terroristes ou des policiers un peu originaux. Cela compte toutes les armes à projectiles uniques (comme tirer des éclairs, des scarabées qui percent l’épiderme de leur victime et le dévorent de l’intérieur…), ou celles à particularités uniques (un tentacule visqueux à la place de la crosse qui s’enroule autour de l’épaule de son porteur et absorbe très bien le recul, un canon pouvant tirer dans les coins…).
__–Certaines sont cependant produites de façon industrielles, leurs processus ayant été compris. Elles sont cependant rares et chères. On peut compter, par exemple, des balles à tête chercheuse – littéralement, une petite tête qui vomit des injures, hurle sur sa cible et la poursuit –, des boucliers de Méduse pour paralyser temporairement ceux qui s’y verraient, ou une tenue de combat dans un tissu qui rend son porteur translucide. Soyez créatifs !



Équipements à liaisons intégrées


__–Le soldat du futur intègre à son équipement une dimension électronique.
__–Il est en permanence en liaison avec un QG, qui recoupe les données tactiques envoyées par des drones de reconnaissance et des observateurs sur le terrain et des expertises diverses sur le terrain, les adversaires, les matériels employés. Il est en outre en liaison sans fil permanente avec ses autres membres d’équipe, ce qui permet une coordination optimale des différents éléments : soldats au sol, soutien aérien, renforts, etc.
__–Enfin, son équipement même est rendu plus performant grâce à la technologie : des capteurs ultrasensibles et des ordinateurs intégrés aux tenues, pouvant être connectés aux armes, permettent de faire des calculs balistiques avancés. Dans son casque, il peut voir une mini-carte mise à jour en temps réel du champ de bataille, visualiser où les ennemis se cachent et accéder à des plans des bâtiments.

__–… Enfin, s’il y a les moyens, c’est à dire rarement. Le projet du soldat du futur se heurte toujours à cette fatale question du budget. Il ne s’agit pas que du coût du matériel : les utilisateurs doivent être formés et on ne parle pas d’un stage d’une semaine pour les combattants, mais de repenser pratiquement chaque échelon de décision et de combat, des fantassins aux soutiens aériens par drone.
__–Par cette relativisation, il ne faut cependant pas voir dans la guerre futuriste un rêve humide de généraux et un ulcère de comptable ; tout ce qui a été décrit plus haut existe bel et bien, mais n’est pas systématique. Déjà, la DANGER est virtuellement la seule à avoir accès à de tels équipements et personnels, plus tangentiellement la DMS – et surtout dans un souci de ne pas laisser sa rivale le monopole. (Les sociétés privées en ont beaucoup plus, certaines se spécialisent même dedans, cela dit.)

__–Pour la DANGER et les compagnies privées aux missions similaires, le but est assez invariablement de détruire l’ennemi ; mais dans un contexte urbain et policier, le but est de faire les frappes les plus chirurgicales possibles, pour limiter autant que faire se peut les dégâts aux bâtiments et populations adjacentes aux lieux d’intervention. Vous pouvez vous référer à ce qui a été dit plus haut.
__–Pour la DMS (et ces deux corps sont bien les seuls à y avoir accès ; la PU peut en rêver tout au mieux) et les compagnies aux missions similaires, cette technologie est utilisée pour faire un contrôle des foules aussi efficace que possible. Les agitateurs sont détectés, marqués numériquement et les myriades de caméras braquées sur les manifestations se chargent de le pister jusqu’à son interpellation. Les mouvements de foules sont prédits en temps réel par une combinaison de détecteurs nombreux et d’IA inspirées de la mécanique des fluides. Les équipes d’intervention rapide motorisées ont les mini-cartes et tout ce qui leur permet de maîtriser au mieux leur environnement.
__–Enfin, n’oubliez pas les cyborgs. Certains combattants d’élite augmentés peuvent être des atouts considérables pour résoudre certaines situations.

Équipements à liaisons intégrées :


Véhicules


__–Le véhicule le plus couramment utilisé par la PU est la bonne vieille voiture de police. À peu près un cinquième du parc automobile est composé de voitures volantes, ce qui est une proportion comparable à celui du civil. Ce qui est donc très peu, vu que la police est censée pouvoir circuler dans la Ville rapidement. La police dispose aussi de camionnettes et camions blindés pour transporter du matériel ou des forces importantes. Certains ressemblent à des véhicules d’infanterie et sont particulièrement intimidants.
__–Il existe une formation disponible pour être à moto, qui est notamment disponible au sein de la DMS et de la DANGER, mais la PU utilise parfois des officiers à moto pour mener des opérations coup de poing légères. En cas d’urgence, les motos sont aussi préférées, vu qu’elles peuvent éviter les bouchons. À peu près le tiers du parc est volant, ce qui est sensiblement mieux ; tous les corps ont vite compris l’intérêt de forces rapides.
Voitures :

__–Toujours dans le ciel, l’hélicoptère est très couramment utilisé, par tous les corps. La plupart ne sont pas armés et servent surtout à déplacer des personnels facilement – même le Bucap a son hélicoptère, bichonné et maintenu en état de fonctionner comme on le fait de sa vieille deux chevaux de collection. Presque autant qu’un véhicule, ou une plate-forme de tir volante, agile et multirôle, l’hélicoptère est un symbole, pour la police urbaine : un symbole de fierté et de prestige, car c’est le plus imposant appareil qu’on peut rencontrer dans le ciel de l’Esquisse.

__–Il en existe trois types :
__– L’hélicoptère de transport léger : Il est surtout à transporter des particuliers, souvent moins de trois ou quatre. C’est le moins cher à faire voler et il peut embarquer des capteurs vidéo et autres variés, ce qui en fait un outil de surveillance assez pratique, mais très concurrencé par le drone. Il n’est presque plus utilisé qu’à fin de prestige, comme véhicule personnel des officiers supérieurs. (Celui du Bépo est une véritable limousine volante.)
__– L’hélicoptère de transport lourd : Généralement à deux hélices, il est capable de convoyer des véhicules et de grandes quantités de troupes.
__– L’hélicoptère de combat : Doté de fusils-mitrailleurs lourds, de canons rail, de lance-roquettes et de missiles, c’est l’outil de suprématie aérienne par excellence. La DANGER en a le monopole (compagnies de sécurité privées exclues), avec sept appareils.

__–Pour finir avec le ciel, la police fait un usage abondant de drones, pour la surveillance, l’espionnage ou pour doter ses unités d’un soutien aérien, que ce soit sous forme de missiles ou de drones équipés d’armes antipersonnel.
Hélicoptères :

__–On peut aussi évoquer des véhicules plus rares, comme les bateaux, utilisés par les commissariats riverains du fleuve.
__–Enfin, la DANGER et la DMS font parfois appel à des mécanopodes, qui sont des plate-formes d’artillerie lourde blindées, sur pattes, capable d’évoluer en trois dimensions et qui sont totalement tout-terrain. Ces véhicules d’élite, conçus originellement pour les interventions extrêmement musclées à la Frontière, sont rares, on doit en compter moins d’une cinquantaine pour toute la ville, tout propriétaires confondus (privés inclus, donc). Ce sont probablement les plus terribles adversaires que vous pourrez jamais rencontrer.

Véhicules spéciaux :

__–Comme pour les armes, tous les véhicules sont issus de générations différentes et de périodes d’achat différentes, aussi il n’est pas rare d’avoir la même unité du même commissariat qui a plusieurs voitures différentes.
__–Certains modèles sont plus réputés que d’autres, plus efficaces, sont entretenus avec grand soin ou vendus à grand prix – y compris à d’autres corps de la police –, pour disposer de fonds, ou parce que le responsable du parc à véhicule est un corrompu qui reverse une partie au commissaire.





Focus sur l’informatique



__–Bien que l’informatique soit évoquée un peu partout, il peut être utile d’en faire un récapitulatif ici, en particulier pour ceux qui voudraient jouer un informaticien dans la police.



Généralités


__–Pour commencer, il faut marquer une distinction importante. Moins qu’une unique compétence qu’on a ou qu’on a pas, l’informatique regroupe en réalité un vaste panel de compétences très variées et distinctes : la connaissance de la SX, les compétences de développement (dans un ou plusieurs langages), la sécurité informatique, la composante matérielle (le hardware), la robotique, l’intelligence artificielle, le traitement de données… On ne va donc pas prendre un spécialiste en IA et l’envoyer s’occuper de bogues dans la SX, ni prendre un codeur et lui demander de réparer une machine. Évidemment, les formations étant pour partie communes, il n’est pas inconcevable qu’un personnage soit relativement touche-à-tout et capable d’agir en dehors de ses spécialités premières.
__–À ces compétences techniques, il faut aussi ajouter tout un ensemble de compétences transverses, qui seront tout aussi utiles, a fortiori dans la police : le carnet d’adresse et l’influence dans le milieu, des connaissances juridiques, en ergonomie (pour rendre les outils qu’on crée faciles à utiliser), en éthique…

__–Cela étant dit, quid de l’informatique dans la police des Câbles ? Là aussi, il faut faire une distinction, particulièrement entre différents niveaux de compétence :
__– Tous les policiers ont reçu une formation à la base de l’utilisation de leurs outils et des méthodes d’enquête dans la SX. Cela peut cependant remonter à très loin ou avoir été mal assimilé, et dans les faits il n’est pas rare de trouver des policiers relativement incompétents avec l’informatique, à côté de collègues assez autonomes et capables de résoudre quelques problèmes du quotidien.
__– Certains policiers ont des compétences plus marquées, que ce soit grâce à leur formation antérieure, à leur expérience ou à des préférences personnelles. Policiers avant tout, il leur arrive plus fréquemment de participer à des enquêtes impliquant la SX, des robots, des IA ou d’autres dispositifs techniques.
__– D’autres policiers, typiquement assignés à de petites unités spécialisées, ne traitent que ce type d’affaires.
__– Enfin, il existe un certain nombre d’informaticiens pur souche dans la police, qui ne sont pas policiers et n’ont aucune formation particulière à l’enquête ou au maniement des armes. Ceux-là travaillent typiquement dans le renseignement ou dans les fonctions support, en grande partie assurées par le privé.
__–À l’exception de ceux qui travaillent en service de renseignement (probablement la SABLE), les policiers qui font de l’informatique sont donc en général des membres de la police urbaine. Comme leurs collègues, ils sont tributaires des choix politiques faits par le commissariat dont ils dépendent, avec des noms d’unités et des effectifs qui peuvent être très variables de l’un à l’autre.



Activités policières impliquant l’informatique


__–Les bases ainsi posées, il peut être intéressant de distinguer un peu plus clairement quelles activités vont impliquer des compétences en informatique et qui est chargé de s’en occuper :
__– Création et maintenance d’outils, qu’il s’agisse de programmes pour défendre les commissariats, des canaux de communication, des applications pour gérer les amendes, des registres d’empreintes en tout genre… Ces fonctions sont typiquement assurées par des informaticiens purs souches, majoritairement issus du privé, qui sont tenus d’assurer un certain support lorsque ces outils en viennent à être défectueux.
__– Exploiter des outils informatiques ou interagir avec la SX dans le cadre d’affaires ordinaires, pour rencontrer un informateur, récupérer les données d’une caméra, étudier les déplacements d’une victime avant sa mort… Selon leur complexité, ces tâches peuvent tout à fait être accomplies par des enquêteurs ordinaires, avec un éventuel appui de spécialistes dont ils mobilisent l’expertise ou le carnet d’adresses.
__– Enquêter sur des affaires liées spécifiquement à la SX, comme une arnaque en ligne, la diffusion d’un virus, une usurpation d’identité, une entreprise qui se fait pirater… L’affaire est dans ce cas généralement confiée à des spécialistes, ou à des enquêteurs généralistes qui ont une double-compétence.
__– Enquêter sur des affaires liées à la robotique et à l’IA. Lorsqu’un robot ou une IA comment un crime, il faut savoir qui mettre en taule, ce qui demande d’avoir une expertise assez pointue pour déterminer si l’erreur vient du constructeur, d’un hacker extérieur, de la société qui emploie l’automate ou de l’utilisateur.
__– Maintenir l’ordre dans la SX. Cela inclut les dégradations, les altérations ou meurtres d’avatars (voire le « spawn-kill » où les gens guettent les arrivées aux points de connexion par défaut et les tuent en boucle), les attaques et autres infractions en tout genre. La SX est pour cela dotée d’un grand système de surveillance, piloté par des entreprises privées financées par la Mairie, qui par un vaste réseau de drones surveille et analyse en permanence l’espace public SXéen. La plupart des actions malveillantes sont ainsi captées par des IA qui, en retraçant automatiquement l’auteur de l’infraction, peuvent envoyer une amende (ou une unité de police) directement à leur domicile. La police urbaine intervient dans des cas plus exceptionnels, mais interagit régulièrement avec ces acteurs, ne serait-ce que pour vérifier qu’ils font bien leur travail…
__– Faire du renseignement passif (récolte et analyse d’informations, écoutes…) ou actif (agents infiltrés) via la SX ou d’autres systèmes de communication. Cette tâche est généralement assurée par la SABLE, le service de renseignement public expert de ces sujets, ou par ses équivalents privés.
__– Mener des actions de justice en lien avec l’informatique : mettre sur écoute, perquisitionner un serveur de l’Étoile, en bannir des astrettes en particulier… Ces actions peuvent être effectuées par n’importe quel officier étant un minimum formé par ces procédures, à condition d’avoir l’autorité pour les faire appliquer.

__–Enfin, la police emploie de temps à autres toutes sortes de contractuels pour des missions en tout genre, dont la nature est parfois à la limite (sinon au-delà) de la légalité. Il est ainsi arrivé qu’un inspecteur engage un pirate pour récupérer directement dans les systèmes d’une entreprise les données dont il avait besoin pour l’incriminer, ou le laisse tranquille en échange de quelques informations sur ses clients.
__–Dans ces activités, les interlocuteurs peuvent donc se révéler assez nombreux. Il faut, plus encore que d’habitude, faire avec une multitude de compagnies privées aux conflits d’intérêt multiples, avec des univers qui disposent de leur propre culture qu’il faut maîtriser. Parmi elles, il faut noter Skélovo, qui gère l’infrastructure de l’Étoile mais pas la SX elle-même, et toutes les entreprises qui surveillent la SX ou certains de ses espaces.





Problèmes et conditions de travail




Une population difficile à contrôler


__–Si les parties précédentes ont déjà donné quelques indices à ce sujet, cela vaut le coup (si vous voulez faire un personnage qui est dans la police ou interagit beaucoup avec) de revenir sur toutes les problématiques qui, de façon générale, vont compliquer ou reconfigurer le travail de la police.

__–Déjà, en dépit de toutes les technologies dont s’est parée la Ville, on reste dans l’Esquisse. Soit un univers où les gens peuvent avoir n’importe quelle particularité physique ou mentale, débarquer de nulle part et (é)changer de corps au détour d’une Tempête.
__–Pour contrôler cette population et s’assurer que celui qu’on a arrêté est bien celui qu’on cherchait, il existe bien des documents qui peuvent faire office de preuve d’identité (comme des contrats ou des attestations), mais il n’existe pas de document unique et fiable équivalent à la carte d’identité. Des situations du quotidien peuvent donc rapidement tourner en pêle-mêle administratif, que les technologies (notamment l’enregistrement d’empreintes, d’ADN ou de voix) ne parviennent jamais que partiellement à résoudre, ne serait-ce parce qu’il n’existe pas de système qui puisse enregistrer n’importe quel individu.
__–Quand les particularités mentales rentrent de la partie, il émerge également la question de savoir si celui qui dit être amnésique, doté de personnalités multiples ou échangé de corps avec quelqu’un d’autre l’est réellement, ou s’il fait juste semblant pour échapper à la justice ; sur ce sujet, des psychiatres spécialisés existent et sont amenés à produire des expertises. Du moins, c’est la théorie. En pratique, il y a rarement les moyens de faire appel à ces expertises, aussi les policiers jugent-ils au faciès – et rarement en bien.
__–Il faut aussi ajouter la Frontière, qui est rapidement accessible et permet à n’importe qui de s’enfuir avec une certaine assurance de ne pas y être trouvé.

__–Cette imprévisibilité permanente engendre au sein de la police une certaine méfiance, qui tend à se muer en racisme, puisque les Dessinateurs les plus altérés, soit ceux qui remettent en question la fiabilité de l’identification, seront toujours plus soupçonnés de cacher quelque chose et feront donc préventivement l’objet de plus de violence et de contrôle, surtout si leur aspect s’y prête.

__–En plus d’être dans l’Esquisse, on est aussi dans un univers cyberpunk, avec tout ce que cela implique. Cela veut dire, déjà, qu’il est d’autant plus facile de changer d’apparence, de disposer d’armes dissimulées sous la forme d’innocentes prothèses et de falsifier des documents.
__–Aux dilemmes que crée l’Esquisse s’ajoutent ceux de technologies qui permettent la manipulation génétique et le clonage, mais aussi des IA et des robots qui sont susceptibles d’être impliqués dans des crimes. Si un clone commet un crime, est-ce que l’original est coupable lui aussi ? En cas de crime commis par un robot, est-ce qu’il faut blâmer la machine, le propriétaire, le constructeur, l’usager…? Dans la pratique, du fait des faibles moyens de la police (et du désintérêt des privés pour la notion de justice), c’est généralement le plus faible qui prend.

__–Enfin, la SX étant elle aussi le terrain de crimes, elle vient avec ses infractions et ses complications spécifiques, qui sont d’autant plus compliquées à investiguer que Skélovo n’est pas connue pour être très coopérative avec la police, qui n’a pas forcément les moyens de se mettre technologiquement à la page (puisque ceux-ci sont souvent alloués au privé).
__–Cela dit, les crimes de la SX ne sont pas pour autant impunis, puisque les autorités, notamment la SABLE, disposent de quelques moyens leur permettant de remonter jusqu’à ceux qui se cachent derrière leurs astrettes, de la même manière que pour l’informatique terrienne.


Le grignottage du privé


__–Passons maintenant aux problèmes plus spécifiques à la police des Câbles (mais qui en réalité concernent aussi nombre de services publics).
__–Un des principaux problèmes qu’elle rencontre, déjà pas mal évoqué dans cet addendum, est l’omniprésence du privé qui la grignote à petit feu. Si certains (à la Mairie notamment) diront que c’est pour le mieux, cela vient avec son lot de problèmes, en particulier les conflits d’intérêt (déjà que la police a bien du mal à enquêter sur elle-même, les compagnies privées ne font même pas semblant et font d’ailleurs taire ceux qui enquêtent sur elles). La monétisation de services qui étaient auparavant publics et gratuits est un autre problème majeur. Elle se produit au détriment des plus pauvres, qui renoncent à faire appel à la justice à défaut d’argent.

__–Outre ces problématiques directes, l’existence d’une alternative privée place la police publique dans un rapport de concurrence qui lui est largement défavorable, les écarts de budget étant béants et le privé ayant dépouillé le public de ses meilleurs éléments (par des salaires et conditions de travail bien meilleurs).
__–Pour prouver qu’elle est encore légitime et fait aussi bien que le privé, elle doit sans cesse montrer des résultats sur les indicateurs qui intéressent la mairie…


La politique du chiffre


__–… Ce qui nous fait en venir au second problème majeur, la logique de quota et de pilotage par le chiffre. Commissariats et policiers étant évalués et leurs budgets alloués indexés sur le nombre de personnes arrêtées, d’amendes posées ou d’affaires résolues, avec des demandes qui changent à chaque sujet politique, leur zèle (nécessaire pour survivre) à produire de « bons » chiffres mène à plusieurs phénomènes qui imprègnent le quotidien de la police :
__– Pinailler pour déclarer un maximum d’infractions, si possible en les groupant car il est plus rapide de trouver cinq infractions sur une personne que cinq personnes avec une infraction.
__– Contrôler en priorité les populations dont les délits sont plus faciles à trouver, donc s’acharner sur des quartiers en particulier plutôt que de se donner la peine de patrouiller ou d’enquêter dans les endroits et positions sociales où l’infraction est plus rare ou plus difficile à prouver.
__– Pousser à la faute, par exemple en faisant monter la colère, voire mentir ou jouer sur une ambiguïté pour accuser quelqu’un que personne ne croira.
__– Ne pas déclarer ou enregistrer une plainte ou un incident, pour montrer une baisse de la criminalité suite à quelque décision politique, ou éviter de lancer une enquête qui n’aboutira pas et ternira les statistiques d’affaires résolues.
__– Déclarer les incidents dans des catégories particulières, jouer avec des ambiguïtés administratives, ce pour accélérer ou ralentir une procédure ou altérer un chiffre.
__– Se tirer dans les pattes entre deux unités d’un même commissariat, entre commissariats et entre public et privé, pour attribuer un crime à un groupe plutôt qu’à l’autre, dénoncer les pratiques d’en face… la concurrence se faisant souvent de façon assez aveugle (en haut comme en bas), sans tenir compte du fait que chaque quartier est spécifique et que les chiffres ne peuvent y être identiques.
Loin de renoncer aux chiffres, les décideurs en redemandent et ont eux-mêmes recours à des pratiques qui visent à tourner ces chiffres à leur avantage :
__– Trucage, manipulation des données ou de leur représentation.
__– Invention de catégories d’infractions ou d’indicateurs avantageux, abandon/dépénalisation d’infractions pour éviter d’avoir un mauvais chiffre ou pour avantager un acteur plutôt qu’un autre (ces acteurs pouvant faire du lobbyisme).

__–Ces logiques de chiffres ont des effets autant sur les budgets (les chiffres étant un élément de décision pour déléguer un secteur considéré comme moins performant au privé), les effectifs (qui découlent des budgets), les choix d’affectation faits par les policiers et les pratiques, puisque les phénomènes qu’elles provoquent engendrent à leur tour un certain nombre de violences.


La corruption


__–Troisième problème majeur, il est difficile de parler de la police sans parler de corruption. Celle-ci est favorisée par tout un tas de facteurs, incluant des conditions de travail et de recrutement au rabais, des ambiguïtés qui facilitent la triche, l’absence d’une quelconque autorité de contrôle et, à force, la culture du métier qui s’en est imprégnée au point de la rendre banale.
__–Quand on parle de corruption, il est cela dit important d’en préciser la diversité des buts. Si l’archétype du flic ripou qui ne fait le métier que pour s’enrichir au maximum par les pots-de-vin existent, certains souhaitent seulement arrondir leurs fins de mois, tandis que d’autres agissent par stratégie (pour aider un allié en particulier, fut-il sa véritable allégeance ou un proche) ou par idéalisme (suivre des règles injustes et truquées ne menant pas mécaniquement à de la justice).
__–Plutôt qu’une pratique réservée à des individus malveillants, il s’agit plutôt d’un outil que chaque personne manie à sa façon, et qui permet autant d’entraver des processus et règles que de les débloquer – quand certains processus ou règles n’ont pas été construits précisément pour être détournés.

__–À cette diversité des formes s’ajoute aussi celle des méthodes. Si le chèque glissé sous le manteau est un classique indémodable, il ne faut pas oublier l’échange d’informations, de services et de biens, ainsi que les petits cadeaux, les promesses de poste, d’une voiture ou d’un logement de service et autres magouilles. Certaines méthodes peuvent, dans un contexte donné, ne pas être perçues directement comme de la corruption, les policiers n’étant pas vraiment formés pour la remarquer et s’en prémunir.
__–Comme précisé dans la partie La criminalité dans les Câbles, quoique très répandue (ou justement parce qu’elle est très répandue), la corruption est sanctionnée au bon vouloir des supérieurs, qui ont de bonnes chances d’être corrompus eux-mêmes. Une accusation de corruption sur un policier est presque invariablement un moyen utilisé par un supérieur pour faire chuter un sous-fifre devenu gênant, moins pour des raisons de justice que politique.


Une charge de travail écrasante


__–Quatrième point, il faut mentionner la charge de travail, qui tend à être plus intense avec chaque coupe de budget et qui amène à toutes sortes de phénomènes : interventions loupées par manque de personnel ou personnel pas qualifié pour la tâche qui leur a été assignée, qui est donc bâclée voire mène à des blessés ou des morts des deux côtés, surplus de violence pour résoudre plus vite les situations, accélération de la fuite vers le privé…
__–La sous-déclaration est un problème majeur, les policiers ont tendance à laisser tomber certaines affaires, voire infractions se produisant sous leurs yeux pour s’éviter un travail laborieux. Il ne faut pas y voir de la fainéantise, mais une manière de survivre aux quantités phénoménales de cas à traiter. Cela empire les chiffres du commissariat, donc mène à des coupes budgétaires, donc augmente la charge de travail, dont la sous-déclaration… Et tout cela, évidemment, ne fait rien pour arranger les relations entre policiers et citoyens, ce qui amène à encore moins de dialogue et plus de violence…


La violence


__–Une violence qui est, enfin mais pas des moindres, fortement ancrée dans la culture de la police elle-même. Outre le fait qu’on y valorise largement plus la démonstration de force que celle d’empathie, il n’y a pas vraiment de place pour le doute, la compassion, la douceur. Ou même pour les traumatismes (courants quand on est confronté à la violence physique et psychologique quotidiennement), qui plutôt que d’être traités par des professionnels qu’il faudrait, horreur, financer, sont simplement enfouis dans un coin jusqu’à ce que l’individu craque.
__–À cela s’ajoute une méfiance perpétuellement nourrie par les formes de discrimination des Câbles, faisant que l’on soupçonnera toujours les citoyens des pires intentions, en particulier les minorités. Et les violences qu’elles auront subi les rendront à leur tour méfiantes et agressives envers la police.





Avec qui la police interagit-elle ?



__–La question peut sembler anodine, mais elle permet, pour ceux qui veulent jouer des policiers, d’avoir un meilleur aperçu de votre métier. Et pour ceux qui n’en jouent pas, de comprendre l’importance de cette organisation dans la vie urbaine.

La société civile


__–La police est avant tout en contact avec la population, quoique inégalement selon la branche : le Bépo, Bucap et la DANGER la fréquentent somme toute peu, alors que la DMS et encore plus la PU et les ERE sont en contact permanent avec elle. Le sentiment général des civils envers leur police est la défiance : autant par la propagande corpo que par ses propres agissements, c’est une institution dont tous se méfient plus ou moins.
__–Pour les plus pauvres et les catégories opprimées, cette méfiance est souvent une question de survie. Pour les plus riches, elle est moins dû à sa violence aveugle et l’oppression qu’elle mène, que par sa réputation d’incompétence, ce qui fait qu’ils préféreront largement les compagnies de sécurité privées.
__–Si les jugements au faciès, l’abus de la force physique, le harcèlement administratif, les humiliations, la torture, le meurtre sont très courantes, si les policiers sont souvent des conjoints et parents plus violents, les magendarmes des fachos, il ne faut cependant pas confondre systémique et systématique. Certains policiers regrettent cet état des lieux et, soit par idéalisme soit par simple humanité, essaient de changer les choses, de faire la différence à leur échelle, dans leurs rapports humains avec la population.



Les autres services de l’État


__–Les policiers interagissent considérablement avec leurs collègues, que ce soit des autres services de la police, avec la Mairie ou les autres services publics.
__–Nous avons déjà cité le cas de la DANGER, répartie sur les différents CG. Même pour les corps qui ont leurs propres locaux, comme la DMS, le Bépo, le Bucap ou les ERE, la coopération est fréquente. Ces contacts avec d’autres corps de la police, qui sont les bases pour constituer un réseau d’amis, de clients et de patrons, prennent deux principales formes ; par le haut et par le bas.

__–Par le haut, il va s’agir d’officiers supérieurs voire des généraux des différents corps, qui vont se rendre visite (généralement par hélicoptère), s’inviter à des réceptions et autres événements mondains, se consulter pour résoudre des crises.
__–Par le bas, il va s’agir d’individus qui ont un ami d’enfance parti dans un autre corps, ou qui ont rencontré des collègues en mission conjointes et ont tissé des liens. Ils peuvent être très pratiques : si vous êtes dans la PU, un ami dans une ERE peut, par exemple, mettre à votre disposition pour votre enquête un drone de surveillance, ou vous transmettre des renseignements. À l’inverse, vous pourrez récolter des informations qui lui seront utiles pour ses propres affaires en étant directement présent sur le terrain. Pour sa carrière, les mutations dans d’autres corps qui payent mieux, comme le Bépo, la DMS ou la DANGER, sans parler de se faire débaucher dans le privé, il peut être utile d’avoir des amis.
__–Entre corps ou circonscriptions, il y a souvent des rivalités autant que des coopérations. la DMS et la DANGER, les ERE qui s’espionnent entre elles, se livrent à des conflits d’intérêt ou des luttes politiques par groupes terroristes qu’ils financent interposés, la concurrence au chiffre et à l’attribution du budget des commissariats, qui peut parfois tourner à des affrontements violents entre policiers qui se sentent trahis et dépossédés par des collègues…

__–Les exemples cités viennent principalement de la police elle-même, mais il ne faut pas oublier les liens avec la Mairie, qui contrôle notamment le sacro-saint budget, ou dont les personnels ont la main dans toutes les procédures administratives, les concours, etc. La Mairie a cependant peu confiance en la police, les rapports qu’entretiennent ses hauts fonctionnaires avec cette institution sont marqués par la méfiance et une certaine condescendance. Il n’est, en outre, pas rare que certaines affaires soient classées sans suite pour des « raisons politiques », qui ne seront que rarement expliquées (généralement parce qu’elles embarrassent trop le pouvoir politique ou des capitalistes). En retour, les policiers se sentent un peu trahis par la Mairie et préfèrent interagir le moins possible avec elle.
__–Citons aussi le secteur de la santé, qui est dans un état au moins aussi déplorable que la police, complètement dévorée par la privatisation. Cependant, en dépit de ce sort partagé, il y a peu d’amour entre ces deux institutions. La police ayant une culture très viriliste, violente, militariste et autoritaire, elle convient fort peu aux profils qui travaillent dans le secteur du soin. Il en va sensiblement de même pour les pompiers.

Les entreprises


__–Les sociétés de sécurité privées sont souvent vues par les policiers comme des ennemies autant que des aubaines. La COSHA et de nombreuses autres se frayent un chemin dans le secteur du maintien de l’ordre, par les failles qu’elles causent souvent elles-mêmes en faisant du lobbying auprès de la Mairie, pour baisser les dépenses publiques et ouvrir le secteur au marché.
__–Le discours est très ambivalent : la privatisation détruit la police, mais elle offre à ses membres des opportunités de carrière en les débauchant. Sur le terrain, ces sociétés se disent toutes ouvertes à la coopération, mais dans les faits, les affaires sont souvent des lieux de compétition.

__–Il n’est pas rare qu’un quartier à problèmes soit aussi ciblé par plusieurs entreprises, qui font concurrence à la police pour interpeller le plus de personnes. La logique de rentabilité, en règle générale, fait que les prestations des privés sont souvent plus chères pour une qualité objectivement moindre, plus de brutalité et un focus rarement placé sur la justice et la protection de la population.
__– Cela dit, ce n’est pas comme si la police était fondamentalement un outil servant la justice et non le maintien d’un certain ordre politique, aussi rares sont les policiers à condamner les méthodes des privés. Au contraire, nombreux seront ceux qui les décrivent comme « efficaces », « couillues », « ce dont cette Ville a besoin », etc.

__–En règle générale, les entreprises privées de toutes sortes peuvent coopérer avec la police, en partageant des images de vidéosurveillance prises dans leurs locaux, par exemple. Nombreuses sont cela dit les entreprises importantes qui ont des activités franchement criminelles… Cependant, la plupart se sont aussi attaché les efforts de compagnies de sécurité privées qui protègent leurs petits secrets contre la police elle-même…



Les gangs et sectes :


__–D’instinct, on pourrait se dire que la relation est totalement conflictuelle, entre la police et les plus puissantes organisations criminelles de la Ville. C’est plus compliqué que cela. Les policiers sont, en règle générale, tellement corrompus qu’il n’est pas rare que des officiers soient limite à considérer comme des agents de certaines organisations occultes.
__–Et puis, toutes les techno-sectes sanguinaires ou les mafias ne sont pas nécessairement des personnes avec qui la discussion est impossible, au contraire. D’ailleurs, c’est ce qui fait une grande organisation criminelle ou terroriste, que sa capacité à se poser comme un acteur avec qui la police peut coopérer, ou du moins certaines branches.

__–Des commissariats peuvent laisser tranquille une faction établie dans leur circonscription, qui sera chassée âprement dans d’autres, voire la protéger de la vigilance des ERE. Des alliances peuvent être passées entre un commissaire et un parrain ou un gourou, pour lutter contre une société de sécurité privée. De même, des branches de la police, notamment la VAGUE, utilisent et financent des groupes pour qu’ils s’en prennent à des rivaux dans la police elle-même, par l’assassinat, le piratage, la guérilla urbaine, etc.
__–Des gangs peuvent même faire appel à la police, demander son aide pour se débarrasser de concurrents. La DANGER peut être prompte à accepter cela, pour ainsi se donner une victoire assez facile qu’elle pourra médiatiser.

__–Enfin, il y a de nombreux territoires qui échappent totalement à la police, qui sont contrôlées exclusivement et jalousement par des gangs. Si jamais quelqu’un de très recherché par les autorités y trouve refuge, il faut négocier son extradition avec les caïds locaux.

Les polices de la Frontière :


__–Il est relativement rare que la police de la Ville s’inquiète de ce qui ce passe dans ces espaces. Elle a déjà bien à faire sur son propre territoire. Cela dit, la coopération s’avère indispensable sur certaines affaires, qui ont des ramifications loin dans les territoires ruraux.
__–La coopération avec les polices de la Frontière est très aléatoire. Certaines communautés sont tout à fait promptes à discuter tant que leur autonomie est respectée, d’autres tirent à vue. Généralement, arriver avec quelques caisses de biens manufacturés, médicaments et armes aide à faire passer la pilule de l’ingérence des urbains…



Dernière édition par Folie d'Esquisse le Jeu 28 Déc - 3:36, édité 13 fois




(Merci à Ara' pour la super signature ♥)
Stilgar
Petit pimousse au rapport !
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Stilgar
Jeu 28 Déc - 1:47

Recensements





Explications : Cette entrée est un peu particulière, vu qu’il s’agit d’une simple liste des différents lieux, entreprises, armes, produits et autres cités en RP, qui sont tout à fait mineures et ne mériteraient pas une entrée complète. Si vous voulez en ajouter, n’hésitez pas m’envoyer votre proposition.



Entreprises


  • NavigSys : Entreprise rachetée par le Groupe Volta, gère le Collier de Perles, l’infrastructure qui s’occupe de la régulation du trafic sur le périphérique. Quand votre véhicule y entre, il passe en pilotage automatique, contrôlé par des émetteurs placés dans les lampadaires au bord de la route. Ce contrôle global de la circulation permet d’éviter tout bouchons et de faire circuler les véhicules à une vitesse optimale. Ses locaux dans la SX sont dissimulés dans un garage à véhicules SXéens.
  • EzoTech : Entreprise dont la COSHA est la principale actionnaire, qui produit principalement du matériel de surveillance, comme des caméras de sécurité. Elle est chargée de la surveillance du périphérique, notamment.
  • aNNa : Entreprise de technologie de pointe. Son produit le plus connu est le Scannar, qui permet de reconstruire holographiquement avec une redoutable précision un lieu. Il est notamment utilisé sur les scènes de crime, pour en disposer d’une copie qui peut être analysée plus facilement dans la SX.


Lieux


  • La Tour Ngwenya : un des plus hauts gratte-ciels de la Ville.



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